Journal Gitlab - pour Halloween, faut-il aussi prévoir du PopCorn ?

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oct.
2019

Sommaire

Salut Nal,

J'ai rien vu passer sur LinuxFr.org au sujet de l'introduction de la « télémétrie » dans GitLab. Ou bien le changement d'heure a affecté les moules et ça roupille par ici, ou bien y a un problème de compatibilité entre moi et la fonction recherche du site.

Alors comme tu le sais peut-être déjà GitHub a été récemment acheté par Microsoft. Quelques libristes se plaisaient à raconter que ça allait inciter nombre de clients à se tourner vers d'autres plate-formes de développement, au bénéfice de GitLab. Sauf que ben voilà : à l'époque GitLab avait déjà levé des thunes auprès de divers « fonds d'investissement » dont Google. Et aujourd'hui, GitLab est plus que jamais l'objet de spéculations et brasse des centaines de millions de dollars. Ça, c'est pour le décor.

Le feu aux poudres

Le 10 octobre dernier, c'est une communication officielle de GitLab sur son blog qui vient mettre le feu aux poudres. On peut y lire :

To make GitLab better faster, we need more data on how users are using GitLab. SaaS telemetry products, which provide analytics on user behavior inside web-based applications, have come a long way in the past few years. They are an important tool for rapidly improving user experiences because you can understand what users are doing (or not doing) in the app. GitLab has a lot of features, and a lot of users, and it is time that we use telemetry to get the data we need for our product managers to improve the experience.

Si on résume en français : « pour votre bien on va analyser votre comportement lorsque vous utilisez GitLab ».

Il faut au moins jeter un coup d'œil aux discussions pour comprendre l'historique, c'est assez savoureux.

Historique

Par exemple, on peut lire qu'il y a 4 mois, la personne chargée de relire le code contribuant à surveiller les utilisateurs a gentiment envoyé paître son monde :

@ashmckenzie I am happy with the code changes, I am unhappy with the change overall. This effectively changes our snowplow integration from being an anonymous aggregated thing to a thing that tracks user interaction. Ethically I have problems with this and legally this could have a big impact privacy wise (GDPR). I hereby declare my highest degree of objection to this change that I can humanly express.
Edit: Just bringing it up to be rather safe than sorry.En résumé en français : du point de vue de la réalisation technique pas de soucis, mais sur le fond c'est de la belle saloperie que vous faites là.

Alors derrière les « Product Manager » et « Security Manager » se demandent si juridiquement ça passe, comme changement, notamment au regard du RGPD. Donc à ce stade on sait que « c'est sécurisé », mais on sait pas encore si « c'est légal ». C'est là qu'intervient la « Directrice du risque global et de la conformité ». Bon, déjà, c'est elle qu'a le titre qui en jette le plus à ce stade, elle met les deux autres grave minables. Mais elle a l'outrecuidance de faire un commentaire pertinent :

Saying we want the UID for easy ID and deletion is one thing. If we actually intend to track and do something, then that is another issue. This former benefits the user, the latter benefits us. Because we stand to get a benefit, users should opt-in. We will also need to amp up our privacy policy. There needs to be full disclosure in what we gather, why we gather and with whom we share.

En résumé et en français : « faut pas la faire à l'envers, pister les utilisateurs c'est dans notre intérêt à nous, pas dans celui des utilisateurs. Du coup on peut pas activer ça par défaut et faut informer sur les données qu'on pompe et à qui on les refourgue ».

Deux mois s'écoulent, on se demande si le consentement doit être présupposé ou non (« opt in » vs « opt out ») pour arriver jusqu'à cette réponse :

I don’t understand. This should not be an opt in or an opt out. It is a condition of using our product. There is an acceptance of terms and the use of this data should be included in that.

En résumé et en français : « qu'on ajoute ça à nos conditions d'utilisation et que ceux qui sont pas contents aillent tous se faire foutre ».

Je vous laisse admirer la série d'émoticones auquel cette brave personne a eu droit. Mais c'est qui, c'est personne ? Paul Machle, dont le profil Gitlab ne dit strictement rien. Sauf que le mec, il est « CFO ». Alors attention, ça ça en jette encore carrément plus que tout ce qu'on a vu jusqu'à présent, parce que lui il est « directeur administratif et financier ». Autant vous dire que c'est un important, un vrai…

Aujourd'hui

Suivre les discussions est difficile, elles sont éclatées dans différents tickets (sans qu'on comprenne trop pourquoi). Les arguments contre ce changement ont été clairement exposés sur le ticket ouvert le 24 octobre, notamment par un développeur de GitLab basé aux Pays-Bas.

Vous l'avez compris, il y a eu une levée de boucliers d'une frange des utilisateurs, voire de salariés et prestataires de Gitlab, ce qui a contraint la direction à geler le projet le 24 octobre dernier, puis rétropédaler hier. Mais pour combien de temps ?

Aujourd'hui l'incendie n'est toujours pas totalement éteint et ça continue de crépiter dans ce ticket comme dans d'autres.

  • # Leçons

    Posté par  . Évalué à 7.

    En fait le feu au poudre n'a pas vraiment été lancé par le poste de blog, mais dix jours plus tard par un mail qui a été envoyé à tous les gens ayant un compte chez GitLab ; l'annonce sur leur blog n'avait pas fait bouger les foules.

