gnuzer a écrit 1115 commentaires

  • [^] # Re: Droit d'auteur et copyright

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 2.

    Ce qu'il faut comprendre, c'est que mon discours n'est pas celui qu'on entend habituellement chez les pirates. Les pirates ont tendance à remettre en cause la propriété intellectuelle lorsque celle-ci est gênante sur le plan pratique (ils n'ont rien contre des clauses telles que BY, SA et NC, par exemple). Mon objectif est de critiquer le concept d'appropriation d'une idée en général, que celui-ci soit gênant en pratique ou non.

    En ce qui concerne le droit moral, si, il est gênant aussi (en tout cas pour moi) parce qu'il est "perpétuel, imprescriptible et inaliénable". En d'autres termes, je ne peux pas y renoncer. C'est pour cela que mes écrits ne seront jamais parfaitement libres de droit (bien que je les place sous WTFPL). Actuellement tout ce que mes pairs peuvent faire, c'est me croire sur parole lorsque je dis que je renonce à mes droits moraux, mais ils n'auront aucune preuve que je ne les attaquerai pas en justice si ils violent le droit moral. C'est très dommage.

  • [^] # Re: Il y a un point que tu ne sembles pas avoir compris

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à -2.

    Personne n'est proprietaire d'une idee, mais d'une implementation d'une idee.

    J'en parle dans les commentaires de Numerama (voir le lien qui est dans le texte). La façon dont on exprime une idée, c'est aussi une idée.

    Le point delicat est de savoir ou on place le curseur "simple plagiat vs oeuvre originale", mais c'est un peu pour ca que l'homme a cree le tribunal, non?

    Ce serait fort dommage, si aucun artiste ne pouvait créer sans devoir invoquer les conseils d'un magistrat à la science infuse...

  • [^] # Re: Il y a un point que tu ne sembles pas avoir compris

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 4.

    Mais dans ce domaine, tu as un pouvoir : celi de ne pas acheter les produits que fournit ce système.

    C'est ce qu'il dit : individuellement, ce pouvoir est nul. Collectivement, il aurait de l'impact. Mais les cinq gus qui refusent la culture privatrice n'ont pas plus d'impact que les cinq autres qui refusent la vente liée.

    Maintenant si à côté tu télécharges, tout ton discours s'effondre, et tu perds toute crédibilité.

    Le discours qui consiste à critiquer l'industrie du divertissement peut-être. Mais le discours qui consiste à dénoncer l'illégitimité de toute la propriété intellectuelle, c'est tout autre chose. (c'est un discours que j'entends peu ailleurs, à vrai dire, sauf peut-être chez Albert Jacquard, qui n'est pas vraiment une figure représentative du mouvement pirate).

  • [^] # Re: Il y a un point que tu ne sembles pas avoir compris

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 1.

    Une œuvre ne me prive de rien en elle-même.

    Ce serait génial si c'était vrai.

    Tu considères qu'une œuvre est un morceau de culture, et que par conséquent celle-ci ne peut être que bénéfique. C'est comme si tu disais qu'un logiciel apporte des fonctionnalités à l'utilisateur, donc qu'un logiciel ne prive pas l'utilisateur.

    Si j'utilise désormais ces termes oxymoriques ("culture privatrice", "culture non-partageable") et pléonastiques ("culture partageable"), c'est justement pour souligner ce paradoxe : comment peut-on interdire de partager la culture, alors que par définition, la culture est ce qui se partage ? Devrait-on qualifier de "culture" uniquement les œuvres libres et reléguer les œuvres non-partageables à du simple divertissement ?

    C'est en tout cas ce qu'on est parfois tenté de faire, quand on voit que le camp d'en face défend le terme tout aussi oxymorique d' "industrie culturelle"...

  • [^] # Re: Propriété d'une idée = OSEF

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 2.

    Il y aussi ton article Piratage ou usage commun, très intéressant lui aussi.

    Cependant il s'agit là de critiques du copyright sur les plans techniques et économiques. La discussion à laquelle je fais référence m'a fait penser qu'il était important d'en souligner l'illégitimité sur le plan philosophique.

  • [^] # Re: Il y a un point que tu ne sembles pas avoir compris

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 4.

    Tu as écrit en quelques mots ce que je n'arrivais pas à exprimer en plusieurs tartines. Merci mille fois.

