Intégré à partir de Linux 2.6.13, le mécanisme inotify permet de mettre en place des actions associées à l’évolution de l’état du système de fichiers. À l’occasion des 10 ans de ce projet, cette dépêche va vous donner des pistes pour exploiter ce mécanisme qui pourra vous simplifier bien des tâches d’administration.
Sommaire
- Description du fonctionnement
- Incron : mieux que des tâches planifiées, des tâches instantanées
- lsyncd : vers un système de fichiers distribué
- iwatch : ceci n’est pas une montre
- inotify-tools : mettez de l’inotify dans votre ligne de commande
- Codez avec inotify
Description du fonctionnement
Le mécanisme inotify permet de positionner un watch descriptor sur un fichier, qui enverra des notifications au système lorsque des événements affecteront le fichier suivi. Pour rappel, dans le monde UNIX, un fichier peut aussi bien représenter un fichier simple qu’un répertoire, un périphérique, un lien, etc. Les principaux événements qui peuvent être suivis sont :
- IN_ACCESS : le fichier est accédé en lecture ;
- IN_MODIFY : le fichier est modifié ;
- IN_ATTRIB : les attributs du fichiers sont modifiés ;
- IN_OPEN : le fichier est ouvert ;
- IN_CLOSE_WRITE : le fichier est fermé après avoir été ouvert en écriture ;
- IN_CLOSE_NOWRITE : le fichier est fermé après avoir été ouvert en lecture ;
- IN_MOVED_FROM / IN_MOVED_TO : le fichier a été déplacé ou renommé ;
- IN_DELETE_SELF : le fichier a été supprimé ;
- IN_DELETE : un fichier a été supprimé dans le répertoire surveillé ;
- IN_CREATE : un fichier a été créé dans le répertoire surveillé.
Dans le mécanisme standard de inotify, il n’y a pas de notion de récursivité : un événement dans /home/georgette/.ssh
ne sera pas remonté par un watch descriptor surveillant /home
; cependant, les outils implémentant inotify gèrent en général eux‐mêmes cette récursivité (en positionnant des watch descriptors dans toute l’arborescence, et en ajoutant dynamiquement des watch descriptors à chaque fois qu’un événement IN_CREATE survient).
Incron : mieux que des tâches planifiées, des tâches instantanées
Principe
Les administrateurs de systèmes GNU/Linux connaissent tous le gestionnaire de tâche planifié cron, qui permet de lancer des tâches selon une planification cyclique (par exemple tous les dimanches à 14 h) définie dans une crontab, c’est‐à‐dire un fichier indiquant la tâche à exécuter et l’heure à laquelle elle doit être exécutée. Le logiciel incron reprend ce principe, mais, plutôt que de se baser sur des événements temporels, il se base sur des événements inotify.
Installation
Le logiciel incron est empaqueté par la plupart des distributions, il suffit donc de l’installer à l’aide de votre gestionnaire de paquets préféré :
# pour Debian, Ubuntu, etc.
$ apt-get install incron
# pour Red Hat, CentOS etc.
$ yum install incron
Une fois installé, il faut insérer les utilisateurs autorisés à utiliser incron dans le fichier /etc/incron.allow
:
$ cat /etc/incron.allow
httpadm
nagios
georgette
Utilisation
Pour créer une tâche dans la « incrontab », lancer la commande incrontab -e
, et y déclarer l’événement et la commande associée. Par exemple, on peut demander à lancer automatiquement la commande postalias
lorsque le fichier /etc/aliases
est modifié :
/etc/aliases IN_MODIFY postalias
Note : incron fait partie des logiciels qui n’implémentent pas la récursivité.
