Big Pete a écrit 1267 commentaires

  • # La question est mal posée.

    Posté par  . En réponse au lien Faut-il faire peur pour sauver la planète ?. Évalué à 3.

    L'article est intéressant, mais la question de départ qui constitue le titre, est a mon avis mal posé. Ou posée dans ce sens là pour attirer le lecteur. C'est de bonne guerre.

    Quand on dit "faut-il faire peur", cela suppose que l'on a les moyen de contrôler les émotions que ressentirait un individu dans la société. Déjà on suppose beaucoup là. Si on me dit que mes émotions sont sous le contrôle d'une quelconque autorité qui aurait donc le choix d'activer ou pas certaine d'entre elles, je serais plutôt révolté.

    Cela ne veut pas dire que ce n'est pas le cas effectivement. Dans une certaine mesure, le système médiatique a plus ou moins le contrôle des états émotionnel de ses usagers, et ne se prive pas de l'utiliser avec divers objectif, le principal étant d'avoir de l'audience et de vendre de la publicité qui elle-même joue avec nos émotions pour vendre une marque ou un produit. Et il en va de même pour les idées et la politique.

    Mais concernant notre cas, c'est la détérioration croissante de notre environnement qui fait peur, et on a visiblement pas le contrôle là-dessus. On aimerait bien, mais on ne peut pas dire que ça soit convaincant pour le moment.

    Donc la question auquel l'article répond est plutôt centré sur la gestion et les effet de cette source d'anxiété dans la société. Et il est plutôt bien fait. Juste le titre qui est pété pour des raison de mise en visibilité, à mon avis.

    De façon générale, dans une situation dangereuse, c'est toujours compliqué de gérer les état émotionnels lié à la peur. L'idée c'est d'éviter la panique et surtout le fait que cette peur comme beaucoup d'émotions humaine, se propage de façon incontrôlée. Pour citer un aphorisme célèbre à ce sujet :

    Je ne connais pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

    Le fait est que les médias dit sociaux sont actuellement optimisé pour maximiser leur effets émotionnels de façon à aussi maximiser l'audience et leur efficacité. ils agissent alors comme des amplificateurs et d'ailleurs on parle à juste titre de problème de modération à leur sujet. C'est effectivement plutôt dangereux de jouer avec ça et les populations.

    Donc les médias sociaux devrait prendre exemple sur le Bene Gesserit, et éviter de "tuer l'esprit" en permettant la peur de passer aux travers d'eux au lieu de l'amplifier. Il ne s'agit pas de nier ses émotions, mais de les affronter en les laissant à leur place. Il convient de penser le monde en étant gouverné par sa rationalité tout en étant motivé par ses émotions. Aucun des deux aspect de notre pensée doit prendre le pas sur l'autre, tout est question ici d'équilibre.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Bonne question

    Posté par  . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 4.

    Pour l'histoire de la recherche sur le changement climatique, je te renvoi sur la page wiki.

    Alors que l'effet de serre a été découvert dès 1824, l'effet de réchauffement du climat dû à l'augmentation constante de la concentration de dioxyde de carbone dans l'atmosphère terrestre n'a pu être quantifié que vers la fin des années 1950, grâce à l'amélioration des méthodes de mesure et à l'élargissement de la base de données. Bien que certains scientifiques aient noté que la pollution atmosphérique d'origine humaine pouvait également refroidir le climat, la recherche climatique a de plus en plus privilégié l'hypothèse d'un réchauffement à partir du milieu des années 1970. Dans les années 1990, des modèles informatiques plus avancés et une meilleure compréhension des périodes froides ont conduit au consensus suivant : les gaz à effet de serre jouent un rôle majeur dans le changement climatique, et les émissions d'origine humaine sont principalement responsables du réchauffement planétaire en cours.

    C'est faux de dire que la modélisation informatique n’a fait que confirmer ce que les physiciens savaient déjà, elle a joué un rôle clé pour démontrer les hypothèses avancées et aboutir a un consensus scientifique.

    En science, une hypothèse non démontrée n'est pas considérée comme une connaissance. Donc non, les physiciens en question avaient des hypothèses sur le sujet, mais on ne peut pas dire qu'ils savaient. Les observations et mesures, en particulier les carottes de glaces qui a permis l'emergence de la paléoclimatologie, mais aussi l'observation satellitaire et la modélisation du climat ont permis de confirmer tout ça et de le démontrer scientifiquement.

    De ce que j'en comprend, les physiciens ont un modèle théorique, et pour prouver la validité de ce modèle, il faut le faire tourner sur une terre virtuelle, une simulation, et comparer cette simulation avec les résultats obtenus historiquement, et actuellement. il n'y a pas vraiment d'autre solutions, étant donné que l'expérience que l'on fait avec la planète est unique.

    Et on peut, grace à la modélisation, démontrer que le climat actuel serait moins chaud sans les émissions anthropiques. On peut aussi remettre en cause la validité des modèles, c'est le jeu, et dans ce cas là, on pourrait recommencer à douter. Pour le moment, ça tiens et c'est plutôt très solide.

    évidement, aujourd'hui, le problème est plus politique et sociétal. Il l'a toujours été, mais c'est juste que l'accumulation de preuve ne permet plus de jouer à l'autruche avec ce problème.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Bonne question

    Posté par  . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 8.

