L'annonce de la fin du support du 486 dans le noyau Linux m'a rappelé que c'est sur un tel processeur que j'ai eu mon premier contact avec Linux.
À cette époque, on pouvait acheter des revues avec des CDs, et là, il y avait Slackware 1.2, qu'on pouvait essayer sans supprimer Windows. C'était bien sûr encore plus lent que si Slackware avait été installé sur une partition ext2 (ou ext?).
Bref, ça m'a donné envie de lister les ordis que j'ai eu.
Amstrad 464 (1984)
À ce moment-là, j'ai 7 ans. On achetait des jeux en cassette, c'était coloré, ça faisait du bruit ! J'ai commencé à faire un peu de BASIC, des trucs simples, et je suis totalement passé à côté de l'assembleur, ce que je regrette aujourd'hui. L'ajout de mémoire vive (64Ko) et d'une lecteur de disquette en faisait presque une super machine. Déjà j'adorais passer du temps dans les éditeurs de secteur de disquette (avec Discology), pour patcher les binaires (par exemple pour s'ajouter des vies dans les jeux). J'ai aussi beaucoup progressé en Anglais, car ma prof d'Anglais du collège avait aussi un Amstrad et avait tous les jeu piratés ! Belle carotte. Cette prof me photocopiait aussi les fanzines genre Runstrad ou Croco-Passion, que je lisais avec dévotion et passion. Merci à elle !
J'ai gardé cet ordi super longtemps. Et un jour, je reviens de vacances, l'Amstrad n'est plus là, et il y a un PS/1 à place, acheté par mon grand-père qui est ingénieur chez Ingenico (lui avait toujours son 8086 CGA).
IBM PS/1 386sx16 (1990-1992?) - MS-DOS.
C'est assez pourri au début, et c'est en noir et blanc. Je boude un peu la machine, mais rapidement, à l'école, on se rend compte qu'on peut s'échanger nos jeux et nos logiciels. C'est le C de PC. C comme Compatible ! S'ensuit une frénésie sans but de collectionneur, il faut TOUT avoir. Je casse ma tirelire et achète un disque dur de 250Mo pour 2500FF (soit 10FF le Mo !), pour le remplir de conneries, installer DoubleSpace, qui permet de compresser le disque à la volée. Et bien sûr un jour dans PC-Tools, je supprime cet énorme fichier qui prend toute la place… Qui est l'image du stockage compressé :-/. Retour à la case départ.
Ces deux machines sont les seuls que j'ai eu neuves. Les suivantes sont soit des assemblages de composants d'occasion ou récupéré chez les potes. Parfois, une barrette de RAM neuve, mais tout est cher, et j'ai pas trop d'argent de poche.
Assemblage 486DX-50 MS-DOS, Windows 3, Slackware 1.2 pendant quelques jours, puis retour à Windows.
Le voilà donc, le 486 avec lequel j'ai découvert Linux. Assemblé avec mes petits doigts à partir de sources de composants diverses.
Brave machine, avec une carte graphique non reconnue par XFree86. Je tente plusieurs fois Slackware sans l'installer, puis en virant Windows et installant Slackware, en me disant que ça sera mieux. La ligne de commande m'intrigue, et je suis bluffé par vi et le fait de pouvoir enchaîner des commandes avec des pipes. Mais honnêtement, à ce moment-là, on peut pas faire grand chose à part cc helloworld.c
si on est pas dans le bon circuit (il semble qu'au CNAM, il y a des furieux d'Unix et des terminaux X, des vrais ! Mais je suis trop jeune).
Un peu plus tard, un assemblage type Pentium 66MHz (ou Pentium 2?) d'abord sur Windows 3, puis 95, puis Debian 1.3.
Un jour je visite le labo où bosse de la famille à l'institut Pasteur, il y a des Sun et des Silicon Graphics. On me montre xeyes
, une simulation d'un germe dans des particules d'eau, avec rendu en 3D en temps réel (c'est à dire une image toutes les 10 secondes) ! Mais surtout les commandes ps
et kill
, qui permettent de lister les processus, et les tuer via leur identifiant.
La ligne de commande, les PIDs, les scripts shell, les pipes… Ça commence à se mettre en place dans ma cervelle de moineau, je trouve ça incroyablement sexy et fascinant.
Debian 1.3, ça commence à être du sérieux, on peut faire plein de truc, par exemple passer 2 jours à dessiner des icônes en vecteurs pour FVWM2. Compiler Postgres, écrire des applis Perl CGI… Plus besoin de Windows, j'achète le livre Programmation en Perl, les études passent, boulot, dev Perl puis sysadmin Linux assez vite.
