Journal Quand le libre est un faux nez pour de la vraie propriété intellectuelle

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mai
2015

Le libre est fondé sur le droit d'auteur, c'est une utilisation particulière et originale de ce qu'on appelle en France les droits patrimoniaux (et qui sont attachés au copyright ailleurs) qui permet d'autoriser l'utilisation, la diffusion et la modification plutôt que de restreindre et d'interdire par défaut. Toute l'idée du libre repose sur ce principe de base.

Or, depuis quelques temps, on voit apparaître un retour en force de la propriété intellectuelle au sein du libre par le biais du droit des marques. Ce débat est loin d'être anodin, on se souvient du différend entre Debian et Mozilla qui a fini par la création d'Iceweasel et Icedove. Les exemples se sont multipliés depuis et perturbent l'actualité : Ubuntu/Kubuntu qui, à la base, vient d'une question posée par un des responsables de Kubuntu à Ubuntu en relation avec le droit des marques; Arduino/Genuino qui vient d'un dépôt de marque par un des fondateurs.

Dans tous ces cas, on observe que, pour certains protagonistes, le libre n'est qu'un faux nez pour faire du vrai propriétaire, au sens où le partage lié au libre est bridé artificiellement par de la propriété intellectuelle. On peut continuer à faire semblant et dire que le code reste libre, mais le reste est bien non-libre : on restreint et on interdit par défaut. À mon sens, c'est une perversion totale du libre, c'est faire revenir du propriétaire dans un monde où il n'y en avait pas, et ça ne peut pas mener à plus de libre, mais à plus de propriétaire. On ne peut que constater la dérive idéologique de Mozilla au cours des années sur ce sujet. Et ce n'est sans doute qu'un début.

D'aucuns argueront qu'il faut bien protéger le business et que si c'est modifié pourquoi l'entreprise devrait gérer les bugs des versions modifiées. Ces arguments ont déjà tous été dits et redits. À cela, je répondrai que ce sont des arguments de logiciels propriétaires, pas de logiciels libres. L'énorme majorité des logiciels libres traitent tous les bugs, pas seulement ceux des paquets approuvés par upstream. Parce que le code est libre, s'il y a eu modifications elles sont consignées donc on peut savoir si c'est la modification ou l'original qui est en faute (c'est d'ailleurs un travail qui est fait par les distributions, pas par upstream), et globalement, ça fait avancer le logiciel libre dans son ensemble. Les arguments avancés sont, selon moi, des prétextes pour verrouiller un business, pas pour faire progresser le libre.

Avec le droit des marques, on passe donc dans un autre paradigme, qui est plus proche du logiciel propriétaire que du logiciel libre : je restreins l'utilisation, la modification, et la redistribution d'un logiciel libre. Et on devrait tous continuer à croire que le code est libre. Moi, je n'y crois plus, je pense qu'il est possible de faire du business avec du vrai libre, et que toute cette vraie propriété intellectuelle n'est qu'une régression qui n'amènera rien de bon.

  • # Retour vers le futur

    Posté par  . Évalué à 10.

    Tu es étais où les 20 dernières années ? Non parce que redhat fait ça depuis le début. Soit tu paye pour avoir du redhat, soit tu utilise du centos.

    Et dire que RedHat c'est pas libre c'est très très fort de café, ils ont fait énormément pour le libre dans de très nombreux domaine, les développeurs ne vivent pas que d'amour et d'eaux fraîches. Je suis pragmatique est je comprend très bien les positions de Mozilla ou de RedHat, protégé son nom n'a rien d'abusif. Faut pas mélanger les torchons et les serviettes. La liberté du code c'est la liberté du code , un point c'est tout.

    • [^] # Re: Retour vers le futur

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à -6.

      Le fait que RedHat le fasse depuis 20 ans ne contredit en rien mon argument. Parce que RedHat le ferait, il faudrait ne pas interroger cette pratique qui se répand de plus en plus ? Je veux dire, ça tient quand même de l'argument d'autorité là.

    • [^] # Re: Retour vers le futur

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

      Redhat n'est pas libre, il y a des restrictions sur l'utilisation de la marque, c'est l'une des raisons de l'existence de Centos.

  • # Re

    Posté par  . Évalué à 7.

    Avec le droit des marques, on passe donc dans un autre paradigme, qui est plus proche du logiciel propriétaire que du logiciel libre : je restreins l'utilisation, la modification, et la redistribution d'un logiciel libre. Et on devrait tous continuer à croire que le code est libre.

    Il me semble que dans le cas présent seule la redistribution est contrainte (nom & logo)?

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 10.

    Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

    • [^] # Re: Responsabilisation

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à -10.

      J'y vois une protection et une responsabilisation.

      Dans toutes les licences libres, il y a une mention qui dit "ça peut faire de la merde", souvent écrite en majuscule. Cette mention n'est pas mise là pour rien.

      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 10.

        Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

      • [^] # Re: Responsabilisation

        Posté par  . Évalué à 7.

        Cette ligne empêche l'utilisateur d'avoir un recours judiciaire contre l'éditeur. Elle ne l'empêche pas de salir la réputation, et la réputation pour organisme, et même pour certaines personnes physiques d'ailleurs, c'est important.
        Il me paraît normal de signaler de façon évidente et flagrante que la version que l'on utilise n'est qu'un dérivé avec ce que ça implique, et non le produit d'origine.

