Journal Typographie et langues, mes ressources (quelques‑unes) à toutes fins utiles

43
12
sept.
2019

Cela devrait intéresser deux ou trois personnes ici, et comme ça, égoïstement, j’aurais tout sous la main d’un seul bloc aussi.

Donc mes références en typographie et en langue française accessibles sur Internet. Je mets de côté Wikipédia que tout le monde doit connaître ici. Plus une ch’tite astuce.

Orthotypographie

Langue

Ch’tite astuce

Petite astuce en passant si vous avez un environnement de bureau fonctionnant avec gtk,en utilisant le raccourci clavier Ctrl + Maj + U (lâcher les trois touches, taper le code, appuyer sur espace) et le code Unicode du caractère, vous pouvez saisir n’importe quel caractère et vous éviter, si vous n’êtes pas pro ou fan de la touche compose, de faire des allers et retours de haut en bas pour copier‐coller les caractères spéciaux de la syntaxe Markdown en bas de la page de saisie des journaux et dépêches.

Donc les plus utiles de mon point de vue, les autres sont sur le clavier (€, œ, Ê) ou on peut toujours aller chercher le code Unicode :

  • fine insécable : 202f (elle figure ici devant les ponctuations hautes [?, !] et les points‐virgules) ;
  • guillemet ouvrant : ab « ;
  • guillemet fermant : bb » ;
  • apostrophe typographique : 2019 .

P.‐S. — Avec un clavier d’ordinateur sans pavé numérique, maintenez la touche majuscule enfoncée pour faire le code lorsqu’il contient des nombres.

  • # Astuce (variante)

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    En choisissant 'français (variante)' comme disposition du clavier, je trouve qu'on accède très facilement à de nombreux caractères utiles, et ce de manière plus logique que la disposition proposée souvent par défaut pour un clavier Azerty.

    Première méthode : avec le verrou majuscule, on a un accès direct à ÉÈÇÀÙ, juste en frappant la minuscule associée éèçàù.

    Deuxième méthode, 'Alt Gr' + 'Maj' + lettre, on obtient ÉÈÇÀÙ quand lettre est éèçàù, mais aussi
    ÆŒ quand lettre est ao. (Remarque : sans 'Maj', on a accès à æœ facilement et logiquement).

    Avec 'Alt Gr', on accède aussi à ¿×÷¡ avec les touches marquées du ?./! (logique, non ?)

    Mais aussi à © ® « » “ ” € ß ‘ ’ ™ ≠ ± (parmi beaucoup d'autres ; jouer avec le pavé numérique − surprises)

    Pour les lettres accentuées, un accent circonflexe, puis la lettre (majuscule ou non) donne âêîôûŷ et ÂÊÎÔÛŶ.
    Un tréma, idem : äëïöüÿ ÄËÏÖÜŸ.

    L'accent grave sur toute voyelle ? Faut savoir, c'est 'Alt Gr' + * puis la lettre. àèìòùỳ ÀÈÌÒÙỲ

    L'accent aigu, juste à coté ! 'Alt Gr' + ù puis la lettre. áéíóúý ÁÉÍÓÚÝ

    L'accent plat : 'Alt Gr' + 'Maj' + * puis la lettre. āēīōūȳ ĀĒĪŌŪȲ

    Un tilde : 'Alt Gr' + ^ puis lettre

    Un petit cercle : 'Alt Gr' + 'Maj' + ^ puis lettre. åůẙ ÅŮ (et pas les autres voyelles !)

    Il y en a d'autres encore pour les caron, ogonek, ǎǍ ąĄ que l'on n'utilise a priori pas tous les jours.

    • [^] # Re: Astuce (variante)

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

      Utiliser les codes Unicode permet de s'affranchir de la disposition et du type de clavier (avec ou sans pavé numérique).
      C'est universel et les codes sont faciles à trouver, d'où l'intérêt.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: Astuce (variante)

        Posté par  . Évalué à 0.

        ah oui je suis miraud ! j'avais pourtant cru avoir vérifié, désolé..

    • [^] # Re: Astuce (variante)

      Posté par  . Évalué à 1.

      Sinon, pour les amateurs de qwerty, mais francophones, il y a qwerty-fr. On a un accès intuitif direct à tous les caractères accentués, même les capitales et sans bricoler avec verr maj.