Et là, il se passe un drôle de truc, c'est devenu le monde du laptop, et l'ADSL est partout. D'abord un Toshiba Portégé avec un Pentium 3, sous Debian. Machine hyper légère (moins de 1Kg) mais avec son disque dur 1.8 pouces à 1300rpm (je crois), c'est lent ! Ensuite un laptop 17 pouces, peut-être un Acer, je ne sais plus, pas terrible mais sous Debian. À ce moment-là, je commence à bricoler sur Arduino, et je me dis que l'USB c'est pas si mal :).
Puis deux Thinkpads à la suite, un x61s (sous Debian puis Doudoulinux pour les enfants qui sont nés), suivu d'un x201s, qui fonctionne encore, et a eu Debian, puis Archlinux, puis Primtux (pour les enfants qui grandissent). Ce dernier fonctionne encore et je suis un peu nostalgique de son format d'écran presque carré !
Enfin, actuellement, j'ai un Dell XPS13 qui doit avoir 9-10 ans, sous Archlinux, qui a pour avantage de n'avoir aucun intérêt, et qui devrait rester encore un an ou deux.
Au final, en environ 40 ans, ça fait 9 ordis. Pas si mal niveau frugalité, je pense.
Est-ce que je dois compter mon premier smartphone que j'ai eu il y a un an ?
Voilà, donc le 486 et Linux, ça a remué des souvenirs, désolé de les avoir publiés !
# Merci pour ces souvenirs qui font du bien.
Posté par orfenor . Évalué à 7 (+6/-1).
Je crois qu'on est nombreux qui avons traversé cette naissance de la micro-informatique. Bidouillages, bricolages… Merci pour ces souvenirs qui font du bien.
[^] # Re: Merci pour ces souvenirs qui font du bien.
Posté par Funix (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+3/-1).
Cheminement à peu près similaire, j'ai commencé sur un amstrad 664, en revanche en plus de découvrir le basic, j'ai commencé à programmer en assembleur, puis j'ai monté mes propres PC pendant une bonne quinzaine d'année en installant ma première distrib linux en 1995, j'ai totalement basculé sous linux en 98, en parallèle j'ai découvert UNIX au boulot et j'ai bossé sous HP-UX, Solaris, Aix et Irix.
Je n'ai jamais fait le décompte de mes PC, mais à l'instant T, j'en ai eu presque 10 simultanément ! Aujourd'hui, j'en ai que 5… 2 Thinkpad, 1 micro PC Lenovo, 1 micro PC Dell et un ACER de bureau de 10 ans d'âge que je vais pas tarder à mettre à niveau (ça fera l'objet d'un journal).
https://www.funix.org mettez un manchot dans votre PC
# Souvenirs…
Posté par zmendoza . Évalué à 6 (+7/-1).
Ralala ! Nostalgie !
Voici mon cheminement !
Découverte de l'objet informatique chez mon parrain vers 7-8 ans : un MSX sur lequel il avait codé lui-même un logiciel de dessin ! Puis en primaire le parc de TO7 en nanoréseau et découverte de la programmation en Logo, avec la tortue !
Premier PC en 1992/93, conseillé par le parrain, pour ma communion (qu'est ce qu'il faut pas faire !) : machine d'assembleur en mini tour : 286/20 MHz, 1 Mo, VGA Trident 512ko sous MSDOS 5 … et Geoworks PC/GEOS ! Géniale cette GUI ! Pas de carte son au départ, infâme buzzer PC, mais très vite ajout d'un clone Adlib (Baby boomer se je me souviens bien)
Suivra un millions d'upgrades !
Passage au magnifique 486 DX/2 66 MHz 4Mo (puis 8 Mo pour pouvour lancer Command&Conquer!)
Cartes graphiques : Cirrus Logic GD5428 VLB puis 5430 PCI (changemement de carte mère cramée)
Et découverte de Linux toujours grâce au parrain (merci à lui !) : Red Hat 4 ! Jamais désinstallé Linux depuis ce temps là malgré essai de multiples OS en parrallèle (OS/2, BeOS, Win 95-98-ME-2000-XP-… et STOP ! J'ai arrêté là les horreurs !)
J'ai en tête toutes les upgrades suivantes, carte par carte (K6, K6-2, Athlon,…) mais je vais m'arrêter là ! :)
[^] # Re: Souvenirs…
Posté par Ericounet . Évalué à 6 (+6/-1).