    De plus, il me semble que pour le moment la culture « non-libre » regorge de trésor, qui contribue bien plus à la culture de chacun que la partie « libre ». Deux exemples : les enregistrements de Beethoven par Karayan sont mythique, pourtant non-libre. Les musiques d'Ennio Morricone sont elles aussi non-libre, pourtant qui n'a jamais sifflé un de ces air ?

    C'est ce que j'avais essayé de dire dans la discussion d'origine : qu'il est quasi-impossible de se passer des œuvres privatrices, car celles-ci constituent la culture de nos sociétés.

    Chose amusante : si on essaye de se couper de la culture privatrice, on ne prend grosso-modo que ce qui a été fait jusque vers la fin du 19ème siècle et après le développement des creative commons et autres licences de libre diffusion au 21ème siècle. Presque tout ce qui a été créé au 20ème siècle est à jeter aux oubliettes. Pourtant, c'est ce qui pèse le plus lourd culturellement dans la société contemporaine.

    Autre chose amusante : seule une petite partie des "memes" est librement partageable, bien que ceux-ci ont une présence importante dans la culture récente, et qu'ils sont extrêmement représentatifs de l'importance des libertés de partage et de modification pour la culture. Wikipedia, qui a pour but de recenser la connaissance de l'Humanité sous licence libre, ne peut même pas les intégrer...

  • [^] # Re: Sauf que...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 2.

    Comme le dit un commentaire plus bas, c'est un moyen et pas une fin pour la FSF, on est d'accord là dessus.

    Oui, c'est une chose que je voulais préciser dans mon commentaire et que j'ai oubliée : Stallman défend le copyleft pour des raisons plus pragmatiques que philosophiques.

    Cependant tu critiques ce moyen sans proposer d'alternatives et c'est ce qui me dérange. Je ne suis pas un défenseur du système de copyright tel qu'on le connait, mais je ne suis pas près à abandonner les avantages qui viennent avec.

    Je ne sais pas si le copyleft est aussi avantageux que ça. Dans une interview sur linuxfr un développeur d'OpenBSD doutait de l'efficacité des licences copyleft. Je ne dis pas qu'il avait raison, simplement vu le nombre de projets sous licence non-copyleft qui marchent bien, on est en droit de se demander si supprimer le copyleft avec le copyright impliquerait d' "abandonner les avantages qui viennent avec" les licences libres.

    Je pense que tant qu'il y aura des gens intéressés par la liberté, la communauté du libre ne pourra pas "perdre" quoi que ce soit. ;-)

  • [^] # Re: Tu ...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 3.

    Nom d'un gnou ! Sur mon premier journal je réfléchissais trop, sur le second je parle trop... ;-)

  • [^] # Re: Héhé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 1.

    Je n'ai pas encore tout lu (c'est super long), mais je voudrais déjà éclaircir un peu mon point de vu. Je me fou du piratage comme de ma première compilation. Je trouve juste dommage que ceux qui piratent parce qu'ils ne reconnaissent pas la propriété intellectuelle piratent au lieu de se tourner vers des artistes qui sont dans la même optique qu'eux.

    Quand tu auras lu le journal en entier, lis ce commentaire. Je critique la notion de propriété intellectuelle, pas simplement l'absence de quatre libertés.
    J'ai peu de mal à trouver des artistes qui utilisent des licences de libre diffusion, j'ai beaucoup plus de mal à trouver des artistes qui utilisent des licences libres. Mais des artistes qui rejettent complètement la propriété intellectuelle, je ne sais pas si ça existe.

    Après pour moi la PI sur les marques me semble utile. Il me semble nécessaire pour Debian ou Mozilla par exemple, de pouvoir se retourner contre des individus qui refourguerais des distributions ou des navigateurs sou le non Debian ou Firefox. Ça ne nuit en rien à l'innovation.

    Oui, c'est quelque chose que je trouve acceptable, bien qu'idiot sur le plan philosophique. Je respecte le droit des marques dans le cas de Firefox un peu comme je respecte le copyleft ou l'attribution. Mais pour que je respecte le droit des marques il faudrait que celui-ci ne soit pas plus envahissant qu'une restriction sur le nom ou le logo à la Firefox. Dans les faits on a des absurdités comme le-réseau-de-transports-souterrains-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, ou encore Facebook qui attaque tout site web qui contient le mot "book" ou le mot "face" dans son nom...

