nizan666 a écrit 200 commentaires

  • [^] # Re: Bonjour,

    Posté par  . En réponse au journal MoodleBox : un petit projet pour du BYOD en classe. Évalué à 2. Dernière modification le 31 mai 2016 à 21:28.

    Euh… Sincèrement faut se détendre. Non utiliser un mot d’il y a 20 ans de manière ironique ne fait pas de toi un défenseur de cette cause.

    Je crois pour ma part que l'ironie suppose une distance qui suppose elle-même une connaissance partagée de la chose non ironique, ce qui n'est probablement pas le cas pour tout le monde ici, même si c'est ton cas à toi. Du reste, un petit rappel historique ne fait jamais de mal. Et "sincèrement", même détendu par ton injonction, je continue à penser que les mots sont chargés de connotations dont le sens dans échappe parfois au locuteur. Avant de te détendre toi même complètement, je te conseille la lecture du livre de Viktor Klemperer, "Langue du Troisième Reich : carnet d'un philologue".

    Je t’ai déjà dis que nier qu’il existe des bénéfices, ça décrédibilise ?

    Où vois-tu que je nie les bénéfices des nouvelles technologies à l'école ? Précisément, quand j'écris que l'informatisation dans l'enseignement n'est un "progrès" qu'en apparence, c'est bien que l'apparence du progrès est là : ce sont lesdits bénéfices. Pour le coup, détends toi, prends le temps de lire, et accorde le bénéfice du doute ("s'il me paraît avoir tort, c'est peut être que j'ai mal compris") à ton interlocuteur, comme on le fait quand on débat de manière civilisée, au lieu de l'accuser de prendre des postures alors que tu l'as toi-même mis dans une catégorie.

    Prenons un exemple que je connais bien : l'intégration des braillistes en milieu scolaire. À un moment, les élèves braillistes sont tous regroupés dans des écoles spécialisées. Les enseignants sont eux-mêmes spécialisés, la plupart est brailliste également. Ces écoles coûtent cher et sous beaucoup d'autres aspects, la chose n'est pas non plus idéale.

    Ultérieurement, l'état décide l'intégration des élèves braillistes dans les écoles de voyants. Brutalement, le matériel scolaire et l'enseignement, qui n'était pas prévu pour, n'est en grande partie plus accessible à l'élève : manuels scolaires, pages photocopiées, schémas, cartes ; et l'enseignant n'a plus, à l'inverse, accès à la production écrite de l'élève.

    À ce moment, soit l'élève est assisté par une personne compétente, ce qui coûte cher, soit il dispose d'un assistant personnel robotisé, moins bon mais moins cher. Bien sûr, l'état retient quand elle le peut la deuxième solution, pour de strictes et compréhensibles raisons budgétaires. Exemple inverse, à l'université, les personnes sourdes peuvent, en théorie du moins, disposer d'un traducteur en langue des signes : c'est que dans ce cas, l’ersatz technologique du traducteur en langue des signes n'existe pas encore.

    Si l'on se place maintenant dans la perspective de l'enseignant qui s'est vu confier un élève brailliste, pour tout ce qui est écrit, le progrès est indéniable : en utilisant un ordinateur, il va pouvoir transcrire les exercices en Braille et l'élève pourra détranscrire ses réponses, si bien que la communication sera presque aussi facile qu'avec les élèves voyants.

    Cerise sur le gâteau, on peut utiliser un logiciel libre pour le faire : insatisfaits de l'état des logiciels existants (chers, incomplets, souvent liés à un matériel et faisant de nombreuses entorses aux règles du Braille) et devant l'impossibilité de corriger ces logiciels au code fermé, certains ont écrit des logiciels meilleurs et libres.

    Si je me mets à ta place, tout est, pour ainsi dire, "pour le mieux dans le meilleur des mondes". D'ailleurs, l'enseignant constate une amélioration (quand ça marche), l'élève constate une amélioration (quand ça marche). Les entreprises privées constatent une amélioration des finances (à coup sûr), et l'état dira le faire aussi (ce qui, simultanément, sera douteux).

