Big Pete a écrit 1222 commentaires

  • [^] # Re: Évolution

    Posté par  . En réponse au lien [HS] Ces jeunes manchots empereurs sautent d’une falaise de 15 mètres... mais pourquoi ? . Évalué à 3 (+1/-0).

    C'est sans compter sur l'épigénétique. En gros, de ce que j'ai compris de l'épigénétique, sans modification du génome, son expression peut changer et donc s'adapter à des nouvelles contrainte, par exemple, de l'environnement, et ensuite, ces caractères épigénétiques peuvent être transmis aussi de génération en génération, et être en plus, réversible.

    En tout cas, je suis loin d'être expert du sujet (je m'y intéresse de loin), mais disons que c'est un poil plus complexe que ça l'évolution, et ce n'est pas juste une histoire de selection de gènes.

    Enfin, bon on en apprendra plus par ici, pour commencer en tout cas, (ou si un linusquéferien spécialiste d'épigénétique et désœuvré passe dans le coin) : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pig%C3%A9n%C3%A9tique

    ou par ici : https://lejournal.cnrs.fr/articles/edith-heard-ou-la-revolution-epigenetique

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # Pour bouffer ?

    Posté par  . En réponse au lien [HS] Ces jeunes manchots empereurs sautent d’une falaise de 15 mètres... mais pourquoi ? . Évalué à 4 (+2/-0). Dernière modification le 17 avril 2024 à 23:17.

    Oui, vu qu'ils mangent du poisson et que le poisson se trouve dans l'eau, il ne semble pas forcément complétement déconnant qu'ils sautent dans l'eau.

    Par contre, chaque année, des individus, appartenant une autre étrange espèce de cette même planète, jettent un fromage depuis le haut d'une colline pentue, et se jettent ensuite eux-même dans la pente pour le rattraper, ce qui occasionne de nombreux accidents, contusions diverses, et autres fractures :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cooper%27s_Hill_Cheese-Rolling_and_Wake

    Jusqu’à présent, aucun scientifique n'a trouvé la moindre explication valable à un tel comportement.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: De considérer les politiciens comme ignorants

    Posté par  . En réponse au lien [HS] « Tout sur l’économie, ou presque : Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système ». Évalué à 6 (+4/-0). Dernière modification le 23 mars 2024 à 09:06.

    Oui, tu as raison. Cela dit, la finance et la modélisation financière est au cœur du fonctionnement des systèmes économique, ce n'est pas du tout anecdotique.

    Mais néanmoins, c'est aussi pourquoi Bouchaud rappelle l'importance de l'interdisciplinarité en économie. Je peux te donner un exemple par rapport à la démographie, tel que je le comprend.

    Nos sociétés développées amorcent une phase de vieillissement démographique. Et cela à un impact majeur sur l'économie. Hors la démographie d'une société échappe à la science strictement économique. C'est du domaine plus large des sciences sociales. Si les économistes ont un rôle à jouer pour déterminer l'impact du vieillissement sur l'économie, ils n'ont pas d'outils purement économique pour l'expliquer.

    Le fait de poser comme hypothèse la rationalité des agents économiques, par exemple, c'est aussi une façon pour certain de négliger tout ça dans leur modèles, considérant que les acteurs n'agissent économiquement que de façon optimale, ce qui est relativement facile à modéliser.

    On retrouve alors l'idée au centre du néolibéralisme que le marché n'a pas besoin qu'on le pilote, qu'il est capable de se piloter tout seul, c'est à dire de trouver son optimum grâce à sa fameuse main invisible. En découle les politique publique qui vont avec, et qui, étant basé sur une hypothèse qui est fausse, font énormément de dégâts.

    Pour en revenir à la démographie, je suis tombé récemment sur un billet d'expert du FMI qui explique justement la problématique que pose le vieillissement démographique :

    Le vieillissement, véritable bombe démographique

    Les deux experts qui l'ont rédigé ne sont pas que économistes :

    DAVID E. BLOOM est titulaire de la chaire Clarence James Gamble et enseigne l’économie et la démographie à l’École de santé publique T.H. Chan de l’Université Harvard.

    LEO ZUCKER est assistant de recherche à l’École de santé publique T.H. Chan de l’Université Harvard.

