Journal une formation à être parent

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9
jan.
2019

Cet article concerne les logiciels libres. Car en parlant des parents et des enfants, on parle nécessairement de millions de personnes qui utiliseront ou développeront des logiciels libres. Et réciproquement, tout adepte de logiciel libre a été enfant, et peut-être, est ou sera parent.

La plupart des parents apprennent à être parents sur le tas. En effet, avant leur premier enfant ils s'intéressent à leurs loisirs (programmation, culture, …), à leurs amis et parents, à leur travail, à la politique,… Et quand naît leur premier enfant, ils ne savent pas comment l'élever.

Pourtant on gagnerait à ce qu'ils reçoivent une formation pour élever leur enfant :

  • Les parents gagneraient en confiance, en énergie et en temps.
    • En confiance, s'ils sont moins inquiets pour leur cher petit
    • En énergie, s'ils peuvent mieux dormir la nuit, moins hurler, moins nettoyer
    • En temps, si l'enfant leur en laisse davantage
  • Les enfants gagneraient pour leur confort immédiat et pour leur vie future
  • Tous les autres gagneraient à côtoyer plus tard des adolescents et des adultes mieux adaptés à vivre en société

J'écris en tant que parent qui a appris sur le tas. Donc comme un ignorant qui a vécu une expérience individuelle. Donc à prendre avec toutes les réserves que l'on peut imaginer. Et je vis en France. J'ignore ce qui se fait dans les autres pays.

Et donc il me semblerait très utile d'organiser de telles formations. On pourrait organiser ça sur le même principe que la préparation à la naissance (7 séances de 45 minutes sur la grossesse, l'accouchement, les soins au bébé, la place du père, …), mais avec un contenu pratique et en le répartissant après la naissance (quand l'enfant atteint 6 mois, 1 an, 2 ans, 3 ans, 5 ans, 7 ans).

En quoi consisterait cette formation ? On pourrait enseigner :

  • comment faire grandir un enfant
  • comment se faire respecter (gronder, punir, respecter sa parole, …)
  • des rudiments pour une bonne santé (alimentation, sommeil, …)
  • les risques qui guettent les enfants (électricité, …)
  • ce qu'il faut développer chez les enfants :
    • le respect des personnes et des consignes
    • la marche
    • le langage
    • l'habileté manuelle
    • l'intelligence (mémoire, raisonnement logique, imagination, …)
    • la capacité d'attention
    • le sens du vrai et du faux

Je ne vais pas rentrer dans les détails, car je n'y connais pas grand chose. Mais je vois souvent chez d'autres des situations qui me font de la peine (pour le parent et pour l'enfant). Exemples :

  • un enfant de 2 ans qui ne fait pas ses nuits. Les parents doivent être épuisés, et l'enfant aussi et cela doit gêner ses apprentissages (alors qu'un enfant est capable de faire ses nuits dès 3 mois et 5 kg) (faire ses nuits == dormir 7 heures d'affilée la nuit)
  • un enfant de 3 ans avec sa tétine à la bouche. Je ne sais pas si ça lui déforme les dents, mais je suis convaincu que ça le gêne dans son apprentissage du langage.
  • un enfant de 3 ans avec une couche. J'imagine le calvaire des parents à s'occuper des couches alors que ça serait tellement plus reposant que l'enfant soit propre (la plupart des enfants peuvent être propres à 1 an et demi).

Que pensez-vous d'une telle formation ? Je vous invite à partagez, vous aussi, vos analyses, expériences et conseils.

Et puis, élever un enfant, c'est comme un langage de programmation : c'est passionnant pour ceux qui le pratiquent et pas du tout intéressant pour les autres.

  • # une competition ?

    Posté par  . Évalué à 10.

    elever un enfant ce n'est pas une competition ou l'on doit dresser un enfant

    • [^] # Re: une competition ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

      Dans une bonne éducation il y a une part de dressage quand même.

    • [^] # Re: une competition ?

      Posté par  . Évalué à 4.

      Non, en effet. Mais ce n'est pas un loisir non plus. C'est un travail et une responsabilité. Et c'est comme toute activité, on peut le faire plus ou moins bien, avec plus ou moins d'aisance, et il y a un résultat, qui pèse sur la suite.

    • [^] # Re: une competition ?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 17:08.

      Des qu'il sont ado … il faut surtout pas montrer que tu as peur sinon il le sente …

      Petit conseil pour bien gérer son ou ses ados :

      Faites l'acquisition d'une veille caravane, pas un grand truc, juste chambre + salle de bain
      mettez la pas trop loin a cause du wifi et mettez votre ado dedans

      Après bien faire respecter les territoires

      • [^] # Re: une competition ?

        Posté par  . Évalué à 3.

        Des qu'il sont ado … il faut surtout pas montrer que tu as peur sinon il le sente …

        En fait il faut surtout ne pas attendre que l'enfant soit ado pour s'en occuper, sinon il est déjà presque trop tard.

        • [^] # Re: une competition ?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 15:01.

          C'est vrai qu'il manquait une introduction …

          Au début c'est simple : la bête couine tu sais quoi faire change/nourriture/boisson/calin etc …

          Apres les premiers pas faut plus surveiller mais sinon globalement c'est pas difficile

          de la maternelle au CM2 : cela demande pas mal de temps mais c'est gérable la bète demande même que l'on s'occupe/joue avec elle

          Les caprices sont monnaie courante mais cela reste facile, sauf quand cela se passe devant une foule ou tu peu reconnaitre d'apres leur regard ceux qui ont des gosses et ceux qui n'en ont pas

          A partir de la 6eme : les reproches commence mais doucement et cela va aller crescendo
          conseil : ne rien lacher sur le rangement

          Au lycée : début de l'émancipation: mauvaise foi caractérisée, cris hurlements tout y passe …

          La salle de bain et sa chambre deviennent territoire occupé voir interdit, et l'ado va vouloir agrandir son espace vital en tentant d'occuper le reste de la maison avec des chaussures, chaussettes, linge sale, affaire scolaire, détritus en tout genre, reste de repas etc …

          Bref faut attendre ses 18 ans pour le mettre dehors …

          • [^] # Re: une competition ?

            Posté par  . Évalué à 2.

            Ce que ru décris est en général bien plus gérable quand tu as créé un réel lien affectif avant l'adolescence. Je dis en général, parce que chaque enfant est unique et parfois, même en faisant tout ce qu'il faut ça reste compliqué.

            • [^] # Re: une competition ?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 17:12.

              Et ouais chaque enfant est unique … mais les ados c'est tous les mêmes
              tu peu demander autour de toi

              Je comprends pourquoi en Angleterre ils mettent leur mouflets en pension à partir de 11 ans
              comme dans Harry Potter

              • [^] # Re: une competition ?

                Posté par  . Évalué à 3.

                Ben Harry Potter ce sont plutôt ses parents le problème…
                (d'un autre côté c'est peut-être juste sa version de l'histoire)

              • [^] # Re: une competition ?

                Posté par  . Évalué à 4.

                Et ouais chaque enfant est unique … mais les ados c'est tous les mêmes tu peu demander autour de toi

                Ce que je vois me permet de nuancer tes propos. Je suis d'accord avec toi sur le fait qu'à l'adolescence les enfants cherchent à s'émanciper et à prendre de la place. C'est d'ailleur un aspect général. Par contre la façon dont ça se fait diffère d'un ado à l'autre. Ce que j'en constate autour de moi confirme ce que j'ai pu lire : la situation sera bien plus gérable si les parents ont pu tisser des liens affectifs avec leurs enfants avant l'adolescence. Les conflits sont moins durs, mieux gérables, chacun se braquant moins, la communication passe mieux. Au contraire, si les parents n'ont pas pu tisser de lien affectif avec leur enfant, l'adolescence sera plus difficile. Maintenant, il ne faut pas interpréter mes propos comme étant une condamnation des parents qui ont des ados difficiles, car les parents peuvent avoir leur propre vécu qui fait qu'il a été difficile pour eux de nouer ces liens. Parents et enfants peuvent avoir aussi des traits de caractères "incompatibles" qui rendent les choses difficiles. Des situations familiales peuvent rendre également les choses difficiles (parents qui élèvent leurs enfants seuls et qui ne peuvent pas leur consacrer tout le temps dont ils ont besoin, un accident de la vie qui affecte les familles, … Mais en général, l'adolescence se prépare déjà dès la petite enfance.

