Renault a écrit 7546 commentaires

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 3.

    Tu dis "ils ne parlent nullement" des mots "philosophie" ou "valeurs" alors que ces deux mots se trouvent dans une même phrase au TOUT DÉBUT.

    Mentionner ces termes n'explique pas en quoi la définition diffère. Étrangement.

    Et si tu relis la discussion ici, tu comprends très facilement que personne ne remets en cause le fait que si tu fais un logiciel libre, ce n'est pas un logiciel libre en fonction des tes intentions, simplement que tu ne t'inscris pas dans le mouvement du logiciel libre.

    Est-ce que tu réalises à quel point communiquer ainsi en réutilisant des termes communs dans des contextes différent est un problème ? Tu espères réussir à convaincre des gens de rallier ta cause ainsi ? Ce sera délicat.

    Bon après, tu n'as toujours pas su expliquer les contradictions de la FSF sur le sujet. Comment tu peux bâtir le mouvement du Logiciel Libre comme tu dis, en reposant des solutions sur des logiciels opensource comme Linux (gNewSense) ou ASOP (Replicant). Ce n'est pas cohérent.

    Tu te fous de ma gueule ? J'ai déjà répondu à ça: parce que contrairement à toi, leur but n'est pas d'imposer une idéologie en prenant les gens en otage. Si quelqu'un veut utiliser leur outil pour l'apport minimum qu'il garantit, ils sont libres de le faire, même s'ils n'ont pas la carte du parti.

    Non tu n'y réponds pas, je te pose des vrais soucis de cohérence de la FSF sur la question de la définition du LL avec ou sans politique / valeurs dedans et tu tapes à côté.

    Ils disent que c'est important, soit. Mais pourquoi est-ce que al définition du LL ne colle pas avec ces valeurs tant défendues ? Pourquoi est-ce que certains projets phares de la FSF reposent sur des logiciels opensource comme ASOP ou Linux ? Pourquoi est-ce que ni Stallman, ni la FSF, n'ont évoqué un cas de logiciel libre suivant les 4 libertés mais pas libre selon eux ? Pourquoi est-ce qu'il n'existe aucune licence par la FSF qui permettrait justement qu'un logiciel qui l'adopte serait forcément libre selon les valeurs qu'ils revendiquent ?

    Dans cette discussion ces points ont été régulièrement soulevés et il n'y a jamais eu de réponse là dessus. Pourtant ces éléments sont fondamentaux, ils montrent très clairement que les valeurs du LL que la FSF défend n'est que marketing et pas si fondamental que tu le prétends.

    Bon, je ne lis même pas la suite, vu que c'est sûrement juste les mêmes arguments foireux repris en boucle.

    Oui, bien sûr, quand on ne sait pas quoi répondre, on prétend que je répète en boucle des âneries… Ça va les chevilles ?

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 3. Dernière modification le 09 décembre 2018 à 19:31.

    Le mouvement du Logiciel Libre est né de Stallman, et ce dernier mène un combat politique. Il s'est traduit par une licence et la définition des quatre libertés qui, comme tout autre forme de contrat, ne peut pas définir un idéal politique : cela est plutôt réservé habituellement à des mouvements, des organisations.

    Rien n'empêchait à Stallman et à la FSF d'ajouter des critères politiques dans la licence, ce n'est pas impossible. Bizarrement ils ne l'ont pas fait.

    Ton explication n'est pas cohérente.

    Alors qu'après on vienne dire qu'il faut que quand on parle de « Logiciel Libre » il ne faut pas du tout inclure la vue politique, je reste un peu coi. Je m'en fous un peu que des gens qui n'ont aucune conviction politique parlent de Logiciel Libre, qu'ils en fassent ou pas, par contre qu'on me dise que je n'ai pas le droit de dire que quand je parle de Logiciel Libre, j'y inclus une certaine vision politique, c'est fort de café. C'est même un peu du négationnisme selon moi, quand on veut absolument retirer toute origine politique à ce mouvement.

    Il y a deux choses qui me gênent dans ton propos.

    Premièrement, tu occultes tout le problème de la contradiction de la FSF et de Stallman sur l'usage des termes dans ce cas. Comment tu peux accepter que d'un côté le terme Logiciel Libre inclut des notions politiques au delà des 4 libertés fondamentales et que dans le même temps on a :

    • Ces institutions qui qualifient des logiciels OpenSource comme libres : Linux, ASOP (Android), Ubuntu, RHEL, etc.
    • GNU qui fait reposer des projets libres sur des logiciels OpenSource : Replicant (avec ASOP), gNewSense (Ubuntu et Linux), etc.

    Ce n'est pas logique, si le Logiciel Libre c'est plus que les 4 libertés, jamais la FSF et Stallman adopteraient une telle stratégie.

    Deuxièmement, ton discours rend la communication autour du Logiciel Libre délicat. Il faudrait expliquer tout cela à l'utilisateur, il faudrait expliquer qu'un logiciel ayant une licences respectant les 4 libertés n'est pas forcément libre (ce que la FSF n'a jamais fait de son histoire !), etc. Utiliser un terme commun pour désigner des choses différentes, c'est le meilleur moyen d'avoir une communication difficile car créatrice de confusion.

    Du coup il est judicieux je pense de comprendre le soucis de la démarche. Autrement c'est le meilleur moyen de saboter le mouvement.

  • # Et alors ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Bye bye définitif au fameux 29,99 €/mois. Évalué à 5.

    Je ne sais plus trop quoi penser de Free en fait pendant des années pour moi ca a été le FAI de référence, celui qui ne faisait que quelques pubs dans les petits panneaux de wagons RER ou très tard la nuit à la TV, mais dont le bouche à oreille suffisait pour recruter un max d'abonnés.

    Je pense que c'est assez faux. Par ailleurs je me souviens très bien des publicités avec Rodolphe par exemple qui furent assez diffusés. Bizarrement les pubs de la concurrence je m'en souviens moins et je doute qu'ils ont été significativement plus nombreux.

    Mais depuis la V6 Free semble avoir complètement tourné le dos à ce tarif qui faisait tellement sa force, qui n'avait pas bougé pendant des années, et qui permettait d'en avoir toujours plus pour le même prix.