        De toute façon, brider les logos et les marques n'est pas une atteinte aux 4 libertés considérées comme la diminution du LL par la plupart des gens que ça intéresse. Ça n'empêche en aucun cas l'utilisateur de manipuler le programme comme il le souhaite pas vrai? Ce qui est la seule raison d'être du LL pour moi.

  • # Usurpation

    Posté par  . Évalué à 10.

    Comme vu avec The Gimp, si tout est libre, même le logo et le nom, rien n'empêche n'importe quel quidam de les utiliser.

    Typiquement, une nouvelle plateforme d'hébergement de code s'ouvre, le quidam se crée un compte, upload un projet entier et rajoute un adware. Si le nom, le logo et le code sont tous explicitement entièrement libre, aucun recours légal n'est possible. Et si on imagine le pire, le monsieur donne du pognon à google pour monter dans les résultats et le tour est joué.

    • [^] # Re: Usurpation

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à -4.

      Comme vu avec The Gimp, si tout est libre, même le logo et le nom, rien n'empêche n'importe quel quidam de les utiliser.

      Oui, ça s'appelle le libre.

      Typiquement, une nouvelle plateforme d'hébergement de code s'ouvre, le quidam se crée un compte, upload un projet entier et rajoute un adware. Si le nom, le logo et le code sont tous explicitement entièrement libre, aucun recours légal n'est possible. Et si on imagine le pire, le monsieur donne du pognon à google pour monter dans les résultats et le tour est joué.

      Oui, et à l'inverse, un contributeur peut arriver, compiler une version avec des options de compil différente qui permettent d'améliorer les perfs sur une archi particulière et mettre ça en téléchargement sur son site en appelant ça The Gimp. L'histoire montre que le cas que je décris est plus courant que celui que tu décris. Et les deux sont permis ou interdits en même temps.

      • [^] # Re: Usurpation

        Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 29 mai 2015 à 14:04.

        Oui, ça s'appelle le libre.

        Donc si on pouvait virer le droit moral, ça serait encore plus libre ? Après tout on s'en fout de qui est l'auteur original.

        Le droit des marques protège certes la marque, mais aussi l'utilisateur qui sait à quoi il a affaire (l'original). Quand un logiciel se présente comme Gimp, j'ai pas envie que ce soit une merde bourrée de saloperies qui a usurpé son identité. Si je veux l'autre truc (pourri ou mieux), je veux l'avoir en connaissance de cause.

      • [^] # Re: Usurpation

        Posté par  . Évalué à -1.

        Un peu comme debian et SSL quoi…

        « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

  • # C'est vrai que c'est abusif comme termes

    Posté par  . Évalué à -8.

    maintenant il ne faut pas se leurrer. Pour le moment tout le code de canonical est libre (enfin je suppose), mais la demande d'attribution de paternité fait qu'à un moment, il sera possible pour des outils entièrement maison, de refermer le code. Et que serait ubuntu sans debian ? Que serait firefox s'il n'avait pas été intégré dans debian en lui accordant à l'époque un droit de redistribution avec la marque et les logos ? lorsque la mayonnaise a pris comme il faut et qu'il est sorti de l'ombre il piétine cet accord. Cela ne me pose aucun soucis et iceweasel/icedove me conviennent bien, mais cela relativise un peu la notion de "libre" et de d'altruisme. En regardant d'ailleurs l'histoire de mandrake, dans la durée, cela apporte également une vision sur le droit des marques et les interactions avec le monde du libre.

    Je n'ai aucun soucis avec le droit des marques, ce sont des choix de sociétés (dans les 2 sens). Maintenant cela me pose un petit soucis en arrière plan de la cervelle, rien de méchant, mais ça grattouille un peu.

    Exemple stupide : on prend un projet libre, bon comme de nombreux le sont, mais avec peu de présence dans l'univers du libre. On prend une entreprise qui le prend sous son aile pour l'aider à se développer. Elle crée une marque basé sur ce produit et ajoute à la marge quelques améliorations. Au bout d'un moment le projet + la marque sont tellement indissociable qu'il est compliqué de réfléchir à la question de manière dépassionnée. Est-ce que le travail de marketing a autant de valeur ? je n'ai pas de réponse universelle.

    Si demain une grosse boite style adobe, reprend le code de gimp, fait quelques modifications mineurs (par exemple les raccourcis, ajoute des exports vers les fichiers proprios avec du code pourri et mal intégré et volontairement complexe (peut être des bouts d'asm, peut êtres des fonctions qui changent de place pour complexifier la diff-ification), le renomme open manipulation image for cs12, castre une partie des fonctionnalités (pour le bien de l'utilisateur parce que sinon c'est trop complexe) et le distribue gratuitement à tous en donnant un lien vers les sources modifiés, un bon gros tar.gz complet (pas de diff), ils seront toujours dans leur droit, mais est-ce que cela sera "bien", c'est une excellente question. Je n'ai pas de réponse, mais j'aimerais un vraie réponse et pas un truc à l'emporte pièce.