Bonjour,
je suis plus vieux, donc :
Première carte de dev : the "Junior Computer" d'Elektor , carte à base de 6502 et 1Ko de ram … oui, 1 Ko. Interface cassette.
J'ai construit de nombreuses cartes additionnelles (mémoire, floppy, Z80, etc.) Toutes les sources étaient fournies et je les ai lues ligne par ligne.
ZX81 en kit avec imprimante (Z80); j'ai surtout aimé la partie matérielle : construction de cartes additionnelles, "bricolages" divers.
Premier ordi à base de Z80 assemblé et soudé par moi-même, CP/M… les joies du Turbo-Pascal, JRT-Pascal, Lisp (Le_Lisp80), DBase 2 … j'ai passé un temps fou sur cette machine qui tournait plus vite que les premiers PCs.
Construction du premier PC en kit pour le club qu'on animait… j'ai eu des suées froides… peur que ça ne marche pas, ce n'était pas mon matériel.
Ensuite des PCs taïwannais … jusqu'à un 386 récupéré qui a fait tourner Linux (4Mo de mémoire) ; une fenêtre X mettait 20 minutes à s'afficher. :D
J'ai découvert Linux en 91 avec le premier noyau publié : 70 Ko de sources sur une disquette 1.44 Mo (que j'ai toujours); merci à Fabien qui était étudiant et me l'a fait découvrir ; pareil, étude ligne par ligne et découverte de GNU .
J'ai même ré-écrit le driver floppy en Modula2 pour voir.
Après ça, des portables, des machines montées par moi-même, améliorées. Comme beaucoup ici.
Dernière machine en date : amélioration de mon vieux PC de plus de 10 ans : carte Ryzen 9950X , carte mère ASRock, 32Go de ram. Carte graphique ancienne AMD.
# Merci Linux
Posté par abriotde (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 0 (+2/-3).
Imaginons que j'ai un 486 et que je veuille le faire tourner. Il faudrait installer un "vieux" Linux. Mais du coup je n'aurais plus de mise à jour de sécurité. Bon compte tenu des performances cela n'a aucun intérêt hormis pour un musée…
Mais bon la question plus général est à partir de quand peut-on arrêter un support sachant toutes les conséquences? Windows s'en soucis peu. Mais il y un intérêt à maintenir longtemps du code qui encombré. Merci Linux.
Sous licence Creative common. Lisez, copiez, modifiez faites en ce que vous voulez.
[^] # Re: Merci Linux
Posté par gUI (Mastodon) . Évalué à 4 (+2/-1).
Non pas forcément. Pour ma part, si je mettais la main sur un tel truc ce serait pour y installer MS-DOS, voire FreeDOS, mais sûrement pas Linux.
En effet, si c'est pour la nostalgie, autant y faire tourner ce qui tournait à l'époque : des jeux comme Doom, Command & Conquer…
Et les mises à jour de sécurité, franchement, tu t'en cognes. Mais vraiment.
En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.
# Ça donne envie de le rallumer
Posté par Olivier Esver (site web personnel) . Évalué à 7 (+6/-1). Dernière modification le 12 mai 2025 à 07:40.
J'ai aussi eu quelques temps un CPC464 que mon oncle nous a filé lorsqu'il est passé sur PC.
Mais le premier PC de la maison, est celui que j'ai acheté après avoir économisé tous mes noëls et anniversaires de mes 10 à mes 13 ans :

un 486 de la marque Zenith Data System (un autre oncle y travaillait et j'ai donc eu un prix) :
Du 486 SX 25 d'origine, son disque de 80Mo, ses 4Mo de ram et 512Ko de mémoire vidéo, j'ai par la suite ajouté de la RAM pour monter à 8Mo, un lecteur de CD Mitsumi, une Sound Blaster 2.0 et un disque de 420Mo
Mais c'est maintenant un monstre avec ce que j'ai rajouté il y a moins de 10 ans pour arriver à la machine ultime que j'aurai aimé avoir à l'époque :
Mais je viens de voir que ma carte 3Com Etherlink III n'est pas dans le boitier, je ne vais pas pouvoir poster ce journal depuis le 486 (d'ailleurs, avec le https je crains qu'il ne rame trop)
Je suis donc en train de réinstaller linux dessus pour m'amuser : MuLinux dont il est question dans le 1er lien.
À l'époque j'avais testé kheops linux, mais c'était vraiment galère, j'étais donc repassé à Windows .
J'ai attendu debian Woody pour passer sous linux sur ma 1ere tour(un athlon64) puis arrêter complètement Windows grâce à Ubuntu sur mon 1er portable.
