Au fond du… trou ? Tu veux dire qu'on a touché le fond ? Tu veux dire que d'utiliser un système d'exploitation comme GNU/Linux dans un système ultra propriétaire et fermé comme Microsoft Windows qui aspire les données de ses utilisateurs est à des années lumières de la philosophie du logiciel libre ?
Alors que des projets comme GNU Linux-libre vise au retrait de tous les modules propriétaires chargés dans le noyau Linux, utiliser GNU/Linux virtualisé sous Microsoft Windows c'est rajouter plus de 50 millions de lignes de codes propriétaire au noyau Linux…
C'est le contraire, non ? Ces lignes de code rajoutées, elles le sont dans Windows, pour pouvoir utiliser l'API du noyau Linux, si j'ai bien compris.
Le problème que je vois, surtout, c'est que les gens auront moins de raisons d'installer un système Linux sur leur machine, puisqu'il leur sera fourni d'office avec Windows, dont ils pourront continuer à utiliser le catalogue pléthorique. Encore que ; la sécurité et la légèreté sont de vrais arguments…
D'un autre côté, on pourrait imaginer que les éditeurs de logiciels soient plus enclins à développer directement pour Linux, sachant qu'ils seront certains de toucher à la fois les deux mondes.
Mais bon, c'est peut-être encore un peu tôt pour se poser la question : visiblement, ce n'est pas transparent pour l'utilisateur, qui doit installer et lancer son propre serveur X (pardon ? on a parlé de Wayland ?) Compliqué, pour les personnes peu expérimentées et qui ont besoin d'un système livré clefs en main.
il y le verre a moitié plein aussi, je l'ai activé a mon boulot sur plusieurs pc pour generer des documents avec latex de manière automatique (script bash), à la fin cela ouvre AdoRead32.exe avec comme argument le pdf sous linux. Les utilisateurs sont ravis, moi aussi. plus précisement /mnt/win32/chemin vers adobe/./AdoRead32.exe '/home/utilisateur/fichier.pdf'
j'utilise la panoplie d'outils linux, simplement accessible, genre uniconv, kazam, python, kile (oui ca marche), je suis plus productif et les interractions linux<->windows sont trés interressante
les poste entierement sous linux ne pose pas de pb, seul les postes bureautique le sont.
effet rigolo si j'edite un ficher text avec notepad sur l'arbo linux, je ne dois pas oublier de lui faire un petit dos2unix :), y a encore un peu de boulot à faire. Dans 5 ans le noyau windows sera linux amha
Posté par Lawless .
Évalué à 4.
Dernière modification le 15 décembre 2019 à 13:37.
Dans 5 ans le noyau Windows sera Linux amha
Je n'y crois pas une seconde, car je n'y vois aucun intérêt pour Microsoft.
Le premier problème que je vois, ce sont les pilotes matériel, pilotes qui sont développées par les fournisseurs de matériel et non pas par Microsoft. Microsoft va-t-il exiger de tous les constructeurs qu'il réécrivent leurs pilotes pour un noyau Linux utilisé par Microsoft ? Beaucoup ne le feront pas, ce qui signifie une grosse perte de comptabilité avec d'anciens pilotes. Ensuite l'ABI du noyau Linux n'est pas stable, ce qui pose problème à Google pour Android.
Deuxième problème est adapter tous les programmes et bibliothèques Windows à un nouveau noyau tout en restant cent pour cent compatible et sans régression. Cela représente une charge de travail non négligeable. On pourrait faire un comparatif au passage de Xorg à Wayland qui en cours depuis plus de dix ans.
La question est de savoir si le noyau de Windows demande tant de travail à Microsoft ? Le plus gros travail doit se trouver côté des pilotes de logiciels. À mon humble avis la quantité de travail à fournir à maintenir leur noyau actuel est bien moindre que le travail qu'il y aurait à fournir pour migrer sur un noyau Linux. Avec un risque de régression au niveau comptabilité et le risque de se mettre les constructeurs de matériel à dos. Sans compter qu'un noyau Linux dans Windows pourrait favoriser GNU/Linux sur le bureau. Imagine un peu si tous les périphériques vendus dans le commerce fonctionnaient sous GNU/Linux.
Beaucoup ne le feront pas, ce qui signifie une grosse perte de comptabilité avec d'anciens pilotes. Ensuite l'ABI du noyau Linux n'est pas stable, ce qui pose problème à Google pour Android.
Tu le vois pas arriver le fork "open source" de Linux co-maintenu par Google et Microsoft là?
C'est le contraire, non ? Ces lignes de code rajoutées, elles le sont dans Windows, pour pouvoir utiliser l'API du noyau Linux, si j'ai bien compris.
Microsoft a ajouté du code open source au noyau Linux pour faciliter la virtualisation de GNU/Linux sur Windows. D'ailleurs je pense que ce sont les seules contributions au noyau Linux à quelques exceptions près. Il doit y avoir aussi du code propriétaire côté Windows.
