Journal J'ai regardé la série Fondation.

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déc.
2021

Bonjour Nal,

Je vais dire du mal, sans raison, mais sans haine non plus, juste parce que parfois c’est amusant de parler légèrement. Alors, si tu pensais entamer une discussion sérieuse, un traité académique, une analyse littéraire, il est temps de passer ton chemin.

J’ai donc regardé la série Fondation (Apple TV). Enfin jusqu’à l’épisode 8. C’était dans l’ambiance de l’année avec la mise à l’écran de monument de la science-fiction.

Au premier abord, je me suis dit chouette. C’est vraiment beau. C’est bien réalisé. Des images ravissantes, des lumières léchées, des animations détaillées, un boulot louable.
Après, j’ai eu quelques surprises. Mais bon, je me suis raisonné. « C’est une adaptation, pas une retranscription fidèle. Prenons tout cela comme ça vient. »

Puis les personnages ont commencé à disposer de pouvoirs de prescience, les héros sont devenus tout puissant, les méchants des pions justifiant des scènes de batailles…

Vous vous en doutez maintenant. Je n’ai pas aimé. C'est une opinion.

Et puis soudain, une révélation :
C’est une série Apple. C’est un article Apple. C’est beau, ça brille, ça exploite un cœur plein de qualité et de profondeur, pour n’en faire qu’un produit simpliste où l’on te dit ce qu’il te faut penser.
J’aurais dû le savoir. Je n’aurais pas dû être surpris. Ils ont appliqué leur méthode habituelle.

Je vais relire le texte original pour me purger de ce méchant fork.

Bonne année.

  • # Mens sana…

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    « Puis les personnages ont commencé à disposer de pouvoirs de prescience, les héros sont devenus tout puissant, les méchants des pions justifiant des scènes de batailles… »

    Qu'il ne faille pas s'attendre à beaucoup de profondeur de la part d'un divertissement de masse, la belle affaire. Un esprit simple dans un corps simple (qui a dit sphérique ?), voilà la devise des grands empires qui durent. À moins que ça ne soit du pain et des jeux ? L'esprit sain des citoyens, c'est bon pour les démocraties, le truc qu'Alexandre à balayé de la surface de l'Europe voici ~2400 ans.

    « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

    • [^] # Re: Mens sana…

      Posté par  . Évalué à 10.

      En terme de cinéma, il ne faut pas confondre le ciné états-unien (et celui qui le copie pour mieux se vendre, à la manière des films de Besson) avec celui d'autres pays. Pas de super-zéros dans les films français, allemands ou italiens, du Bhoutan ou de Mongolie, ni dans ceux de Corée auxquels j'ai pu assister (encore que dans ces derniers, on devrait sûrement trouver des super-lutteurs invincibles). Pas non-plus de super-détective tout-puissant avec son méchant qui lui court personnellement au cul, etc. (OK, on a eu les Lupin, ou les Tintin ;-), mais bon, c'est quand même un autre genre)

      Le ciné états-unien reflète à la fois les névroses en cours là-bas, et l'origine du pays : les "élus" protestants des sectes qui sont arrivées là-bas en premier, et qui ont pesé lourdement sur la morale du pays en formation, possèdent la vérité par nature et prédestination, et sont investis du bien et chargé de combattre le mal (en l'occurrence, à l'origine, les sauvages païens qui osaient infester le pays que Dieu leur avait destiné — à eux, les Purs et Vrais Croyants, j'entends).

      On l'a vu à son époque avec les westerns, qui en même temps qu'une entreprise de justification des massacres passés, était également l'apparition dans le ciné de cette morale puritaine [1] .

      Avec le plan Marshall et son obligation (en échange des prêts pour la reconstruction) de diffuser les films yanks dans l'Europe conquise par les USA, cette vision manichéiste du monde a conquis l'Europe, et on subit toujours le fatras de leurs super-héros à la con, héritiers des rois de la gâchette westerniens.

