Journal Nous vivons des temps formidables, ou comment nous sommes en train de devenir has-been.

Posté par  (site web personnel) .
78
15
déc.
2011

La lecteure du Journal Microsoft ouvre son service de chat au standard XMPP et de ses commentaires m'a procuré un étrange vertige, celui d'un proche passé qui surgit étrangement, brusquement, amenant avec lui les paradoxes et cette torpeur caractéristiques des choses qui semblent irréelles et lointaines.

Il y a quelques années le passage de MSN à Jabber était l'un des grands rêves du libriste. La domination de Jabber, voilà un combat, voilà une lutte source d'espérences et de rêves de gloire !

Et voilà, c'est fait. Et tout le monde s'en fout. Premièrement parce que c'est mal fait, mais aussi, et peut-être surtout, parce le combat est ailleurs.

Entre-temps Facebook et Skype ont (ab)usés de XMPP, et cela n'a pas fait avancer la cause du libre.

Mais ça n'est pas tout !

.doc, un binaire tout moche et tout fermé ? Microsoft se pointe avec .docx.

Java, un piège malin ? Le voilà OpenJDK-sourcé.

Flash, çapucépaslibre ? Adobe annonce sa fin sur plateforme mobile au profit de HTML5/Js !

Silverlight ? C'est presque pire (pour ceux qui ont investis dans cette techno...) !

Hé ? Réveilllez-vous ! Vous vous souvenez de vos débats, de vos haines, de vos amours il y a 5/10 ans ?

Office, Java, Flash, MSN, tout ça ça passe aux formats ouverts (ou en partie) !

Hourra !

... Non ?

Non.

Car voilà le drame. Nous devrions être heureux, et nous ne le sommes pas. Nous devrions être mécontents alors ? Nous ne le sommes pas tout à fait.

Tout se passe comme si imperceptiblement le nouveau combat se jouait sur un lieu ou open-source et closed-source n'est plus le facteur déterminant, du moins dans son acceptation "traditionnelle".

Tout se passe comme si nous n'avions plus tellement de cartes en mains. Comme si nous nous trouvions avec un vieux jeu qui ressemble trop au nouveau pour que nous prenions bien conscience du fait que plus personne ne joue contre nous.

Voilà l'étrange sentiment que cette nouvelle m'a procuré, celui d'assister à la fin d'un temps, à la quasi-totale réussite que j'espérais, mais venue trop tard, au moment où ça n'importe plus tellement.

Le problème aujourd'hui, on le voit bien, de loin. On le sent, on connait sa forme, son odeur, mais on ne sait pas encore trop quoi en faire, s'il est vraiment aussi nocif qu'on le pense. Il a un nom, il paraît, un nom aussi vaporeux que lui-même : Cloud.

Cloud il est partout, comme l'air que je respire. Il est partout, chez Microsoft comme chez Mozilla, chez Google comme chez Gnome. Jamais la même forme, jamais tout à fait les mêmes enjeux, et pourtant... ça se ressemble.

Un vrms ne suffit pas à dire "je m'en suis débarrassé !" ou "j'y suis presque". Non, en fait, il est tellement présent que je n'aimerai pas trop qu'un Virtual R. M. Stallmann s'en occupe, en fait. Des fois que je perde accès à ma messagerie depuis mon énième mobile/tablette/console/pc/...

Qu'avons-nous fumés pour en arriver là ? Pour qu'au pays des nuages, le Stallmann-like passe définitivement pour un has-been ?

Quel est le "will-be" de notre temps ?

  • # Presque !

    Posté par  . Évalué à 8.

    J'ai le même sentiment que toi, et je suis d'accord avec toi.

    Mais le cloud n'est pas vraiment un problème, seul.
    Ce qui le rend problématique, c'est l'opacité d'un concept qui va déchaîner les passions: la confidentialité.

    Ça commence petit à petit depuis les débuts de Facebook, en passant par Dropbox et autre Google.
    Quand est-ce que ça finira, rendez-vous dans 5-10 ans :D

    • [^] # Re: Presque !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Oui, tout à fait, la confidentialité, la possibilité d'une vie intérieure, vraiment intime etc. C'est un vrai problème. Il est clair que lorsque je parlais de Cloud je faisais ausi référence à cet aspect et pas seulement à l'aspect technique.

      L'aspect technique n'est qu'un élément, qui n'a rien de neuf d'ailleurs (minitel etc.). Le minitel fut, et restera, toujours plus fermé techniquement que la grande majorité des solutions cloud.

      Mais en réalité un Internet un tout petit peu "minitélisé" est un sujet infiniment plus grave que le minitel ne le fut jamais, car Internet est quasiment désormais une extension de notre vie "physique" (ou une autre dimension du monde humain si vous voulez).

      Voilà pourquoi j'aime le mot Cloud, c'est un concept flou qui ne peut être que flou car bien que techniquement assez "vieux", il est dans la forme, dans ses effets, dans son contexte social, politique et, oserais-je ?, métaphysique, le signe d'une évolution bien particulière du monde dans lequel nous vivons.

  • # cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

    Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 15 décembre 2011 à 23:27.

    nous n'avons pas appréhender l'enjeu du cloud parce que nous n'avions pas vue ce qu'entrainait nécessairement une augmentation de la bande passante .

    C'est à dire une réduction drastique du local et du global. Le desktop peut etre local ou bien etre ouvert sous un navigateur , quel différence finalement ?

    En fait ceci nous sommes d'accord est grace à l'augmentation de la vitesse de la bande passante, parce qu'enregistrer sur son disque dur ou transférer le fichier sur un disque dur quelque part ailleur, est de plus en plus indifférent parce que la vitesse est identique.

    Pourtant certain signes était visible depuis l'an 1999 /2000 , ces signe sont apparus aux moins lors de la bulle internet (certain startup ont basés leur business model sur justement le desktop online). Pour ceux qui était encore de l'époque des gros mainstream et des petits terminaux sans disque dur l'ont aussi ressentie, finalement Benjamin Bayard avec sa conférence sur le minitel 2.0 a bien sensibilisé la communauté du libre à la minitelisation du net.

    En gros que signifie la minitelisation du net , he bien que les propriétaires du matériel hardware, ne sera plus l'administrateur (le root ) des systèmes qu'ils utilisent.

    Le logiciel libre garantie les 4 libertés que sont l'usage, l'étude , la modification et la redistribbution des sources .

    Dans l'usage du système on doit y voir une sorte de subdivision des droits Unix, le droit de lire , écrire et exéecuter ( rwx ) . Ce sont les vrais droits de l'administrateur , car grace à ceux ci tu peux avoir le droit d'administrer ton système en tant que root et d'exercer un pouvoir absolue; qui se confond avec le pouvoir d'usus , fructus et abusus du propriétaire du matériel.

    Hors lorsqu'on utilise le cloud justement , dans l'usage, nous ne possédons pas le droit ni de lire , ni d'executer ni d'ecrire dans le système distant. Nous ne sommes que des utilisateurs (au sens unix ) sur nos propres données . Jamais les administrateurs , sauf si nous sommes nous meme propriétaire du matérielle et qu'on y a mis un système libre dessus.