    Après, nous sommes 15 ans après la naissance de ce tarif. Malgré l'inflation, ce tarif faisait référence. Il ne me semble pas absurde qu'au bout d'un moment le tarif augmente un peu.

    D'autant plus qu'ici nous parlons de l'offre haut de gamme qui vient d'être présenté. Les autres plus basiques, donc proches ou en dessous de 30€ / mois, existent encore et ne devraient pas disparaître de la circulation.

    Bref là dessus je ne pense pas que cela soit un problème. Je dirais que ces nouveaux forfaits sont en fait assez complexes à comprendre et que cela peut ajouter de la confusion pour le consommateur. En ce sens Free copie les autres FAI en ayant une offre large et complexe pour le fixe du moins.

    L'autre truc est que Free fait un pari pour l'avenir. Pour se démarquer et apporter une plus valu et une simplicité de connectivité pour l’utilisateur, ils proposent des tas de services. Dont certain sont assez techniques (comme le NAS, faudra savoir le vendre correctement au grand public). C'est assez contradictoire avec leur stratégie jusqu'ici où ils se voulaient surtout d'apporter la connexion à Internet et les services de base et complet d'un FAI. Aujourd'hui ils vont au delà. Cela peut séduire des utilisateurs si l'offre est bien expliquée mais je trouve personnellement que l'offre est plutôt complexe ce qui risque de fuir le cœur de cible de Free de ces offres. Un FAI peut avoir une carte à jouer dans le domaine de la sécurité et de l'IoT en étant la porte d'entrée du numérique des foyers, ce qui permet de concevoir des produits bien intégrés (et donc simple pour l'utilisateur). Mais aussi éventuellement de simplifier les factures et contrats en ayant un seul interlocuteur pour tout ces aspects. Cette centralisation à un revers évidemment (vie privée, procédure en cas de changement de fournisseur, etc.) mais pour le grand public cela peut rester pertinent.

    Du coup fuir Free suite à ces nouvelles offres me semble absurde. Il y a les anciennes offres disponibles. Et je doute qu'ils disparaissent. Je pense qu'il faut juste réaliser si on est le destinataire de ce genre de produit ou non.

  • [^] # Re: Démarche personnelle

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Liste au père noël: Plateforme pour se sortir de sa bulle d'information. Évalué à 5. Dernière modification le 07 décembre 2018 à 19:07.

    Je suis d'accord avec toi, mais je pense qu'il y a bulle et bulle.

    Vouloir recevoir de l'information à propos du langage de programmation Python plutôt que du serpent me semble pertinent. Tout comme lire l'actu international sans se taper l'actualité sportive. Ce sont des bulles thématiques et personnellement je ne vois pas le soucis à leur existence, au contraire.

    Le soucis est plutôt l'existence de bulles à propos du point de vue sur un sujet. Lire l'actualité uniquement à travers le prisme de gauche ou de droite, ou voir que des sites conspirationnistes pour expliquer un évènement sont des actes plus néfastes pour l'ouverture d'esprit. En gros traiter un sujet donné suivant un point de vue unique sans considérer les points de vue opposés.

    Cela est plus néfaste car tu ignores des points de vue qui sont sans doute dans le vrai aussi. Et cela t'enferme dans une idéologie unique pour décrire le monde ce qui n'est pas sain car rarement juste systématiquement.

    Que tu ne lises pas le foot mais uniquement l'actu informatique n'est pas un problème.

  • [^] # Re: [HS] Re: Qui devrait-on craindre ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Téléphone mobile : suis-je paranoïaque ?. Évalué à 6.

    Alors oui, c'est déjà le cas mais peut-être devrait-on mieux répartir l'impôt : créer plus de tranches, faire payer l'IR par tous (oui, même aux smicars, à la hauteur de leurs revenus évidemment). Et là c'est pas "aux autres", je suis directement concerné (je fais parti du 2ème décile et ne paye donc pas d'IR).

    Faire payer l'IR par tous n'est pas forcément une bonne idée. Déjà quand ton impôt est inférieur à 80€, l'État ne demande pas son paiement car son traitement est plus cher que ce qu'il va rapporter.

    Donc si tu veux que tout le monde le paye, tu auras beaucoup de montants ridicules… qui coûteront plus chers à l'État qu'ils ne rapportent.

    C'est une idée. Sinon, justement, je parle de kérosène puisque l'avion est le moyen de transport le plus utilisé par les plus riches. C'est une manière de taxer les plus riches donc.

    L'avion n'est pas un moyen de transport réservé aux riches. Il y a peu j'ai constaté qu'il était moins cher de faire Bruxelles - Stockholm (20€ aller-retour) que de faire un trajet en train de 100 km dans le territoire belge (petite commune vers Bruxelles).

    De nombreux vols sont au contraire très abordables (en partie grâce à l'absence de taxes de kérosène mais pas que). De nombreuses personnes non riches s'en servent justement pour les trajets un peu long au détriment du train.

    Et en France, je note qu'en 2016 il était moins cher de faire Toulon - Marseille (60 km) en voiture qu'en train en considérant le prix du carburant et des péages. Bref je privilégiais toujours ma voiture à cause de cela, on voit bien qu'un carburant plus cher permet de pousser les gens à prendre les transports en communs (trains ou cars) plutôt que la voiture individuelle.

    C'est vrai. Mais n'a-t-on jamais bafoué de traités internationaux ?

    Si, mais ce n'est pas si simple, surtout dans ce cadre là. Et on risque d'en payer le prix d'une façon indirecte aussi si cela n'est pas fait de manière concertée.

    Ou encore le fameux traité de Maastricht, traité Européen certes, mais qui n'a jamais été respecté par la France et d'autres états européens. Le déficit public ne doit pas excéder 3% du PIB, on se l'est bien mis dans l’œil.

    La France a négocié auprès de l'Allemagne une souplesse dans la question de Maastrich en échange de l'acceptation de l'élargissement de l'UE à l'Est en 2004 / 2007.

    Bref, la France est hors traitée mais elle a négocié avec ses partenaires pour cela et a payé son tribut en échange.

    Déroger de manière unilatérale un traité international est un risque. Déjà car cela signifie que la France ne tient pas sa parole (donc pour des traités futurs sa force diplomatique sera faible) et le risque de représailles par les autres pays existe et ne doit pas être négligé.

