roch a écrit 3 commentaires

  • [^] # Re: Au risque de me faire moinser...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Microsoft parle d'OpenOffice.org. Évalué à 2.

    sans compter que quand on doit utiliser des logiciels d'aide a la traduction style trados ou des correcteurs orthographiques comme cordial qui sont totalement integrés dans MSO, on est bloqué
  • [^] # Re: Libre, la BBC est libre !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Libre, la BBC est libre !. Évalué à 9.

    L'INA pourait en prendre de la graine oui.
    Petit extrait de leur FAQ :
    "Si vous êtes un particulier, vous ne pouvez pas obtenir d'images d'archives. Seuls les professionnels (audiovisuel, institutionnel, chercheur, secteur éducatif et culturel) peuvent les acquérir aux tarifs commerciaux en vigueur."
  • # Ma reponse au monsieur

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un petit vent d'hiver. Évalué à 3.

    Bien le bonjour monsieur Bugnon. Ayant lu avec intérêt votre Edito paru sur Technet : Un petit vent d'hiver, j'ai tenu a vous écrire pour réagir a certains points sur lesquels nos opinions voir nos informations semblent diverger. J'espère que vous y verrez une invitation, non pas a la polémique, mais plutôt a la controverse. Afin de simplifier la lecture, j'ai respecter la structure originale de votre article, mes réactions sont donc reparties en plusieurs chapitres qui peuvent contenir a l'occasion des citations de votre article auxquelles je réponds directement. Je précise avant de commencer que je suis familier a la fois des environnements Microsoft et de l'univers du libre. Et maintenant commençons : La carpe et le lapin ou Le pingouin et la pieuvre. Ce chapitre commence par la description des manoeuvres de certaines compagnies consistant a s'investir dans linux et a communiquer sur cet engagement afin de "récupérer" linux, manoeuvres qui sont, selon vous, supposées mettre les "idéalistes" de la communauté devant un dilemme mettant dans la balance d'un cote leur idéalisme, et de l'autre leur volonté de reconnaissance. Les deux pendants de ce dilemme reposent cependant sur des conceptions erronées et une mauvaise connaissance du mouvement que vous prétendez dépeindre. Lorsque vous dites : "* Pour obtenir la reconnaissance, mettre entre parenthèses l'idéalisme de leur démarche en acceptant leur récupération par ce qu'elles ont toujours combattu, c'est-à-dire des sociétés qui prétendent générer des profits de la vente de solutions logicielles" L'assertion selon laquelle "un grand nombre de personnes" ont toujours combattu les sociétés qui prétendent générer des profits est pour le moins surprenante quand l'on sait que la FSF (que vous nous décrivez plus bas comme les fondamentalistes) vend l'ensemble de ses logiciels. Vous pouvez commander la totalité des logiciels GNU pour la somme de $5000 sur leur site web : https://agia.fsf.org/ (cartes de crédit et traverler's chèques acceptes). Quant a la notion de "récupération", l'intérêt même du partage des sources est de permettre a chacun de participer au développement du système, on voit donc mal comment quiconque pourrait prendre ombrage du fait que son travail soit récupéré, fut-ce par une grande société. Nul besoin de museler l'idéalisme pour obtenir la reconnaissance, on serait même tenter de dire que c'est de cet idéalisme qu'est né le modèle de développement extrêmement dynamique qui a finalement crée un système performant qui est reconnu aujourd'hui. Concernant maintenant l'autre partie du dilemme : "* Ou défendre leurs "idéaux", au risque d'effrayer les entreprises et de retourner dans la confidentialité. Pourquoi ? Simplement parce que ce que cherche le directeur informatique d'une société, c'est souvent une assurance de la pérennité de ses investissements. Et qu'entendre, par exemple, Richard Stallman expliquer que l'avenir de GNU/Linux c'est un nouveau noyau, Hurd, peut légitimement amener à se poser quelques questions" Ces "idéaux" seraient donc incompatibles avec la recherche de pérennité des entreprises, voila qui n'est pas très clair mais nous allons essayer d'approfondir cela. Ces fameux idéaux tout d'abord, quels sont ils ? Prenons par exemple la position de la FSF, elle développe et encourage l'utilisation des logiciels libres, l'utilisation de ces logiciels demandent le respect de la GPL (ou d'autre