    Un collègue me faisait remarquer ce matin qu'il y a deux leçons que pourrat tirer GitLab de cette expérience :
    1. La version où GitLab bannie la télémétrie de tous ses services/softs (le problème portait aussi—surtout ?—sur le tracking de la version propriétaire "on premise") ;
    2. La version où GitLab se dit qu'il ne faut pas envoyer un mail avant de faire ce genre de choses…

    Alors, comme je ne veux pas être pessimiste, je vais opter pour la première, mais je vais quand même surveiller que ce ne soit pas la seconde à l'avenir.

    • [^] # Re: Leçons

      Posté par  . Évalué à 6.

      Je suppose que pour la deuxième version, gitlab risquerait un beau retour de bâton si quelqu'un découvre un ajout de script de pistage, et je suppose que ça serait le cas. D'autant que ça pourrait violer leurs TOS, dont les modifications doivent être acceptées par les gens utilisant le service.

      Ce qui a beaucoup dérangé les gens, vcedt l'ajout de scripts propriétaires tiers. Si des scripts avaient été hébergés par gitlab et sous licence libre, ça aurait beaucoup moins posé problème. Gitlab auait déjà accès à un tas de ces informations rien qu'en analysant les requêtes http faites en utilisant le service aujourd'hui.

  • # Machine arrière

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 30 octobre 2019 à 16:45.

    Ils viennent de faire machine arrière avec un email d'excuse. Du coup pendant ce cours instant je me demande s'il y a eu un mouvement de départ comme précédemment de GitHub vers GitLab.

    En tout cas, ça reste une preuve que le “cloud” propriétaire est vraiment à bannir (voir aussi ce scandale).

    git is great because linus did it, mercurial is better because he didn't

    • [^] # Re: Machine arrière

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

      Je crois que ça a surtout gueulé pas mal.

      À leur décharge ils ont annoncé la chose et on su faire machine arrière et s'excuser. Par contre j'ai l'impression qu'ils ont été d'une énorme naïveté. Ils savent bien que pour une grand majorité des utilisateurs être chez gitlab c'est avant tout pour ne pas être chez github. Donc ils doivent bien savoir qu'indépendemment des critères techniques leur business model doit avant tout de paraître plus clean/éthique que la concurrence.

      • [^] # Re: Machine arrière

        Posté par  . Évalué à 4.

        Je crois que ça a surtout gueulé pas mal.

        Et ça a « gueulé pas mal » plusieurs fois ces dernières semaines.

        La première fois parce que le CEO a changé le handbook pour dire (en gros) : « on acceptera l’argent des Nazis sans soucis et les employés qui en parlent seront sanctionnés ».

        À leur décharge ils ont annoncé la chose et on su faire machine arrière et s'excuser.

        Je pense surtout qu’ils peuvent pas se permettre un bad buzz après l’annonce sus-mentionnée.


        Je suis (étais ?) assez fan de GitLab (la compagnie et le logiciel), mais finalement ça me convainc encore plus que « Companies don’t love you, not even ones that make things you like ».

        • [^] # Re: Machine arrière

          Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 30 octobre 2019 à 17:48.

          Il y a d'autres forges, basés sur Gitlab ou pas.
          Par exemple https://chatons.org/fr/find?title=&field_chaton_services_tid=68&field_chaton_type_tid=All

        • [^] # Re: Machine arrière

          Posté par  . Évalué à 10.

          La première fois parce que le CEO a changé le handbook pour dire (en gros) : « on acceptera l’argent des Nazis sans soucis et les employés qui en parlent seront sanctionnés ».

          C'est un peu grossier mais oui, ils ont dit accepter faire du business avec n'importe, peu importe si le partenaire a des valeurs morales différentes des leurs et des employés. Ils ont ajoutés que les employés ne devaient pas parler de politique au travail.

          C'est choquant dans le sens où le travail c'est un lieu et une activité éminemment politique.

          On peut ne pas partager les même valeurs entre collègues et entre le patronat et le salariat. On ne parle pas lutte des classes avec son patron en général, ni de ses convictions électorales aux prochaines présidentielles certes. Mais on parle augmentation, on parle inflation, on parle aménagement du temps de travail, on parle aménagement de postes… Tout ça, c'est politique => il existe des syndicats.

          Après, n'oublions jamais que le but final d'une entreprise c'est de faire de l'argent. L'Histoire nous a appris qu'en général le (grand) patronat se souciait bien peu d'où venait l'argent du moment qu'il pouvait atteindre son objectif premier. Si les régimes autoritaires sont plus profitables aux entreprises que les régimes plus sociaux, alors le (grand) patronat se dirigera vers les régimes autoritaires. Et dans une période où la croissance mondiale est ralentie, on voit bien que partout dans le monde fleurissent des lois antisociales servant à maintenir les bénéfices du (grand) patronat, au détriment des travailleurs.

          Je mets "grand" entre parenthèse parce que je suis bien conscient que nombre de petits patrons, d'indépendants, d'artisans… ont une autre vision de l'entreprise et une véritable volonté d'améliorer le quotidien autant de leurs salariés que de leur communauté (ville, village…). D'ailleurs, ces lois antisociales ne profitent pas vraiment au petit patronat. Ils n'ont pas d'intérêt à les soutenir.

