gnuzer a écrit 1115 commentaires

  • [^] # Re: Jamendo & ogg/vorbis

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 1.

    Celui que j'ai évoqué dans ce commentaire semble encore actif ("Last update May 10, 2011"), et fonctionne bien.

  • [^] # Re: Téléchargement direct de fichier ogg

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 0.

    Effectivement il existe un script greasemonkey (je suppose que c'est de celui-ci que tu parles), qui ajoute un lien "OGG Download" à côté du lien de téléchargement conventionnel. Et il s'agit bien d'ogg vorbis q7, dans une archive zip (pour l'album). Merci beaucoup pour l'info, je n'aurais pas soupçonné ça.

    Ce qui est intéressant, c'est que le navigateur va chercher ça sur un sous-domaine du genre archive12restricted.jamendo.com. Du coup je ne comprends plus rien à l'attitude de Jamendo. Pourquoi autoriser le téléchargement d'ogg mais le cacher aux utilisateurs ?

  • [^] # Re: Ou pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 1.

    Moi ce qui me fais réagir c'est de s'appuyer là dessus pour expliquer que finalement les pirates sont de grands libristes et qu'ils ont plus attachés aux 4 libertés que ceux qui cherche des CC-BY-SA sur jamendo.

    L'objectif de la piraterie c'est d'être libre, pas libriste.

    On ne peut pas placer pirate et libriste sur le même plan : l'un se définit par ses activités, l'autre se définit par son éthique. Quelqu'un qui défend le piratage par les mots mais qui ne pirate pas n'est pas un pirate. Quelqu'un qui pirate mais ne se pose aucune question sur ce qu'il fait ou ignore totalement la loi est un pirate, par définition. À l'inverse, quelqu'un qui veut être libre mais n'est ni développeur, ni musicien, ni quoi que ce soit qui permet de mettre sa production sous licence libre, s'il a conscience des enjeux du libre, utilise des logiciels libres et défend le mouvement en question, est un libriste.

    Ce que je critique, c'est d'abord que les CC servent plus les intérêts des pirates que des libristes, alors qu'elles n'ont pas été conçues pour ça. C'est comme si on avait un gros trésor à partager entre tous, mais qu'au final seuls les pirates en profitent.
    Ce que je critique ensuite, c'est que les pirates trouvent dans le piratage les libertés que les libristes devraient pouvoir trouver dans la culture dite libre. Or, les pirates ne militent pas pour ça : ils prennent la liberté là où il y en a, et n'ont qu'à se baisser pour la ramasser. Les libristes, en revanche, défendent un idéal, mais les libertés qu'ils demandent restent inaccessibles.

    C'est ce déséquilibre que je dénonce.

  • [^] # Re: Quelques remarques en vrac

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 1.

    Voilà la version flac dispo sur Jamendo. Le site officiel a l'air par-terre au moment où j'écris, mais je serai pas surpris qu'on puisse acheter un CD.

    En effet, et visiblement c'est sous forme de téléchargement. Je pensais à faire un don, mais finalement ça donne une bonne raison d'acheter le CD.
    Par contre, le flac, on peut le partager ? Ou bien la licence ne s'applique qu'aux fichiers lossy ? (vraie question, j'y connais rien)

    Il se passe quoi si tu appuies sur L dans ncmpcpp ? Si je vais rajouter les paroles sur les sites communautaires tu vas considéré la chanson comme plus libre ?

    Ben disons qu'elle sera plus libre techniquement. Un peu comme quand OpenOffice écrit des specs pour le .doc, ça ne rend pas le format plus ouvert juridiquement, mais techniquement, si. C'est bien sûr dommage que ce soit OpenOffice qui le fasse et pas Microsoft (on perd du temps, de l'énergie, et je te raconte pas la frustration quand on apprend à la fin que Microsoft décide finalement de publier les specs).
    Pour les paroles, c'est pareil : s'il y a une chanson russe dont j'aimerais connaître la signification, il faut que j'apprenne le russe, que je reconnaisse le texte à l'oreille, que je fasse le transcript, puis que je traduise. Ne serait-ce pas plus simple si l'artiste publiait les paroles ? (ensuite il n'est même pas obligé de les mettre sur lyricswiki, ça, les fans pourront s'en charger d'un simple copier-coller)

    Voilà merci, au revoir.