lsyncd : vers un système de fichiers distribué
Principe
Mettre en place un système de fichiers distribué peut s’avérer compliqué, puisque cela implique en général une phase de migration des données existantes dans un nouveau système de fichiers qu’il faut avoir installé sur de nouveaux disques, voire de nouveaux serveurs. Le logiciel lsyncd permet de simuler un système de fichiers distribué en synchronisant simplement les fichiers d’une arborescence, en utilisant rsync. L’avantage de lsyncd est que la synchronisation est faite à chaque modification, et dès que celle‐ci intervient : cela simule presque parfaitement un système de fichiers distribué synchrone
Mise en place
lsyncd est empaqueté pour la plupart des distributions GNU/Linux, il suffit donc de l’installer via votre gestionnaire de paquets habituel. La configuration se fait à l’aide de scripts en langage Lua. Si vous n’êtes pas habitué à utiliser ce langage, vous pouvez suivre les exemples donnés dans la documentation. Ici, on va synchroniser /var/www/mon_site
:
# cat /etc/lsyncd.conf.lua
-- configuration de lsyncd
settings{
statusFile = "/tmp/lsyncd.stat",
statusInterval = 1,
insist = 1,
inotifyMode = "CloseWrite or Modify",
}
-- liste des serveurs vers lesquels synchroniser
targetlist = {
"web01::mon_site",
"web02::mon_site",
"web03::mon_site"
}
-- configuration de la synchronisation
for _, server in ipairs(targetlist) do
sync{ default.rsync,
source="/var/www/mon_site",
target=server
}
end
Pour que la synchronisation fonctionne, il faudra bien évidemment configurer rsync sur les serveurs web01, web02 et web03 pour que la destination mon_site pointe vers /var/www/mon_site
.
iwatch : ceci n’est pas une montre
Le logiciel iwatch permet de déclencher une action suite à un événement inotify. Il s’agit d’un logiciel destiné à l’origine à la surveillance, on s’en sert donc habituellement pour envoyer un courriel lorsqu’un fichier est modifié. Par exemple, pour prévenir Georgette de chaque modification de /etc/shadow
:
iwatch -m georgette@example.com /etc/shadow
Contrairement à incron, iwatch gère la récursivité (avec l’option -r
) et les exclusions (avec l’option -x
pour un chemin, et -X
pour une expression rationnelle), par exemple pour lancer l’antivirus pour chaque modification dans /var/www/upload
(ou un de ses sous‐répertoires) sauf des fichiers .png
:
iwatch -r -X '\.png$' -c "clamscan %f" /var/www/upload
Ici, %f pointe vers le fichier ayant déclenché l’événement.
inotify-tools : mettez de l’inotify dans votre ligne de commande
Les inotify-tools permettent de faire des appels inotify directement en ligne de commande, quel que soit le shell utilisé.
inotifywait
La première commande fournie est inotifywait, qui permet d’attendre un événement avant de continuer une exécution, par exemple pour éviter qu’une commande ayant un fichier en prérequis tombe en erreur :
inotifywait -e close_write /var/run/jboss.pid && supervision_jboss.sh
L’option -t
(timeout) permet de mettre en place un délai d’expiration en secondes pour, par exemple, sortir en erreur si un événement est trop long à arriver :
sauvegarde.sh & ; inotifywait -e close_write -t 10000 rapport_sauvegarde || killall sauvegarde.sh
inotifywatch
La commande inotifywatch permet de faire un rapport d’activité des événements concernant les répertoires surveillés :
$ inotifywatch /var/cache/apt/archives &
[1] 18607
root@kamoulix:~# Establishing watches...
Finished establishing watches, now collecting statistics.
root@kamoulix:~# apt-get autoclean
root@kamoulix:~# kill %1
total access close_write close_nowrite open delete filename
1919 7 1 2 3 1906 /var/cache/apt/archives/
Par défaut, inotifywatch s’arrêtera après avoir un reçu un signal d’interruption. On peut aussi le faire tourner juste pour un certain nombre de secondes avec l'option -t
, par exemple pour voir l’activité du répertoire home de l’utilisateur georgette pendant une minute :
$ inotifywatch -r /home/georgette/ -t 20
Establishing watches...
