Journal Est-ce que RMS raconte "des idioties basées sur des prémisses qui n'ont plus cours" ?

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juin
2014

Un journal bookmark : http://lavieestmaloptimisee.blogspot.fr/2014/06/informaticiens-danciens-regime-rms.html

TL&DR : RMS est un has been parce qu'il veut nous inciter à garder le contrôle des applications informatiques…Mais en réalité ce qui intéresse les gens c'est juste le service rendu. Donc, comme on délègue aux compagnies aériennes et ferroviaires notre transport, il est légitime de déléguer aux firmes informatiques afin que nous soit rendu en retour un service informatique.

Quelles critiques adresseriez-vous à la thèse de l'auteur ?

  • # sans commentaire

    Posté par  . Évalué à 10.

    Il n'y a pas grand chose à dire de plus. On peut extrapoler sa thèse sur le fait qu'on délègue la gestion de la vie publique aux hommes politiques, la gestion de l'information aux journalistes, la gestion de la morale aux hommes politiques, la gestion de la culture aux chaînes de T.V., la gestion de la santé aux grands groupes pharmaceutiques, bref en ce cas on peut effectivement laisser la gestion de ses données persos et des services informatiques à des multinationales.

    Sinon le Cloud c'est bien… avec OwnCloud ou apparenté.

    « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

  • # La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Ce qui rend cette thèse absurde est bien évidemment la comparaison matérielle et immatérielle qui fait perdre ainsi tout le sens de l'intérêt du combat de RMS qui s'attarde sur l'aspect immatériel de la chose uniquement.

    Oui l'informatique doit rendre des services, c'est une évidence. Mais comparer cela avec un avion est absurde car :

    • Entre patcher un logiciel et un avion, il y a des mois de travail, de modélisation, et un coût colossal qui sépare les deux. Puis en informatique le patch s'applique immédiatement avec retour en arrière immédiat si besoin, un avion nécessite une immobilisation se chiffrant en semaines.
    • En soit ce qui coûte cher en informatique, sauf pour des logiciels dédiés à du matériel compliqué type mainframes, c'est le personnel. Un avion aura une grande partie du coût qui sera dans la matière première, l'usine d'assemblage et autres. Ainsi construire un avion personnel est de 'ordre de l'impossible pour le quidam moyen, alors que le même quidam moyen a les finances pour coder à peut près tout ce qu'il veut avec pour seule limite le temps.
    • Et en cas de monopole du moyen de transport (le train en France), si tu n'es pas content du service tu fais quoi ? Bah rien, tu dois changer de moyen de transport (potentiellement plus cher, moins disponible, plus lent, plus éloigné) car tu n'as pas de concurrent pour offrir un service équivalent. Un monopole en informatique offre les mêmes problèmes.

    En informatique, ce qui prime plus que le code ce sont les données manipulées. C'est cela qui a de la valeur pour les usagers. En soit tout le monde s'en fout de Linux, Firefox et autres, ce que les gens veulent (et même les libristes) c'est d'exploiter des données que l'on crée nous même ou qu'on enregistre type photo, musique, page web, etc. Et la problématique de la confidentialité des données et de leur redondance semble montrer que les données ont bien plus de valeurs que le code qui les manipule.

    Or, si le code n'est pas libre, le format des données est potentiellement inconnu, non documenté, non réutilisable ce qui fait que tu confies tes données à une entreprise et que si tu n'es pas content du service rendu il te sera difficile de quitter son logiciel pour un autre car tu devras dire au revoir à tes données (ou les avoir sous forme castrée).
    Et si tu veux pouvoir manipuler tes données autrement, grâce au code libre il te sera possible d'améliorer cette manipulation pour améliorer le service pour toi (et potentiellement d'autres personnes). C'est là aussi l'intérêt. Tout ceci permet une concurrence bien plus forte et profitable aux gens en évitant de les enfermer artificiellement dans des solutions qui ne leur conviennent plus.