    Tu n'as pas compris quel problème je pointais du doigt, je n'ai peut-être pas été assez clair. Avant de partir lis donc ce commentaire.

  • [^] # Re: Quelques remarques en vrac

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 2.

    D'un côté on a une réalisation technique, avec un produit final qui peut potentiellement bloquer ton travail, voir abimer tes données, porter atteinte à ta vie privée, et de l'autre une œuvre artistique qui n'a pas d'autre prétention que de faire réagir tes sens et tes sentiments. Voilà ce que je pense.

    Dans ce cas que penser d'une recette de cuisine ?

    À priori c'est fait pour faire réagir tes sens et tes sentiments, on peut également improviser (donc ne pas avoir de code source), et on peut y mettre des fonctionnalités malveillantes dedans. :o)

  • [^] # Re: Ou pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 2.

    Ça n'en fait donc pas des « pirates » (en supposant qu'ils aient connus l'oeuvre originale par voie légale).

    Je ne sais pas si tu bases ta définition de pirate sur la loi ou sur la licence, mais ce dont je suis sûr, c'est que de tels actes (légaux ou non) ne plaisent pas aux ayants-droit.

    Il suffit de voir tous les détournements de "la Chute" qui ont été censurés au nom du droit d'auteur, par exemple.

  • [^] # Re: Ou pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 3.

    Mais du coup je suis surpris que 25% du piratage soit du détournement. Tu as fais comment pour déterminer ce chiffre ?

    Au pifomètre total. Je me base sur ma propre expérience de la piraterie, comme je l'ai précisé dans l'article. Mais un vieux loup de mer aura certainement une vision bien plus précise que la mienne.

    Quel est la différence ? Tu peut décompiler un binaire, tu peut en extraire tout le contenu multimédia à partir du moment où tu l'exécute. C'est quoi la différence donc ?

    Techniquement, tu peux décompiler MS Office, modifier le code à ta guise, le recompiler et faire tourner le binaire sur HaikuOS ? Je ne suis pas expert mais je ne pense pas que les décompilateurs soient suffisamment bons pour résoudre tous les problèmes de l'absence de source.

    jamendo respecte le libre arbitre des auteurs, c'est déjà une liberté intéressante (même si tu l'ignore).

    Plus ou moins. Certains artistes se sont plaints que Jamendo se réservait le droit de mettre sous CC-BY-SA des œuvres originellement sous LAL. Mais bon là n'est pas le sujet.

    Mais comme ce n'est pas parfait tu préfère le rejeter en bloc c'est ton point de vu, mais rejeter jamendo et encenser le piratage c'est avoir une vision de simple consommateur.

    Je n'encense pas le piratage, si tu crois ça c'est que tu as une interprétation biaisée de ce que j'ai dit. Oublie mon précédent journal et relis celui-ci, tu constateras que celui-ci est une critique de Jamendo et des Creative Commons, mais pas une critique du monde du libre ni des pirates (encore que le portrait que j'ai fait des pirates ici n'est certes pas une caricature, mais il n'est pas non plus des plus flatteurs).

    Quand on parle par exemple du "linux desktop", on ne se penche non pas sur les questions de liberté (parce qu'on sait que le Bidochon moyen n'en a rien à foutre), mais sur les questions de qualité. On réfléchit à qu'est-ce qu'on peut faire pour faire utiliser linux par l'utilisateur lambda, quelles sont les killer-features qu'on peut exploiter, quels sont au contraire les aspects qui peuvent repousser l'utilisateur lambda, etc.

    Quand on parle de culture libre, c'est pareil. Si on veut convertir la population à la culture libre, ça ne sert à rien de dire au Bidochon "c'est gratuit, et la HADOPI va pas te couper ton ninternet". Le Bidochon s'en fout, il va sur RapineChère ou sur WawaMafia, il télécharge son film, c'est gratuit, et la HADOPI vient pas lui couper sa connexion.