Finished establishing watches, now collecting statistics.
total access modify close_write close_nowrite open moved_from moved_to create filename
16 3 3 2 0 2 2 2 2 /home/georgette/.mozilla/firefox/e3lq4lm3.default/
13 11 0 0 1 1 0 0 0 /home/georgette/.cache/myapp/mycache/
Codez avec inotify
Les principaux langages de programmation proposent une bibliothèque pour travailler avec inotify, en voici une liste non exhaustive :
- en Perl : Linux::Inotify, Linux::Inotify2, POEx::Inotify, etc. ;
- en Python : pyinotify, inotifyx, pollinotify, etc. ;
- en Ruby : rb-inotify, inotify, ruby-inotify, etc. ;
- en PHP : l’extension PECL inotify ;
- en Java : JNotify pour faire simple, ou développer sa propre classe.
Aller plus loin
- Page Wikipédia inotify (1138 clics)
- Documentation de incron (245 clics)
- Projet lsyncd (213 clics)
- Projet iwatch (278 clics)
- inotify-tools (399 clics)
# Éditeurs de texte
Posté par erdnaxeli (site web personnel) . Évalué à 10.
Bonne dépêche !
Attention cependant aux éditeurs de fichiers qui le plus souvent n'éditent pas un fichier sur place mais l'écrase (suppression puis réécriture). Du coup surveiller un événement IN_MODIFY ne servira a rien.
Il existe deux catégories de gens : ceux qui divisent les gens en deux catégories et les autres.
[^] # Re: Éditeurs de texte
Posté par Emmanuel C . Évalué à 3.
Le plus pertinent, dans ce cas, est de surveiller IN_CLOSE_WRITE / IN_MOVED_FROM (suivant la façon de procéder de l'éditeur) sur le fichier en question, ce qui permet de ne déclencher l'action qu'une fois le fichier stable, et non pas à chaque write().
# Surveillance de la suppression de fichiers
Posté par Rozé Étienne . Évalué à 7.
Bonsoir !
Cette dépêche est intéressante. Merci. Et elle tombe bien : j'ai découvert récemment cette famille de commande car, suite à la disparition mystérieuse de fichiers partagés sur mon serveur (dans un cadre professionnel) je souhaitais surveiller (tout en le faisant savoir) d'éventuelles futures disparitions massives et suspectes… mais je n'ai pas su comment faire pour récupérer l'utilisateur déclencheur de l'événement. En fait je n'ai pas réussi à voir dans les doc si c'était possible… et comme j'ai pu mettre cette surveillance en place au niveau de samba avec le module "full audit", je n'ai pas approfondi plus que cela. Mais cela m'intéresserais de savoir…
# Et systemd ?
Posté par Jean-Philippe Garcia Ballester (site web personnel) . Évalué à 10.
À noter aussi que les unités systemd de type path utilisent inotify. On peut donc utiliser systemd en lieu et place d'incron. Pour l'exemple donné ici, demander à lancer automatiquement la commande postalias lorsque /etc/aliases est modifié (totalement non testé mais c'est l'idée) :
le fichier /etc/systemd/system/aliases.path
le fichier /etc/systemd/systemd/aliases.service
Il est aussi possible d'utiliser ces fonctionnalités sans accès root en mettant les unités dans le dossier $XDG_CONFIG_HOME/systemd/user/*.
[^] # Re: Et systemd ?
Posté par Misc (site web personnel) . Évalué à 3.
C'est amusant, car je voulais justement voir si le souci qu'on trouve sur upstart ( https://rachelbythebay.com/w/2014/11/24/touch/ ) serait géré par systemd. J'ai rien vu sur le fait d'avoir une gestion à ce niveau, mais si ça crashe pas, ça veut rien dire.
[^] # Re: Et systemd ?
Posté par GG (site web personnel) . Évalué à 3.
Bonsoir,
sincèrement, je trouve que :
/etc/aliases IN_MODIFY postalias
est largement plus simple que deux fichiers pour systemd avec des syntaxes obscures:
Pourquoi bloquer la publicité et les traqueurs : https://greboca.com/Pourquoi-bloquer-la-publicite-et-les-traqueurs.html
[^] # Re: Et systemd ?
Posté par Jean-Philippe Garcia Ballester (site web personnel) . Évalué à 4.
Bonsoir,
c'est une affaire de goûts, mais la syntaxe de systemd me semble au contraire plus explicite (dans la configuration incron, les champs de sont pas explicites, il faut connaître la syntaxe du fichier pour le comprendre).