    C'est l'éternelle querelle entre bsd (le vraie libre ?) et gpl (le libre si), entre open source et free software…

    Ce qui est certain, et cela me désole, c'est que le "libre" n'a que peu d'incidence irl. très peu de gens sont sensibilisé à la chose et encore moins capables de quelques sacrifices mineurs permettant de promouvoir le libre et le partage. C'est cette volonté générale qui rend "compliquées" toutes ces discussion. En faisant ce battre 3 péquins pour un "point de détail" dont tout le monde se fout.

    • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Que serait firefox s'il n'avait pas été intégré dans debian en lui accordant à l'époque un droit de redistribution avec la marque et les logos ?

      Je ne sais pas pourquoi tu t'obstines à raconter ces conneries.
      Firefox n'a pas eu besoin de Debian pour être célèbre, je ne sais pas si tu te souviens de l'époque de sa sortie mais ça a été une communication très forte et c'est la version Windows qui l'a rendu populaire, pas Debian.

      Cela ne me pose aucun soucis et iceweasel/icedove me conviennent bien, mais cela relativise un peu la notion de "libre" et de d'altruisme.

      Le libre, c'est vis à vis du code uniquement. L'important est le code qui tourne et non le nom et le logo du projet. Regarde CentOS qui est l'exemple même du nom distinct mais qui fonctionne bien avec une bonne popularité dans le milieu.

      ils seront toujours dans leur droit, mais est-ce que cela sera "bien", c'est une excellente question. Je n'ai pas de réponse, mais j'aimerais un vraie réponse et pas un truc à l'emporte pièce.

      Tu as résumé, le libre c'est une question de droit de la licence appliquée sur un code. Tant que c'est respecté, c'est libre. Après, si tu veux, tu peux ajouter plein d'adjectifs pour faire comprendre que ça ne correspond pas à ta vision des choses, mais ta morale n'a pas plus de valeur que celle d'Adobe.

      • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

        Posté par  . Évalué à -10.

        Je ne sais pas pourquoi tu t'obstines à raconter ces conneries.

        Euh… je parle d'avant windows, avant de s'attaquer à windows il avait une notoriété dans le libre, notoriété qui l'a porté. Et cette notoriété n'est pas venu toute seule. On peut bien entendu commencer à compter à partir du moment ou il était chez windows, mais il a eu une vie avant, je parle de cette vie d'avant.

        Alors on peut, comme toi, décider que même sans debian pour le monter dans l'univers des navigateurs disponibles, il serait devenu le même et au même point. Moi je m'interroge.

        Et j'en ai plein de cul des petits cons qui décident de ne pas répondre aux questions en m'expliquant que ma morale blabla

        Dans ce cas, ce que fait sourceforge avec gimp c'est juste l'application du libre et y'a rien à voir.

        • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Euh… je parle d'avant windows, avant de s'attaquer à windows il avait une notoriété dans le libre, notoriété qui l'a porté. Et cette notoriété n'est pas venu toute seule. On peut bien entendu commencer à compter à partir du moment ou il était chez windows, mais il a eu une vie avant, je parle de cette vie d'avant.

          Dès le début Firefox était compatible Windows et utilisé dessus. Le rapport avec Debian donc pour acquérir cette notoriété indispensable ?

          Alors on peut, comme toi, décider que même sans debian pour le monter dans l'univers des navigateurs disponibles, il serait devenu le même et au même point. Moi je m'interroge.

          Les chiffres sont là, avec les parts de marché de Debian, surtout à l'époque, je ne vois pas comment Firefox ait pu avoir besoin de Debian pour acquérir cette notoriété.

          Et j'en ai plein de cul des petits cons qui décident de ne pas répondre aux questions en m'expliquant que ma morale blabla

          Je réponds à tes questions, on parle de droit quand tu veux imposer une morale. Le Libre c'est avant tout du droit, car la morale étant propre à chacun, concilier les avis de tout le monde est par essence impossible.

          Dans ce cas, ce que fait sourceforge avec gimp c'est juste l'application du libre et y'a rien à voir.

          Ça c'est de la tromperie, ça essaye d'installer des merdes chez les gens en essayant de passer le programme qu'ils ont téléchargé pour officiel. Légalement il n'y a rien à redire oui et c'est pourquoi Mozilla comme d'autres déposent des marques : pour se protéger !

          • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

            Posté par  . Évalué à 1.

            Dès le début Firefox était compatible Windows et utilisé dessus.

            Oui, à l’époque il s’appelait firebird, j’installais tous les matins (unzip) la nightly sur mon PC Windows au boulot. Et je n’ai eu que deux ou trois retour en arrière. Ça c’était à l’époque de l’alpha et la bêta… avant la version 1.0. À vu de nez, vers juin 2001 ou juin 2002.

          • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

            Posté par  . Évalué à 1.

            je ne vois pas comment Firefox ait pu avoir besoin de Debian

            hmmm, debian c'est plein utilisé sur les serveurs web quand même…
            Et justement firefox c'est pour aller visiter des sites web alors il y a peut être un rapport ?!? ;)

            Non ?

            Non, ok.

            « Le pouvoir des Tripodes dépendait de la résignation des hommes à l'esclavage. » -- John Christopher

            • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Ce qui compte, ce sont les webmasters et donc leur environnement de développement. Beaucoup sont sous Windows.

              Ce sont eux qui font la publicité en masse, pas le système du serveur…

              • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

                Posté par  . Évalué à 0. Dernière modification le 31 mai 2015 à 20:57.