                • [^] # Re: une competition ?

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 12 janvier 2019 à 14:00.

                  Tout à fait, ont peut même dire qu'à l'adolescence ce sont les problèmes de l'enfance qui ressortent (sauf nouveau traumatisme)

  • # Être parent

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je ne vais pas rentrer dans les détails, car je n'y connais pas grand chose. Mais je vois souvent chez d'autres des situations qui me font de la peine (pour le parent et pour l'enfant). Exemples :

    un enfant de 2 ans qui ne fait pas ses nuits. Les parents doivent être épuisés, et l'enfant aussi et cela >doit gêner ses apprentissages (alors qu'un enfant est capable de faire ses nuits dès 3 mois et 5 kg) (faire ses >nuits == dormir 7 heures d'affilée la nuit)
    un enfant de 3 ans avec sa tétine à la bouche. Je ne sais pas si ça lui déforme les dents, mais je suis >convaincu que ça le gêne dans son apprentissage du langage.
    un enfant de 3 ans avec une couche. J'imagine le calvaire des parents à s'occuper des couches alors que ça >serait tellement plus reposant que l'enfant soit propre (la plupart des enfants peuvent être propres à 1 an et >demi).

    Comme tu le dis si bien, tu n'y connais pas grand chose …

    • [^] # Re: Être parent

      Posté par  . Évalué à 3.

      Comme tu le dis si bien, tu n'y connais pas grand chose …

      ha bon ??? ton argumentation est tout de même un peu légère.

      • [^] # Re: Être parent

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

        Un enfant qui porte une couche tard ou un autre qui n'arrive pas à faire ses nuits alors qu'il est grand peuvent être le signe d'un handicap et pas d'une défaillance dans l'éducation.

        Tes affirmations peuvent être blessantes envers un parent d'un tel enfant.

        De plus, il existe des endroits où les parents débutants peuvent trouver de l'aide, c'est les centres de PMI.

        • [^] # Re: Être parent

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Ou alors que le voisin met son réveil à 5h du mat'. Ou qu'il a trop chaud, trop froid, etc. Il y a pas mal de raisons.

          De plus, il existe des endroits où les parents débutants peuvent trouver de l'aide, c'est les centres de PMI.

          Comme je ne connaissais pas, j'ai cherché et ce sont les centres de Protection maternelle et infantile.

      • [^] # Re: Être parent

        Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 15:43.

        Il n'y a pas besoin de beaucoup plus d'argumentation. L'approche normative que tu sembles promouvoir (les enfants font leurs nuits à tel âge, ils ne font plus pipi au lit à tel âge…) est digne du début du XXe siècle. Dès leur naissance, les enfants sont tous différents, les grandes étapes du développement sont documentées, mais les fourchettes "non pathologiques" sont gigantesques (10 à 24 mois pour la marche par exemple). C'est totalement nuisible d'imaginer que l'éducation puisse avoir un impact substantiel sur la date où le bébé fait ses nuits, à part de culpabiliser les parents et de se la jouer "moi je" quand on a eu un coup de bol, ça ne montre que son ignorance du sujet.

        Et puis, dans ta diatribe, tu ne mets en avant que des pseudo-exemples dont le seul but est le confort des parents. Personne de censé n'a des enfants dans le but de dormir 8h d'affilée la nuit. Les enfants sont des êtres humains, doués de sensibilité, ils ont des besoins qui ne sont pas forcément organiques, et l'objectif de l'éduction n'est pas de facilité ta vie. Si tu veux dormir la nuit, alors tu prends un clébard, avec qui tu pourras expérimenter tes techniques de dressage et trouver tout un tas d'astuces pour les sortir le moins souvent possible et te laisser le temps de vaquer à tes occupations.

        Pour avoir une information fiable, le premier interlocuteur est le médecin traitant, qui voit les enfants très régulièrement au cours des premières années.

        • [^] # Re: Être parent

          Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 12 janvier 2019 à 21:11.

          toutafé, a 35 mois, mon fils porte des couches et fait du scratchJr…. On a les priorités qu'on peut …

  • # J'ai pas tout lu, mais...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 00:45.

    J'ai pas tout lu, mais sur le principe je pense également qu'une formation à être parent aurait une utilité pour ceux-ci, mais aussi pour la société toute entière, les enfants étant les adultes de demain et donc les patrons, parents, maris, femmes, collègues, concitoyens etc. Des enfants plus équilibrés c'est biens sûr un monde plus équilibré demain.
    Voilà pour les généralités/banalités.

    Plus particulièrement, maintenant :

    Dans mon cas la contradiction me semble particulièrement frappante : je suis éducateur d'ados professionnel, formé à ce métier et reçu par concours particulièrement sélectif (6000 inscrits tous les ans, 3000 qui composent, 300 reçus).

    Je n'ai pas d'enfant.

    Des parents me demandent avec inquiétude comment je peux savoir éduquer si je n'ai pas d'enfant.

    Un peu comme si avoir des enfants impliquait de fait la maîtrise des sciences de l'éducation, et qu'inversement ne pas avoir d'enfant était disqualifiant et enlevait toute légitimité à être éducateur, la parentalité devenant la condition nécessaire et suffisante pour être éducateur.

    Ceci dit, même formé, un parent reste la personne la plus mal placée pour éduquer son enfant, pour la même raison qu'un médecin ne soigne pas un membre de sa famille etc.
    A l'appui de ce dernier propos, je renverrai à la lecture de ces extrait des Propos sur l'éducation du philosophe Alain https://www.meirieu.com/COURSPHILO/textephilo6.pdf
    Mais ça limiterait certaines erreurs tout de même.

    Su ce, je plussoie le journal, certes un peu maladroit mais qui pose une question insuffisamment pensée, il me semble.

    • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 08:08.

      « Ceci dit, même formé, un parent reste la personne la plus mal placée pour éduquer son enfant, pour la même raison qu'un médecin ne soigne pas un membre de sa famille etc. »

      Ça paraît très paradoxale. En physique, on apprend que quand la théorie contredit la nature c'est qu'il y a une erreur quelque part (et c'est rarement la nature qui joue la graine et se plante sur ses propres lois :-). Or la nature humaine donne à la plupart des parents un instinct parental les poussant à s'occuper de leur progéniture. Sans avoir le niveau pour débattre avec Alain il faut se garder de pousser l'argumentation plus loin ; mais pas pour autant s'interdire d'allumer un clignotant d'alerte suspicieux ; clignotant mis en exergue par deux contre-exemples qui n'ont certes pas valeur universelle et démonstrative mais qui peuvent entretenir le doute :

      • L'affirmation initiale a, par exemple, conduit à une politique très massive dans la société communiste Roumaine ; avec le placement en « orphelinat » de la majorité des enfants, et avec le succès que l'on connaît.

      • Malgré une sélection drastique des parents d'adoption, autrefois sur des critères psycho-sociaux, et désormais de plus en plus sur des critères censitaires (adoption/achat à l'étranger, GPA…) le non-spécialiste peut croire percevoir au travers des témoignages multiples d'enfants adoptés une certaine souffrance assez généralisée que n'auraient pas les enfants élevés par leurs parents.

      « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

      • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 09:18.

        En physique, on apprend que quand la théorie contredit la nature

        … c'est que la théorie est bonne, mais que l'expérience de vérification est ratée :)

        En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

      • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

        Posté par  . Évalué à 1.

        Or la nature humaine donne à la plupart des parents un instinct parental les poussant à s'occuper de leur progéniture.

        Source ?

        "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

        • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

          Pas besoin de chercher très loin. Et parmi les premiers résultats on trouve tout un tas d'article citant des études dans des revues médicales tout à fait respectables.

          Ceci dit, la lecture du texte d'Alain fait apparaître un quiproquo entre l'auteur du journal et celui du billet auquel nous répondons, et votre question me donne l'occasion de le lever. Merci.

          Par éducation, on peut entendre ce qui est justement le propre de ce qu'apprennent les parents à leurs enfants --- à commencer par le rythme jour/nuit, la propreté, etc --- et je ne trouve pas de synonyme spécifique pour ce sens là.
          Mais éducation s'entend aussi comme d'enseignement (des mathématiques et autres arts du corps et de l'esprit). Et c'est dans ce sens assurément qu'Antistress l'employait si l'on en croit le lien. Et Alain n'oppose nullement les deux bien au contraire, faisant l'apologétique du travail de l'enseignant extérieur au cocon familial sans à aucun moment suggérer la vacuité, et au contraire soulignant l'aspect indispensable du rôle parental.

          « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

          • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 14:40.

            non, je parlais bien d'éducation.
            Je ne suis pas enseignant, je transmets en tant qu'éducateur des valeurs, des savoir-être, des outils pour mieux se connaître et gérer les conflits etc. En quelques mots, j'accompagne l'adolescent pour l'aider à s'épanouir.
            Cette éducation nécessite un recul émotionnel ainsi que je le comprends pour ma part dans le texte d'Alain.
            Par contre mon public est pré-ado et ado, donc les préoccupations ne sont pas tout à fait les mêmes que pour l'auteur du journal qui évoque les enfants en bas âge de ce que j'ai compris

    • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Je suis certain que tu peux éduquer des enfants sans être un parent, en revanche, je pense que le jour où tu seras parent 24h/24 d'enfants qui doivent grandir, tu apprendras encore beaucoup de nouvelles choses.

      • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

        Posté par  . Évalué à 10.

        Bah, surtout, il ne se comportera pas en tant qu'éducateur mais en tant que parent, et ça n'est pas du tout le même rôle. Le parent apporte avant toute chose la stabilité émotionnelle (l'amour inconditionnel), et ça peut parfois prendre le pas sur les bonnes pratiques éducatives. Mais ça n'est pas grave, et c'est même plutôt souhaitable.

    • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

      Posté par  . Évalué à 3.

      Comme tu es dans le métier, quelle est l'origine des difficultés que les jeunes rencontrent ? Pauvreté, parents qui ont du mal ou n'ont pas la volonté d'aider leurs enfants, discriminations, mauvaise influence des camarades, … ?

      • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 00:53.

        La partie émergée de l'iceberg c'est des difficultés scolaires (résultats insuffisants ou en chute, absentéisme important ancré ou récent, comportement revêche).
        L'origine de ces difficultés peut être diverse et parfois multiple.
        Cela peut être ce que tu cites et bien d'autres choses. Certains jeunes ont eu des parcours vraiment heurtés et arrivent tout cassés au lycée (les cas les plus délicats sont certainement ceux ou le lien de confiance à l'adulte est rompu de par l’histoire personnelle du jeune, auquel cas le préalable à tout progrès est de gagner la confiance du jeune).
        Croiser les regards est alors important : dans les collèges et lycées par exemple, il y a une collaboration (à géométrie variable) entre PP (Professeur·e Principal·e) / CPE (Conseiller·e Principal·e d'Éducation / IDE (Infirmier·e) / AS (Assistant·e Social·e) / PsyEN (Psychologue de l'Éducation Nationale – anciennement les COP) / PerDir (Personnel de Direction).
        Parmi ceux-ci, les PP travaillent plutôt sur l'élève, les autres personnels travaillent plutôt sur l'adolescent derrière l'élève.
        Ainsi les CPE, par exemple, ont pour mission statutaire de « placer les adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et collective, de réussite scolaire et d'épanouissement personnel ».

        • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

          Posté par  . Évalué à 3.

          Après, il n'y a pas de secret non plus. Quand tu organises une réunion parents-profs pour une classe de 30 et que tu n'as que deux parents qui se pointent, tu comprends un peu que la réussite scolaire, c'est pas vraiment une priorité… Une équipe éducative ne peut pas remplacer les parents.

    • [^] # Re: J'ai pas tout lu, mais...

      Posté par  . Évalué à 3.

      Ceci dit, même formé, un parent reste la personne la plus mal placée pour éduquer son enfant, pour la même raison qu'un médecin ne soigne pas un membre de sa famille etc.

      Pas d'accord.
      - Ce que tu veux dire c'est que le lien émotionnel corrompt la « juste » éducation.
      - Sans ce lien émotionnel, la charge d'un enfant est difficilement supportable, voir pas du tout.

  • # WTF

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

    Mais qu'est-ce que je viens de lire ?

  • # langage

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

    un enfant de 3 ans avec sa tétine à la bouche. Je ne sais pas si ça lui déforme les dents, mais je suis convaincu que ça le gêne dans son apprentissage du langage.

    Non. L'apprentissage d'un langage n'a absolument rien à voir avec le fait d'avoir un truc dans la bouche ou pas (ou alors mes 3 enfants sont des extra-terrestres, surtout la dernière qui est une vraie pipelette, et qui a eu la tétine jusqu'assez tardivement).

    L'apprentissage du langage est lié au cognitif, donc à la qualité des relations avec les autres, à la façon dont on leur parle, à la fréquence des opportunités de communiquer, etc…

    • [^] # Re: langage

      Posté par  . Évalué à 3.

      Dans le même genre de raccourci, la couche la nuit, mon petit dernier 6 ans la semaine prochaine n’est toujours pas propre la nuit… en parlant avec d’autre parents sans honte, on s’aperçoit que pas mal d’enfants ont encore une couche la nuit en CP.

      • [^] # Re: langage

        Posté par  . Évalué à 4.

        Je confirme que ces 2 exemples sont loin de ma propre expérience.

        Mon grand de 4ans 1/2 viens de sortir de la période accident à répétition (reste la couche la nuit) alors que l'école incite à la propreté dès 3 ans. Et la dernière de 13 mois, avec sa tétine quasi tout le temps dans la bouche, se met a parlé plus tôt que son frère ne l'a fait (elle enlève sa tétine, bredouille ce qu'elle a à dire, pis la remet).
        Mon avis que l'influence de l'autre enfant à jouer dans les 2 cas (l'un voulait grandir et ne plus avoir de couche, l'autre se met à parler car en a besoin pour échanger avec son entourage (chose que l'enfant unique à moins à faire, étant donné qu'il a tout le monde a son écoute).

        J'étais comme toi pour ce qui est de l'idée de l'éducation (il est plus facile de dresser que d'éduquer). Puis j’ai eu un enfant. Tu apprends alors qu’un enfant n’est ni un animal à qui on apprend à faire une chose d’une certaine manière, ni un robot qui écoute / refait ou que l’on peut programmer.
        D’ « objet » désiré, cette notion d’enfant est devenue une réalité, douée de sensation, pensée, sensibilité.
        Je dirai que donnés des conseils (à suivre si on veut, ou pas, selon l’enfant et sa propre volonté) oui, mais appeler cela une formation…. Non ; ce terme est trop sérieux/cadré, pour un sujet aussi vaste qu’il y a d’enfant et de parents.

    • [^] # Re: langage

      Posté par  . Évalué à 6.

      Il l'avoue lui-même : il n'y connait rien. Il ne répète que quelques préjugés croisés avec deux épisodes de Super-Nanny, et mélangés un peu avec le volume 1 de «Dressage du Berger Allemand par Hans von Klebs». Ça vaut bien les formations proposées par «pôle emploi».

  • # Ouinnnn

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 09:37.

    un enfant de 2 ans qui ne fait pas ses nuits. Les parents doivent être épuisés, et l'enfant aussi et cela doit gêner ses apprentissages (alors qu'un enfant est capable de faire ses nuits dès 3 mois et 5 kg) (faire ses nuits == dormir 7 heures d'affilée la nuit)

    Ce point là résonne en moi car c'est LE piège principal dans lequel tombent les jeunes parents : aller voir son bébé au moindre pleure de celui-ci. Le pleure du soir (*) dans le lit fait partie du "rituel" du très jeune bébé, il est important de ne pas l'interrompre avec des "allez viens dans mes bras mon chéri" toutes les 5 minutes, car on "casse" le rituel et le bébé perd ses repères.

    J'ai vu pas mal de couples galérer avec ça et ne pas réussir à dormir pour cette raison, dont le mien, les premières semaines. Heureusement qu'une copine bienveillante nous a remis dans le droit chemin assez vite.

    Chez nous, on appelait ça la "règle des 5 minutes" : on ne va pas voir le bébé qui pleure avant 5 minutes chrono. Mais ça peut bien sûr varier suivant la personnalité du bébé, et d'autres paramètres.