    Les applications sur le cloud, c'est confier les clés de tes données et de leurs manipulations sans assurance de pouvoir les récupérer un jour, avec la difficulté de changer de solutions en cas de problèmes, si l'entreprise coule personne ne saura prédire ce dont on pourrait récupérer, dans quel état et le coût de la migration… Ce n'est pas une situation idéale, l'utilisateur se retrouve enfermé artificiellement pour un gain qui n'est pas toujours visible.
    En soit le cloud n'a rien de mal, si tu maitrises le processus en utilisant du code maison ou libre sur des serveurs en ta possession. Cela peut avoir du sens à l'échelle d'un État ou d'une grosse entreprise qui ferait un cloud pour l'ensemble de ses services. Mais un particulier ou un professionnel qui dépend d'une infrastructure extérieure, bof bof.

    En plus, quelle est la politique de confidentialité des données au sein d'un cloud extérieur, surtout à l'ère de Snowden ? Est-ce raisonnable de balancer des secrets professionnels, industriels ou étatiques dans une infrastructure non maitrisée par soi uniquement ? Est-ce raisonnable de balancer des informations ultra-personnelles dans des infrastructures non maitrisées ? (type RIB, papiers d'identité, CB, etc.). Tu n'as aucune garantie, car ces professions ne sont pas règlementées apr un quelconque secret professionnel, mais aussi parce qu'elles peuvent obéir à des ordres étatiques qui vont dans la collection de ce type de données.

    Je pense au contraire de RMS a encore plus raison aujourd'hui qu'hier. D'autant que lui a vécu une époque où les postes clients étaient cons avec l'intelligence au centre et je pense justement qu'il a bien plus conscience des problématiques du cloud car cela renvoie à une époque de l'informatique que peu de monde a pu connaître et qui ressemblait à cela (à une échelle moindre).

    • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

      Les applications sur le cloud, c'est confier les clés de tes données et de leurs manipulations sans assurance de pouvoir les récupérer un jour,

      En gros le cloud c'est donc des gens qui ont compris ce qui avait de la valeur qui baisent des gens qui n'ont pas compris ce qui avait de la valeur.

      En sus de ce commentaire d'une finesse inégalable, je t'adresse mes compliments pour ton texte!

      • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

        Posté par  . Évalué à 8. Dernière modification le 02 juin 2014 à 02:03.

        En gros le cloud c'est donc des gens qui ont compris ce qui avait de la valeur qui baisent des gens qui n'ont pas compris ce qui avait de la valeur.

        Non, c'est que la valeur des choses n'est pas la même pour tout le monde, c'est justement la base du commerce.

        Bon l'article est nul c'est juste un gros attrape-clics, et son propos n'est absolument pas une "thèse", c'est un long sophisme d'appel à la nouveauté. Oui il y a des gens qui se foutent de la vie privée, tout le monde le sait depuis des lustres, oui il y a des gens qui se sentent concernés et qui luttent à différents degrés contre le respect de la leur, et parfois celle des autres comme ce bon RMS. C'est comme ça et ça le restera longtemps : yin, yang et cetera.

        Il y avait de nombreuses façons bien plus élégantes et agréables de ressortir ce marronnier, linuxfr c'était mieux avant.

        • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          la valeur des choses n'est pas la même pour tout le monde, c'est justement la base du commerce.

          C'est correct, mais l'attribution d'une valeur, outre une composante subjective que tu mentionnes, dépend de la compréhension du monde qu'on peut avoir. Par exemple, sur le marché des produits dérivés, la compréhension du monde qu'on a peut valoir plusieurs millions d'euros. Et il y a effectivement des cas où on est exactement dans la situation que je cite, c'est d'ailleurs certainement pour ça que les professionnels ont une obligation d'informer lorsqu'ils négocient avec des profanes.

    • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

      Posté par  . Évalué à -2.

      Entre patcher un logiciel et un avion, il y a des mois de travail, de modélisation, et un coût colossal qui sépare les deux. Puis en informatique le patch s'applique immédiatement avec retour en arrière immédiat si besoin, un avion nécessite une immobilisation se chiffrant en semaines.

      Tu penses que cela coute combien de patcher les logiciels qui s'occupent de la navigation, des moteurs, etc… dans les avions ?

      Tu penses que cela coute combien de tester un patch sur disons la stack reseau d'un OS utilise par 500 millions de personnes, histoire qu'il ne merde pas dans 1% des cas et mette un million de machines a la rue ?

      • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

        Tu penses que cela coute combien de patcher les logiciels qui s'occupent de la navigation, des moteurs, etc… dans les avions ?