    Cette logique d'etre seulement des utilisateurs (unix ) sans droit root , s'étent d'une part dans la relations de l'utilsateur vers le prestataire de service (par exemple entre un utilisateur et gmail ) mais aussi s'étend du prestataire vers l'utilisateur pour envahir son propre espace personnelle de liberté (c'est à dire son pc ). Ceci se voit dans les mécanismes de DRM et autres technologie basé sur un demambrement entre le propriétaire materielle et l'utilisateur logiciel sans droit sur le système qu'il utilise. Effectivement cela d'une part retire des libertés à l'utilsateur , mais surtout envahit son propre espace personnelle en décidant à la place de l'utilsateur ce qu'il est permis de faire ou ne pas faire , voir ou ne pas voir , executer ou ne pas exécuter par un grand administrateur , qui est un tier . On confie notre liberté contre soit une soit disante sécurité (argument de moin de virus ) soit une soi disante légitimité (p2P pirate méchants ... )

    Tout cela pour dire que le grand combat de demain c'est de s'assurer que les utilisateurs lambda reste bien les maitres des systèmes qu'ils utilisent et qu'ils puissent avoir le maximum de droit , non seulement préserver ceux qu'ils ont sur le système actuelle mais aussi pouvoir l'étendre au dela de son propre système (j'ignore comment cela pourrait se faire mais bon voila )

    • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

      Posté par  . Évalué à 0.

      l'autre moyen est de ramener la vitesse à un niveau qui ne permet pas une généralisation du cloud (comme avant l'avènement de youtube , et les modem 56K et leur sons si caractéristique ) . Mais je doute que les gens veuillent le faire .

      Disons que ce serait aussi une piste probable.

    • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

      Posté par  . Évalué à 4.

      En fait ceci nous sommes d'accord est grace à l'augmentation de la vitesse de la bande passante, parce qu'enregistrer sur son disque dur ou transférer le fichier sur un disque dur quelque part ailleur, est de plus en plus indifférent parce que la vitesse est identique.

      A moins d'habiter dans le datacenter de google, je doute que que tes temps d'acces arrivent a la cheville d'un disque dur (ne parlons meme pas d'un ssd), ou que ta bande passante en ecriture arrive au centieme de ce que fait un disque dur (la encore, ne parlons meme pas des ssd).

      Au contraire, les perfs du reseaux ont largement stagne depuis 5 a 6 ans (traffic descendant multiplie par 1.5 a tout peter, traffic montant strictement identique), alors que les besoins ont ete multiplie par 10 ou 20, et continuent d'augmenter.
      Le monde du stockage local a en revanche vu l'apparition du ssd qui apporte un gain indeniable.

      If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

      • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

        Posté par  . Évalué à 2.

        Le monde du stockage local a en revanche vu l'apparition du ssd qui apporte un gain indeniable.

        Un gain indéniable dans certaines utilisations (utilisation en tant qu'index, en nomade, ...), parce que dans d'autres (stockage de masse, forensic, fiabilité à long terme, ...) c'est plutôt un recul net (regarde le prix d'un ssd de 2 To, et d'un dd de 2 To).

      • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

        Posté par  . Évalué à 0.

        Pour etre plus précis , A mesure que la vitesse de transfert du réseaux augmente, celle ci tend à concurrencer la vitesse d'écriture en local. Ce qui ramène à une indifférenciation au niveau de l'usage mais qui a un effet direct sur le fait de passer du statut d'administrateur local autonome à utilisateur du cloud (donc necessairement soumis au admin du cloud ) .

        • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

          Posté par  . Évalué à 2.

          A mesure que la vitesse de transfert du réseaux augmente, celle ci tend à concurrencer la vitesse d'écriture en local.

          Ça serait vrai si la vitesse d'écriture en local et les besoins n'augmentaient pas.

        • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

          Posté par  . Évalué à 2.

          Ben je sais pas pour toi, mais ma vitesse d'écriture sur le réseau a pas bouge d'un poil depuis plus de 5 ans.
          Ma vitesse d'écriture sur mon disque, elle a vu un grand bond depuis que j'ai un SSD a la maison.

          Et quand bien meme, y'a rapport de 500 en bande passante pure (100ko/s contre 50Mo/s) et 100 entre les temps d'accès.

          Apres, on peut aussi commencer a parler mobile avec des pings qui fluctuent entre 150ms et 2 secondes d'une minute a l'autre, sans meme parler des quotas en up/dowmload sous peine de raquer severe auprès de son opérateur favori.

          Le cloud j'aime bien, ça me permet de faire des trucs cool, mais de la a dire que le réseau concurrence le stockage local niveau perf, faut pas pousser meme dans les orties quand meme.

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      • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

        Posté par  . Évalué à 2.

        Avec une fibre et un datacenter dans le coin, je pense que tu peux faire mieux qu'un disque dur rotatif en terme de temps d'accès.

    • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

      Oui. La question des moyens est en effet préoccupante.

      La réponse la plus simple et la plus forte, elle a déjà été donnée dans les commentaires à plusieurs reprises est : héberges-toi toi-même, me semble insuffisante.

      Pourquoi ? Parce que quel que soit les développements futurs dans le monde logiciel et matériel il est peu probable que la chose soit aisée pour tout un chacun.

      Même si on propose des serveurs préconfigurés sur des machines qui consomment et s'installent rapidement, il reste qu'il faudra toujours gérer les noms de domaines et leur nécessaire relation aux adresses IP... changeantes si, tout simplement, on déménage !

      Même si on propose un truc facile, il reste que ce sera à nous, hébergeur, de gérer la sécurité qui exige des compétences techniques élevées.

      etc. etc.

      Installer un ou des serveurs peut être simple, les administrer est et sera (s'il s'agit toujours de garder le contrôle) difficile, très difficile.

      Jusqu'à maintenant nous avions de vrais arguments côté logiciels libres :

      • Mon logiciel n'est pas aussi complet que ton machin proprio ? Certes, mais il est simple et gratuit, en plus d'être libre (Abiword par exemple).

      • Mon logiciel n'est pas aussi simple que ton machi proprio ? Certes mais il est infiniment plus puissant, stable, et te fera gagner du temps sur le long terme et en plus il est gratuit, et libre (LaTeX par exemple).

      • Mon logiciel est moins pratique et moins complet que ton machin proprio ? Certes, mais il est gratuit et libre (Libreoffice).

      Les arguments n'étaient pas toujours suffisant, mais nous en avions.

      Mais aujourd'hui ?

      Que mon propose l'auto-hébergement ?
      **
      Plus cher** : consommation électrique, matériel etc. Gmail, Facebook... sont gratuits.

      Plus compliqués : techniquement plus ou moins difficile à installer, toujours difficile à administrer. Gmail et Facebook font tout le boulot à notre place.

      Rarement plus fonctionnel : Gmail, Facebook et consort disposent toujours d'API qui les étendent et les lient entre eux.

      Et, là est le pire, personne n'y est : le "cloud" c'est souvent du "social", et le social n'a de sens que si du monde utilise la plateforme. LaTeX me permet de passer un PDF à un type qui n'utilisera jamais LaTeX, Movim ne me permet de discuter avec un type de Facebook.

      Au final que reste-t-il ?

      C'est libre et tu contrôle, un tout petit peu plus ta vie privée et encore ....

      Bah oui, qui empêche autrui de la dévoiler sur son Facebook ? Comment peux-tu contrôler les informations qui te concernent sur FB si tu n'y es pas ?

      • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

        Posté par  . Évalué à 3.

        C'est libre et tu contrôle, un tout petit peu plus ta vie privée et encore ....