      Donc que Fondation soit contaminé par Strange, ça ne m'étonne pas trop, finalement :-) De toute façon, je n'ai pas vu ni ne verrai : Le seigneur des anneaux, le Hobbit, Dune, Fondation, et d'autres sûrement à venir. En effet, le monde que mon imagination a construit autour de ces chefs-d'œuvre est plus riche et plus flou que ce que le ciné pourra m'imposer comme vision.


      [1] Même si des voleurs pouvaient en être des héros (Jesse James, Dillinger), dans leur lutte contre les banquiers qui affamaient les petits fermiers, ils ne représentaient plus ou moins la révolte des puritains s'exilant pour échapper aux persécutions britanniques.

      • [^] # Re: Mens sana…

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Le ciné états-unien reflète à la fois les névroses en cours là-bas, et l'origine du pays

        D'accord, mais ils pourraient changer de disque de temps en temps.

        Les histoires d'ados émotifs qui ont des super pouvoirs et des super problèmes parce que c'est trop dur d'être jeune, beau, riche et Élu pour sauver le monde, je crois qu'ils ont fait le tour.

        Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

        • [^] # Re: Mens sana…

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 7.

          Les histoires d'ados émotifs qui ont des super pouvoirs et des super problèmes parce que c'est trop dur d'être jeune, beau, riche et Élu pour sauver le monde, je crois qu'ils ont fait le tour.

          Mais si ça marche sur le plan commercial ! Tu ne veux pas tuer la poule aux œufs d'or tout de même ? En plus ça évite d'avoir à pondre des scénarios.

          « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

        • [^] # Re: Mens sana…

          Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 29 décembre 2021 à 11:42.

          D'accord, mais ils pourraient changer de disque de temps en temps.

          Ben c'est justement le principe de la névrose, de tourner en boucle, et aussi que le remède employé pour combattre son mal-être augmente en retour le mal-être, donc aucune raison qu'ils changent de disque, à part un upgrade de temps à autre (cow-boys/Indiens -> star treck and Cie/méchants aliens -> super-zéros/super-méchants, …)

          • [^] # Re: Mens sana…

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

            Pas d'accord pour parler automatiquement de névrose.
            La quête de soi, la peur des transformations qui s'opèrent en nous, la peur d'éprouver sa puissance potentiellement destructrice… sont des métaphores de l'adolescence à qui elles parlent avec un écho renforcé. Je ne vois pas pourquoi cette façon allégorique efficace d'évoquer un sujet si important témoignerait d'une névrose ?

            • [^] # Re: Mens sana…

              Posté par  . Évalué à 1.

              J'ai remarqué un phénomène curieux, c'est qu'une société dans son ensemble peut présenter des symptômes névrotiques ou même psychotiques, au même titre qu'un individu. Par exemple, le fait de refuser le travail de la chaîne du vivant et en modifier le comportement pour qu'il colle à l'image du monde tel qu'on l'envisage (j'ai nommé les OGM, et les manipulations génériques de manière plus générale) est un comportement parfaitement schizophrénique (vouloir faire coller la réalité à l'image qu'on s'en fait). Bien évidemment, les individus de cette société (la nôtre) subissent chacun la pression de cette névrose générale, et suivant son caractère et ses défenses, peut être influencé ou non par cette tendance générale.

              C'est en ce sens que je parlais, dans mon autre message, de processus névrotique : au niveau de la société états-unienne. L'insécurité d'un adolescent en train de passer une phase est une chose (et j'imagine que c'est de ça dont tu parles), mais qu'une nation entière se reconnaisse dans le personnage misérable et suranné de Superman, ou de Cap'tain America, ou de Wonder-Woman pour plaire aux féministes, c'en est une autre, nettement plus grave. D'autant plus grave qu'ils contaminent le monde.

              • [^] # Re: Mens sana…

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

                Pas sûr que ça soit plus grave que la psychologie (et psychiatrie) de comptoir cependant.

                • [^] # Re: Mens sana…

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7. Dernière modification le 30 décembre 2021 à 09:41.

                  Psychologie de comptoir, cinéma américain ou religion, c'est toujours le même sujet.