Ensuite il y a eut une "tour" intel core 2 duo qui me sert toujours de media player avec Kodi, un PC portable quand le 1er est mort au bout de 14 ans.
Et dernièrement, une tour d'occasion pour tester de l'IA (carte RTX3090), actuellement sous Windows pour des tests.
Mis à part le test sous linux de cet aprem, le 486 va rester sous MS-DOS la plupart du temps pour faire du retrogaming.
Pour les plus jeunes, voici à quoi ressemblait une carte mère de PC de l'époque :


Et une carte son (j'ai depuis rajouté les 3 composants manquants) :
S'il y a un problème, il y a une solution; s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
[^] # Re: Ça donne envie de le rallumer
Posté par Funix (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2 (+1/-1).
mon premier PC à base de 486 m'avait coûté 10000F une vraie fortune à l'époque !
https://www.funix.org mettez un manchot dans votre PC
[^] # Re: Ça donne envie de le rallumer
Posté par Olivier Esver (site web personnel) . Évalué à 1 (+1/-2).
Pour ma part, c'était 7000F, ce qui était énorme pour le gamin de 13 ans que j'étais (et petite correction, j'avais "seulement" économisé 3 ans donc de mes 11 à 13 ans)
S'il y a un problème, il y a une solution; s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
[^] # Re: Ça donne envie de le rallumer
Posté par Computer (site web personnel) . Évalué à 1 (+2/-1).
Merci pour ce journal et ces commentaires très instructifs… sans le vouloir.
C’était le salaire de mon père ; je n’ai appris l’existence de l’informatique qu’au mitan des nineties.
Ils appellent ça la méritocratie qu’ils disent.
[^] # Re: Ça donne envie de le rallumer
Posté par cg . Évalué à 2 (+1/-1).
Excellent, ça rappelle des trucs aussi :)
De mémoire, dans mon laptop Pentium 3, j'avais du ajouter un adaptateur qui intervertissait des signaux entre la CF et l'IDE, ce n'était pas 100% compatible. Tu n'as pas eu besoin de ça ? Par ailleurs, sur les cartes CF de l'époque, les écritures restaient très lentes.
[^] # Re: Ça donne envie de le rallumer
Posté par pulkomandy (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4 (+2/-0). Dernière modification le 12 mai 2025 à 09:26.
C'est compatible électriquement et au niveau du protocole, mais pas au niveau mécanique. Il faut donc effectivement un adaptateur passif.
Sur des machines plus anciennes, le BIOS ne sait pas gérer un disque dur IDE, mais il est possible d'installer XT-IDE sous forme d'une ROM d'extension pour ajouter le code nécessaire. Chez moi j'ai un clone de PC-XT avec un processeur 8086 équipé ainsi (ça ne me sert à rien, cela dit).
[^] # Re: Ça donne envie de le rallumer
Posté par Olivier Esver (site web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).
J'ai utilisé un adaptateur qui se fixe sur les emplacement des cartes ISA, cela me permet de changer facilement de carte.
Les cartes CF étaient lentes mais moins que les disques dur de l'époque.
S'il y a un problème, il y a une solution; s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
[^] # Re: Ça donne envie de le rallumer
Posté par LeXa1979 . Évalué à 1 (+0/-0).
J'adore regarder les cartes électroniques, ça me fascine; et de voir une Sound Blaster, graal insaisissable de mon jeune temps, j'en suis tout chose :)
Mais je reste songeur: je ne vois pas le port ISA sur lequel tu branches ta vénérable carte son sur la carte mère…
le long port au milieu, c'est pour une extension de ports "déportés" ?
L'acacia acajou de l'académie acoustique est acquitté de ses acrobaties. Tout le reste prend "acc".
[^] # Re: Ça donne envie de le rallumer
Posté par Olivier Esver (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).
Oui, la carte mère est à l'horizontal dans le boitier desktop, et j'ai ensuite une équerre avec 5 port ISA qui se branche sur le long port au milieu.
S'il y a un problème, il y a une solution; s'il n'y a pas de solution, c'est qu'il n'y a pas de problème.
# Le cancre
Posté par Luc-Skywalker . Évalué à 4 (+2/-0).
Ah ben moi, étant gosse (époque ZX80, TO7), ado(Amstrad, Atari) et au bahut (386 ou 486 -ptet même plus anciens ?- sous DOS et ou on a essayé de m'apprendre programmation en Basic/Pascal/Lisp) j'ai bien ignoré le truc.