    Cependant, que s'est-il passé en pratique ? La technologie aura rendu supportable une situation déterminée principalement par des conditions économiques, au prix de l'accroissement de la dépendance vis à vis de la technologie. Ce qui veut dire, en particulier, et très concrètement : dépendance vis à vis de ses fabricants mais aussi de leurs fournisseurs et guerre de ressources pour les minerais rares, exploitation morbide de travailleurs des mines et de l'électronique dans des conditions dégradantes, dégradation des sols, utilisation massive d'eau à toutes les étapes, production accrue de déchets, etc. La fabrication d'un ordinateur n'a rien de réjouissant.

    Cela ne me parait avoir aucun sens quand on aurait pu aussi bien, comme je le disais, augmenter le nombre d'enseignants. Le lien que je donnais mentionnait le fait que certaines écoles des hauts gradés de l'armée technologique de la silicon valley, qu'on peut difficilement juger conservatistes ou anti-libéraux, avaient tout bonnement supprimé les ordinateurs des écoles de leurs enfants.

    Partir sur des postures dès qu'un enseignant fais quelque chose d'un peu différent de ce que le ministère lui demande, ne me paraît pas vraiment une piste de réflexion intéressante.

    Comme, je pense tu l'as maintenant compris, ce ne sont "des postures" et ça n'est pas non plus "dès que" (tu n'as qu'un exemple) et cela n'a rien à voir avec ce que demande ou non le ministère.

    Une génération d'Obélix est née dans la potion magique ; la technologie "a pu élever une génération pliée à ses lois". De part l'attraît de fétiche qu'elle suscite et son rôle économique d'accroissement de la productivité, elle se voit apporter à la fois les faveurs du public émerveillé et celle des puissants. Conquis à la fois intérieurement et structurellement par la technologie et son renouvellement permanent, il nous est parfois difficile de prendre de la distance. Il est très malvenu que lorsqu'on y arrive, ce soit pour se retrouver souvent devant le même mur que les antinucléaires avant les catastrophes ukrainienne et japonaise, avec des "à bas les 'c'était mieux avant'" en guise de "nucléaire ou la bougie".

    L'auteur du journal, qui reconnaissait lui-même avoir un peu "la tête dans le guidon", a pourtant su faire preuve de plus d'ouverture d'esprit que toi ! Je lui recommande chaudement la lecture de Charbonneau, Ellul ou de leurs amis critiques du "progrès". Et à propos du travail salarié et de technologie, le courant de la "critique de la valeur", notamment Anselme Jappe, a produit des choses en rapport avec l'automatisation qui pourraient vous intéresser.

  • [^] # Re: Bonjour,

    Posté par  . En réponse au journal MoodleBox : un petit projet pour du BYOD en classe. Évalué à 0. Dernière modification le 28 mai 2016 à 09:27.

    Le mammouth n'est pas, à mon avis en voie d'extinction, il est juste en train d'évoluer ;-)

    Si je peux me permettre, tu devrais prêter d'avantage attention aux mots. Si tu parles de "mammouth" à propos de l'éducation nationale, tu te places dans la même perspective que M. Claude Allègre en 1997 qui souhaitait "le dégraisser", c'est à dire supprimer des postes, quelques années avant de passer à l'UMP.

    De fait, l'éducation nationale évolue vers le remplacement des enseignants par des robots achetés à des multinationales. Ajouter des téléphones portables ne me paraît pas faire partie de la solution.

    L'informatisation dans l'enseignement n'est un "progrès" qu'en apparence : elle permet aux enseignants de composer plus facilement avec le grand nombre d'élèves dont ils doivent s'occuper. Si l'on veut faire de la meilleure pédagogie et laisser aux élèves d'avantage d'autonomie, diminuons le nombre d'élèves par enseignant en augmentant le nombre d'enseignants. C'est ce que font les écoles de riches.