        On s'intéresse au cloud, j'ai dit qu'on ne parlait pas du matériel particulier (qui coût potentiellement plus cher que le logiciel lui même). Un cloud tu peux l'avoir chez toi si ça t'amuse en soit, même si ça ne servirait en l’occurrence à rien.

        Tu penses que cela coute combien de tester un patch sur disons la stack reseau d'un OS utilise par 500 millions de personnes, histoire qu'il ne merde pas dans 1% des cas et mette un million de machines a la rue ?

        Là on parle de code ouvert pour corriger un code chez soit, tu n'as pas toute les précautions à prendre comme dans l'informatique industrielle.
        Et en admettant qu'on tienne cela en compte, je pense que tu n'as pas idée du fonctionnement du monde de l'aéronautique. Tu as des mois/années rien que pour la certification des autorités compétentes. Le moindre doute sur la sécurité de ton appareil peut se chiffrer en semaines à des années avion cloué au sol (on l'a vu avec le Boeing et ses fissures i y a peu…) alors que pourtant l'appareil a subi des tests réels et des simulations de partout avec de a redondance de composants de partout pour éviter la moindre connerie. Cela a un coût exorbitant car tu te doutes bien que la moindre erreur est fatale.

        L'avion est par conséquent le moyen de transport, au niveau mondial, le plus sûr au monde que ce soit par rapport au kilométrage que par passager. Mais cela a un coût.

        Microsoft, car tu sous entends parler d'eux, ne risquent pas leur peau en cas de faille révélée (si Boeing et Airbus devaient annoncer autant de problèmes que Microsoft, je doute qu'autant de personnes iraient dans un avion), Microsoft est capable de produire en correctif en moins de 30 jours (ce qui est un délai impossible à tenir dans l'aéronautique).

        Bien sûr que l'industrie du logiciel n'est pas sans coût, bien sûr que certains produits sont difficilement réalisables par une personne seule, mais à n'était pas le sujet, on parle d'un gars lambda qui voudrait patcher son logiciel ou son avion favoris et bizarrement dans l'univers logiciel c'est accessible par plus de monde qu'en aéronautique, dingue non ?

        • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

          Posté par  . Évalué à 10.

          L'avion est par conséquent le moyen de transport, au niveau mondial, le plus sûr au monde.

          C'est en bonne partie aussi parce que le réseau ferroviaire est catastrophique dans de nombreux pays. En France le train est bien plus sûr que l'avion, pour un coût moindre.

      • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

        Posté par  . Évalué à 6.

        OBJECTION !

        1% c'est 5 millions ! :p

    • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

      Posté par  . Évalué à 3.

      matériel et immatériel…

      Pas vraiment. Il n'y a pas tant de différence que ça. Ce que tu appel le matériel génère un bon gros paquet de données potentiellement plus critique encore que tes documents. Si tu es parisien et que je peux tracer tous tes déplacement en transports en commun, je peux savoir énormément de choses sur toi et te profiler de manière très précise. Si je vends ces données (ou l'analyse de ces données) à JC Decaux, tu va commencer à voir apparaître des panneaux publicitaires qui affichent des pubs pour le dernier Office, le Galaxy S5 ou des montres à bracelets en cuir le matin quand tu pars au boulot et des pubs pour de la bouffe le soir. En faisant correctement les choses je dois pouvoir tracer l'influence de la pub sur ton déplacement et savoir si le fait de t'avoir montré une pub wiliam saurin t'a fait arrêter ou non au supermarché qui est sur ton chemin.

      Croire qu'il y a une démarcation clair entre le « matériel » et l'« immatériel » c'est se leurrer.

      monopole du moyen de transport (le train en France)

      Je ne crois pas. C'est pour ça que le réseau est séparé des compagnies de train. Maintenant si je ne me trompe pas tu as la Deutsh-Bahn qui a un train qui vient en France, peut être aussi un espagnol et tu as aussi différentes compagnies de train française (Lyria, Thalys, Eurostar,…), mais je ne sais pas si elles ne font pas partie d'un groupe SNCF.

      si tu n'es pas content du service tu fais quoi ? Bah rien, tu dois changer de moyen de transport (potentiellement plus cher, moins disponible, plus lent, plus éloigné) car tu n'as pas de concurrent pour offrir un service équivalent.