    (*) à condition qu'on ait pas affaire à de "vrais" soucis : douleur, faim, etc, et prendre également en compte l'âge du bébé

    • [^] # Re: Ouinnnn

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

      La seule vraie réalité c'est qu'il n'y a pas une solution miracle à chaque problème et des avis multiples avec des tas de preuves de réussites ou échecs anecdotiques à l'appui pour les soutenirs.

      J'ai deux enfants, que ce soit pour les nuits ou plein d'autres petits souçis de parents les problèmes et les solutions n'ont pas forcément été identiques. Et en plus on n'est jamais complètement sûr d'avoir trouvé une solution ou si c'est simplement le fait d'avoir changer un truc (que ce soit dans un sens ou l'autre) qui a agit sur l'enfant.

      À cela on peut ajouter plein de trucs qui vont de la croyance, mythe, légende urbaine ou truc vaguement prouvés qui expliquent ou pas des comportements et/ou fragilités chez un enfant. Je citerai deux exemples, le fait d'être né prématurité et l'autre d'un foetus dont une partie de son développement se serait fait en compagnie d'un autre qui aurait aboutit à une fausse-couche.

    • [^] # Re: Ouinnnn

      Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 13:22.

      Je sais pas vous, mais moi je vis en appartement. Et en appartement, si vous laissez hurler votre bébé pendant 30 minutes, les voisins débarquent, quand c'est pas directement les flics. Comme tout ce qui touche aux enfants, il n'y a pas de règle universelle miraculeuse.

      Le sujet d'éduquer les parents n'est pas une mauvaise idée, mais j'ai la sensation qu'on tombe vite dans la théorie stérile et dans un les autres sont nuls, d'autant plus prégnant si vous n'avez jamais eu de gosse ou si vous avez été un/une miraculé(e) avec un enfant facile qui obéit directement sans trop insister. La psychologie humaine, c'est complexe, même pour les enfants et il n'y a jamais de truc universel qui marche partout, jamais. S'il n'y avait plus du tout de gens en prison parce qu'on a réussi à corriger leurs mauvais comportements, ça se saurait.

      • [^] # Re: Ouinnnn

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        J'ai pas dû m'exprimer de façon très claire, je suis d'accord sur le fait qu'il n'y a pas de recette toute faite, je voulais juste dire que parfois il faut lutter contre son envie de supprimer tout pleure chez l'enfant à des moments stratégiques dans la journée car sans se rendre compte, en faisant cela systématiquement, on ne cesse de l'interrompre dans sa routine d'endormissement.
        En tout cas, chez nous, ça nous a sauvé nos nuits.

    • [^] # Re: Ouinnnn

      Posté par  . Évalué à 4.

      Je te rejoins, ma fille avait besoin de ces 15 minutes de décharge de la tension de la journée vers les 3 ans. Heureusement ça passe !

      Pour le problème des voisins, un enfant qui pleure, c’est normal, s’il crie, là je trouve ça gênant. Je ne me suis jamais déplacé pour un enfants, surtout un bébé qui pleure.

      • [^] # Re: Ouinnnn

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

        Un gamin qui pleure souvent et longtemps (5 minutes c'est long pour les voisins), ça donne à matière à questions. Dis-je, ayant des voisins dont un des gamins pleure souvent, et qu'on laisse pleurer (même la nuit et c'est toutes les nuits et ce n'est plus un bébé).

        « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

        • [^] # Re: Ouinnnn

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 15:38.

          et qu'on laisse pleurer

          Il peut y avoir plein de raisons pour lesquelles un enfant pleure, et plein de raisons pour lesquelles parfois un enfant ne va pas arrêter.
          Laisser pleurer sous-entend qu'il est possible de ne pas laisser pleurer et que l'arrêt des pleurs est dépendant du bon vouloir des parents.
          D'expérience ce n'est vrai que partiellement et il existe plein d'autres cas qui ne marchent pas comme cela.

        • [^] # Re: Ouinnnn

          Posté par  . Évalué à 6.

          Il n’y a pas de généralité, et il y a pleur et pleur.

          • Quand un pleur est un hurlement, c’est soit un caprice soit un besoin non satisfait. Les parents ont parfois besoin de souffler, la fatigue nerveuse liée à l’enfant. Parfois il vaut mieux laisser pleurer un bébé ou plus grand en sécurité dans son lit, que d’y aller et de le secouer (entre autre). Tu n’imagines pas la pression qui sont sur tes épaules quand tu es parent, déjà tu te poses des questions sur « est-ce que je fais bien… », si en plus les voisins te mettent encore plus de pression ça peut devenir compliqué.
          • Quand un pleur est une réaction nerveuse de fatigue, il vaut mieux attendre que ça passe. Sinon, l’enfant ne dormira que quand il tombera de sommeil une à deux heures plus tard. Personne n’y gagne, ni l’enfant qui se serait endormi, ni les parents qui augmente leur tension nerveuse.

          Un autre exemple avec ma fille, la pauvre ;-)
          Sur un retour de Paris en TGV, ma fille commence à être pénible, ma femme commence pour ne gêner personne à dire :
          « Chut, ne fait pas de bruit. »
          Puis toujours en chuchotant :
          « Arrête ! »
          J’ai fini par dire :
          « Tu te tais sinon je te mets au coin. »
          Elle ne m’a pas cru, alors je me suis levé, j’ai pris ma fille, et je suis allé dans l’enter rame plein de monde. Je lui ai dit :
          « Tu es au coin. »
          Elle a pleuré entre 30s à 1mns, puis je lui ai demandé pourquoi. Je l’ai reprise dans les bras et suis reparti en priant les gens de m’excuser. Un monsieur m’a fait un grand sourire et nous n’avons plus eu à nous fâcher pendant le reste du trajet.

          Moi ce qui m’agace, c’est les chuchotement des gens constant. Alors que si l’enfant voit qu’il y a des conséquence autre qu’une répétition de chuchotement, il écoute vraiment.

          Pour résumé, quand tu es parent tu fais ce que tu peux, et en plus tu as une pression énorme sur les épaules pour te satisfaire toi-même, mais aussi, la société via le regard des autres. Soyez tolérant.

  • # humain != machine

    Posté par  . Évalué à 10.

    Outre le fait que des séance de parentalité sont déjà organisé pour les nouveaux parents par les organisme public.
    Éduquer (j'aime pas le mot élevé pour des enfants) ne peux pas et ne doit pas être "standardisé". Je comprend bien ton idée de départ qui est d'éviter les erreurs évidentes et donner les trucs et astuces pour se simplifier la vie des parents et enfants. Mais faire des «formation» ne me semble pas réaliste. Cela tendrait a une standardisation de l'éducation et comme chaque enfant est unique ça ne fonctionnerais pas. Tu répliquerais le schéma de l'école aux bébés.
    Par contre organiser des moments d'échanges entre des parents en devenir/débutant mais aussi avec des «expérimentés» serait intéressant.

  • # full

    Posté par  . Évalué à 10.

    pour les élever, j'en sais rien, mais pour les faire, il existe plein de tuto sur internet.

    • [^] # Re: full

      Posté par  . Évalué à 3.

      Pour éviter de perdre du temps, tu mets les enfants devant des tutos youtube et voilà le tour est joué !! :o)

    • [^] # Re: full

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Attention la plupart des tutos montrent bien la démarche initiale mais ne se terminent pas où il faut !

      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

  • # Surprise!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    En effet, avant leur premier enfant ils s'intéressent à leurs loisirs (programmation, culture, …), à leurs amis et parents, à leur travail, à la politique,… Et quand naît leur premier enfant, ils ne savent pas comment l'élever.

    Ton problème c'est la procrastination. Même si l'enfant est un "accident", tu as quand même environ 9 mois pour te documenter.

    Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: Surprise!

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 11:16.

      pour te documenter.

      Tu pourras te documenter autant que tu veux, ce que tu prendras dans la réalité n'aura absolument rien à voir, alors tes grandes paroles générales… Même niveau que les grandes paroles générales condescendantes du journal.
      Pistes pour comprendre : chaque enfant est différent, chaque parent est différent, il y a souvent 2 parents avec des idées différentes, sentiments, émotions.

      Mais bon, il y aura toujours des "gens plus intelligents" qui écriront de la documentation, en disant que la doc du voisin est de la merde (tiens, finalement il y a une relation avec la programmation).

