Cinéma, logiciels libres ou non : état des lieux

65
2
juil.
2019
Culture

Comme d’autres marchés de niche, le cinéma et la télévision sont relativement hermétiques au Libre, et il est parfois difficile d’en comprendre les raisons, la présence de productions légères très abouties sur YouTube donnant l’impression que produire une œuvre cinématographique ou audiovisuelle peut se faire entièrement à l’aide d’outils « légers » où le Libre est bel et bien présent.

Je propose de fournir un état des lieux de l’industrie (principalement télévisée), et d’expliquer quels sont certains des freins à l’adoption du Libre, en terminant par une liste non exhaustive de projets me semblant avoir atteint une maturité suffisante pour être employés dans une industrie souvent très conservatrice.

Sommaire

Les étapes d’une production

Parlons tout d’abord brièvement de la manière dont la production audiovisuelle est découpée. Dans le milieu professionnel, on retrouvera presque systématiquement :

  • la préproduction ;
  • le tournage / la production ;
  • la postproduction ;
  • la diffusion.

Selon le type d’œuvre et le milieu, on trouvera aussi le développement en amont de la préproduction, la distribution entre la post‐production et la diffusion, et des étapes annexes (archivage…).

Chaque étape requiert des actes techniques particuliers et des connaissances différentes. Toutes font appel ou peuvent faire appel à l’outil informatique, mais la post‐production est la plus gourmande en la matière et est complètement soumise à des éditeurs de logiciels propriétaires très spécialisés, raison pour laquelle cette dépêche se concentrera sur elle.

En TV, la post‐production est complexe

Quand on parle de post‐production, il faut distinguer plusieurs postes techniques, dont l’acquisition, le montage, l’étalonnage vidéo, les effets spéciaux, le mixage audio, la conformation… Chaque poste ayant souvent ses propres best practices et ses ténors logiciels, une partie du travail de l’informaticien est de faire en sorte que des logiciels ultra‐propriétaires puissent échanger des données, en sachant que les aller‐retour entre différents postes sont fréquents et qu’ils doivent être sans pertes (lossless). À titre d’exemple, on trouve généralement :

Le Libre doit donc réussir à se faire une place au milieu de ces logiciels extrêmement bien implantés, tout en résolvant les problèmes ci‐dessous.

L’interopérabilité et les formats

Les éditeurs de logiciels propriétaires fournissent généralement un support plus ou moins complet de la spécification AAF, mais l’interopérabilité se passe rarement sans douleur1. Dans les faits, on tend donc à se tourner vers des outils dont les formats d’échange comme AAF sont compatibles, et qui puissent être articulés autour des incontournables que sont, par exemple, Photoshop et Pro Tools, ce qui limite rapidement les choix.

En termes de formats, on trouve une gamme assez étendue de formats vidéo dits professionnels : des formats dont la spécification est plus ou moins accessible (l’accès aux spécifications principales est possible à tous ceux prêts à payer pour, et il y a parfois quelques ajouts propriétaires facilement compréhensibles) comme AVC-Intra, XDCAM HD, etc., encapsulés dans un ou plusieurs conteneurs MXF, mais aussi parfois du raw complètement propriétaire et avec une rétro‐ingénierie difficile, dans des résolutions rarement inférieures au 1080p à 24 images par seconde et régulièrement très supérieures. Ils viennent parfois avec des intermédiaires de moindre qualité (ProRes, DNxHD…), et le son est souvent enregistré sur un autre support en BWF (du WAV avec quelques métadonnées dont les spécifications sont pour une fois librement accessibles). La post‐production — généralement le montage — doit donc pouvoir gérer ces formats et résolutions, ainsi que les codes de temps (timecodes) des différents fichiers afin de réconcilier vidéo et audio, le tout de manière aussi automatisée que possible. Dans un souci de facilité et de rapidité, on trouve typiquement une fonction Auto Sequence dans les outils de montage, qui permet de créer une séquence reprenant tous les rushes sélectionnés, dans l’ordre chronologique, et pouvant gérer les vides laissés par du Time of Day Timecode et les superpositions de différents clips (c’est fréquent en multicam, par exemple).

Par ailleurs, en TV, il arrive qu’il faille débuter un travail de montage vidéo et de mixage audio alors qu’un direct n’est pas encore terminé. Il faut donc soit travailler avec des fichiers dits « ouverts », soit avec des flux audio‐vidéo et du matériel d’acquisition, soit avec des protocoles de vidéo ou audio sur IP. Dans tous les cas, les logiciels doivent prendre en compte quelque chose de relativement peu commun.

Le matériel et les protocoles

Pour travailler rapidement de façon précise, il est commun dans certaines sociétés d’employer des surfaces de contrôle pour certains outils. Ainsi, on trouve régulièrement des surfaces S3 ou S6 pour les stations de travail Pro Tools, des contrôleurs pour l’étalonnage et l’audio dans Resolve, etc. Ces contrôleurs ne fonctionnent bien souvent qu’avec le logiciel pour lequel il a été conçu. Les surfaces Avid étant une exception, bien qu’employant un protocole IP à 100 % propriétaire nommé EuCon, qui est qualifié d’ouvert parce qu’Avid autorise certains partenaires commerciaux à obtenir un SDK afin de rendre leurs logiciels compatibles avec le matériel fabriqué exclusivement par Avid. Ce matériel coûtant une petite fortune, et les utilisateurs étant souvent très aguerris à leur utilisation, on réfléchit longtemps avant d’en changer.