licence plus ou moins identiques). Pour résumer, la caractéristique principale de cette licence est de donner a l'utilisateur le droit d'accéder aux sources du programmes et même de partir de ces sources pour créer un nouveau logiciel qu'il est libre de distribuer a condition de respecter la liberté des utilisateurs de modifier a leur tour les sources de ce nouveau logiciel. Or quels sont les critères a avoir a l'esprit lorsqu'on cherche a assurer la pérennité d'une solution logicielle ? La garantie d'avoir une solution capable d'évoluer et de s'adapter aux besoins futurs de l'entreprise, et cette garantie elle se trouve précisément dans la capacité a modifier et faire évoluer son système a volonté. Loin d'y être un obstacle, les idéaux dont vous parlez, se manifestent en la GPL comme la meilleure défense de l'utilisateur (donc de l'entreprise) en matière de pérennité. Les menaces quant a la pérennité d'un investissement se font en revanche sentir lorsque l'entreprise confie son avenir a une société produisant du logiciel propriétaire. Elle est alors a la merci des décisions de la dite société sur laquelle elle n'a aucun contrôle, l'abandon du support de certains logiciels obligeant a réinvestir dans une nouvelle solution, ou bien la disparition pure et simple de la société en sont les dangers les plus évidents. Enfin pour finir on voit bien maintenant que les déclarations de Richard Stallman sur l'avenir de GNU/Linux n'ont aucune incidence sur les garanties offertes a l'utilisateur d'un système libre, puisque de part son modèle communautaire l'orientation du développement des systèmes libres ne dépend pas d'une personne ou même d'une organisation mais de l'ensemble des acteurs du libre. Les besoins courant trouvent donc "naturellement" leur réponses. Ce système est d'autant plus attractif que de plus en plus d'utilisateurs et de sociétés contribuent a répondre a des besoins de plus en plus diversifiés. Je t'aime, moi non plus... ou Famille nombreuse, famille heureuse. Vous poursuivez ici sur le thème des dissensions a l'intérieur de la communauté, dissension d'une part entre les pragmatiques et les idéalistes, et d'autre part entre les trois "familles" : FSF, BSD, et OSI. Cette première fracture se matérialise, dites vous, par le décalage entre les stands professionnels et associatif, ces derniers que vous nous présentez comme un joyeux amas hétéroclite pas très sérieux. J'imagine que tout cela est très subjectif et que faute de pouvoir critiquer une organisation structurée, il est ma foi assez pratique a défaut d'être pertinent de se reporter sur les apparences et le style. La seconde fracture elle semble plus grave, puisque vous nous apprenez qu'entre familles on se "déchire joyeusement" et que l'intolérance règne dans ce que le lecteur hésite sans doute de plus en plus a appeler la communauté. C'est la encore une opinion subjective mais je crois qu'en l'occurrence l'émotion (suite a la vue du diablotin OpenBSD faisant subir les derniers outrages a Tux sans doute ?) vous égare. Certes les opinions sont divergentes et s'expriment librement, mais de la a voir un "déchirement". Quant a l'intolérance, si on la dénonce des lors que les différences d'opinions s'expriment, il est a craindre qu'on ne cesse de la voir que la ou les différences n'existent plus. Pour clore ce chapitre, je reviendrais sur deux de vos affirmations plutôt étranges : "On a donc des membres d'une communauté qui se fonde sur la négation des concepts de réussite ou de performance, et qui doivent se débrouiller dans ces conditions avec la nécessité de gérer leur besoin d'exister." Vous nous définissez donc la communauté, et on commence a entrevoir le cote surréaliste sous le signe duquel semble être placé cet article. Une communauté fondé sur la négation des concepts de réussite ou de performance !? Outre le fait qu'on imagine mal l'existence d'une telle communauté, on se demande vraiment de quoi vous parlez. Regardons donc de plus pres sur quoi se "fonde" la communauté. Tout d'abord, comme on l'a vu plus haut, sur des idéaux. On vient ensuite beaucoup a la communauté grâce a son dynamisme, le partage des sources stimule et attire les développeurs séduits par la facilite et la liberté du développement dans un environnement libre. Ce partage entraîne aussi chez certains le perfectionnisme, une recherche de la