    Ceci dit, s'il n'y a plus de propriété intellectuelle et que toutes les idées se partagent (et surtout si les consommateurs apprennent à s'informer), il n'y aura plus vraiment d'intérêt à utiliser la marque/le nom d'un autre. Si tout le monde peut copier tout le monde, le vrai enjeu résidera dans la diversité.

  • [^] # Re: Sauf que...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 7.

    Je trouve ça étonnant de rencontrer ce genre de propos ici, surtout venant de quelqu'un ayant un pseudo et un logo contenant un Gnu!

    Rappelons que sans copyright, pas de licence GPL, donc pas de GNU\Linux (entre autres)...

    Je savais qu'avec un journal comme celui-ci je devrais faire face à des critiques de ce genre. Il est difficile d'avoir un pied dans le monde de la piraterie et l'autre dans celui du libre : on se sent parfois rejeté de tous bords...

    gnuzer est la contraction de "GNU user", "utilisateur de GNU". J'ai choisi ce pseudo alors que je découvrais GNU/Linux (en me basant sur le jeu de mots gnu/new). Il ne faut pas en déduire que j'adhère à toutes les idées de Stallman (mais à la plupart, si).

    Mon avatar représente mon adhésion aux idéologies libriste et pirate, car je pense que celles-ci sont conciliables.

    Je pense que si le copyright et les brevets n'existaient pas, Stallman n'aurait pas inventé le copyleft. Rappelons qu'en tant que hacker, ce qui l'a poussé à créer le concept de logiciel libre, c'était d'abord une affaire de non-disponibilité du code source. Ce n'est que quand il a vu un de ses amis lui refuser ce code à cause d'une clause de non-divulgation qu'il s'est intéressé au côté juridique de la chose. Dans l'idéologie hacker, il vaut mieux violer les règles et faire face à l'autorité plutôt que d'abandonner la liberté commune.

    C'est pour cela que Stallman dit qu'il vaut mieux pirater un logiciel privateur plutôt que d'obliger ses pairs à le payer (même s'il vaut mieux utiliser un logiciel libre que pirater un logiciel privateur, bien sûr ;-) ).

  • [^] # Re: Il y a un point que tu ne sembles pas avoir compris

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 6.

    Je crois que tu n'as pas lu le tro^W^Wla conversation d'origine.

    Au départ, phxonx me reprochait aux pirates leurs actions, et notamment que celles-ci engendraient les lois liberticides en i. Je lui répondais que c'était idiot de reprocher à quelqu'un de profiter de la liberté sous prétexte qu'il peut donner envie à d'autres de nous la retirer. À cela il répondait que l'action des pirates était mauvaise non pas parce qu'elle était illégale (c'est évident : quand une loi est débile, on ne va pas reprocher au peuple de ne pas la respecter. Reproche-t-on aux femmes en France de porter un pantalon sans en avoir fait une demande préalable en préfecture ?), mais parce qu'elle est illégitime.

    Dans ce journal, j'essaye d'expliquer pourquoi le piratage me paraît légitime, et que c'est la propriété intellectuelle elle-même qui me semble illégitime.

    Aujourd'hui à cause de ceux qui téléchargent, le discours anti-PI est inaudible : tout ce que l'on réponds à ceux qui veulent débattre de ce sujet c'est "Ouais, tout ce que tu veux c'est pouvoir écouter de la musique à l'oeil". En plus ça donne aux ayants-droits des prétextes pour pousser des lois comme HADOPI ou autres trucs semblables.

    Si tu es contre la PI, cesse de télécharger, cesse d'acheter des produits non libres, et investis-toi dans un mouvement qui défend la liberté sur le Net. Prends un peu de recul et réfléchis aux conséquences de tes actes. Il te faudra peut-être un peu de temps pour comprendre, mais essaie d'y penser.

    Ce n'est pas l'absence des quatre libertés que je critique. C'est le fait de se dire propriétaire d'une idée. Si demain tous les morceaux d'information publiés autorisaient les quatre libertés, on avancerait peut-être sur le plan des libertés, mais sur le plan philosophique, on en serait toujours au même point.
    En fait, quand je défend l'abolition de la propriété intellectuelle alors que d'autres défendent les licences libres, je me sens un peu comme Thierry Crouzet qui défend le dividende universel alors que d'autres défendent leur retraites et leurs salaires.