Certaines stations audionumériques (DAW) n’intègrent pas la lecture vidéo nécessaire au mixage à l’image, ce qui requiert de disposer d’un PC pour l’audio et d’un autre pour jouer la vidéo, les deux étant synchronisés à l’aide d’une référence commune, le lecteur vidéo devant également comprendre les commandes GPIO envoyées par le DAW pour les fonctions de transport (lecture, arrêt, avance rapide…). On trouve donc un besoin pour des cartes spécifiques ainsi que pour des protocoles de synchronisation et d’entrées‐sorties peu communs dans le monde de l’informatique dont est issu le Libre. Ardour semble gérer ce cas de figure.

Autre point très important en post‐production : le contrôle. Les logiciels de montage et d’étalonnage doivent pouvoir envoyer l’image directement vers une carte vidéo afin de contrôler la fidélité des couleurs, du contraste, la fluidité de l’image, etc., sur un moniteur ou projecteur calibré. Dans l’audio, des interfaces AES10 sont régulièrement présentes, avec lesquelles le DAW doit communiquer, en partie afin de pouvoir in fine contrôler la qualité du son. Les pilotes et SDK pour ces cartes ne sont pas toujours disponibles pour les systèmes libres et ne sont par conséquent pas utilisables dans les outils libres.

Dans la diffusion (broadcast), il est également important de pouvoir distribuer un signal vidéo et / ou audio dans un bâtiment, ce qui implique des équipements vidéo et / ou audio prenant en charge certains protocoles de distribution et de contrôle (SDI, HDBaseT, SDVoE, Dante, Ravenna, AES70…), que les logiciels de post‐production doivent pouvoir gérer, que ça soit directement ou via des greffons (protocoles réseaux…) ou à l’aide d’équipements auxquels ils doivent s’interfacer (cartes SDI…).

Les greffons

D’autres pierres d’achoppement sont les greffons, dont certains sont parfois aussi importants que le logiciel hôte, et qui ne sont fournis que pour les logiciels propriétaires connus (les greffons audio VST font figure d’exception, mais sont eux‐mêmes propriétaires la plupart du temps). Certains éditeurs vendent des cartes DSP et / ou FPGA afin d’accélérer certains traitements ou greffons, et ces cartes ne sont bien entendu pas utilisables par d’autres logiciels que les leurs. Quand il s’agit de traiter 200 pistes audio en temps réel, bourrées d’effets, tout en fournissant un retour audio et image sans latence à des personnes enregistrant leurs voix, ça devient précieux.

The Open Effects Association est une initiative intéressante qui changera sans doute la donne, mais elle ne concerne apparemment que l’industrie des effets visuels, l’audio bénéficiant déjà du format ouvert VST, qui est malheureusement abandonné par le leader du marché au profit de son format propriétaire AAX.

Les normes

Il existe de nombreuses normes en TV : normalisation audio, niveaux blanc et noir, etc., qui nécessitent des équipements de mesure qui sont de plus en plus souvent des… greffons ou des fonctions intégrées, ce qui est bien meilleur marché que les appareils de mesure matériels qui restent cependant nécessaires à certains postes. Je connais trop peu le cinéma pour pouvoir en parler, mais de telles normes y sont très probablement présentes. Ce n’est pas mon domaine, aussi je ne développerai pas.

J’aime me penser libriste, mais, à ce stade, intégrer du Libre dans un workflow professionnel de post‐production est très délicat. On en trouve de façon anecdotique, comme dans des grappes de transcodage vidéo où FFmpeg et FFmbc sont intégrés dans un outil propriétaire, et compilés avec la prise en charge d’algorithmes de compression propriétaires (et très concurrencés par Nablet et MainConcept). Si l’on tient compte du temps de formation, de l’envie compréhensible des utilisateurs d’employer des outils auxquels ils ont parfois consacré des années d’apprentissage, des contraintes budgétaires et des dates butoirs, de l’interdépendance très forte entre les postes, de l’inertie, du support et des SLA parfois nécessaires, du marché verrouillé, et qu‘on les ajoute aux défis techniques déjà fréquemment rédhibitoires, force est de constater que le Libre n’a aucune chance pour le moment, peu importe la qualité des outils proposés.

Une complexité excessive pour un documentaire ?

On comprend mieux en quoi la tache est titanesque. C’est une chaîne extrêmement complexe où tous les outils doivent s’interfacer afin de communiquer avec le moins de perte possible entre chacun d’eux.

C’est assez marrant de voir la différence entre les youtubeurs qui prennent un smartphone, un bon micro et font du contenu tout à fait regardable, et le monde professionnel qui utilise une chaîne d’une complexité qui donne le vertige. Peut‐il y avoir un entre‐deux ? N’est‐il pas possible de réaliser une production de très bonne qualité sans avoir à utiliser tous ces outils ?

Car pour un documentaire, il n’y a pas les contraintes de temps réel et de pilotage de matériel vers l’ordinateur personnel. Par exemple, avec une caméra Blackmagic Pocket, on arrive à faire son acquisition très simplement, et ensuite on se sert des outils de post‐processing de Blackmagic (non libres).

Ça dépend des cas

Avant toute chose, rappelons que la production audiovisuelle, c’est se mettre au service de la vision d’un réalisateur qui devra composer avec énormément de limites humaines, financières, techniques, temporelles, auxquelles on essaiera d’éviter l’ajout de limites idéologiques. C’est normal que ça passe mal auprès des libristes, mais le but d’une œuvre n’est généralement pas d’en vanter les moyens de production, même si je comprends aisément qu’un docu sur le Libre donne envie qu’il en soit le porte‐étendard. Je ne prétends pas que le Libre ne doive pas s’y retrouver, mais plutôt que ça n’est pas une préoccupation de la plupart des acteurs d’une telle entreprise, pour qui le fond et la forme priment généralement sur les moyens.