  • # Eddie Saudrais

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 12 septembre 2019 à 23:09.

    Un autre lien : Le petit typographe rationnel, Eddie Saudrais, 2000, 15 pages.

    Table des matières :

    Typographie générale

    • Unités et espaces en typographie
    • Règles de ponctuation
    • Mise en valeur
    • Les abréviations
    • Sigle
    • Énumération
    • Écriture des titres
    • Emploi des majuscules
    • Du bon emploi de l’espace insécable

    Typographie scientifique

    • Écriture des unités
    • Écriture des mathématiques
    • Écriture de la chimie
    • Composition d’un texte scientifique
  • # Astuce (suite)

    Posté par  . Évalué à 1.

    Avec le clavier Français-français (qui n'est pas celui proposé par défaut sur Linux Mint ni donc, je suppose, sur Ubuntu), on a directement :
    « » AltGr z et x
    × Shift AltGr point (signe multiplié, différent de x)
    ←↓→↑ AltGr y u i et Shift AltGr u

    • [^] # Re: Astuce (suite)

      Posté par  . Évalué à 10.

      Je comprends pas, j'ai tapé ↑↑↓↓←→←→BA et mon karma a monté à 9999 d'un coup.

      ;)

    • [^] # Re: Astuce (suite)

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Je lui préfère le français variante, comme dit dans le premier commentaire, qui donne :
      «» AltGr w et x (et aussi pour l'anglais “” Shift+AltGr w et x)
      ← (Shift+AltGr v) ↓↑ (AltGr b AltGr B) → (Shift+AltGr n)
      et les majuscules accentuées, et d'autres.

      La preuve en nimage :

      Français variante
      Français variante

      Français (OSS je crois sur certains OS, le choix par défaut sur Mint)
      Français

      Après les coups (sur les touches) et les douleurs (des doigts) … choisis ton camp camarade !


      Question subsidiaire : comment fait-on pour accéder aux autres niveaux 5,6 et 7,8 ?

      « Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes. »

  • # autres guides

    Posté par  . Évalué à 3.

    Merci pour tous ces liens!

    sur le site http://jacques-andre.fr/
    on trouve, entre autres, les Petites leçons de typographie de jacques André, j'ai trouvé ça bien intéressant

    • [^] # Re: autres guides

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

      Merci, les leçons de typographie de Jacques André sont le premier lien de la liste, mais pas le site, je le reconnais.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: autres guides

        Posté par  . Évalué à 1.

        Oups, je suis miraud, je pensais pourtant avoir vérifié, désolé !

  • # Compréhension réciproque

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

    J'étais en train de lire le lien sur la grammaticalité et il y a un truc qui m'interpelle :

    A une époque où la qualité de l’expression écrite passe, dans le meilleur des cas, pour un luxe inutile, quand ce n’est pas pour une marque de conservatisme bourgeois, ou, pis encore, pour un élitisme suspect, il est important, pensons-nous, de rappeler qu’une idéologie, quelle qu’elle soit, n’a pas à prendre le pas sur la science, grammaticale en l’occurrence, telle qu’elle s’est constituée au cours de siècles d’un travail systématique, dont le but a toujours été de mettre à la disposition des utilisateurs des moyens d’expression riches et variés, propres à exprimer les nuances les plus fines de la pensée humaine, la fin ultime étant la qualité de la communication, soit l’intelligibilité des idées et la compréhension réciproque.

    C'est moi, ou cette façon qu'ils ont d'écrire, c'est spécial ? Ces phrases à rallonge en langage distingué, pleines d'incises et d'adjectifs superflus : plouf ! Je m'y noie, ma mémoire court terme sature et j'y vois plus rien :-)

    • [^] # Re: Compréhension réciproque

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      On dirait une démonstration par l'absurde de ce qu'il ne faut pas faire :D

      La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

    • [^] # Re: Compréhension réciproque

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 10.

      A une époque

      Il manque l'accent sur le À

    • [^] # Re: Compréhension réciproque

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

      En fait, ce site est surtout intéressant pour les abréviations et le chapitre sur la typographie. Pour le reste, disons qu'il a des positions que je ne partage pas. Mais c'est intéressant à lire.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: Compréhension réciproque

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        J’avais perçu le commentaire d’Anaseto comme du second degrés.