    C'est pas un luxe, c'est la base de la démarche scientifique. Sans ça, ce n'est qu'une hypothèse. Et c'est facile de refaire l'histoire après coup, et de dire qu'untel avait raison avant tout le monde. Sauf qu'on a apporté la preuve bien plus tard, et grace à des modèles. L'informatique a révolutionné la science climatique. (et pas que).

    Tu devrais t'intéresser à l'histoire de la climatologie, elle explique assez bien le fait qu'une partie des climatologues historiques soient resté longtemps des climatosceptique (et même pour certains, le sont encore). par exemple :

    La climatologie française, la modélisation des climats et le réchauffement climatique : la climatologie en question

    Dire que tout était plié à la découverte de l'effet de serre, c'est très simplificateur, voire mensonger. L'histoire aussi c'est une science, et l'histoire des science en fait partie. Et démontrer la validité de l'hypothèse anthropique dans le réchauffement actuel a été une bataille, à la fois sur le plan scientifique, idéologique et aussi corporatiste. Les physiciens de l'atmosphère prenant le pas sur les climatologues traditionnels plus enclin à la géographie des climats, qu'au maniement des modèles informatique.

    Sans informatique, la science moderne, ou plutôt post-moderne n'existerait pas. Tu décode comment l'ADN sans ordinateurs ? Et as tu une idée de l'importance que ça peut avoir en écologie scientifique le séquencement du génome ? Et les progrès en physique des particules, ou même en astrophysique ?

    Le projet Tara Océans par exemple :

    https://jacob.cea.fr/drf/ifrancoisjacob/Pages/Departements/Genoscope/Les-projets-de-Genoscope/Tara_Oceans.aspx

    Aujourd'hui si on commence a peine à comprendre le système terre en tant que tel, et c'est bien grace aux progrès en informatique. Pas seulement, Darwin n'avait effectivement pas d'ordinateur, certes.

    C'est assez triste de voire qu'on considère le logiciel et l'informatique comme un luxe dispensable sur un site comme linuxfr, qui plus est.

    Merci de continuer de faire du vélo et du logiciel libre (intelligemment et écologiquement) ;-)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Bonne question

    Posté par  . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 8.

    Sans informatique, on serait pas foutu de faire tourner un modèle de climat. Par contre, on pourrait très bien cramer du charbon ou du pétrole.

    Enfin, si on imagine une société façon steampunk (exercice de pensée), on peut très bien déstabiliser le cycle du carbone en brulant tout le carbone fossile sans pouvoir démontrer que c'est bien ça qui provoque un changement climatique.

    Bref, c'est un peu abscons comme raisonnement je pense. Le rôle d'un logiciel est d'implémenter un algorithme et d'automatiser le traitement de l'information. C'est tout. on peut se servir de ça pour nous aider à foutre en l'air la planète ou la sauver, ou pas, ou les deux en même temps. :-)

    Ce raisonnement est intéressant parce qu'il s'interroge sur l'éthique du logiciel libre. En gros, on cherche à caser cette activité dans nos systèmes de valeurs, savoir si c'est bien ou mal de faire du logiciel libre, étant donné que le logiciel libre, est avant tout une éthique du développement logiciel

    Comme ces systèmes de valeur sont entrain de changer du fait de la crise écologique, on se demande si le logiciel libre est écolo, ou si tu préfére, si l'éthique du LL est compatible avec l'éthique écolo.

    Ben si tu veux mon point de vue, il est écolo ou pas, suivant ce qu'on en fait. Certes, ça consomme de l'energie, utilise des ressources, mais si tout ça est fait en minimisant l'impact environnemental en rapport avec le service rendu, ça peut tout a fait être en adéquation avec une éthique écologique.

    Cette démarche n'est pas propre au logiciel libre, elle l'est pour a peu prés tout. L'écologie en tant que doctrine idéologique et politique définie, entre autre, un cadre éthique. Elle le fait de façon plus ou moins rationnellement, (si possible, on préféra qu'elle reste le plus rationnelle possible, donc en se basant sur de la science, et pas juste des croyance), mais compte tenue qu'elle est aussi porteuse d'un imaginaire, d'une projection de notre avenir dans une société que l'on souhaite meilleure, elle échappe de fait à une rationalité stricte.

    En clair, faisons du LL de façon conforme a des principe éthiques et moraux que l'on réévaluera eux-mêmes en fonction de l'évolution des connaissance que l'on acquiert sur le monde dans lequel on vit. On a le droit de se tromper, c'est inévitable quand on avance dans le noir, ce dont on a pas le droit, c'est de rester dans l'erreur quand on vient de se cogner dans un obstacle.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: héritage ?

    Posté par  . En réponse au lien Enquête - Les jeunes, gros consommateurs d'alcool : « il faut boire pour s'intégrer ». Évalué à 5.

    C'est un peu ce que j'explique plus bas. la question de savoir si c'est difficile ou pas d'arrêter n'est pas simple, parce qu'une part importante de la dépendance a quelque chose est un phénomène purement psychologique. Je m'explique. Le fait d'imaginer se passer définitivement de la chose dont on est dépendant créer de l'angoisse. Et c'est cette angoisse qu'il faut surmonter entre autre pour arriver a se débarrasser de la dépendance. C'est un cercle vicieux.

    Si on essaye d’affronter cette angoisse en l'ignorant, en passant "en force", on a de grande chance d'échouer. Il faut être plus malin, et ça consiste à dédramatiser le fait d'arrêter. Il faut en quelque sorte se rassurer pour éviter de tomber dans le piège de l'angoisse.

