gnuzer a écrit 1115 commentaires

  • [^] # Re: Round 2 : fight !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche H.265 est finalisé. Évalué à 6.

    je ne vais pas payer plus cher (en bande passante) pour le masochisme

    Pas besoin d'être masochiste pour utiliser des formats libres. Aimer la liberté est suffisant.

  • [^] # Re: 50% de bande passante en mois

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche H.265 est finalisé. Évalué à 10.

    Je ne sais pas, mais à en croire des posts sur le forums de phoronix, VP9 et Daala avancent bien : http://phoronix.com/forums/showthread.php?77123-ITU-Approves-H-265-HEVC-Video-Codec&p=308848#post308848
    On lit des choses encourageantes sur les forums de doom9 (voir les liens sur le forum de phoronix).

  • [^] # Re: bof

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Interview de Greg Kroah-Hartman. Évalué à 1.

    Non les pilotes open source ne sont pas a 10% des pilotes proprio en moyenne c'est plutôt au dessus de 50%.

    Essaie en retirant le firmware proprio, pour voir ?

    ---->[]

  • [^] # Re: Freenet

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sans médias libres, pas de liberté de pensée. Évalué à 6.

    Si tu veux simplement qu'il soit plus rapide, il n'y a pas de miracle : il faut plus de nœuds.

    Et moins de Java.

    ------->[]

  • [^] # Re: La vraie question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !. Évalué à 3.

    Je ne voudrais pas me faire l'avocat du diable (le pauvre !), mais l'exemplaire d'origine de l'œuvre, c'est quelque chose de matériel, c'est une denrée rare. Une restriction à l'accès de celle-ci a donc du sens d'un point de vue économique. Le domaine public (ou en tout cas ses bénéfices) sur l'œuvre n'a de sens qu'après l'obtention d'une copie numérique fidèle.
    Il n'est pas choquant, par exemple, d'interdire aux gens de photographier les peintures de Lascaux (je crois même que la grotte d'origine est fermée au public; ça soulève une question intéressante d'ailleurs : les reproductions physiques d'œuvres dans le domaine public, elles sont aussi dans le domaine public ?).

    Pour qu'une œuvre dans le domaine public bénéficie à la population, il faudrait alors désigner quelqu'un pour réaliser le travail de numérisation, et en publier le fruit dans le domaine public. C'est à mon avis ce qui devrait se faire logiquement lorsque c'est le contribuable qui paye, mais le gouvernement ne semble pas de cet avis.

  • [^] # Re: Mafia

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mega reprend le flambeau.. Évalué à 1.

    Il y a aussi des bots très efficaces.

    Il y a des bots qui corrigent, il y a des bots qui vandalisent. Ce qui importe ce sont les gens qui les écrivent.

    Mais prend d'autres exemples comme les sites comparatifs ou les sites pour trouver des hôtels. Tu verra que les entreprises sont capables de se livrer des guerres assez importantes avec des moyens efficaces.

    Je pense que dire que les entreprises auront toujours une longueur d'avance et que les gens n'y feront jamais face, c'est s'avouer vaincu un peu vite. Une base données collaborative sur les produits et services vendus, n'aurait, je pense, pas moins de chances de marcher que Wikipedia. Mais ça n'est que mon avis.

  • [^] # Re: Mafia

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mega reprend le flambeau.. Évalué à 3. Dernière modification le 22 janvier 2013 à 16:25.

    Oui, on peut dire des choses fausses comme on peut dire des choses vraies. On peut aussi infirmer des rumeurs comme on peut confirmer des faits. On peut dire la même chose qu'on disait à Jimmy Wales lors des débuts de Wikipedia : « Tout le monde peut écrire n'importe quoi, les gens vont écrire tout plein de mensonges, personne ne prendra le temps de relire et de corriger, les gens sont cons, ils ne vont jamais chercher à croiser les sources, ça va sa casser la figure ton truc. ». Et aujourd'hui, Wikipedia, plus grosse encyclopédie du monde, avec une différence de fiabilité négligeable avec Britannica et Universalis dans les enquêtes réalisées régulièrement dessus. On peut dire ce que disait Microsoft des logiciels libres : « Si tout le monde peut les modifier, ça va être plein de malwares et plein d'erreurs… », même topo. On peut dire la même chose sur les forums où les gens viennent chercher de l'aide : « Les gens qui viennent sur doctissimo vont tous mourir dans d'atroces souffrances en ingérant les mauvais médicaments, les gens qui viennent sur hardware.fr auront leurs ordis qui explosent parce qu'on leur aura donné de mauvais conseils, etc. »