      • [^] # Re: Surprise!

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Il y a quand même de très bon bouquin sur la pédogagie, la pédiatrie ou le développement des enfants. Cela ne remplace pas du tout la vraie vie, mais cela pas aider.

        Pistes pour comprendre : chaque enfant est différent, chaque parent est différent, il y a souvent 2 parents avec des idées différentes, sentiments, émotions.

        Cela n'empêche pas d'avoir des lignes générales, c'est pour cela que la médecine est enseignée à l'université et qu'on ne commence pas tout de suite par l'internat en hôpital.

        • [^] # Re: Surprise!

          Posté par  . Évalué à 1.

          Oui, mais qui lit ces livres ? 20% des parents ? Et peut-être pas ceux qui en ont le plus besoin.

      • [^] # Re: Surprise!

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Tu pourras te documenter autant que tu veux, ce que tu prendras dans la réalité n'aura absolument rien à voir,

        Tu peux au moins apprendre les notions d'hygiène et médicale nécessaires pour le maintenir en vie.

        Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

        • [^] # Re: Surprise!

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

          Tenez un truc tout bete pour les bébés :

          Pour savoir si la temperature du bain est correct

          Case (mettre le bébé dans le bain)
          when Le bébé devient tout rouge => l'eau est trop chaude
          when Le bébé devient tout bleu => l'eau est trop froide
          when default => c'est la bonne temperature
          End case

          C'est pas compliqué …

          Autre blague de mauvais gout : l'autocollant "Bébé à bord" sur le congélateur
          mais elle fait pas rire tout le monde …

          • [^] # Re: Surprise!

            Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 16:46.

            C'est pas compliqué …

            C'est surtout le même code couleur que sur les robinets, donc on a peu de chances de se tromper.

      • [^] # Re: Surprise!

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Pistes pour comprendre : chaque enfant est différent, chaque parent est différent

        Et en quoi le fait d'être différent invalide le fait de se documenter. Comprendre les grandes étapes du développement de l'enfant, partager l’expérience d'autres personnes, n'enlève rien a la singularité de de son expérience.

        Ça évite par contre de s'inquiéter pour rien ou d'attendre de son enfant des choses qu'il est encore incapable de faire comme par exemple gérer telle ou telle émotion. Ça permet enfin d'avoir quelques références pour envoyer chier les bons conseil et les bons conseillers

  • # Spécialisation précoce

    Posté par  . Évalué à 10.

    un enfant de 2 ans qui ne fait pas ses nuits. Les parents doivent être épuisés, et l'enfant aussi et cela doit gêner ses apprentissages (alors qu'un enfant est capable de faire ses nuits dès 3 mois et 5 kg) (faire ses nuits == dormir 7 heures d'affilée la nuit)
    un enfant de 3 ans avec sa tétine à la bouche. Je ne sais pas si ça lui déforme les dents, mais je suis convaincu que ça le gêne dans son apprentissage du langage.
    un enfant de 3 ans avec une couche. J'imagine le calvaire des parents à s'occuper des couches alors que ça serait tellement plus reposant que l'enfant soit propre (la plupart des enfants peuvent être propres à 1 an et demi).

    Il y a des enfants de 3 ans qui savent jouer de la batterie. D'autres qui maîtrisent le tennis de table. Ce qu'on peut retenir de ces exemples, c'est qu'un enfant peut réussir tout ce qu'il veut, si on l'aide. Mais c'est au détriment de tout le reste.

    Par exemple, mon fils avait la diction d'un enfant de 6 ans à 3 ans ½. Il savait dire « hélicoptère » et « conchyliculture » sans effort, après la première écoute. Dans d'autres domaines, comme la propreté, il a été plus long, au moins jusqu'à ses 4 ans.

    Les enfants se développent à leur rythme. Il est important de les accompagner, mais il est important de ne pas les forcer. Il faut simplement qu'ils se développent, et c'est très bien comme ça.

  • # OMG !!!

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Cet article concerne les logiciels libres. Car en parlant des parents et des enfants, on parle nécessairement > de millions de personnes qui utiliseront ou développeront des logiciels libres. Et réciproquement, tout adepte > de logiciel libre a été enfant, et peut-être, est ou sera parent.

    Un développeur de logiciel libre défèque. Parlons défécation ;)

    Père de 2 enfants et cadet d'une fratrie de 4 enfants, les seules choses que j'ai pu vérifier sont que
    1/ à éducation égale, il n'existe pas 2 enfants qui grandiront pareil;
    2/ les effets d'une éducation ou d'une autre sur un enfant peuvent se voir à très longues échéance;
    3/ ce sont mes enfants qui m'ont appris à être père. Ils ont beaucoup plus à nous apprendre que nous ne l'imaginons souvent. Et je suis extrêmement fier d'eux, ce qui est pour moi un bon indicateur;
    4/ "avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants" dixit une sage-femme très sage :)

    "Liberté, Sécurité et Responsabilité sont les trois pointes d'un impossible triangle" Isabelle Autissier

    • [^] # Re: OMG !!!

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

      C'est marrant, étant dans la même double situation que toi j'en suis arrivé peu ou prou aux mêmes conclusions :)

      Moi le seul conseil que je donne à un couple qui a un enfant, c'est de ne surtout pas oublier que la priorité absolue du foyer reste le couple. Un foyer, c'est avant tout un couple. Avec éventuellement un(des) enfant(s), mais ça reste le pivot central.

      Si le couple marche bien, les enfants suivront sans pb, et seront élevés dans un cadre stable et apaisé, qui pour moi est la seule condition pour avoir un enfant "bien élevé".

      En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

      • [^] # Re: OMG !!!

        Posté par  . Évalué à 1.

        la priorité absolue du foyer reste le couple

        Beaucoup de couples avec enfants de moins de 10 ans se séparent.
        Comment pourrait-on aider les gens à rester en couple ? (dans le but d'aider les enfants)

        • [^] # Re: OMG !!!

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 7.

          De ne pas mettre tout le temps la priorité dans les enfants. D'une part parce que quand on est en "mode" parent à la maison on ne pense pas beaucoup à soit, on a tendance à se négliger un peu, on montre aussi beaucoup ses propres fragilités (quand parfois on craque par fatigue ou autre liée à une difficulté) d'autre part parce qu'on n'a pas la même attitude ni même vision de l'autre.

          Et un couple ça s'entretient avec un minimum de séduction et des moments privilégiés à deux.

          Ce n'est pas évident de trouver le juste compromis entre la vie de famille, prendre du temps pour soit-même et prendre du temps à deux.

        • [^] # Re: OMG !!!

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Comment pourrait-on aider les gens à rester en couple ? (dans le but d'aider les enfants)

          La question est biaisée, car la question affichée et le but affiché sont différents.

          Le début du début pour aider les gens à rester en couple est que les gens voulant aider arrêtent d'avoir des préjugés et des buts absolus dans leur tête (qui te dit qu'aider les gens à rester en couple aide les enfants? Bientôt on va arriver à "un papa, une maman" avec ce genre de phrases… Bref, l'opposé d'aider les enfants, sous couvert d'aider les enfants).

      • [^] # Re: OMG !!!

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        Et un couple qui marche bien c'est un couple qui n'oublie pas la notion d'individu.

    • [^] # Re: OMG !!!

      Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 17:50.

      Je suis d'accord dans l'emsemble, mais il y a juste une petite chose qui me choque:

      1/ à éducation égale, il n'existe pas 2 enfants qui grandiront pareil;

      Education égale au sein d'une même fratrie ? Impossible.
      L'ainé sera toujours l'ainé, l'enfant suivant n'aura pas une "éducation égale" à l'ainé car il y a l'ainé…
      Je ne pense pas qu'au sein d'une même fratrie on puisse réellement parler d'éducation égale car il y aura quoi qu'il arrive des changements: âge des parents, expérience des parents, influence des ainés, etc….

  • # un art de vivre plutôt qu'une formation

    Posté par  . Évalué à 4.

    Au moment de la naissance de nos enfants, nous avons eu la chance incroyable ma femme et moi d'avoir autour de nous des formateurs et formatrices expérimentés principalement en la personne de nos parents, grands-parents et de quelques amis proches. Expérimentés mais discrets, nous laissant faire nos propres expériences et nos propres choix et donc quelquefois nos propres erreurs. Suggérant, plutôt que de d'imposer un schéma rigide et définitif du genre : "de mon temps c'était comme ça".