    Je rigole souvent avec ça en récitant la litanie contre la peur du Bene Gesserit dans Dune :

    Je ne connais pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.

    En plus ça en jette un peu, quoi. Mais au final, c'est assez juste. ;-)

    Bon ça n’enlève pas tout le reste. Les addictions sont des phénomènes complexes et il n'y a pas que des déterminants psychologiques, il y a aussi tout le contexte, l'environnement de la personne dépendante qui joue, sans compter la partie plus physiologique/biochimique de la dépendance dans le cas d'une drogue. Ce qui rend le fait de vouloir faire des généralités sur la question plutôt casse-gueule, à mon avis.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: ça fait deux ans que j'ai pas touché une goutte d'alcool.

    Posté par  . En réponse au lien Enquête - Les jeunes, gros consommateurs d'alcool : « il faut boire pour s'intégrer ». Évalué à 5.

    Oui, alors effectivement, l'alcool a un effet désinhibiteur, c'est certain. Après, ce n'est pas forcément le meilleur outil pour contrer d'éventuel problèmes lié au fait d'être introverti.

    Si tu veux l'effet désinhibiteur de l'alcool est d'une part global et temporaire. C'est comme si on enlevait temporairement un système naturel de sécurité dans ton cerveau. ça marche donc au cas ou il se déclencherai plus ou moins à tord lors d'interaction sociale. Et ça explique globalement pourquoi on dit que l'alcool est bénéfique à la convivialité.

    Mais ça marche aussi quand il s'agit d'utiliser une motocyclette de grosse cylindrée pour rentrer du bistrot. Si tu vois ce que je veux dire… Et ça marche aussi pour une nana de monter ou pas prendre un dernier verre. Et cet effet désinhibiteur de l'alcool explique aussi assez bien comment une personne peux devenir violente par exemple. Bref, ce n'est absolument pas un effet positif, et ça disparait une fois les effets de l'alcool dissipé, ne résolvant en rien un éventuel problème lié au fait d'être introverti dans ses relations sociales.

    En ce qui me concerne, mais dans ce domaine les expérience individuelle ne sont pas forcément transposable aux autres, j'arrive aujourd'hui très bien a surmonté ce problème sans l'alcool, et même bien mieux, car lors de soirées arrosées, c'est quand même un avantage d'avoir sa cervelle qui fonctionne contrairement aux autres :). Après, il faut travaillé sur sa confiance en soi, et sa perception de soi, mais ça s'est spécifique à chacun.

    J'ai un ami qui avait ce type de problème de façon assez prononcée lié a une surdité partielle acquise depuis l'enfance. Il a réussi a surmonté ça en pratiquant le théâtre d'improvisation. Et sans picoler, parce que pour l'avoir vu picoler a l'occasion, c'était une catastrophe a ce niveau :)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: ça fait deux ans que j'ai pas touché une goutte d'alcool.

    Posté par  . En réponse au lien Enquête - Les jeunes, gros consommateurs d'alcool : « il faut boire pour s'intégrer ». Évalué à 9.

    Aprés, je pourrais écrire un bouquin sur mon expérience d'arrêt de l'alcool, tellement il y aurait de chose a dire. Enfin, bon, disons que c'est un probléme complexe, qui est trés différent d'une personne à l'autre et que le mieux, a partir du moment ou on a conscience qu'on a un probléme avec l'alcool, c'est souvent d'aller voir un spécialiste de la question.

    Perso, j'y suis arrivé tout seul, mais je pas sur que ça soit la méthode la plus simple et la plus efficace.

    Et d'ailleurs, tes félicitations font partie du probléme. :-). Je ne blague pas, elles entretiennent l'idée que c'est très dur d'arrêter de picoler et que donc on mériterait des félicitation quand on y arrive, pour avoir réussi cet exploit !

    Hors une des clé pour y arriver, c'est de hacker sa cervelle pour lui faire croire que c'est facile et simple de ne pas picoler.

    Ouais, parce qu'on est facilement manipulable à ce niveau en fait, alors, tant qu'a faire, autant le faire par soi-même et en pleine conscience :-).

    Donc, ouais, si on veut arrêter de boire, il faut commencer par se persuader que c'est facile.

    Je sais c'est bizarre, mais ça marche. Bizarrement, mais ça marche quand même, a moins d'avoir vraiment atteint un stade très avancé de dépendance alcoolique, ou d'être convaincu qu'on est parfaitement rationnel. Hors comme je le dis souvent avec humour, seul un fou peut être convaincu d'être parfaitement rationnel. ;-)

    Après, les problèmes à gérer sont de tout ordre. Par exemple, on va forcément compenser. C'est comme ça. Perso, je me suis mis au sport. A donf. Je pédale sur mon petit vélo comme un hamster dans sa cage. ça marche. Merci les endorphines. Et d'ailleurs, a ce sujet, une erreur que j'ai commise, c'est la bière au bistrot après le sport.

    C'est le genre de connerie à ne pas faire. Car en arrivant du vélo, on a une montée d'endorphine associé a une sensation de bien être. Et on se dit, puisque je viens de faire 30 bornes de vélo, j'ai bien droit a un petite biére quand même. hein ? Et paf.