    Si on veut persuader que Jamendo et la culture libre, c'est mieux, sachant qu'on se traîne déjà des casseroles du genre "CC = Cheap and Crappy", il faut :

    1) ne pas offrir un service moins bon que ce que propose le piratage, c'est-à-dire :

    • donner la garantie que l'utilisateur lambda n'aura pas de problèmes juridiques (donc virer de Jamendo les artistes SACEM)
    • offrir un service qui fonctionne bien techniquement (donc seeder les torrents)
    • offrir un confort équivalent au piratage (donc proposer les paroles, et ne pas attendre qu'une bonne âme ait bien voulu les recopier à la main sur lyricswiki (essaye donc de transcrire, à l'oreille, une chanson en russe quand tu ne connais pas un mot de russe))
    • faire en sorte que l'artiste soit visible (une page Jamendo avec au mieux une page Myspace ne me semble pas suffisant pour rapprocher l'artiste et le public (et pour cela aussi BandCamp semble assez intéressant))

    2) offrir des killer-features pour démontrer que la musique libre a un intérêt :

    • offrir le contenu dans des formats ouverts, au cas où ça intéresserait les libristes
    • offrir un minimum de "sources" lorsque le contenu autorise la modification, au cas où ça intéresserait les musiciens ou simplement les amateurs de remix, de karaoké, etc...

    Tant qu'on aura pas ça, il ne faudra pas s'étonner que l'utilisateur lambda boude la culture libre, et continue à promouvoir les artistes au nom desquels on met en place la machine HADOPI au lieu de donner de la visibilité à ceux qui le méritent.

  • [^] # Re: Possible aussi avec Dogmazic

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 2.

    Cela dit, rien n'empêche vraiment un artiste lié à la SACEM de publier ses oeuvres sur Dogmazic... librement sous un autre pseudonyme, ou en violation du contrat qui le lie avec la SACEM (c'est pas le problème de Dogmazic, mais de l'auteur).

    Certes, mais c'est un problème pour le visiteur. Quelle garantie a-t-il sur la licence ?

  • [^] # Re: Erreur courante

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 3.

    Excellent commentaire, les problématiques sont diablement intéressantes, et je serais bien en peine d'y répondre. :)

    On aborde la dure question de savoir si l'artiste ne donne pas ses sources parce qu'il ne le veut pas, ou parce qu'il ne le peut pas.
    On suppose que si un musicien utilise une licence libre, c'est qu'il veut donner la possibilité qu'on modifie son œuvre. S'il possède effectivement les partitions mais ne les publie pas, il sera certainement enclin à les donner si on le contacte pour les lui demander.

    Mais le libre, c'est donner à d'autres la possibilité de ne pas demander la permission. Si le musicien est assailli de demandes, il va finir par publier les partions sur son site, s'il les a. S'il ne les a pas, il précisera sur son site "ne me contactez pas pour demander les partitions, je n'en ai pas". Comme il a choisi une licence libre, on le croira sur parole (quel serait l'intérêt d'autoriser la modification par la licence mais de vouloir la freiner par la technique).

    J'ai pris ici l'exemple des partitions, j'aurai pu parler des fichiers lossless, des paroles, des pistes, des formats ouverts, etc.

    Ce qui est dommage, c'est qu'il y a des artistes qui possèdent tout ça, utilisent des licences libres, mais se contentent du minimum proposé par Jamendo + Myspace. Pourquoi ne publient-ils pas les paroles au format texte ? Pourquoi a-t-on accès aux pistes en bonnes qualité dans un format ouvert via le tracker de Jamendo, et uniquement à des bidules en flash médiocres sur les sites officiels des artistes ? Quand Jamendo ne veut pas seeder les fichiers, pourquoi les artistes ne seedent pas eux-mêmes ?

    Et si l'artiste ne peut pas fournir les partitions, pourquoi n'écrit-il pas sur son site officiel "je n'ai pas de partitions pour cette piste" ?