En ce qui concerne la production avec des moyens libres, je crois qu’il faut distinguer plusieurs approches, et ce qui précède ne prenait en compte que l’une d’entre elles :

  1. d’une part, le réalisateur‐directeur photo‐ingénieur du son‐cadreur‐monteur‐étalonneur‐mixeur, bien souvent auto‐financé ou soutenu par un financement communautaire ; il y a fort à parier que pas mal de youtubeurs tombent dans cette catégorie ;
  2. d’autre part, le réalisateur‐tout‐court, qui travaille avec un producteur qui lui a trouvé des moyens financiers, techniques, humains et énormément de techniciens, délégués, chefs opérateurs, etc. ;
  3. enfin, bon nombre de réalisateurs qui se situent entre ces deux extrêmes.

Dans le premier cas, chacun fait ce qu’il lui plaît. La caméra ne sera sans doute pas libre, les formats vidéo d’acquisition et de distribution non plus, mais la chaîne de post‐production pourra sans doute l’être à 100 %. En revanche, elle sera — je crois — nettement moins complète, puisqu’il n’existe à ma connaissance aucun outil de compositing libre (Natron peut‐être ? Mais la page GitHub affiche un bandeau « maintainer needed »), ni d’ailleurs d’étalonnage dédié. Par ailleurs, les formats des caméras grand public, des smartphones, etc., ne contiennent généralement pas assez d’informations pour permettre un étalonnage approfondi2 (le sous‐échantillonnage de la chrominance est généralement du 4:2:0), et les écrans grand public n’ont de toute façon pas le gamut d’un projecteur ou d’un moniteur de contrôle professionnel. Le son sera probablement également compressé. Tout transfert entre les différents postes sera vraisemblablement lossy3. Je passe sur l’aspect tournage, où remplir tous les rôles aura une incidence très significative sur la qualité de la matière qui arrivera ensuite en post‐production, et où les limitations du matériel se feront vite sentir. Ça marchera pour les productions à la portée réduite, mais rarement pour les projets au périmètre plus large.

Dans le second cas, concerné par les précédentes parties, le réalisateur n’a ni le temps, ni les compétences pour maîtriser tous les outils, il travaille donc avec énormément de monde, chacun étant un professionnel qualifié dans un domaine déjà très vaste. Les prix sont élevés car le matériel est onéreux, les compétences se paient d’autant plus cher que ces personnes ont fréquemment travaillé bénévolement durant des années, et le marché est minuscule. On fait très régulièrement appel à des sociétés spécialisées, tels des studios d’enregistrement audio ou d’étalonnage vidéo, dont les tarifs horaires approchent parfois le salaire mensuel brut d’un ingénieur.

Le troisième cas est probablement celui qui concerne bon nombre de réalisateurs de documentaires. Souvent, ils vont remplir quelques rôles (par exemple réalisateur et monteur), et d’autres personnes porteront également plusieurs casquettes (cadreur‐étalonneur, scripte‐assistante, preneur de son et mixeur…). Ça varie trop pour pouvoir établir des généralités, les seules constantes étant le manque de moyens et l’énorme bonne volonté des intervenants.

Une affaire de support

En production professionnelle, une chose importante est le support de diffusion. Pour un youtubeur, c’est YouTube. Pour un réalisateur de documentaires appartenant à la troisième catégorie, c’est, potentiellement, les projecteurs de cinéma, la TV, le Web, le BluRay… Chaque médium ayant ses spécificités (formats d’image, son, types de fichiers, balayage progressif ou entrelacé…). Par exemple, YouTube, c’est, à mon humble avis, du 16/9 4:2:0 progressif en stéréo 44.1 kHz dans la plupart des cas, voire du double mono, mais les autres supports sont plus variés (2.35:1 4:4:4, 16/9 4:2:2, 5.1, 7.1…). Par ailleurs, un écran de cinéma va magnifier tous les détails, y compris les défauts qui deviennent très visibles alors qu’ils étaient invisibles sur un smartphone ou même sur un moniteur de PC. Idem avec le son : on a quelque chose de « parfait », avec son casque chez soi, mais une fois diffusé à l’aide d’amplificateurs et de moniteurs audio un peu plus puissants et/ou plus neutres, les différences de niveau s’accentuent énormément, des sons parasites apparaissent, au point de rendre le travail impossible à faire passer en salle ou même en TV, et je ne parlerai pas de la spatialisation sonoreLe youtubeur ne se préoccupe pas forcément de tout ça, il peut donc travailler avec des moyens beaucoup plus légers, alors que le réalisateur qui vise une diffusion plus large devra passer par des étapes supplémentaires nettement plus techniques, qu’il aura bien du mal à réaliser sans le concours de techniciens comme des ingénieurs du son ou des étalonneurs vidéo, les fameuses normes venant s’ajouter au tableau. À titre d’exemple, dans l’endroit où je travaille, un documentaire ne serait probablement pas diffusé s’il ne passait pas le test automatisé de contrôle qualité de BATON. Ça serait rejeté méchamment avec un simple rapport PDF expliquant quels sont les défauts du fichier, et ça peut aller très loin (pics audio, blancs trop hauts, noirs trop bas, trop long, trop court, présence d’un silence trop long ou de trop d’images noires…).