                  Après tout Jésus est le premier ado attardé qui a des super pouvoirs mais doit résoudre ses problèmes avec son Père avant de sauver l'Humanité parce qu'il est l’Élu.

                  Vivement le flim avec Timothée Chalamet.

                  Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                  • [^] # Re: Mens sana…

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Pour rester dans la veine c'est pas Lucifer plutôt qui a des problèmes avec son paternel :P

      • [^] # Re: Mens sana…

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 10.

        De toute façon, je n'ai pas vu ni ne verrai : Le seigneur des anneaux, le Hobbit, Dune, Fondation, et d'autres sûrement à venir. En effet, le monde que mon imagination a construit autour de ces chefs-d'œuvre est plus riche et plus flou que ce que le ciné pourra m'imposer comme vision.

        Pareil de mon côté. En plus les voix ne collent jamais avec celles que j'ai à la lecture et les musiques sont, ben, pas du tout ce qui me semble coller. Pour le Hobbit par exemple entre le physique des acteurs, la musique etc. Rien ne collait (j'ai vu la bande-annonce, rien que la musique ça a suffit, ensuite l'acteur qui joue Frodo Baggins ne me va pa du tout).

        Pour finir, j'ai toujours l'impression que les scénaristes n'ont pas lu les mêmes bouquins que moi.

        « Tak ne veut pas quʼon pense à lui, il veut quʼon pense », Terry Pratchett, Déraillé.

        • [^] # Re: Mens sana…

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          Spoiler: j'ai à peine effleuré les bouquins, mais le monde de Dune est finalement tellement complexe qu'il est impossible à transcrire complètement dans une œuvre audio-visuelle, et pourtant, il y en a des très bien réussies sur le sujet.

          Je ne boycotte pas les films américains, certains sont censés, certains sont très bien, tous ne sont pas des besson qui explosent et tirent dans tous les sens. Et de notre côté de l'atlantique on sait aussi faire des grosses daubes.

          J'ai regardé le début de la série Fondation (les 2 premiers épisodes) et commencé les livres en même temps. Le début de la série est très réussi (j'ai pas vu la fin), et clairement ne raconte pas la même histoire, ce qui ne me gâche justement pas les livres, et finalement c'est pas plus mal comme ça.

          Faut pas tout rejeter en bloc. Quand à l'analyse psychologique, merci, mais c'est à mon avis hors-sujet. Même si la culture américaine est très différente de la notre, le contexte de mondialisation des idées (merci internet, les médias, les réseaux sociaux) ainsi que les très nombreuses personnes qui se déplacent d'un continent à l'autre (ce qui se passe depuis la nuit des temps) a généré un mélange des cultures en tout lieu et tout temps qui fait que toute tentative de manichéisme culturel est un réflexe de survie désuet de vieux réac, au mieux vouée à l'échec, au pire créateur de division (ce l'était déjà il y a 50, 100 ou 1000 ans). Le débat gros sous d'Apple qui pourrit une série est probablement plus pertinent.

          Sinon dans le même genre, j'ai pas lu le livre mais des revues de ce dernier, mais la série Man In The high Castle (série Amazon) est très bien. Je déteste Amazon, mais j'ai adoré la série; encore une fois il faut garder en tête qu'elle pose le même décor mais raconte une histoire différente du livre, ne serait-ce que parce qu'elle interprète une histoire plus de 50 ans après son écriture originelle, et que si elle avait été transcrite telle quelle, tout serait tellement obsolète que ça serait un vrai nanard.

          • [^] # Re: Mens sana…

            Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 30 décembre 2021 à 10:33.

            toute tentative de manichéisme culturel est un réflexe de survie désuet de vieux réac, au mieux vouée à l'échec, au pire créateur de division

            Merci pour cette insulte gratuite, ça me fais bien marrer de me faire traiter de réac, j'avoue que ça ne m'était encore jamais arrivé, je vais l'encadrer, celle-là :-).

            Je t'ai moinssé pour le manque de respect pour ton interlocuteur, pas pour le reste de ton message qui apporte des arguments tout à fait raisonnables.