  • [^] # Re: Blabla

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 1.

    Par contre pour Jamendo, honnêtement je me méfie, c’est pas vraiment garanti que ton vorbis q7 viennent d’une source de qualité équivalente et lossless (je n’ai personnellement ni les oreilles ni le matériel pour faire la différence).

    Moi aussi j'ai eu des doutes, alors j'ai passé tout ça dans audacity (fichier vorbis q7, mp3 et vorbis q3), et il semble que le fichier vorbis q7 est effectivement de meilleure qualité (alors que mp3 et vorbis q3 élaguent certaines fréquences). Ils doivent donc avoir un fichier de qualité supérieure ou égale au vorbis q7 (après je n'ai regardé qu'un seul morceau, ce n'est peut-être pas le cas partout).

  • [^] # Re: Ou pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 3.

    Je sais tu ne parle que de ceux qui se prennent pour des hackers.

    ??
    Non, je pense par exemple au type qui refait tout Star Wars avec des LEGO Mindstorm ou qui refait les monde de Miyazaki avec Minecraft. C'est du piratage, tout comme une bonne partie des memes 4chan.

    Si ton journal est fait pour nous dire que quelqu'un qui ne suit pas les lois est plus libre que ceux qui les suivent, c'était pas la peine qu'il soit aussi long.

    Non, ça c'est faux dans le cas des logiciels. Un binaire piraté ne rendra jamais aussi libre qu'un logiciel libre.

    Le problème c'est que de ta vision centré consommateur et factuel tu tente de déduire des choses très philosophiques comme « La culture "libre" : une simple extension de la piraterie ? ».

    C'était un titre provocateur, comme tous les titres de mon article. Le mot "culture libre" est ici employé au sens de "libre selon Jamendo". Bien sûr si la culture libre allait au-delà de la vision de Jamendo, celle-ci véhiculerait des valeurs plus "libristes" que "pirates". Et je pense que c'est essentiel qu'on progresse vers des valeurs libristes.

  • [^] # Re: Les musiciens et la liberté des autres de jouer...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 2.

    Peu de groupe vont prendre le temps d'écrire une partition. Parce que ce n'est pas elle qui génère la musique, comme dans le cas du code. Certains musiciens ne connaissent même pas le solfège (comme Django Reinhardt apparemment).

    C'est vrai, et je n'y avais pas pensé. J'ai en tête une image d'Épinal du compositeur qui n'est sûrement plus trop d'actualité.

    La musique existe donc bien, même sans partition, alors que le programme sans code ? Pour certains artistes, fournir les partitions représenterais un sacré travail supplémentaire.

    et

    De plus, en musique, le reverse engineering est à la portée de n'importe quel musicien. 12 notes au total sur nos instruments occidentaux. Quand un morceau te plait, tu écoute note par note, essaye une des 12 et si ça se ressemble, t'est pas loin (à moins que t'ai l'oreille parfaite, mais bon)

    N'est-ce pas un peu contradictoire ?

    Les besoins de l'utilisateur sont différents aussi.

    J'imagine mal : "Super intéressant la musique que tu nous fait découvrir Régis, il déchire ce groupe, mais la fin du titre je l'imaginerais pas comme ça, t'as pas les sources qu'on retouche ça."

    Non, les besoin de l'utilisateur ne sont pas si différents que ça. Un non-développeur non plus n'est pas intéressé par la possibilité de modifier un code source.

    En revanche, je peux parfaitement concevoir qu'un utilisateur plus ou moins musicien ait envie d'une version karaoké, ou d'une version sans la partie percussion parce qu'il apprend les percussions et aimerait jouer avec l'accompagnement.

    Par contre, même si on n'a pas besoin de modifier le morceau, on peut vouloir lire les partitions, quand on apprend la musique par exemple (un peu comme la possibilité d'étudier le code défendu par Stallman dans le cas des logiciels).

  • [^] # Re: La différence

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 1.

    Alors disons s/échapper à la loi/ne pas être menacé par une sanction (dans mon message précédent).