        Sur un autre thème, j’ai un peu de mal à comprendre ce qu’on peut bien reprocher à la touche compose. Un problème de compréhension réciproque. Ça m’a toujours semblé être une solution élégante et intuitive aux problèmes de limitations des claviers. Peut-être suite à une sur dose de LaTeX et de \’.

        ———>[]

        « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Compréhension réciproque

      Posté par  . Évalué à 2.

      Il y a un peu des 2 :

      Tu ressens (subjectivement) un décalage entre ta pratique de la langue et celle de l'auteur des lignes.

      Ce décalage ressenti est objectivement présent et tu n'es sans doute pas le seul à le constater.

      C'est une question de formation, de pratique (et donc d'entraînement) et de maîtrise de la langue et de son expression, dans un registre qui est, effectivement soutenu.

      Je peux toutefois t'assurer que l'auteur énonce clairement sa pensée et argumente de manière structurée et cohérente. Il y a certainement une certaine dose de sophistication dans son expression, mais c'est une compétence qu'il maîtrise clairement.

      Cela fait partie de ses compétences (qui deviennent plus rares et finiront par devenir obsolètes) et qui sont supplantées par d'autres compétences, plus contemporaines.

      Ca veut dire tout simplement que la pratique du français a évolué : vers plus de simplicité et peut-être, de démocratisation.

      • [^] # Re: Compréhension réciproque

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Avec de l'habitude, on peut alléger la charge sur la mémoire à court terme en repérant automatiquement les motifs secondaires, comme les incises. Ceci dit, c'est un fait très recherché que la mémoire à court terme est assez limitée en capacité et que toute charge extrinsèque a un impact sur nos performances. Les incises et adjectifs superflus sont en concurrence avec le reste du contenu pour obtenir de la place dans la mémoire à court terme. Ce sont donc a priori des charges extrinsèques qui réduisent l'efficacité de la communication.

        Ces compétences dont tu parles peuvent réduire l'impact des charges extrinsèques, mais ne peuvent pas faire disparaître complètement les limites de notre cerveau. À un moment, le superflu passe par la mémoire court terme, bien qu'avec l'expérience on puisse le mettre de côté plus vite.

        Le style plus oral a des milliers d'années d'évolution pour justifier de son efficacité. Leur façon d'écrire ne repose ni sur l'évolution, ni sur une étude scientifique quelconque. Améliorer un texte en le rendant moins redondant et plus standard qu'une communication orale, c'est utile. Vouloir l'améliorer en produisant des phrases totalement éloignées de la communication naturelle… c'est osé :-)

        Par ailleurs, j'ai l'impression qu'ils parlent un peu sans savoir de quoi ils parlent. Par exemple :

        […] il est important, pensons-nous, de rappeler qu’une idéologie, quelle qu’elle soit, n’a pas à prendre le pas sur la science, grammaticale en l’occurrence, telle qu’elle s’est constituée au cours de siècles d’un travail systématique […]

        me pousse à croire qu'ils confondent la grammaire au sens normatif (prescriptif) avec la grammaire au sens linguistique (descriptif). Au sens normatif, c'est un code, un standard, au même titre qu'un protocole informatique. C'est une construction sociale utile pour faciliter les échanges à l'écrit et les communications officielles. Ce n'est pas une science, c'est de l'ingénierie. La grammaire au sens linguistique est une science qui étudie ce que les locuteurs natifs d'une langue reconnaissent comme correct, sans porter de jugement. Elle s'intéresse essentiellement à la grammaire de la langue parlée, acquise de façon principalement implicite par les enfants. Rien de systématique au cours des siècles là-dedans.

        Par exemple, une citation de Introductory Linguistics de Hayes :

        […] speaking a language and knowing its structure are different things. In speaking a language, one uses thousands of grammatical rules without being aware of them; they speaking a language, one uses thousands of grammatical rules without being aware of them; they are “unconscious knowledge.” Linguists attempt to make explicit this unconscious knowledge by looking closely at the data of language. That is, they attempt to make the “implicit knowledge” of native speakers into explicit knowledge.