    Personnellement je n'aime pas cette façon de faire qui me semble moins efficace à long terme.

  • [^] # Re: [HS] Re: Qui devrait-on craindre ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Téléphone mobile : suis-je paranoïaque ?. Évalué à 5.

    On pourrait aussi très bien exclure les retraites complémentaires (principales) de cette nouvelle taxe.

    Et comment tu fais ça concrètement ?

    La finance c'est un grand spaghetti géant. Tout flux financier se recoupe un peu partout, les fonds de pension par exemple investissent un peu partout dans les banques, les états, les assurances mais aussi dans des entreprises. Et toutes ces institutions que financent les fonds de pension investissent dans des flux financier de la même façon. Donc à la fin il est très difficile de dire si un flux financier donné va concerner un fond de pension ou pas en bout de chaîne. Ou plutôt il est très difficile de dire quand ce n'est pas le cas.

    Tout taxer est bien plus simple, tu touches les fonds de pension, mais de toute façon il est assez improbable de taxer un flux financier sans que cela ne les impact à un moment ou à un autre.

  • [^] # Re: [HS] Re: Qui devrait-on craindre ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Téléphone mobile : suis-je paranoïaque ?. Évalué à 4. Dernière modification le 07 décembre 2018 à 17:45.

    Je suis sûr que la plupart des gilets jaunes ne verraient aucun problème à ce qu’on taxe les transactions financières à hauteur de 1%, par exemple.

    La France a déjà une telle taxe (depuis 2012), à hauteur de 0,3% (depuis 2017). Et c'est même le pays moteur pour l'adopter au niveau européen mais faute de consensus cela n'est pas encore appliqué. Et bizarrement le principal opposant à cette taxe européenne est le… Royaume-Uni.

    Bref, on peut discuter du montant de cette taxe, mais elle existe donc on ne peut pas dire que ce secteur soit épargné, ce secteur aussi contribue à la finance publique. Comme tout le monde.

    Et comme le souligne Zenitram, la finance concerne tout le monde. Elle permet les taux d'intérêts sur les livrets d'épargnes, elle fait fonctionner les assurances vies et les retraites complémentaires. Donc attention à ne pas croire qu'en taxant la finance on ne touche que des riches, en réalité on touche aussi tout le monde indirectement.

  • [^] # Re: [HS] Re: Qui devrait-on craindre ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Téléphone mobile : suis-je paranoïaque ?. Évalué à 4.

    Ca c'est ta définition. La mienne c'est juste = selon les moyens de chacun. Pas normal qu'un pauvre soit plus taxé, proportionnellement parlant à ses revenus, qu'un riche.

    Les taxes qui sont uniquement proportionnels au revenu sont complexes à mettre en œuvre et devraient réclamer une grande surveillance pour une mise en place.

    Sinon comment tu fais pour taxer différemment celui qui roule en étant riche de celui qui est pauvre ? Pour le faire il faudrait éventuellement une carte étatique personnelle qui permet lors du paiement de prouver ton revenu et d'ajuster la taxe en conséquence. Je suis sûr qu'une telle carte serait acceptée par les citoyens sans problèmes, ou pas.

    Le but de cette taxe est non seulement d'améliorer le budget sur certains points, mais aussi de dissuader les utilisateurs de consommer de l'essence. Car il n'y a qu'en tapant sur le porte monnaie que cela fonctionne. Avec un carburant qui a un prix élevé, on incite à déménager, à avoir une voiture plus légère qui consomme moins, on évite les trajets inutiles, etc. Et cette réalité doit concerner tout le monde, pauvres y compris. Cela n'empêche pas de devoir faire de l'accompagnement, mais la taxe a un sens.

    Et peut-être que ce possesseur d'iPhone à 1k euro, il a fait un crédit conso pour se l'offrir. C'est pas forcément malin mais on n'est pas là pour juger de ça.

    Bah si désolé.

    Si tu manifestes dans la rue pour cause de manque de pouvoir d'achat alors que tu te payes un objet bien au dessus de tes moyens (principe du crédit conso pour se payer un smartphone haut de gamme), tu manques de cohérence et on peut pointer cela justement. Et clairement, quand tu fais une dépense aussi futile, tu ne peux pas être pauvre. Être pauvre c'est vivre avec moins de 800€ / mois en France. Avoir un iPhone au prix d'un SMIC me semble bien éloigné de cette définition.

    Mais s'ils ont largement les moyens de payer ces taxes, devraient-ils en être exemptés sous prétexte qu'ils en payent déjà beaucoup ? Même si proportionnellement, ils sont moins taxés que des populations plus précaires ?

    Ce que tout le monde semble oublier, c'est que le kérosène a une exception de taxe à cause d'un traité international. Perso je ne suis pas contre la remise en cause de ce traité, mais je ne suis pas naïf, la France seule ne peut pas changer cet état de fait toute seule dès demain. Elle peut l'imposer uniquement pour des vols domestiques (donc de France vers la France), à savoir pas beaucoup (le train supplante l'avion dans le transport longue distance national).

    Pour que cela fonctionne il faudrait au minimum un accord européen voire mondial en ce sens. Bref réclamer cette taxe maintenant me semble être bien ridicule.

  • [^] # Re: Wayland impacte les applis ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Firefox Nightly prend maintenant en charge (expérimentalement) Wayland. Évalué à 6.

    Après, je trouve ça un peu douteux, dans le cadre d'un logiciel comme un navigateur, de ne pas trouver son compte dans les tookits graphiques existants, mais bon, je méconnais peut-être les spécificités des navigateurs ou les problèmes de performances liés à l'utilisation de moteurs de rendus très complexes.

    Firefox a été conçu autour de la technologie XUL pour définir son interface. Ce n'est pas vraiment possible de considérer que c'est équivalent à GTK+ ou Qt ou que deux ou trois patchs dans ces projet aurait suffit pour obtenir ce qu'ils souhaitaient.

    Du coup le rendu de la fenêtre de Firefox est fait par son moteur de rendu Web intégré.

    J'imagine que quand on code un navigateur et qu'on en est à recoder un compositeur de fenêtre portable, on finit par se demander si ce qu'on fait ne mérite pas d'être dissocié du navigateur, et d'avoir sa propre vie.