  • [^] # Re: Erreur courante

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 3.

    Jamendo indique clairement que pour eux le terme libre désigne globalement ce qui est permis par les CC, donc tu ne peux pas critiquer le fait qu'ils soient cohérents avec eux-même.

    Je ne critique pas seulement cela. Je pense que si Jamendo seedait correctement ses ogg et proposait une interface pour récupérer les paroles, directement ou via un lecteur audio connecté à Internet, ça ne leur demanderait pas beaucoup plus d'efforts et ça nous rapprocherait déjà bien plus des principes du libre ou de la libre diffusion.

  • # Oubli...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 2.

    Je m'aperçois que j'ai encore oublié un lien très important :

    Dogmazic s'est penché sur la question de l'accès aux sources, et propose aux auteurs de fournir leurs sources via le logiciel SourceML, évoqué ici.

  • [^] # Re: Blabla

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 2.

    Tes critères techniques sont complètement irréalisables pour un très grand nombre d’œuvre. On ne peut pas demander la partition pour une improvisation.

    Oui, c'est vrai. Il faudrait peut-être affiner ces critères en fonction de chaque œuvre. J'ai moi même pensé au cas du dessin : il sera peut-être possible de récupérer tout l'historique d'un dessin réalisé par ordinateur ou via une tablette graphique. En revanche, un dessin scanné ne permet pas de revenir en arrière. Je ne sais pas trop comment décider de ce qui est une source, dans ces cas là. Ça mérite d'être approfondi.

    Mais que faudrait-il penser alors d'un logiciel entré dans le domaine public dont l'auteur a emporté le secret du code source dans la tombe ? Est-ce libre ?
    Si le logiciel est vraiment important, peut-être que certains vont essayer de le libérer en le décompilant, de reverse-egineerer le binaire...
    Dans le cas de la musique, un décompilateur, ce serait peut-être un musicien doté de l'oreille absolue... ;-)

    Si l’enregistrement est de mauvaise qualité ou que personne n’a gardé de copie dans un format ouvert, alors comment qualifierais-tu le fichier ?

    Si l'unique enregistrement est de mauvaise qualité, l'œuvre sera quand même libre : l'essentiel est d'avoir un fichier sans perte par rapport à l'original, et c'est l'auteur qui définit ce qu'est l'original.

    Si en plus ça n'est pas dans un format ouvert, l'essentiel est qu'il n'y ait pas de pertes entre le format ouvert alternatif et l'original.
    Tu me diras qu'on peut encoder le fichier mp3 en flac, mais que du coup le fichier sera trop lourd pour une utilisation quotidienne. L'essentiel est que le fichier flac sans perte soit disponible pour tous ceux qui ne peuvent pas lire ou encoder à partir du mp3, ensuite ceux-ci partagent et utilisent le fichier dans le format qu'ils veulent.
    Tu me diras qu'en faisant ainsi, ce sera un moindre mal, mais ce ne sera pas parfait, parce que ceux qui auront encodé en ogg vorbis auront les pertes du vorbis + les pertes du mp3, donc une qualité dégradée par rapport à l'original. Je crois que c'est pour cela qu'il faut encourager les artistes adhérant à la culture partageable à utiliser des formats ouverts.

    Pour l'anecdote : il y a quelques mois je me suis demandé si le logiciel HOIC était libre, et on m'avait répondu que oui, puisque le code source est disponible dans l'archive. Le problème est que si je veux lire ce code source, je dois acquérir une copie du logiciel RealStudio, propriétaire. HOIC est-il un logiciel libre ?

    Du coup ta critique envers Jamendo qui propose surtout du mp3 tombe un peu à l’eau : à quoi bon vouloir à tout prix un fichier dans un format inutile ?

    Ce qui est important, c'est que tout le monde puisse le lire. Dans le cas du mp3, on ne se sent pas vraiment concernés en France, puisque le mp3 est ouvert dans tous les pays où on ne reconnaît pas les brevets logiciels (à ma connaissance). Mais que dirait-on d'un livre sous licence Creative Commons, disponible uniquement sur Scribd, par exemple ? Ou d'une vidéo libre disponible uniquement sous forme d'application flash ?