    Je crois donc que c'est d'abord le cercle familial et amical proche qui apporte cette "formation". Comment s'organiser au moment de la naissance, que faire ou ne pas faire en fonction des actions du nouveau né, puis plus tard de l'enfant, de l'adolescent et du jeune adulte. Comment préparer à chaque période, ses priorités, son organisation relativement à ce développement. Tout ça va bien plus loin qu'une simple formation. C'est plutôt un art de vivre, à mon avis, c'est à dire quelque chose de continu, tout au long de l'existence.

    Dans la maternité où est née ma fille, se trouvait une affiche qui rappelait aux jeunes parents, dessin à l'appui, que non, on ne secoue pas violemment un nouveau né parce qu'il pleure trop longtemps… Cette affiche m'a profondément marqué. Elle était collée manifestement depuis un long moment, et pour en discuter avec les sages-femmes, était toujours d'actualité.
    Ma fille aura 20 ans dans quelques semaines. Nos interrogations de parents ont bien sûr évolué en 20 ans, mais elles sont toujours aussi fréquentes, aussi bien avec nos enfants, qu'avec ceux qui en ont eu autour de nous, plus ou moins jeunes, plus ou moins éloignés de nos références. S'il faut parler de formation alors il faudrait que ce soit une formation permanente.

    Plus largement, c'est aussi ce qui fait société autour de nous, qui favorise ou non l'aventure d'élever un enfant. Que penser d'un monde dans lequel l'organisation quotidienne ne laisse aucune place à cette transmission de savoir inter générationnelle sinon dans un mode purement commercial. L'enfance découpée en tranches et en segments est proposée aux parents comme une succession d'acquisitions commerciales obligatoires, faute de quoi on passe aux yeux de beaucoup au mieux pour des clowns irresponsables, au pire pour de dangereux inconscients.

    Définir des règles telles que celles énoncées dans le journal est peut être rassurant, mais ne suffira pas. Dans l'exercice d'élever un enfant, il n'y a rien à gagner. Si vous voulez du temps pour vous, ce qui est tout à fait respectable, choisissez de ne pas faire d'enfant. Nous parviendrons peut-être un jour à faire suffisamment société pour que soit considéré qu'élever un enfant ne se résume pas à établir une check-list corrélée à un ticket de caisse.

    En rédigeant ces quelques lignes, par symétrie (et aussi parce que les années passent :-) je me rends compte que se pose le même questionnement à l'autre bout de la vie, du coté de nos anciens. Là ou il faut aussi d'abord du temps et beaucoup d'autres qualités pour les considérer dignement ….

    • [^] # Re: un art de vivre plutôt qu'une formation

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      nous avons eu la chance incroyable ma femme et moi d'avoir autour de nous des formateurs et formatrices expérimentés principalement en la personne de nos parents, grands-parents et de quelques amis proches. Expérimentés mais discrets, nous laissant faire nos propres expériences et nos propres choix et donc quelquefois nos propres erreurs. Suggérant, plutôt que de d'imposer un schéma rigide et définitif du genre : "de mon temps c'était comme ça".

      Je crois donc que c'est d'abord le cercle familial et amical proche qui apporte cette "formation".

      C'est clairement une chance exceptionnelle que tout le monde n'a pas pour des raisons très très variées.

      Je te rejoins sur le reste.

  • # Vos enfants ne sont pas vos enfants

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

    Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
    Parlez-nous des Enfants.
    Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
    Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
    Ils viennent à travers vous mais non de vous.
    Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

    Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
    Car ils ont leurs propres pensées.
    Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
    Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
    pas même dans vos rêves.
    Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
    mais ne tentez pas de les faire comme vous.
    Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.

    Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
    L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
    pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
    Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
    Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.

    Gibran Khalil Gibran

  • # Ça existe…

    Posté par  . Évalué à 7.

    J’ai participé en juin à une formation « éducation bienveillante » à cause grâce au petit dernier ;-)

    Pour résumé les règles principales (celle que nous avons décidé de retenir)

    • On ne puni pas, on répare.
      • S’il casse un verre, il nettoie.
      • S’il fait mal à quelqu’un il aide à soigner.
    • On fixe les règles avec eux, et on s’y tient.
      • Jamais de dérogation, même si on est fatigué car sinon ils ne comprennent pas la différence entre papa est fatigué ou pas. Et on le paye un jour.
    • On explique les raisons de nos choix.
      • Même s’ils ne comprennent pas de suite, au moins ils savent que c’est réfléchi.
    • Quand l’enfant par en live, il faut d’abord le calmer. Coin calme, câlin, souffler sur des plumes, puis on reparle du caprice.

    Bien évidemment ces règles sont à adapter à notre niveau de fatigue, énervement… les enfants sentent nos faiblesses et en abusent instinctivement.

    Je rejoins le post pour dire de conserver des activités exclusive pour les parents, pour le couple et pour la famille. Les enfants c’est super, mais super fatiguant aussi.

    • [^] # Re: Ça existe…

      Posté par  . Évalué à 4.

      J’avais oublié, la formatrice disait que ce que recherche un enfant c’est du temps. Donc faire 20 minutes par jours exclusif avec chacun d’eux… j’avais oublié car on n’a matériellement pas le temps de le faire. Mais de temps en temps on essaye. Ça veut dire mettre un minuteur, et ne répondre à aucune sollicitation extérieure (téléphone, autre enfant, etc.)

      Une autre option est le jeu « Happy Weak » on donne aux enfants des objectifs atteignablent sur lesquels on veut qu’ils progressent. Quand ils y arrivent ils peuvent avancer leur pion. Ils gagnent du temps exclusifs (mais moins que préconisé par la formatrice). Ça, ça marche pas trop mal, même avec les grands. Mon grand me demande du temps pour blender :-P

      • [^] # Re: Ça existe…

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ils gagnent du temps exclusifs

        Le temps que tu passes avec tes enfants est une monnaie d'échange pour récompenser leurs progrès? Ça me semble un peu douteux…

        • [^] # Re: Ça existe…

          Posté par  . Évalué à 8.

          Je ne sais pas toi, mais trouver du temps exclusif c’est à dire jouer avec l’enfant au jeu qu’il décide et seulement avec lui en te coupant de tout autre sollicitation, je ne parle pas de faire un jeu de société en famille, ben c’est pas si facile que ça à trouver quand tu as trois enfants avec au moins 3 activités extra-scolaire chacun, les match le week-end, la maison a maintenir en ordre, faire de la cuisine pas picard… il y a certainement des façons meilleurs de s’organiser, mais celle-ci ne marche pas trop mal malgré l’écart d’âge entre les 3 enfants.

          Pardonne moi si je ne suis pas assez bien pour toi.

          • [^] # Re: Ça existe…

            Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 10 janvier 2019 à 16:22.

            Je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il n'est pas du tout facile de trouver du vrai temps exclusif, et que ces moments ont une valeur particulière. Je suis juste surpris de donner à ce temps exclusif un caractère conditionnel, de l'utiliser comme une récompense, alors que pour moi c'est plus un devoir moral inconditionnel, qui dépend de moi, de mes occupations, de mon organisation, et de mes propres efforts, mais pas de mes enfants. Je préfère juste utiliser des choses qui n'ont pas de valeur pour moi (les dessins animés, les bonbecks…) comme récompense, parce que j'aurais trop peur qu'ils comprennent que je ne passe pas de temps avec eux parce qu'ils ne sont pas comme j'aurais aimé qu'ils soient. Il y a par exemple des moments où j'ai moins de temps à leur consacrer, et je fais tout pour leur dire que ça n'est pas de leur faute.

      • [^] # Re: Ça existe…

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 4.

        Un truc qu'il faut absolument lâcher quand on veut passer du temps avec ses enfants, c'est le smartphone. Beaucoup de gens, y compris moi ont parfois du mal à lâcher leur smartphone mais le mettre en silencieux et posé loin du regard est la condition minimale pour passer un bon moment avec ses enfants. Sauf bien sûr si l'un de ces appareils est utilisé pour une activité.

    • [^] # Re: Ça existe…

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Mince, c'est l'inverse des règles de management de développeurs!