reconnaissance de ses pairs par l'excellence de son code. De plus la possibilité a chacun d'améliorer les logiciels entraîne un raffinement répété de ceux ci. De tout ceci il découle que la notion de performance est central dans la communauté. Pour la réussite, il serait fastidieux d'enumerer ici les projets issues de la communauté qui sont maintenant reconnus dans le monde de l'informatique tant ils sont nombreux, et en matière de réussite personnelle on pourrait aussi citer les principales figures du libre. La aussi la réussite est loin d'être absente de la communauté. Comment peut on donc arriver a ce constat de négation de la performance ou de la réussite ? Peut être faut il aller chercher l'explication dans une différence de conception de ces notions simples a priori, si effectivement par performance on entend performance de rendement financier, et par réussite, réussite commercial, alors oui on peut considérer (sans aller pourtant jusqu'à la négation) que la communauté ne se définie pas par rapport a ces valeurs la. Mais si on peut retenir une leçon de l'éclatement de la bulle internet, c'est peut être que promettre la lune sur papier glacé ne suffit pas, et qu'avant de décliner performance et réussite au niveau financier il vaut peut être mieux le faire au niveau technique, voila une approche pleine de bon sens venant d'une communauté vivant quotidiennement sur le "terrain" informatique qui j'en suis sur trouvera un écho chez le paysan haut savoyard que vous êtes. "Nous parlons donc ici d'un autre "univers" avec ses codes, ses rites et ses tribus, ses passions et ses tensions, dont il est assez difficile de prévoir les conséquences. Et Dieu sait qu'elles peuvent être à terme importantes ces conséquences..." Dieu nous protège, nous sommes a la merci des "conséquences." ! Cela dit ces conséquences ont beau avoir un potentiel d'importance, elles ne sont pas très claires, il serait peut être bon de s'arretter pour les définir quelque peu. Quelles conséquences et pour qui ? Est il besoin de rappeler a ce stade que contrairement a une entreprise produisant du logiciel propriétaire dont les changements de politique imprévisibles peuvent avoir pour le coup des conséquences réellement importantes pour ses clients, la communauté du libre ignore superbement ces problèmes puisque chaque utilisateur a aussi la possibilité d'être producteur et de mener a son gré et avec l'orientation désiré l'évolution de ses logiciels ? C'est des producteurs de logiciels propriétaires que vient le risque des orientations incontrôlables et de ses conséquences inexorables et non pas du libre. Etonnant, non ? ou Incroyable mais faux ! Nous arrivons maintenant au chapitre sur les raisons de la présence de Microsoft au salon "Solutions linux". On y apprend dans l'ordre que l'interoperabilite est consubstantielle de la stratégie de Microsoft. Qu'il existe une fracture entre les stratégies des gens très intelligents de chez Microsoft et des gens très intelligents de chez ses concurrents (que nous ne nommerons pas pour des raisons légales). Les dites stratégies visent le même but : rassurer le client sur le fait qu'il n'est pas dépendant d'un fournisseur, mais divergent sur les moyens: L'interoperabilite pour Microsoft, la portabilite pour ses concurrents. Et enfin que Microsoft a reçu le "Open Source Product Excellence Awards for the Best System Integration Software" au salon LinuxWorld a New-York pour son produit SFU 3.0. Interoperabilite est bien ici le maître mot : consubstantiel ! stratégique ! récompensé !. A lire tout cela on pourrait être surpris de constater qu'un poste windows mis en présence, par l'intermédiaire d'un réseau, d'un serveur sous linux et invité a "interoperer" avec celui ci se révèle incapable de voir les postes linux dans son voisinage réseau ou de lire les partitions utilise par linux. Ajoutez a ca l'exclusivité digne d'un mari corse que certaines moutures de Windows entendent avoir sur le disque dur d'un PC, et on réalisera que c'est bien du cote de linux qu'il faut aller chercher le pragmatisme et l'interoperabilite. C'est de ce cote la qu'est développe SAMBA qui permet a linux et windows de partager des fichiers, c'est la aussi ou on développe des drivers permettant de lire des partitions NTFS ou FAT sous linux, et c'est aussi de ce cote la que plus généralement on cherche a faire de