    Cela a été fait, cela s'est appelé xulrunner et certains applications tierces s'en sont servies. Mais on ne peut pas dire que cela a eu un grand succès, XUL étant lié à Gecko qui est lié à Firefox, le découplage est particulièrement délicat.

    Bref, le contexte historique et technologique de Firefox a grandement justifié ce choix et il n'a pas été déraisonnable.

  • [^] # Re: Pas forcément un casse tête

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mettre à jour l'embarqué. Évalué à 2.

    C'est une possibilité, disons que là on aborde les gros concepts, rien n'empêche de mixer les conceptions suivant les besoins du projet.

    Dans certains cas, pour un objet non connecté à Internet, tu peux te permettre que la mise à jour soit très simpliste et moins fiable par exemple aussi.

  • [^] # Re: Pas forcément un casse tête

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mettre à jour l'embarqué. Évalué à 5.

    Une autre voie est d'avoir un système minimal qui ne s'occupe que de l'étape de la mise à jour. Comme ça en cas d'échec tu as toujours de quoi mettre à jour le produit. Cela prend moins de place.

    Mais bon, dans ce cas l'indisponibilité peut être longue (tant que tu mets à jour, ton produit n'est pas utilisable) et mettre à jour ce système minimal est risqué donc déconseillé ce qui rend la sécurité et l'évolutivité du dispositif plus délicat.

    Ou alors tu as des systèmes à base de snapshot comme os-tree qui semblent prometteurs mais ce n'est pas encore très répandu et le retour d'expérience reste faible sur le sujet.

    Bref, niveau solutions techniques, nous avons des solutions assez éprouvées et connues. Mais comme tout problème d’ingénierie, faut trouver le bon compromis pour son projet. On ne peut pas tout avoir en même temps. :)

  • [^] # Re: Conférence sur le même thème aux Embedded Recipes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mettre à jour l'embarqué. Évalué à 5.

    Ravi que tu aies apprécié. :)

    Pour les pressés, il y a les slides ici pour voir rapidement la teneur du propos.

  • # Pas forcément un casse tête

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Mettre à jour l'embarqué. Évalué à 10.

    Je travaille également dans le milieu et j'ai aussi fait une conférence à ce sujet, en anglais seulement. En montrant une stratégie qu'on peut mettre en place pour les produits embarqués.

    Pour résumer un peu le topo, car devoir écouter une heure de conf sans savoir en avance ce qu'il y a dedans cela peut être contraignant.

    En fait mettre à jour un système embarqué est relativement simple à mettre en place. Mais disons que tout dépend des contraintes. Car si on peut faire ça simplement, il faudra un matériel un peu plus cher, des développeurs qui bossent bien sur la question (pas de MaJ à l'arrache) et accepter le coût en bande passante associée.

    Mais la question de MaJ des systèmes embarqués n'est pas tellement plus complexe que de mettre à jour un PC. Mettre à jour à chaud son système comme on le fait sur Linux traditionnellement est une aberration car à la moindre coupure de courant au mauvais moment et paf le système peut être cassé (et si on vit dans un pays où l'électricité n'est pas fiable comme en Inde, c'est gênant). Les méthodes de mises à jour hors ligne, à la Windows, macOS ou GNOME Logiciels est plus sûr à cet égard. Même si c'est décrié car le redémarrage prend beaucoup de temps.

    Pour faire une MaJ on va privilégier des méthodes de MaJ qui essayent de concilier prix / temps d'indisponibilité / robustesse selon le cas d'usage que l'on a. Mais ce choix est valide aussi bien pour PC que pour l'embarqué.

    Le vrai problème de l'embarqué à ce sujet est plus culturelle que technique. Maintenir un système à jour dans le temps (disons 20 ans) demande une équipe qui bosse sur le sujet tout le temps. Car il faut corriger les bogues (notamment de sécurité) sur la durée de vie du produit. Cela demande du temps et des compétences pour gérer cet aspect qui est pourtant toujours oublié. D'autant qu'il est rare qu'upstream ou le fournisseur du BSP du SoC (le Yocto ou buildroot) maintiennent aussi longtemps le produit de ce côté là.

    L'autre problème, en embarqué il y a beaucoup d'entreprises qui ont la politique du vendu et oublié. Le produit est développé jusqu'à sa commercialisation, après maintenance minimale voire absente. Car à cause de la contrainte plus haut, la maintenance coûte chère et sur une longue durée. Or le produit n'étant vendu qu'une fois, il faut prévoir correctement le coût de maintenance lors de la vente. Sinon c'est cuit.

    Enfin, le soucis aussi est l'absence de compromis. On veut que la MaJ soit fiable, pas chère, prenne très peu de ressources, etc. Du coup faute de compromis on aboutit souvent à une situation insatisfaisante pour le consommateur. MaJ trop peu fréquentes, plus de problèmes apportés que corrigés faute d'un suivi ou de tests à la hauteur, etc.

    Je trouve que dans l'industrie PC ces biais culturels existent moins. Du coup le problème semble absent. Pourtant je vous assure que mettre à jour un OS comme Windows ou Fedora sur PC a dans l'ensemble beaucoup en commun avec la mise à jour d'un système embarqué. Et il suffit de voir les procédures en place dans ces équipes pour réaliser à quel point le sujet est souvent sous estimé de l'extérieur.

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 5.

    Un bon nombre de ces incohérences disparaissent si on arrête de penser que "libre = la licence" au lieu de "la licence = un outil, qui permet d’accéder au libre".
    Comme écrit sur la page que j'ai postée, la GPLv2 est une licence libre. Mais l'usage de la GPLv2 peut contredire la philosophie du libre.

    Bah non, revoyons la page qui défini le LL : https://www.gnu.org/philosophy/free-sw.html (je trouve d'ailleurs amusant ce mélange des genres entre la FSF et GNU, la définition du LL devrait être sur fsf.org mais passons).

    Ils ne parlent nullement de philosophie ou des valeurs annexes. Tout se réfère aux 4 libertés fondamentales uniquement avec une explication sur la portée de chacune.