Elle n'est en tous cas pas plus obscure que celle d'incron (puisque les deux sont très bien documentées).
De plus systemd permet un peu plus de choses (démarrage conditionnel, dépendances, cgroups, etc).
# Utilisation transparente avec compass par exemple
Posté par Nicolas (site web personnel) . Évalué à 6.
Pour ceux qui font du développement web et qui utilisent sass, alors ils utilisent très certainement compass pour compiler leurs fichiers sass à la volée (après chaque modification) vers les fichiers cibles.
En coulisse compass utilise inotify.
p.s:
- sass : http://sass-lang.com/
- compass : http://compass-style.org/
# Quelques articles
Posté par jacobus77 . Évalué à 9.
Pour ceux qui sont intéressés par les notifications, il y a l'excellente série d'articles de lwn :
http://lwn.net/Articles/604686/
http://lwn.net/Articles/605128/
# Kill init by touching a bunch of files
Posté par KevinP (site web personnel) . Évalué à 5.
Coïncidence (ou non ?!), aujourd'hui sur HackerNews il y a un article sur un d'une bibliothèque système (libnih, dans Ubuntu UpStart) qui plante le système en kernel panic à cause d'une mauvaise utilisation d'inotify ! (quand plus de
$(sysctl fs.inotify.max_queued_events)
fichiers (16384) sont touchés à la fois ![^] # Re: Kill init by touching a bunch of files
Posté par barmic . Évalué à 8.
Alors ce n'est pas touché en même temps, mais si on traite les événements trop lentement par rapport à leur vitesse d'arrivé. Immaginons par exemple qu'on utilise un script shell à base d'inotifywait qui traite tous les nouveaux fichiers (disons les nouveaux fichiers et ceux déplacés) et que le traitement prend 1s. Si tu déplace beaucoup de fichiers dans ce dossier (par exemple une restauration d'archive ou la création d'un clone de dépôt git/hg, tu va voir ta file d'attente exploser.
La solution c'est :
Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)
# Cas pratique
Posté par Goffi (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.
Merci pour la dépêche, très instructive.
Je me sers de temps à autre d'inotifywait couplé à D-Bus pour avoir un aperçu en temps réél. J'ai d'ailleurs expliqué récemment sur mon blog comment le faire pour éditer une XEP.
C'est quand même super pratique ces outils…
# Race conditions
Posté par navaati . Évalué à 5.
C'est pas un peu sujet à des bonnes grosses race conditions ça ?
[^] # Re: Race conditions
Posté par Denis Dordoigne . Évalué à 3.
Je ne vois pas le cas d'usage dans lequel ça pourrait arriver, il ne faut pas avoir peur du récursif.
Membre de l'april, et vous ? https://april.org/adherer -- Infini, l'internet libre et non commercial : https://infini.fr
[^] # Re: Race conditions
Posté par ʭ ☯ . Évalué à 3.
Tranquillou, tu mets un script qui crée un sous-dossier 'toto' dans qu'un dossier est créé dans une arborescence. Et là, tu as dossier/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto/toto
⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr
[^] # Re: Race conditions
Posté par DerekSagan . Évalué à 6.
Je ne vois pas le rapport avec une race condition
Tout au plus on pourrait avoir une récursion infinie, sauf qu'en fait non, parce que la profondeur de répertoire n'est pas illimitée (la longueur totale de la chaîne de caractère d'un path est limitée en dur par un #define du noyau, dont le nom et la valeur m'échappent)
Donc en fait c'est ni une race condition ni une récursion infinie, c'est juste un truc con qu'on peut faire si on se pisse sur les doigts en utilisant inotify, ça reste moins dangereux qu'un kilo de plutonium mais ne reproduisez pas cette expérience chez vous®, inotify ça coupe presqu'autant qu'un couteau de cuisine, vous aurez été prévenus…
[^] # Re: Race conditions
Posté par Cyril Brulebois (site web personnel) . Évalué à 4.