Ce n'est qu'à la Fac que j'ai découvert Unix, les stations de travail, le shell, ssh, cron et at, xhost+, l'Internet, Linux (avec une RedHat 4 je crois, sur un portable de 3,5kg en 800x600 doté d'un Pentium200) et que j'ai chopé le virus.
Donc, fin des années 90, tout début 2000, j'ai eu à recycler/faire renaître (sous Linux) un bon paquet de ces PC sous 486 ou Pentium pour en faire des serveurs SAMBA, des serveurs d'impression, des routeurs, des proxys/caches derrière des modems RNIS.
Bref, je suis plus plombier dans l'âme que programmeur … mais dans les deux cas ces bécanes étaient parfaites pour bidouiller.
Pour l’anecdote, je me suis débarrassé il y a 5/10 ans de plusieurs gros classeurs CENTRA pleins de "HOWTO" que j'avais imprimés vers 94/95 (en loucedé avec les imprimantes de la Fac).
Sur le coup, c'était une information précieuse car l'Internet était rare et Google n'était pas encore ton ami et y'avait tout à faire marcher ;)
"Si tous les cons volaient, il ferait nuit" F. Dard
# sympa
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0).
Merci pour le partage.
Comment en es-tu venu à tester une distribution GNU/Linux, Slackware en l'occurrence ?
[^] # Re: sympa
Posté par cg . Évalué à 4 (+2/-0).
Un peu par hasard, à vrai dire. À cette époque, le mot UNIX renvoyait à tout un imaginaire très prestigieux, d'ordis surpuissants, de hacking (au bon sens du terme). On voyait les pubs pour les stations Sun ou Silicon Graphics, avec des trucs 3D. Ça avait l'air tellement plus mieux ! (alors qu'en vrai à ce moment-là, sans doute qu'un Amiga faisait aussi bien, mais chut faut pas le dire :D).
Linux, présenté comme une variante d'UNIX, ça permettait de toucher le truc du doigt sans casser sa tirelire. Comme il y avait eu un CD de Slackware dans une revue, j'avais essayé. Et au bout de quelques essais avec Slackware et Debian, plus ce genre de licence livre, qui semblait une bonne alternative au piratage, ben je suis resté scotché :p.
Je pense que pas mal de gamins de l'époque (qui sont les vieux de Linuxfr aujourd'hui) ont suivi exactement le même chemin : on aimait bricoler le hardware, et là on pouvait bricoler le software aussi.
Un truc qui a bien poussé le truc aussi, c'est qu'au lycée/BTS, il y avait un prof mordu par Linux aussi, et on avait pu monter des labos Postgres pour les TP, qui permettaient de réutiliser le matériel qui n'était plus supporté par SQLServer ou Netware. On avait même monté un proxy Squid pour partager la ligne RTC (ou RNIS peut-être ?), avec une interface web accessible aux profs1 permettant d'autoriser ou interdire l'accès à Internet par salle de classe.
interface sur laquelle je n'avais pas de backdoor, non non, du tout. ↩
[^] # Re: sympa
Posté par antistress (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0).
Ok!
# LinuxFr.org et souvenirs (des autres je n'étais pas encore là)
Posté par Benoît Sibaud (site web personnel) . Évalué à 8 (+5/-0).
Cf https://linuxfr.org/news/historique-des-serveurs-linuxfr-org
[^] # Re: LinuxFr.org et souvenirs (des autres je n'étais pas encore là)
Posté par cg . Évalué à 3 (+1/-0).
Ah c'est chouette !
Y'a un PowerEdge 2950 mentionné, j'en avais donné quelques-uns (et des 1950), avec des baies RAID externes, ici même, il y a deux-trois ans. À ma connaissance, il en reste encore un ou deux en prod là ou je bossais.
Et avec des disques durs qui ont plus de 100000 heures de fonctionnement (environ 10 ans) ! D'ailleurs, à 7200 tours par minute, ça fait tout de même 43 milliards de tours sur cette période, sacré petits moteurs :).
# Obsolescence programmée
Posté par Wawet76 . Évalué à 2 (+0/-0).
Du coup il va falloir jeter tous les 486 qui marchent encore très bien sous Linux ?! (ou bien il reste un BSD qui supporte l'architecture ?)
Chez moi on a fait Amstrad 464 -> 286 EGA -> 486 VGA -> Pentium II (je crois) puis je ne me souviens pas.
Le 286 avait un disque dur ! 20 méga-octets, mais un disque dur quand même….
[^] # Re: Obsolescence programmée
Posté par Colin Pitrat (site web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).
Tu restes sur la dernière version de Linux qui marche. Niveau sécurité tu risques pas grand chose, les malwares ne marcheront pas dessus.
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