          Maintenant, concernant le rétropédalage, difficile de connaître le véritable fond de leur pensée. Ils ont annoncés que pour améliorer l'expérience des utilisateurs, ils vont préférer la communication avec ceux-ci plutôt que l'installation d'un outil de télémétrie. A voir ce qu'ils nous réservent à l'avenir…

          La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.

          • [^] # Re: Machine arrière

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

            le but final d'une entreprise c'est de faire de l'argent

            Un but, ou un des buts, ou un moyen …? Ça ouvre une grande discussion (mais le WE fait 3 jours).

            Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

            • [^] # Re: Machine arrière

              Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 04 novembre 2019 à 00:03.

              Le but.

        • [^] # Re: Machine arrière

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 30 octobre 2019 à 20:53.

          La première fois parce que le CEO a changé le handbook pour dire (en gros) : « on acceptera l’argent des Nazis sans soucis et les employés qui en parlent seront sanctionnés ».

          Jouons un peu, des questions anodines :
          - Si un CEO dit en gros "il y en a qui interdisent l'argent des nazis, nous on interdit l'argent des homos", tu trouveras ça normal vu que tu as mis ta politique dans la sélection donc d'autres sont légitimés à faire pareil?
          - il apparaît en ce moment une idée que le libre est merdique car il n’interdit pas les nazis (et autres, ICE par exemple, coucou la gestion de crise de GitHub), donc que le libre (et les gens s'en réclamant) est collabo. Es-tu prêt à renier le libre pour que seuls les gens "validés" par toi puissent utiliser (et se faire de l'argent par) ton code?
          - Interdire à X d'acheter, c'était une des méthodes pour exclure… Des nazis. Outil légitime?

          Bref, c'est loin d'être simple 'gentils contre méchants", et se rappeler que le libre interdit explicitement d'interdire à des nazis (comme à des homos) de se faire de l'argent avec ton code…

          Ici, tu remets en pratique (par effet boule de neige) le libre dans son ensemble, tant que l'assumes…

          PS : accepter de l'argent ou que quelqu'un que tu n'aimes pas s'en fasse ou juste utilise ton code n’empêche pas de dire que tu les détestes.

          • [^] # Re: Machine arrière

            Posté par  . Évalué à -10.

            Désolé, Zenitram, mais si tu vois pas la différence entre discriminer des homosexuels et aider les Nazis, on peut rien faire pour toi.

            • [^] # Re: Machine arrière

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 30 octobre 2019 à 21:57.

              Ce qui est pratique avec ce genre de phrase fourre-tout qui n'a aucun argument et aucune explication, tout bien générique, c'est qu'elle est identique quand on inverse les 2 opposés (et du coup ça légitime l'opposé… Mais bon, les auteurs de ce genre de phrase vont dire que non c'est différent, sans expliquer pourquoi).

              Bref, je ne sais pas où tu veux en venir, à part peut-être d’essayer de confirmer mon commentaire qui indique que ça légitime tout, avec une petite démo au passage en fournissant une phrase générique qui marche pour tout le monde y compris les nazis (mais ça pourrait être tout plein d'autres choses, avantage des phrases génériques), sans toutefois oser l'assumer.

              Bref, une banale belle coquille vide sans réflexion, juste excuse pour dire que l'autre est méchant et pas soit, excuse utilisée tout autant pas le camp adverse avec la même légitimité (quelle différence de réflexion entre toi et tes opposant? Aucune, les phrases à trous sont les mêmes).
              Mais surtout, ne pas regarder en face ses soucis…

              • [^] # Re: Machine arrière

                Posté par  . Évalué à 10.

                C'est clair ! Perso, on ne m'ôtera pas de l'idée que, pendant la dernière guerre mondiale de nombreux homosexuels ont eu une attitude carrément hostile à l'égard du régime nazi.

                Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

                • [^] # Re: Machine arrière

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 31 octobre 2019 à 07:53.

                  Ce qui est bien avec le "bien", c'est que chacun sait qu'il est du côté du bien. C'est pratique. Dommage que la personne qu'on voudrait contraindre à accepter ses idées pense la même chose.
                  Si l'exemple des homos pose un soucis car pas contre les autres (note : les homophobes pensent qu'ils veulent tuer l'humanité, raison pour se défendre d'eux, mais bon j'imagine que c'est un détail à mettre de côté car du coup ils le même argument que toi en terme de raison pour s'en protéger), on peut prendre les amateurs de Che Guevara, Castro ou Maduro, pas plus sympas que les nazis avec les gens pas d'accord avec eux que les nazis. Merci de m'aider à interdire de vendre au sympathisants LFI, Mélenchon en premier.

                  Bon, quelle "règle" on va bien pouvoir mettre pour que ce qu'on aime ne rentre pas dans les critères pour sélectionner les "méchants"?
                  Perso, ce qui m'amuse, c'est cette notion de démocratie et de liberté réclamées… Du moment où ça va dans son sens, mais pas celui du voisin.

                  Et c'est tellement plus simple de "savoir" qu'on a raison et que les autres sont des méchants.