      • On ne répare pas, on punit.
        • S'il casse la prod, on supprime sa prime et les sysadmins font un rollback.
        • S'il foire un git merge, on le change d'équipe et on demande à un collègue de réparer.
      • On fixe des règles et on change tout le temps.
        • Jamais de mep le vendredi sauf ce vendredi, le suivant et peut être un autre!
      • On explique pas les raisons de nos choix.
        • Même s'il comprends, c'est du temps perdu, le chef a raison et l'entreprise n'est pas une démocratie.
      • Quand un dev part en live, on le vire.

      Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

    • [^] # Re: Ça existe…

      Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 00:04.

      Et jamais tu l'écoutes, tu l'observe, tu joues avec ? l'autonomise et lui fait confiance à ton gosse ?

      c'est triste

      • [^] # Re: Ça existe…

        Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 09:28.

        Où est-il écrit qu'il ne le fait pas ?

        Ou alors tu considères qu'une liste exclue forcément les éléments qui n'y figurent pas ?

        • [^] # Re: Ça existe…

          Posté par  . Évalué à 0.

          il a mis que c'était les règles principales, et l'écoute et la discussion est LA règle principale.

          Plus que les anecdotes, "S’il casse un verre, il nettoie qui s'apparente plus à du management familiale.

          • [^] # Re: Ça existe…

            Posté par  . Évalué à 2.

            Eh bien peut-être que ça lui semble du bon sens qu'il n'a pas besoin de l'ajouter à la liste, tu n'en sais rien, surtout que c'est très vague. Là il présente un aspect du problème un peu plus concret, ce qui n'exclue pas les autres.

  • # Être parent, si ça s'apprend ....

    Posté par  . Évalué à 2.

    Je crains que cela ne soit pas une bonne idée.

    Ça vient d'une très bonne intention, mais, en exergue,
    il y a là le signe du triomphe d'une idéologie révélatrice de l'emprise de la performance dans notre société :
    Il faut se former le mieux possible pour avoir le meilleur enfant possible.

    Il y a la croyance en l'essor scientifique dont on pourrait tirer des moyens d'éducation efficaces. On trouverait ainsi des procédures et des techniques qui, hors de tout contexte économique, social, culturel, seraient applicables pourvu qu'on les apprennent.

    Il y a la pression commerciale des professionnels du coaching qui proposent des formations à la parentalité souvent inspirés par de nouvelles méthodes comme la très en vogue « La Discipline Positive » dont l'un des pilier est la Communication Non Violente (CNN) dont les partisans revendiquent sa justification scientifique fondée sur les progrès réalisés ces dix dernières années dans la connaissance du cerveau affectif de l’enfant.

    La marchandisation de ces formations est patente et surfent sur l'anxiété des parents.

    Ce qui est problématique pour les parents aujourd'hui, c'est l'isolement qu'induit l'individualisme marqueur des sociétés modernes. Alors, quand on est parent la socialisation est primordiale et elle doit concerner les enfants.

    Un bon exemple de socialisation pour les familles, c'est l'expérience des Maisons Vertes dont la première a été fondée par Françoise Dolto.
    Dans cet article, on comprend mieux les enjeux de la parentalité :
    https://www.cairn.info/revue-figures-de-la-psy-2009-2-page-227.htm?contenu=article
    Liste des Maisons vertes ou assimilées :
    http://www.dolto.fr/archives/siteWeb/liste.htm

    Finalement, quand on est parent, il faut pouvoir, s'efforcer même, échanger avec d'autres parents, avoir la possibilité de rencontrer des professionnels de l'Enfance pour obtenir des conseils. Enfin, faire en sorte que vos enfants soient très tôt et le plus souvent possible en contact avec d'autres enfants

    Une citation pleine de non-sens :

    « J’étais là au mieux pour veiller à leur confort, mais le mystère de la vie m’échappait largement : on cesse d’être parent à l’instant même où on le devient.»

    • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

      Posté par  . Évalué à 1.

      Il y a la pression commerciale des professionnels du coaching […]

      La marchandisation de ces formations est patente et surfent sur l'anxiété des parents.

      Je parlais d'une formation financée par la sécurité sociale sur le même principe que la préparation à la naissance. Le but étant d'accompagner les parents les plus socialement défavorisés.

      Finalement, quand on est parent, il faut pouvoir, s'efforcer même, échanger avec d'autres parents, avoir la possibilité de rencontrer des professionnels de l'Enfance pour obtenir des conseils.

      Tout-à-fait.

      • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

        Posté par  . Évalué à 4.

        une formation financée par la sécurité sociale

        Ça ne changerait rien au problème, les mêmes prestataires commerciaux répondraient aux appels d'offre de la Sécurité Sociale afin d'assurer ces formations.

        Le but étant d'accompagner les parents les plus socialement défavorisés.

        Il faut savoir qu'il existe déjà un dispositif conséquent d'aide à la parentalité piloté par le Ministère de la Santé.
        Le dispositif n'est pas nouveau. Cependant, il souffre de n'être pas suffisamment connu par les parents les plus concernés par une assistance.

        À partir de 2019 et jusqu'à 2022 un plan d'aide à la parentalité va être mis en œuvre avec l'opération « Dessine moi un parent » :
        https://solidarites-sante.gouv.fr/archives/famille-enfance/dispositifs-d-aides-aux-familles/

        Non seulement les parent peuvent accéder à des services d'aide mais ils peuvent bénéficier de conseils et apprendre comment faire face aux situation de difficultés éducatives.

        Présentation détaillé du plan
        https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/180702_-_dp_-_strategie_nationale_2018-2022vf.pdf

        Ça va nettement plus loin qu'un simple formation à être parent.

        Finalement, ce que tu proposes existe déjà. À faire connaître.

        • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 08:47.

          Je n'ai pas trop compris ce que cette démarche propose, mais si l'Etat pouvait d'abord s'occuper d'avoir suffisamment de crèches avec des horaires correspondant à la vie professionnelle des salariés…

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

          • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

            Posté par  . Évalué à 4.

            l'Etat pouvait d'abord s'occuper d'avoir suffisamment de crèches

            Est ce vraiment à l’État de faire ça ? Si il y a une réelle demande c'est que les gens sont prêt à payer non ? Aujourd'hui c'est loin d'être le cas : subventions pour des places en crèches par exemple, aide de la CAF, crédit d'impôt. Même les crèches d'entreprises sont partiellement financés par l'Etat. Je ne dis pas qu'il faut supprimer les aides mais faut arrêter de déconner et de dire que l’État ne fait rien !

            Serais tu prêt à payer un supplément pour qu'on garde ton enfant une heure de plus ? Au prix réel et en payant correctement les salariés (càd au smic + amortissement batiment + électricité mais pas subventionné par la CAF ?)

            • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

              Serais tu prêt à payer un supplément pour qu'on garde ton enfant une heure de plus ?

              Je suis déjà prêt à payer pour avoir une place tout court, mais il n'y a pas, même dans le privé.

              Est ce vraiment à l’État de faire ça ?

              Le marché est défaillant sur ce sujet.

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

          • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

            Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 11:02.

            Je n'ai pas trop compris ce que cette démarche propose, mais si l'Etat pouvait d'abord s'occuper d'avoir suffisamment de crèches avec des horaires correspondant à la vie professionnelle des salariés…

            La plupart des crèches ferment a 18h30. Il faut se poser 2 min, pousser jusqu'a 19h, ca commence à faire très tard pour un enfant de moins de 3 ans, qui en principe doit se coucher vers 20h - 20h30.

            C'est aussi aux entreprises de comprendre que bosser jusqu'a pas d'heure le soir, ca fait pâtir les gamins derrière. Tout le monde n'est pas en situation familiale de célibataire. Et objectivement, des salaries qui commencent a 8h, c'est pas mal aussi.

            • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              C'est pas juste le temps de travail. Il faut ajouter le temps de transport.

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

              • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

                Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 14:37.

                Je sais bien. La crèche de ma petite ferme à 18h, et il me faut 40 min de temps de trajet. Donc oui c'est galère d'être à l'heure le soir. Du coup, j'attaque assez tot pour compenser, et je bosse le soir depuis a maison lorsqu'il y a des coups de bourre. Ce qui est bien, c'est que si je fais des heures supp', c'est moi qui en chie, pas ma fille.