Les apparences sont parfois trompeuses

Il est très important également de noter qu’un documentaire peut être nettement plus complexe techniquement qu’il n’y paraît. Ainsi, il est fréquent d’employer plusieurs caméras dans des conditions lumineuses très variables, des micros divers dans des pièces aux acoustiques très hétérogènes et d’avoir à minimiser toutes ces différences en post‐production afin d’éviter des sensations de « saut » d’un plan à l’autre (sauf quand c’est intentionnel). Ça dépendra là aussi des moyens à disposition.

Enfin, il faut noter que certains youtubeurs sont des professionnels qui utilisent des équipement professionnels ou semi‐professionnels, parfois même des studios sur fond vert, des équipes de production, etc. Bien souvent, il est dans leur intérêt de préserver l’illusion de l’autoproduction pour masquer l’aspect lucratif de leur travail. Le plus souvent, leur chaîne de post‐production n’est pas libre, même si je ne doute pas une seconde que de nombreux youtubeurs utilisent du 100 % libre.

Si je résume, il est important de se rappeler qu’un produit audiovisuel n’est pas la somme de ses moyens de production, et que le but du jeu est de concrétiser la vision du réalisateur dans les limites des contraintes « obligatoires » (temps et argent), le travail des différents corps de métier étant aussi de jouer les tampons entre la technique et la réalisation. Le réalisateur n’est que très rarement celui qui décide des outils, et le producteur n’est pas toujours impliqué non plus dans des décisions de si « bas niveau ». Le libre peut sans aucun doute se faire une place sur des productions légères et / ou autonomes, mais pour des productions plus lourdes, ça sera difficile car les outils sont verrouillés et fortement interdépendants, sans compter sur le budget « marketing » dont ne disposent pas les acteurs du logiciel libre mais qui est important dans ce domaine pour tisser des liens avec les « décideurs ». On se retrouve donc avec la difficulté que le budget d’investissement est trop gros pour les petits acteurs qui ont aussi des difficultés à se créer une communauté, et verrouillé pour les gros acteurs. Il existe cependant de nombreux logiciels libres absolument pro dans ce domaine, dont une liste non exhaustive est fournie ci‐dessous.

Logiciels libres de (post‐)production audiovisuelle

Sans ordre particulier, voici quelques logiciels dont la maturité a attiré mon attention. Certains n’ont été portés à mon attention que très récemment par des membres de la communauté LinuxFr.org. Merci à eux.

  • Jack, qui non seulement rend le travail de l’audio sous GNU/Linux possible, mais qui a surtout réinventé le transport audio ;
  • FFmpeg, le transcodeur universel ;
  • Ardour, un DAW très complet qui permet l’enregistrement, le mixage, et probablement d’autres choses (mastering, création musicale…) ;
  • OpenDCP, un outil de création de DCP, standard de fait dans l’industrie du cinéma ;
  • OBS, outil d’enregistrement et de diffusion vidéo ; avec le matériel adéquat, on pourrait l’employer comme mélangeur vidéo pour des productions professionnelles ne nécessitant pas de faible latence ;
  • Blender, qu’il n’est probablement pas nécessaire de présenter ici ;
  • GIMP et CinePaint / Film GIMP, qui sont eux aussi des usual suspects ;
  • Natron, que j’ai découvert grâce à LinuxFr.org, est un outil de compositing « par nœud », qui trouvera — je l’espère — un repreneur rapidement tant il paraît prometteur ;
  • Cinelerra-GG (à ne pas confondre avec Cinelerra-CV, Cinelerra-CVE ou Cinelerra-HV, comme expliqué sur le site du projet) semble être un NLE doté des outils nécessaires à un montage professionnel (multicaméra, support pour la vidéo 8K…) ; je n’ai jamais pu trouver le temps de m’y mettre sérieusement, mais ça paraît assez complet, et l’interface et le workflow de Cinelerra me rappellent ceux des anciennes versions de Media Composer, que beaucoup de monteurs professionnels connaissent très bien.

Dans le même ordre d’idée, les bibliothèques et SDK suivants sont très professionnels et / ou très prometteurs :

Enfin, un projet que je trouve intéressant — même s’il vise un marché moins lourd qu’une télévision nationale — est le Bitfocus Companion. Les studios qualifiés de « légers » pourraient probablement en tirer quelque chose d’utile.


  1. Il existe d’ailleurs un logiciel propriétaire qui ne fait rien d’autre que transcoder des fichiers de sessions d’un format à un autre, y compris d’une « version » d’AAF à une autre. C’est dire si l’interopérabilité est loin d’être garantie. 

  2. La Blackmagic susmentionnée fait partie des exceptions puisqu’elle permet d’obtenir du 4:4:4. D’autres constructeurs sortent des caméras entre 2 000 € et 10 000 € permettant d’obtenir du 4:2:2, ce qui est déjà intéressant pour de l’étalonnage, sans avoir la latitude du 4:4:4. 

  3. On perdra au moins la possibilité d’altérer le montage au cours du mixage ou de l’étalonnage (même si la vidéo et l’audio sont totalement lossless), sauf si les différents outils prennent en compte des formats comme AAF, certains formats XML, voire OMF… 

Aller plus loin

  • # Kdenlive?

    Posté par  . Évalué à 3.

    Un tel article sans citer Kdenlive, je pense qu'il y a erreur!

    ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

    • [^] # Re: Kdenlive?