    En faisant ça, on associe la montée d'endorphine au effet de l'alcool, qui plus est dans un contexte de convivialité qui chez les humains a des effet sur la production de dopamine. C'est un bon moment certes, mais c'est aussi un cocktail explosif pour la dépendance a l'alcool quand on veut arrêter. Et je me suis vite retrouvé a picoler 2 litre de bière toujours "exceptionnellement", à chaque fois que je rentrais en vélo, et quand on vélotaf ben l'exceptionnel devient quotidien ou presque …

    Bon tout ça il faut en prendre conscience. Et d'ailleurs le Covid et son confinement m'a bien aidé a décrocher aussi. (alors que ça en a fait plonger d'autres). Ouais, j'ai la picole sociale et le comptoir facile. J'ai beaucoup compensé par les jeux vidéo multijoueur d'ailleurs. Je suis devenu un très bon pilote de vaisseau spatial dans Elite Dangerous :).

    Bref, a chacun de faire comme il peut avec ça. Et pour autant, je ne suis pas pour l'interdiction de l'alcool, et j'ai pas spécialement un discours moraliseur a son sujet. Si les gens on envie de boire, au final, ça les regarde et si leur pose pas de probléme, ça ne m'en pose pas non plus. Le souci vient souvent de la pression sociale. Et c'est sujet complexe. Par ce qu'on est à la fois victime et acteur la dedans.

    Jouer sur la morale (bien ou pas bien de boire par exemple) c'est a double tranchant. La culpabilité, ça génère de l'angoisse et des phénomènes de rejet de la pression moralisatrice. Tout en pouvant provoquer une satisfaction par la transgression de l'interdit. Il faut juste arriver à regarder ce probléme en face. Comprendre la physiologie de l'alcool et comprendre en quoi il est toxique. et ensuite arriver à gérer sa consommation. Et si on y arrive pas, le plus simple, c'est encore d'arrêter. Parce que c'est un truc tout a fait dispensable. On vit très bien sans boire. Vraiment. C'est pas du tout une privation.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # ça fait deux ans que j'ai pas touché une goutte d'alcool.

    Posté par  . En réponse au lien Enquête - Les jeunes, gros consommateurs d'alcool : « il faut boire pour s'intégrer ». Évalué à 10.

    Yep, suite a des problème de santé, j'ai du arrêté de picoler, et ben, depuis, ça va beaucoup mieux.

    Ben je peux vous dire que c'est très compliqué de ne pas boire d'alcool dans notre société (du moins en France).

    On dirait que tout est fait pour nous inciter à boire. N'importe qu'elle interaction sociale est conditionné par la sacro-sainte convivialité de l'alcool. Sans compter le plaisir gustatif absolument incontournable.

    On passe pour un fou ou un genre d'acète mystérieux quand on refuse de partager un saint-émilion premier cru classé.

    Quelque fois, j'ai juste envie de dire que je suis musulman pour qu'on me foute la paix et qu'on me laisse tranquille avec ma sobriété alcoolique. Mais bon, je ne peux pas, je suis athée, rationnel et en plus assez honnête intellectuellement. Donc je dis la vérité. J'en veux pas de ta merde, parce que l'alcool est toxique, et que ça a bousillé ma santé.

    Et si ça gâche le moment de convivialité, je m'en cogne. Oui mon avatar est issue d'une marque de whisky écossais. Je sais de quoi je parle.

    Bref. Notre société a un problème avec l'alcool. Je ne suis pas pour l'interdiction, mais il faut le dire et en avoir conscience, n'en déplaise à tout ceux qui font du business avec ça.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Libraire ou bien… ?

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de science fiction. Évalué à 5.

    Modulo la consommation d'énergie lié a la fabrication et la destruction du bouquin. Note que selon le second principe de la thermodynamique, une partie de cette énergie est définitivement perdue et augmente l'entropie de l'univers.

    Le second principe de la thermodynamique n'etant juste qu'une déclinaison d'un principe encore plus fondamental de la nature :

    Un emmerdement suivant un autre emmerdement est souvent plus ennuyeux que s'il était seul et la somme de ces deux emmerdements tend vers une courbe exponentielle. Par exemple, vous crevez votre pneu et ensuite, vous ne trouvez pas votre cric. C'est la loi de l’emmerdement maximum. — (François Omont, Propos Bougons et autres, Éditions Publibook, juillet 2002, page 87)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Cyberpunk.

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de science fiction. Évalué à 3.

    Merci. Oui, je ne l'ai pas lu, mais les critiques semble assez positive. L’écueil du cyberpunk, c'est de tomber dans le folklore du genre et de rester superficiel. Il semble avoir éviter ce travers. Et le fait que ça soit aussi un roman policier, qui est un genre très codifié, rend tout ça très intéressant. Je crois qu'il va atterrir sur ma PAL, effectivement.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Cyberpunk.

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de science fiction. Évalué à 3.

    Oui mais en même c'est un peu le destin des oeuvres de SF qui font de l'anticipation. Pour moi, c'est pas vraiment une critique très constructive, si tu vois ce que je veux dire.

    Et dans le genre, c'est pas le genre qui se plante le plus. Tu prend tout le post-apo par exemple, il est bien a coté de la plaque, et j'espère qu'il va le rester encore un peu:)

    Et même si on prend le cyberpunk, si il on le critique c'est aussi parce que le monde dans lequel on vit a suivi une trajectoire assez semblable au final. Mondialisation, techno-capitalisme, méga corporations et mégapoles, omniprésence du réseau, utilisation de l'informatisation pour le contrôle social, etc …

    Au moins, quand on lit Fahrenheit 451, on se pose pas la question de la pertinence de l'auteur en terme de prévision de l'avenir. Et pourtant, on voit bien dans la remarque d'@octane sur la disparition des des livre papier que ce livre a surement des choses à dire sur notre société du "tout numérique". (1953)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Cyberpunk.