            Quant à la prédominance de la culture états-unienne — pas américaine, il y a plein d'autres pays en Amérique dont la culture est totalement différente, tous en fait à part le Canada — qui a été exportée et collée artificiellement sur celle de pays qui n'avaient rien à voir avec la leur, je te conseille la lecture de l'histoire du XXe siècle, tu en apprendras plus sur les mécanismes qui se sont mis en œuvre. Je te conseille aussi la lecture de Weber sur les sectes protestantes, il est instructif quant à la genèse de la morale encore en cours là-bas, et aide à comprendre comment un Trump est possible là-bas et pourquoi il a ses chances à la prochaine élection. alors que pour nous, ça paraît incroyable.

            Même si l'influence générale sur la planète a effectivement subi un gros mix-up, la culture est encore fortement localisée (et heureusement). C'est pourquoi il n'y a pas de films de super-héros produits en Europe.

            Nier l'importance de la psychologie de masse, comme dirait Reich, dans l'expression culturelle, c'est s'exposer à n'en voir que la surface. D'ailleurs, en parlant de ça, La psychopathologie de masse du fascisme dudit Reich est également un bouquin intéressant (et qui ne s'applique pas qu'au fascisme) sur l'influence de la morale et de son action, avec une génération de décalage, dans les comportements irrationnels d'une population.

      • [^] # Re: Mens sana…

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

        En terme de cinéma, il ne faut pas confondre le ciné états-
        unien (et celui qui le copie pour mieux se vendre, à la
        manière des films de Besson) avec celui d'autres pays

        Bah, y a des films indépendants américain aussi, je pense que qualifié ça d'états uniens, c'est simplifier beaucoup la question, et ça masque les dynamiques.

        Je pense que la séparation est plus sur les films qui ont un budget pour être exportés (donc 1) traduit 2) adapté à un public spécifique) et ceux qui n'ont pas.

        Hollywood, en temps que nébuleuse qui représente l'industrie du cinéma, a l'expertise à ce niveau vu que c'est en place depuis longtemps. Par comparaison, la Corée du Sud, sauf erreur de ma part, a commencé la modernisation de son industrie du cinéma dans les années 2000 (si je me souviens bien).

        Tu fait un truc en langue anglaise, tu touches les USA (330 millions de gens), mais aussi sans doute le royaume uni, l'australie, le canada sans trop de probléme.

        À coté de ça, tu fais un film en français, le marché est fondamentalement plus petit. Je parle de marché spécifiquement, car il suffit pas d'avoir des gens qui parlent la langue, il faut aussi les infras qui vont avec, et des gens qui veulent payer pour voir les films. Le Congo a beau avoir le plus de francophones au monde, le taux de pauvreté fait qu'il y a sans doute moins de perspective commerciale.

        Donc tu fait un film français, tu as belgique, suisse, france, et sans doute quebec. C'est plus petit que le marché US uniquement.

        Du coup, mon hypothèse est que le cinéma hollywoodien, parce qu'il arrive plus facilement à faire des économies d’échelles, a réussi à plus vite s'industrialiser, et à prendre de l'avance.

        Demander un budget de 300 millions pour un film que tu va montrer à un marché de 500 millions de personnes, c'est plus facile à justifier que pour un marché de 100 millions. Et du coup, je suppose qu'il y a plus de moyens, et ça part soit dans le fait d'avoir plus d'effets spéciaux, soit d'avoir plus de films (y compris plus de films pourris). Et qui dit plus de films dit sans doute plus de succès au total.

        Donc tu te retrouves avec une industrie qui sait ce qui marche grâce à des données depuis des années et qui bosse pour vendre des trucs qui marchent.

        Des protestants et la morale judéo-chretienne, on a ça aussi en Europe, mais je ne crois pas (à vérifier) qu'on a eu un équivalent au code Hayes en France, par exemple.

        Et par exemple, sur l'inclusion de personnages LGBT dans l'univers Marvel, une des hypothèses n'est pas que le marché US va mal réagir (c'est plus les années 1980), mais plus que la Chine va refuser un visa d'exploitation, et que ça va peser dans la balance commercial.