        Obtenir ces connaissances implicites est difficile, car étant implicites, le locuteur natif ne peut pas les expliquer. La linguistique est une science plutôt jeune. Ceci dit, tout le monde est à peu près d'accord sur une chose : l'acquisition de la langue est un processus essentiellement implicite dans notre cerveau, elle ne requiert pas la connaissance explicite d'une grammaire. En fait, personne n'est encore capable de connaître explicitement la grammaire de sa propre langue, alors que n'importe quel enfant la connaît implicitement. C'est la dure réalité scientifique ; frustrant et merveilleux à la fois :-)

        • [^] # Re: Compréhension réciproque

          Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 17 septembre 2019 à 08:47.

          C'est une argumentation.

          Il conteste une opinion, courante, qui pour lui relève de l'idéologie, à savoir qu'une expression riche et nuancée est élitiste.

          Il oppose à cette opinion sa position, selon laquelle l'étude (la science) de la langue ou du langage (l'objet), contribue à faciliter la communication et la compréhension (la finalité) en donnant aux usagers de la langue des ressources et des outils (les moyens) pour communiquer (la pratique des discours) efficacement et ainsi échanger des contenus, des idées, etc.

          Ayant été linguiste dans une vie antérieure, j'observe que ce discours, académique, est parfaitement en phase avec le cercle dans lequel il est produit et, sans doute, parfaitement reçu.

          Les propos de l'auteur relèvent d'un registre soutenu tout en étant construits et cohérents. Ce n'est en tout cas pas du jargon de quelqu'un qui ne maîtriserait pas son sujet.

          Ceci dit, effectivement, une fois sorti de ce cercle académique, on peut constater un décalage avec ses propres registres (sa pratique de la langue) et celui de l'auteur… et souhaiter y remédier.

          • [^] # Re: Compréhension réciproque

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            Il oppose à cette opinion sa position, selon laquelle l'étude (la science) de la langue ou du langage (l'objet), contribue à faciliter la communication et la compréhension (la finalité)

            Ce que je conteste, justement, c'est que cette science prescriptive de la langue, qu'il appelle science grammaticale, en soit une : je ne vois pas en quoi elle remplit les critères.

            De plus, je veux bien qu'il soit de l'opinion que ce style particulier d'écriture contribue d'une certaine façon à la communication. Sauf que s'il utilise l'argument de la science, il faut apporter des études scientifiques justifiant ce « contribue ».

            Ayant été linguiste dans une vie antérieure, j'observe que ce discours, académique, est parfaitement en phase avec le cercle dans lequel il est produit et, sans doute, parfaitement reçu.

            Eh bien, ça me surprend, dans le sens où la linguistique est l'étude (descriptive) de la langue comme elle est, pas de ce qu'elle devrait être (prescription). Les linguistes d'aujourd'hui me semblent souvent plutôt s'émerveiller aux moindres petites nuances de la langue orale, mais étudient rarement l'écriture, encore moins l'écriture expérimentale. Ça fait au moins deux siècles que c'est comme ça.

            D'autre part, il parle d'idéologie, mais si quelque chose peut sembler relever de l'idéologie, ce serait plutôt justement ceci : affirmer, sans arguments, qu'une forme d'expression est supérieure à celle des autres. Son style est différent, mais rien ne prouve qu'il est plus riche et nuancé. Ce n'est pas la richesse et la nuance qui sont considérées élitistes, mais la volonté d'utiliser à escient du vocabulaire alternatif et une écriture expérimentale, tout en affirmant une supériorité non argumentée.

          • [^] # Re: Compréhension réciproque

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

            Les propos de l'auteur relèvent d'un registre soutenu tout en étant construits et cohérents. Ce n'est en tout cas pas du jargon de quelqu'un qui ne maîtriserait pas son sujet.

            Je suis de plus en plus convaincu du contraire. Leur section sur la « grammaire malmenée » dit :

            La langue française étant d’une redoutable complexité grammaticale, liée à la richesse de ses moyens d’expression, eux-mêmes largement tributaires des finesses syntaxiques de l’héritage gréco-latin

            Ce qui démontre une ignorance linguistique profonde. Aucun linguiste de nos jours ne s'amuse à sous-entendre qu'une langue naturelle donnée est plus complexe grammaticalement qu'une autre. Il n'y a pas eu, jusqu'à présent, d'évidence scientifique que certaines langues naturelles sont plus primitives que d'autres. Le consensus implicite de nos jours est plutôt l'opposé, c'est-à-dire que, globalement, toutes les langues naturelles sont capables des mêmes nuances. Elles sont issues de processus implicites, plutôt que systématiques. Donc, pour le linguiste d'aujourd'hui, parler « des finesses syntaxiques de l'héritage gréco-latin » pour justifier d'une supposée richesse exceptionnelle de la grammaire française, c'est un non-sens.