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de science fiction. Évalué à 8. Dernière modification le 20 septembre 2023 à 10:59.

    Ce que tu dis est un classique de la critique de la science fiction quelque soit le genre. Malheureusement, l'idée préconçue que la science fiction est censée prévoir l'avenir de façon réaliste est communément admise mais assez fausse.

    Ça n'a jamais été vraiment l'objet de cette littérature. La SF décrit des mondes imaginaire, qui s'inspirent plus ou moins de la réalité et en se basant sur la capacité de la science et le progrés technologique a fertilisé nos imaginaire. Il s'agit surtout de créer un effet de suspension de l'incrédulité chez le lecteur et le projeter dans un autre monde inspiré du notre. C'est en quelque sorte un "hack" littéraire qui permet d'ouvrir une porte dans un esprit rationnel et l'autorise à utiliser son imagination au prix de certain compromis avec le réalisme, là où le fantastique ou la fantasy emploieraient d'autres mécaniques basées sur la magie ou des phénomènes et univers purement imaginaire et irréalistes.

    Comme le disais Arthur C. Clarke : Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie.

    Ce problème cette rationalité supposée de la SF a même donné un sous genre de SF appelé Hard Science Fiction, qui se veut vraiment réaliste sur le plan des principes scientifique mis en oeuvre dans le récit. Ce genre a quelque chef d'oeuvre qui valent le détour, certes.

    Mais tout ce qui appartient au genre de la SF n'appartient pas au genre Hard SF, et n'a pas vocation à l'être. Et dans ce cadre, pour moi, ton point 1 n'a pas lieu d'être en tant que critique. Si tu préfère, on s'en cogne un peu que les voitures de 2023 ne volent pas encore alors qu'elle le font allégrement dans la SF.

    Par exemple, on peut surement trouvé plein d'incohérence dans Do Androids Dream About Electric Sheep de Philip K. Dick, mais incohérences ou pas, ça n'enlève absolument rien a l'importance fondamentale de ce livre dans la perception de notre rapport aux machines et a leur "intelligence". La seule erreur de Dick dans ce livre, c'est d'avoir fait du cyberpunk sans le savoir bien avant tout le monde. (1966) Et relire aujourd'hui ce livre donne le vertige, bien au delà du film qu'il a inspiré, Blade runner qui lui s'inscrit tout a fait dans le genre Cyberpunk et son folklore un peu désuet.

    Et le punk est un style artistique excessif, maladroit, bourré d'énergie, que perso j'adore coupablement. Ce qui est rigolo c'est que le punk n'en finit jamais de mourir et de renaitre. C'est un peu comme si il était mort à sa naissance. Je met ça sur le compte que c'est un genre qui s'apparente un peu a des moments dans notre vie ou on a envie de tout envoyer pété tellement ce que l'on perçoit du monde est absurde. Hors ce sentiment existera toujours et trouvera toujours une voie pour s'exprimer, qu'elle que soit la forme artistique utilisée. Le punk ne peut pas mourir parce qu'il est déjà mort. Le punk ne peut pas devenir désuet car il l'a toujours été. Le punk ne respecte aucune convention, en particulier une qui consisterait a définir ce qui appartient au punk. Le premier truc que les punk envoient allégrement chier c'est le punk et ce que des gardiens autoproclamés de ce genre voudrait bien mettre dedans.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # Cyberpunk.

    Posté par  . En réponse au journal Un peu de science fiction. Évalué à 7.

    Le roman que tu décrit s'apparente au genre SF du cyberpunk visiblement. C'est un genre un peu désuet que l'évolution de nos sociétés moderne à le don de remettre régulièrement au gout du jour. Ce genre critique, souvent en mettant en scène une société dystopique futuriste, les travers actuel de nos société. Le maître du genre et en quelque sorte son inventeur est William Gibson.

    Pour en apprendre un peu plus sur le genre, son histoire, son renouveau et son devenir, je peux conseiller ce livre : https://www.belial.fr/legacy/a/yannick-rumpala/cyberpunk-s-not-dead

    Disponible en papier ou en numérique sans DRM.

    Si vous n'être pas allergique à YouTube, le Bélial a fait une interview de l'auteur ici :

    https://www.youtube.com/live/m1DRNExns24

    Si lire Gibson est incontournable pour apprécier ce genre de SF; il a connu une évolution rapide vers une forme plus commerciale et superficielle, et qui a été plus ou reniée par Gibson lui-même. Dans cette évolution, tout n'est pas mauvais, loin s'en faut.

    Et c'est un genre qui est toujours très en prise avec l'actualité.

    Sur l'histoire du frigo que tu raconte, cela fait furieusement pensé à la scène de la climatisation et de Central Service dans Brazil de Terry Gilliam. Ce film peut aussi être vu comme appartenant au genre cyberpunk, mais mélangeant aussi d'autre genre, comme la dystopie classique à la 1984.

    L'idée de la drogue technologique a été utilisée par Neal Stephenson dans Snow Crash ou encore Norman Spinrad dans Rock Machine. Ce sont d'assez bonnes allégories de nos addictions numériques.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Autres explications

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi la page 404 ne peut être trouvée. Évalué à 2.