    De plus, l'excuse de la non-disponibilité des "sources" ne tient pas pour Jamendo : s'ils arrivent à encoder le fichier en vorbis q7, en vorbis q3 et en mp3, c'est qu'ils ont de la qualité supérieure ou égale au vorbis q7. Pourquoi ne veulent-ils pas seeder les fichiers ?

  • [^] # Re: Moi, quand je vois ça...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 3.

    Juste pour préciser pour ceux qui le souhaitent qu'il y a une traduction ici, dont le chapitre 5 commence ici.

    Maintenant, je commence ma lecture... :-)

  • [^] # Re: Ou pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 2.

    j'ai tendance à commencer par le plus user-friendly pour aller peu à peu vers le plus libre

    T'en a d'autres des comme ça ? Pourquoi tu oppose deux choses qui n'ont aucun rapport ?

    Effectivement c'est un raccourci très simpliste. Je ne m'en étais pas rendu compte sur le coup.

    Je pensais juste à ma migration vers le logiciel libre : mes débuts avec Ubuntu, mon passage à Debian, puis peut-être un jour à des distributions qui donnent plus de contrôle à l'utilisateur (gentoo, arch..), mais qui ne sont pas forcément aussi faciles à appréhender pour le commun des mortels.

    Si tu veux faire un minimum de rapprochement, le mieux que tu puissent faire c'est dire que les pirates (que tu appelle pompeusement « créateurs »)[...]

    Non non, je n'ai pas dit que tous les pirates étaient des créateurs, j'ai dit qu'une petite partie d'entre eux étaient des créateurs. Mais il y a des pirates qui créent, il suffit d'aller sur 4chan ou YouTube pour le voir.

    [...] oblige des artistes à ce que leur œuvres se conforment à leur vision de la liberté. Coté liberté on repassera (et là je ne te parle pas de tes 4 libertés chéries, juste du libre arbitre).

    Effectivement, mais je regardais les choses du point de vue de l'utilisateur. En contournant la loi il s'accorde la liberté de partager ou de modifier (je ne dit pas que c'est juste ou injuste : mon discours ici n'est ni pro-pirate ni anti-pirate), en téléchargeant une œuvre libre il obtient aussi les libertés de partager et de modifier.

    En théorie, il obtient la même chose dans les deux cas, mais en pratique, il s'accorde plus de libertés par la voie illégale avec des œuvres propriétaires qu'il n'en obtient par la voie légale avec des œuvres libres.

    le faire sans le consentement de l'auteur a de bonnes chances de le rendre réfractaire à la « culture libre »

    Je ne sais pas, c'est une piste qu'il serait intéressant d'étudier effectivement. Pourquoi cela rendrait-il l'artiste réfractaire à la culture libre ?

    Tu n'a pas la liberté de partage avec le piratage, tu peut techniquement l'obtenir, mais tu n'a pas le droit de partager

    Oui, c'est une acquisition de liberté techniquement, mais on n'acquiert pas de droit en piratant, bien entendu. Ce que je cherche à faire ici, c'est comparer les choses sur le plan factuel.

  • [^] # Re: Les musiciens et la liberté des autres de jouer...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 2.

    Ce n'est pas toujours facile de mettre au propre des partitions. L'excuse courante des codeurs pour ne pas sortir leur code c'est « mon code est trop crade ». Pour les musiciens, les partitions n'existent parfois même pas ! C'est joué d'oreille, par exemples des riffs de guitare, ou bien c'est tellement remixé et trituré qu'une partition n'a pas beaucoup de sens.

    Effectivement, je n'y ai pas pensé. Je ne suis pas musicien, donc je ne suis pas le mieux placé pour parler des "sources".

    Il faudrait peut-être que tu en discutes sur : http://freedomdefined.org/Definition

  • [^] # Re: La différence

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à -1.