                  Ha oui, surtout ne pas parler du sujet que j'ai amené, j'ai l'impression qu'il dérange, alors je le répète : le libre interdit explicitement d'interdire à des nazis de se faire de l'argent avec ton code… Alors, amis libristes, vous faites quoi de vos idées de bloquer les nazis le plus possible? Prêt à abandonner le libre pour vos idées, ou est-ce que vos idées ne sont que de l'affichage et pas si important (le libre plus important donc, et alors vous pouvez vous déconsidérer autant que vous déconsidérer ceux qui argumentent que ce n'est pas si simple) et que vous allez adapter (recevoir de l'argent directement non, mais ils peuvent eux se faire de l'argent avec votre code libre, faire de la pub de vos produits pour que d'autres vous filent de l'argent etc)?

                  PS : ce n'est pas une blague, le libre est vraiment considéré comme collabo nazi par certains avec vos arguments : si vous ne lâchez pas le libre, vos idées amènent à vous bloquer vous même à terme sauf à lâcher le libre.

                  • [^] # Re: Machine arrière

                    Posté par  . Évalué à 6.

                    Perso, je trouve ton discours assez confus. Globalement, je crois que suis peut-être d'accord, mais j'ai un doute. Sinon, si jamais tu es passé a coté, ma réponse était juste un clin d'oeil malicieux a un sketch de Desproges.

                    Sur le fond, le pense que la confusion vient du fait que le libre considère plus ou moins le code comme une oeuvre intellectuelle dont il prone un accès universel. Par exemple, je pense que les nazis modernes utilisent des protocles de chiffrements modernes en libre accès au lieu d'Enigma pour échanger leur idées nauséabondes. Je suis pas sur que ça me pose un problème en tant que tel. C'est inévitable à partir du moment ou tu considére que le code que tu écrit a vocation à atteindre le status de connaissance universelle via le logiciel libre.

                    Par contre, si une entreprise fourni un service (gratuitement ou pas d'ailleurs) à des nazis, cela me pose un problème, que le code utilisé dans ce cadre ou pas soit libre n'a limite pas d'importance.

                    Au niveau historique, si on peut faire une comparaison, certains dirigeants d'IG Farben ont été condamné au tribunal de Nuremberg pour avoir collaboré activement avec le régime Nazi et commis des crimes de guerre, mais est-ce que pour autant le chimiste qui a découvert le Zyklon B initialement conçu pour la lutte anti-parasitaire aurait du être condamné ?

                    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

                    • [^] # Re: Machine arrière

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                      Sur le fond, le pense que la confusion vient du fait que le libre considère plus ou moins le code comme une oeuvre intellectuelle dont il prone un accès universel.

                      ton avis. Non universel.
                      J'indique juste que des personnes vont t'attaquer comme tu peux attaquer GitHub ou GitLab pour leur vente, en t'accusant de collabo comme tu peux accuser GitHub ou GitLab de collabo.
                      Et bon courage pour leur expliquer que ce n'est pas la même chose alors que tu n'accepterais pas qu'on dise que GitHub ou GitLab ne font rien d'horrible : ils prendront tes arguments pour les retourner contre toi.

                      Pour plein de personnes, GitHub ou GitLab ou un libriste, c'est pareil : ils aident le mal.
                      Je l'indique juste, tu en fais ce que tu veux, mais perso je trouve juste amusant ce retour de flamme que vont avoir les personnes attaquant le choix de GitHub ou GitLab tout en faisant du libre, quand l'attaquant et l'attaqué seront différents (tu passeras de l'attaquant à l'attaqué, et quoique tu fasses ils ne seront pas content comme toi tu ne l'es pas avec GitHub ou GitLab).

                • [^] # Re: Machine arrière

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

                  Tu aurais du mettre des quotes et l'auteur, car je ne suis pas sûr que tout le monde ait suivi.

                  Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

              • [^] # Re: Machine arrière

                Posté par  . Évalué à -10. Dernière modification le 30 octobre 2019 à 22:13.

                Ça y est, c'est parti, il a démarré. Encore un commentaire et ce sera les insultes.

            • [^] # Re: Machine arrière

              Posté par  . Évalué à 1.

              Je viens de me relire, et je comprends pourquoi j’ai été basvoté, c’est très, très mal formulé en fait : je laisse penser qu’aider les Nazis c’est mal, mais discriminé les homosexuels ça passe. C’est pas du tout le cas.

              Ce que je voulais montrer c’est que Zenitram propose un faux dilemme : soit tu aides les Nazis à organiser la Shoah, soit tu discrimines les homosexuels. Je pense qu’on peut (qu’on doit en fait) faire ni l’un ni l’un l’autre.

              • [^] # Re: Machine arrière

                Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

                Ce que dit Zenitram, c'est que si on accepte de faire de la discrimination (ne pas faire de business avec les nazis), c'est la porte ouverte à toute discrimination. Et que les "bonnes" discriminations c'est subjectif.

                Soit on veut qu'il n'y ait aucune discrimination - c'est ce que fait par exemple la justice en donnant les même droits de se défendre à un violeur qu'à sa victime - soit on fait de la discrimination et dans ce cas on justifie toute forme de discrimination car la discrimination basée sur le bien et le mal est tout à fait subjective.

          • [^] # Re: Machine arrière

            Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 31 octobre 2019 à 00:37.

            Cette position ultra-libertaire a déjà été débattue en philosophie. Principalement pour la liberté d'expression.