    Donc, le terme libre correspond bien à ce qu'autorise la licence et rien d'autres. Et même si la licence est un outil, je ne vois pas pourquoi la FSF dans ce cas ne forcerait pas ses licences à ne faire que du LL. Pourquoi autoriser la non redistribution des sources modifiées à l'auteur d'origine ? Pourquoi ne aps forcer un développement communautaire ? Pourquoi ne pas imposer plus de restrictions pour forcer le logiciel et son développement à se conformer à ces valeurs ?

    Et c'est d'ailleurs cohérent. Comment expliques-tu sinon que la FSF recommande et développe des programmes qui ont pourtant selon eux une logique OpenSource ? Comme AOSP de Google pour Replicant, ou Linux pour les distributions libres approuvées par la FSF ? Amusant aussi de constater que fut un temps du moins, RMS utilisait Debian qu'il qualifiait de distribution Linux libre alors qu'à l'époque Ian Murdock (l'initiateur de Debian) appartenait à l'OSI dont le rôle est de définir et promouvoir… l'OpenSource.

    Si la terme libre se référait à autre chose que ces 4 libertés fondamentales, ces projets seraient non libres. Et Debian serait jeté aux enfers. Étrangement ce n'est pas le cas, au contraire.

    N'est-ce pas ce qu'on apprend quand on est jeune ? Est-ce que tu penses sincèrement que ceux qui ne sont pas d'accord avec tes opinions politiques ou tes objectifs pour une vie ensemble idéale sont "fondamentalement idiot" ?

    Je ne dis pas que les gens sont idiots parce qu'on a des définitions divergentes. Mais il est difficile de communiquer et de discuter si on n'est pas d'accord sur les termes. En politique ou en religion, il y a eu des morts pour la question de la définition, de qui était le plus pur ou le plus proche de l'idée d'origine.

    Il est sain d'éviter les mêmes erreurs. La FSF n'inclut rien dans la définition du LL en dehors des 4 libertés fondamentales. C'est un fait, si on affirme que non, la FSF serait très incohérente avec ses choix et son discours sur à peu près tout.

    Donc le plus sage, si on veut parler du Libre + à côté selon la FSF serait d'inventer un autre terme pour englober l'ensemble. Plutôt que de dire que c'est libre selon les 4 libertés mais pas selon le reste (chose par ailleurs que la FSF ne fait jamais !).

    Si on est un enfant, peut-être. Mais en tant qu'adulte, j'espère que tu ne considères pas ton idéologie comme "la vraie, la meilleure".

    Tu n'as alors jamais discuté sur un salon du LL, sur IRC ou même ici à ce sujet alors. Beaucoup de gens ont une définition bizarre du LL qui ne correspond pas à celle de la FSF et pourtant ils sont convaincus d'être dans le vrai et pas sur une opinion personnelle.

    Je peux tout à fait entendre par exemple qu'on n'aime pas AOSP de Google car le développement n'est pas communautaire malgré le fait que ce soit libre. Mais certains considèrent que c'est non libre (sisi, déjà entendu, et par des personnes dans le mouvement du LL depuis longtemps). Alors que c'est faux bien entendu.

    Il ne faut pas travestir la réalité et la définition. On peut ne pas aimer un LL pour X ou Y raisons car on a des contraintes plus personnelles comme la gratuité, développement communautaire, bonnes pratiques de développement, etc. Mais le non respect de cela ne rend pas ces logiciels non libres pour autant.

    Mais il s'agit là d'une position idéologique. Dire que la motivation initiale est moins importantes que l'application concrète, c'est en soi une position idéologique, qui n'est pas plus légitime qu'une autre.

    Non, car cela n'est nullement fait mention dans la définition du LL. L'intention de l'auteur n'est jamais pris en compte pour définir si un logiciel est libre ou pas. Jamais. Jamais la FSF a qualifié un logiciel respectant les 4 libertés comme non libre sous prétexte que les motivations de l'auteur sont non éthiques par exemple. Ou non en phase avec leurs idéaux.

    Par contre, certains disent: "moi, ce qui m'intéresse, c'est d'aller dans cette direction. pour ce faire, il y a des outils. certains utilisent ces outils pour d'autres raisons, ils ont donc une autre philosophie que moi".

    Je n'ai absolument rien contre cela. Mais comme je l'ai expliqué, il faut utiliser un autre terme plutôt que de dire que le libre c'est ce qu'il veut en plus.

    Prenons un exemple, la chrétienté. Il y a plusieurs interprétations dans cette religion : catholique, protestants, orthodoxes, anglicans, et d'autres avec même des sous branches à l'intérieur.

    La partie commune, qui est essentielle, entre tous est ce que l'on appelle la chrétienté. Ils sont tous chrétiens. Mais ils ont des divergences avec des interprétations ou volontés différentes. Mais ce n'est pas pour autant que le pape catholique peut dire que seuls les catholiques sont chrétiens.

    Le libre est en cela très similaire. Il y a le libre avec les 4 libertés. Mais tu as des groupes internes. Certains qui prônent le copyleft, d'autres pas, certains qui veulent un développement communautaire, d'autres qui s'en fichent.
    Ils peuvent chacun définir leur propre terme pour former des communauté partageant ces mêmes variations. Mais, ces variations ne peuvent changer la définition commune initiale qui est le terme libre.

    C'est cela qui se passe, certains ont des préférence pour des choses au delà des 4 libertés. Très bien, je n'ai pas de soucis avec cela et je pense que personne n'en a ici. Mais cela ne rend pas les logiciels ne respectant pas ces souhaits comme non libres. Il faudrait utiliser un autre terme pour justement discriminer ceux qui respectent la vision personnelle sur un sujet et ceux qui ne la respectent pas.

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 6.

    J'ajouterai également que la naissance de l'OSI pour définir l'OpenSource, qui a choisi une définition en 10 points qui colle avec la définition en 4 points de la FSF pour le terme Logiciel Libre, n'est pas le fruit du hasard.

    Déjà les membres fondateurs de l'OSI on retrouve Eric Raymond (Emacs, pas mal d'outils UNIX libres) et Ian Murdock (Debian). Bref des gens qui connaissent bien la FSF et Stallman.