        Bah oui, qui empêche autrui de la dévoiler sur son Facebook ? Comment peux-tu contrôler les informations qui te concernent sur FB si tu n'y es pas ?

        Au moins ce n'est pas de notre faute si des gens publient de photos de nous sur le Facebook (des « amis » comme il faut dire de nos jours).
        J'ai toujours exprimé mon désaccord quand certains émettaient l'hypothèse de marquer des choses me concernant sur le Facebook (le Google Picasa ou autre truc comme ça), je n'ai pas accepté les conditions d'utilisation donc je me sens propre de mon côté.
        Bien sur ça n'empêche pas d'autre personnes de publier des informations me concernant (même si je leur reproche¹) mais je préfère ceci à devoir accepter les conditions d'utilisation.

        ¹ : pour l'instant je ne porte pas plainte, mais je fait sentir que ça ne me plaît pas et qu'ils n'ont pas le droit (hélas pour les djeuns et les moins djeuns ça ne veut plus rien dire « avoir le droit » ou « ne pas avoir le droit »).

        207829⁶+118453⁶=193896⁶+38790⁶+14308⁶+99043⁶+175539⁶

      • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        personne n'y est

        Il y a du monde sur les mails, sur xmpp et sur les divers P2P.

        Rarement plus fonctionnel

        Ca dépend de quelles fonctions tu parles. Si tu as un serveur web avec un script de galerie d'images, tu peux partager tes 3To des photos de tes dernières vacances en 5min alors qu'il te faudra uploader pendant des semaines pour les mettre sur un site externe.

        Au final que reste-t-il ?

        Tu peux ajouter toutes les fonctions possibles et imaginables sans attendre le bon vouloir d'une entreprise. Essayer d'héberger un serveur de jeu sur FB, de changer l'interface de gmail ou d'ajouter le partage de fichier sur twitter...

        Tu as aussi la garantie que ces fonctions ne seront pas retirées: Free a récemment supprimé arbitrairement la possibilité de rediriger tes mails, Google ferme régulièrement des projets non rentables, FB est une bulle financière qui risque de s'écrouler un jour, Skype risque de ne plus être multiplateforme...

        Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

      • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

        Posté par  . Évalué à 3.

        Pour moi la solution "héberges-toi toi-même" est aussi foireuse, pour les même raisons. En revanche, je verrai bien une constellation d'associations qui proposent des services en ligne. Grâce aux principes même de fonctionnement d'une asso, on pourrait avoir un certain contrôle sur les données (pas en immédiat, mais ça n'est pas vraiment un problème je pense).

        Dans le genre, il y a Sud-Ouest.org qui propose le mail et qui d'après ce que j'ai vu serait pas contre proposer plus à l'avenir (OwnCloud pour ne pas le citer).

      • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Movim ne me permet de discuter avec un type de Facebook.

        Non, c'est l'inverse. C'est Facebook qui ne te permet pas de discuter avec un utilisateur de Movim.

      • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Que mon propose l'auto-hébergement ?

        Ma vision du futur est que dans 5/10 ans le routeur prêté par le fournisseur d'accès Internet sera un serveur complet et que tous les ordinateurs de la maison seront des terminaux graphiques reliés à ce serveur.

        Mais l'informatique «hors du cloud» est loin d'être morte, car beaucoup de gens ont besoin de travailler sans être connectés à un réseau informatique (je pense à ceux qui voaygent beaucoup dans leur métier), sans même parler des pannes réseau.

      • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

        Gmail, Facebook... sont gratuits.

        Quand c'est gratuit, c'est toi la marchandise.

    • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

      Posté par  . Évalué à 4.

      « Hors » n'est pas une conjonction de coordination.

    • [^] # Re: cause la non vision des effets de l'accélération de transfert

      Posté par  . Évalué à 6.

      nous n'avons pas appréhender l'enjeu du cloud parce que nous n'avions pas vue ce qu'entrainait nécessairement une augmentation de la bande passante .

      ce n'est pas "la bande passante" qui a augmenté, c'est surtout la bande passante en download.

      La face de l'informatique et d'Internet auraient été changées si des contraintes technologiques avaient posé un ratio de 20:1 en faveur de l'upload.

      On aurait tous des gros disques durs chez nous (vu qu'il serait pénible de faire entrer de l'information), avec des systèmes simple d'emploi, autant propriétaires que libres, pour héberger nos données.

      La fibre peut changer ça, si les margoulins se calment sur le bridage en upload. :/

      THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

  • # Chrome

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 15 décembre 2011 à 23:41.

    Et Chrome vient de passer devant IE comme navigateur le plus utilisé dans le monde, en dépassant IE8 à la fin novembre. Un navigateur ouvert, au code libre, apportant une palanquée de nouveautés et d'avancées technologiques sans jamais faire de disruptive
    Dans l'indifférence générale aussi.

    • [^] # Re: Chrome

      Posté par  . Évalué à 0.

      Laisses moi deviner, ils ont prit les chiffres des telephones android construits a ce jour, ajoute les stats de chrome desktop, et ont compare au nb de ie8 compte sur les sites de stats?

      Vu la part faramineuse de chrome sur le marche mobile (quand on compte l'utilisation reelle, hein, pas les "smartphones" perraves qui ont jamais ete sur internet), je trouve ca assez douteux.
      Du meme tonneau qu'apple qui explique safari fait tourner 90% des browsers mobile, puisque chrome est base sur webkit (oui, oui, ls ont ose, a wwdc cette annee).

      If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

      • [^] # Re: Chrome

        Posté par  . Évalué à 2.

        Vu la part faramineuse de chrome sur le marche mobile

        qui est de ~0%, android n'utilisant pas chrome.

        • [^] # Re: Chrome

          Posté par  . Évalué à -3.

          Effectivement, webkit + v8, ecrit par google, c'est pas chrome.

          D'ailleurs ios n'utilise pas safari. C'est vrai, c'est Safari Mobile, pas safari.

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          • [^] # Re: Chrome

            Posté par  . Évalué à 2.

            C'est peut-être fait à partir de Chrome(ium), mais dans les stats ça n'est pas Chrome. Et puis Safari Mobile est devant Android dans les stats, donc ça ne tient pas.

      • [^] # Re: Chrome

        Posté par  . Évalué à 8.

        Du meme tonneau qu'apple qui explique safari fait tourner 90% des browsers mobile, puisque chrome est base sur webkit (oui, oui, ls ont ose, a wwdc cette annee).

        Wouhou, on va pouvoir faire des conférence expliquant que la part de marché de KDE a explosé sur les périphérique mobiles (puisque Webkit c'est KHTML et KHTML c'est KDE).

        « Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche

        • [^] # Re: Chrome

          Posté par  . Évalué à 0.

          Ben meme a wwdc, donc avec un public plus que conquis, ca en a fait pouffer plus d'un...
          Apres essayes si tu veux, hein :)

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    • [^] # Re: Chrome

      Posté par  . Évalué à 1.

      Et Chrome vient de passer devant IE comme navigateur le plus utilisé dans le monde, en dépassant IE8 à la fin novembre.

      Je veux bien les sources, parce que je suis sur que si on ne compare qu'IE8 et tous les chromes, c'est vrai, mais si tu compares toutes les versions de chrome à toutes les versions d'IE, c'est loin d'être le cas...

      Du IE6, j'en vois encore pas mal en entreprise.

    • [^] # Re: Chrome

      Posté par  . Évalué à 5.