            Doit-on donner la parole à tous même à ceux qui souhaiteraient réduire la liberté d'expression (en général, on cite les nazis justement) ?

            La réponse est : non, on ne le doit pas. Pour le bien de la liberté d'expression, il est paradoxalement nécessaire d'en écarter ceux qui veulent la réduire.

            Le principe est le même, pour le bien de la condition humaine, il est nécessaire de ne pas donner de billes à ceux qui veulent réduire la condition humaine.

            Les homosexuels n'ont pas pour volonté de réduire la condition humaine. Les Nazis oui.

            Je t'épargne toute la réflexion philosophique derrière mais si ça t'intéresse, il y a nombre de ressources disponibles sur Internet.

            La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.

            • [^] # Re: Machine arrière

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

              Le principe est le même, pour le bien de la condition humaine, il est nécessaire de ne pas donner de billes à ceux qui veulent réduire la condition humaine.

              Les homosexuels n'ont pas pour volonté de réduire la condition humaine. Les Nazis oui.

              Très bien, pour les homos je te crois, en plus les homos que je connais sont cools (et pourtant je suis moche dont c'est pas une manœuvre pour me pécho).

              Mais du coup pour les féminazis qui veulent parquer les pourvus de testicules dans des camps pour le bien de la fémhumanité, on fait quoi, elles veulent réduire la condition humaine au-le-x-s non-porteu-rs-euses-xy de couilles, mais pour son bien ?

              • [^] # Re: Machine arrière

                Posté par  . Évalué à 10.

                Très bien, pour les homos je te crois, en plus les homos que je connais sont cools

                Ayant eu pas mal d'amis homo, je peux t'affirmer que les misandres, misogynes et hétérophobes existent bel et bien dans ce milieu. Et il y a encore quinze ans être bisexuel n'était pas toujours bien accepté même au sein des "communautés" parisiennes.
                Sinon j'ai aussi eu une prof lesbienne misogyne et "garçon manqué" qui notait bien plus sévèrement les nanas de ses classes.

                Ça fonctionne aussi avec les ethnies, les nationalités ou les religions. Et même avec les handicaps : Entre malentendants, certains revendiquent le terme « sourd » comme l'appartenance à une certaine culture ou méprisent les personnes qui se font poser des implants cochléaires ou qui ne sont pas nées avec ce handicap.

                Bref, peu importe la communauté il y a toujours des extrémistes qui prônent l'entre-soi, la vengeance ou une hiérarchie.

            • [^] # Re: Machine arrière

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

              https://xkcd.com/1357/

              La liberté d'expression ne te force pas à donner la parole aux gens ou à faire du business avec. Au contraire, elle te permet de savoir qui sont les gens (car ils ont le droit de le dire et de dire ce qu'ils pensent) et ensuite de décider si oui on non tu veux les écouter ou travailler avec eux.

            • [^] # Re: Machine arrière

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 31 octobre 2019 à 10:32.

              ultra-libertaire

              Ha les classiques… Des que ce n'est pas ce que tu penses, c'est forcément "ultra-blabla".
              Ce qui est rigolo avec ces trucs, c'est que d'un côté on me dit "ultra-libertaire", de l'autre "ultra-censeur" suivant qui je croise, qui croire donc? Je suis à la fois ultra-libertaire et ultra-censeur! Je cherche encore à comprendre comment on peut être les 2 à la fois…
              (Ou alors c'est juste que les gens disent des bêtises)

              Pour le bien de la liberté d'expression, il est paradoxalement nécessaire d'en écarter ceux qui veulent la réduire.

              Entièrement d'accord. Mais lorsque tu prends cet argument pour interdire comme les censeurs, tu deviens ceux que tu dis combattre.
              Tout est dans l'équilibre, et rien ne dit que tu (et je) sais absolument mettre le curseur au bon endroit. Dire "si tu ne comprends pas je n'y peux rien" dans ce cas est surtout ne pas accepter qu'il n'y a pas de réponse unique évidente comme on peut l'imaginer ("j'ai raison et c'est évident").

              Évite donc les "ultra-blabla" pour débattre quand ce n'est pas si binaire.

              Les homosexuels n'ont pas pour volonté de réduire la condition humaine. Les Nazis oui.

              Ton point de vue. Tes opposant ont le même point de vue, juste les cibles inversées (Les homophobes pensent protéger le peuple de gens qui veulent l'extinction de l'espèce humaine en rendant tout le monde homo donc non fertile. Que ce soit faux ne change pas qu'ils pensent protéger la condition humaine tout autant que toi). Ne pas chercher à comprendre la logique de l'opposant n'aidera pas à le combattre, au contraire, car ils voient alors ta mauvaise foi et l'utilisent contre toi quand ils convainquent les autres. Rien de nouveau ici, hein, ce n'est pas rare que les plus farouches opposants fournissent les armes à l'adversaire (qui sait alors très bien utiliser ça contre) sans s'en rendre compte, justement car ils sont tellement farouches opposants qu'ils ne voient pas leur propres incohérences.

              Souvent, les plus farouches opposants font plus de mal que de bien à une cause.
              Pour revenir aux nazis qu'on veut limiter, les victimiser en "black listés" d'une vente générique est à mon avis (subjectif) un très bon service que vous leur rendez (et ils n'hésitent pas à utiliser la chose contre vous).