    J'aime beaucoup l'idée de la culture libre et/ou partageable, mais j'ai l'intuition que quand l'industrie du divertissement s'écroulera, ce ne sera pas à cause de la libre diffusion, mais bien à cause du piratage. Tout simplement parce que les révolutions se font ainsi : une règle qui est violée par tout le monde, y compris le plus idiot des Bidochons, finit par disparaître. Je ne pense pas que les théories libristes auront un jour autant d'impact que le piratage (compulsif ou non). Peut-être suis-je très pessimiste sur l'état du monde, mais je ne vois pas Madame Michu prendre un jour conscience de toute les idées développées par Stallman ou Lawrence Lessig.

    Tout ce qu'on entend chez le Bidochon moyen sont des trucs comme : "je vois pas pourquoi je peux pas télécharger ce clip sur MafiaUpload alors kalatélécégratuit". C'est très superficiel comme raisonnement, mais j'ai l'impression que derrière la bêtise ambiante, si on creuse un peu, il y a beaucoup de bon sens. J'ai l'impression que le Bidochon moyen, sans le savoir, s'appuie sur des raisonnements similaires à celui que j'ai essayé de développer ici, que, sans le savoir, il ignore (à tous les sens du terme) le concept stupide de propriété intellectuelle. De la même manière, il ne réclame même pas la paternité de ce qu'il publie sur Facebook ou Youtube, tout simplement parce que "bof, jmen fous". Mais ce sont ces innocents "bof, jmen fous" qui feront tomber les majors et le monde de la propriété intellectuelle.

    En ce qui concerne le fait de s'investir, j'essaye de parler de culture partageable autour de moi (je commence par ma timeline identica) et mes tentatives de m'imprégner de culture partageable vont peut-être m'amener à en parler ici (j'ai notamment pas mal de gueulantes à pousser contre jamendo, trollfr me paraît approprié pour ça), enfin, on verra.

  • [^] # Re: Propriété d'une idée = OSEF

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 2.

    Oui, c'est pour cela que j'ai dit "[...] des intérêts économiques et/ou de reconnaissance (ce qui se justifiait peut-être à une époque)".

    En fait, en disant cela je pensais à l'époque où l'information circulait mal, et où il était très difficile de déterminer l'authenticité d'une information. La licence ou la loi était le moyen le plus fiable de déterminer sans se tromper l'auteur d'une œuvre.

    Aujourd'hui c'est différent : si tu places tes écrits sous licence CC0, WTFPL ou dans le domaine public, ou bien si tu te les fais pirater sans mention de l'auteur, la mémoire du net sera en général suffisante pour t'en attribuer la paternité (je dis bien en général).

    Sebsauvage, par exemple, se fait régulièrement pirater ses écrits. Pourtant, au lieu d'attaquer les pirates, il fait un article sur son blog, publie un démenti sur telle ou telle information, et cela marche aussi bien (sinon mieux) que s'il se lançait dans une action en justice.

  • [^] # Re: Et bien …

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Non-confession d'un flibustier. Évalué à 6.

    Il faut quand même faire la distinction entre les gens qui comme toi savent en quelques sortes ce qu'ils veulent et ce qui ne veulent juste pas payer. Je pense que la majorité des personnes bravant la propriété intellectuelle se situe dans la deuxième catégorie.

    Je suis d'accord. Simplement j'ai réagi parce que je me sentais visé par la "piratophobie" de phxonx et des propos tels que "[...] pendant la phase de négociations les pirates sont priés de fermer leur gueule". Or, il me semble que les pirates qui "ouvrent leur gueule" sont justement ceux qui savent pourquoi ils piratent.

    Mais il est certainement vrai que la majorité des pirates est constituée de téléchargeurs du dimanche qui n'ont pas forcément de vrais arguments, et qui parfois ignorent même qu'ils sont des pirates. Et d'ailleurs ils ne sont pas forcément vus d'un très bon œil par les "vrais" pirates, puisqu'en général ils financent également les majors en consommant de manière légale sans se poser plus de questions que lorsqu'ils piratent.

  • [^] # Re: Nos ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les élus républicains tuent le successeur de Hubble. Évalué à 2.

    Se faire "bitroller", c'est l'équivalent de se faire rickroller, mais sur chatroulette ?