                Ce qui compte, ce sont les webmasters et donc leur environnement de développement.

                Un webmaster qui développe… comment dire…
                Je sais qu'on veut enseigner le développement aux enfants dès le plus jeune âge mais il y a peut être des limites à ne pas franchir. Dans ce cas précis je définirais plutôt cela comme "activité vidéo ludique centrée sur la science du copier coller depuis google avec implémentation automatique de failles de sécurité". Mais il sera difficile de parler sérieusement (=> sans ricaner) de développement dans ce cas.
                Web != Fait avec les pieds. Merci ^^.

            • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

              Posté par  . Évalué à 4.

              Dans ce cas, il est surprenant que la majorité des sites de l'époque était optimisée pour IE , non? Bon, ok, j'ai pas de sources, mais ça tombe bien je suis pas le seul hehe

    • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

      Posté par  . Évalué à -2.

      Et que serait ubuntu sans debian ?

      En tout cas on sait où en serait Debian sans Ubuntu/Canonical : pas d'installeur graphique et simple d'utilisation, pas de joli thème par défaut, pas de popularisation du format "LiveCD", LXC inutilisable/inexistant, pas de Debian LTS, pas de prise en charge simplifiée des pilotes proprios via un assistant graphique (jockey-gtk) - ah oups, ce ne sera jamais dans Debian semble-t-il - , etc… ;-)

      "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

      • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 3.

        pas d'installeur graphique et simple d'utilisation

        Il me semble que l'installeur de Debian n'a rien à voir avec celui d'Ubuntu

        pas de joli thème par défaut

        Debian ne reprend pas les thèmes d'Ubuntu par défaut

        pas de popularisation du format "LiveCD"

        ???

        pas de Debian LTS

        Debian LTS n'est pas du tout financé par Ubuntu.

        pas de prise en charge simplifiée des pilotes proprios via un assistant graphique

        Heureusement !

        • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

          Posté par  . Évalué à -1.

          Debian ne reprend pas les thèmes d'Ubuntu par défaut

          Non, mais ça a inspiré Debian a en avoir un.

          Il me semble que l'installeur de Debian n'a rien à voir avec celui d'Ubuntu

          Il faut se remettre dans le contexte de l'époque. A l'époque, Debian n'en avait pas.

          pas de popularisation du format "LiveCD"

          Au doigt mouillé, les LiveCD c'est surtout des Ubuntu, surtout en 2004/2005.

          Debian LTS n'est pas du tout financé par Ubuntu.

          Ce n'est pas ce que j'ai dit. Debian LTS s'inspire de Ubuntu LTS.

          pas de prise en charge simplifiée des pilotes proprios via un assistant graphique
          Heureusement !

          Chacun sa notion de facilité d'utilisation…

          "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

          • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

            Posté par  . Évalué à 10.

            Au doigt mouillé, les LiveCD c'est surtout des Ubuntu, surtout en 2004/2005.

            Pour moi, c’était Knoppix qui avait popularisé ça… J’habitais en région Parisienne, donc avant 2003… d’après le lien wikipédia : 30 septembre 2000. Il faut arrêter de penser qu’avant Ubuntu seul le néant existait !

            • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

              Posté par  . Évalué à 3.

              Et il faut arrêter de croire que tout vient de Debian.

              "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

            • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

              Posté par  . Évalué à 4.

              Ouep, en effet. Après, le principe n'était pas le même. Knoppix, c'était une distro destinée à tourner en liveCD, installable mais c'était pas le but. Ubuntu, ça a été la première distro destinée à être installée, testable en liveCD dans le but de montrer ce que c'était, puis d'installer si on appréciait.

              Quoi que soit devenu Ubuntu aujourd'hui, faut bien voir qu'à l'époque c'était une révolution. Combiné à la sortie de Vista, ça a amené plein de gens à s'intéresser au Libre, alors qu'ils n'en avaient jamais entendu parler. Parmi ces gens, certains sont restés, d'autres sont repartis. Parmi ceux qui sont restés, certains ont contribué, d'autres non. Certains ont fait progresser le Libre dans d'autres d'autres non.

              Mais surtout, Ubuntu a permis une augmentation massive du nombre d'utilisateurs de Linux, a mis un gros coup de pied au cul des distribs existantes en les poussant à s'axer sur les utilisateurs autant, voire plus, que sur les devs, et c'est passé par une généralisation des liveCD. Avant Ubuntu, c'était pas le néant, mais Knoppix, c'était pas non plus une distrib majeure (enfin si, ça l'était parce que c'était le seul liveCD. Une fois que les liveCD se sont généralisés, Knoppix est morte car elle n'avait plus rien de particulier)

              Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

              • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

                Posté par  . Évalué à 5.

                Knoppix est morte car elle n'avait plus rien de particulier

                La dernière version 7.5 CeBIT-Version date du 16 mars 2015. Ça me semble pas mort.

                Mais surtout, Ubuntu a permis une augmentation massive du nombre d'utilisateurs de Linux,

                C’est vrai, mais elle en a aussi renvoyé pas mal, à cause de mise à jours foireuses, d’intégration d’outils bêta, mais bon, il faut bien sortir la dernière version du futur, attendre 6 mois c’est pas vendeur !
                Néanmoins, je pense que le bilan est positif.