l'interoperabilite, non pas un élément consubstantiel d'une stratégie, mais bien une réalité. L'interoperabilite, avec linux en tout cas, semble bien être un voeu pieu chez Microsoft, et SFU ressemble a l'arbre qu'on avance pour cacher la foret. Cependant je suis d'accord avec vous, il serait malvenu d'ironiser sur le prix reçu par SFU, il est plus intéressant de voir Microsoft vanter les mérites de programmes issus d'un modèle de développement pour lequel les hauts responsables de Microsoft n'ont pas de mots assez durs (cancer, anti concurrentiel, anti innovation, etc...). Amusant non ? Et pour conclure, si l'on se souvient que l'interoperabilite est la stratégie de Microsoft pour convaincre ses clients qu'ils ne sont pas dépendants, on peut s'interroger sur la réussite et les performances futures de cette stratégie. Dépendance, quelle dépendance ? ou C'est un oiseau ? c'est une fusée ? non, c'est Microsoft ! Le chapitre suivant hérite d'une introduction appétissante, on va (enfin) poser les questions gênantes et faire tomber des masques ! Et la question centrale de ce chapitre sera la dépendance. Elle est tout de suite introduite sous l'angle budgétaire, vous nous expliquez en effet qu'on ne peut parler de dépendance financière vis a vis de Microsoft puisque la part des contrats microsoft dans un budget informatique est faible (5%). A priori la notion suggérerait plus la question de l'indépendance d'une entreprise vis a vis de son fournisseur que des considérations de part budgétaire, mais bon passons a la suite qui promet d'être plus intéressante. S'en suit donc un laïus comparant les diverses stratégies commerciales de Microsoft et ses concurrents quant a l'accès au marche de la "grosse informatique", le tout bien évidement ettayé par de chattoyantes études et banc d'essais divers visant a démontrer la supériorité d'une solution Microsoft. Je n'ergoterais pas sur les résultats de ces études, après tout personne ne nie que Windows peut être une solution performante placé dans de bonnes conditions, mais j'irais directement a la conclusion que vous tirez de tout cela. Car en fait de masque qui tombe, c'est bien du masque de Zorro dont vous affublez Microsoft lorsque vous concluez doctement votre analyse en nous affirmant sans rire que Microsoft libère les entreprises du joug de ses concurrents, allant même jusqu'à vous étonnez que ces dites entreprises ne le réalisent point. Le théorème est posé ! Quand Microsoft s'implante sur un marché c'est pour libérer ses client, quand ses concurrents font de même c'est pour enfermer leur clients dans la servitude. La différence ? Mais voyons la différence c'est bien évidement les méthodes employés pour garantir l'indépendance des entreprises, vous démontrez d'ailleurs bien de manière irréfutable que d'une part la portabilite n'est qu'un paravent sans réalité (puisque tout le monde en rigole) et que d'autre part la politique d'interoperabilite de Microsoft est elle une réalité bien tangible (et la je vous l'accorde personne n'a le coeur a rire, on en pleurerait presque). Vous nous aviez promis du surréalisme au début de cet article, le moins qu'on puisse dire est que nous sommes gâtés. Microsoft le libérateur ! Qui l'eut dit ? Qui l'eut cru ? Si nous avons maintenant la réponse a cette première question, répondre a la seconde risque en revanche de se révéler un tantinet plus difficile. Et finalement cette question gênante de la dépendance ? Vous savez ce a quoi tout l'monde pense en général quand on parle de la dépendance Microsoft. Comme par exemple la politique d'imposer des formats de fichier fermés dans les outils bureautiques, ce qui restreint leur utilisation a des environnements Microsoft. C'est une question intéressante non ? Un utilisateur d'Office ne pourrait il pas légitimement se demander pourquoi rien n'est fait pour qu'on puisse lire ses documents de manière plus universelle ? Enfin il n'est pas tout a fait vrai de dire que rien n'est fait, puisque grâce aux efforts des développeurs d'Open Office on peut maintenant ouvrir tant bien que mal un document Word sous linux, on constate donc une fois encore de quel cote se trouve le pragmatisme et la volonté d'interoperabilité. Et finalement quand on y réfléchit c'est assez logique, la ou la communauté apporte naturellement des réponses a ses besoins, l'utilisateur Microsoft lui ne peut