    Ben non, on tombe sur la page 404 quand on va là : https://linuxfr.org/404

    curl -v https://linuxfr.org/404
    *   Trying 213.36.253.176:443...
    * Connected to linuxfr.org (213.36.253.176) port 443 (#0)
    * schannel: disabled automatic use of client certificate
    * ALPN: offers http/1.1
    * ALPN: server accepted http/1.1
    * using HTTP/1.1
    > GET /404 HTTP/1.1
    > Host: linuxfr.org
    > User-Agent: curl/8.0.1
    > Accept: */*
    >
    * schannel: failed to decrypt data, need more data
    < HTTP/1.1 404 Not Found
    < Server: nginx
    < Date: Sat, 16 Sep 2023 08:12:46 GMT
    < Content-Type: text/html; charset=utf-8
    < Content-Length: 1832
    < Connection: keep-alive
    < Keep-Alive: timeout=5
    < ETag: "62a62d44-728"
    <
    

    alors que pour tomber sur la page 404 il faut aller là : https://linuxfr.org/errors/400.html

    curl -v https://linuxfr.org/errors/400.html
    *   Trying 213.36.253.176:443...
    * Connected to linuxfr.org (213.36.253.176) port 443 (#0)
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    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # C'est tout a fait logique qu'on ne puisse pas la trouver.

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi la page 404 ne peut être trouvée. Évalué à 10.

    Vu que c'est la page 4 sans 4.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Coût de refroidissement vs latitude

    Posté par  . En réponse au lien Faut-il supprimer des centres de données ?. Évalué à 10.

    C'est parce que pour un datecenter, le refroidissement n'est pas forcément la premiére variable dans le choix d'un emplacement pour le site.

    Une des premier truc qu'on regarde, c'est la connectivité, et la connectivité avec le maximum de fournisseur de transit. Du coup, Marseille est un hot spot assez important pour ça.

    A l’origine, de ce que je crois savoir, Marseille faisait partie de l’artère principale de RENATER, qui est un peu l’ancêtre du backbone d'internet en France. La raison c'est qu'il y avait un centre important de calcul de physique des particules à Luminy, et que les données venaient du CERN à Genève. (me demande pas pourquoi), mais du coup, le gros machin à collisionner les particule du CERN produisait (et produit encore), des quantité gigantesque de données qui devait transiter par un gros backbone.

    https://www.renater.fr/documentation/ressources-multimedia/weathermap/metropole/

    Bon maintenant, je pense que ça a du un peu changé et que youtube doit battre le LHC pour générer de la donnée sur le réseau ;-)

    Reste que Marseille est resté un nœud important pour l'internet français, et que beaucoup de câble sous-marin qui vont en Asie et en Afrique arrivent par là :

    https://www.submarinecablemap.com/landing-point/marseille-france

    Voila la raison, selon moi, historique et actuelle qui font l'attractivité de Marseille pour les centre d'hébergement informatique. Le refroidissement, on y arrive de toute façon, même si ce serait plus optimal au nord, mais avoir une telle connectivité réseau ailleurs, c'est compliqué.

    Donc : https://www.de-cix.net/en/locations/marseille

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  • # économie de l'attention.

    Posté par  . En réponse au journal Maltraitance informatique. Évalué à 10.

    Je suis pas sur que le concept de société de l'attention ait beaucoup de sens. Par contre, il existe bien une économie de l'attention au sens où l'attention des individus est une ressource qui s'exploite pour gagner de l'argent.

    Donc il y a bien un système économique qui s'est crée autour de ça. Ce n'est pas forcément nouveau, mais ça a pris des proportions et c'est devenu plus ou moins central dans le système économique en général, du fait de l'évolution de notre société dans les technologies de la communication et de l'information.

    Cette évolution est aussi appelé progrès, mais c'est un concept qui a un sens fort dans nos systèmes de valeur, (le progrès c'est "forcément" bien) et ça empêche souvent de percevoir les cotés négatif de ces évolutions, et d'en faire la critique. Ce qui pourtant semble nécessaire pour minimiser le coté négatif et maximiser les cotés positif.

    En pratique, la progression, c'est juste une évolution continue dans une direction et on peut très bien progresser vers un abime et s'écraser dans le fond en progressant vers le bas de l'abime, et ensuite ne plus progresser du tout une fois éparpillé façon puzzle au fond.

    Bref, blague à part, c'est ce qui te fait parle d'une société de l'attention, à mon humble avis.

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  • [^] # Re: Jouable en navigateur

    Posté par  . En réponse au lien réecriture de Wipeout basée sur une fuite des sources. Évalué à 3.

    Sur le fond, gameplay, je ne pense pas. Sur le rendu peut-être, mais c'est moins important (le décor, c'est surtout décoratif, et l'objectif c'est surtout d'éviter de le voir de trop prés dans les jeux de ce type).

    Dans les jeux de course moderne, il me semble que ce que la technique permet aujourd'hui et qui impacte le gameplay, c'est d'avoir une physique plus réaliste. Mais ça ne concerne pas un jeu comme Wipeout qui se fout un peu du réalisme.

    Donc, je pense que tu as un peu raison quand même.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Jouable en navigateur

    Posté par  . En réponse au lien réecriture de Wipeout basée sur une fuite des sources. Évalué à 2.

    A quel niveau tu veux dire ? Si c'est en terme de gameplay, dans ce style là, pas forcément.