    Ils insistent sur l'impact économique du vieillissement d'une population, en présente le risque, et parlent de solutions, comme le fait d'avoir des politiques de santé publique orienté vers le vieillissement en bonne santé, par exemple en favorisant l'activité physique. Ils parlent aussi de faire appel à l'immigration (point sur lequel je leur souhaite bon courage cela dit …)

    Ce n'est qu'un exemple avec la démographie, mais l'écologie aussi aujourd'hui revêt une importance de plus en plus importante vis à vis des politiques économiques.

    Du point de vue strictement économique, c'est à dire au delà de ce probléme de l'interdisciplinarité, Bouchaud fait parti d'une branche de l'économie qu'on appelle éconophysique. Mais cette branche de l'économie a pour objectif de produire des modèles économiques plus réaliste, et si ces modèles sont utiles, il n'ont pas de valeur prescriptive concernant les choix que peut faire une société. Ils peuvent juste permettre d'avoir une meilleure visibilité sur les conséquences de ces choix avec une modélisation plus juste. par exemple, dixit wikipédia :

    Enfin la dernière partie est une critique de la théorie développée par Friedrich Hayek basée selon eux sur une mauvaise compréhension de la théorie de l'information. Ces auteurs démontrent dans le cadre de la théorie algorithmique de l'information que l'argument principal de Hayek se retourne contre lui. Si l'efficacité d'une économie repose sur l'utilisation d'informations distribuées sur un grand nombre d'agents, alors une planification est possible et est plus efficace.

    (au sujet de Classical Econophysics )

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: De considérer les politiciens comme ignorants

    Posté par  . En réponse au lien [HS] « Tout sur l’économie, ou presque : Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système ». Évalué à 6 (+4/-0).

    Du coup, je cite aussi celle de science étonnante :
    La formule qui a radicalement transformé la finance mondiale [Black-Scholes]

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: De considérer les politiciens comme ignorants

    Posté par  . En réponse au lien [HS] « Tout sur l’économie, ou presque : Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système ». Évalué à 5 (+3/-0).

    Enfin, ce ce que j'ai compris, c'est un poil moins politique que ça. Même si l'idéologie entre en compte aussi là-dedans.

    Mais pour le résumer très très simplement, (surtout de la façon dont je le comprend). Il existe une formule mathématique qui marche plutôt bien pour modéliser certaines relations dans les systèmes économique : Black et Scholes. Mais cette formule se base sur des distributions de probabilités qui excluent certains phénomène marginaux. Hors, ce type de phénomène marginaux, peuvent avoir des conséquences assez forte sur le système. Typiquement, des effet d'emballements, d'amplification et des boucles de rétroaction et de fait provoquer des crises comme celle de 2008.

    L'autre aspect du problème, c'est que pour simplifier l'approche mathématique en économie, on postule que les agent économiques sont rationnels.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Rationalit%C3%A9_%C3%A9conomique

    Hors là aussi, l'hypothèse de départ est fausse. Les agents sont des humains, et les humains ne sont pas spécialement rationnels.

    Ce que les économistes traditionnels opposent à ces objections, c'est que c'est pas grave d'avoir des hypothèses de départs fausses si la théorie marche quand même dans la plupart des cas. (je simplifie toujours de la façon dont je comprend le truc, hein).

    Si on balance ça à un physicien, il pète un cable, hein. (d'où le rejet de l'économie comme science dans certain discours, si on accepte des hypothèses fausses pour construire des théories, on est plus dans la science). Typiquement, on serait assis sur la relativité d'Einstein parce que la mécanique de Newton marche dans la plupart des cas.

    Bon, tout ce que je dit, c'est ma vision du truc en étant pas du tout expert du domaine, c'est donc surement pas très carré, approximatif, pas rigoureux et peut-être même un peu faux.

    Néanmoins, ce que je tiens à signaler, c'est qu'il y a bien des controverses purement scientifiques et plutôt fondamentale au sein du monde économique, ce n'est pas seulement une question d'idéologie politique, même si évidement, c'est une science particulièrement perméable aux idéologies.

    Bouchaud que je cite plus haut, et d'autres, plaident pour que la science économique revoit tout ça, en prenant en compte de nouveaux outils de modélisation plus réaliste que Black et Scholes, comme ceux issue de la physique statistique (comme les verres de spin), et aussi pour dépasser l'hypothèse de l'agent économique rationnel, intègre les expertise en science sociales qui étudie de façon moins simpliste les comportement humain.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: De considérer les politiciens comme ignorants

    Posté par  . En réponse au lien [HS] « Tout sur l’économie, ou presque : Pour comprendre vraiment ce qui cloche dans le système ». Évalué à 6 (+4/-0).