    Ca permet de télécharger de la musique gratos parce que l'artiste en a décidé ainsi. C'est fondamental.

    Oui, mais ça le pirate il s'en fiche...ce qu'il veut c'est échapper à la loi, c'est tout.

  • [^] # Re: Sapusaypaslibre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 1.

    La WTFPL c'est pas libre puisque tu dois changer le nom de la licence si tu la modifies !

    N'est-ce pas ce qu'on appelle une restriction "permissive" ?
    (c'est une vraie question, je crois mais je ne suis pas sûr)

  • [^] # Re: Erreur courante

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 4.

    J'espère également que la définition de la « Liberté » est elle-même libre, avec la possibilité de l'utiliser, de l'étudier, de la diffuser, et surtout de la modifier, sinon ça s'appelle du totalitarisme si une seule définition unilatérale est acceptée.

    Mais pourquoi devrait-on choisir la définition de Jamendo plutôt que celle de Stallman ou de Nina Paley ?

    Si c'est encore sujet à controverse, alors il faut s'entendre pour définir le mot "libre". Ici, des gens ont proposé de construire une définition collaborative du mot "libre", c'est en partie sur celle-ci que je m'appuie (et je suis désolé de ne pas avoir mis ce lien dans mon journal, j'aurais dû mais j'ai oublié. Pardon pour la confusion engendrée.).

    Des sept licences CC existantes, trois sont des licences libres, quatre sont des licences de libre diffusion.

    ou bien, dit autrement : trois sont des licences de libre modification (avec parfois des restrictions type SA), quatre sont des licences de libre diffusion.

    En fait j'aurais dû dire : trois sont des licences libres, quatre sont des licences de libre diffusion exclusivement. Les sept sont des licences de libre diffusion, bien évidemment. Mais trois proposent la libre diffusion + la libre modification (entre autres).

  • [^] # Re: Erreur courante

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 0.

    Le mot « libre » n'appartient pas au monde du logiciel libre et tu ne peux pas imposer ta définition ou celle de Stallman ou celle des BSDistes au reste du monde.

    Bien sûr. Cependant pour qu'on puisse se comprendre, il faut une même définition à un même mot. Y a-t-il déjà une définition précise d'une œuvre libre autre que celle de Stallman ?
    (c'est une vraie question)

    Pour de la musique, des photos, du PQ ou des tomates... tu ne peux certainement pas imposer ta définition du mots libre. (qui ne correspond pas à celle du dictionnaire)

    Mais quelle est la définition d'une œuvre libre selon le dictionnaire ?

    Ma voisine à beau être libre et le revendiquer, je suis à peu près sûr qu'elle ne veux pas être redistribuée ou modifiée par n'importe qui.

    Sauf que là ça n'est pas le même sens. Le mot libre dans le dictionnaire a plusieurs sens différents selon le nom auquel on l'applique. Ta voisine n'est pas une œuvre, ce n'est pas un objet, et elle n'est pas virtuelle.

  • [^] # Re: Creative Commons

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 9.

    Je ne comprends pas vraiment de quoi tu essayes de me convaincre. À aucun moment je n'ai reproché aux artistes de mettre leurs œuvres sous licence partageable non-libre. Je peux parfaitement comprendre que le mouvement du libre est quelque chose de relativement nouveau pour les artistes, et que ceux qui ont fait l'effort de choisir une licence de libre diffusion peuvent avoir de l'appréhension à abandonner des clauses comme NC ou ND. Les artistes qui entrent dans le monde de la libre diffusion doivent être encouragés, pas blâmés.

    Je que je critiquais, c'était le fait que trop de gens disent en parlant d'une œuvre "ceci est de la musique libre" alors que ça n'en est pas.

  • [^] # Re: Erreur courante

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Jamendo, les creative commons et l'hypocrisie de la "culture libre". Évalué à 2.

    tu ne peux pas imposer ta définition ou celle de Stallman ou celle des BSDistes au reste du monde.

    Et comme un con j'ai oublié de mettre le lien qu'il fallait :
    http://freedomdefined.org/Definition

    Mea Culpa...