    Bonne réflexion.

  • [^] # Re: Bonjour,

    Posté par  . En réponse au journal MoodleBox : un petit projet pour du BYOD en classe. Évalué à 4.

    Attention au ridicule : le dièse devant une expression sans espace, c'est le Comic Sans Ms de demain.

    Plus sérieusement, caricaturer comme tu le fais les personnes qui peuvent avoir un discours critique sur la technologie tout en te soumettant à la mode électronique jusque dans la structure de tes phrases ne montre que ton manque de distance avec ton sujet.

    Tu me diras si je me trompe, mais j'ai l'impression que ce "point majeur à prendre en compte" va plutôt consister en l'application de techniques d'acceptabilité que par la mise en place d'une alternative.

    Que va-t-il se passer ensuite ? Il y a fort à parier qu'un fois le travail d'assouplissement des esprits accompli par des "pionniers" comme toi, une grosse société comme microsoft finira par récupérer la chose sous forme de marché. Et sous couvert de modernitude, on remplacera enfin le mauvais enseignement (du passé poussiéreux) par la merveilleuse pédagogie automatique rentable (moderne et scintillante).

    Je suis toujours ébahi de voir les enseignants bidouilleurs et apostolats du tableau blanc électronique se complaire à ce point dans le spectacle de leur propre disparition.

  • # Anselme Lanturlu

    Posté par  . En réponse au journal Electronic Real World : Internet Packet Life. Évalué à 5.

    Jean-Pierre Petit a consacré une aventure d'Anselme Lanturlu à l'informatique en 1980 : "l'Informagique". C'est très bien vulgarisé, sous l'angle flux de données et traitements, peut-être y a-t-il de quoi s'inspirer.

    On peut la lire ici.

    Signalons par précaution, même si l'album en question n'en porte pas la trace, que l'auteur est pas mal allumé et, aujourd'hui, soutient diverses théories purement complotistes, comme on s'en rendra rapidement compte si l'on regarde le reste du site.

  • [^] # Re: Sympa

    Posté par  . En réponse au journal Claude est pédagogue. Évalué à 2. Dernière modification le 23 février 2016 à 08:30.

    Pauvre Lydie, pauvre Claude, pauvres victimes de la conspiration dépressionniste !

    Voici mes notes à la lecture de ton texte (moins les fautes déjà relevées par ɹǝıʌıʃO):

    Il commença à comprendre qu’aujourd’hui la procrastination risquait d’être un peu moins évidente que d’habitude

    Je pense que l'expression "ça va pas être évident" du langage parlé ne marche pas sans le "ça", en tous cas pas dans cette disposition soutenue. La phrase reste sur une jambe : "un peu moins évidente que d'habitude"… mais être évidente à qui, à quoi ?

    On avait une tâche à lui confier. Claude sentait ce genre de chose, son expérience lui permettait de sentir le travail dès que celui-ci s’approchait de sa personne.

    Tu pourrais utiliser les deux points pour mettre en évidence le rapport de sens entre les deux parties de la phrase. La répétition de "sentir" est, en tous cas, un peu déroutante.

    Il se rassura en se rappelant qu’il avait déjà réussi à éviter beaucoup de travail depuis le début de sa carrière et qu’il était habile à ce jeu.

    Même chose que pour la virgule au dessus : la liaison entre les deux parties de la phrase pourrait être précisée. Par exemple : "qu'à force d'éviter …. il était devenu habile". Le but est d'éviter au lecteur la lecture de propositions juxtaposées qui donnent souvent une impression de surplace, pour lui montrer plutôt une progression de sens.

  • [^] # Re: Qui attendent-il comme candidat ?

    Posté par  . En réponse au journal ne pas voter. Évalué à 2.

    Pour la France, un roi est le meilleur des gouvernants pour une raison toute bête : chacun sait comme il est facile de lui couper la tête.