                Ubuntu, ça a été la première distro destinée à être installée, testable en liveCD dans le but de montrer ce que c'était, puis d'installer si on appréciait.

                Je cite le wikipedia ubuntu :

                Le projet est lancé en 2004 par le sud-africain Mark Shuttleworth. Devenu multimillionnaire après la vente de sa précédente entreprise (Thawte)19, cet ancien développeur Debian souhaite une version plus facile d'accès pour les novices et se consacre à la réalisation de ce projet.

                Alors que par exemple mandriva, mandrake… avait un LiveCD d’exemple en 2003. En 2003, gentoo faisait également un Live CD d’installation (en mode texte).

                Je ne nie pas l’apport d’Ubuntu, je cherche juste à montrer que Ubuntu n’est pas ce que certains souhaiteraient. Si tu lis certains commentaires ci-dessus, on peut lire : « Sans Ubuntu, pas d’installation graphique… ». Rien que le tiens :

                a mis un gros coup de pied au cul des distribs existantes en les poussant à s'axer sur les utilisateurs autant, voire plus, que sur les devs,

                Il y avait déjà des distributions qui avaient des LiveCD, des installeurs graphiques. Ubuntu a certainement aidé debian un peu, mais ce n’était pas les seuls à l’époque.

      • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

        Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 29 mai 2015 à 14:12.

        pas d'installeur graphique et simple d'utilisation

        Bah si, Ubuntu a juste pris à l'époque l'installeur graphique de Debian qui était en beta. Je m'en souviens très bien parce qu'a l'époque, je ne voyais franchement pas ce qu'apportait Ubuntu : c'était une SID avec l'installeur beta (celui de SID, mais forcément pas dans la stable de l'époque), un thème marron et des bugs en plus. Depuis, Ubuntu s'est un peu plus éloignée, mais au début c'était surtout du marketing.

        pas de popularisation du format "LiveCD"

        Knoppix, tu ne connais pas ? Et Mandriva le faisait aussi (entre autres).

    • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

      Si demain une grosse boite style adobe, reprend le code de gimp, fait quelques modifications mineurs (par exemple les raccourcis, ajoute des exports vers les fichiers proprios avec du code pourri et mal intégré et volontairement complexe (peut être des bouts d'asm, peut êtres des fonctions qui changent de place pour complexifier la diff-ification), le renomme open manipulation image for cs12, castre une partie des fonctionnalités (pour le bien de l'utilisateur parce que sinon c'est trop complexe) et le distribue gratuitement à tous en donnant un lien vers les sources modifiés, un bon gros tar.gz complet (pas de diff), ils seront toujours dans leur droit, mais est-ce que cela sera "bien", c'est une excellente question. Je n'ai pas de réponse, mais j'aimerais un vraie réponse et pas un truc à l'emporte pièce.

      Pour moi, le libre n'a jamais été qu'une question juridique. Donc, oui ils sont dans leur droit, c'est permis, c'est le libre. Et oui c'est de la merde. Maintenant, si on veut lutter contre ça, on ne le fait pas avec les armes de l'ennemi (le droit des marques). Le libre n'a jamais empêché de faire de la merde, mais il autorise à faire des choses sympas et c'est ce qui compte, c'est ce qui a fait son succès avec les années et qui a permis de bâtir l'énorme éco-système qu'on connaît actuellement. Avec du droit des marques, on restreint cette possibilité, on va à l'encontre de l'esprit. Que ce soit copyleft ou pas d'ailleurs.

      On peut rapprocher ça du débat sur le NC dans les Creative Commons. Le NC n'est pas libre, personne ne dira le contraire. Et actuellement, si je prend n'importe quel logiciel libre, je peux le vendre tel quel, sans avertir l'auteur, sans même le rétribuer, c'est permis (c'est discutable d'un point de vue moral). Avec un droit des marques sur un logiciel libre, ce n'est plus le cas, je ne peux plus le vendre tel quel. Quelle est la différence entre un NC et le second cas ? Pour moi, aucun. Dans les deux cas, on a ajouté des éléments de propriété intellectuelle qui rendent le truc non-libre.

      • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

        Posté par  . Évalué à 8.

        Quelle est la différence entre un NC et le second cas ?

        Dans le second cas, il suffit de ne plus utiliser la marque originale et tu fais ce que tu veux, en NC tu n'as aucun moyen de le faire.

      • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

        Posté par  . Évalué à 6.

        Maintenant, si on veut lutter contre ça, on ne le fait pas avec les armes de l'ennemi (le droit des marques).

        Tu veux dire, un peu comme la GPL qui lutte contre les merdes faites par l’ennemi (repomper le code libre en non-libre) avec les armes de l’ennemi ? (un énorme CLUF illisible, fondé sur le principe de la propriété intellectuelle, à l’aide d’avocats spécialisés dans la propriété intellectuelle si besoin est)

      • [^] # Re: C'est vrai que c'est abusif comme termes

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

        Quelle est la différence entre un NC et le second cas ? Pour moi, aucun. Dans les deux cas, on a ajouté des éléments de propriété intellectuelle qui rendent le truc non-libre.

        Tu es tellement dans ton délire que tu en viens que tu en viens à comparer tout et n'importe quoi.
        Ca n'a RIEN à voir : d'un côté tu parles de droit sur la chose utile, de l'autre sur comment le trouver.