    Le problème est que la FSF et RMS ont une communication assez désastreuse. RMS est indéboulonnable et il est difficile de forcer la FSF de communiquer autrement (suffit de voir les polémiques récurrents sur la com' de RMS et son comportement en général pour s'en convaincre).

    L'OSI et l'OpenSource n'est qu'un moyen de contourner ce problème. On prend une définition identique mais avec un autre nom. Ainsi ils ont tout le loisir de communiquer sur les libertés et l'intérêt de ces licences libres / ouvertes de la manière qu'ils veulent. À savoir ici le volet économique et technologique plutôt que des valeurs humanistes.

    Et on note, comme Zenitram le souligne, que la FSF n'est pas cohérente avec elle même. Elle définie un Logiciel Libre comme un logiciel respectant les 4 libertés et c'est tout puis ensuite essaye de dire qu'il y a aussi des à côté au mouvement mais pas très bien définis, non dits et non assumés. Car non seulement les licences de la FSF comme la GPL ne proposent rien pour apporter les valeurs supplémentaires mais en plus même un logiciel avec son développeur emblématique ou initial en faveur de l'OpenSource comme Linux n'est jamais considéré comme non libre. Bien au contraire, ils affirment que Replicant, ou gNewSense sont des systèmes d'exploitation totalement libres et recommandées alors qu'il y a du Linux dedans.

    Prenons un autre exemple d'incohérence. La GPL encore. Avec la GPLv2 on s'est rendu compte que la tivoïsation était possible. Pour corriger ce problème gênant et non anticipé, la FSF corrige cela avec la GPLv3. Donc une pratique qui était selon eux amoral mais licite avec la GPLv2 a été corrigé, mais ils n'ont rien fait pour dire après coup que la GPLv2 n'était plus libre. Ils continuent d'affirmer que la GPLv2 permet l'élaboration de Logiciel Libre.

    Par ailleurs aussi, Replicant se base de souvenir sur la partie libre d'Android pour fournir un système totalement libre pour téléphone. Pourtant si cette partie est bien libre, Android tout entier n'est pas communautaire, Google s'occupe de l'ensemble du développement, de la feuille de route, etc. Mais cela ne les gêne pas de faire reposer un système libre dessus. Et là encore dans aucune licence de la FSF, rien n'impose un développeur communautaire ou les valeurs additionnelles. Au contraire, ils expliquent que cela a été fait à dessein.

    Bref la seule conclusion valable que l'on peut tirer de ce dossier, c'est que la définition du Logiciel Libre et d'OpenSource reposent sur 4 (ou 10) points précis. Rien d'autres, c'est eux qui le disent. Ces points ayant une bijection, on parle donc bien d'un concept identique. Ce qui diffère est le marketing autour. Mais cela reste du marketing. Tant qu'un logiciel respecte la définition, il sera libre et opensource.

    Et c'est tant mieux, sinon on entre dans le milieu religieux ou politique où chacun a sa propre définition de ce qu'est la chrétienté, de l'islam, du socialisme, du communisme, etc. Et chacun sera convaincu que sa définition est la vraie, la meilleure, tout ça. Bref, cela n'aiderait clairement pas pour communiquer sur le sujet. Et qui par ailleurs devrait dire ce qui est libre ou pas dans ce cas ? Avec frontières floues, le résultat le sera aussi avec beaucoup d'arbitraire.

    Et tout cela pour quel résultat ? Le Logiciel Libre accorde de l'importance à des droits minimum qu'un utilisateur peut avoir sur un logiciel qu'il utilise. Je me fou que Linus Torvalds ait choisi la GPLv2 pour Linux et Git car il voulait le meilleur logiciel possible ou par bonté humaniste. Ce qui compte, c'est le résultat : j'ai des garanties sur ce que je peux faire. Peu importe la motivation initiale.

  • [^] # Re: Wayland impacte les applis ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Firefox Nightly prend maintenant en charge (expérimentalement) Wayland. Évalué à 5. Dernière modification le 28 novembre 2018 à 20:12.

    C'est vrai, mais Firefox utilise une solution interne pour cela qui doit donc gérer Wayland également. GTK+ est utilisé uniquement pour quelques trucs, on est très loin d'une application GNOME ou pure GTK+ comme GIMP.

  • # En test dans Fedora depuis longtemps

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Firefox Nightly prend maintenant en charge (expérimentalement) Wayland. Évalué à 7. Dernière modification le 28 novembre 2018 à 13:58.

    Cela fait quelques mois que Fedora propose le paquet firefox-wayland dans les dépôts pour démarrer Firefox avec Wayland. C'est par ailleurs un script qui utilise une variable d'environnement spécifique pour l'activer à chaud sans changer le code de Firefox sous-jacent.

    Bref, n'hésitez pas à tester.

  • [^] # Re: Libre ou open source ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Revue de presse de l’April pour la semaine 46 de l’année 2018. Évalué à 3.

    En quoi la motivation initiale du développeur compte ? Honnêtement, que Linus Torvalds ait écrit Linux pour le fun, pour répandre la paix dans le monde ou pour obtenir juste le meilleur logiciel possible dans ce domaine importe peu l'utilisateur. Je ne dis pas que c'est inutile comme information, mais cela n'a pas d'impact sur l'utilisateur. L'impact concret est que quelle que soit la motivation initiale, le code source est libre avec les avantages que cela apporte pour l'utilisateur.

    Et bizarrement la FSF qui se veut éthique ou avec un certain nombre de valeurs ne rejette nullement le qualificatif de libre pour des logiciels où la motivation ne correspond pas à celle de la FSF. Et de ce fait cette motivation n'est pas requise dans la définition du LL car c'est un sujet à part.

    Et dans ce cas, en admettant qu'on tienne compte de la motivation du développeur dans l'équation. Quelles sont les valeurs ou les motivations à respecter ? Qui est juge pour décider ce qui est compatible de ce qui ne l'est pas ? Est-ce que cela est cohérent de refuser d'accorder le qualificatif libre à des logiciels qui respectent les 4 libertés fondamentales dont la 1ère qui précise que l'auteur du logiciel doit autoriser tous les usages de son logiciel ? Même si cela s'avère contre son éthique personnelle.