qu'attendre et espérer que ses besoins trouvent un jour leur place dans le genre de hautes considérations stratégiques et commerciales que vous nous avez expose plus haut. Et enfin pour en finir sur la question, je ferais un commentaire sur une de vos petites phrases : "Que Microsoft, qui a apporté (avec Apple) cette simplification nécessaire de l'outil informatique par l'intégration des services systèmes, soit perçu comme une société asservissant les utilisateurs est inquiétant, mais c'est un probléme d'image lié à des comportements qui sont heureusement en train de changer." Un problème d'image lie a des comportements qui sont heureusement en train de changer... Pour reprendre votre formulation, que veut dire cette phrase aseptisée et politiquement correcte ? Comme vous êtes le seul a pouvoir répondre de manière catégorique, je me contenterais d'explorer une hypothèse. Faut il comprendre devant cette pudique absence de détails concernant ces mystérieux comportements qu'il s'agit des mêmes comportements qui ont conduit Microsoft dans la tourmente judiciaire que l'on sait ? Ou bien s'agit il de tout autre chose ? De quels comportements parlez vous ? Chiffons rouges Ou Banderilles. La fin de l'article approchant, nous entrons maintenant dans un chapitre plus dense, ou les attaques maintenant déclarées se succèdent a un rythme qui laisse peu de temps a la réflexion. Voyons de plus pres ce qu'il en est. Premièrement, la propriété intellectuelle. Je vous cite : "Le débat actuel en Europe sur la brevetabilité du logiciel prend une dimension assez intéressante lorsqu'on apprend que la société SCO Group (ex Caldera) intente un procés à IBM pour avoir fourni à la communauté Linux des technologies Unix qui étaient sa "propriété". Je me demande combien de projets Open Source intégrent illégalement des technologies brevetées. C'est juste une question, mais elle me semble importante parce que l'enjeu est de savoir si la boite de Pandore va étre ouverte... et qu'elle en seront les conséquences. Enfin moi, ce que j'en dis..." Ce que vous en dites... Pas grand chose justement, et c'est regrettable. Approfondissons donc un peu la question. Tout d'abord il est utile de préciser qu'IBM dément formellement toutes ces accusations. Ensuite il est intéressant de constater que lorsqu'on demande a la société SCO de préciser quel est le code supposé être présent illégalement dans le noyau linux, on s'entend répondre par leur responsables qu'ils refusent de donner cette information de peur qu'on camoufle les preuves. Argument qui apparaît totalement pathétique quand on sait qu'on parle la d'un programme dont les sources sont publiquement disponibles. Voila qui ressemble plus a une tentative desesperée de FUD venant d'une société en fin de parcours, qu'a un soucis réel de faire respecter ses droits. Mais permettez moi de vous expliquer la signification de cet acronyme très usité en amerique mais beaucoup plus confidentiel de ce cote ci de l'atlantique : Fear Uncertainty Doubt, peur incertitude et doute. Il désigne une technique visant a discréditer un adversaire auprès de son interlocuteur en suscitant chez cet interlocuteur les sentiments précités. Les discours axés FUD sont donc généralement tout en non dits et en allusions, laissant planer le doute faute de pouvoir démontrer de manière claire des menaces bien précises. C'est une méthode qui, a l'écrit, provoque une forte consommation de points de suspension. Fermons cette parenthèse dialectique et intéressons nous maintenant a vos inquiétudes concernant le respect de la propriété intellectuelle en matière d'informatique. Et notamment, puisque l'attaque ne se cache plus, sur le respect de ces droits dans le monde du libre. La question que l'on doit se poser quand on est confronté a de telles inquiétudes est : comment obtenir les meilleures garanties qu'un programme n'empiète pas sur la propriété intellectuelle d'autrui ? La réponse la plus évidente est l'audit des sources du programme, manière directe de s'assurer de la légalité du code. Or dans le monde du libre, les sources sont publiquement disponibles, chacun peut donc si il a un doute sur un programme, regarder directement a la source ce qu'il en est. C'est donc un modèle totalement transparent qui n'a rien a cacher. Dans le cas de Microsoft par contre, la situation est totalement différente, il est