        File-moi ta carte d'identité, je vais me faire passer pour toi, j'irai tuer mon voisin, et tu iras en taule pour moi avec plaisir car tu penses qu'on doit pouvoir faire ça (pendre l'identité d'une autre personne), au non du libre.
        Vol d'identité? Oui, mais ce n'est pas grave, c'est bien de ton point de vue.
        Rapport avec la possibilité d'améliorer et redistribuer quelque chose? AUCUN.
        Rapport avec le NC? Aucun non plus.

        Avec du droit des marques, on restreint cette possibilité, on va à l'encontre de l'esprit.

        Conneries : l'esprit du libre n'est pas de laisser les gens se faire passer pour d'autres, il est neutre (les 4 libertés n'en parlent pas) sur ce sujet et laisse d'autres esprits faire les choix.
        Ce qui est génial avec "l'esprit de", c'est que chacun y va de ses idées.

        Bref, j'ai l'impression que ce qui t’embête, c'est de ne pas pouvoir être le prochain Sourceforge.

        Mais surtout, tu n'as jamais eu affaire à la vraie vie en terme de vol d'identité.

  • # Campagne de pertinentage du journal

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 9.

    Je suis pas mal étonné que ce journal ai une note négative…
    (enfin, non, c'est une façon de parler… je sais bien que l'usage "j'aime = pertinent, j'aime pas = inutile" est répandu, mais merde à la fin, c'est pas facebook ici).

    Je ne suis pas d'accord avec l'auteur (si on comprend son propos sur le mode "il est inutile de lutter contre les pratiques pourries à la SourceForge, on touche a rien, c'est bien comme ça), mais il a le mérite de soulever une vraie problématique actuelle du libre, qui à mon avis, est dans la droite ligne des questions des brevets et de la tivoisation.

    Cette question du droit des marques n'est clairement pas sans rapport avec le copyleft et le libre, et si je crois que des gens comme Mozilla, The Gimp, Redhat ou d'autres grands nom du libres sont légitimes pour se protéger contre les différentes formes de parasitages qui "justifient" leur usage du droit des marques, on est clairement en droit de se demander quel impact ça a sur le mouvement du logiciel libre, sur le copyleft, et si c'est vraiment la bonne solution. (perso, IANAL, donc je suis pas sur)

    Du coup, je vous invite a pertinenter le journal, parce que c'est un débat qui mérite d'avoir lieu!

    \Ö<

    • [^] # Re: Campagne de pertinentage du journal

      Posté par  . Évalué à 2.

      (enfin, non, c'est une façon de parler… je sais bien que l'usage "j'aime = pertinent, j'aime pas = inutile" est répandu, mais merde à la fin, c'est pas facebook ici).

      Ben en l'espèce, je trouve la comparaison avec facebook hardie. Facebook on ne peut pas dire j'aime pas/inutile.

      (et c'est bien dommage des fois /o\)

    • [^] # Re: Campagne de pertinentage du journal

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à -5.

      Je ne suis pas d'accord avec l'auteur

      Rien à voir.
      Ici, l'auteur du journal part dans un délire pas possible pour argumenter, ce qui rend le journal inutile (=pas de débat possible, faute d'arguments à débattre, on s'amuse juste à lui répondre que ces arguments ne sont pas des arguments, on ne peut même pas contre-argumenter faute d'arguments)

      mais il a le mérite de soulever une vraie problématique actuelle du libre, qui à mon avis, est dans la droite ligne des questions des brevets et de la tivoisation.

      Hein???
      Rien à voir, trouve donc des arguments (sous entendu pas hors sujet) pour faire ce lien.

    • [^] # Re: Campagne de pertinentage du journal

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Je suis le seul à avoir tendance à m’attarder plutôt sur les commentaires et les journaux avec un score négatif plutôt que sur les commentaires et journaux avec une note positive mais moyenne ?

      Quand j’en vois un, je me dis immédiatement « ah cool, va y avoir des débats rigolos à lire » et « Tiens je vais peut-être lire une connerie marrante, ou alors un truc intéressant et controversé qu’on ne lit pas habituellement ».

      je sais bien que l'usage "j'aime = pertinent, j'aime pas = inutile" est répandu

      Oui, du coup faut (je pense) éviter de prendre ces notes comme si elle voulaient dire ça. Évidemment ça serait bien que les gens cliquent sur « inutile » uniquement quand le truc est vraiment inutile, mais c’est pas le cas donc autant faire avec. Vaut mieux prendre ces scores comme « un message avec lequel tout le monde est d’accord » VS « un message que personne n’aime, ou un avis avec lequel pas grand monde n’est d’accord (avec toujours une petite chance pour que ce soit seulement un message complètement idiot et hors sujet) »

  • # Il faut protéger son projet, même en libre.

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Tu n'as pas bien compris l'ampleur du problème. Si tu ne protège pas ta marque, cela veux dire que n'importe qui peut redistribuer ton logiciel avec des modifications qui peuvent être indésirables. Les utilisateurs n'auront aucun moyen de savoir si c'est ton logiciel ou un dérivé avec le même nom.

    Si tu veux faire ta version du soft, c'est pas un problème dans le libre mais il faut assumer et changer le nom du projet.

    • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      n'importe qui peut redistribuer ton logiciel avec des modifications

      Comment dire… C'est justement le principe, non?
      Ça ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire, mais empêcher ça, c'est juste faire du non libre…

      \Ö<

      • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

        Posté par  . Évalué à 5.

        Mais on ne t'empêche pas ;) C'est juste que si tu veux faire des modifications et redistribuer le logiciel, il faut changer de nom. Pour la simple et bonne raison que si demain tu trouves 3600 versions différentes de The Gimp, chacune avec ses propres modifications, tu ne seras pas vraiment les dissocier !
        Dès lors que tu fais des modifications, soit elles sont acceptés dans la branche principale, soit elles ne sont pas accepté, et tu peux décider de faire ton propre logiciel. Mais il faut changer de nom, puisque de toute façon, ce n'est plus le même logiciel ;)

        • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

          Cela pose un problème pratique: si le nom du logiciel est en dur à 4200 endroits dans le code sous forme de textes, images ou sons, cela revient en pratique à mettre de gros bâtons dans les roues de tes 4 libertés.

          Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

          • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            C'est sûr que ça peut être un travail important mais si tu prends la responsabilité de redistribuer ta version d'un logiciel, c'est rien par rapport au travail à faire pour maintenir le projet à jour, faire le support des utilisateurs, de la communication et ainsi de suite.

            Si tu n'es pas capable de faire ça, c'est que tu n'es probablement pas capable de maintenir le projet complet.

          • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

            Posté par  . Évalué à 1.

            Hum… Bof. Sauf obfuscation volontaire, un coup de sed suffit. Ou alors, proposer un premier patch pour nettoyer ça, histoire de faire autre chose que juste forker.

            • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

              Si tu connais un moyen de modifier des images avec sed, ça m’intéresse un max !

              • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

                Posté par  . Évalué à 2.

                Dans le cas d'une SVG, pas de problème :)

                Sinon, je dirais que c'est dommage de ne pas utiliser de système pour générer les images finales à partir d'un set d'images.
                Je veux dire, imaginons un écran d'accueil, avec un logo et un menu dessus.
                Versionner directement la version finale me semble être une erreur, il me paraît plus sage de versionner N images, une contenant le logo, une autre contenant chaque entrée du menu (dans le cas ou ce n'est pas géré directement par le programme, mais c'est pour essayer d'avoir plus de fichiers ;)), et une dernière contenant le fond.
                Lors de la compilation (du make, ou peu importe le processus), il devrait alors être possible d'assembler les images pour obtenir une image finale.

                Du coup, il serait possible de réutiliser le fichier de logo, et donc de ne modifier qu'une seule image (ou N images s'il existe N versions du logo, de différentes tailles par exemple). Ok, on ne pourrait pas le faire avec sed… ou alors si: si le nouveau logo est stocké dans un fichier différent, il devient possible de faire un sed sur le nom de fichier.

                Pour comparer avec les binaires, il sera difficile de faire un sed sur l'exécutable de ton projet. Par contre sur les sources, c'est très simple.

      • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

        On dit pas qu'on veut interdire les versions dérivées, on veut juste qu'elles soient identifiées comme telles et ne se fassent pas passer pour le projet original.

    • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 2.

      Tu n'as pas bien compris l'ampleur du problème. Si tu ne protège pas ta marque, cela veux dire que n'importe qui peut redistribuer ton logiciel avec des modifications qui peuvent être indésirables.

      Il y a quelques années, quand on reprochait aux linuxiens que les terroristes utilisaient Linux, ça faisait rire tout le monde. Parce que tout le monde comprenait bien que le libre ne protège pas contre des utilisation frauduleuse ou abusive ou je ne sais quoi du code. Mais là, patatras, ça ne devrait plus être possible. Dire qu'on ne veut pas de modifications indésirables sur un logiciel libre, c'est comme dire que les terroristes ne devraient pas utiliser Linux. Ça fait mauvais genre dans les deux cas. Sauf qu'en disant ça, on est clairement dans le non-libre. Si tu permets les modification, tu permets aussi les modifications indésirables.

      Les utilisateurs n'auront aucun moyen de savoir si c'est ton logiciel ou un dérivé avec le même nom.

      Le ChangeLog, c'est pas fait pour les chiens.

      Si tu veux faire ta version du soft, c'est pas un problème dans le libre mais il faut assumer et changer le nom du projet.

      Pas du tout. C'est requis par certaines licences mais pas par les plus utilisées (GPL, MIT, BSD). Mettre du droit des marques par dessus, c'est ajouter une restriction qui n'existait pas. La LPPL par exemple requiert un changement de nom, mais elle n'est pas approuvée par l'OSI (qui est quand même très large sur le sujet).

      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 5.

        Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

      • [^] # Re: Il faut protéger son projet, même en libre.

        Posté par  . Évalué à 3.

        Dans le premier paragraphe, tu confonds l'utilisation que l'on peut faire d'un logiciel et les modifications apportés au code d'un logiciel libre. Oui, tu peux utiliser un logiciel libre et être terroriste, je ne vois pas en quoi le logiciel libre serait un problème.

        Un PC, c'est un couteau-suisse, avec plein de logiciels qui sont chacun des outils différents. Ces outils ne sont pas foncièrement bon ou mauvais, mais c'est l'utilisation que l'on fait de ces outils qui peut se révéler bon ou mauvais. Parfois, il y a des outils que l'on ne contrôle pas totalement (mais là, ce sont des outils propriétaire).