    Bref, OpenSource et Logiciel Libre, c'est juste deux faces d'une même pièce. Cela désigne le même objet, le même concept mais sous un point de vu différent. Mais à la fin on obtient la même chose. Et c'est cela qui est important. La différenciation n'est utile qu'à des fins de communication pour cibler différentes personnes.

  • [^] # Re: C'est super mais quelle est le modèle de la tablette d'Aryeom ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche GIMP 2.10.8 : Wilber Kid. Évalué à 5.

    J'en ai conscience, mais cela ne semble pas se limiter au cercle des développeurs.

    J'ai des amis non développeurs et très fans d'Apple qui sont convaincus de cet état de fait aussi. Il y a j'ai l'impression une grande inconscience collective autour de ce préjugé qui est en réalité assez faux. Ou du moins qui était vrai qu'à l'époque reculée où Adobe a débuté sur Macintosh.

    Je trouve cela bien de rappeler que notre OS préféré est utilisé dans le milieu professionnel artistique alors qu'il est souvent décrié comme trop centré sur les développeurs ou pas assez professionnel en dehors d'un usage bureautique très basique ou pour les serveurs.

  • [^] # Re: C'est super mais quelle est le modèle de la tablette d'Aryeom ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche GIMP 2.10.8 : Wilber Kid. Évalué à 6. Dernière modification le 26 novembre 2018 à 13:40.

    Ceci dit, c'est une erreur de croire qu'ils cherchent à prendre en charge Wacom uniquement. Le logiciel s'appelle "Wacom Tablet" en effet, mais c'est plus du fait de l'histoire et du monopole. Si tu demandes à son développeur, il te confirmera que c'est censé être un outil générique pour toutes les tablettes graphiques

    Je ne dis pas qu'ils ne s'occupent que de Wacom, mais c'est clairement la marque privilégiée pour des raisons de demandes clients.

    Typiquement les matériels de tests que certains employés de Red Hat ont sont en effet des Wacom quasi exclusivement car la demande financière est faite pour ces modèles.

    Par contre justement le problème du travail que fait RedHat est qu'ils sont tellement à fond sur Wayland que l'amélioration pour X est en gros stoppée depuis plusieurs années. Or le travail graphique sur Wayland est pas prêt du tout encore.

    Oui, j'entends bien, après cela vient aussi du fait que de gérer les deux piles en parallèle avec en plus toute l’atrocité de X11 en matière d'entrée rend la chose délicate. Il faut espérer pour toi que cela avance vite. ;)

    Tous les 6 mois, à chaque sortie de Fedora, je reteste Wayland pour quelques jours (d'ailleurs faut que je mette à jour et teste Fedora 29 dans les jours à venir). Et à chaque fois, on tombe sur des problèmes bloquants très rapidement donc on est obligé de revenir sur X après avoir créé notre série de rapports de bug

    Merci pour ces contributions, je suis certain que c'est utile d'avoir ce genre de retours rapidement.

    j'aimerais bien en voir des rapports de bug ou des patchs de Disney ou Pixar, tiens!).

    Cela m'étonnerait que cela arrive pour deux raisons. La première est que ces entreprises discutent avec Red Hat et Wacom directement. Pour des raisons de confidentialités, contractuelles et de simplicité de la procédure je doute que toutes ces discussions soient publiques.

    De plus, je doute en fait qu'ils soient conscients de ces problèmes. Ces entreprises utilisent RHEL, pas Fedora. Et quand un projet débute, les machines ne sont pas mis à jour avant la sortie du film. Très clairement ils ne passent pas du temps à tester le support dans des distributions plus à jour, et donc ignorent probablement les problèmes les concernant. La question du support est donc délégué à Red Hat, qui fait son développement et ses tests en amont. Les clients font probablement des retours mais pour RHEL uniquement et sans doute pour des problèmes plus mineurs que RH n'a pas identifié.

  • [^] # Re: C'est super mais quelle est le modèle de la tablette d'Aryeom ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche GIMP 2.10.8 : Wilber Kid. Évalué à 7.

    Bon ensuite ce n'est pas parfait car on est dans une sorte de zone grise: officiellement Wacom ne prend pas en charge Linux (sur n'importe quel site marketing, vous ne verrez jamais une mention de Linux) et en même temps, ils paient des développeurs pour cela. Un peu de schizophrénie d'entreprise, quoi!

    Wacom n'est pas la seule entreprise qui bosse dessus, Red Hat fait une grande partie du travail d'intégration noyau - GTK+ - Wayland - GNOME pour les tablettes Wacom. D'où le fait que le travail soit si avancé pour cette marque.

    Et cela provient de demandes de certaines entreprises comme Disney / Pixar qui utilisent Linux aussi pour l'animation de leurs films (et non, macOS n'est pas le seul OS du secteur !). Donc ils payent des développeurs de ces deux entreprises pour la gestion des dernières tablettes Wacom.

  • [^] # Re: Libre ou open source ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Revue de presse de l’April pour la semaine 46 de l’année 2018. Évalué à 3.

    Le terme "Logiciel Libre" a été inventé par Stallman (et je pense qu'on peut laisser à son créateur la définition d'un terme) pour promouvoir une certaine idée de redonner le pouvoir à l'utilisateur du logiciel (avec donc une philosophie et des valeurs derrière)

    À peu près tout le monde est d'accord pour dire que l'OSI a la main sur la définition du terme OpenSource et Stallman / FSF sur le terme Logiciel Libre.

    Là n'est donc pas la question. Dans mon argumentaire je conserve ce principe.

    Mais la définition d'un Logiciel Libre ou d'un logiciel OpenSource se base uniquement sur les 4 (ou 10) points de leur définition. Rien d'autre. Les à côté de l'esprit du libre ne sont pas explicites, c'est volontairement flou et n'entrent pas en compte dans la définition d'un logiciel libre.

    Un logiciel est qualifié de libre ou d'opensource uniquement à partir du choix de licence. Or toute licence libre est opensource et inversement (oui j'ignore volontiers les deux licences quasiment inutilisées en vrai et dont la divergence repose sur des détails et non des divergences fondamentales).