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Kdenlive n'est pas un outil professionnel.
      Lisez et relisez bien l'article, on y explique les besoins des pros. D'ailleurs aucun des outils de montage basés sur MLT (Kdenlive, Flowblade et Shotcut) ne revendique d'être pro. Pareil pour Pitivi, OpenShot, VideoLAN Movie Creator, et autres. Cinelerra est le seul logiciel de montage libre sous Linux qui revendique un niveau professionnel.

      "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

      • [^] # Re: Kdenlive?

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

        Ainsi que Blender !

        • [^] # Re: Kdenlive?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Pas en montage qui reste assez basique. Un film d'animation n'a pas les besoins de montage énumérés dans l'article.

          "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

          • [^] # Re: Kdenlive?

            Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

            C'est ou dans l'article les besoins énumérés de montage ?

            Vrai question , j'aimerai savoir car je ne suis pas spécialiste.

            • [^] # Re: Kdenlive?

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Ben… l'article entier parle de montage (ou de post-production si tu veux). Relis par exemple le passage sur les séquences venues de plusieurs caméras.

              "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

              • [^] # Re: Kdenlive?

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

                Désolé mais l'article parle de montage mais sans énumérer les fonctionnalités attendues , à part celle que tu viens de citer et qui est bien prise en compte par Blender.
                Blender est cité comme outil d'usage confirmé par lprod https://lprod.org/wiki/doku.php/video:montage

                • [^] # Re: Kdenlive?

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Blender est cité comme outil d'usage confirmé par lprod

                  Effectivement, comme Kdenlive et quelques autres. Mais je comprends bien qu'ici on parle de standard du marché… qui durera jusqu'à ce que la majorité des productions soient faites avec des outils libres ;-)

                  ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

                  • [^] # Re: Kdenlive?

                    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

                    Je me suis mal exprimé, Blender est cité comme un outil convenant pour un usage avancé et complet (pas kdenlive)
                    je ne dis pas que c'est un standard du marché, mais peut être qu'à force d'en parler …
                    En fait je me suis aperçu récemment que Blender a des fonctionnalités très puissante pour la vidéo et pas seulement pour la 3D, d'où mes commentaires ;-)

                  • [^] # Re: Kdenlive?

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

                    Je ne vois aucun professionnel du film dans l'équipe Lprod. Ce sont des utilisateurs passionnés dont l'ambition est de fournir une ressource francophone sur le montage vidéo sous Linux. Leur classement des logiciels me semble aller du facile à prendre en main jusqu'au plus difficile, mais ils ne rétendent nulle part que Blender ou Kdenlive permettent un montage de qualité professionnelle.

                    "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

                    • [^] # Re: Kdenlive?

                      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

                      Ai-je écrit usage professionnel pour Blender ? j'ai beau me relire je ne vois pas -;)

                      L'article voulait faire un état des lieux du libre sur le sujet cinéma et simplement je voulais dire que Blender sait faire du montage vidéo au delà des fonctionnalités basiques. Ni plus ni moins.

                      • [^] # Re: Kdenlive?

                        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 05 juillet 2019 à 13:19.

                        Non, on a demandé cet article à l'auteur pour faire le point sur les besoins professionnels. On n'y parle que de ça.

                        NB pardon si je suis un peu sec ici ou là, c'est involontaire

                        "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

                • [^] # Re: Kdenlive?

                  Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4. Dernière modification le 06 juillet 2019 à 14:50.

                  Blender est cité comme outil d'usage confirmé par lprod https://lprod.org/wiki/doku.php/video:montage

                  Cette section de la page n'a plus été mise à jour depuis au moins quatre ans. De manière générale, je doute que lprod, avec son rythme de mise à jour et ses smileys partout, soit à considérer comme une source d'information fiable.

      • [^] # Re: Kdenlive?

        Posté par  . Évalué à -3. Dernière modification le 03 juillet 2019 à 15:25.

        Cinelerra est le seul logiciel de montage libre sous Linux qui revendique un niveau professionnel.

        Son UI est archaïque la demie douzaine de forks faisant la fête au suffixe n'aide pas à s'y retrouver. Je suis d'avis qu'il ne faille plus le citer comme pour Cinepaint d'ailleurs, tant ils sont anachroniques.

        Honnêtement, autant passer par DaVinci ou Lightworks en attendant que les Olive, Flowblade et KDEnlive montent (:)) en puissance.

        • [^] # Re: Kdenlive?

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 03 juillet 2019 à 18:20.

          Cinelerra est le seul logiciel de montage libre sous Linux qui revendique un niveau professionnel.

          Son UI est archaïque

          Eh bien un copain ingénieur du son et prof de montage m'a dit qu'il s'y retrouvait très bien, notamment dans le multi-fenêtrage. Comme il est dit dans cette dépêche, l'équipement et les besoins des professionnels du cinéma ou de la TV sont a des kilomètres des amateurs. Les interface aussi je suppose.

          "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

      • [^] # Re: Kdenlive?

        Posté par  . Évalué à 10.

        Pas d'accord :)

        Depuis 2012, plusieurs monteurs indépendants ont choisi Kdenlive comme outil de montage principal, et ont sorti des longs métrages : un en salles je crois, sur la POC21, mais assez confidentiel, et de nombreux en DVD/BlueRay (documentaires, captations de spectacles commercialisées).
        Mais aussi de nombreux formats courts, diffusés sur des TV locales, en France (Rhône-Alpes, Bretagne) mais aussi au Brésil, en Estonie ; des lives sur des gros festivals…
        En Inde et au Pakistan, 2 chaînes TV font (pré?-)monter leurs journalistes sous Kdenlive, mais ce ne sont pas vraiment des pros de la discipline et c'est probablement retravaillé derrière.