              PS : et surtout, vous évitez "bizarrement" bien soigneusement de parler du libre quand vous accusez ultra-libéralisme, alors qu'il interdit d'interdire (ultra-libéralisme!) aux nazis d'utiliser votre code… Il faudra bien un jour que vous regardiez le soucis de cohérence en face, et choisir ce que vous faites : les nazis peuvent-ils utiliser votre code et en retirer de l'argent alors que vous dites que vous ne voulez pas les aider?

              • [^] # Re: Machine arrière

                Posté par  . Évalué à 1.

                En tout cas, cette histoire de « pas de morale dans le business », c’est un argument que l’industrie de l’armement ne renierait pas. Peut-être que demain le meurtre de masse sera considéré comme d’utilité publique après tout.

                • [^] # Re: Machine arrière

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2. Dernière modification le 31 octobre 2019 à 10:46.

                  Il y a eu une grande époque pacifisme.
                  Par les verts allemands par exemple.
                  Ils sont arrivés au pouvoir. Il y a eu les massacres dans les Balkans. Ces personnes anti-guerre / pacifiques ont alors voté pour le déclenchement d'une guerre (bombarder la Serbie, complètement à l'opposé de leur anti-militarisme d'avant les responsabilités d'assumer les conséquences de cet anti-militarisme).

                  Bref : belle théorie qu'on peut afficher comme la seule et unique solution, mais la pratique… C'est tellement pratique de ne pas avoir à assumer ses idées binaires, on peut dire que le monde est horrible, facilité intellectuelle. Le monde réel n'est pas si facile.

                  PS : tu aurais aussi pu parler de la bombe nucléaire et d'Hiroshima, hein, les débats avec les drones armés ne changent pas d'il y a 60 ans.

                  PPS : et alors, les collabos, vous qui faites du libre donc permettaient aux nazis de se faire de l'argent avec votre code, ça va, toujours pas envie d'expliquer la cohérence avec vos idées? Mais du coup je peux rajouter avec la belle réponse que j'ai que le libre interdit d’interdire d'utiliser ton code pour les meurtres de masse… Le libre n'a pas de morale, pourquoi en faire si on a une morale (enfin, suivant sa définition)?

                  • [^] # Re: Machine arrière

                    Posté par  . Évalué à 6.

                    Tu commences par vouloir assurer une indépendance nationale en terme de défense, tu finis par complaisamment vendre de l’armement aux dictateurs de la manière la plus discrète possible, tout en étant bien emmerdé quand leur peuple se soulève.

                    Oui, le monde est compliqué, n’empêche que la NRA fait de la manipulation de masse pour maximiser ses ventes. Et ça on ne m’enlèvera pas de la tête que c’est mettre le feu au poudre, ou au moins ajouter de la poudre avant l’incendie.

                • [^] # Re: Machine arrière

                  Posté par  . Évalué à 1.

                  Aujourd'hui c'est vendredi

                  Parce que c'est pas le cas aujourd'hui ? Tu as des industries qui vivent sur la destruction de la planète, d'autres sur la destruction d'espèces, d'autres d'écosystème et tu en a qui sans forcément tuer directement des humains leur donne une vie proche de l'esclavagisme ou simplement leur pourrisse la santé (physique ou mentale). Là je ne parle que des conditions de production ensuite tu as les industries qui pourrissent aussi la vie de leur client comme les producteurs de tabac, les vendeurs d'armes,… on peut se poser la question pour les pharmaceutiques.

                  Il faut que ce soit estampillé « nazisme » pour que tu trouve ça révoltant ?

                  https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

                  • [^] # Re: Machine arrière

                    Posté par  . Évalué à 1.

                    Oui et l’industrie s’en balance parce que ce qui lui tient lieux de boussole morale c’est ses profits … la seule manière de s’en sortir dans un monde comme ça c’est de compter en négatif dans les profits les dommages à la planète. Mais comme le pognon n’a pas de soubassement moral (travaille dur, dur, dur) …

              • [^] # Re: Machine arrière

                Posté par  . Évalué à 10.

                Ha les classiques… Des que ce n'est pas ce que tu penses, c'est forcément "ultra-blabla"

                Je n'ai pas affirmé que tu étais ultra-libertaire, j'ai simplement souligné que tu prenais une position d'un point de vue ultra-libertaire. Avec laquelle tu n'es visiblement pas entièrement en accord d'après la suite de ton message.

                Peu importe ce que tu es ou n'es pas en réalité, ça ne m'intéresse pas.

                Tout est dans l'équilibre, et rien ne dit que tu (et je) sais absolument mettre le curseur au bon endroit.

                Parfaitement, nous sommes tout à fait en accord là-dessus. A aucun moment je n'ai eu la prétention de définir où sont les limites, j'ai simplement remonté une réflexion philosophique résolue. Il n'est à aucun moment question de définir quelles sont les limites.

                Que ce soit faux ne change pas qu'ils pensent protéger la condition humaine tout autant que toi). Ne pas chercher à comprendre la logique de l'opposant n'aidera pas à le combattre, au contraire, car ils voient alors ta mauvaise foi et l'utilisent contre toi quand ils convainquent les autres.

                Tu pointes toi-même du doigt la nuance : la pensée et la véracité. Parfois les deux se rejoignent, parfois les deux s'opposent.