            Je pense que les personnes rédigeant ce site ont des connaissances dans le domaine littéraire. Ils ont des connaissances en typographie et en grammaire prescriptive de la langue, grammaire fondée en bonne partie sur des études descriptives. Mais ils semblent avoir peu ou pas de connaissances en linguistique générale, commettant des erreurs classiques de débutant. Par exemple, une question naïve récurrente de débutant dans un forum de linguistique comme « quel est la langue avec la grammaire la plus complexe/simple/etc ? » ressemble fortement à leur propos.

            • [^] # Re: Compréhension réciproque

              Posté par  . Évalué à 1.

              Bon, déjà, qui est l'auteur du passage indiqué :

              Jean-Jacques Richard, universitaire et linguiste.

              Sans creuser plus profond, pour savoir quel est le domaine de compétence de cet auteur, je trouve (rapidement) une référence à un ouvrage qu'il a signé :

              https://www.slatkine.com/fr/slatkine-reprints-erudition/20621-book-07102010-9782051020107.html

              Pour le reste, à chacun de se faire une opinion, sans méconnaître le fait que les connaissances scientifiques évoluent et que les certitudes "scientifiques" d'une époque, s'avèrent souvent par la suite dépassées et laissent le pas à d'autres, plus modernes et jugées plus "vraies".

              Ce n'est donc pas parce que c'est écrit que c'est forcément vrai, mais bon, écrire que "Ce qui démontre une ignorance linguistique profonde", disons que c'est une affirmation un tantinet rapide.

              Mais bon, on s'écarte là du sujet …

              • [^] # Re: Compréhension réciproque

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Dans le résumé du livre, on y lit que le livre est fondé sur les idées de Charles Bally, personne à l'origine du nom du prix. Il s'agit d'un linguiste suisse du XIXè. Wikipédia m'apprend qu'en plus de linguiste du XIXè « Bally est le fondateur francophone d'une école de la stylistique, qu'il considère comme une branche de la linguistique - branche qui reste encore méconnue ». On apprend que « La stylistique est l'étude des particularités d'écriture d'un texte. Il s'agit d'une discipline issue de la rhétorique et de la linguistique. »

                Non seulement, la linguistique, une science encore jeune, a beaucoup évolué depuis le XIXè, mais, en plus, il semble qu'on soit en train de parler de deux linguistiques différentes. Ou, du moins, d'une branche « qui reste encore méconnue » appartenant, selon wikipédia anglais, à la linguistique appliquée. Pour être plus précis et gentil, je dirais donc que certaines affirmations montrent une ignorance des évolutions de la science linguistique générale au point que, de nos jours, on peut les confondre avec des erreurs de débutants :-)

                Par ailleurs, je préfère éviter être influencé par la biographie des personnes. Ceci dit, ça peut être instructif et j'ai donc cherché. Je n'ai trouvé rien d'autre que ce livre de stylistique par cet auteur et pas de biographie : où as-tu vu qu'il s'agit d'un universitaire et d'un linguiste (au sens général) ? J'ai vu une mention vague « linguiste genevois » quelque part, mais c'est tout. A-t-il produit autre chose dans ce domaine en plus de ce livre ? À part quelques autres livres sans rapport qu'il vend sur amazon, j'ai rien trouvé.

  • # Practical typography

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 0.

    C’est en anglais, mais la plupart des recommandations typographiques sont indépendantes de la langue.

    https://practicaltypography.com/

    Pensez à payer l’auteur si vous appréciez ce livre : https://practicaltypography.com/why-you-should-pay.html

    • [^] # Re: Practical typography

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

      Merci.

      Mais, justement, bon nombre de recommandations typographiques sont très liées aux langues, voire, dans certains cas, liées à des conventions typographiques nationales : les titres, les espaces avant les ponctuations ou non, l'usage des majuscules, les abréviations, types de guillemets ou d'apostrophes, les nombres, etc.