Tu as mal compris mon commentaire, un des intérêts d’installer GNU/Linux directement sur un ordinateur est d'avoir système d'exploitation le plus libre possible sur sa machine. Le plus libre possible, car malheureusement le noyau Linux embarque des modules propriétaires comme des firmwares ou des BLOB. D'où l'existence du projet GNU Linux-libre qui vise à produire un noyau Linux entièrement libre.
En utilisant GNU/Linux sur Windows on fait un grand pas en arrière au niveau logiciel libre. L'utilisateur perd l'intérêt d'avoir un système libre, puisque GNU/Linux est virtualisé sur Windows, un système d'exploitation qui contient 50 millions de lignes de code propriétaire.
Les libertés du logiciel libre est de pouvoir utiliser, de copier, d'étudier et de modifier logiciel. Si un utilisateur lance GNU/Linux virtualisé dans Windows au travers de WSL2, cela rajoute plus de 50 millions de lignes de code propriétaire (le code de Windows) pour faire fonctionner GNU/Linux. Code qui ne respecte par ces quatre libertés.
Ayant la chance de pas utiliser Windows chez moi ni à mon travail, j'ignore ce que vaut la virtualisation de WSL2. Mais ce produit vise avant tout les développeurs et les administrateurs. L'objectif de WSL2 est de forcer les développeurs et les administrateurs à rester sur Windows 10. Donc éviter la virtualisation de GNU/Linux sous Oracle VM VirtualBox ou pire le double amorçage. Donc Microsoft évite avec WSL2 le basculement de certains développeurs vers un poste de travail GNU/Linux et peut également continuer à aspirer les données d'utilisateurs utilisant WSL2. Pratique difficile si ces mêmes utilisateurs utilisaient GNU/Linux en double amorçage ou à travers Oracle VM VirtualBox.
Tu as mal compris mon commentaire, un des intérêts d’installer GNU/Linux directement sur un ordinateur est d'avoir système d'exploitation le plus libre possible sur sa machine.
Effectivement. Merci pour la précision.
Mais ce produit vise avant tout les développeurs et les administrateurs.
Dans ma boîte, c'est un peu ce cas de figure : nous sommes tous sous Windows à cause de l'écosystème Microsoft, déjà bien implanté (bureautique, calendrier partagé, réservation de salles de réunion…) Mais tout le reste de l'environnement, que ce soit la prod, le dev, les tests, les machines des clients, est sous différents Unix. Alors chacun fait comme il peut : VM, ssh… Pratique !
# Au fond du... trou ?
Posté par Lawless . Évalué à 1.
Au fond du… trou ? Tu veux dire qu'on a touché le fond ? Tu veux dire que d'utiliser un système d'exploitation comme GNU/Linux dans un système ultra propriétaire et fermé comme Microsoft Windows qui aspire les données de ses utilisateurs est à des années lumières de la philosophie du logiciel libre ?
Alors que des projets comme GNU Linux-libre vise au retrait de tous les modules propriétaires chargés dans le noyau Linux, utiliser GNU/Linux virtualisé sous Microsoft Windows c'est rajouter plus de 50 millions de lignes de codes propriétaire au noyau Linux…
[^] # Re: Au fond du... trou ?
Posté par Cetera . Évalué à 2.
C'est le contraire, non ? Ces lignes de code rajoutées, elles le sont dans Windows, pour pouvoir utiliser l'API du noyau Linux, si j'ai bien compris.
Le problème que je vois, surtout, c'est que les gens auront moins de raisons d'installer un système Linux sur leur machine, puisqu'il leur sera fourni d'office avec Windows, dont ils pourront continuer à utiliser le catalogue pléthorique. Encore que ; la sécurité et la légèreté sont de vrais arguments…
D'un autre côté, on pourrait imaginer que les éditeurs de logiciels soient plus enclins à développer directement pour Linux, sachant qu'ils seront certains de toucher à la fois les deux mondes.
Mais bon, c'est peut-être encore un peu tôt pour se poser la question : visiblement, ce n'est pas transparent pour l'utilisateur, qui doit installer et lancer son propre serveur X (pardon ? on a parlé de Wayland ?) Compliqué, pour les personnes peu expérimentées et qui ont besoin d'un système livré clefs en main.
[^] # Re: Au fond du... trou ?
Posté par Anonyme . Évalué à 4.
il y le verre a moitié plein aussi, je l'ai activé a mon boulot sur plusieurs pc pour generer des documents avec latex de manière automatique (script bash), à la fin cela ouvre AdoRead32.exe avec comme argument le pdf sous linux. Les utilisateurs sont ravis, moi aussi. plus précisement /mnt/win32/chemin vers adobe/./AdoRead32.exe '/home/utilisateur/fichier.pdf'
j'utilise la panoplie d'outils linux, simplement accessible, genre uniconv, kazam, python, kile (oui ca marche), je suis plus productif et les interractions linux<->windows sont trés interressante
les poste entierement sous linux ne pose pas de pb, seul les postes bureautique le sont.
effet rigolo si j'edite un ficher text avec notepad sur l'arbo linux, je ne dois pas oublier de lui faire un petit dos2unix :), y a encore un peu de boulot à faire. Dans 5 ans le noyau windows sera linux amha
[^] # Re: Au fond du... trou ?