    Par exemple, Trackmania dans un genre plus ou moins proche (je ne suis pas joueur de ce titre) connait une carrière plutôt longue.

    En pratique, un bon jeu, c'est comme un bon pinard, ça vieillit plutôt bien. Tu as Minecraft dans dans un autre genre aussi.

    Si tu pousse le truc encore plus loin il y a toujours des joueurs de belote, d'échec ou de Donjons et Dragons, donc, ça n'a rien de vraiment étonnant au fond.

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  • [^] # test ok !

    Posté par  . En réponse au lien [software] ALIEN - Explore worlds of artificial life. Évalué à 2.

    Je l'ai installé (sous windows, honte à moi) et ça tourne plutôt bien (faut une CG nvidia car cela utilise CUDA visiblement)

    Il y a une chaine YT avec quelques démos d'univers que l'on peut simuler :

    https://www.youtube.com/@alien-project

    C'est magique de regarder ça évoluer. En tout cas, c'est l'effet que ça me fait.

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  • # Addedum

    Posté par  . En réponse au lien [software] ALIEN - Explore worlds of artificial life. Évalué à 4.

    Je n'ai pas testé le soft, j'ai juste appris son existence via une vidéo (trés chouette) de Passe-Science sur Youtube : Simuler l'origine de la vie, systèmes de particules et automates cellulaires - Passe-science #55

    Le site du projet Alien

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  • # L'autostop c'est génial.

    Posté par  . En réponse au journal l'autostop comme pratique politique. Évalué à 10.

    J'ai fait beaucoup d'autostop dans ma jeunesse. En particulier, tout mon DUT je l'ai fait en autostop. Entre La Ciotat et Luminy (Marseille), pour ceux qui connaissent la région, on comprend vite que prendre le train et le bus, c'est compliqué.

    Du coup, je faisais du stop. C'est devenu du co-voiturage à force, puisqu'à faire du stop au même horaire, sur le même trajet, on finit par tomber toujours sur les mêmes personnes. Et oui, c'est très sympa sur le plan humain car les relations dans une voiture sont beaucoup plus conviviales que dans les transports en commun. C'est comme si on était invité chez quelqu'un, donc, on socialise. La voiture n'a pas que des inconvénient, hein.

    Bon après, avec ma propension à faire du stop, j'ai aussi vécu des aventures disons, moins enthousiasmante. Quand j'étais jeune, je n'étais pas spécialement le genre de personne "raisonnable". En gros, si je me croisais maintenant, je penserais de moi que j'étais totalement con. Ou en tout cas, que j'en tenais une bonne couche. Mon aventure d'autostoppeur la plus épique, ça a été de faire La Ciotat Lyon en stop. L'idée était de rejoindre ma copine de l'époque, pour la fête des lumières et il y avait un problème de train.

    Je m'étais mis à la sortie du péage sur l'autoroute. (déjà, ça c'est interdit, même sur le parking en sortie de péage …). Et là, je tombe sur un Allemand, un soudeur, qui remonte à Dusseldorf depuis Toulon dans un van Mercedes. Un gros van double essieu surement plein de matos. On est vendredi soir. La nuit viens de tomber. Il s'est arrêté pour pisser et il me dit de monter en voyant mon panneau "Lyon - Participe aux frais" écrit sur un gros carton à dessin.

    J'embarque et nous voila parti. On essaye de papoter, mais je parle pas Allemand, il ne parle pas Français, et on est tout les deux pas très doué en Anglais. Tant pis. Mais je capte vite un léger problème sous forme de bouteille de pif, dont il tape dedans régulièrement. Surement du vin blanc. Il me propose un godet que je décline.

    Ok, bon, va falloir faire avec, j'espère qu'il tiens bien l'alcool. Le raisonner semble peine perdue. On s'arrête dans un relais routier de l'autoroute pour bouffer, chacun part un peu de son coté, quand je le retrouve au resto, son plateau est plein de cadavres de bière. Bordel. Je me pose la question de continuer avec lui ou pas. Mais bon, ma copine m'attend a Lyon. Bref, on repart.

    Sur l'autoroute la trajectoire commence à devenir très approximative, et on manque de se prendre le rail. Mon soudeur allemand bourré qui me sert de pilote a encore un peu de présence d'esprit et décide de s'arrêter sur une aire d'autoroute pour pioncer.

    A ce moment là de notre histoire, votre narrateur préféré se retrouve a devoir passer la nuit sur une aire d'autoroute avec un soudeur allemand bourré alors qu'à la base, il devait passé la nuit avec sa copine dans la ville Lumiere a l'occasion de la fête du même nom. L'expression être légèrement désappointé par la tournure des événement semble approprié a la nature de la situation.

    Mais bon, je prend les chose en main, je le baratine, lui montre mon permis de conduire, je lui explique que je peux conduire son camion, pas de souci, etc … Bref, de toute façon, il est cuit, donc il ne résiste pas longtemps à mon baratin, me file les clés, sa carte bleue pour les péages et on change de place.

    J'ai conduit le reste du trajet. Pied au plancher. ça marche bien ces gros van Mercedes, même chargé. Je l'ai réveillé sur la bande d'arrêt d'urgence, après le tunnel sous Fourvière. Salut et merci pour le poisson. Et vous ne savez pas la meilleure. Je me suis limite fait engueuler par ma copine, en mode "c'est à cette heure là que t'arrive ?"