Le fameux
PATH_MAX
cher aux porteurs GNU/Hurd !include/uapi/linux/limits.h:#define PATH_MAX 4096 /* # chars in a path name including nul */
Debian Consultant @ DEBAMAX
[^] # Re: Race conditions
Posté par didg . Évalué à 5.
Il n'y a pas que la valeur du define qui t'échappe…
…
6984
6989
6994
6999
…
Le maxpath est relatif et ne limite pas la profondeur de l'arbo …
[^] # Re: Race conditions
Posté par zyphos . Évalué à 1.
Ce qui est bizarre avec inotify, c'est que le l'ajout de répertoire fonctionne parfaitement, mais dès que vous en déplacez un hors du scope (répertoires surveillés) de inotify, et que plus tard vous le re-déplacez dans le scope, il se passe des choses bizarres:
ex:
répertoire surveillé: /tmp/inotify/
[^] # Re: Race conditions
Posté par Xfennec (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 25 novembre 2014 à 15:55.
Ça semble plus être un problème du coté de pyinotify qu'une bizarrerie de l'API :
(inotifywait 3.14, Kernel 3.9.10)
Pas de plainte lorsque le répertoire s'en va (le parent autant que le répertoire lui-même "voient" l'événement) et pas de problème particulier lorsque le répertoire revient.
D'ailleurs inotifywait se débrouille pour ajouter à nouveau des watches dans ce répertoire (parce qu’il est en mode récursif, j'imagine) :
0x162801 = 1452033 (/tmp/inotify/aze)
0x162195 = 1450389 (/tmp/inotify)
# Procès du pommier
Posté par ʭ ☯ . Évalué à 4.
Z'êtes fous de nommer ainsi ce composant : non seulement il y a une faute d'orthographe - iNotify ! - mais vous allez vous prendre un procès de la Pomme, c'est leur nom breveté de la puce qui va nous gratter le cou pour nous rappeller nos RDV….
⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr
[^] # Re: Procès du pommier
Posté par DerekSagan . Évalué à 4.
Non, ça c'est iMother.
# Chouette article, merci !
Posté par feth . Évalué à 5.
Merci !
Nous utilisons incron pour lancer des traitements sur des fichiers depuis 2 ans, et ça fait un serveur de traitement très simple :-)
Sinon, j'attends avec impatience un article au sujet des "suavegardes" :-)
[^] # Re: Chouette article, merci !
Posté par palm123 (site web personnel) . Évalué à 3.
corrigé, merci
ウィズコロナ
[^] # Re: Chouette article, merci !
Posté par feth . Évalué à 3.
C'était trop de douceur ?
# Utilisation par transmission?
Posté par MCMic (site web personnel) . Évalué à 4.
Est-ce que ça ne pourrait pas être utilisé par transmission pour qu’on puisse renommer/déplacer/supprimer les fichiers téléchargés en torrent sans problème et sans cesser de seed?
Est-ce qu’il y a d’autres clients torrent qui le font?
[^] # Re: Utilisation par transmission?
Posté par jihele . Évalué à 2.
Je sais pas si ça répond mais il me semble que dans Transmission on choisit la destination finale du fichier quand on charge le .torrent et on peut spécifier un emplacement par défaut différent pour les fichiers en cours de téléchargement.
Une fois fini, le fichier est déplacé par Transmission du répertoire temporaire vers l'emplacement choisi et continue d'être partagé.
[^] # Re: Utilisation par transmission?
Posté par MCMic (site web personnel) . Évalué à 3.
Non, ça ça permet de placer le fichier où on veut, mais pas de le renommer par exemple. Ou de changer l’organisation de l’arborescence des fichiers du torrent.
Vraiment, si transmission surveillait les changements fichiers la vie serait plus belle.
# exploitation
Posté par nomorsad . Évalué à 1.
Bonjour les pti zamis,
Personnellement, j'ai toujours beaucoup de mal avec cette techno, car j'ai un problème d'exploitabilité. Notamment:
Voila le genre de question qui rend inotify obscure…
[^] # Re: exploitation
Posté par barmic . Évalué à 4.
C'est le noyau qui gère tout. Tu peut par dessus construire un deamon comme tu le souhaite.