impossible d'avoir accès aux source, on ne sait donc pas ce qu'il s'y trouve, nous devons faire confiance a Microsoft. Et le fait que cette société ait déjà été condamnée en justice pour avoir voler la propriété intellectuelle d'un de leur partenaire n'inspire pas vraiment la confiance. http://www.breese.fr/guide/actu/actu061201.htm S'agissant de Microsoft, la question n'est plus de savoir si la boite de Pandore va être ouverte, elle l'est déjà clairement, mais plutôt qu'est ce qu'il se cache encore dedans ? Et ca, on ne peut malheureusement pas le savoir. Après la propriété intellectuelle, le support : Passage un peu morne ou vous décrivez la politique de support de distributeurs linux, tout en feignant de découvrir la lune et en vous offusquant qu'on puisse fournir des services basés sur une souscription annuelle. Pas grand chose a dire ici donc, sauf peut être pour vous demandez des nouvelles de la stratégie Microsoft visant a offrir l'utilisation de ses logiciels en location ? Et nous passons maintenant a un gros morceau, les failles de sécurité : La sécurité, un thème très a la mode surtout depuis que Microsoft a décidé de l'inclure dans ses priorités. Vous prétendez donc tordre le coup au fantasme selon lequel Windows serait une passoire a cote de Linux. L'intention est louable mais la méthodologie malheureusement très discutable. A la recherche de la manière d'attribuer un quotient de sécurité qui permettrait de trancher le débat, vous commencez par aligner a la craie le nombre de failles de sécurité dans les systèmes d'exploitations Microsoft et dans les distributions linux. Outre le fait que le simple compte des failles est un facteur sans doute nécessaire mais certainement pas suffisant pour évaluer la qualité d'un système d'exploitation en matière de sécurité, il faut encore comparer ce qui est comparable. Et en comparant un système d'exploitation Microsoft a une distribution Linux (ce qui est le plus approchant je vous l'accorde) vous commettez le première erreur. Et une erreur de taille pourrait on dire, puisqu'une distribution Linux fournit en packages un nombre considérablement plus importants de programmes qu'un OS Microsoft, et ce dans un rapport beaucoup plus élevé que de deux a trois. Une autre difficulté concerne les méthodes de découverte des failles, si la disposition des sources dans le monde linux permet a des milliers de gens de scruter librement le code et de découvrir et corriger des failles avant même qu'elles ne soient exploitées, dans le monde microsoft cette opération est possible pour un nombre beaucoup moins importants de personnes. Sans préjuger des mérites compares de ces deux méthodes, force est de constater qu'elles sont suffisamment différentes pour qu'on puisse raisonnablement penser qu'elles n'ont pas le même niveau de réussite. Toutes ces critiques s'appliquent également lorsque vous portez votre analyse a la criticité des problèmes. Votre méthode est donc jusqu'à présent contestable mais pas totalement farfelue, vous sombrez malheureusement dans le ridicule le plus total lorsque vous attaquez le problème des chevaux de Troie. Précisons d'abord ce qu'est un cheval de Troie, il s'agit d'un programme malveillant qui ouvre un accès sur l'ordinateur de la victime. On change donc la totalement de sujet, il ne s'agit plus de failles de sécurité dues a du code défectueux ou non sécurisé, mais bien d'un programme qui s'apparente a un virus. Dans ces conditions il est donc évident qu'il ne peut pas y avoir de cheval de Troie fournit dans un système d'exploitation, a moins d'une volonté délibéré du fournisseur de nuire a ses clients, contrairement aux failles dont nous venons de parler qui sont des défauts involontaires du système. Dire qu'on a pas découvert de cheval de Troie sur Windows en 2002 est donc totalement trivial, de la même façon qu'a ma connaissance on n'a pas découvert de cheval de Troie dans aucune distribution linux ni dans aucune version windows en quelqu'année que ce soit. Mais justement vous arrêtez la votre comparaison avec les distribution et vous vous mettez a comparer l'OS windows avec les programmes Sendmail et OpenSSH, c'est donc d'une parfaite mauvaise foi mais c'est également absolument grotesque, on pourrait dans le même ordre d'idée comparer le nombre de chevaux de Troie conçus pour fonctionner sous windows ou Linux et trouver