      Même la notion de gris typographique peut varier selon la langue.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: Practical typography

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 13 septembre 2019 à 16:45.

        Je confirme, les conventions typographiques dépendent du pays en plus de la langue. Exemples avec le français (et ici), et avec l'anglais.

        La connaissance libre : https://zestedesavoir.com

        • [^] # Re: Practical typography

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

          C’est vrai que ce n’est pas « la plupart des recommandations » comme je l’ai écrit au dessus.

          Je pensais surtout aux recommandations pour choisir la taille de caractères et les marges de façon à obtenir un nombre de mots par ligne moyen qui aide la lisibilité, et les autres conseils du genre (choix de la police de caractères, de l’espacement vertical entre les lignes, de la façon de distinguer visuellement les paragraphes, etc.), qui sont indépendants de la langue et que ce livre aborde plutôt bien.

  • # Merci.

    Posté par  . Évalué à 1.

    Très utile, merci!

    arnauld

  • # L'astuce : c'est ibus

    Posté par  . Évalué à 2.

    Merci pour ces liens, je me référerai à ton journal quand j'aurai une question de typographie ou de langue.

    L’astuce fonctionne sur tous les environnements utilisant la méthode de saisie ibus. J'utilise KDE, et j'ai installé ibus dessus un peu pour ça. Ça permet, de la même manière, de saisir des émojis avec CTRL+SHIFT+E. Par exemple, CTRL+SHIFT+Ewatermelon donne 🍉. Une boite de dialogue permet de choisir les caractères quand il y a ambiguïtés.

    Pour tous la plupart des caractères typographiques, j’aime bien utiliser la touche compose. Par habitude, j'utilise AltGr+Z ou AltGr+W pour faire ‘«’ (selon la disposition) et AltGr+X pour ‘»’, et quelques autres caractères comme ça.

  • # Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale

    Posté par  . Évalué à 2.

    Merci pour ces liens. Il manque quand même une référence majeure dans ta bibliographie :

    «Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale»

    Et un logiciel pour les windowsien WinCompose qui me sauve la vie dans mon quotidien professionnel.

    • [^] # Re: Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.

      Le lexique de l'Imprimerie nationale (qui a été privatisée) est payant, raison pour laquelle je ne l'ai pas mis dans la liste.

      Vous êtes tout désespérants à refuser l'Unicode, dois-je dire.

      « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

      • [^] # Re: Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale

        Posté par  . Évalué à 3.

        Ah ah, faut avouer que des séquences de touches qui ont un sens sont plus simples à retenir que des numéros unicode ☺ (même pour cet emoji : ":" ")").

        Pourvu que les gens s'y retrouvent pour saisir leurs caractères… (et hop, "." ".").
        La seule que je n'ai pas, c'est l'espace fine insécable. Il faudrait que j'apprenne le code du caractère.

        • [^] # Re: Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 16 septembre 2019 à 17:25.

          Je zesplique !

          Je ne retiens qu'une seule séquence de touche, celle me permettant de générer absolument tous les caractères pourvu qu'ils aient un code Unicode.

          Ensuite, en fonction des besoins je vais retenir un code que j'utilise fréquemment soit tout le temps, soit seulement ponctuellement et je sais que si j'oublie ce code, j'ai des tas de moyens de le retrouver facilement. Pour moi les autres séquences de touche n'ont strictement aucun sens (pourquoi alt gr + z ou x pour les chevrons typographiques et pas alt gr + je sais pas moi, m ou & par exemple ?), du coup je suis incapable de les retenir. Donc à un moment donné je vais utiliser par cœur tel code Unicode, puis je vais l'oublier parce que je ne m'en sers plus, mais je le retrouverai le moment venu (en plus je me suis fait un copion qui recense ceux dont j'ai besoin où dont je peux avoir besoin).

          Par ailleurs, étant donné que cela se réfère à une référence universelle (l'Unicode) cela permet de communiquer plus facilement et plus exactement les caractères à utiliser en communiquant le code Unicode et cela, indépendamment de la disposition du clavier. Et j'ai tout l'Unicode, et pas seulement un nombre, forcément limité, de combinaisons de touches. En fait c'est une méthode que j'utilisais déjà sous Windows, mais on n'a pas les codes Unicode.