      Dans l'indifférence générale aussi.

      Il faut également citer Android (oui Google, encore eux). Il y a 4-5 ans, Linux n'existait pas sur mobile. Quasiment aucun modèle n'existait. Trop lourd, il lui manquait plein de choses.

      C'était le même constat pour un OS libre pour téléphone, cela n'existait pas.

      Dernièrement, Android vient de passer les 50% sur le marché des smartphones et le projet est dans une forme olympique pour rafler celui des tablettes, appelé a devenir a terme celui des pc pas cher en remplacement des netbooks.

      C'est vraiment des nouvelles super ! Linux et l'open-source en général n'ont jamais été autant présent dans des produits choisis par le consommateur !

      L'adoption massive de l'open-source est en route et tout le monde regarde ailleurs !

      • [^] # Re: Chrome

        Posté par  . Évalué à -3.

        le projet est dans une forme olympique pour rafler celui des tablettes

        C'est pas sympa de me faire marrer quand je bois mon cafe, mon ipad est trempe maintenant...

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    • [^] # Re: Chrome

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1. Dernière modification le 16 décembre 2011 à 17:05.

      Mais... je croyais que Chrome sapuésétépalibre ? Que la différence entre Chromium et Chrome c'était du code mystérieux evil de Google ? Que si Chrome OS passe dans les netbooks ce serait le début de la fin ? M'aurait-on menti ?

  • # Le Cloud, après tout, c'est bien

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Bah oui, le concept de Cloud c'est une bonne idée ! C'est juste comment c'est fait qui est pourri.

    D'ailleurs, ce concept n'est pas bien nouveau. Il est même intrinsèquement lié à l'idée même de réseau mondial "internet". Seulement, jusqu'à maintenant la dimension "social" n'était pas aussi importante. Et nous n'avions pas autant de terminaux aussi mobiles que nous les avons aujourd'hui, aussi interconnectés.

    Et en définitive, les principes auxquels tiennent les libristes, sont tout à fait applicables. Il suffit de ne pas faire confiance à ces multinationnales et à leur services. Au contraire, il faut faire comme on fait depuis 25 ans : on fait nous même !
    On s'auto-héberge, on partage avec des protocoles ouverts, on décentralise, on partage, on choisi ce que l'on veut partager, à qui et comment.

    Bref, on reste libre ;)

    There is no spoon...

  • # Fin du rêve

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Autrefois il y avait les bon ouverts et les méchant fermés, simple comme les gibi et les shadocks. Maintenant il y a les mi-bons mi-méchants comme google et il devient difficile de crier victoire car le commerce l'emporte sur les grandes idées même dans l'open-source.
    Je suis moi-même contaminé par le désir de gagner de l'argent avec mon source et ceci est peu compatible avec la libre distribution.
    Mais le principal c'est que l'on dispose d'une boite à outils logiciel gigantesque et qu'on devrait tous y gagner en liberté de travail et en productivité.

    • [^] # Re: Fin du rêve

      Posté par  . Évalué à -1.

      Ça fait 10 ans qu'on nous explique que libre et gratuit sont décorrélés, on nous aurait menti ?

  • # Bof

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Pas plus inquiet que ça pour plusieurs raisons.

    La première, c'est que je n'en ai rien à cirer d'être ringard, au contraire. La mode, c'est ce qui ce démode, et j'ai toujours été fier de ne jamais la suivre.

    Ensuite, la sous-traitance informatique n'est absolument pas une nouveauté. Il y a dix ans, vous connaissiez beaucoup de gens qui hébergeaient eux-mêmes leur courrier électronique, leur site Web ? Avoir son courrier chez Caramail et son site Web chez Geocities, c'était déjà de l'informatique brumeuse^Wfumeuse^Wnébuleuse.

    Enfin, je ne suis pas plus inquiet que ça tant que la possibilité de ne pas sous-traiter ses services existe. Et elle existe. Pour le stockage de données par exemple, le prix du stockage local est très faible. Pour la bureautique, les utilisateurs de Google Docs peuvent repasser à LibreOffice n'importe quand, d'autant que vu les faibles fonctionnalités de Google Docs il ne risque pas de leur manquer grand chose. Pour la communication, il y a le courrier électronique et Jabber. Etc.

    D'une façon générale, l'essentiel est pour moi la possibilité, de façon aussi bien négative que positive. Par exemple, lorsque je parle de DRM, l'important pour moi n'est pas que les geôliers abusent ou non, mais qu'ils aient la possibilité de le faire. Pour la sous-traitance c'est pareil, l'important est de pouvoir faire soi-même. Que des gens, des entreprises, démissionnent progressivement et sous-traitent à tout-va des choses qu'ils pourraient aussi bien faire en local, grand bien leur fasse, dans le meilleur des cas ils pourront changer d'avis, dans le pire des cas ils pourront se retrouver dans la merde à cause de leur manque de jugement, mais l'essentiel est qu'ils aient eu la possibilité de ne pas se mettre dans la merde.

    • [^] # Re: Bof

      Posté par  . Évalué à 4.

      Bah, si c'est pour gérer tes comptes ou faire des trucs persos, effectivement, les utilisateurs peuvent se contenter de leur logiciels locaux.

      Le problème c'est le partage. Les gens veulent partager plus vite. Ça touche bien sûr les utilisateurs lambdas, qui utilisent Google Docs non pas pour les fonctionnalités, mais pour partager des documents, et travailler en groupe, ou qui partagent leurs photos sous Facebook, Flickr, leurs gros documents sur Megaupload, etc.

      Le pire c'est que ça touche aussi les développeurs qui partagent l'esprit du libre. Je pense par exemple à Torvalds qui a utilisé des serveurs proprios pour mettre son code (ou des logiciels proprios avant git).

      • [^] # Re: Bof

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Le problème c'est le partage. Les gens veulent partager plus vite. Ça touche bien sûr les utilisateurs lambdas, qui utilisent Google Docs non pas pour les fonctionnalités, mais pour partager des documents, et travailler en groupe, ou qui partagent leurs photos sous Facebook, Flickr, leurs gros documents sur Megaupload, etc.

        Ça, c'est un phénomène rigolo que Grunt a pointé du doigt à plusieurs reprises. L'utilisateur lambda utilise le peer-to-peer pour stocker et partager les données de grosses entreprises comme Universal, Sony, Virgin... et stocke et partage ses données perso via les services Minitel 2.0 d'autres grosses entreprises.

    • [^] # Re: Bof

      Posté par  . Évalué à 1.

      Pour la bureautique, les utilisateurs de Google Docs peuvent repasser à LibreOffice n'importe quand, d'autant que vu les faibles fonctionnalités de Google Docs il ne risque pas de leur manquer grand chose.

      T'es sur que les fonctionalites d'edition concurente, de partage et l'absence de stockage local ne vont pas leur manquer?
      Non, parce que les gens qui utilisent google docs, c'est un peu pour ca qu'ils l'utilisent a la base...

      Je sais t'as du mal a comprendre que l'absence de features puisse etre une feature en soi, mais quand meme, la...

      If you can find a host for me that has a friendly parrot, I will be very very glad. If you can find someone who has a friendly parrot I can visit with, that will be nice too.

      • [^] # Re: Bof

        Posté par  . Évalué à 2.

        l'absence de features puisse etre une feature en soi

        Hm très zen, postmoderne et Jobsien toussa, très joli.