  • [^] # Re: Libre, y compris le firmware ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche AMD s’investit dans ses pilotes libres.. Évalué à 1.

    C'est dommage car je ne veux pas de code proprio sur ma machine.

    Idem. J'ai un GPU AMD 740G et je dois utiliser un firmware proprio pour avoir de la vidéo potable (sinon c'est flou).

    Sur la page wikipedia correspondante ils mentionnent même "Public documentation is not available yet".

    Bref, encore une fois j'ai été idiot de me fier à la marque sans me documenter sur le modèle...

  • [^] # Re: Et ton groupe il a un myspace ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Myspace vendu pour $35M. Évalué à 1.

    Bon, je force un peu à propos de Bandcamp...si celui-ci était utilisable il aurait de très bons côtés.

    Comme par exemple le fait proposer les paroles de chaque chanson et les pistes dans des formats ouverts et lossless.

    'manque plus que la disponibilité des partitions et peut-être aura-t-on un jour de la musique libre qui sera vraiment libre ! :)

  • [^] # Re: Et ton groupe il a un myspace ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Myspace vendu pour $35M. Évalué à 2.

    C'est un peu comme quand un libriste convaincu et militant va au Carrouf du coin pour acheter des palmitos dopés à l'huile de palme qui va lui ruiner la sante et la forêt amazonienne ; mais ça, il n'en est soit pas conscient, soit peu réceptif. Pourtant, ça ferait bondir un écolo, comme ça te fait bondir pour le flash.

    Sauf qu'entre le libre et la forêt amazonienne, il n'y a pas vraiment de rapport direct. Le seul truc qui pourrait obliger un libriste à se soucier d'environnement, c'est s'il est auto-hébergé et a une machine qui consomme beaucoup, éventuellement. À part ça on peut être libriste sans être écolo...

    En revanche, les créateurs ont deux objectifs : créer des œuvres et diffuser ces œuvres (c'est trivial : la culture n'existe que si elle est partagée, sans partage, pas de culture). S'assurer de l'utilisation de formats ouverts est essentiel pour toute personne désirant partager ou publier quelque chose (que ce soit l'artiste ou le webmaster), on ne peut pas dissocier ça de la création.

    Donc ça me paraît faux de dire que les artistes peuvent "ignorer d'autres aspects que la musique elle-même".

    En ce qui concerne l'incompatibilité des faits d'être punk et de signer un contrat avec Murdoch, en revanche, je ne peux rien dire. Ça doit dépendre de à quel point on est punk...

  • [^] # Re: Et ton groupe il a un myspace ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Myspace vendu pour $35M. Évalué à 2.

    Bandcamp... ce site dont les pages mettent trois plombes à se charger, inutilisable sans javascript et dont le lecteur embarqué est en flash ?

    Effectivement, ça pourrait remplacer MySpace... :)

  • [^] # Re: Juste pour corriger la ponctuation

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Transformers 3 : la face cachée de la lune. Évalué à 2.

    Pour éviter tout malentendu : c'est Shia Labeouf que j'insulte, pas l'auteur du journal.

  • # Juste pour corriger la ponctuation

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Transformers 3 : la face cachée de la lune. Évalué à 2.

    [...] Shia LaBeouf (alias Sam Witwicky) qui cherche du travail, sort avec une blonde plantureuse (Rosie Huntington-Whiteley) et est impliqué dans la guerre contre les Decepticons.

    [...] Shia LaBeouf cherche du travail, sort avec une blonde plantureuse et est impliqué dans la guerre contre les décès. Ptit con.

  • [^] # Re: Vraiment génial

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Transformers 3 : la face cachée de la lune. Évalué à 7.

    [...] mais pas de troll velux.

    Un troll velux, c'est quand on parle de fenêtres ?

  • [^] # Re: Tu veux pas payer ? C'est pas grave on va payer pour toi.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Confession(s) d'un pirate. Évalué à 2.

    Je suis content que tu interviennes ici, parce que je trouve ta comparaison avec les formats intéressante.

    On peut penser en effet que le problème des références nécessaires pour comprendre et intégrer une information est similaire au problème des formats, au sens où il est aussi discriminatoire de faire publiquement référence à quelque chose auquel certaines personnes ne peuvent pas accéder que de diffuser l'information dans un format que certaines personnes ne peuvent pas lire. Dans les deux cas, une partie du public se retrouve arbitrairement coupée du reste des individus auxquels on s'adresse.