        En 2015, Kdenlive a travaillé comme d'autres projets KDE à clarifier sa vision et ses missions (article sur l'ancien site… aux oubliettes :( ) ; résultat, il vise une utilisation pro (pour les petites structures c'est sûr, pas les gros studios).
        Cette clarification a amené d'autres professionnels à s'investir dans le projet, justement pour informer les développeurs sur ce qu'il leur manque en priorité, ce qui les aiderait à améliorer l'efficacité du logiciel…
        Ça commence juste à porter ses fruits, et les derniers retours sont très positifs !

        Concernant MLT, c'est sûr que l'architecture est vieillotte et comporte de graves goulots d'étranglement concernant la performance (rendu multi-coeurs et sur puce graphique), des discussions sont en cours pour lui donner un bon coup de jeune, quitte à en faire un nouveau projet ?
        Mais c'est aussi à la base un outil professionnel, qui a rapporté de l'argent à son auteur en prestation chez des diffuseurs.

        • [^] # Re: Kdenlive?

          Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 05 juillet 2019 à 12:28.

          quelques "artisans" utilisant Kdenlive :
          - Purism : avec toutes les explications sur la démarche et les outils !
          - Gunga (Brésil)
          - ma chérie
          - et plein de contributions dans la rubrique "vitrine" du site Kdenlive

  • # nos amis de lprod

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    J'ai oublié lors de la rédaction de rajouter une référence à http://lprod.org qui essaie de promouvoir les outils à disposition pour du montage avec des logiciels libres et l'illustre par des réalisations :
    https://lprod.org/wiki/doku.php/association:projets_realises et des ateliers découverte.

    • [^] # Re: nos amis de lprod

      Posté par  . Évalué à 3.

      Merci! Je ne connaissais pas, mais j'en parlerai autour de moi à l'avenir. :-)

  • # Fantastique article !

    Posté par  . Évalué à 10.

    Superbe article ! Merci beaucoup d'avoir pris le temps d'expliquer les différentes étapes, les différents besoins et les différents points de vue dans ce milieu. Ça permet de mieux comprendre les enjeux et de voir la place que le logiciel libre peut avoir dans ce métier.

    3DVF a récemment écrit un article sur un entretien qui a eu lieu pendant le festival d'animation d'Annecy entre différents représentants de l'industrie de l'animation à propos du logiciel libre. Pour les gros acteurs, il est clair que le libre ne pourra jamais remplacer les logiciels principaux (qu'ils appellent les « briques ») mais qu'il peut aider à lier ces logiciels entre eux (le « mortier », quoi…). Je pense qu'outre des logiciels libres, il faut des standards libres et des formats ouverts. Malheureusement, comme expliqué votre article, les formats (propriétaires) sont imposés par les gros éditeurs qui ont plus ou moins le monopole dans le domaine.

    Côté éditeur vidéo, j'ai toujours entendu parler de Cinelerra, souvent pour parler des déboires de ses forks et déclinaisons… Il faudra que je me penche un peu dessus pour voir ! Récemment, un nouveau projet d'éditeur non linéaire a vu le jour : Olive. Il a l'air de viser le marché professionnel, contrairement à KDEnlive, Pitivi et autres. J'ai utilisé sa version 0.1alpha pour un petit projet récemment et il fonctionne très bien (mais je n'ai absolument aucune attente professionnelle, mes vidéos source venant de mon smartphone, c'est dire…).

    Enfin, vous parlez de JACK, qui est un outil formidable et incroyablement flexible mais vraiment pas simple à prendre en main. Je suis le projet Pipewire de loin, en espérant qu'il puisse bénéficier des avantages de Pulseaudio en terme de mise en place et de JACK en terme de latence audio… On verra !

    • [^] # Re: Fantastique article !

      Posté par  . Évalué à 3.

      Je me joins à ces louanges.
      Je connais très mal ce sujet qui est loin de mes préoccupations mais le travail de rédaction a su rendre la dépêche accessible et passionnante :)

      Franchement, en approfondissant quelques points et en égayant le texte avec des illustrations, il y a de quoi faire une publication papier que je prendrais beaucoup de plaisir à lire en vacances.

      BeOS le faisait il y a 20 ans !

    • [^] # Re: Fantastique article !

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      Pour les gros acteurs, il est clair que le libre ne pourra jamais remplacer les logiciels principaux (qu'ils appellent les « briques ») mais qu'il peut aider à lier ces logiciels entre eux (le « mortier », quoi…).

      C'est à dire qu'Autodesk et Sony pensent que leurs outils chers et propriétaires sont mieux. Tandis que les deux studios participant au débat ont présenté des films d'animation fabriqués avec Blender (un long métrage et une série pour France télévision).

      L'article est très intéressant. Allez donc le lire.

      "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

      • [^] # Re: Fantastique article !

        Posté par  . Évalué à 2.

        C'est à dire qu'Autodesk et Sony pensent que leurs outils chers et propriétaires sont mieux. Tandis que les deux studios participant au débat ont présenté des films d'animation fabriqués avec Blender (un long métrage et une série pour France télévision).

        Si tu ne fais référence qu'à l'outil de modélisation et d'animation 3D, nous sommes d'accord, mais ça ne couvre qu'une partie de la production, même pour un film d'animation. La production d'un film d'animation diffère par ailleurs un peu de celle d'un film live.

        • [^] # Re: Fantastique article !

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          Si je ne me trompe, Maya ou 3DSMax ne couvrent pas tous les besoins non plus ? On est d'accord sur le reste, je n'en ai pas dit trop pour éviter de recopier l'article.