  • [^] # Re: Qui attendent-il comme candidat ?

    Posté par  . En réponse au journal ne pas voter. Évalué à 7.

    Biensur, allons dans l’outrance et l’exception.

    Bien sûr, ton texte de religieux fanatique ne donne pas du tout dans l'outrance :

    car ceux qui demandent leur sang se rangeront ouvertement sous le drapeau de l'athéisme et du carnage. Alors, tous les partis n'en formeront que deux : l'un désirant que Dieu triomphe pour que la France existe, et l'autre que la France périsse pour satisfaire la soif de crime que l'envie allume dans leur cœur. Mais, au moment venu, Dieu fendra les flots de la mer Rouge pour ouvrir un passage aux siens, puis[…]

  • # Convivialité

    Posté par  . En réponse au journal Should be hackable ! recherche graphistes. Évalué à 4.

    les appareils qui, de par leurs conceptions, ne permettent pas ou cherchent à décourager leur prise en main "interne", réparation, adaptation, modification, etc.

    Le mot qui me vient à l'esprit (peut-être à cause du sondage en cours) pour qualifier l'opposé de ces objets est "convivialité". On peut lire dans wikipedia que "cet hispanisme [est] utilisé par Ivan Illich dans La convivialité (1973) pour qualifier à la fois des outils dont la fonction est déterminée par celui qui les manie plutôt que par celui qui les conçoit". La définition ajoute : "… et un type de société post-industrielle caractérisé par ces outils, l'autonomie et l'interdépendance".

  • [^] # Re: Refus incompréhensible de systemd :-(

    Posté par  . En réponse à la dépêche Slackware 14.2 beta est de sortie. Évalué à 10.

    Argumentum ad populum.

    On ne va pas pleurer pour un petit sophisme, surtout quand il est facile de faire mieux.

    A ce propos, sans vouloir alimenter inutilement la polémique je tiens à vous signaler que le comportement de Lennart Poettering et Kay Sievers m'évoque, plutôt que celui de techniciens sûrs d'eux-mêmes, celui des ministres dissidents qui, chargés d'annoncer des réformes contraires au bon sens le plus évident ou à leurs convictions, doivent manger leur chapeau tous les jours par arrivisme et en conçoivent avec le temps une amertume ou une aigreur qui devient manifeste. Cela cache donc évidemment quelque chose et il faudrait être bien naïf pour penser le contraire.

    En fait, l'attitude méprisante des développeurs sus-mentionnés ne peut s'expliquer que comme nuage de fumée destiné à cacher l'origine véritable et bien peu avouable de systemd. Car si l'apport réel de ce système d'init est d'uniformiser le pilotage des noyau et services pour toutes les distributions, cela, comme chacun ici pourrait en témoigner, ne bénéficie aucunement aux personnes qui gèrent déjà des parcs d'ordinateur et de serveurs : ils connaissent leur propre système d'init réglé au quart de poil. Par contre, pour une entité qui voudrait pouvoir intervenir arbitrairement sur tout système linux, il est important d'avoir des outils fonctionnant partout pour ne pas perdre de temps à comprendre chaque installation, ce qui est équivalent au final à pouvoir automatiser le contrôle de tout ordinateur à distance, comme le démontre, dans un long article, un expert du domaine.

    Comme disait en son temps et entre deux bières le chansonnier visionnaire jim morrison, "Celui qui contrôle le boot, contrôle les esprits" (la traduction libre est de moi). La preuve est donc tout à fait faite ici, à moins d'être un farouche opposant à la vérité, que ce sont les services de renseignement américains qui ont forcé redhat à produire et diffuser un système d'init uniforme pour tous les linux de la planète afin d'avoir une surface d'attaque également uniforme. Difficile de le nier après les révélations de Snowden a moins d'avoir de solides arguments. D'ailleurs que cherche à faire un intrus dans ton ordinateur ? A obtenir un shell root, bien sûr ! Tiens, tiens, justement… il y a maintenant un shell dans systemd. Comme par hasard…

  • [^] # Re: Anecdote sur cette chute.