                Au début je pestais comme toi, en m'imaginant que ca collerait jamais avec mon entreprise, mais en fait tout le monde s'en carre. Maintenant je trouve c'est pas plus mal, je suis a la maison à 18h15 et la petite a du temps pour décompresser avant le repas.

                Il faut bien se rendre compte que la crèche est un environnement épuisant pour les enfants. Ils sont nombreux, se chamaillent beaucoup, c'est bruyant, on leur demande beaucoup d'efforts. C'est incomparablement moins confortable que nos "bruyants" openspace :-) C'est sincèrement pas rendre service aux enfants que des les épuiser à rester là dedans.

                Après si les temps de trajet sont bien trop longs pour toi, tu peux:
                - te décaler avec ta conjointe
                - trouver une crèche à cote de ton travail
                - passer par une nounou, en général plus souples sur les heures en extra et moins épuisant pour les enfants

                • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 12 janvier 2019 à 11:22.

                  te décaler avec ta conjointe

                  Ses horaires lui sont imposées et elle bosse en 12h.

                  trouver une crèche à cote de ton travail

                  Elles n'ont pas de place ou les réserves à des entreprises (pas la mienne).

                  passer par une nounou

                  C'est la "solution" pour l'instant, mais très peu acceptent les gens avec des plannings compliqués donc la seule que j'ai trouvé n'est pas dispo tous les jours, et habite pas tout prêt ce qui me rajoute encore du temps de trajet. Plus important, ce n'est pas du tout le même niveau de compétence (une assistante maternelle même formé n'est pas une infirmière puéricultrice). Ça m'oblige aussi à être employeur avec quelques joyeusetés administratives à la clé.

                  Et encore on est un couple classique avec deux CDI dans une région riche et urbaine. Si on ajoute les contraintes de gens séparés avec des carrières précaires et dans un territoire moins favorable et que l'on propose uniquement des "solutions" du genre change de carrière, de ville ou de famille, on comprends facilement la présence de gilets jaunes en colère sur les ronds points de France…

                  Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                  • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

                    Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 14 janvier 2019 à 11:32.

                    Et encore on est un couple classique avec deux CDI dans une région riche et urbaine

                    Pas sûr. Dans mon entourage, ceux qui habitent dans les grandes villes ont des nounous plus exigeantes : chères, amplitudes horaires ridicules, t'imposent leurs conditions et te balancent si ton bébé pleure trop pour elles.

                    Dans mon bled (petit ville de 10000 habitants, à 40 km de la grande ville), les nounous ne réclament que le minimum légal et acceptent de garder les gosses de 5h jusqu'à 21h. La nounou de ma fille est dans ma rue à 70m.

                    La triste loi du marché.

          • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

            Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 11:23.

            Si l'Etat pouvait d'abord s'occuper d'avoir suffisamment de crèches avec des horaires correspondant à la vie professionnelle des salariés…

            Ouais, alors les crèches, ça n'est pas de la responsabilité de l'État (c'est en général les collectivités locales qui s'en occuppent, qui gèrent leur règlement intérieur, les horaires, etc).

            Ta demande est paradoxale, puisque les gens qui travaillent dans les crèches ont eux-mêmes des enfants, qu'ils font aussi garder. À moins de considérer que travailler dans une crèche, dans un commerce, dans une boîte de livraison, ou dans un call-center n'est pas un travail «normal», demander à ce que les horaires de ces services soient décalés de manière à s'étendre au-delà des plages de travail «normales» est un vrai paradoxe logique.

            Par ailleurs, quelqu'un d'autre l'a déja mentionné, un gamin doit se coucher vers 20h30 grand max. Du coup, ce dont tu as besoin, ça n'est probablement pas d'une crèche, mais plutôt d'une nounou à domicile, qui remplit tes gamins avec de la matière organique avant de les tremper dans du dyhydrogène oxydé. Nounou, qui, bien entendu, n'aura pas non plus droit à une vie de famille… C'est sans fin. Ta proposition, c'est simplement la reproduction de l'éducation des enfants des aristocrates du XVIIIe et des bourgeois du XIXe siècle; une partie de la population a suffisamment de ressources pour se débarasser de la «corvée» d'élever leurs gamins, en envahissant la vie familiale de prolétaires qui n'ont plus les moyens matériels ni le temps d'élever leurs propres enfants.

            • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 13:46.

              On demande bien aux hôpitaux d'être ouvert 24h/24 et ce n'est pas un paradoxe !

              Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

              • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

                Posté par  . Évalué à 3.

                J'ai dû mal m'exprimer. Le paradoxe, c'est de demander à un service d'étendre ses horaires au-delà des plages horaires traditionnellement travaillées, afin de permettre aux salariés d'en bénéficier. C'est absurde, parce que les gens qui travaillent dans ces services sont également salariés, et ils ont tout autant de toi le droit à une vie de famille, et ça serait illégitime de leur demander de mettre la leur entre parenthèses afin d'améliorer la tienne.

                Ça n'a rien à voir avec le fait que, par définition, certains services se doivent d'être assurés 24h/24.

        • [^] # Re: Être parent, si ça s'apprend ....

          Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 11 janvier 2019 à 12:19.

          Intéressants ces liens.
          C'est bien de voir que ce sujet de l'accompagnement des parents est un sujet sur lequel on travaille.

          Ça m'a fait trouver une enquête de la CAF en 2016 :
          https://www.caf.fr/sites/default/files/cnaf/Documents/Dser/essentiel/essentiel%20-%20Parentalit%C3%A9.pdf

          Les parents expriment dans cette enquête la relative difficulté qu’ils éprouvent à exercer leur rôle.
          Plus de la moitié (54 %) des parents perçoivent leur rôle comme « facile » et 43 % comme « difficile »

          29 % des parents souhaitent partager leur expérience avec d’autres parents
          26 % des parents souhaitent obtenir des informations générales les aidant dans leur rôle de parents
          23 % des parents souhaitent acquérir des savoirs ou des compétences
          13 % des parents souhaitent reprendre confiance en eux dans la manière d’éduquer leur(s) enfant(s)

          Donc ça confirme qu'une part significative de parents souhaitent de l'aide/accompagnement/formation.

  • # La cohérence

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Il y a pour moi un principe qui est indispensable, c'est la cohérence, je ne parle plus des bébés, mais de l'enfant, quand le parent dit, tu n'as pas le droit de faire ça, il faut que les 2 parents le disent, et il faut le dire à chaque fois que l'enfant essaye. Rien n'est plus perturbant pour un enfant que de se faire disputer parce qu'il a main dans le pot de confiture une fois, mais pas la suivante, puis re-disputer la 3ème fois.
    Idem quand on promet quelque chose, le 'Je te préviens si tu continues tu seras puni', doit être effectivement suivi d'une punition et pas rester une menace en l'air.
    Grosso modo, dire ce que l'on fait et faire ce que l'on dit, mais c'est parfois plus compliqué qu'il n'y parait !
    Et surtout ne pas croire que l'on peut acheter la paix, je cède à ton petit caprice dans le magasin pour avoir la paix ou ne pas avoir honte vis à vis des autres, ne fonctionne qu'à court terme …

    Pour revenir au débat initial, je suis assez d'accord que quelques heures de formation ou au moins d'explications aux futurs parents serait parfois bienvenue, tout le monde n'a pas la chance d'avoir eu une famille formidable ou des parents bienveillants. Et les enfants ont cette faculté de pouvoir vous pousser à bout de nerfs, il faut mieux en être conscient avant !

  • # ateliers faber et mazlish

    Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 12 janvier 2019 à 10:16.

    Je ne peux que vous recommander chaudement de participer à un atelier de parents Faber et Mazlish
    Nous l'avons fait avec ma femme (enfants de 6 et 10 ans).
    J'étais sceptique au départ et nous avons été ravis du résultat.

    En gros il s'agit de lire au moins le livre "parler pour que les enfants écoutent … écouter pour que les enfants parlent"
    http://www.parentsdumondeentier.com/p/comment-ca-marche.html

    Ce qui est trés efficace avec ces ateliers ce sont les techniques que l'on peut appliquer trés vite et qui donnent des résultats tout de suite.

    Cela encourage les parents et donne confiance.

    Et les buts poursuivis sont compatibles avec nos valeurs (bienveillance, non-violence, autonomie, estime de soi)

    Les enfants sont impliqués dans les décisions, plus sereins, plus autonomes …

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