    • [^] # Re: Bof

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

      Bien d'accord. Je veux pas me la jouer "je l'avais dit", mais honnêtement, les logiciels libres ou pas, ça n'a jamais été le plus important à mes yeux, mais bien le format de données.

      Jusqu'à présent, si je mets mes photos sur Picasa, rien ne m'empêche des les transférer d'un clic de script Bash vers n'importe quel autre hébergeur. Idem pour mes Gmails, je peux les récupérer massivement et m'auto-héberger ou aller voir quelqu'un d'autre. L'essentiel est là, même si j'utilise des tiers pour m'héberger, j'ai le choix du tiers et rien ne me lie à qui que ce soit (bon, pour l'adresse Gmail, si, c'est l'adresse elle-même, il y a un certain "coût" à changer d'adresse).

      Libre, je le suis.

      En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

      • [^] # Re: Bof

        Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 16 décembre 2011 à 08:28.

        Sauf si tu es victime d'une fermeture de compte ....
        Alors là tu regrettes de me pas avoir anticiper, car ton script bash, si ton compte est fermé ( pour une raison obscure) il ne te sert pas a grand chose...

        • [^] # Re: Bof

          Posté par  . Évalué à 6.

          Les sauvegardes, c’est pas seulement pour les données locales.

      • [^] # Re: Bof

        Posté par  . Évalué à 1.

        Tu peux mettre des adresses sur ton propre domaine chez Google il me semble, et je ne suis même pas sûr que ça soit payant.

    • [^] # Re: Bof

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Oui, ma petite boutade sur le has-been et le will-be relevait plus de l'amusement et "l'appel" que d'une conviction profonde.

      Moi-même je me fiche bien d'être ringard. D'ailleurs (attention, démonstration de suicide social en "live" !) je suis moi-même un lecteur assidu de Saint Augustin, Saint Thomas d'Aquin, de Hannah Arendt et de Joseph Ratzinger (Benoit XVI), ce qui relève pour beaucoup de quelque chose qui dépasse largement la ringardise et frise la débilité mentale.

      Alors oui, sur ce point nous sommes d'accord. Pour le reste, je le suis aussi, mais jusqu'à un certains point.

      En ce qui concerne mon unique personne, je ne suis pas inquiet. Les outils de mon indépendance sont à disposition et j'ai les moyens d'en user.

      Mais mon inquiétude n'est pas une inquiétude technique, sur ce point le libre à gagné : la plupart des technos de dev, la plupart des formats d'échange sont désormais libres.

      Mon inquiétude relève de l'impact "social" du développement actuel des pratiques sur la toile.

      Oui, tout est techniquement possible pour être "libres", mais dans les faits tout se concentre de plus en plus dans les mains de quelques acteurs jusqu'à un point il y a peu inimaginables (les App Stores etc.).

      Sans parler de la question plus globale de la vie privée, de la vie intérieure, du développement exponentielle de la désolation qu'il faut distinguer (selon la judicieuse terminologie de Arendt) de la solitude.

      La solitude c'est le lieu dans lequel on se retire pour être à la fois plus à soi-même et, par un effet de retour, plus aux autres : Numquam se minus solum quam cum solus esset Nous ne sommes jamais aussi peu seuls que lorsque nous sommes seuls avec nous-mêmes.

      La désolation c'est le vide intérieur qui se nourri de la perte de la relation avec autrui comme avec soi-même. On peut être dans un état de désolation alors même que nous sommes entourés de centaines de personnes. C'est typiquement l'état que produisaient les systèmes totalitaires en infiltrant le soupçons de manière diffuse et forte dans le coeur de chacun.

      Le soupçon, voilà l'un des gros problèmes que pose notre sujet, la perte de la confiance en autrui ("Ouais je sais que Facebook il me pique toute mes photos pour la pub, mais bon, j'ai pas le choix si je veux discuter avec Suzie et Suzon !"). Elle devient quasiment systématique, et c'est vraiment, en soi, inquiétant, au sens strict du terme : cela nous éloigne de la quiétude qui s'appuie sur la confiance.

      • [^] # Re: Bof

        Posté par  . Évalué à 5.

        si tu parles de l'ère du soupçon c'est le résultat de l'individualisme contemporain tels que décrit par certain sociologue de la famille.

      • [^] # Re: Bof

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        cela nous éloigne de la quiétude qui s'appuie sur la confiance.

        faut vraiment que je me fasse des multi pour plusser des commentaires comme le tiens, là

    • [^] # Re: Bof

      Posté par  . Évalué à 1.

      La mode, c'est ce qui ce démode, et j'ai toujours été fier de ne jamais la suivre.

      "Fier" ? Sérieusement ?

      Du coup c'est pas compatible avec "je n'en ai rien à cirer d'être ringard", tu sembles l'être exprès pour cracher sur la mode. C'est une mode ça aussi d'ailleurs …

      Ça me rappelle un petit passage da la pièce "Art" de Yasmina Reza où un des protagonistes explique que mettre un point d'honneur à ne pas être un homme de son temps est une manière d'être un homme de son temps.

      • [^] # Re: Bof

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Ne pas suivre la mode n'est pas synonyme de la fuir. Il arrive probablement que je la croise.

        Quand j'étais au collège, la mode était aux grands pantalons surbaissés et aux caleçons apparents. Hors de question que je m'abaisse à m'habiller comme ça. Si la mode était passée aux jeans droits, et j'aurais coïncidé avec… Bon, mauvais exemple les jeans, vu que c'est indémodable, justement. :-)

        • [^] # Re: Bof

          Posté par  . Évalué à 1.

          Juste au cas où, c'était à tendance ironie/humour mon message. Ceux qui connaissent "Art" (que je recommande d'ailleurs, excellente pièce très drôle) l'auront compris.

          J'suis passé à peu près en même temps que toi au collège, et je m'habillais sûrement un peu comme toi.

          Ne pas suivre la mode n'est pas synonyme de la fuir.

          Non, mais y trouver fierté, si un peu quand même.

          • [^] # Re: Bof

            Posté par  . Évalué à 2.

            c'est a dire qu on depend de la mode en tant que referent meme si c est pour prendre une posture de rejet d'une part et d'autre part la posture de rejet de la mode c'est justement ce qui est à la mode . Donc on est doublement "trendy".

  • # Le pouvoir de changer via les données et les interfaces

    Posté par  . Évalué à 4.

    RMS s'est battu contre son pilote d'imprimante car sa fermeture lui enlevait un droit fondamental. Ce droit, ce n'était pas celui de voir ou de modifier son code source. C'était le droit de changer, pour un nouveau pilote. Il a pu créer son nouveau pilote car il avait accès aux interfaces et aux données.

    C'est cela la cause du libre, et c'est pour cela que l'on n'a pas (encore) gagné. Nous sommes toujours prisonniers. Nous ne sommes pas prisonniers de gmail car nous accédons via le webmail ou parce que Google lit nos mails, mais nous sommes prisonniers de google car nous ne possédons pas l'interface, ici notre propre adresse mail. Nous ne pouvons pas quitter Google. De la même façon nous sommes prisonniers de Facebook car ils possèdent l'interface, celui qui permet à nos amis de communiquer avec nous. Le passage de MSN à XMPP n'est qu'un prémisse de victoire. Tant que MSN ou Facebook ne seront pas fédérés, nous ne pourront pas posséder l'interface.