    Posté par  . En réponse au journal yippee ki-yay. Évalué à 5. Dernière modification le 16 janvier 2016 à 12:38.

    j'ai été l’irresponsable qui a branché le serveur

    Tu es complètement ouf.

    Indéniablement, ton aventure fait cependant résonner quelque chose en moi car il m'est arrivé la même avec un sac d'aspirateur et du scotche.

    Il y a des fois où les règles sont […] non bonnes […], où les gens en profite pour "bloquer".

    Peut-être que c'est non-bon que les gens fait comme ça mais d'un autre côté, à quoi bon cette glorification fun des cascadeurs morts sur l'autel de l'industrie culturelle? C'est maladif de vouloir risquer la mort pour séduire le public. Il ne faut certainement pas en faire un modèle.

  • [^] # Re: c'est peut-être parce que ton site tourne sous windows ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le retour de la Méthode R.A.C.H.E. Évalué à 5.

    D'accord, donc apparemment ça n'est pas un virus mais plus probablement une fausse manip de ta part. J'ai réfléchi un peu à ton problème entre-temps et je pense qu'il y une erreur dans ta fonction humour.

    À la ligne 22/10/2007 du site, la présence d'un bouton "2.0" cause l'affectation de la valeur "hype" à la variable web, de type Caustique ; mais un peu plus loin, cette même variable reçoit l'objet "facebook" de type Espion.

    Donc, c'est normal que ça ne marche pas vu que ces deux types sont incompatibles, comme l'explique la documentation. Une solution, pas parfaite mais fonctionnelle, mentionnée par cette même documentation, est de remplacer l'objet de type Espion par un objet de classe Critique qui implémente le type Caustique.

  • [^] # c'est peut-être parce que ton site tourne sous windows ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le retour de la Méthode R.A.C.H.E. Évalué à 4.

    Non, il est apparu hier avec un début de page

    "Apparu hier", comme ça ? C'est étrange. Et j'ai vérifié il y a une minute : il était toujours là. Si tu veux mon avis : sûrement un virus. Demain, si ça n'a toujours pas disparu tout seul, peut être qu'il faudra passer ton site à l'antivirus, ou même penser à le réinstaller.

  • [^] # Re: license

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le retour de la Méthode R.A.C.H.E. Évalué à 4.

    Super idée que de remettre cette page en place. Cependant, une petite critique et question :

    Puisqu'on en est aux correctifs, le bouton qui permet de "[se connecter] à facebook pour aimer" me parait nuire à la compréhension de la mise à jour du 22/10/2007 qui disait :

    22/10/2007
    - Suite à une forte demande populaire d'une personne,
    la RACHE possède désormais un bouton 'hype web2.0'
    ça va increaser la popularité du site !

    Est-ce que je suis le seul à trouver gênant le fait qu'il y ait simultanément un faux bouton "2.0" humoristique et un vrai bouton pas humoristique à côté ?

    Le bouton en question figurait-il sur la page originale ?

  • [^] # Je vous remercie pour ce commentaire instructif

    Posté par  . En réponse au journal David Bowie bronsonisé. Évalué à -4. Dernière modification le 12 janvier 2016 à 07:58.

    Plutôt "RIP" ou "R.I.P."!
    Et pourquoi l'un ou l'autre d'ailleurs ? Pourquoi employer ce jargon chrétien ?

  • [^] # Re: « Si vous êtes développeurs de sites web »

    Posté par  . En réponse au journal [ HS, enfin presque ] SNCF, transilien.fr, du gros n'importe quoi.. Évalué à 10.

    Pffff, ça serait encore à cause du capitalisme ? Franchement, cette tendance à critiquer le capitalisme pour ses ui pourries, ça décrédibilise le logiciel libre.