          "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

          • [^] # Re: Fantastique article !

            Posté par  . Évalué à 3.

            Si je ne me trompe, Maya ou 3DSMax ne couvrent pas tous les besoins non plus ?

            La quantité d'outils supplémentaires présents au graphisme chez nous, et dans certaines de nos filiales, te donne entièrement raison. :-)

  • # Bravo et compléments

    Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 03 juillet 2019 à 12:25.

    Bravo pour cet article !

    Une page pour compléter sur la partie diffusion : https://github.com/audionuma/awesome-broadcasting (et notamment CasparCG)

    Par ailleurs, je serais curieux de voir comment l’écosystème libre va prendre en compte (ou non) l’adoption en cour du standard de transport audiovisuel sur IP : SMPTE 2110
    Pour la partie audio : ST 2110-30 (basée sur l’AES67), la seul implémentation (non libre) pour Linux que je connaisse est la suivante : https://www.youraudiosystems.com/en/aes67-linux/

    Je me permet pour finir une petite digression sur la création sonore afin de mentionner http://linuxmao.org/ , Et aussi que :
    • Un linux avec Ardour comme DAW et une foultitude de plugins libres (https://calf-studio-gear.org/, https://surge-synthesizer.github.io/, https://kx.studio/Applications:Carla ,… ) ou propriétaires (https://u-he.com/, https://www.overtonedsp.co.uk/, https://www.klangfreund.com/ ,…) ouvre un champ des possibles magnifique.
    • Des milliers de chemins de travers libres sont aussi possibles (https://www.musicsdp.com/, https://vcvrack.com/, https://musescore.org, https://puredata.info/, …)
    • De nombreux applicatifs libres ont atteint un niveau de qualité professionnel :
    o http://research.spa.aalto.fi/projects/sparta_vsts/
    o https://plugins.iem.at/#tab-AllRADecoder

    • [^] # Re: Bravo et compléments

      Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 03 juillet 2019 à 18:29.

      Tu peux rajouter la carte son virtuel ALSA/AES67 de Merging Technologies:
      https://www.merging.com/products/alsa_ravenna_aes67_driver

    • [^] # Re: Bravo et compléments

      Posté par  . Évalué à 3.

      Une page pour compléter sur la partie diffusion : https://github.com/audionuma/awesome-broadcasting (et notamment CasparCG)

      Merci, je ne connaissais pas, mais c'est intéressant. Concernant CasparCG, il est utilisé en production chez nous dans certains endroits, mais j'ignorais qu'il pouvait faire autre chose que de l'habillage d'antenne. C'est intéressant. On dirait qu'on approche du moment où on pourra faire de la production TV live libre, à condition de gérer les procotoles de vidéo et d'audio sur IP.

      Par ailleurs, je serais curieux de voir comment l’écosystème libre va prendre en compte (ou non) l’adoption en cour du standard de transport audiovisuel sur IP : SMPTE 2110

      Je suis curieux également, parce que ça semble être la direction que vont prendre les télévisions dans le futur proche, du moins celles qui en ont les moyens financiers.

      Je me permet pour finir une petite digression sur la création sonore […]

      Là encore, merci pour tous ces liens. :-) Je n'en connaissais pas la plupart. Pour la création sonore, je te rejoins: l'écosystème autour de Linux et Ardour est très abouti, et linuxmao est une véritable bible (ça n'est pas mon domaine, je ne peux donc pas approfondir, mais je suis preneur d'une dépêche sur le sujet ;-)).

    • [^] # Re: Bravo et compléments

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Concernant le lien vers awesome-broadcasting, le dépôt de référence est celui de l'UER-EBU https://github.com/ebu/awesome-broadcasting.

    • [^] # Re: Bravo et compléments

      Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 04 juillet 2019 à 14:20.

      Merci pour avoir couvert ce sujet, qui m’intéresse particulièrement, et pour la qualité de l'info qui tu apportes.

      Concernant les initiatives libre et cinema (plutôt orienté diffusion), j'y rajoute une asso "Catalogue Ouvert du Cinéma" :

      "Nous sommes un laboratoire de recherche et développement sur le cinéma numérique …Nous avons déjà développé un logiciel de projection, une base de données de films en bêta test et travaillons actuellement sur la création d'un programme d'encodage. Dans le domaine juridique, nous avons mis en place une section de Droit dont les travaux sont accessibles librement. "
      http://www.cinemaouvert.fr/

      • [^] # et aussi...

        Posté par  . Évalué à 2.

        ….
        D'un point de vue vfx, "Open Effects Association" me semble un peu hors jeux.
        Du coté libre, il existe cependant la librairie frei0r (https://frei0r.dyne.org/) qui n'as pas les spécs pro, mais le mérite d'exister! (J'en profite pour… si des bonnes âmes ont envies de taquiner de l'optimisation / modernisation (c-cpp) avec du SSE2 -> AVX , gpu , opencv et tout ca, de nombreux effets frei0r auraient 'besoin' de passer l'an 2000!)

    • [^] # Re: Bravo et compléments

      Posté par  . Évalué à 3.

      "Par ailleurs, je serais curieux de voir comment l’écosystème libre va prendre en compte (ou non) l’adoption en cour du standard de transport audiovisuel sur IP : SMPTE 2110"

      Savoir-Faire Linux une SSI Québecoise a travaillé avec FFmpeg pour cela pour le compte de la radio publique canadienne : https://blog.savoirfairelinux.com/en-ca/2017/ffmpegs-technological-challenges-to-further-shape-tr-03-standards-for-broadcasters/?noredirect=en_CA

  • # Article très intéressant !