    Le risque est le même pour les données. Avec Office nous avions une maîtrise minimale de nos données : nous pouvions toujours les regarder, les modifier, et même les exporter en pdf. Avec Prezi (concurrent de Powerpoint en Flash) par exemple notre maîtrise sur nos données est quasi-nulle. La seule possibilité pour les récupérer est de récupérer un .exe encapsulant un lecteur flash et notre présentation. C'est ici cela qui est dangereux, l'impossibilité de récupérer nos données.

    Amazon S3 par exemple est au contraire peu limitant : nous ne maîtrisons pas l'interface mais nous n'en sommes pas captif, car ses principes sont en fait standards (envoyer/recevoir des fichiers) et nous pouvons récupérer nos données. C'est se tromper de cible que de se battre contre la virtualisation de l'hébergement. Ce qu'il faut c'est les données et les interfaces, pour avoir le choix, dont celui de créer soit même son service. Le combat n'a pas changé, mais le terrain de jeu si. Les moyens doivent maintenant changer, l'accès aux sources n'est plus le centre du combat, ce qui est prioritaire est de garder la possibilité de changer de service sans perdre ce que l'on avait construit avec le premier.

    • [^] # Re: Le pouvoir de changer via les données et les interfaces

      Posté par  . Évalué à 2.

      "nous sommes prisonniers de google car nous ne possédons pas l'interface "

      "Le passage de MSN à XMPP n'est qu'un prémisse de victoire"

      tu parles de protocole ou de la gui ?

      • [^] # Re: Le pouvoir de changer via les données et les interfaces

        Posté par  . Évalué à 2.

        Non interface est au sens plus général la possibilité de communiquer, que ce soit avec du matériel (imprimantes, bios, tivoisation) avec d'autres personnes (facebook, mail) ou avec un serveur. Cela comprend le protocole mais aussi l'ouverture de l'API à des tiers. C'est uniquement dynamique, au contraire des données. La gui est une interface parmi d'autres.

    • [^] # Re: Le pouvoir de changer via les données et les interfaces

      Posté par  . Évalué à 4.

      mais nous sommes prisonniers de google car nous ne possédons pas l'interface, ici notre propre adresse mail.

      Je me permet d'être en désaccord.
      Tu as tout à fait accès à l'interface, qui sont les protocoles imap et smtp (protocole ouvert et libres).
      Tu peux utiliser un autre "pilote d'imporimante" : thunderbird, kmail, ou même telnet!

      Ce que tu nomme "ta propre adresse mail" c'est une adresse email de gmail dédié pour toi (le nom de domaine est en "gmail.com").

      Gmail est un fournisseur de service (accès à une plateforme mail), pas un hébergement associatif.

      le problème comme tu le souligne très justement dans ton commentaire, est le manque de controle de nos données
      -> controle "local" (récupérer les informations dans notre propre SI, format de transfert ouvert sans perte de fonctionnalités, ...)
      -> controle "distant" (comment sont traitées nos données , qui a le droit d'y accéder, sauvegardes ou pas, ...)

    • [^] # Re: Le pouvoir de changer via les données et les interfaces

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Nous sommes toujours prisonniers. Nous ne sommes pas prisonniers de gmail car nous accédons via le webmail ou parce que Google lit nos mails, mais nous sommes prisonniers de google car nous ne possédons pas l'interface, ici notre propre adresse mail. Nous ne pouvons pas quitter Google. De la même façon nous sommes prisonniers de Facebook car ils possèdent l'interface, celui qui permet à nos amis de communiquer avec nous. Le passage de MSN à XMPP n'est qu'un prémisse de victoire. Tant que MSN ou Facebook ne seront pas fédérés, nous ne pourront pas posséder l'interface.

      Parle pour toi. Je ne suis pas inclus dans ce « nous », merci pour moi.

    • [^] # Re: Le pouvoir de changer via les données et les interfaces

      Posté par  . Évalué à 5.

      nous sommes prisonniers de google car nous ne possédons pas l'interface, ici notre propre adresse mail. Nous ne pouvons pas quitter Google.

      Tu t’achètes un .name, et comme ça tu possèdes ton adresse email.

    • [^] # Re: Le pouvoir de changer via les données et les interfaces

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      mais nous sommes prisonniers de google car nous ne possédons pas l'interface, ici notre propre adresse mail.

      Tu es libre d'utilise ton propre domaine avec les services Google, mail y compris. Ton emprisonnement est volontaire, d'autres ont le nom de domaine de leur boite avec gmail comme interface, et peuvent changer du jour au lendemain.

  • # Mauvais combat

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Je suis globalement d'accord avec toi. Mais je pense que l'on s'est trompé de combat depuis le début et on s'en rend compte maintenant car on est en train de gagner le mauvais combat.

    Il y a deux choses à différencier dans le libre :
    - Le logiciel libre en lui-même et la licence qui va avec. En gros les 4 lois du logiciel libre que tout le monde connait ici.
    - Un autre truc libre (que je serait tenté d'appeler société libre à défaut d'autre mots). Celle où les gens sont libres. Libre de penser, de comprendre, de changer et de choisir (et de se tromper). Ce point est relativement compliqué à décrire et je ne m'y risquerait pas vraiment aujourd'hui. Mais c'est un sujet qui dépasse l'informatique et les logiciels en eux-même.

    Si on applique la "société libre" à l'informatique, la liberté absolue c'est le logiciel libre. La liberté d'utiliser, de modifier et de partager l'outil fait de l'outil un outil libre. (Mais ça ne reste qu'un outil)

    Et nous, en tant qu'informaticiens, on a confondu les deux points. On ne s'est battu que pour le logiciel libre, avec le logiciel libre comme but alors qu'il n'est pas si important que ça (il reste nécessaire, mais pas vraiment important).

    Aujourd'hui, on est tranquillement en train de gagner la bataille du logiciel libre (c'est pas terminer hein) et on réalise qu'au final, ben c'est pas ça, il manque un truc. Le truc c'est qu'on s'est trompé de combat et on est en train de gagner le mauvais. Avoir un outil libre ne fait pas que cet outil sera utilisé comme il faut. On tombe de notre piédestal : On a du Linux partout, xmpp, html5 et consœur et ... merde c'est pas ça qu'on veut. On pensait naïvement que si on avait les bons outils ils seraient automatiquement utilisés correctement.

    Comme beaucoup (voir tout le monde), je me suis fait avoir aussi. Je me suis trompé et je m'en suis rendu compte que récemment (et je suis encore dans le flou).

    Plus ça va, lorsque je milite, je milite de moins en moins pour le logiciel libre et de plus en plus pour l'utilisateur libre. Je n'explique plus aux gens ce qu'ils doivent utiliser. J’essaie de leur expliquer comment fonctionne les choses (les modèles économiques de Microsoft/Google/Facebook/Apple/"logiciel libre", la propriété des données, les modèle centralisé/décentralisé/acentralisé, l'importance d'avoir le choix) et je leur laisse faire leurs propres choix. Je m'assure juste que ce soit fait en connaissance de cause et si leurs choix vont à l'encontre des miens et bien tant pis : ils sont libres et c'est le plus important.