De ce que j'en sais elle est bonne. C'est un API qui est pas mal utilisée et qui n'a pas subit d'énormes changement depuis son inclusion.
Aucun si tu suis les bonnes pratiques, c'est-à-dire, comme je le dis plus haut d'avoir un thread qui ne s'occupe que d'intégrer les évènements au reste de ton système et de prendre en compte l'évènement qui indique que la file d'évènements est pleine.
Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)
[^] # Re: exploitation
Posté par nomorsad . Évalué à 2.
En fait il me manque le principal :
[^] # Re: exploitation
Posté par Xfennec (site web personnel) . Évalué à 10. Dernière modification le 25 novembre 2014 à 16:10.
Pour la liste de ce qui est « surveillé par inotify », la piste la plus intéressante est probablement /proc (une autre étant
lsof
)Les processus qui font appel à l'API montre un fd qui pointe vers
anon_inode:inotify
. Exemple :find /proc/*/fd/* -lname 'anon_inode:inotify'
. C'est une « instance » inotify (inotify_init()
).Il suffit alors d'aller voir le fdinfo correspondant pour voir quels inodes sont surveillées :
Ici c'est l'inode 0x60334 (/home/xfennec/.kde/share/apps/korganizer/std.ics, c'est un « watch » inotify). Si c'est un répertoire, c'est l'ensemble de son contenu « direct » (de niveau 1, quoi) qui est surveillé.
# Repwatcher - surveillance accès fichiers
Posté par dest . Évalué à 8.
Salut à tous,
voilà plusieurs années que je développe une application (en OCaml) qui surveille les accès à des fichiers dans des dossiers surveillés puis remonte les informations collectées.
A l'origine (2007-2008 je crois), le but était d'avoir un log lorsque des personnes téléchargeaient des fichiers chez moi par SSH. J'avais donc besoin d'avoir une date de début et de fin, le path, le nom du fichier et le nom du téléchargeur.
En effet, je voyais de la bande passante partir la nuit mais sans savoir ce qu'il s'était vraiment passé.
Aujourd'hui, cela ne se limite pas à SSH.
Il y a plusieurs canaux (au choix) pour la remontée d'informations:
- enregistrement dans une base de données (MySQL ou PostgreSQL)
- envoi d'un mail (instantané ou bufferisé)
- envoi d'une notification local (popup à l'écran) ou distante (authentification mutuelle TLS entre les clients et le serveur puis la popup par appel dbus)
L'application vérifie également la progression de lecture du fichier ouvert en vérifiant son offset.
On peut ainsi en déduire où la vitesse de lecture/écriture.
Petit retour d'expérience sur inotify:
- Inotify retourne peu d'informations à l'application qui lit la socket. Du coup, c'est à l'application de maintenir tout une liste d'informations.
Comme dit précédemment, si on met un dossier en surveillance, ce n'est pas récursif. Il faut donc soi-même faire le parcours en profondeur et gérer la filiation des dossiers.
Si un dossier est déplacé, cela revient à supprimer et tout refaire.
https://github.com/gbe/repwatcher
[^] # Re: Repwatcher - surveillance accès fichiers
Posté par djano . Évalué à 3.
A noter aussi l'existence de Watchman: https://facebook.github.io/watchman/
Facebook l'utilise avec un Mercurial customise avec des plugins pour faire des checkout de leur frontend qui contiendrait 2.5 millions de fichiers au bas mot.
[^] # Re: Repwatcher - surveillance accès fichiers
Posté par marmoute (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 26 novembre 2014 à 09:46.
Yop, ça tabasse bien au niveau performance.
source
Par contre je ne sais pas trop d'où tu sors ton chiffre de 2.5 millions mais mon petit doigt que dit qu'il est faux.
[^] # Re: Repwatcher - surveillance accès fichiers
Posté par djano . Évalué à 2.
Hmmm on dirait que ma mémoire me joue des tours.
Voici la meilleure référence que j'ai pu (re)trouver:
http://thread.gmane.org/gmane.comp.version-control.git/189776
Ça parle d'un test fait par un ingénieur de Facebook avec 1,3 millions de fichiers, en se basant sur la croissance attendue par Facebook.