    Il est assez clair par exemple que Torvalds défend plutôt le terme et la vision OpenSource. Là où Stallman vise plutôt le côté Libre. Pourtant, Linux comme Emacs sont des logiciels libres et OpenSource malgré des idéaux politiques / économiques / autres différents entre les deux développeurs. Car le Logiciel Libre ne repose que sur sa définition en 4 points. Les à côtés qui sont la source de divergence entre eux n'entrent jamais en compte dans cette qualification.

    On notera que ni la FSF, ni l'OSI, n'imposent une quelconque restriction politique ou de valeurs derrière un logiciel libre ou opensource. C'est fait consciemment.

    Et c'est très bien, car ce que l'on nomme l'esprit du libre n'est pas défini et je le constate en vrai que beaucoup de gens ont des visions différentes de ce qu'est cet esprit du libre. Comme souvent en politique quand on cherche à défendre des valeurs vagues et floues, il y a différentes interprétations où chacun est pourtant convaincu d'être dans le vrai. Et ce flou pose un problème en communication et en représentativité.

    Il suffit de voir en politique pour constater que cela ne fait du bien à personne d'avoir plusieurs partis communistes (chacun étant convaincu d'être le vrai), socialistes ou gaullistes, etc. Cela ne rend pas le discours clair pour ceux qu'on doit convaincre.

    Bref, l'avantage ici c'est qu'on a des termes précis, qui sont identiques mais où chaque organisation utilise son terme avec une vision politique différente pour convaincre différents publics. Mais cela revient in fine au même. Que VLC soit qualifié de libre ou d'OpenSource ne change rien pour personne, le code a la même licence et offre la même chose à tout le monde. Et c’est ça qui est important dans le fond. Le reste n'est qu'un aspect marketing.

  • [^] # Re: Libre ou open source ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Revue de presse de l’April pour la semaine 46 de l’année 2018. Évalué à 3.

    La question serait plutôt, pourquoi on devrait différencier Logiciel Libre et OpenSource ?

    La définition de ces termes est respectivement basé sur les définitions de la FSF et de l'OSI respectivement. Or, quand on lit les critères pour qualifier un logiciel comme libre ou opensource, les critères sont une bijection. Et ce n'est pas un hasard, les fondateurs de l'OSI étaient impliqués dans le LL (Eric Raymond, Ian Murdock) et ils ont voulu maintenir la compatibilité des définitions.

    L'OSI est surtout un moyen juridique pour contourner la communication de la FSF. Et on ne peut pas dire que Stallman soit un bon communicant. L'OpenSource cherche donc avant tout de professionnaliser le milieu en évitant que le seul discours du LL soit celui de Stallman.

    Le fait que dans la réalité un logiciel libre est toujours opensource et inversement rend en effet ces termes interchangeables.

    En réalité, employer un terme ou l'autre ne change rien pour le logiciel en question. Mais cela peut juste traduire la motivation derrière ce choix de licence.

    Typiquement on se doute que Stallman et Torvalds n'ont pas choisi la GPL pour les mêmes raisons, l'un privilégie la question politique et éventuellement sociale quand Torvalds souhaitait plutôt obtenir des retours de personnes qualifiées. Mais Linux n'est pas pour autant moins libre que Hurd, ni plus OpenSource que Hurd. Car les définitions d'OpenSource et de Logiciels Libres ne se préoccupent que de 10 ou 4 points techniques dans les licences, ils se moquent éperdument de la motivation de son auteur.

  • [^] # Re: Et si la constante de Planck n'était pas constante...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Kilo de plume et kilo de plomb. Évalué à 4.

    Car s'il a toujours été prouvé qu'elle était constante peut-être ne l'est elle pas tout a fait.

    C'est une objection de certains opposants à cette décision. Ça a été évalué.

    Est-ce un plus gros problème que de tout reposer sur des objets physiques qui évoluent de manière certaine ? Je ne pense pas, et apparemment c'est l'avis qui a été suivi.

    Autre argument, la constante e Planck est connu et défini par la physique Quantique qui c'est révélé incompatible avec la relativité général. Alors même si elle est largement prouvé on sais qu'elle est éronnée à certaines échelles et donc peut-être fausse si on lui demande beaucoup de précision.

    Il n'y a pas de relations entre la constante de Plank et l'incompatibilité entre la relativité générale et la mécanique quantique.

    C'est comme dire que la constante de la gravitation est fausse alors que les lois de Newton sont insuffisantes. La relativité restreinte et générale n'ont pas remis en cause cette constante pour autant. Elles ont remis en question les formules et l'interprétation physique des phénomènes.

    À moins que la constante de Plank évolue avec le temps (thèse assez peu probable tout de même), la nouvelle physique qui unifiera les deux grandes théories physiques ne va pas d'un coup rendre la valeur de cette constante différente.

  • [^] # Re: Relou

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Découvrez Firefox Lite pour Android. Évalué à 2.

    Parce que l'annonce d'une quatrième navigateur mobile chez Mozilla me semble être le bon endroit pour en parler. Tu ne pense pas ?

    Le ton de ton discours n'est pas très bienveillant, c'est ça que je critique.
    Tu peux être déçu et désolé de la situation tout en ayant une attitude raisonnable.

    C'est une question de volonté. Ils font des choix tout simplement. Le manque de temps c'est juste une priorisation différentes. Il semble qu'il soit plus important pour Mozilla faire de la WebVR que d'améliorer l'existant. C'est un choix et ça peut s'expliquer.

    Tout à fait, et ? Tu trouves anormal que la priorité ne va pas dans la direction que tu souhaites ? De plus, je doute que les développeurs de WebVR soient impliqués dans les équipes responsables des fonctionnalités ou des projets que tu cites. Donc bon réaffecter ce genre de personnes là dessus n'a pas un grand intérêt.

    Je trouve un peu gros de venir mendier des contributions pour Mozilla, il y a un paquet de projets libres qui sont largement plus dans le besoin qu'eux.

    Donc parce qu'il y a pire, Mozilla ne peut pas ou ne doit pas accueillir d'autres contributeurs ?

    Mozilla a beaucoup de choses à faire, on peut toujours faire plus et mieux. Donc si pour les réaliser plus vite il faut une aide extérieure, où est le problème ? C'est aussi l'un des intérêt du libre, tu veux une fonctionnalité maintenant, bah tu peux t'en occuper. Cela peut arriver plus vite qu'en attendant que le miracle se produise de lui même.