    Ce que nous ont montré les expériences contributives sur Internet, c'est que la société est globalement plus bienveillante que malveillante ou dans l'erreur. Il y a plus de gens pour corriger les erreurs de Wikipedia que pour le vandaliser.

    Tu peux avoir une vision de l'Internet comparable à celle des politiciens d'aujourd'hui, dire que c'est le far west, une zone de non-droit, et que si on donne à tout le monde le droit de dire n'importe quoi, la majorité des gens ne va chercher qu'à répandre des mensonges, des rumeurs, des canulars ou bien va persister dans l'erreur. Je pense que si c'était vraiment le cas, personne n'utiliserait Internet pour s'informer ou s'instruire.

  • [^] # Re: Mafia

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mega reprend le flambeau.. Évalué à 1.

    qui se cachent mieux.

    C'est possible, mais ça risque d'être de plus en plus difficile. Qui aurait su, il y a 30 ou 40 ans, pour les syndicalistes de Coca-Cola ? Nous vivons dans un société de plus en plus connectée, ou l'information circule de plus en plus vite, et où il sera de plus en plus difficile de cacher l'information qui intéresse les gens. Sans parler de l'effet flamby accompagnant toute tentative de la faire disparaître.

  • [^] # Re: Mafia

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mega reprend le flambeau.. Évalué à 1.

    Il ne reste qu'à définir ce qui est bon ou pas et/ou qui est habilité à le définir.

    Ça c'est toi qui le fait. Je ne dis pas qu'il faut donner à tout le monde une liste maintenue par une autorité centrale qui a la Connaissance du Bien et du Mal. Chacun maintient sa propre liste.
    Par exemple, quelqu'un qui pense que c'est mal de faire tuer des ouvriers syndicalistes mettra la Coca-Cola Company sur sa liste noire. Quelqu'un qui s'en fout, non. La puissance de Coca-Cola vient du fait que hélas, ceux qui ne s'en foutent pas sont bien moins nombreux que ceux qui s'en foutent. Mais il n'y a pas là-dedans d'autorité centrale qui décide pour tout le monde.

    Tu connais du matériel informatique qui ne soit pas fabriqué dans des condition plus ou moins déplorables ?

    Ça dépend des secteurs. Dans le cas de l'OpenHardware, c'est facile à trouver. Par contre, dans le cas des smartphones, non. Dans ce cas il vaut mieux choisir justement celui qui est fabriqué dans les conditions les moins déplorables.

    (Notons que ceci est un gros argument en faveur de l'OpenHardware, où un même produit n'est pas limité à un nombre restreint de constructeurs.)

    (tu arrête ton analyse au revendeur ou tu va jusqu'aux sous-traitant ?)

    Disons que notre responsabilité morale diminue lorsqu'on remonte la chaîne. Quand tu achètes un iPhone ta responsabilité morale dans les pratiques d'Apple et de Foxconn est très forte. Dans le cas des pratiques des extracteurs du minerai qui sert à fabriquer les composants, elle l'est un peu moins. Quant aux pratiques du fabricant des bateaux qui servent au transport des ressources jusqu'aux usines du sous-traitant, ta responsabilité y est négligeable (mais elle existe toujours). Après, il faut tenir compte de ces priorités et savoir doser entre ce que t'offre le marché et la conservation de ta propre morale.

  • [^] # Re: La vraie question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !. Évalué à 2.

    Donc ce que fait la BNF (garder des copies numériques propriétaires en empêcher toute autre personne de numériser les originaux), est légal au regard du droit d'auteur ?

    C'est important parce que ça veut dire que le domaine public n'est somme toute que très théorique. Dans le cas présent, il existe, mais ne s'applique pas (personne n'en bénéficie).