    Cependant j'ai quelques doutes sur la pertinence de cette comparaison. En effet il y a une différence entre encoder une information dans un format particulier et s'appuyer sur une autre information pour construire l'information qu'on veut transmettre.
    Si j'émet une idée en m'appuyant sur une information particulière et que certaines personnes n'ont pas accès à cette information, ces personnes ne comprendront pas exactement la même chose que celles qui ont la chance de connaître la référence. On peut le dire autrement : si j'émet un propos en m'appuyant sur une information, et que je modifie ensuite mon propos en en retirant tout ce qui fait appel à une information discriminante, mon propos s'en trouve dégradé. (Cela peut prendre plusieurs formes : un argument qui aura moins de portée, une blague qui sera moins drôle, une œuvre d'art qui perdra une partie de son sens...) Le message transmis n'est plus le même.
    Alors que lorsque j'encode une information dans un format autre que le format d'origine (fermé ou non), il n'y a pas de perte d'information. Attention je ne parle pas là d'information au sens informatique du terme (on me dira qu'en passant de flac à mpc, on perd effectivement de l'information car le signal s'en trouve dégradé), je parle d'information au sens de "message que l'auteur veut transmettre à ses interlocuteurs" (quand je prend un discours argumentatif et que j'en retire tous les arguments s'appuyant sur des morceaux de culture, l'argumentation s'en trouve affaiblie, par exemple)[1].

    Une des conséquences de cette différence entre les formats et les références est la problème de l'accessibilité. Si je tombe sur une information proposée dans un format fermé, par exemple une vidéo en Flash, je peux toujours installer Flash player, récupérer la vidéo, la réencoder dans un format ouvert et la publier à nouveau (Stallman te dira qu'il n'y a pas de mal à installer un logiciel privateur si c'est pour donner aux autres utilisateurs la possibilité de ne pas en utiliser). Par contre, si je tombe sur une information faisant appel à de la culture privatrice, je ne pourrais pas retransmettre la même information à ceux qui n'ont pas accès à la culture privatrice sans dénaturer le message.

    Alors que faire ? Tracer les grandes lignes d'un bon comportement dans le cyberespace ? On l'a fait avec la nétiquette, et une bonne partie des gens s'y plient. On peut également écrire un code de bonne conduite relatif à l'utilisation des formats dans le cyberespace (si ce n'est déjà fait), assez facilement. Mais peut-on écrire un code de bonne conduite relatif à l'emploi des références dans les messages que nous voulons faire passer ? L'espoir que nous pourrons ainsi un jour tuer toute référence culturelle discriminatoire n'est il pas fou ou vain ? De même, lorsque je m'exprime serais-je capable de veiller à ne jamais faire appel à de la culture privatrice ancrée dans ma mémoire aussi scrupuleusement que je veille à ne jamais imposer l'usage de formats fermés ?

    [1] Certains me diront peut-être que le format lui-même peut changer le sens du message transmis : par exemple, si je fais passer ma voix dans un logiciel qui va l'enregistrer dans un certain format qui va me donner une voix de robot, on pourra faire une interprétation totalement différente de mes propos. Il s'agit là d'un changement de format au sens informatique, mais je pense qu'au sens général il ne s'agit plus d'un simple changement de format mais d'un remix. Idem lorsqu'on pose un cadre autour d'un tableau : on prend une toile du XVIIIème, on peut poser n'importe quel cadre à dorures autour, ça constituera simplement un changement de format ; si on y pose un cadre en plastique arc-en-ciel, le message ne sera plus le même : une partie de l'information se situera dans le format.

  • [^] # Re: Tu veux pas payer ? C'est pas grave on va payer pour toi.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Confession(s) d'un pirate. Évalué à 1.

    Pour le moment oui mais tu n'es pas à l'abris d'un changement. C'est exactement ce que tu dis pour l'usage de decss ou de libdvdcss (aujourd'hui on est protégé mais rien indique que ça continue).

    Idem, je vis en Europe mais rien n'indique que ça continue.

    Tu as une bannière en haut qui te propose d'essayer la version sans flash.

    On parle bien de http://www.deezer.com/fr/ ?

    Je vois une bannière Deezer | Actualité | Ma musique | Radios | Offres Premium | Shop | Créer un compte | S'identifier | Se connecter

    Avec en dessous le lecteur qui marche pas et en dessous le corps du site.