  • # Pas si bien réalisé...

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à 8. Dernière modification le 29 décembre 2021 à 10:28.

    Je ne suis pas arrivé au bout, mais franchement, les ambiances sombres, de grands couloirs bétonnés qui se font passer pour des salles pseudo-grandiose, y'en a marre…

    Trantor est moche, ratée, sans intérêt.
    L'Empereur est inutile.
    Et le pseudo-mysticisme post-rétro-moderne - avec un parallélépipède tout droit sorti de 2001 - pour une œuvre de pure science fiction, c'est assez fort…

    J'ai pas aimé non plus…

    Un saccage très américain.

    • Yth.
    • [^] # Re: Pas si bien réalisé...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Pour la réalisation raté, il y a en effet des scènes qui font très cheap. avec des décors simplistes et des broutilles de décoration. Comme si certaines scènes avaient été faite par une autre équipe (ce qui est peut être la cas). Mais dans l'ensemble les images sont belles. En fait, regardez le générique, ça suffit. Le reste ils auraient du s'en passer…

    • [^] # Re: Pas si bien réalisé...

      Posté par  . Évalué à 7.

      J'ai cette sensation sur pas mal de films et séries américaines, avec des gros budgets. Y a des choses belles, c'est chouette, et d'un coup t'as un truc cheap au possible sortie de nul part qui casse un peu tout. Alors j'entends bien que c'est de la représentation et plus la symbolique des éléments, mais si je voulais faire ce travail d'interprétation, j'irais au théâtre ou je lirais un livre.

      Emacs le fait depuis 30 ans.

  • # J'ai lu la série Fondation

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Pour être plus précis, c'est en cours: je lis les cycles des Robots/Empire/Fondation dans l'ordre chronologique. Je ne suis pas un gros lecteur à la base, mais j'aime beaucoup, ça se lit facilement une fois passé le premier tome.

    Un LUG en Lorraine : https://enunclic-cappel.fr

    • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

      Pour remettre un point, que je trouve assez important, dans son contexte :
      La série Fondation, est à la base composée de trois tomes, et n'a absolument aucun lien avec le cycle des robots.
      Elle y est raccrochée par la fin avec Fondation Foudroyée et surtout Terre et Fondation.
      Puis un peu par le début avec Prélude à Fondation et l'Aube de Fondation.

      Trantor ne joue a peu près aucun rôle dans les trois tomes de Fondation.

      Pour en revenir à la série télé, le premier épisode entier se passe à Trantor, et correspond vaguement à des bouts de prélude et l'aube de fondation.
      Le second épisode se passe un peu sur la Fondation, mais sans vraiment parler de ce qui se passe là-bas dans les bouquins.

      N'étant pas allé plus loin, je ne peut m'avancer sur les liens entre la série télé et les livres, mais ça a l'air très ténu…

      Tu fais ce qu'il y a de mieux à faire en tout cas, si le cycle t'intéresse : lire les livres :)

      À mon sens la série télé ne fait que monétiser le titre, et le nom d'Asimov.

      • Yth.
      • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        La série Fondation, est à la base composée de trois tomes, et n'a absolument aucun lien avec le cycle des robots.

        euh un peu tout de même, cf. Cycle_de_l'Empire
        Tu as Trantor en commun et quand je regarde Foundation_(série_télévisée), il y a R._Daneel_Olivaw

        Bon, après j'imagine que c'est un peu comme toutes les adaptations et qu'il y a quelques libertés scénaristiques :/ (en même temps, adapter des Space Opera, spa donné à tout le monde… même si pour Dune il y avait eu quelques tentatives).

        J'attends de voir ce que l'univers de hard-SF de Jerry Pournelle / Larry Niven pourrait donner.

        • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

          Il m'a toujours semblé que les seules adaptations sont celles qui prennent vraiment leurs aises au niveau scénaristique. Media différent, narration différente !
          Pour donner des exemples précis, le Jurassic Park de Spielberg était une vrai déconvenue après celui de Crichton, peut-être parce que suivant la trame du roman, ce que ne devrait pas faire un film. À l'opposé les deux Hommes du haut château (Ph. K. Dick & série) sont plutôt réussi.
          Il me semble que ce soit en particulier la construction des personnages que ratent les transpositions serviles à l'écran : le romancier peut rajouter autant d'anecdotes, pensées, et descriptions que nécessaire, là où le scénariste ne peut quasiment s'appuyer que sur des scènes.

          « IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace

        • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

          Justement, R. Daneel Olivaw n'existe pas dans les trois premiers tomes de Fondation.

          Je ne veux rien spolier, mais c'est comme je le dis plus haut : Asimov a rattaché son cycle de Fondation au reste par la fin (R. Daneel Olivaw réapparaît, et ils retrouvent la Terre et les premiers mondes colonisés dans le cycle des Robots, sur les tomes 4 et 5 de la trilogie) puis par le début (qui se passe à Trantor), écrit des décennies plus tard (tomes -2 et -1).

          • Yth.
          • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

            Posté par  . Évalué à 5.

            puis par le début (qui se passe à Trantor), écrit des décennies plus tard (tomes -2 et -1).

            et qui d'ailleurs sont très largement en-dessous de la qualité des 3 tomes initiaux. On peut facilement s'en épargner la lecture, à mon sens on ne perd rien. Un peu comme le 3e tome du monde des Ā de Van Gogh^wVogt qui l'a écrit pour compléter un cycle qui était déjà complet alors qu'il aurait mieux fait de s'abstenir.

            • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

              Posté par  . Évalué à 2.

              et qui d'ailleurs sont très largement en-dessous de la qualité des 3 tomes initiaux. On peut facilement s'en épargner la lecture, à mon sens on ne perd rien.

              Fondation foudroyée (n4) m'avait déçu et les autres sont surtout chiants. Ce n'est pas du tout le même style d'écriture, je me suis toujours demandé Asimov les avait réellement écrits lui-même.

              • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

                Posté par  (Mastodon) . Évalué à 5.

                Il y a clairement une très grosse différence de style entre la trilogie et le prélude !

                Cela dit, il y a 30 ans de creux entre l'écriture de la trilogie, et le début de la suite et du prélude. 42 ans entre le premier tome et le dernier.
                Qu'il y ait des différences de style, ça n'a rien de surprenant.

                La trilogie est une œuvre de Science Fiction, plutôt dure.
                Le prélude est un thriller, un romans d'action et d'aventure, dans un décors de science-fiction.

                La série télé ne s'intéresse que de très loin à la trilogie originelle.
                C'est plus le reste qui l'intéresse.

                C'est dommage, je préfère très largement la trilogie :)

                • Yth.
          • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 30 décembre 2021 à 17:24.

            Je veux bien vos conseils (à toi, sebas et Mikis) pour commencer à lire la série et éviter le superflu, mais peux tu être plus explicite STP pour qq1 qui ne connaît pas les cycles et l'ordre de parution des bouquins, bref : un novice ?

            • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Il suffit de les prendre dans l'ordre d'écriture (et pas de chronologie de l'histoire). Donc la trilogie, puis éventuellement les autres (mais c'est optionnel). Perso, j'étais dans l'ambiance, j'ai tout fait d'un coup. Mais c'est peut-être comme une série qu'on continue de regarder même quand ça devient limite parce qu'on s'est attaché aux personnages et l'univers :)

            • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

              Posté par  . Évalué à 4.

              pour qq1 qui ne connaît pas les cycles et l'ordre de parution des bouquins

              1. Fondation
              2. Fondation et Empire
              3. Seconde Fondation

              Il faut les lire dans l'ordre (et commencer par ces trois-là qui ont été écrits dans les années 50)

              Bonne lecture :-)

              • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

                Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 30 décembre 2021 à 20:51.

                Et pourquoi pas commencer par Les Robots et Le cycle de l'Empire ? Ça fait une grande fresque à partir d'aujourd'hui. En plus ça se lit vite et ça explique bien les concepts de son univers (les 3 lois notamment, c'est le folklore de l'œuvre).

                • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

                  Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 30 décembre 2021 à 22:47.

                  Fondation est totalement indépendant du cycle des robots, et peut être lu avant ou après, aucune importance. Il n'y a d'ailleurs aucun robot dedans, si mes souvenirs sont bons (ils datent quand même d'une vingtaine d'années :-)). Et il n'y parle absolument pas des trois lois.

                  Personnellement, je trouve que Fondation est l'œuvre maîtresse d'Asimov, et est d'une qualité bien supérieure à tous les autres livres de lui que j'ai lus (je ne les ai pas tous lus, loin de là).

                  Tout le grand cycle d'Asimov a été fait après coup, ses premiers bouquins ont été écrits indépendamment les uns des autres, c'est seulement sur la fin qu'il a fait des raccords pour en faire un grand cycle unifié. C'est de cette manière que la trilo de Fondation a été rattachée en force à ce cycle.

                  • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

                    Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 31 décembre 2021 à 10:16.

                    Oui mais en sautant les premières nouvelles, la fin de la saga ressemble à un gros deus ex machina.
                    Ça a certes été rattaché après coup, mais ça a été bien fait. En lisant les romans à la suite le fait qu'il s'agisse de cycles écrit indépendamment n'est pas évident.

              • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 31 décembre 2021 à 22:07.

                Un ami fan m'a fait acheter Fondation et Fondation foudroyée pour débuter… c'est pas tout à fait ça du coup ?

                • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

                  Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 31 décembre 2021 à 22:12.

                  Effectivement, pas tout à fait. Fondation foudroyée est quand même lisible dans mon souvenir.

                  • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

                    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                    En tout cas j'ai Fondation pour démarrer !
                    Par contre après j'enchaîne pas avec Fondation Foudroyée du coup ? Mais plutôt avec Fondation et Empire ?

                    • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

                      Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 31 décembre 2021 à 22:43.

                      Mais plutôt avec Fondation et Empire ?

                      Yep !

                      Fondation Foudroyée, c'est une séquelle, donc si tu le lis avant ceux qui le précèdent, tu risques d'être un peu perdu. Les préquelles, ça va bien de les lire avant, bien qu'elles soient nettement inférieures. Enfin, c'est comme tu veux, hein, par exemple, ma femme va souvent voir à la fin d'un polar qui a tué qui, au lieu de subir la longue torture du suspens, alors hein, les coups et les douleurs… ;-)

      • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

        Posté par  . Évalué à 9.

        À mon sens la série télé ne fait que monétiser le titre, et le nom d'Asimov.

        Ça me rappelle I, Robot, je me suis toujours demandé comment on avait pu faire un tel contresens sur le livre.
        En gros, les nouvelles du recueils sont des affaires policières sur des robots qui ont mal agit. On commence toujours par se dire que le robot est devenu fou et on finit toujours par se rendre compte que le développeur avait mal implémenté les trois règles ou qu'il y avait un cas particuliers de ces règles.
        Ça se termine toujours sur une nouvelle confiance envers les robots qui ne sont en fait que de vulgaires machines à nos ordres.
        Dans le film les robots ont une conscience et finissent par vouloir gouverner le monde en tuant les humains.

        Bref, je m'en suis jamais remit. Depuis je ne regarde plus que des films soviétiques.

        • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

          Posté par  . Évalué à 7. Dernière modification le 30 décembre 2021 à 16:21.

          Dans les éditions commentées par Asimov, ce dernier explique qu'il n'aime pas les histoires de robots menaçants, il préfère raconter comment la société pourrait évoluer avec des robots comme simple objet quotidien.

          • [^] # Re: J'ai lu la série Fondation

            Posté par  . Évalué à 9.

            Oui, et c'est bien là où je trouve que c'est honteux. C'est de revendiquer ce film comme un héritage d'Asimov. C'est si vendeur que ça ? Ils peuvent pas présenter ça comme juste un film de science fiction. Car je connais des gens maintenant qui pensent qu'Asimov écrivait des livres sur des robots-tueurs exterminateur de l'humanité !
            Il a passé sa carrière à écrire l'inverse !