                Pour revenir aux nazis qu'on veut limiter, les victimiser en "black listés" d'une vente générique est à mon avis (subjectif) un très bon service que vous leur rendez (et ils n'hésitent pas à utiliser la chose contre vous).

                Je suis au contraire d'avis (subjectif aussi) qu'il n'est pas nécessaire de leur fournir des outils pour continuer de propager leur idéologie. Visiblement, les oligarques partagent le même avis : ne donnons pas de visibilité à ce qui pourrait nous causer du tord. Tu vois souvent des documentaires sur l'anarchisme sur TF1 ? Allez, moins extrême, quel est le temps de parole des ouvriers dans les médias ? et des cadre-sups ? Oui, invisibiliser une classe, une idéologie semble fonctionner.

                PS : et surtout, vous évitez "bizarrement" bien soigneusement de parler du libre quand vous accusez ultra-libéralisme, alors qu'il interdit d'interdire (ultra-libéralisme!) aux nazis d'utiliser votre code… Il faudra bien un jour que vous regardiez le soucis de cohérence en face, et choisir ce que vous faites : les nazis peuvent-ils utiliser votre code et en retirer de l'argent alors que vous dites que vous ne voulez pas les aider?

                Encore une fois, je n'ai pas remis en cause la position libertaire (qui n'est pas simplement du libéralisme puisqu'aujourd'hui on a tendance à l'assimiler au libéralisme économique du fait de son histoire récente). Me concernant, mon code sous licence libre est utilisable par et pour tous, principe de la licence libre…

                Les nazis peuvent utiliser mon code et en fait ce qu'ils veulent. J'ai décidé que mon code était un bien commun. Pourtant, en tant qu'autoentrepreneur, je refuserai catégoriquement de travailler pour des nazis.

                Il y a une nuance entre travailler expressément pour et fournir des outils à tout un chacun, qui peuvent ensuite ou non être détournés par diverses entités.

                Il n'y a pas de contradiction à ça, je fais des choix, parfois je suis libertaire, parfois non.

                La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.

                • [^] # Re: Machine arrière

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à -3. Dernière modification le 31 octobre 2019 à 11:46.

                  Il y a une nuance entre travailler expressément pour et fournir des outils à tout un chacun, qui peuvent ensuite ou non être détournés par diverses entités.

                  Ben désolé, mais pour info c'est la suite logique (et j'ai donné un lien déjà dessus) de ce que tu imagines bien : GitLab et GitHub voient une différence entre vente générique et business personnalisé, que tu refuses.
                  Plus tard, c'est toi qui sera attaqué car les gens ne verront pas de différence entre vente générique et que tu laisses les nazis utiliser ton code.

                  Il n'y a pas de contradiction à ça, je fais des choix, parfois je suis libertaire, parfois non.

                  Mais on te mettras ton code libre dans la face comme on le fait à GitHub ou GitLab, et on se fouttera de tes explications… On ne verra que des contradiction et on t'accusera de collabo, comme on accuse GitHub ou GitLab de collabo alors qu'ils ont une explication sur la différence qu'ils font (comme toi, juste pas la même limite).

                  Pourtant, en tant qu'autoentrepreneur, je refuserai catégoriquement de travailler pour des nazis.

                  Si tu mets en vente (ou en téléchargement) générique un logiciel sur ton site, mettras-tu une case "êtes vous nazis" et bloquant la vente si cochée?
                  Dès que tu fais du libre, tu travailles (si pas direct, indirect) pour eux… Il faut assumer, mais du coup tu es quand même en contradiction.

                  Note : J'ai un code of conduct donc je mets des limites ("ultra-libertaire" m'a fait donc bien rire), ce n'est pas parce que je dis que ce n'est pas si simple que je n'ai pas de limite : j'accuse juste ceux qui disent que c'est évident de ne pas vouloir voir que ça ne l'est pas. Et je m'amuserai quand ce sera leur tour d'être attaqués comme eux le font, car finalement mas critique principale est la force des attaques et les arguments utilisés (qui peuvent si facilement se retourner contre leur auteur, tellement c'est générique), pas le fond.

                  • [^] # Re: Machine arrière

                    Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 31 octobre 2019 à 12:01.

                    Ben désolé, mais pour info c'est la suite logique (et j'ai donné un lien déjà dessus) de ce que tu imagines bien : GitLab et GitHub voient une différence entre vente générique et business personnalisé, que tu refuses.

                    Que je n'ai refusé nul part dans mes postes jusqu'à présent, ou alors il va falloir me citer. Je n'ai pas pris position sur ce sujet, j'ai seulement pris position sur le fait de ne pas parler de politique chez GitLab. J'ai ensuite repondu sur ton argumentaire sans pour autant attaquer GitLab.

                    Plus tard, c'est toi qui sera attaqué car les gens ne verront pas de différence entre vente générique et que tu laisses les nazis utiliser ton code.

                    C'est probable oui. J'ai encore bon espoir dans la capacité de discernement des gens. Je me trompe peut-être. Mais fournir à tournevis à tous et chacun en fait ce qu'il veut ou fournir un tournevis expressément à un nazi me semble quand même être une nuance importante.