    Gros pluzun. Si tu cherche à nourrir ta réflexion sur le sujet, et que tu ne connais pas encore ses travaux, je peux te conseiller de jeter un œil aux cours au collège de France de Jean Philippe Bouchaud :

    De la physique statistique aux sciences sociales : les défis de la pluridisciplinarité

    Il a aussi écrit un article qui résume bien son approche dans Reflet de la Physique

    La (regrettable) complexité des systèmes économiques

    une citation que j'ai lu de lui dans un article pour un journal scientifique du Quebec :

    QS Le plus récent prix Nobel d’économie a été remis à des chercheurs qui ont confronté les modèles économiques à la réalité du terrain, à de véritables situations locales, sortes d’expériences naturelles. Est-ce que cette façon de faire se rapproche de la vôtre ?

    JPB Tout à fait. Je pense que l’économie va beaucoup évoluer dans les années à venir. La science économique n’est pas monolithique, il y a un très large spectre de recherches. Le malheur, c’est que le haut du pavé est occupé par des économistes très classiques. Ce sont les gardiens du temple. En 20 ans, je n’ai jamais réussi à faire publier un seul article dans l’une ou l’autre des cinq plus grandes revues de la discipline. Cela dit, je pense que nous sommes arrivés à un point de basculement.

    src : Jean-Philippe Bouchaud, ce physicien qui voit l’économie comme une soupe d’atome

    Il a changé mon point de vue sur les science économique, au début, je pensais que l'économie n'était pas une "vraie" science, maintenant, je pense que c'est bien une science, mais que beaucoup d'économiste ne sont pas des scientifiques. ;-)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Pas que des tondeuses

    Posté par  . En réponse au journal Doom et jardinage. Évalué à 5 (+3/-0).

    A ma connaissance et après une rapide vérification, ce n'est pas le cas. KTM est bien une entreprise indépendante de BMW.

    Pour le flat-twin, Gnome et Rhône sont peut-être les premier à l'avoir mis sur une moto, mais c'est antérieur. Le brevet original est attribué à Carl Benz (src wikipedia

    Gnome et Rhône on inventé des moteur très originaux, en particulier des moteur rotatif en étoile, qu'on peut voir au musée de l'air et de l'espace, ici un extrait vidéo d'un doc de la DGAC sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=4QOFNBNX8Ts&t=313s

    Mais ils avaient piqué l'idée à Felix Millet qui avait construit une motocyclette sur ce principe en 1890 !

    https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9lix_Millet

    https://www.moto-collection.org/blog/felix-millet-5-cylindres-et-1900-cm3-il-y-a-130-ans/

    L'époque était très créative sur le plan mécanique, aujourd'hui l'innovation dans le domaine se fait plus du coté des matériaux, de l'électronique. A peu prés toutes les architecture moteur ont été testé dans tout les sens, et de toute façon, ce type de moteur à combustion interne devrait décliné progressivement au profit de l'électrique ou des moteur à propulsion musculaire ;-)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # These AI Plateform MUST be open source

    Posté par  . En réponse au lien Conf YT College de France, Yann Le Cun sur le futur de l'AI.. Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 14 février 2024 à 16:14.

    Oui, petit teaser en commentaire du lien, la conf est assez complexe à suivre vers la fin, mais elle vaut largement le coup.

    Yann Le Cun tord pas mal d'idées sur le futur de l'IA, et venant de lui, ça se pose. Il souhaite que l'on enterre définitivement le test de Turing, par exemple. Il enterre aussi l'IA générative à base de texte et explique assez clairement pourquoi elle est fondamentalement limitée.

    C'est vraiment une conférence à voir même si personnellement, j'ai un peu décroché vers la fin. (on passera sur les lunettes à réalité augmentée, les chercheurs de son acabit ne sont pas toujours forcément les mieux placé pour imaginer les usages de leur découvertes).

    Et il insiste lourdement en conclusion pour rendre toutes ces techno d'IA open source.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: C'est certainement pas faux, mais bourré d'arguments fallacieux

    Posté par  . En réponse au lien Aux apatrides du web merdique (via les LIDD de Next.ink). Évalué à 6 (+4/-0). Dernière modification le 13 février 2024 à 11:15.