  • # Oh ça oui !

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Oui, tout est à jeter dans cette série. Le pire étant que c'est chiant à mourir. Ca pourrait être éloigné et chouette mais c'est juste très très raté.

    Par contre, sur Apple TV, je conseille la très bonne série Mr. Corman. C'est beaucoup moins polissé que le reste de l'offre et j'ai trouvé ça bien chouette.

  • # j'ai beaucoup aimé

    Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 30 décembre 2021 à 02:43.

    j'ai beaucoup aimé

    c'était vraiment une grande et bonne surprise (et ça fait longtemps que j'ai pas trouvé mon bonheur dans une série)

    alors oui l'importance donnée aux personnages est un peu agaçante au début puisque le principe de fondation c'est de s’intéresser à l'humanité, les personnages sont secondaire à part seldon

    mais peu importe, j'ai trouvé les personnages suffisamment attachant pour ne pas m'agacer trop

    et surtout le reste est fascinant

    la magie de fondation c'est de considérer une humanité qui a déjà colonisé la galaxie (et qui ne sait même plus d'où elle vient) et qui possède les technologies en rapport, et bien ces aspects de grandeur voir d'immensité (également dans les prédictions à très long terme de seldon et également dans la représentation de l'empire) sont bien rendus et j'ai retrouvé dans la série la magie qu'a(ont) le(s) bouquin(s) de nous proposer une humanité qui ne s'est pas auto-détruite comme une merde sur terre mais qui côtoie les confins de la galaxie (et qui essaye de pas trop se vautrer pour la suite)

    bref une sorte d’émerveillement fascinant que les décors, l'histoire et les personnages ne font que rehausser

  • # Fan des livres ... mais pas de la série

    Posté par  . Évalué à 6.

    Bon je suis un fan de Asimov et j'attendais donc avec impatience cette sortie. Esthétiquement rien à dire, c'est très beau mais pour le reste, il n'y a pas grand chose à garder. Des personnages froids et sans aucune profondeur auxquels on ne s'attache pas. Des intrigues qui n'ont strictement rien à voir avec les livres et qui au final n'apportent pas grand chose (j'aurais pu dire "rien"). Et les situations avec un dénouement tellement prévisible, ou les situations complètement impossibles (comme le gars perdu dans l'espace, avec aucun moyen de propulsion, et qui atterrit pile poil sur un astéroïde à 3m d'une stations de communication …

    Bref, je n'ai eu aucune passion, aucune émotion vive et j'ai soupiré plus d'une fois. En fait si j'ai regardé jusqu'au bout, c'est uniquement parce que c'est tiré de l'oeuvre de Asimov et que je voulais jusqu'au bout croire que la série allait me réserver une surprise. Ca n'a pas été le cas. Bah je relirai les livres pour la nième fois, ils me font bien plus vibrer.

  • # Lee Pace - Halt Catch Fire

    Posté par  . Évalué à 2.

    N'ayant pas lu les livres, je rejoins néanmoins beaucoup de commentaires, j'ai été déçu de cette série.

    De mon côté, j'ai découvert Lee Pace dans la série Halt And Catch Fire. Si vous n'avez pas vu, je vous conseille !

  • # J'ai regardé aussi merci à l'auteur du journal.

    Posté par  . Évalué à 1.

    Parce que je ne savais pas qu'ils avaient réalisé une série :D

    En ancien fan de l'oeuvre je me suis évidemment jeté dessus.

    Globalement j'ai trouvé ça moyen on a du mal à accrocher à l'intrigue qui est pour le moins très très librement adaptée, j'ai du mal à suivre la trame.

    Les acteurs sont globalement bidons enfin on y croit du tout pas hormis la trame (inventée encore une fois) de la dynastie cléonique ça rajoute du peps et ça colle bien à l'univers, j'aime bien la psychologie du personnage de plus le frère de la journée joue pas mal du tout.

    Le reste j'ai trouvé ça chiant, faut bien le dire … vivement la saison 2 quand même.

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