  • [^] # Re: Freenet

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sans médias libres, pas de liberté de pensée. Évalué à 3.

    Ce qui n'interdit pas d'être vigilant.

  • [^] # Re: Mauvais exemple

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Sans médias libres, pas de liberté de pensée. Évalué à 2.

    À mon avis, modifier un article sur un média public ne relève pas de la vie privée, donc ton exemple n'est pas le bon.

    Certes, mais parfois, les modifications d'un contributeurs permettent d'apprendre des choses très intéressantes sur son état d'esprit :

    http://www.pcinpact.com/news/50789-wikipedia-hadopi-modification-ministere-culture.htm
    http://www.pcinpact.com/news/51801-hadopi-wikipedia-olivier-henrard.htm

    Bon, en l'occurrence, le contributeur, c'est le Ministère de la Culture, ce qui fait le lien avec la deuxième partie de ton commentaire. ;)

  • [^] # Re: Mafia

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mega reprend le flambeau.. Évalué à 2.

    Dans l'absolue, tu serais pour faire une enquête de moralité avant de choisir à qui tu achète tel ou tel chose ?

    Oui. Maintenir une liste d'entreprises à éviter, suivant ce qu'on sait d'elles, et quand on utilise un produit ou un service, vérifier si aucune entreprise de la liste n'est impliquée dans ce produit ou ce service. Bon, je ne le fais pas pour le moindre taille-crayon, mais pour le matériel informatique, par exemple, j'essaie de m'y tenir.
    C'est super simple quand on achète du matériel sur Internet, on n'a pas à chercher bien loin pour trouver l'info, mais pour le reste, c'est pas toujours aussi simple. Mon rêve ce serait un monde où Claude Michu passe son smartphone devant le code-barres d'un produit avant de l'acheter, et le smartphone se connecterait à une base de donnée crowdsourcée qui lui indiquerait qui est l'entreprise qui est derrière ce produit, qui sont ses actionnaires, avec qui elle collabore, comment elle agit sur le plan écologique, politique, comment sont traités ses employés, est-ce que la description du produit est juste ou est-ce qu'elle est mensongère, etc.

    Peut-être que la "main invisible du marché" prendrait alors plus de sens que dans un monde où les principaux critères de choix d'un produit sont le prix et la nimage sur l'emballage.

  • [^] # Re: Mafia

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mega reprend le flambeau.. Évalué à 1.

    Quand je vais chez ma boulangère acheter le pain, je donne une partie à la SACEM vu qu'elle achète ses disques de Johny Haliday.

    Ce que ta boulangère fait avec cet argent, tu n'es pas censé le savoir. On peut au moins t'accorder le bénéfice du doute (à moins que ta boulangère ait des posters "Vive Johnny - Vive la SACEM" partout dans la boulangerie, là tu fais ce que tu veux mais moi je changerais de boulangerie). En revanche fermer les yeux sur un accord entre deux entreprises, juste parce qu'on n'a pas envie de faire l'effort d'aller voir ailleurs, c'est complètement irresponsable.

  • [^] # Re: La vraie question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !. Évalué à 1.

    Donc si je fais un scan d'une œuvre 2D dans le domaine public de manière appliquée, en utilisant du bon matos, en y mettant beaucoup de soin, l'œuvre numérique résultante sera forcément dans le domaine pulbic.

    Il y a un truc que je ne comprends pas bien. Moi ce qu'on m'avait dit, c'est que si je crée une œuvre et que je la publie sous licence libre (disons, CC-BY, par exemple) sur un serveur A et que j'en publie une autre copie (exacte) sur un serveur B, mais cette fois sans préciser la licence (All Rights Reserved, donc), en théorie la copie qui est sur le serveur A est libre, celle sur le serveur B est non-libre. En pratique, ça veut dire que si on arrive à prouver que la copie que tu partages est issue de celle téléchargée sur le serveur B, on peut te reprocher d'avoir enfreint le copyright.

    J'ai lu ça sur le forum Dogmazic, j'y connais rien et je ne sais pas si c'est vrai.