ainsi un rapport de 100 a 1000 en faveur de Linux, cette démarche pas plus que la votre ne nous apporterait aucune informations sur les qualités intrinsèques de ces deux OS en matière de sécurité. En ce qui concerne la réactivité en matière de correctif enfin. Pour ce qui est de la moyenne de Microsoft sur 2002, il est dommage que vous ne donniez pas vos sources, elles auraient put êtres utilement comparées avec celles de ce site http://www.pivx.com/larholm/unpatched/. On y recense des failles datant de plus de deux ans toujours pas corriges, mais j'imagine que la moyenne de 12 jours ne concerne évidement que les correctifs qui ont vu le jour. Peut être serait il plus intéressant de connaître la durée moyenne de vie d'une faille de sécurité ? Il y'a aussi un aspect capital en matière de sécurité que vous ne mentionnez pas, c'est l'importance d'avoir accès aux sources pour savoir ce que le programme fait, lorsqu'on veut atteindre un niveau de sécurité élevé il est impensable d'avoir une boite noire au sein de la zone sécurisée, et on ne peut que constater qu'en matière de sécurité les programmes propriétaires Microsoft restent des boites noires. Microsoft tente de dominer le monde avec Palladium ou Microsoft contre le reste du monde Et nous gardons le meilleur pour la fin, l'"affaire" Palladium : Vous nous exposez vos impressions sur l'intervention de Ross Anderson sur Palladium http://www.cl.cam.ac.uk/~rja14/ Ces impressions se divisent en deux parties, tout d'abord : sur le fond. Cette partie est rapidement expédié puisque vous vous contentez de nous réciter la plaquette publicitaire Microsoft, quant a une éventuelle réponse sur le fond a Ross Anderson vous nous dites : "Le département juridique de Microsoft m'a demandé de ne pas écrire ce que je pensais de la cohérence technique de cette intervention. C'est dommage..." C'est dommage en effet. Certes cela fait un peu court sur un tel sujet, mais qu'a cela ne tienne : nous allons nous rattraper sur la forme. Et nous avons donc droit a une description détaillée de la propagation d'une "rumeur" selon vos propres termes, l'ensemble semble se vouloir une analyse distanciée et critique des mécanismes d'informations, mais ressemble plus a la dénonciation d'une cabale médiatique relayée par des grands médias nationaux au pire complices, au mieux incompétents et gogos. Au passage vous ne manquez pas de souligner la confusion entretenue entre Palladium et DRM, bien qu'on puisse se demander qui de Microsoft ou de ses détracteurs pratique le plus l'amalgame dans ce domaine. Vous concluez donc en déplorant décidément le manque de professionnalisme des journalistes de la presse nationale, mais en restant toutefois philosophe : "Mais bon, j'ai peut-être une vision un peu naïve de ce que devrait être "l'information"..." Il est peut être préférable que vous ne développiez pas plus avant votre "vision" de ce que devrait être l'information. Car si l'article que vous venez de signer est représentatif de votre vision, je préfère ne pas en savoir plus. C'est certes une bonne chose de dénoncer le parti pris des sites d'informations "caremment anti-Microsoft" comme vous dites, mais apparement seul le cote anti-Microsoft vous dérange et vous reprenez le parti pris et la mauvaise foi a votre compte. Dans ces conditions je vous trouve très très mal placé pour donner dans la condescendance et les leçons de journalisme. Surréalisme ou Définitivement surréalisme. Il est maintenant temps de conclure. En guise de conclusion vous tenez a relativiser tout ca : nous ne parlons finalement que d'un outil, et ceux qui se mêlent de philosopher autour ont une démarche un peu futile nous faites vous comprendre. J'aimerais vous répondre monsieur Bugnon, que effectivement l'informatique comme l'imprimerie n'est qu'un outil, mais que malgré ca, des l'invention de cette dernière des hommes y ont attache en tant que vecteur de la pensée humaine des valeurs d'éthique, de morale, et surtout de liberté. Oui le surréalisme ambiant ne date pas d'hier, et il y'a gros a parier qu'il ne disparaisse pas demain, autant vous y faire. Et enfin avant de nous quitter et pour vous remercier de m'avoir lu jusque la, laissez moi vous offrir cette citation de Boris Vian puisqu'il semble que nous en soyons tout deux amateurs : "N'importe quoi, sauf la vérité. II n'y a que ca qui ne se vend pas"