    Le combat du logiciel libre n'est pas fini et il doit continuer. Mais il y a un front à ouvrir. C'est déjà en train de se faire, certains s'y attèlent (pour n'en citer qu'un petit nombre) :
    - La quadrature de net, Benjamin Bayard qui se battent pour la neutralité des réseaux.
    - Le mouvement opendata.
    - Ceux qui essaient de faire des réseaux sociaux a/décentralisés.
    - Certains politiques et journalistes (trop peu nombreux hélas)
    - Tous ceux qui s'intéressent plus à l'utilisation des logiciels qu'aux logiciels eux-même.

    Le nouveau combat est bien plus politique ou sociétal qu'informatique. C'est dur pour nous qui sommes des techniciens (et pour certains a-sociaux) mais il va falloir si mettre.

    Matthieu Gautier|irc:starmad

    • [^] # Re: Mauvais combat

      Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 16 décembre 2011 à 11:48.

      le logiciel libre a toujours été une question social (en tant cas dans la perspective de Stallman ) Si l'on se rappelle c'eset parce qu'il a refuser de construire des murs autours de lui et qu'il a voulu faire revivre l'esprit de la communauté de partage scientifique qu'il a connu et qui a été menacé par les NDA et autres droits de propriété intellectuelle (qui va directement à l'encontre de la liberté de partager )

      Je ne pense pas qu'on se soit trompé de bataille du tout , il faut des logiciels libre pour pouvoir s'appuyer en tant que base , mais il ne suffit pas d'avoir des logiciels libres pour que l'utilisateur soit libre. Pour ceux qui ne souhaitaient que du logiciel libre dans une pure perspective de code, (en fait le courant opens source) et hien ils sont satisfait. Pour ceux qui voit dans le logiciel libre un moyen d'atteindre une liberté supérieur qui en soit va au dela du logiciel, ils ne sont pas encore satisfait. On passse simplement à un niveau supérieur.

      Ce n'était pas le mauvais combat, d'une part car il n'est pas terminé d'autre part car il est encore nécessaire . Tu peux t'en convaincre en imaginant une société sans logiciel libre, et surtout sans son esprit qui a formé un courant qui est la culture libre au dela du logiciel.

      Je vois dans la culture libre , un courant qui a vocation a remettre en place une cetaine conception de l'intéret général, et aussi qui a pour but de finalement créer une sorte de " droit des bien communs de l'humanité " , là ou l'état est de plus en plus gangréné et mis à la remorque des intéret privés. En fait, là ou l'etat assume de moin en moin bien son objectif de satisfaire l'intéret général, il y a des initatives de citoyens qui se mettent en réseaux pour reprendre le flambeau.

      • [^] # Re: Mauvais combat

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Oui, tous ce qu'on a fait jusqu’à maintenant n'est pas à jeter.

        Si on utilise l'analogie avec le militaire (aussi mauvaise que celle des voitures) :
        La culture/société/citoyen libre est la guerre, le logiciel libre une bataille.

        C'est une bataille au combien nécessaire pour gagner la guerre, mais ça ne fait pas gagner la guerre.

        Mon propo est que jusqu'à maintenant, on (enfin moi et quand j'en parle avec d'autre j'ai vraiment l'impression de pas être le seul) a confondu la bataille et la guerre.

        On a tous mit dans la bataille et maintenant que le champs de bataille commence à se dégager et qu'il semble que le logiciel libre en sorte vainqueur, on se rend compte de ce qui nous reste à faire.

        Matthieu Gautier|irc:starmad

        • [^] # Re: Mauvais combat

          Posté par  . Évalué à 2.

          je pense que le mouvement du libre s'inscrit dans une ligné d'une vision d'un monde plus juste , plus équitable et solidaire. C'est pourquoi le logiciel libre ne suffit pas à lui meme , et que les libristes ne pourront pas changer le monde à eux seuls .

          C'est pourquoi c'est une bataille et non la guerre :)

    • [^] # Re: Mauvais combat

      Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 16 décembre 2011 à 11:56.

      Il y a d'une part le code source qui est la partie effectivement technique, et d'autre part la licence.
      Or ce qui rend un logiciel libre c'est la licence et non le code source.
      la licence n'est pas une question technique mais social en soi. Elle est ensuite ancrée dans l'écriture juridique pour lui donné une effectivité devant les tribunaux.

      En outre Le logiciel libre est la base technique matérielle nécessaire (mais non suffisante ) à l'expansion d'une plus grande liberté , autonomie et égalité d'accès au savoir. c'est la raison pour laquelle ce ne fut pas et n'est toujours pas le mauvais combat.

      • [^] # Re: Mauvais combat

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        Or ce qui rend un logiciel libre c'est la licence et non le code source.

        Pas tout à fait non. On doit considérer le logiciel et sa licence pour déterminer s'il est libre. Typiquement, un logiciel distribué sous forme binaire uniquement, sous licence BSD, ne peut pas être considéré comme libre.

        • [^] # Re: Mauvais combat

          Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 16 décembre 2011 à 12:22.

          Ce que je veux dire c'est que c'est la licence qui institue le logiciel en tant que libre ou non libre. C'est à dire au final c'est ce "contrat social" qui permet de le définir

          En général le code source ne te permet pas de déterminé en tant que telle que tu as ces libertés (e.g. la licence de shared source de Micosoft) .

          Dans le cas de la BSD cela permet effectivement de déterminé si un logiciel particulier est libre ou non dans les faits , mais cela ne participe pas à la définition du logiciel libre en soi .

    • [^] # Re: Mauvais combat

      Posté par  . Évalué à 5.

      On a du Linux partout, xmpp, html5 et consœur

      Celle-ci elle est mignonne !

      -> et consorts : ceux qui subissent le même sort. Par extension, les sbires, ou les affiliés (!).

      • [^] # Re: Mauvais combat

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Ben quoi ? Si linux, xmpp et html5 sont féminin c'est bon non ?

        Non ! Ha bon, ben ... heu ... c'est pas moi c'est mon blackberry !!

        Matthieu Gautier|irc:starmad

    • [^] # Re: Mauvais combat

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 17 décembre 2011 à 03:11.

      bien qu'étant en accord (et à l'écoute) de tout ce qui est dit, j'voudrais juste attirer l'attention vers une question sur un point précis :

      Le mouvement opendata.

      attention (il me semble) si l'opendata dans sa mouvance est une bonne chose, et si cela était fait globalement, cela serait une excellente chose (je pense bien sûr aux données fiscales, mais aussi aux comportements humains), il me semble que ce que les autorités actuelles sont en train de nous pondre est à double tranchant. Il me semble que pas mal de pièces du mouvement "opendata" ne sont qu'une seule chose : la livraison brute de données 'publiques' (dans le sens : données population et état, non dans le sens 'déjà publiées ou nouvellement publiées') aux entreprises. --> Soit au final une privatisation de l'exploitation des données récoltées par l'état. Et des entreprises se font déjà du beurre là dessus. Cela ne me gène pas en soi, pour le moment. Ce qui me gènerait cela serait que ces sociétés deviennent les seules interfaces possibles pour appréhender les données publiques. C'est pourquoi je dirai quelque chose comme :

      Le mouvement OpenData lorsque des associations citoyennes sont également en mesure de les traiter. Et de tirer mon chapeau à des gens comme http://www.regardscitoyens.org

      Restons vigilants, il ne faudrait pas que "l'opendata" deviennent la tombe de l'insee et de certains groupes de chercheurs au cnrs.

  • # oui mais non... mais oui

    Posté par  . Évalué à 10.

    Tu parles de nos bagarres passées ? Lorsqu'on en était à pester contre les sites " IE6-only ", les standards de facto non interopérables et obligeant à grossir la domination de Microsoft ?