    Macron est un politicien quantique. Il est à la fois à droite, au centre et à gauche. Tout dépend de l'observateur.

    Ce n'est pas pour rien que sa devise est "en même temps".

    De fait, en ce moment, la société penche à droite, du coup Macron penche à droite.

    C'est pour ça que la prochaine fois que je voterais, je voterais aussi de façon quantique, je mettrais tout les bulletins de vote dans l'urne et en même temps et ça reviendra au même résultat que si je n'en avait mis aucun.

    Votez quantique !  ;-)

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?

    Posté par  . En réponse au lien la "sensibilité climatique" possiblement plus grande qu'estimée jusqu'à présent et ses conséquences . Évalué à 4 (+2/-0). Dernière modification le 01 février 2024 à 09:59.

    Elle est lucide, intéresser les gens au sujet du changement climatique, c'est vraiment dur. J'aime bien regarder le téléphone des gens dans les transports en commun. Enfin je vais dire que j'aime bien me faire du mal. Car en gros, les filles regardent des vidéos de maquillage et les gars regardent des vidéos de foot. Certains regardent des vidéos de complotistes/gourous/religieux/prédicateurs/enfumeurs de première. Certains lisent aussi. On doit être dans des proportions 90/9/1.

    Ta méthodo est quand même un poil discutable d'un point de vue sociologique. Et t'en a pas vu un seul sur linuxfr ? Note que si les utilisateurs de linuxfr passent leur temps dans les transport à regarder les téléphones des autres, ça peut expliquer qu'on n'en observe pas qui soient entrain de regarder le leur.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Réactions

    Posté par  . En réponse au lien Orange commence à débrancher le réseau ADSL, vestige du « vieil Internet » - numerama. Évalué à 5 (+3/-0).

    Y a même une carte ici

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?

    Posté par  . En réponse au lien la "sensibilité climatique" possiblement plus grande qu'estimée jusqu'à présent et ses conséquences . Évalué à 7 (+5/-0).

    On pourrait prédire parfaitement le climat, si notre connaissance du climat était plus parfaite. Cependant, on peut déjà le prédire, mais avec une marge d'incertitude.

    C'est faux, ou plus exactement ton raisonnement est une tautologie.

    Si tu veux une façon plus juste de dire la même chose :

    Pour finir, une critique plus sophistiquée concerne la non-linéarité du système climatique*. Il serait inutile d’après certains de se prétendre capable de le prévoir. Pourtant, un modèle climatique pourrait être démarré avec n’importe quelles conditions initiales sans que cela en modifie la conclusion : le réchauffement global. La hausse de température globale est issue de la physique de base, comprise depuis le XIXe siècle avec les travaux d’Arrhenius. Et le paramètre que l’on modifie n’est pas une petite perturbation : il va changer l’équilibre de notre climat.

    Cela ne veut pas dire que le climat de l’avenir est entièrement prévisible. Des discussions stimulantes ont lieu sur les éventuels changements de régimes météorologiques. De plus, de nombreux processus non linéaires entrent aussi en jeu dans le système climatique aux échelles de temps plus longues (e.g. les rétroactions concernant les nuages, la circulation océanique ou des calottes glaciaires…). Un changement de paramètre peut mener à une modification rapide du comportement du système. Une chose est sûre : prévisible ou non, il est dangereux de changer progressivement un des paramètres clés du système. Si les effets sont proportionnels aux causes, c’est préoccupant. Si les effets prennent des proportions supérieures aux causes, c’est encore plus préoccupant. Nos prévisions sur la réponse climatique aux activités anthropiques contiennent des incertitudes. Mais le réchauffement global ne fait pas partie de ces incertitudes. Le niveau de la mer va monter. Les populations seront déplacées. Et ces conséquences ne pourront pas être masquées par la population mondiale de papillons.

    source : https://books.openedition.org/editionscnrs/11487?lang=fr

    Auteur : Nick Hall
    Spécialiste en dynamique de l’atmosphère et de l’océan, Professeur des universités, LEGOS, Toulouse.