                    Si tu mets en vente (ou en téléchargement) générique un logiciel sur ton site, mettras-tu une case "êtes vous nazis" et bloquant la vente si cochée?
                    Dès que tu fais du libre, tu travailles (si pas direct, indirect) pour eux… Il faut assumer, mais du coup tu es quand même en contradiction.

                    J'avoue ne pas m'être posé cette question puisque ce n'est pas mon business model. J'interviens chez et pour des personnes (morales ou physiques). Mes travaux sont uniquement à destination de la personne pour qui je travaille, si je ne me retrouve pas dans les valeurs de la personne avec qui je travaille, je ne le réalise pas.

                    Je fais une différence entre le bien commun et la volonté de travailler pour.

                    Mais merci d'avoir montré par l'absurde que la limite est parfois floue. Je veux bien le reconnaître. Dans mon cas précis, c'est très clair, au moins pour moi si ça ne l'est pas pour tous.

                    La majeure partie des morts l'était déjà de son vivant et le jour venu, ils n'ont pas senti la différence.

  • # 2 solutions

    Posté par  . Évalué à 6.

    Pas de soucis s'ils veulent le faire à la Debian :
    - option désactivée par défaut
    - Proposer lors de l'installation si on souhaite l'activer
    - En cas de mise à jour qui l'inclut sur un serveur déjà installer, prévenir avec un pop-up que c'est une nouvelle fonctionnalité présente qui pourrait les aider, et qu'il est possbile de l'activer à tel ou tel endroit

    Par contre, s'ils activent cette option par défaut, ou pire, nous force à l'avoir d'activé (behind the scene), je gueule, bloque dans le fichier hosts de mon serveur les requêtes analytics, et puis je peux aussi fork Gitlab pour juste virer 10 lignes de code (c'est triste), un peu à la VSCodium.

    J'espère vraiment pour eux qu'ils choisiront la version 'à la Debian' (aider nous si vous le souhaitez, on en a besoin), plutôt que la seconde solution, ou je me ferais une joie de leurs balancer mon venin dessus. :)

    (PS : On peut aussi ce tirer sur Tuleap, Gogs, etc.)

    • [^] # Tout le monde semble outré mais .....

      Posté par  . Évalué à 8.

      … quelle est la nature des données récoltées ? Qu'en font-ils et que peuvent-ils en faire ? Ont-ils l'intention/la possibilité de les revendre ?

      J'avoue que j'ai pas trop envie maintenant d'éplucher des listes de discussions sans fin, donc si qqn qui a suivi le sujet pouvait en dire plus …

      Personnellement, je ne suis pas sûr qu'il soit judicieux de râler pour des données "techniques" permettant de faire de l'analyse pour améliorer le service … je suis sûr que nos FAI font plein de mesures de la sorte. Après si c'est pour vendre de la pub, c'est autre chose.

  • # Traduction

    Posté par  . Évalué à 6.

    Attention de ne pas trop romancer les traductions.
    Si le problème de fond est important ce n'est pas nécessaire d'en rajouter pour rendre l'affaire plus spectaculaire.

    I don’t understand. This should not be an opt in or an opt out. It is a condition of using our product. There is an acceptance of terms and the use of this data should be included in that.

    En résumé et en français : « qu'on ajoute ça à nos conditions d'utilisation et que ceux qui sont pas contents aillent tous se faire foutre ».

    Je trolle dès quand ça parle business, sécurité et sciences sociales

    • [^] # Re: Traduction

      Posté par  . Évalué à 2.

      Je suis globalement d'accord avec ce commentaire.

      Mais sur cet extrait choisi, dans la mesure où je pense avoir accepté des conditions qui ne mentionnaient pas cette condition quand j'ai créé mon compte, si Gitlab souhaite faire bouger unilatéralement ses conditions, on est pas loin de la traduction proposée quand même :)

      • [^] # Re: Traduction

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

        I don’t understand. This should not be an opt in or an opt out. It is a condition of using our product. There is an acceptance of terms and the use of this data should be included in that.

        J'essaie une autre traduction:

        "Je ne comprend pas comment ça peut être opt-in ou opt-out, car c'est de toutes façons obligatoire d'accepter [la télémétrie] pour utiliser Gitlab. Il faudrait donc ajouter l'utilisation de ces données au contrat d'utilisation que tous les utilisateurs acceptent."

        ça me semble plutôt être simplement un questionnement sur la bonne façon de collecter l'accord des utilisateurs, indépendamment de savoir si c'est une bonne idée ou pas.

        • [^] # Re: Traduction

          Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 31 octobre 2019 à 10:24.

          Non, non, non ! Ta traduction est erronée Ma compréhension diffère de la tienne.

          Son propos consiste bel et bien à sortir du dilemme opt in et opt out. En passant par les conditions d'utilisation pour imposer ça à tous, il voulait faire coup double :

          • esquiver le opt in, qui aurait porté préjudice aux recettes vu que seule une minorité aurait activé la « télémétrie »
          • esquiver le opt out, qui aurait porté préjudice aux recettes vu que que quand même une minorité aurait désactivé la télémétrie

          I don’t understand. This should not be an opt in or an opt out. It is a condition of using our product. There is an acceptance of terms and the use of this data should be included in that.

          Désolé @passant. Sur les traductions j'ai juste gratté un peu du vernis du politiquement correct, mais il tenait mal de toute façon…

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