    Ben cette bagarre, nous l'avons gagnée, vous l'avez gagnée !

    Et la victoire n'est pas seulement due aux choix d'Apple et de Google d'utiliser et de pousser à l'utilisation de standards. Cette victoire est d'abord due au fait que les logiciels libres utilisant les standards ont été développés, ont prouvé leur valeur et que n'importe qui pouvait les utiliser.

    Bien sûr, ce "n'importe qui", c'est aussi Apple et Google. Et c'est bien parce que ces standards sont utilisables, que vous avez codé les logiciels complexes permettant de les utiliser, que les deux géants ont trouvé ce moyen simple, sans devoir réinventer la roue, de ne pas utiliser les " standards de facto " de Microsoft.

    Je pense qu'Android et le HTML5 ont creusé la tombe des vues de microsoft sur la domination du mode de l'informatique individuelle.

    Le cloud ? Imagine un " cloud " IE9-only et pleure ta race !

    En comptabilisant les smartphones et les tablettes, Windows est aujourd'hui largement minoritaire dans le monde du logiciel perso connectable. Nous avons aussi gagné cette bataille-là.

    De fait, aujourd'hui, deux nouveaux combats sont à mener, mais ces deux nouveaux combats sont fort heureusement débarrassés du spectre des composants Active-X.

    Le premier est celui du développement des serveurs perso at home décentralisés, des terminaux permettant à tes connaissances de faire plus que simplement laisser un message sur ta boite vocale. Faire autre chose qu'une version " gratuite " de copains d'avant améliorée. ( nan, parce que Facebook, c'est juste un copain d'avant remis au goût du jour, hein, ça a rien de nouveau ).
    Ceci nécessite des machines basses consommation, des outils libres qui existent déjà, et d'une référence ( une sorte de numéro de téléphone perso , une sorte d'adresse IP référencée sur des annuaires décentralisés ) permettant de laisser plus qu'un message. et de s'interconnecter de PC à serveur perso@home en garantissant un niveau de sécurité minimal.
    La tâche est ardue. Les petits boitiers ARM ne sont pas dispos outre mesure, et la publicité pour ça n'existe pas. ( contrairement aux publicités pour les *Box qui permettent aux FAI de nous interdire d'envisager la propagation des serveurs persos @home ).

    Le second est celui de la propriété dématérialisée et des lois abusives qui l'encadrent. Les brevets, brevets logiciels, et le copyright étendu sont les gabelles de notre monde.

    Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

  • # Quel est le "will-be" de notre temps ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 17 décembre 2011 à 02:55.

    j'voudrais faire une tartine, et puis non, tant les commentaires intéressants sont nombreux. Sur le cloud je ne pense pas qu'il s'agisse d'un "will be" dans la mesure où cette fois il s'agit d'infrastructures physiques. Le "social" ? pour moi c'est de la pignolade : on pourrait avoir les mêmes fonctionnalités en additonnant un mail riche envoyé vers un blog puis relayé sur un mur d'un planet. Voilà. Ha ben tiens, ça existe déjà... Le truc du cloud c'est bien l'infra physique. Et contre ça, (ie : pour avoir du plus libre) il n'y aura que le p2p (et/ou une évolution). En informant nos entourages comme ceux d'ici et d'ailleurs nous ont eux mêmes informés, petit à petit, si des outils simples d'usages et solides voyaient le jour. Pour revenir sur mail->blog->planet, l'interface a aussi son tôle à jouer, doublement : dans la mesure où il s'agit de quelque chose de simple, efficace et agréable à utiliser, c'est stratégique pour les sociétés commerciales (facebook) car c'est la manière de nous rendre captifs : en ne proposant que cette interface aux utilisateurs ils ont là la clef d'une certaine forme d'enfermement sur la plateforme (et facebook y ajoute le fait que même les publications "publiques" ne peuvent être lues que par les inscrits). Donc le "cloud social", voilà. Quant au "cloud pur", il s'agit d'une facilité intéressante aussi pour les utilisateurs de distributions : moins se soucier de ses données permet d'être plus souple sur le système. Là encore, (bref, on voit tous...)

    Alors quel est le "will-be" de notre temps ? Le bureau

  • # Devrions-nous être heureux ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

    Tout d'abord, on peut apporter quelques objections aux "victoires" que tu cites. J'ai attendu que quelqu'un enfonce ces portes ouvertes à ma place, mais comme personne ne l'a fait et que ça continue à me turlupiner, tant pis, je prends le risque de me faire moinsser :

    • s'agissant de WLM, comme on l'a déjà fait remarquer, c'est pas fédéré, on perd toutes les fonctionnalités, et de toute façon les trois-quart des utilisateurs sont partis sur Facebook : une victoire à la Pyrrhus, donc ;
    • a-t-on résolu les gros problèmes de comptabilité entre les *docx (et les *.odt) de Word et ceux de LibreOffice ? Maintenant que Word est intégré dans tous les Windows vendus, peut-on toujours promouvoir efficacement l'usage de LO ? Et je ne parle là que de traitement de texte ;
    • j'avais totalement oublié cette histoire de "piège malin". La seule appli sur mon ordi utilisant Java, c'est Minecraft, qui ne marche évidemment pas avec OpenJDK (mais on s'en fout, Minecraft n'est pas un logiciel libre de toute façon) ;
    • Pour le Flash, c'est quasiment gagné : nous avons échappé aux prédictions apocalyptiques. Il ne nous manque plus qu'une alternative solide et universelle pour les jeux ;
    • On a aussi évoqués dans les commentaires les cas de Chrome et Android. Pour Chrome j'ai déjà dit ce que j'en pensais : on a eu un chouette projet, une concurrence saine, etc. mais c'est un navigateur proprio que les gens ont adopté. Pour Android, et si on parle des OS effectivement intégrés aux téléphones dans le commerce, il me semble que ce n'est pas encore la fête à Stallman.

    Mais au-delà de ces objections, qui sont probablement plus aisées que je ne le crois à écarter, il demeure d'autres facteurs qui expliquent ce sentiment de "ringardise". Pour l'essentiel, je crois que le journal "confort et liberté" évoque assez bien cet aspect. Mais je peux également citer la fameuse liste des projets prioritaires de la FSF, qui ne met pas tout le monde d'accord, les éternels reproches de décalage entre les environnements de bureau populaires et la supposée "réalité" des usages, voire la figure même d'un RMS qui condamne Android, a renoncé à l'usage des navigateurs web et traite tous les utilisateurs Apple de "fools" à la mort de Steve Jobs.

    En bref, à mon humble avis, le problème actuel est le même qu'à l'époque où on redoutait IE6, MSN, Word et Flash : le choix du libre est une contrainte sociale à surmonter. Cinq ans après, des victoires ont été remportées, mais cette contrainte est toujours là. La question étant, est-elle plus ou moins forte qu'avant ?

    • [^] # Re: Devrions-nous être heureux ?

      Posté par  . Évalué à 1.

      j'avais totalement oublié cette histoire de "piège malin". La seule appli sur mon ordi utilisant Java, c'est Minecraft, qui ne marche évidemment pas avec OpenJDK (mais on s'en fout, Minecraft n'est pas un logiciel libre de toute façon) ;

      De ce que j'ai testé, il marche avec la version 6, mais pas la version 7 d'OpenJDK.

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