    J'ai cherché un avis d'expert, ne l'étant pas moi-même. ça ne remet pas en cause ce que tu dit sur le fond, mais juste le fait que pour le dire, tu utilise et propage une idée fausse. Il existe une variabilité naturelle du climat, avec une composante chaotique lié a la dynamique non-linéaire des systèmes mis en jeu, ça ne remet pas en cause l'origine anthropique de la hausse actuelle des températures moyenne, mais ça ne rend pas pour autant le système climatique prévisible.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: garder la rubrique, imposer une petite description

    Posté par  . En réponse au sondage Quel futur vous paraît pertinent pour la rubrique « Liens » de Linuxfr ? . Évalué à 3.

    ça s'appelle un chapeau !

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?

    Posté par  . En réponse au lien la "sensibilité climatique" possiblement plus grande qu'estimée jusqu'à présent et ses conséquences . Évalué à 5 (+3/-0).

    Le chaos déterministe n'est pas une source d'incertitude, c'est une source d'imprédictibilité. Il y a simplement des systèmes qui ne sont pas prédictible, par leur nature même, et ce n'est pas juste une question de puissance de calcul, ni de qualité de mesure.

    C'est ça qui m'agace. La théorie du chaos décrit justement avec précision en quoi les système auxquels elle s'applique sont imprédictible.

    Ce n'est pas un problème ni un débat au sujet d'une quelconque incomplétude ou imperfection de la théorie.

    Même si je conçois que les sciences appliquées à la nature sont par leur nature même sujette à l'imprécision des mesure et de fait, aux incertitudes des calculs qui en dépendent.

    Quand a l'incertitude fondamentale lié a la physique quantique, je ne comprend pas. La physique quantique est justement une science très solide, si ce n'est la plus solide qu'on ait, et avec lequel les expériences sont systématiquement reproduite avec un degré de précision le plus pointu.

    Voir : Sept idées fausses sur la physique quantique

    et sur le principe d'incertitude de Heinsenberg, la page wikipédia est plutôt bien faite pour aborder ce point difficile :

    Présenté pour la première fois en 1927 par le physicien allemand Werner Heisenberg, le principe énonce que toute amélioration de la précision de mesure de la position d’une particule se traduit par une moindre précision de mesure de sa vitesse et vice-versa. Mais cette formulation peut laisser entendre que la particule possède réellement une position et une vitesse précise avant la mesure, que la mécanique quantique empêche de mesurer, ce qui n'est en fait pas le cas.

    Pour limiter ces incompréhensions liées à la terminologie, le nom de « principe d'indétermination » est parfois préféré car le principe ne porte pas sur l'ignorance « subjective » ou technique de grandeurs par l'expérimentateur, mais bien sur une impossibilité fondamentale de les déterminer, et même sur le fait que le concept de grandeur précise n'a pas de sens physique.

    Je pense qu'il y a beaucoup d'idées fausses qui tourne au sujet des sciences, et dans le domaine, je pense aussi que la physique quantique, particulièrement contre-intuitive et assez difficile d'accès, tiens le haut du pavé.

    Et tout le problème avec les idées fausses en science, c'est qu'il est particulièrement difficile d'en venir à bout, parce qu'il faut soi-même être expert du domaine (ce qui n'est absolument pas mon cas concernant la physique et particulièrement la physique quantique) et qu'il est beaucoup plus difficile de contrer une idée intuitive avec des faits qui sont contre-intuitif, et qu'en plus il faut vaincre la resistance de ses interlocuteurs à admettre qu'ils peuvent avoir eu tord et à reconnaitre leur biais.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?

    Posté par  . En réponse au lien la "sensibilité climatique" possiblement plus grande qu'estimée jusqu'à présent et ses conséquences . Évalué à 4 (+3/-1). Dernière modification le 30 janvier 2024 à 11:32.

    C'est que beaucoup de gens ont du mal avec le concept de chaos déterministe et le fait que des systèmes purement déterministes sont impossible à prédire.

    C'est pourtant une science "dure" comprise depuis longtemps. le problème a trois corps ça date de Poincaré, et l'attracteur de Lorentz depuis les années 60.

    Il y a une conf plutôt bonne de Hervé Zwirn (dans mes souvenirs) sur ce sujet ici (il y en a même plusieurs; faire une recherche sur Hervé Zwirn :

    DÉTERMINISME ET IMPRÉDICTIBILITÉ

    Typiquement, le climat et la météo qui dépendent des équations de la mécanique des fluides sont particulièrement sujettes au problème de la sensibilité aux conditions initiales, et sont donc chaotique, et c'est un résultat dur, cette imprédictibilité est prédite par les équations de la physique elle-même.