    Je ne suis pas d'accord. Il est possible d'être lisible tout en diffusant en streaming. Ça te plaît pas, peut être mais faut pas croire que tout tes désidératas sont la définitions d'ouvert.

    Interopérabilité :

    L’interopérabilité ou interfonctionnement en informatique est la capacité que possède un système informatique à fonctionner avec d’autres produits ou systèmes informatiques, existants ou futurs, sans restriction d’accès ou de mise en œuvre.

    Donc les m3u, je ne suis pas tout à fait sûr mais ça me semble interopérable. Le truc inconnu qui tourne dans du javascript inconnu, c'est pas interopérable.

    Tu as une bien triste vision du boycotte et une bien piètre connaissance de l'histoire : Boycott des bus de Montgomery. On pourrais parler de Gandhi.

    Ce qui a changé la condition des noirs et des Indiens, c'est pas le boycott, mais les conflits violents qui s'en sont suivis.

    Si tu voulais un exemple marquant tu aurais pu citer la fois où il a été révélé que Nokia participait à la surveillance des réseaux en Iran, et où Nokia a perdu un bon paquet d'actionnaires. Mais ça n'a eu d'impact que parce que les actionnaires ont regardé l'actualité et qu'ils ont vu à la télé que les Iraniens étaient nombreux.

    Je doute que les responsables de Coca-Cola pissent dans leur froc depuis quatre ans à chaque fois de RMS dit à qui veut l'entendre qu'il ne faut pas boire leurs produits.

    Si tu pense, comme tu le dis, qu'il faut totalement annihiler la « culture propriétaire ». Peut être devrais-tu lui envoyer un mail pour lui en parler.

    C'est pas ça qui va changer quoi que ce soit, autant péter dans un violon.

    D'autant plus que je ne suis même pas sûr que ce soit de sa faute. Quand quelqu'un me discrimine en faisant publiquement une référence à une culture que je ne peux pas partager, est-ce que c'est de sa faute ou de la mienne ? Grunt pense que transmettre une information qui s'appuie sur des bases qui ne sont pas accessibles à tout le monde est équivalent à utiliser des formats propriétaires. Mais je n'ai pas débattu avec lui et pour l'instant je ne sais pas vraiment quoi en penser.

    Mais franchement soit tu parle de ses conférences et tu ne va pas mourir de ne pas comprendre un exemple qui n'est probablement pas si primordial que ça.

    Non, mais si tout est comme ça ? Imagine le fait d'aller sur le site de Korben et de ne comprendre qu'un article sur quatre ? Imagine le fait d'aller sur knowyourmeme et de ne rire que d'une blague sur trois ? C'est comme avoir l'impression, chaque jour, de débarquer dans une tribu dont tu ne connais pas la langue et les coutumes.

  • [^] # Re: Tu veux pas payer ? C'est pas grave on va payer pour toi.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Confession(s) d'un pirate. Évalué à 1.

    Ça c'est du FUD. Tu sais que Linux et Vorbis par exemple, on est pas sûr qu'ils soient légaux ? Paraîtrai qu'ils violent des brevets...

    Sauf que je ne risque pas d'aller en taule pour avoir utilisé Linux. Je vis dans un pays où les brevets logiciels ne sont pas reconnus.

    Si je vivais dans un pays où on peut se faire arrêter pour utiliser GNU/Linux, là oui, effectivement, je réfléchirais à deux fois avant d'utiliser GNU/Linux.

    De toute manière a écouter de la musique numérique le son est de toute manière dégueulasse (à élitiste élitiste et demi).

    Sur mon matériel on sent la différence, entre du 320 et du 128 kbps. Mais bon bref, là n'est pas la question.

    Quant à Deezer j'ai rééssayé de le visiter depuis Chromium, Iceweasel et Epiphany et j'arrive toujours pas à lire la musique. Les boutons marchent bien mais le curseur de lecture n'avance pas et il n'y a pas de son. Est-ce qu'il y a une manip particulière à faire pour avoir le site en HTML5, comme sur YouTube ?

    Par interopérabilité, moi je parle de navigateur web et deezer est parfaitement accessible par luakit ou uzbl par exemple.