    Mais si on part de ce principe-là, ça ne devrait pas être différent pour le domaine public, si ? Une copie X de l'œuvre est présente dans un lieu A, il est précisé que cette copie est dans le domaine public, et une copie Y est présente dans un lieu B, elle est affichée comme "All Rights Reserved". Du coup la copie X est libre, la copie Y est non-libre. À moins qu'il y ait une sorte de copyleft faible sur le domaine public, qui oblige à indiquer, lorsqu'on publie une copie, que celle-ci est dans le domaine public ?

  • [^] # Re: Mafia

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mega reprend le flambeau.. Évalué à 1. Dernière modification le 21 janvier 2013 à 15:44.

    (c'est mieu de donner cet argent aux artistes, mais impossible pour l'instant)

    Mouais enfin si on commence à parler des copies d'œuvres non partageables, la situation est simple : il y en a qui achètent des galettes en plastique et enrichissent la MAFIAA, et il y a ceux qui vont chercher des copies sur les serveurs de DDL et qui enrichissent une mafia. C'est bonnet blanc et blanc bonnet. La seule différence c'est que la première est légale et la deuxième est illégale. Apparemment le côté illégal séduit bien plus les gens, quand bien même les deux camps commettraient les mêmes horreurs.

    (À noter que certaines majors auraient touché des revenus indirectement via la pub présente sur MegaUpload. Alors les tipiaks du dimanche qui disaient « Je ne donnerai jamais un centime à la MAFIAA » et qui s'empiffraient sur MegaUpload, ils me font bien marrer.)

    (pas prouvé que c'est des mafia si?)

    Tu plaisantes, là ? Kim Schmitz, c'est la petite mafia allemande. Il a un dossier assez rempli. Escroqueries, détournement de fonds, délits d'initié, évasions fiscales… Il a mis le pied dans à peu près toutes les magouilles qui étaient à sa portée. Sans parler de ses péripéties de fou du volant.

    le DDL sur MU c'est enrichir des gens au lieu des artistes.

    C'est dommage que tu ne mettes pas les artistes dans le même panier que « les gens ». Tu penses que les artistes massivement téléchargés ne sont pas des gens de la même espèce que ceux avec qui ils ont signé ? Tu n'a pas vu ces artistes à succès, dans un incomparable élan de démagogie, montrer leur tronche à tous les passants dans la MegaUpload song, vendant leur cul pour Kim Dotcom après l'avoir vendu pour la RIAA ? Violant un contrat avec une mafia pour aller collaborer avec une autre qui paye mieux, tout en tentant de nous faire croire qu'ils font ça par altruisme et par respect du public ?
    Tu as vraiment envie de les soutenir, ces artistes qui se soumettent au système, et sont incapables de l'assumer ?

    Ces démagos ne valent pas mieux que des Lars Ulrich ou des Gene Simmons, ce qui n'est pas peu dire.

  • [^] # Re: Mafia

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mega reprend le flambeau.. Évalué à 2.

    Jdownloader, qui te vire tous les inconvénients que tu as cité.

    Le débit n'est pas bridé ? Le téléchargement n'est pas limité à un fichier à la fois par IP ? Les packages ne sont pas compressés ?

    si ce que tu veux télécharger était en plusieurs parties rar (cas classique),

    Cas horrible. Déjà c'est un format fermé (on n'a pas inventé un format ouvert et plus performant il y a une dizaine d'années ?), ensuite, soit il s'agit de petits fichiers, et dans ce cas ça rassemble plusieurs fichiers en un (tu ne peux pas sélectionner ceux que tu télécharges), soit il s'agit de gros fichiers, et dans ce cas l'archive est découpée en plusieurs petits bouts. Sans parler du fait que la plupart du temps les gros fichiers sont des vidéos déjà fortement compressées, et pour lesquelles une compression supplémentaire n'apporte rien.

    Bref, MafiaUpload et ses confrères, c'était vraiment le cumul de tous les inconvénients du direct download et de l'archivage, sans en avoir les avantages.

  • [^] # Re: Mafia

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mega reprend le flambeau.. Évalué à 3.

    Certes mais ce ne sont pas toujours les plus pratiques ou les plus rapides.