    Posté par  . Évalué à -5. Dernière modification le 04 juillet 2019 à 05:23.

    Votre titreBonjour,

    Article très intéressant, surtout au niveau du montage vidéo, que j'ai bien appréciée !

    ProdAyrton.

  • # Merci pour ce tour d'horizon

    Posté par  . Évalué à 4.

    Merci pour cet article.

    Blackmagic Design propose Da Vinci Resolve en appliance avec console et station (sous CentOS ou RHEL). Idem pour Fusion, équivalent d'After Effects. Resolve comme Fusion ont des versions gratuites déjà très complètes.

    Outre les raisons données dans l'article, il y a notamment dans l'audio, un fétichisme de marques, que ce soit pour ProTools mais aussi pour le matériel. Ça frise souvent l'irrationnel.
    Et un conservatisme, pour la vidéo, avec l'exemple de la réticence du passage FCP7 vers FCPX. Il faut dire qu'Apple s'y était très mal pris.

    Idem pour les codecs, le ProRes pour la filière Apple, le DNxHD pour Avid/Windows. Le CineForm proposé par Adobe, format pivot, n'a guère percé. La prise en charge native du ProRes sous Windows par Adobe n'était toujours pas là. Adobe avait annoncé s'y atteler après l'annonce de l'abandon de QT7 pour Windows…

    S'il y a une plus grande réticence des utilisateurs (et qui alimente du coup la dépendance aux fabricants pour cette filière), les fabricants utilisent les outils libres (contribuer, c'est peut-être une autre histoire). MediaInfo, FFmpeg, ainsi Telestream a besoin des deux pour Vantage, pour certains cas d'encodage pour le second.
    A voir la différence de moyens, on se dit qu'est-ce qu'on pourrait faire avec une solution libre avec des moyens identiques ?

    • [^] # Re: Merci pour ce tour d'horizon

      Posté par  . Évalué à 2.

      citation
      La prise en charge native du ProRes sous Windows par Adobe n'était toujours pas là.

      Pour être précis, on pouvait lire et exploiter le Prores sous Windows avec Premiere, mais pas l'encoder.

      La version 2019 CC d'Adobe sortie il y a quelques mois permet maintenant d'encoder en Prores sous windows.

      • [^] # Re: Merci pour ce tour d'horizon

        Posté par  . Évalué à 1.

        Merci pour la précision et l'information.
        Heureuse nouvelle, nous testerons la semaine prochaine. On ne sait pas encore ce qu'il en sera du nouveau MacPro après le désastre du MP6,1 ("l'urne funéraire") outre un prix à 6k$, et presque autant en €, mais après les avanies d'Apple dans le pro, l'encodage ProRes était le dernier rempart au PC/Windows.

  • # renderman?

    Posté par  . Évalué à 1.

    Hello,

    vous semblez avoir oubliee pixar renderman, qui est bien PRO lui…

    • [^] # Re: renderman?

      Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 08 juillet 2019 à 16:59.

      Hello cluster2600,

      Comme mentionné dans l'article, je ne connais pas grand-chose à la partie graphisme, j'ai donc volontairement fait l'impasse sur cet aspect de la post-production, d'autant que son importance varie énormément d'une production à l'autre, en particulier lorsqu'il est question de films d'animation (si on parle de RenderMan, on est probablement dans ce cas de figure).

      Qui plus est, et sauf erreur de ma part, Pixar RenderMan est bel et bien propriétaire (contrairement à l'interface RenderMan qui est ouverte, mais il ne s'agit que d'une spécification).

  • # cet article est méritoire et salutaire pour dissiper les questions sur la réalisation du film Lol.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

    Cet article permet de comprendre l'utilisation de logiciel non libre pour la réalisation du film Lol et complète les questions que l'on peut légitimement se poser. https://linuxfr.org/news/interview-de-thierry-bayoud-co-auteur-du-film-lol-logiciel-libre-une-affaire-serieuse

    Car parler du libre sans utiliser de logiciel libre auprès de la communauté c'est toujours un problème, et il faut plus qu'une phrase 'car, dans le domaine de la vidéo, il n’existe pas encore d’équivalent libre suffisamment efficace pour concurrencer les mastodontes' pour bien détailler le problème.

    Pour avoir approché le problème du montage vidéo par la face libriste uniquement car -tel est mon destin- je ne suis pas sourd à l'existant, et l'existant et bien il rarement libre et c'est un euphémisme.

    Même les personnes de meilleure volonté on toutes les peines du monde à quitter leur Adobe Premiere ou le Final Cut Pro. C'est parce que je suis une tête brûlée pétrie d'idéologie libriste sans connaissance technique préalable du domaine vidéo que j'ai pu directement attaquer le problème via blender, mais je n'oserais aucunement comparer mes montages à quoi que ce soit même de semi-pro.

    Mais je ne pense pas qu'il faille baisser les bras, un jour la technologie atteindra un confort suffisant et les logiciels libres continueront leur chemin, il faut juste ne pas lâcher prise, comme pour Natron par exemple.

    Je ne peux qu'applaudir l'effort réalisé pour la rédaction de cet article qui est d'une qualité professionnelle.

  • # Des nouvelles de "DCP Bay"?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

    Ce projet qui semblait bien parti pour être une alternative aux grands distributeurs de films vers les salles de cinéma semble mort depuis plusieurs années… quelqu'un en sait-il plus?

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