      C'est exactement la même chose dans un marché concurrentiel. Si tu ne veux pas de Lafuma ou Nike tu peux changer de marque mais les autres sont potentiellement plus cher, moins disponible, plus lent, plus éloigné,…

      Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

      • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Ce que tu appel le matériel génère un bon gros paquet de données potentiellement plus critique encore que tes documents.

        Ces données sont des données que tu ne manipules pas, car en soit elles ne t'appartiennent pas mais sont liées à toi.
        Et du 100% logiciel suffit à faire ça, avec ta navigation sur le web, l'usage de ton téléphone portable, etc.

        On parle ici de service rendu, autour de données ou de fonctions, j'estime que la publicité et la collecte de données n'est pas un service rendu à la personne, ou du moins n'achète pas un appareil électronique ou un logiciel dans ce but (sauf des masos).
        Du coup ton discours est assez HS, selon moi.

        Maintenant si je ne me trompe pas tu as la Deutsh-Bahn qui a un train qui vient en France, peut être aussi un espagnol

        Qui font très peu de trajets, essentiellement au niveau de leur frontières. Pour le gros du réseau c'est 100% SNCF et ça va difficile d'en changer (en théorie il n'y a pas monopole mais dans les faits il y en a un, tout comme en théorie Windows/Office a des concurrents mais en pratique il a le monopole quasi-absolu).

        tu as aussi différentes compagnies de train française (Lyria, Thalys, Eurostar,…)

        Filiales de SNCF, en général partagés avec leur équivalents anglais, suisses, belges… Cela reste de la SNCF.

        Si tu ne veux pas de Lafuma ou Nike tu peux changer de marque mais les autres sont potentiellement plus cher, moins disponible, plus lent, plus éloigné,…

        Oui enfin, un moyen de transport c'est moins flexible qu'un produit de consommation. Une chaussure Nike ou Addidas c'est une chaussure, un avion ou un train c'est bien plus différent fondamentalement, suffisamment pour ne pas être selon moi exactement sur le même marché et donc en concurrence directe. Le concurrent de Air France c'est plus British Airways que la SNCF ou Peugeot…

        • [^] # En soit --> En soi

          Posté par  . Évalué à 3.

          Dans l'expression en soi que tu utilise fréquemment, le soi indique un rapport du sujet avec lui-même, et n'a rien à voir avec le soit du verbe être.

          Autres cas : confiance en soi, chose en soi, etc.

        • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

          Posté par  . Évalué à 4.

          Ces données sont des données que tu ne manipules pas, car en soit elles ne t'appartiennent pas mais sont liées à toi.
          Et du 100% logiciel suffit à faire ça, avec ta navigation sur le web, l'usage de ton téléphone portable, etc.

          Ce que je dis c'est que c'est l'inverse tu dis que ce qui est acceptable pour du matériel ne l'est pas pour du logiciel alors que c'est non c'est équivalent si tu ne l'accepte pas pour du logiciel il n'y a pas de raison de l'accepter pour le matériel ce n'est pas parce que tu n'a pas l'impression qu'il y a de données qu'elles n'existent pas ou qu'elles ne sont pas critiques.

          Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

    • [^] # La classique erreur du prémisse immatérialiste

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Encore faudrait-il que l’immatériel soit autre chose qu’un mot vide de sens. Qu’on parle de relationnel, d’électronique, d’informatique, soit. Mais immatériel, c'est vraiment encourager les gens au mysticisme et à l'association entre technologies de l'information et magie chamanique qui sauvegarde dans un nuage éthéré et fait resurgir du néant.

      À minima on frise le dualisme métaphysique avec de telles dichotomies. Il me paraît plus pertinent d'au contraire ramener le discours vers des analogies concrètes.

    • [^] # La classique erreur ?? de comparer matériel et immatériel...

      Posté par  . Évalué à 1.

      Les comparaisons ont leurs limite mais ça n'empêche pas qu'il y ait des points communs.

      Déja parce que la frontière est parfois floue, cf. le non brevetage des brevets logiciels contournés par l'adjonction de procédés matériels. Un bon exemple serait la googlecar. La bidouillabilité du logiciel de la googlecar serait une bonne chose ?

      Ensuite parce que des trucs comme la faille Heartbleed montrent qu'on a parfois qu'une illusion de contrôle de ses données personnelles grâce aux logiciels libres. Le logiciel est libre donc auditable. Est-il audité pour autant ? Il a fallu deux ans pour trouver la faille. On peut très bien utiliser toute une stack de logiciels libre, c'est très loin d'être une garantie qu'on contrôle effectivement tout …

      • [^] # Re: La classique erreur ?? de comparer matériel et immatériel...