Bref aucun chiffre officiel ou officieux a se mettre sous la dent.
[^] # Re: Repwatcher - surveillance accès fichiers
Posté par maboiteaspam . Évalué à 1.
mince, je pensais que tu avais une meilleure méthode qu'inotify….. Je me voyais déjà en faire un binding pour nodejs… Mais comme je viens de lire le code source, je me rends compte qu'en fait tu utilises inotify itself à l'intérieur. Donc je suis un peu déçu après la lecture de votre commentaire.
Ceci dit, j'ai trouvé que les commentaires et la syntaxe globale du main était vraiment belle et agréable à lire. Je ne sais pas si c'est standard, mais j'aimes bien..
# Pas toujours évident...
Posté par fred . Évalué à 3.
Bonjour,
J'ai testé récemment incron pour faire un outil de transformation automatique d'un fichier audio dans un format particulier : le principe est que tout fichier placé dans un répertoire (par exemple traduction_mp3/source/) soit transformé (avec ffmpeg) dans ce format audio (et placé dans traduction_mp3/resultat/). Sur le papier c'est assez simple, mais j'ai eu quelques soucis d'implémentation :
le démon incrond qui joue avec les commentaires (voir https://bugs.debian.org/cgi-bin/bugreport.cgi?bug=563700), c'est assez pénible…
le choix des bons événements INOTIFY à suivre n'est pas évident… J'ai notamment eu du mal pour être sûr que lorsqu'on copie un gros fichier dans le répertoire, le script ne commence pas la traduction avant que le fichier soit complètement copié… J'ai fini par attendre que la date de modification du fichier soit quelques secondes après l'heure courante pour décider que je pouvais les traiter…
# Pour nodejs
Posté par maboiteaspam . Évalué à 1.
Tant qu'on y est !
http://nodejs.org/api/fs.html#fs_fs_watchfile_filename_options_listener
A noter qu'on peut être indépendant de la plateforme dans ce cas ci. M'enfin je crains que le niveau de qualité ne soit pas tout à fait le même.
Ceci dit, je ne comprends pas pourquoi cette interface n'est pas refondu.
Deux raisons à cela, ce n'est pas récursif, et lorsque l'on s'abonne à beaucoup de fichiers, il y à des limites.
Alors, je ne sais pas comment tout cela fonctionne en interne, et pour le coup, je m'éviterais de pré juger.
Par contre je me doit de demander pourquoi on ne pourrait pas avoir un simple événement propager à tous les changements du système de fichier, avec uniquement deux arguments d'appel, le chemin d'accès, le type d'opération.
Cela ne couvrira pas tous les cas que dest /http://linuxfr.org/users/dest / à dû rencontrer, mais cela répondra déjà à tellement de cas, de manière tellement efficace……… 'fin voilà, je ne sais pas si on peut expliquer cela sans y perdre trop de temps, mais je pose la question.
[^] # Re: Pour nodejs
Posté par Xfennec (site web personnel) . Évalué à 1.
A mon avis, c'est parce que ce n'est pas au Kernel de gérer ça.
La récursivité, c'est quelque chose qu'il est possible d'implémenter au niveau de l'espace utilisateur. Du coup, peut-être manque-t-il une API un peu plus haut niveau pour répondre à ces besoins manifestement récurrents ?
[^] # Re: Pour nodejs
Posté par djano . Évalué à 3.
A l'oppose, quelle serait la scalabilité d'une solution récursive?
Quel serait l'impact sur le noyau?
Ils ont peut-être préféré privilégier la stabilité du noyau.
[^] # Re: Pour nodejs
Posté par maboiteaspam . Évalué à 2. Dernière modification le 27 novembre 2014 à 11:44.
Hmm je ne sais pas, mais si je pouvais m'abonner à un événement et qu'il me renvoie un chemin d'accès, alors la récursivité je la gère tout seul, sans problème de performances.
Il suffira de faire un /mon_dossier/modifie/.match(/\/mon_dossier\//) pour être récursif à mon_dossier.