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Niger

    Posté par  . En réponse au journal Lutte Informatique d'Influence. Évalué à 2. Dernière modification le 01 août 2023 à 09:59.

    C'est surtout que "visiblement", le but des Russes en Afrique n'est pas de faire main basse sur les ressources du continent pour alimenter leur économie, enfin pas directement. Les ressources "pillées" servent à financer l'envoi de mercenaire. Ce qui est une stratégie qui a fait ces peuvent dans l'histoire.

    Le but des Russes semble surtout de chercher a déstabiliser l'Europe en frappant indirectement leur intérêts, tout en faisant quand même attention a ne pas trop mettre le bazar dans les nouvelles routes de la soie des Chinois.

    L'interprétation coloniale, néo-coloniale et tout ce bazar, c'est surtout une interprétation idéologique qui sert à alimenter la propagande, d'un camp, ou de l'autre. Dans la réalité, on a des nations qui ont des intérêts et qui font valoir leur intérêts en utilisant leur puissance à travers des moyens. Cela peut se faire par la voie pacifique (les routes de la soie chinoises, l'aide au développement économique de l'OCDE) ou par la voie des armes (les portes-flingues de poutine, ou nos "opérations" de maintien de l'ordre).

    Le problème des états africain, c'est surtout que ce sont des nations assez jeunes, instable politiquement, et elles manquent de puissance pour faire parler leur intérêts dans ce monde de brutes. On aimerai bien qu'un truc comme l'ONU arrive a faire en sorte qu'il existe une justice et un droit fonctionnel a l'échelle internationale, qui protège les faibles des abus des forts, mais ça ne marche pas très bien.

    Sinon, au Niger, il y a aussi du très bon rock touareg :

    Mdou Moctar - "Afrique Victime (Live)"

    La seule constante dans ce merdier et ces luttes d'intérêts, c'est que le peuple est toujours du coté des victimes.

    PS ; Sur mdou moctar, je conseille ce doc : Mdou Moctar - "Afrique Victime: The Documentary"

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # erratum

    Posté par  . En réponse au lien Selon une étude, le Gulf Stream pourrait s'effondrer dès 2025. Évalué à 2.

    Dans l'étude sur le covid, j'ai lu le truc trop vite :

    Cependant, la réduction des émissions de GES et d’aérosols est trop limitée dans le temps et l’espace pour avoir un impact significatif à l’échelle planétaire sur la température et les précipitations.

    Bon ça met cet argument à la poubelle. Mais, est-ce qu'on peut imaginer un super virus du COVID encore plus violent pour me sortir de ma poubelle où j'y reste ?

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: « selon une étude, [fait extraordinaire], pourrait [conséquence a priori improbable] »

    Posté par  . En réponse au lien Selon une étude, le Gulf Stream pourrait s'effondrer dès 2025. Évalué à 2.

    Le volcan c'est un très gros papillon. :) Mais bon, c'est pas sympa de démolir l'idée de Lorentz en faisant des gros papillons.

    Oui on est d'accord, l'effet papillon de la météo ne compte pas dans la modélisation climatique, enfin, pas déterminant en tout cas, il me semble.

    Les point de bascule, c'est une autre source d'incertitude. Ce sont des effet de seuil. Et il y a aussi les rétroaction qui peuvent être source d'incertitude, ce sont des boucles d'auto-amplification. tout ça dans les modèles crée une variabilité interne au modèle, mais qu'il ne faut pas confondre avec un forçage externe. C'est ça l'idée.

    L'effet papillon, c'est une cause de variabilité interne aux modèles, il en existe pour le climat, mais ce ne sont pas forcément ceux de la météo :

    https://www.climat-en-questions.fr/reponse/variabilite-interne-climat-par-herve-douville/

    Le volcan, c'est plutôt un forçage externe :

    https://www.climat-en-questions.fr/reponse/forcage-climatique-par-david-saint-martin-olivier-boucher/

    De la façon dont je comprend ça, il faut bien dissocier le chaos lié a la nature même du phénomène, qui est un chaos déterministe, et le chaos lié a des événement par nature imprévisible. Typiquement un truc comme le COVID par exemple, a eu un effet climatique. Pas très gros, mais quand même mesurable :
    https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/covid-19-quels-effets-sur-le-climat

    C'est intéressant. Si on part de l'hypothèse qu'une contamination virale dans un marché chinois a pu modifier de façon significative le climat d'une planète en provoquant une pandémie. Est-ce un effet papillon ? ben .. pas vraiment. C'est juste la nature du réel d'être imprévisible. D'où l'importance d'y aller mollo avec la "prévision" climatique des modèles. Ce ne sont que des modélisation lié à des scénario. C'est ça qui a du mal a passer, a mon avis. On arrive pas a se faire à l'idée que l'avenir est imprévisible. C'est presque une question de philosophie hein. Les climatologues nous disent en quoi peut varier le climat a partir de scénarios en utilisant des modèles. ça peut nous donner une idée du problème, mais ce ne sont pas des prévisions. Pas comme les prévisions météo en tout cas.

    En résumé, on ne peut pas prévoir quel climat aura la terre dans 30 ans. (en partie parce que ça dépend de nous, mais pas que). Ce n'est tout simplement pas possible. Tout ce que l'on peut faire, c'est des modélisation a partir de scénario. Et ce ne sont pas vraiment des prévisions. (ou du moins ce sont des prévision avec leur propre incertitude dans le cas ou tout se passe comme … cela a été prévu dans le scénario, hi hi …)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.