• # Liberté & démocratie

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    Si j’ai bien compris les magnats de la vallée du silicium trouvent que la démocratie enfreint leur liberté, et souhaitent s’en affranchir. Rien de bien nouveau sous le soleil. Par exemple si l’on songe à cette maxime « la liberté s’arrête où commence celle d’autrui ». Évidemment devoir prendre en considération tout ces gueux qui n’ont pourtant aucun pouvoir économique de négociation est une contraint dont s’affranchir est tentant. L’idée est excellemment traduite par Lacordaire dans cette citation fameuse « Sachent donc ceux qui l’ignorent, sachent les ennemis de Dieu et du genre humain, quelque nom qu’ils prennent, qu’entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. » Sera-t-on surpris que déjà à l’époque, les magnats du temps (industriels essentiellement) se sentent brimés : comment osait-on leur interdire d’user de leur liberté de faire travailler leurs employés sept jours par semaine ? On notera au passage que la problématique revient régulièrement sur le tapis.

    La répétition, et la similitude des problématiques ont-elles quoique ce soit de surprenant ? Quiconque relit Thucydide, Aristote… bref les classiques de l’antiquité se convaincra aisément qu’il s’agit d’un problème récurrent de l’humanité : les couches supérieurs visent sempiternellement à exploiter un peu plus celles d’en dessous, jusqu’à ce que la pyramide s’écroule.

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

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