    Cette imprédictibilité n'est pas un argument réfutant la théorie, ou la rendant faible. C'est un argument simpliste dérivé d'une intuition trompeuse sur la question et parfaitement réfutable avec un peu de connaissance de la question.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?

    Posté par  . En réponse au lien la "sensibilité climatique" possiblement plus grande qu'estimée jusqu'à présent et ses conséquences . Évalué à 9 (+7/-0). Dernière modification le 29 janvier 2024 à 15:54.

    Les scientifiques du GIEC sont financés pour modéliser le climat, et rapporter leurs avancés et leurs incertitudes (assez nombreuses et fondamentales, c'est dommage de publier peu cet aspect).

    C'est une idée largement répandue mais non. ce n'est pas le GIEC qui fait tourner les modèles, et ils ne sont pas financés pour ça. Le GIEC a pour objet de rassembler l'état de la science à ce sujet, pas de la faire. évidement, les chercheurs experts du domaine collaborant aux rapports du GIEC travaillent forcément dans le domaine.

    https://www.ecologie.gouv.fr/comprendre-giec

    Le GIEC n’est pas un laboratoire ni une structure commanditant et finançant ses propres recherches. C’est un lieu d’expertise collective visant à synthétiser les travaux menés dans les laboratoires du monde entier.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?

    Posté par  . En réponse au lien la "sensibilité climatique" possiblement plus grande qu'estimée jusqu'à présent et ses conséquences . Évalué à 4 (+2/-0).

    Ben actuellement, de ce que j'en sais, ça chauffe plus vite que "prévu". Mais le consensus me semblait plus sur la question de la reduction des émission polluante par les navires de commerce et la diminution de la pollution de l'air (aérosol) et une conjoncture plus tôt favorable a un réchauffement (el-niño phase chaude, pas d'éruptions volcanique hormis une énorme qui a envoyé de la vapeur d'eau dans l'atmosphère et dont on cherche a qualifier l'impact et aussi un cycle solaire plutôt dans sa phase chaude).

    Cela dit, encore une fois, ce n'est pas si étonnant vis à vis des modèles si on prend en compte les incertitudes. On est toujours dans la marge d'imprévisibilité de l'exercice, et ce constat fait parti des dernier rapports du GIEC, de ce que j'en sais.

    Mais ce qui est discuté dans la vidéo, c'est que les modèles ayant une sensibilité plus importante et qui avait été plus ou moins écarté du fait qu'il n'était pas très bon pour reproduire le climat sur les temps anciens, se révèlent plutôt fiable pour prévoir le changement rapide actuel. Et ça interpelle les scientifiques. Mais pour le moment, c'est difficile d'en tirer des certitudes. ça révèle juste qu'on avance dans un territoire inconnu et donc, par nature, sujet à des "surprises".

    Et c'est quand on réalise cela, que l'on peut effectivement commençer à s'inquiéter. Et c'est plutôt sain, comme inquiétude.

    Ce problème de l'incertitude des modèles est très bien résumé par Hervé Douville ici:

    Entretien avec Hervé Douville : Les incertitudes du GIEC

    Il le dit lui même, on comprend de mieux en mieux pourquoi les modèles sont incertain, mais on "évite d'en parler" ou on utilise un vocabulaire mesuré pour ne pas entacher la crédibilité de la science à ce sujet. Mais c'est contreproductif. On devrait au contraire insister sur le fait qu'on a beaucoup d'incertitude sur l'avenir du climat et que cela doit, rationnellement, nous inciter a la prudence.

    Mais bon, on est pas spécialement, collectivement en tout cas, trés rationnel sur ces questions.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?

    Posté par  . En réponse au lien la "sensibilité climatique" possiblement plus grande qu'estimée jusqu'à présent et ses conséquences . Évalué à 10 (+9/-0).

    De ce que j'ai compris, les modèles "chaud" semble plus juste sur des prévisions a court termes alors que les autres modèles sont plus juste sur des périodes historiques longues.