Et je n'ai pas besoin de souscrire à 15 000 écouteurs. Et je peux faire du throttling pour fusionner les appels multiples séparés de cours instants.
Après je me dit que l'implémentation actuel a ces raisons, j'appels à les dépasser : )
[^] # Re: Pour nodejs
Posté par Denis Dordoigne . Évalué à 4.
Pour connaître la raison de la non-récursivité, il suffit de demander à la source : http://www.quora.com/Inotify-monitoring-of-directories-is-not-recursive-Is-there-any-specific-reason-for-this-design-in-Linux-kernel
Membre de l'april, et vous ? https://april.org/adherer -- Infini, l'internet libre et non commercial : https://infini.fr
[^] # Re: Pour nodejs
Posté par maboiteaspam . Évalué à 2. Dernière modification le 27 novembre 2014 à 12:09.
Ok il explique que le faire de manière bête et méchante, c'est lent et pas terrible.
M'enfin, dans mon idée, on ne poserait pas un watcher sur un dossier, on poserait un watcher sur un système de fichier entier, à lui de nous prévenir à chaque écriture. Avec plus ou moins de granularité.
Après je lis des commentaires comme celui ci
Et franchement je m'interroges… Pourquoi resté fixer sur cette idée de poser un watcher sur un dossier ou un fichier et tenter de gérer des cas d'userspace dans la lib ?
Dans son exemple, il me paraît évident que le problème n'est pas soluble, mais bon, j'ai surement loupé une étape.
Mais merci tout de même pour le lien !
# Incron
Posté par gaston . Évalué à 2.
A noter que le projet incron est a l'abandon, cf http://inotify.aiken.cz/?section=common&page=news&lang=en.
Les autres projets (inotify-tools p.ex) ne sont pas bien plus actifs… mais lsyncd est maintenu!
Au passage, sous BSD il existe un équivalent avec le mécanisme kqueue (ptet avec un peu moins de features) et une couche de compat avec l'API d'inotify existe, donc on peut tester incron/inotify-tools/lsyncd sous BSD. En tout cas, ils se portent sur OpenBSD.
[^] # Re: Incron
Posté par Adrien Dorsaz (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 1.
Si j'ai bien compris le message, ce n'est pas qu'incron qui est abandonné, mais tout le projet inotify… Quelqu'un pour confirmer ?
[^] # Re: Incron
Posté par Jean-Philippe Garcia Ballester (site web personnel) . Évalué à 5.
Non, c'est incron et inotify-cxx. inotify tout court, c'est une API du noyau (des appels systèmes) qui n'est pas développée par la personne qui tient le site dont il est question.
[^] # Re: Incron
Posté par Joris Dedieu (site web personnel) . Évalué à 2.
Absolument pas. Kqueue monitore un descripteur de fichier là ou inotify monitore un noeud du vfs. Un autre mécanisme pour avoir quelque chose d'équivalent peut être d'utiliser audit qui travaille lui plutôt au niveau des appels systèmes.
Je ne sais pas comment c'est implémenté en détail au niveau du vfs dans linux mais ce qui est remarquable d'après ce que j'ai compris c'est que ce n'est pas dépendant du système de fichier sous jacent. Sous freebsd‚ que je connais un peu, je ne vois pas trop comment un tel mécanisme serait possible sans une modification profonde du vfs.
Bref il existe sous BSD des mécanismes qui peuvent offrir une fonctionnalité équivalente comme tu le signalais mais ce n'est absolument pas la même chose au niveau du fonctionnement interne et en particulier de la legereté du processus de supervision des fichiers. Du coup au niveau utilisateur on est plus proche de dnotify avec tous les problèmes que inotify a résolu
[^] # Re: Incron
Posté par Bapt (site web personnel) . Évalué à 3.
inotify a été implémenté sous freebsd via fsnotify disponible http://p4db.freebsd.org/depotTreeBrowser.cgi?FSPC=//depot/projects/soc2010/ilya_fsnotify&HIDEDEL=NO codé en 2010, jamais mergé pour de multiples raison dont des problèmes de sécurité mais pas que
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