Posté par Lawless . Évalué à 4. Dernière modification le 15 décembre 2019 à 13:37.
Je n'y crois pas une seconde, car je n'y vois aucun intérêt pour Microsoft.
Le premier problème que je vois, ce sont les pilotes matériel, pilotes qui sont développées par les fournisseurs de matériel et non pas par Microsoft. Microsoft va-t-il exiger de tous les constructeurs qu'il réécrivent leurs pilotes pour un noyau Linux utilisé par Microsoft ? Beaucoup ne le feront pas, ce qui signifie une grosse perte de comptabilité avec d'anciens pilotes. Ensuite l'ABI du noyau Linux n'est pas stable, ce qui pose problème à Google pour Android.
Deuxième problème est adapter tous les programmes et bibliothèques Windows à un nouveau noyau tout en restant cent pour cent compatible et sans régression. Cela représente une charge de travail non négligeable. On pourrait faire un comparatif au passage de Xorg à Wayland qui en cours depuis plus de dix ans.
La question est de savoir si le noyau de Windows demande tant de travail à Microsoft ? Le plus gros travail doit se trouver côté des pilotes de logiciels. À mon humble avis la quantité de travail à fournir à maintenir leur noyau actuel est bien moindre que le travail qu'il y aurait à fournir pour migrer sur un noyau Linux. Avec un risque de régression au niveau comptabilité et le risque de se mettre les constructeurs de matériel à dos. Sans compter qu'un noyau Linux dans Windows pourrait favoriser GNU/Linux sur le bureau. Imagine un peu si tous les périphériques vendus dans le commerce fonctionnaient sous GNU/Linux.
[^] # Re: Au fond du... trou ?
Posté par pulkomandy (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.
Tu le vois pas arriver le fork "open source" de Linux co-maintenu par Google et Microsoft là?
[^] # Re: Au fond du... trou ?
Posté par Lawless . Évalué à 1. Dernière modification le 16 décembre 2019 à 10:18.
Non je ne le vois pas arriver un noyau Linux qui serait commun à Google et Microsoft. Par contre Google a annoncé qu'il aimerait utiliser le noyau standard dans Android : Google outlines plans for mainline Linux kernel support in Android.
[^] # Re: Au fond du... trou ?
Posté par Lawless . Évalué à 4.
Microsoft a ajouté du code open source au noyau Linux pour faciliter la virtualisation de GNU/Linux sur Windows. D'ailleurs je pense que ce sont les seules contributions au noyau Linux à quelques exceptions près. Il doit y avoir aussi du code propriétaire côté Windows.
Tu as mal compris mon commentaire, un des intérêts d’installer GNU/Linux directement sur un ordinateur est d'avoir système d'exploitation le plus libre possible sur sa machine. Le plus libre possible, car malheureusement le noyau Linux embarque des modules propriétaires comme des firmwares ou des BLOB. D'où l'existence du projet GNU Linux-libre qui vise à produire un noyau Linux entièrement libre.
En utilisant GNU/Linux sur Windows on fait un grand pas en arrière au niveau logiciel libre. L'utilisateur perd l'intérêt d'avoir un système libre, puisque GNU/Linux est virtualisé sur Windows, un système d'exploitation qui contient 50 millions de lignes de code propriétaire.
Les libertés du logiciel libre est de pouvoir utiliser, de copier, d'étudier et de modifier logiciel. Si un utilisateur lance GNU/Linux virtualisé dans Windows au travers de WSL2, cela rajoute plus de 50 millions de lignes de code propriétaire (le code de Windows) pour faire fonctionner GNU/Linux. Code qui ne respecte par ces quatre libertés.
Ayant la chance de pas utiliser Windows chez moi ni à mon travail, j'ignore ce que vaut la virtualisation de WSL2. Mais ce produit vise avant tout les développeurs et les administrateurs. L'objectif de WSL2 est de forcer les développeurs et les administrateurs à rester sur Windows 10. Donc éviter la virtualisation de GNU/Linux sous Oracle VM VirtualBox ou pire le double amorçage. Donc Microsoft évite avec WSL2 le basculement de certains développeurs vers un poste de travail GNU/Linux et peut également continuer à aspirer les données d'utilisateurs utilisant WSL2. Pratique difficile si ces mêmes utilisateurs utilisaient GNU/Linux en double amorçage ou à travers Oracle VM VirtualBox.
[^] # Re: Au fond du... trou ?
Posté par Cetera . Évalué à 1.
Effectivement. Merci pour la précision.
Dans ma boîte, c'est un peu ce cas de figure : nous sommes tous sous Windows à cause de l'écosystème Microsoft, déjà bien implanté (bureautique, calendrier partagé, réservation de salles de réunion…) Mais tout le reste de l'environnement, que ce soit la prod, le dev, les tests, les machines des clients, est sous différents Unix. Alors chacun fait comme il peut : VM, ssh… Pratique !
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