    Peut être que les modèles "chaud" prennent en compte des formes de variabilité qui sont lissées dans le temps. Le climat de la planète changeant très vite à l'échelle géologique du fait de nos émissions massive de GES, il se pourrait bien que la méthodologie qui consiste à valider les modèles sur des échelles de temps longue ne soit, de fait, pas satisfaisante.

    Oui, c'est plutôt inquiétant, mais il faut quand même laisser le temps pour la science de se faire.

    C'est pas vraiment nouveau ce débat sur la sensibilité des modèles :

    https://www.carbonbrief.org/guest-post-how-climate-scientists-should-handle-hot-models/

    Le truc, en fait, c'est surtout qu'on avance dans le noir. Le GIEC a toujours alerté sur la nature de la modélisation, que les modèles ne font pas de prévision, mais des simulations, et qu'il y a toujours une grande marge d'incertitude associé a ces résultats.

    Et c'est surtout quand on comprend que l'on avance dans un futur climatique rendu particulièrement incertain du fait de nos activités qu'on commence à s'inquiéter. Mais c'est normal. Ce qui est flippant actuellement, c'est de constater que ça ne fait pas encore assez peur à tout le monde.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Broyé du Poitou

    Posté par  . En réponse à la dépêche Claire Mathieu et les algorithmes. Évalué à 5 (+3/-0). Dernière modification le 26 janvier 2024 à 16:19.

    Merci ! C'est plus clair comme ça effectivement.

    Oui, je ne mettrais pas les pieds dans une discussion sur les algorithmes d'intelligence artificielle sont-ils des algorithmes ? Trop dangereux, même pour un vendredi.

    En fait, je pense que l'on est plutôt d'accord, et je trouve que la définition d'un programme se compare assez bien à la recette de cuisine à condition de considérer qu'il ne s'agit pas d'un programme informatique destiné à un ordinateur, mais d'un programme "culinaire" et que la machine chargée de l'exécuter est un cuisinier, qui est, de facto, l'exact contraire d'un ordinateur, enfin selon Gérard Berry :

    Fondamentalement, l’ordinateur et l’homme sont les deux opposés les plus intégraux qui existent. L’homme est lent, peu rigoureux et très intuitif. L’ordinateur est super rapide, très rigoureux et complètement con. On essaie de faire des programmes qui font une mitigation entre les deux. Le but est louable. Mais de là à y arriver…

    (src : https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-grand-entretien/20160826.RUE7684/gerard-berry-l-ordinateur-est-completement-con.html )

    La question d'utiliser la recette de cuisine pour rendre compréhensible le concept d'algorithme est effectivement problématique, mais c'est souvent le cas en vulgarisation. Je pense aussi qu'il y a un effet de mode qui à populariser le terme d'algorithme avec, comme d'habitude, pas mal de contresens et de fantasme sur leur nature.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Broyé du Poitou

    Posté par  . En réponse à la dépêche Claire Mathieu et les algorithmes. Évalué à 2 (+0/-0).

    Bon ok, généralement, on utilise du pseudo code, qui n'est pas vraiment formalisé. Mais tu comprend l'idée ou pas? L'algorithme est indépendant de toute forme d'implémentation. L'algorithme du tri à bulle est unique (même si il en existe des variante, optimisées).

    C'est une abstraction logique d'une suite d'instructions sensé résoudre un problème, lui même formalisé.

    Sinon, comment pourrait-on classer les algorithmes en fonction de leur complexité.

    C'est pas la même chose que de mesurer la performance d'une implémentation. ici la complexité est fonction de la définition formelle de l'algo.

    C'est quoi que j'ai pas compris ?

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Broyé du Poitou

    Posté par  . En réponse à la dépêche Claire Mathieu et les algorithmes. Évalué à 1 (+0/-1).

    De la façon dont je comprend cette question, si on veut comparer avec une recette, elle est plus proche d'un programme que d'un algorithme. La recette peut comprendre un jeu d'instruction pouvant s'approcher d'un algorithme, mais l'algorithme est une formalisation universelle avant tout.

    Il n'existe qu'une seule et unique représentation formelle d'un même algorithme, alors que tu peux avoir de nombreux programme dans différents langage pour l'implémenter.

    De même, on pourrait imaginer une représentation universelle d'une même recette de cuisine, même si je ne vois pas vraiment comment, et ensuite montrer que chaque recette n'est qu'une implémentation dérivée cette "recette universelle".