    C'est de l'interopérabilité des contenus que je parle, pas des programmes. C'est comme quand on dit que quand on a un .exe ou un .swf qui lisent de la musique, c'est interopérable, parce que les spécifications des formats swf et exe sont ouvertes. La musique, si on ne peut pas l'extraire et la lire dans un lecteur libre, reste dans un format non-interopérable.

    Sinon la plupart des technologies autour de HTML5 (CSS3, WebGL,...) ne sont accessibles que par navigateur.

    Oui, mais n'importe qui peut créer un navigateur, car c'est un programme qui communique via des formats et des protocoles ouverts.

    Ça fait des décennie que l'on a vu les bons résultats d'un boycotte.

    Ah ? J'aimerais bien que tu me donnes un exemple de boycott pas trop anecdotique qui a fonctionné. Parce que jusque là l'idée que je me fais d'un boycott c'est deux-trois barbus en sandales-pyjama qui refusent d'acheter du Windows, du Kindle et du Coca-Cola, et qui sont persuadés qu'à force de patience et de persévérance ils vont faire s'écrouler les empires Microsoft, Amazon et Coca.

    La pression social que tu évoque depuis tout à l'heure ? J'en ai parlé plus haut, elle est soit inexistante, soit tu as un soucis avec tes amis, soit tu es trop timide pour montrer quelque chose d'alternatif à tes amis.

    Oui. Je suis trop timide pour interrompre Benjamin Bayart quand il fait une référence à Spider Man et lui faire la morale comme quoi c'est injuste, discriminatoire et caca de faire des références à de la culture privatrice. Tu as raison, je devrais apprendre à être courageux, sûr de moi et à ouvrir ma gueule quand il le faut, la société m'apprécierait beaucoup mieux.

  • [^] # Re: Tu veux pas payer ? C'est pas grave on va payer pour toi.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Confession(s) d'un pirate. Évalué à 1.

    Je suis d'accord avec les trois premiers paragraphes.

    Concernant les pirates, je pensais que tu généralisais, et tu me plaçais aussi dans la catégorie des consommateurs écervelés qui se prennent pour des rebelles et des robins des bois.
    Lorsqu'un beau jour j'ai pris la décision de me mettre à télécharger illégalement des œuvres sous copyright, je ne me suis pas rué sur la mule pour trouver ce que je cherchais et ai pris autant de temps pour analyser la chose sur le plan moral que sur le plan technique. Mes actes peuvent te sembler illégitimes, mais sache qu'ils ne sont pas irréfléchis. Je ne me place pas non plus en défenseur de la culture, je n'ai pas l'impression d'aider des non-pirates en piratant.

    27 attaques menées avec succès sur les différents sites de Sony, des pertes monstrueuses en terme de fric et d'image, et des Playstations qui s'alignent sur les étagères des boutiques d'occasion.

    C'est pas la justice qui leur a infligé cette punition. C'est une bande de défoncés du LOIC qui se prennent pour le bras armé de la vengeance qui ont fait ça, nuance.
    Pertes en terme de fric, peut-être. Pertes en terme d'image, ça m'étonnerait. T'as pas vu râler les couch potato du monde entier sur les blogs et les forums quand ils ont vu qu'ils pouvaient plus jouer à Duke Furious Hunter of the Duty 7 en réseau. Ils ont peut-être eu un petit pincement au cœur pour le sort de GeoHot, mais quand le réseau de Sony repartira, ils seront les premiers à revenir consommer leur came. Et la prochaine Playstation se vendra bien : si elle est bridée de partout et qu'on ne peut pas y installer OpenSolaris, ils s'en foutront royalement.

    Non si si, la division jeux vidéos elle a très mal.

    Effectivement, j'ai vu la présentation de la Playstation Vita, ils ont l'air de crever la dalle chez Sony.

    Quand au procès, vu que le jailbreak a été considéré comme légal sur Iphone aux US, je doute fort que Sony s'en sorte aussi bien que ce que tu as l'air de penser.

    Tout ce que va faire la DMCA, c'est pondre le même torchon sans queue ni tête vis-à-vis de Sony que vis-à-vis d'Apple : vous avez le droit de jaibreaker, mais uniquement si c'est pas pour pirater.

    Quand t'arrives devant un juge avec un iPhone jailbreaké, comment tu prouves que c'était pour installer des applications légales ? Tu peux pas : tu laisses causer ton avocat et l'avocat d'Apple, et c'est celui qui connaît le mieux le juge qui gagne.