    Non, je crois que la cause véritable de certaines de ces choses, visibles de tous mais pourtant tout à fait inexplicables qui arrivent à la sncf est bien plus étrange… bien plus mystérieuse… et à vrai dire, tout à fait… inquiétante… et date d'il y a longtemps : elle vient de ce temps ancien où l'état régnait sans partage sur le rutilant réseau chemin-ferré français, où les centrales nucléaires ne polluaient pas du tout, où les téléphones ne tuaient pas encore leurs utilisateurs et où la gauche savait encore tout de même décevoir.

    L'authentique vérité (enfin si l'on veut), c'est que la catastrophe permanente qu'est le site web de recherche d'horaires de la sncf ne doit sa solide réputation mondiale de machin qui se tient là quand on parle de trucs pas pratique à utiliser qu'à son minutieux et constant sabotage vengeur par des types de l'équipe qui avait fait la version minitel du site de recherche d'horaires de la sncf, joyaux de simplicité et de lisibilité (quant à lui), pour qui s'en souvient.

    Profitant d'un accès peu sécurisé au serveur, puis insérant malicieusement sur ce dernier des pages "veuillez patienter", configurant en secret les bases de données pour les ralentir, raccourcissant haineusement la durée des sessions, multipliant le javascript en cachette, les auteurs injustement délaissés de la version minitel du site de recherche d'horaires ont tout bonnement voulu prévenir et punir les infidèles voyageurs (et très justement !) d'avoir délaissé un travail déjà fait et bien fait par attrait stupide pour cette nouveauté fascinante amenée des états-unis par quelques marchands avides, qu'on appelait Internet.

    Que n'avons nous pas su ouvrir les yeux à la démonstration brillante des regrettés auteurs de la version minitel du site de recherche d'horaires de la sncf !

    Finalement, c'était bien la faute du capitalisme !

  • [^] # Re: Ellul et le voix non technique/révolutionnaire

    Posté par  . En réponse au journal Technique génétique : on n'arrête pas le progrès (?). Évalué à 2.

    L’idée est une cause et une cause produit son effet à moins qu’une cause plus forte ne l’interrompe.

    Cette proposition ne veut rien dire.

  • [^] # Re: Ellul et le voix non technique/révolutionnaire

    Posté par  . En réponse au journal Technique génétique : on n'arrête pas le progrès (?). Évalué à 1.

    L’application des principes nouveaux doit nécessairement se poursuivre jusqu’à produire la totalité de ses effets.

    En vertu de quoi ?

    Alors seulement que tout le monde aura pu constatER l’abomination de la folie de tels principes, il sera possible de les rejeter.

    C'est une version haut perchée de la "politique du pire". Pourquoi pas, plutôt, avant qu'il ne soit trop tard ?

  • [^] # Re: Eh oui, l'État d'Urgence, c'est...

    Posté par  . En réponse au journal "Tout le monde peut être une cible". Évalué à 3. Dernière modification le 14 décembre 2015 à 18:51.

    On peut produire les définitions :

    Scrupule : Hésitation à agir, inquiétude morale provenant de la crainte de commettre une faute. Exemple quasi-fictif : "Un scrupule m'empêche de voter l'état d'urgence".

    Ignoble : Qui inspire du dégoût, de la répulsion, qui est très laid, très mauvais ou très sale. Exemple : Recensement des joies (ou pas) de l'état d'urgence en France par la quadrature du net.

    Salopard : Individu sans scrupule qui agit envers autrui d'une façon ignoble.

    (Définitions adaptées d'un Larousse.)

    Le reste est question d'appréciation.

  • [^] # Re: 10 minutes d'autonomie c'est court.

    Posté par  . En réponse au journal Drone sphérique - kickstarter. Évalué à 4.

    Ce sera déjà beaucoup quand il te poursuivra !

  • [^] # Re: Sélection naturelle

    Posté par  . En réponse au journal Journal qui dénonce. Évalué à 3.