    Une solution de direct download, au débit bridé pour ceux qui ne sont pas inscrits, limité à 1 téléchargement par IP, qui passe par un site web bourré de javascript avec un minuteur débile et un captcha à la con, avec des pubs de partout, et où les packages sont remplacés par des archives, le plus souvent dans un format fermé avec tous les inconvénients que cela procure, tu trouves que c'est « pratique » et « rapide » ? Oo

    Quitte à faire du direct download, autant le faire façon old school, en récupérant des fichiers sur les ftp persos disséminés çà et là sur le net. Au moins on peut scripter, il y a une grande variété de sources, on utiliser des proxys, etc.
    (Mais rien ne vaut le pair-à-pair).

  • [^] # Re: Courir sur le haricot !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !. Évalué à 0.

    bref, accuser les gens d'extrême droite parce qu'ils ne sont pas de ton avis …

    Bon, ok, j'y suis allé un peu fort. Je retire le terme "facho", si tu y tiens.

    Et vivre dans une société où tout le monde fuit le regard de l'autre, et où tout le monde essaie de se cacher derrière une cagoule, ca engendre quelle qualité de vie ?

    Tu crois qu'il est facile de répondre objectivement à cette question ? Quelqu'un qui ne me regarde pas dans les yeux, je m'en fous, d'autres, ça les rend malades. Est-ce que cela engendre une qualité de vie bonne ou mauvaise, j'en sais rien. Une qualité de vie imparfaite, peut-être. Il faudrait une loi pour obliger les gens à se regarder dans les yeux quand ils causent ?

    (est ce qu'il est gentil, est ce qu'il comprend ce que je lui dis, bref toute la communication non verbale).

    La communication non verbale, c'est un truc d'homme préhistorique. J'ose espérer que nous avons suffisamment évolué pour pouvoir faire abstraction de ces choses-là. Si tu veux connaître les sentiments de quelqu'un, ou savoir s'il n'a pas compris un truc, demande-lui. Utilise le langage articulé qui permet d'exprimer des choses claires et précises plutôt que de faire reposer ta relation avec les autres sur des sous-entendus. Sinon, oui, je comprends que ne pas voir le visage de quelqu'un puisse te rendre malade.

    Est ce qu'a terme cela n'engendre pas aussi du stress

    Nous sommes en train de causer ensemble depuis quelques heures et tu n'as toujours pas vu mon visage. Prends vite des calmants.

  • [^] # Re: Courir sur le haricot !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !. Évalué à 2.

    La loi interdit le tapage, pourtant personne n'est mort parce que son voisin utilise un perfo à 3h du mat.

    Le tapage c'est du bruit, une nuisance sonore. Ça engendre du stress, ça empêche de dormir, c'est plus ou moins directement nuisible à la santé des individus et à leur qualité de vie, pas simplement à leur confort.

    De plus tu ne peux pas facilement fermer tes oreilles (enfin, si, avec un accessoire adapté), et tu ne peut pas simplement focaliser tes oreilles sur ce que tu veux entendre en ignorant tout le reste (contrairement à ce qui est visible : tu peux toujours regarder ailleurs).

    Donc, oui, le tapage, c'est grave, et ça doit être puni par la loi parce que cela empiète sur une liberté essentielle : celle de vivre dans un environnement sonore sain). Ce n'est pas juste une question de confort.

    Le jour où on possédera tous un dispositif permettant de sélectionner ce qu'on entend avec la même facilité que nous sélectionnons ce que nous voyons (imaginons un futur où nous sommes tous connectés par des micro-oreillettes qui isolent parfaitement du bruit extérieur, mais capables de nous avertir en cas de danger, etc.), là, non, le tapage ne violera plus de liberté essentielle, et il ne devra plus être puni par la loi.

  • [^] # Re: Courir sur le haricot !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !. Évalué à 0.

    Ben justement, si le fait de citer un auteur est important pour notre société au point d'être considéré comme une obligation déontologique, autant en faire une obligation légale.

    Après tout, la loi n'est que l'expression juridique détaillée de ce qu'on considère comme nécessaire pour vivre ensemble.