    Mais c'est un pur exercice de pensée. en réalité, il y a autant de recettes de cuisine …. que de cuisinier :) La différence avec l'informatique, c'est qu'un ordinateur est une machine "universelle", et qu'un même programme s'exécutera toujours de la même manière quelque soit l'ordinateur (on doit pouvoir relativiser ce point quand même, du fait des différence de hardware, processeurs, etc, mais ça reste fondamentalement une machine de turing).

    Donc dans ta phrase :

    Après, en informatique, écrire un algorithme de haut niveau en considérant des opérations de haut niveau (sans les détails d'implémentation), c'est quand même un truc assez courant.

    je pense que tu utilise mal le mot algorithme. on y écrit des programme en utilisant un ou des algorithmes. C'est une erreur courante de confondre les deux concept, parce qu'en fait, généralement, on manipule des algorithme en écrivant des programmes, et de fait, on confond les concepts.

    De même une recette de cuisine peux s'appuyer sur quelque chose qui ressemble a un algorithme (je ne trancherais pas le débat) pour sa réalisation, mais cela n'en fait pas un algorithme, limite un programme destiné a être compiler et exécuter par un cuisinier dans la limite expliquée plus haut qu'un cuisinier n'est pas une machine de Turing. Et heureusement pour nos papilles.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Broyé du Poitou

    Posté par  . En réponse à la dépêche Claire Mathieu et les algorithmes. Évalué à 3 (+2/-1).

    Et en pratique, on peut dire que l'approche algorithmique de la cuisine peut donner comme résultat de la bouffe industrielle façon Mac Donald :)

    Un résultat toujours identique quelque soit la boutique qui le vend et ses "cuisinier", mais parfaitement insipide.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Broyé du Poitou

    Posté par  . En réponse à la dépêche Claire Mathieu et les algorithmes. Évalué à 6 (+6/-2). Dernière modification le 25 janvier 2024 à 15:13.

    Objection : un générateur de nombre pseudo-aléatoire est un algorithme, et donne des résultat …. pseudo-aléatoire :

    Générateur de nombres pseudo-aléatoires

    Bon, une omelette peut éventuellement servir de source d'entropie pour du chiffrement, mais c'est pas pratique.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Re: Broyé du Poitou

    Posté par  . En réponse à la dépêche Claire Mathieu et les algorithmes. Évalué à 4 (+3/-1). Dernière modification le 25 janvier 2024 à 09:59.

    Je crois qu'elle s'en explique dans la leçon inaugurale donnée en lien :

    Adopter une perspective algorithmique (fig. 7), cela revient à regarder les problèmes en ayant toujours conscience de la dimension de calcul, et de la plus ou moins grande aisance avec laquelle ces objets peuvent être manipulés. Les représentations que l’on choisira, les modélisations que l’on définira, les objectifs que l’on se donnera, les contraintes que l’on s’imposera, tout sera conçu en restant toujours conscient des impacts de nos choix sur les algorithmes.

    De la façon dont je comprend le problème, si la recette de cuisine peut être modélisée, alors on peut alors appliquer un algorithme à cette modélisation, dans les limites de celle-ci. On a ici deux problèmes, la modélisation (comment représenter formellement la recette) et l'algorithme lui-même qui correspond a la définition que tu cite :

    une suite finie et non ambiguë d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre un problème ou d’obtenir un résultat.

    J'avoue n'avoir lu qu'en travers la leçon inaugurale pour y retrouver cette idée, mais elle a l'air plutôt intéressante. Je la positionne comme "à lire plus tard" dans mon algorithme de procrastination.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • [^] # Et le Monde aussi

    Posté par  . En réponse au journal Narco-Wifi. Évalué à 3. Dernière modification le 08 janvier 2024 à 11:42.

    Le monde a sorti récemment une enquête sur le traffic de fentanyl du cartel de Sinaloa assez impressionnante, grace à Bertrand Monnet, professeur à l’Edhec et spécialiste de l’économie du crime, qui a pu lier des lien avec le cartel. C'est le résultat de plusieurs années d'approche.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/07/au-c-ur-des-laboratoires-de-fentanyl-decouvrez-le-premier-episode-de-notre-serie-video-narco-business_6198674_3210.html

    Les effets de cette merde de fentanyl, un opioïde de synthèse utilisé normalement comme un puissant anti douleurs chroniques et importé de chine, font froid dans le dos.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.