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Je parle de contrôle au sens fonctionnel, le code est disponible pour que tu puisses convertir tes données dans un autre format, pour utiliser un autre logiciel équivalent, améliorer le logiciel existant, etc. Cela est en soit plus facile, tu ne dépends pas forcément d'une entreprise unique pour réaliser tout ça.

        Du coup le rapport avec une failles logicielles, où est le rapport ? Tout logiciel peut avoir un bogue ou une faille, mais le code ouvert te permet de le corriger toi même, surtout si c'est pour faire des choses non prévues à la base par le concepteur du programme.

        Cela reste théorique, mais c'est aussi en pratique bien plus accessible que de bidouiller du matériel comme un avion.

        • [^] # Re: La classique erreur ?? de comparer matériel et immatériel...

          Posté par  . Évalué à 3.

          L'analogie de la conversion des données se traduit très bien en termes réels : c'est juste de l'interopérabilité, et ça existe pour le format des prises de courant.

          Le fait que ce soit purement théorique dans bien des cas fait que l'analogie prend en pratique toute sa pertinence justement : ça se traduit dans les deux cas dans le monde réel par du temps et des moyens. Et ça c'est bien réel.

    • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

      Posté par  . Évalué à 1.

      En informatique, ce qui prime plus que le code ce sont les données manipulées. C'est cela qui a de la valeur pour les usagers.

      Je ne suis pas sûr que les algo sur les transactions faite par ma banque pour gérer mon compte soient très compliqués… Ce qui prime ici, c'est le droit (la confidentialité). Ce qui compte pour le profilage des utilisateurs, c'est pas le droit (il est donné par l'utilisateur) mais la c'est la donnée. En plus il y en a et plus le profilage est pertinent. Ce qui compte pour la compression (avec ou sens perte), c'est par le droit, ni même la donnée… C'est l'algo.

      Bref, ce qui prime c'est le droit/confidentialité ou la donnée ou l'algo (en fonction du contexte).

    • [^] # Re: La classique erreur de comparer matériel et immatériel...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Or, si le code n'est pas libre, le format des données est potentiellement inconnu, non documenté, non réutilisable>

      Je ne comprends pas : il y a des tas de logiciels/services cloud non libres qui utilisent des formats de données connus, documentés, réutilisables (et même, parfois, libres), non ?

  • # Le roi

    Posté par  . Évalué à 6.

    Je n'ai qu'un commentaire à faire : c'est le roi de la CALC, ce gars.

    <adhominem>
    Les quelques autres articles que je viens de parcourir vont du un peu con au très con mais l'auteur fait montre dans chacun d'une grande estime pour la profondeur de sa propre réflexion. Cet article ci me semble de la même eau.
    </adhominem>

  • # critiques…

    Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 02 juin 2014 à 01:30.

    des prémisses qui n'ont plus cours.

    C'est un peu court, de quoi parle il ? Ce domaine n'a pratiquement pas changé depuis les années 60/70.

    nous n'avons aucun intérêt à garder le contrôle des applications informatiques que nous utilisons

    Nous ne sommes pas d'accord sur ce point.

    blablabla [avion]

    L'auteur a l'air d'y connaitre à peu près que dalle en avionique. Une grande part du logiciel embarqué est certifiée à l'aide d'outil open-source. Lui se fout peut être que son avion s'écrase, mais les agences de sécurité aérienne, non. Bref, il a l'impression de déléguer sa sécurité à airbus, ce n'est pas le cas.

    Je sais même pas quoi dire, il est à coté de la plaque. Nul raisonnable ne peux nier l'importance de garder le contrôle de ses données et de son système d'information. Les USA envoient des routeurs équipés de mouchards en chine, Les chinois font des pieds et des mains ne plus dépendre des américains… L’existence de la surveillance massive des populations à l'aide de leur système informatique est un fait prouvé…

    Bref, ces prémisses qu'il prétend obsolètes sont plus actuelles que jamais. Je pense même que c'est sa thèse qui a l'air échappée d'un autre siècle.

    Please do not feed the trolls

    • [^] # Re: critiques…

      Posté par  . Évalué à 4.