          Et enfin, pour ne parler que de moi, je m'étais fait au début des combinaisons de touches avec la touche compose. Je les aies oubliées, impossible de mettre la main dessus. Là, l'info est toujours disponible.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

          • [^] # Re: Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale

            Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 16 septembre 2019 à 18:11.

            Pour AltGr+Z / AltGr+W et AltGr+X, je retiens plus à la position, et effectivement, pour le premier, ça bouge de place selon la disposition du clavier et c’est dommage. Quand je l’ai découvert un peu par hasard, c’était AltGr+W et AltGr+X, ce qui fait que les deux sont l’un à côté de l’autre alors j'ai vite retenu.

            Par contre, je trouve Compose < < assez simple à retenir pour «. Et je trouve les combinaisons avec la touche Compose assez simples et assez logiques. Je n’ai jamais lu de doc ou de liste de raccourcis. J’ai appris à l’essai-erreur, parce que ça m’amusait. (Compose+?+? = ¿, Compose+!+! = ¡, Compose+>+' = ’, Compose+-+> = →, Compose+=+> = ⇒, Compose+=+/ = ≠, etc). Finalement, au lieu de retenir des codes ou faire appel à un pense bête, je retrouve comment un caractère pourrait être construit à partir d’autres et ça marche bien.

            Je comprends que donner un code Unicode permet d’être précis·e facilement et que pour trouver comment saisir un caractère, c’est top. Pour ma part, j’ai principalement utilisé l’ordinateur sans savoir qu’on pouvait faire Ctrl+Shit+U quand c’était possible (quelques années sous Gnome 2…), ou alors ce n’était même pas possible (KDE sans avoir installé ibus). Et je n’ai pas eu le temps de me faire à ce fonctionnement sous Windows, la dernière fois que je l’ai sérieusement utilisé je ne connaissais pas encore le théorème de Pythagore…

            De toute façon c’est clair, peu importe la méthode utilisée, si le caractère est utilisé fréquemment, on retient comment on le fait. Au final, chacun va avoir sa préférence et chaque méthode à ses avantages, et c’est super qu’elles existent toutes :-)

          • [^] # Re: Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale

            Posté par  . Évalué à 1.

            pourquoi alt gr + z ou x pour les chevrons typographiques et pas alt gr + je sais pas moi, m ou & par exemple ?

            Ce n'est pas de la composition mais le layout du clavier. Comme le dit raph, pour les guillemets typographique français en composition c'est 'Compose < <'

            De même
            * 'Compose' + '→' + '→' = '→'
            * 'Compose' + 'O' + '/' = 'Ø'
            * 'Compose' + '*' + 'lettre' = caractère grec
            * 'Compose' + '.' + '.' = '…'
            * …

            Je connais ainsi et je devine aussi les compositions de beaucoup plus de caractères que ce ma mémoire me permettrait de retenir en unicode.

      • [^] # Re: Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale

        Posté par  . Évalué à 2.

        Le lexique de l'Imprimerie nationale (qui a été privatisée) est payant, raison pour laquelle je ne l'ai pas mis dans la liste.

        Je vois pas le problème. Le papier, la reliure et le transport c'est pas gratuit.

        • [^] # Re: Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale

          Posté par  . Évalué à 2.

          … et l'imprimerie nationale reste quand même une référence en la matière.

        • [^] # Re: Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

          Oui, mais ce n'est pas l'angle du journal comme indiqué en intro :

          Donc mes références en typographie et en langue française accessibles sur internet.

          Je n'ai pas, par exemple, parlé du Thomas qui est incontournable mais qui n'existe, à ma connaissance, qu'en version papier.

          En outre la plupart des codes typographiques français reposent en partie sur les spécifications de celui de l'Imprimerie qui fût nationale, ajoutant leurs propres spécifications. Et, bien évidemment, le code typographique de l'Imprimerie qui n'est plus nationale n'a pas force de loi.

          Voilà.

          Concernant la touche compose, je ne vais pas réexpliquer ma position que j'ai déjà écrite en long, en large et en travers et, comme le fait remarquer raphj, l'essentiel est de trouver ce qui nous convient tout en n'oubliant que communiquer, au besoin, le code Unicode d'un caractère, est la seule façon efficace de procéder plutôt que d'indiquer une combinaison de touches liée à une disposition de clavier, un système d'exploitation ou un environnement de bureau.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

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