    Ça me fait penser à un passage du reportage "Qui a peur de l'Islam", qui a suivi la polémique sur le port de la burqa et du niqab. Le reporter filmait un député communiste qui s'était prononcé en faveur de la loi anti-burqa, et qui débattait avec une femme (non-voilée) qui était en défaveur de cette loi. Et le député disait : « Là, je vous parle, je vois votre visage, c'est pas mieux comme ça ? C'est plus convivial quand on voit le visage des gens, ne pas montrer son visage à ses interlocuteurs, ce n'est pas respectueux. » (Je retranscris à peu près, ce ne sont pas ses paroles exactes, mais c'est grosso-merdo ce qu'il disait.)

    Franchement ça fait peur. Pas de voir un tel facho chez les communistes (après tout les extrêmes se rejoignent), mais de voir que certains considèrent que la loi doit décider de ce qui est agréable, convivial. Au point de dire « Cette personne-là, elle a des vêtements qui ne me plaisent pas, c'est pas agréable à voir, ça fait tâche dans le décor, allez, hop, on interdit. ». Heureusement que ce type n'était pas ministre, il nous aurait concocté une loi qui oblige les gens à se dire bonjour le matin et à se parler avec le sourire.

  • [^] # Re: Courir sur le haricot !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !. Évalué à 1.

    Je pense que ce post à lui tout seul n'est pas suffisant pour comprendre l'état d'esprit de Nina Paley. Dans ses écrits et ses conférences elle affirme clairement son dégoût du copyright d'une part, son dégoût du système judiciaire d'autre part (qui transparaissent aussi dans ses strips de Mimi and Eunice). D'une part elle pense qu'une œuvre n'est jamais originale, qu'elle est toujours dérivée de plein d'autres œuvres qui l'ont précédée, de façon plus ou moins flagrante, et qu'ainsi la paternité sur une œuvre ne devrait pas pour autant donner à l'auteur le droit de contrôler ce que le reste de la société en fera. D'autre part elle voit les magistrats comme les grands profiteurs de ce système : le copyright est tellement complexe et rempli de pièges qu'on ne peut pas se passer des services de personnes qui ont passé des années à étudier les moindres recoins de ce labyrinthe, et que ces derniers ont tout intérêt à ce que personne ne remette jamais en cause les principes moraux biaisés(*) qui en sont à l'origine.

    (*) Rappelons que le copyright et le droit d'auteur ont été créés d'abord pour des questions d'argent, dans des contextes où ils répondaient à une nécessité économique. Ce n'est qu'après qu'une morale s'est développée pour appuyer le copyright et le droit d'auteur sur le plan théorique.

    (ce qui gène les diffuseurs n'est pas BY, c'est SA!)

    Tu remarqueras sous son post un commentaire disant que la clause BY peut aussi être un problème pratique. Mais quoi qu'il en soit, je pense que Nina Paley a fait ce choix avant tout pas souci d'intégrité idéologique, pas par pragmatisme (c'était plutôt le choix de la CC-BY-SA qui était pragmatique).

  • [^] # Re: Courir sur le haricot !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !. Évalué à 2. Dernière modification le 20 janvier 2013 à 13:15.

    Et dans le genre licence humoristique je préfère la beerware (encore… Ca va finir par sentir la bière froide) ou la Nietzsche public license.

    La beerware j'y ai pensé, mais j'aime pas la bière. :( En tant que tipiak, je préfère le rhum. :P

    Sympa la Nietsche Public License, je ne connaissais pas.

    Je ne connaissais pas Nina Paley. Je connaissais son "copy is not theft", mais pas tellement plus. Merci du lien !

    Pour mieux connaître Nina Paley, je te conseille la librologie que Valentin Villenave a écrite sur elle : http://www.framablog.org/index.php/post/2011/10/11/librologie-nina-paley

    En plus de Copying Is Not Theft, elle a fait d'autres remarquables vidéos comme All Creative Work Is Derivative, une vidéo de soutien pour l'EFF, le fameux flim Sita Sings The Blues et bien entendu d'innombrables comics tous plus drôles les uns que les autres. Le tout sous licence libre.

    Nina Paley prépare actuellement un nouveau flim : Seder Masochism, sur l'Exode, qui sera au moins aussi politiquement incorrect que Sita Sings The Blues.