      Bref, ces prémisses qu'il prétend obsolètes sont plus actuelles que jamais. Je pense même que c'est sa thèse qui a l'air échappée d'un autre siècle.

      Ouai je suis assez d'accord, il aurait posté le 1er juin 2012 (2013 à la limite), mais tenir ce raisonnement en 2014 ??? Toute les semaines on nous abreuves de scandales sur la NSA ou de trous de sécurité béants chez tous les grands éditeurs et fournisseurs de services dans le cloud…
      Si il à passé les dernières années dans un trou après… Comme ça à été dis plus bas, on ferme le navigateur et on passe à autre chose.

      • [^] # Re: critiques…

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

        C'est un peu court, de quoi parle il ? Ce domaine n'a pratiquement pas changé depuis les années 60/70.

        en effet les critiques qu'il adresse auraient pu être adressées en 70.

        Il est faisable d'arguer sur la base : le libre a perdu puisque nos logiciels installés ne sont plus qu'une interface vers des services propriétaires, mais ça ne ressort pas beaucoup de cette page. Je crois même que ça été mieux débattu au sein de ce site.

      • [^] # Re: critiques…

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 06 juin 2014 à 14:33.

        2012 ou 1916 ?

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 10.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

    • [^] # Re: J'ai failli

      Posté par  . Évalué à 4.

      J'ai manqué de force…

      Please do not feed the trolls

    • [^] # Re: J'ai failli

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      C'est à cause de gens comme toi, qui démissionnent et baissent les bras, qu'il y a tant de gens qui se trompent, sur internet.

      Tu devrais avoir honte.

      Et je me coucherai pas tant que t'auras pas reconnu ton erreur, là !

  • # Comme d'hab

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Finalement expliquer qu'un problème n'en est pas un est toujours la façon la plus facile d'y répondre.

    Ai-je le droit d'utiliser les ressources informatiques que j'achète de la façon dont je l'entend ?

    Voilà finalement la seule question que pose RMS. Cette question n'a pas de prémisses concernant la nature de ces ressources. Le fait que RMS ait agi essentiellement dans le domaine du logiciel n'y change rien.

    Il y a deux concepts fondamentaux : "acheter des ressources informatiques" et "utiliser librement des ressources informatiques". Si on veut disserter sur cette question la moindre des choses est de commencer par définir ces deux concepts.

    Le terme de ressource informatique est vaste. Il regroupe un certain nombre de choses dont le point central est d'avoir trait à l'ordinateur.

    Cela comprend donc les ordinateurs sous toutes leurs formes (laptop, smartphones, ordinateurs embarqués divers) et donc par extension les objets embarquant des ordinateurs - lecteurs de blue-ray, voitures … les périphériques quels que soient leur forme, mais aussi des biens immatériels tels que les logiciels mis en œuvres par les ordinateurs que je possède mais également les services que j'utilise par le biais d'un ordinateur, qui ne sont finalement que des logiciels distribués sous la forme client / serveur. Enfin les ressources informatiques comprennent les accès réseau.

    Relativement aux ressources informatiques la notion d'achat est floue. Car il s'agit souvent de l’alliance d'un bien matériel que l'on possède au même titre qu'un autre bien et d'un droit d'usage concédé ou loué pour une période déterminée d'un logiciel, d'un réseau ou d'une ressource en ligne.

    Ainsi, si je possède clairement mon smartphone, qu'en est-il du système d'exploitation et des logiciels qu'il comporte. La notion d'achat est d'autant plus brouillée que depuis un certain nombre d'années, il est possible d'acheter des ressources informatiques en échange de données personnelles.

    Utiliser librement une ressource informatique signifie que lorsque j'achète une telle ressource, je ne suis pas contraint à l'usage initial que le constructeur / éditeur à prévu. Cela signifie que je peux en disposer comme je l'entend pour en faire ce que je veux.

    Or force est de constater que c'est loin d'être le cas. Sur beaucoup de matériel, les caractéristiques sont secrètes, ce qui est un moyen de l'utiliser pour faire autre chose que ce qui est prévue par le constructeur. Beaucoup de matériel est également verrouillé pour ne fonctionner qu'avec certains logiciels. Un film, un morceau de musique, un livre que j'achète au format numérique ne peut souvent pas être prêté à un ami, voir simplement utilisé sur le support de mon choix. Beaucoup de logiciels ou de services ne tolèrent pas d'usages différents. Les réseaux que je loue sont souvent priorisés et filtrés. Bref les exemples pour lesquels l'usage de la ressource est contraint, ne manquent pas.