    Tout en ne pouvant que souscrire à ton rappel salutaire, j'attire ton attention sur le fait que le "consensus actuel" était alors plutôt du côté de la pensée de Francis Galton, par exemple, ou d'un autre de ces eugénistes reconnus par ses pairs (il a reçu plusieurs fois le prix du super scientifique anglais).

    À l'époque, ton appel à accepter le consensus sur la question aurait probablement été un appel à accepter les idées eugénistes.

  • [^] # Re: Encore à côté du sujet

    Posté par  . En réponse au journal Lettre ouverte à Philippe Souères, roboticien (revue Z). Évalué à 1.

    qu'est-ce qui a bougé ? Ben pas grand chose

    Comme disait le poète, "Il y avait des scandales, mais il n’y en a plus."

    Celui qui n'a pas perdu tout espoir lira toutefois dans autre commentaire un peu plus bas que la lettre dont il est question dans ce journal a été bien accueillie par l'un des chercheurs, qu'elle n'a donc pas été inutile et même qu'elle l'accompagnera ensuite dans ses recherches.

    Lorsqu'elle vient de l'extérieur, cette critique est malheureusement condamnée à être mécaniquement vue comme malveillante ou mal renseignée par les scientifiques : venant de l'intérieur, elle gagnerait en portée.

  • [^] # Re: Encore à côté du sujet

    Posté par  . En réponse au journal Lettre ouverte à Philippe Souères, roboticien (revue Z). Évalué à 2.

    Merci pour ta réponse.

    Pour le début au moins, j'ai peut-être été peu clair mais il y a eu un contresens : je commençais justement en mentionnant le "manque d'affinité avec le secteur privé" des chercheurs et j'enfonçais le clou en ajoutant qu'ils n'aimaient souvent pas beaucoup l'entreprise capitaliste qu'ils ont parfois cherché à éviter en devenant chercheurs.

    Par ailleurs :

    Ce n'est pas non plus parce qu'un truc est cherché par l'industrie qu'il est fondamentalement mauvais.

    C'est certain. Mais comme les buts égoïstes de l'entreprise et ceux des citoyens sont souvent incompatibles et que ceux de l'entreprise prévalent, le service des citoyens est logiquement l'exception. C'était d'ailleurs l'idée du mouvement "sauvons la recherche".

    Pour la suite de ce commentaire, je me bornerai à la critique des relations sciences/industrie telle qu'elle est acceptée par lesdits sauveurs mais plus loin, concernant la notion de "recherche fondamentale", il y a eu une émission très intéressante et documentée récemment sur Radio Libertaire :

    http://www.b-a-m.org/2015/10/o-s-linvention-de-la-science/

    Ceci étant dit, les exceptions que tu décris, qui sont bien le miel des chercheurs, ne sont pas la règle et les vergers dans lesquels pendent les fruit mûrs ont bien été plantés par quelqu'un et dans d'autres champs, il y avait peut-être d'autres fruits qui pendaient. De même, quand on lâche des moutons dans un champ pour tondre l'herbe, l'un peut déterrer un trésor - mais le trésor revient au propriétaire et à la fin, le champ est tondu. Ou encore, on peut tuer un méchant moustique par chance en jouant aux fléchettes, mais à la fin, les fléchettes seront toutes autour de la cible.

    Tu préférerai que ces chercheurs bossent directement dans les labos de recherches opaques des industriels avec une communication totalement verrouillée et l'interdiction de publier leurs résultats

    Pas du tout ! Non ! Au contraire ! Pourquoi veux-tu que je préfère ça ? C'est pas des façons de parler à quelqu'un qui est passé par une convention cifre (mais tu ne pouvais pas savoir !)

    Simplement, on ne peut pas d'une part dire que la recherche est de plus en plus rongée par le privé et d'autre part faire comme si la part déjà rongée était tout à fait saine dans les résultats qu'elle produit.