    On a beaucoup reproché à Nina Paley de s'être appuyée sur des chansons propriétaires (ou en tout cas au statut juridique peu clair) pour faire Sita Sings The Blues, elle réitérera la chose pour Seder Masochism. Je crois que cette propension à jouer avec le feu fait partie du message anti-copyright qu'elle veut diffuser. (Elle appelle cela l'_intellectual disobedience_.)

  • [^] # Re: Courir sur le haricot !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !. Évalué à 2.

    Quand on balance un texte "libre" (n'est-ce pas déjà absurde de parler de liberté pour un objet ?), on utilise du creative commons.

    Non, pas forcément. On peut utiliser d'autres licences libres, dans mon cas c'est la WTFPL. :)

    Alors on décide de le rendre obligatoire (some rights reserved comme ils disent). Et le libriste dira : "Tu nous citeras toi l'utilisateur ou tu seras contrefacteur, comme les autres !"

    Il y a une chose amusante que j'ai constatée lorsque j'ai remplacé toute la musique proprio de mon disque dur par de la musique partageable (piochée essentiellement sur Jamendo) : ma bibliothèque est passée d'un ratio nombre d'albums/nombre d'artistes très élevé à un ratio albums/artistes très faible (proche de 1), tout simplement parce que les artistes qu'on trouve sur Jamendo, pour la plupart, sortent un ou deux albums démo partageables dans l'espoir d'être remarqué, puis vont signer chez une major ou abandonnent leur projet. Une bibliothèque musicale avec autant d'artistes et aussi peu d'albums par artiste pousse à ne se focaliser que sur les œuvres elles-mêmes, et pas du tout sur les artistes, auxquels on finit par porter peu d'attention. Du coup, maintenant, quand je pense à une musique, je me rappelle parfois du nom de l'album, mais parfois je suis bien souvent incapable de me rappeler du nom du musicien ou du groupe.
    La clause BY, c'est de la paternité de jure. La paternité de facto, elle apparaît quand on produit beaucoup, quand on se met en valeur et qu'on garde le contact avec le public.

    Même dans le libre, penser que c'est la loi ou le copyright qui dictera le comportement collectif du public est une illusion totale.

    Et je parle même pas des NC et ND dans ces creatives commons.

    Et tu as raison, puisque ce n'est pas libre.

    Et peut-être même que nous autres libristes, on veut aussi la même chose que ces personnes que l'on critique.

    Oui et non. Disons que les principes fondateurs du libre sont dans la diffusion des quatre libertés, pas dans la remise en cause du copyright. Mais il existe des libristes qui remettent en cause le copyright (j'en fais partie : d'où mon intérêt pour la WTFPL).

    Comme ces gars qui scannent des bouquins et qui veulent qu'on se souvienne que c'est eux qui ont permis cela. C'est même parfois plus visible que le titre lui-même.

    Il y a pire : on ne citera jamais les noms de tous les gens qui ont bossé gratuitement pour Google en remplissant les champs de ReCaptcha. Quand bien même ils aident (plus ou moins aveuglément) Google à créer de la valeur (qui plus est de la valeur marchande, vous pensez bien que Google ne va pas publier ces numérisations gratuitement sous licence libre), ils n'ont pas leur mot à dire sur le résultat. En ce qui me concerne, je ne remplis jamais correctement les champs d'un ReCaptcha : je remplace le mot numérisé par une connerie comme « fuck » ou « eingousef ». Si tout le monde fait comme moi, les futurs clients de Google Books auront peut-être un jour la chance d'observer des traces de nos contributions, mais j'y crois pas trop.

    Ca me donne presque envie d'abandonner mon utilisation du copyleft pour le domaine public pour mes écrits (du CC0 par exemple)… Enfin… Tout ceci me consterne.

    C'est marrant que tu dises ça parce que c'est un discours que j'entends de plus en plus. Certains rejettent le copyright pour des raisons pratiques, d'autres pour des raisons morales (souvent un mélange des deux). Et ce jusque sur le blog de Nina Paley qui vient de passer Sita Sings The Blues sous licence CC0.

  • [^] # Re: 60 FPS

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal performances 3D sous GNU/Linux. Évalué à 6.

    Il peut aussi ne pas utiliser de voiture.