    Tout cela pour dire que l’alerte lancée par RMS à propos de son imprimante, couvre aujourd'hui l'ensemble des domaines de la société numérique : vente liés, copie privée, DRM, confidentialité des données, neutralité du net … La qursion posée par RMD est finalement la question de savoir quelle doit être la place de l'utilisateur dans la société numérique.

    Décrire ce que voudrait prétendument l'utilisateur ne répond simplement pas au problème.

  • # Perdu

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Et ben il a rien compris.

    il n'a pas compris la révolution que préparait la discipline

    Mouarf. Tout le monde (libristes inclus) se fout de sa gueule depuis 30 ans parce qu'il prétend que tout ce qui n'est pas libre est écouté par les méchants. 30 ans qu'il refuse d'utiliser des applications propriétaires parce qu'il ne veut pas être suivi, et qu'il prévient tout le monde que c'est ce qu'il se passe quand on utilise ces logiciels propriétaires.

    30 ans plus tard, Edward Snowden révèle à tout le monde l'ampleur de l'écoute de la NSA au travers (entre autre) des plus grands éditeurs de logiciels propriétaires. L'auteur peut-il prétendre utiliser un service dans le cloud en restant anonyme ?

    Non, c'est sûr, RMS n'a rien prévu.

    Parce que ce qui nous intéresse dans l'informatique, ce n'est pas l'informatique en soi, c'est le service […] Mais franchement, avoir les plans du train d'atterrissage d'un avion en 'open source' ne me sert à rien. Je ne vais pas construire mon propre avion, je ne vais pas aller bidouiller les avions existants, je ne vais même pas refuser d'embarquer juste parce que le train d'atterrissage du modèle d'avion de mon vol est moins performant que celui d'autres avions. J'accepte la délégation et le risque qui va avec car ce qui m'intéresse en fin de comptes est le service.

    Et ben voilà. L'auteur aurait du fouiller un peu plus les raisons d'être de la FSF et de RMS en particulier pour comprendre ce dont il parle. Leur combat n'est pas du tout dans la démocratisation ou la compréhension du logiciel par tous. Il n'est pas dans la maximisation du rapport service/coût.

    Le combat de RMS est pour la liberté de l'utilisateur. L'utilisateur doit rester maitre de ce qu'il fait et de ce qui est fait de lui. Un avion, libre ou pas, n'a aucune influence sur la liberté de l'utilisateur (si ce n'est la liberté de ne pas être suivi). Malheureusement, la complexité des logiciels fait qu'il est impossible de savoir ce qu'il se passe dedans sans avoir à la fois le code source et les instructions de compilation pour utiliser sa propre version. Le Logiciel Libre est une conséquence du combat de RMS, et c'est déjà bien assez vaste (en plus d'être proche de ce qu'il connaît et sait faire) pour qu'il s'y consacre totalement. Mais la liberté des utilisateurs ne s'arrête pas aux logiciels, bien au contraire: la culture Libre ou les éoliennes Libres sont dans la même veine.

  • # "C'est fondamentalement ce que RMS ne comprend pas"

    Posté par  . Évalué à -3.

    "C'est fondamentalement ce que RMS ne comprend pas. Pour lui l'informatique se sont des ordinateurs et des logiciels. Stallman est en quelque sorte obsédé par l'outil informatique, comme d'autres aiment les outils de bricolage."

    Bref, soit il veut redéfinir la notion d'informatique telle qu'on l'employait en 1960 pour la faire coller à son vécu conscient personnel, soit il s'imagine que le code pousse sur les arbres.

    Bref, comme d'hab, Talk is cheap. Mais ôtez-moi d'un doute, ce type est payé par nos impôts ?

    • [^] # Re: "C'est fondamentalement ce que RMS ne comprend pas"

      Posté par  . Évalué à 3.

      Mais ôtez-moi d'un doute, ce type est payé par nos impôts ?

      Ouais, d'ailleurs donner son avis personnel sur un sujet sans rapport direct avec son boulot, le tout pendant son temps libre devrait etre un motif de licenciement pour les fonctionnaires.

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