    Lorsqu'un directeur de labo décide de se transformer en entrepreneur, par exemple, pour vendre des systèmes aussi incontestablement mauvais, ou au moins aux bénéfices sociaux aussi contestables, que de la vidéo-surveillance ou des automates de gestion de vieillard, eh bien au lieu de rire sous cape entre collègues désintéressés de sa mégalomanie et néanmoins profiter des sous qu'il apportera au labo, on pourrait imaginer que certains se dressent et crachent dans la soupe pour porter ces excès à la connaissance du public et exclure ces pratiques du laboratoire. Non pas critiquer les personnes, mais la chose, de l'intérieur, en connaissance de cause, de façon précise. Après tout, c'est la mode du Snowden : là, c'est tout de même quelques crans en dessous !

    Au plaisir.

  • [^] # Re: Encore à côté du sujet

    Posté par  . En réponse au journal Lettre ouverte à Philippe Souères, roboticien (revue Z). Évalué à 2. Dernière modification le 13 octobre 2015 à 21:09.

    C'est intéressant, parce que pour ce que j'ai pu constater, les chercheurs sont souvent des gens qui ont choisi la voie du doctorat par manque d'affinité avec le secteur privé. S'adresser à l'ensemble des chercheurs comme s'ils aimaient l'entreprise capitaliste serait en effet au moins une erreur tactique.

    Mais il ne me semble pas que la lettre tombe dans ce faux pas, en concluant :

    Il y aurait toute une réflexion à mener sur la manière dont on instrumentalise cette forme de subjectivation du chercheur-dans-sa-tour-d'ivoire, en lui donnant l'impression, la fausse conscience, qu'il mène un projet intellectuel désintéressé,

    Autrement dit, l'évitement du privé et d'autres choses (on pourrait citer les horaires plus libres qu'ailleurs ou le fait de jongler adroitement entre différents budgets) donnent au chercheur une fausse impression d'indépendance dont il doit aujourd'hui se défaire pour prendre la mesure de son rôle social.

    Autre remarque : quand tu dis "utiliser les découvertes autrement", on a l'impression qu'avec une autre politique, on découvrirait la même chose, mais qu'on en ferait un autre usage. Au contraire, ce que l'on découvre est tout de même proche de ce que l'on cherche, et ce que l'on cherche est ce qui rapportera au final de l'argent, non ce qui est utile à la société. La commande est très lâche mais n'en existe et fonctionne pas moins.

    Quel serait donc donc un rôle positif des chercheurs ? Des chercheurs, toujours enrichissants, de cette minorité intègre, bienveillante et au courant de son rôle social, j'en ai rencontré. Mais on ne les entend pas beaucoup critiquer ouvertement ou publiquement leur domaine ou leurs collègues sans vertu, ce qui est bien triste : leur critique serait naturellement documentée, à propos, crédible pour leurs pairs et précieuse pour le grand public. Cela demande certes encore un peu de courage, en plus de l'intégrité.

  • [^] # Re: Mon expérience

    Posté par  . En réponse au journal L'absurdité des tickets restau. Évalué à 8.

    je trouverai normal qu'on me fasse remarquer ma grosse connerie
    et mon plaisir d'emmerder.

    Tu es un gros con et tu nous emmerdes.

  • [^] # Re: N'oublions pas la contrainte

    Posté par  . En réponse au journal Helios, un logiciel libre de vote électronique. Évalué à 2.

    Même si ça ne me semble pas être une pratique aujourd'hui, il n'est hélas plus très difficile de savoir - au moins pour l'état - quel bulletin tu as glissé dans l'urne : sur le passeport biométrique, "la puce stocke désormais […] deux empreintes digitales du détenteur du passeport." (wikipedia); d'autre part, si je ne me trompe pas, après le dépouillement, les bulletins de vote sont envoyés à la préfecture : les blancs et nuls systématiquement, l'ensemble des bulletins en cas de contestation.