        Le libre, pris de façon brut, sans idéologie particulière, c'est très simple. Tu as notamment le droit de modifier un logiciel (donc d'accéder au code-source). Tu as aussi le droit de distribuer ta version modifié.

        Le libre ne veut pas dire que toute modification du code DOIT être accepté. Heureusement, parce que sinon, tu pourrais faire des modifs foireuses sur un code, et tout le monde serait obligé d'accepté tes modifications ? Cela ne tiens pas la route… Autre exemple, tu peux décider d'inclure des fonctionnalités que tu trouves intéressante. Par contre, les responsables du projet trouvent que les fonctionnalités que tu as créé et codé ne les intéresses pas. Ils ont parfaitement le droit de refuser cela. Dans ce cas-là, soit tu gardes ces fonctionnalités pour toi, soit tu diffuses cela sur Internet, mais ça sera TON projet.

        Après, soyons réaliste. Si tes modifications n'avaient pas été accepté initialement, et que beaucoup d'utilisateurs les trouvent intéressantes. Et bien, soit les utilisateurs vont changer de logiciel et utiliser le tien. Soit, le projet initial reviendra sur ses positions.

        Un logiciel libre ne veut pas dire qu'il appartient à tout le monde. Tu as des logiciels qui ne sont géré que par une seule personne (VIM, il me semble), et qui n'accepte que très peu de modifications de l'extérieur. Et tu as plusieurs dérivées de VIM qui existent. Tu as des logiciels qui ont des processus plus démocratique avec des votes (mais il faut évidemment tout d'abord intégrer la communauté), comme Debian, ou Gentoo, il me semble. En pratique, si tu résous des bugs et que tu montres patte blanche, cela me paraît incroyable qu'on n'accepte pas tes modifications dans la branche principal.

        Tu comprends vraiment pas qu'on ne peut pas accepter n'importe quelle modification de n'importe quel quidam ? Chaque utilisateur peut avoir une vision différente de la façon dont leur logiciel préféré devrait évolué. Au sein des développeurs, c'est pareil, il peut y avoir des visions différentes. Maintenant, il faut bien choisir quelle sera les prochaines évolutions. Il faut bien qu'une décision se prenne. Et ceux qui sont déçus gardent toujours la possibilité de faire leur propre version qui les correspond. Si leur vision est meilleure, les utilisateurs migreront.

        Et relativisons, dans beaucoup de logiciel libre, on peut t'écouter. Bien sur, si tu n'es qu'un quidam, tu as moins de poids qu'une personne qui est impliqué depuis de longue date sur le projet. Mais tu peux t'impliquer dans le projet, et convaincre les autres que tes idées sont meilleurs.

        Poussons encore le vice plus loin. Tu sais que le logiciel libre n'empêche pas intrinsèquement de faire du logiciel malveillant ? Je peux très bien faire un logiciel qui me permettra de contrôler vos machines à distances, ou un logiciel qui espionnera vos communications ou vos préférences d'achats. Enfin, qu'importe ! Mais si mon logiciel est libre (et quand même utile), d'autres développeurs peuvent très bien reprendre mon logiciel et enlever ce qu'ils trouvent malveillants.

        C'est pour cela que les entreprises n'ont rien à perdre de faire du logiciel libre. Si ce qu'ils font n'est pas malveillant, pourquoi aurait-elle quelque chose à cacher ? De plus, elles garderont la main sur leur logiciel. Tout le monde pourra étudier ce que fait le logiciel concrètement, et chacun pourra considérer si le logiciel qu'ils utilisent fait des choses qu'ils leur paraissent acceptables ou non. Et s'il y a des choses à garder, et utile, des utilisateurs peuvent payer des développeurs pour qu'ils fassent une version dérivée en enlevant les parties malveillantes.

        Être pour le logiciel libre, c'est souhaiter la libre concurrence entre différents acteurs. Et rien n'empêche de diffuser ton logiciel de manière payante aussi, hein ;) Tu as parfaitement le droit de vendre le code source de ton logiciel libre.

  • # Citer sans lire

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -1.

    Tu cites plein de cas, mais as-tu lu les liens que tu as mis?

    Tu n'as pas pris la peine d'expliquer en quoi ça :
    http://www.lagrottedubarbu.com/2015/04/25/schisme-arduino-cc-vs-arduino-org-la-gueguere-de-propriete-meme-dans-lopensource/
    n'est pas dérangeant (pourquoi tu aimes que les gens soient pommés à chercher la bonne version).

    Bref, pourquoi ne pas déjà contre-argumenter les problèmes soulevés par l'absence de marques / nom? Comme si tu balançais un journal "bouh caca" sans avoir réfléchi dessus…

  • # À qui profite cela profite ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Pour ma part, je considère que l'identification du projet n'a pas à être libre, au contraire.

    Pourquoi ? Pour une raison toute simple: dans la genèse du libre, il y a le fait de redonner le pouvoir à l'utilisateur, qu'il ne soit plus asservi à un éditeur. Or je considère pour ma part que si l'identification d'un logiciel libre peut être usurpée, on donne peut-être plus de liberté aux développeurs, mais on retire à l'utilisateur le seul moyen pour lui de faire son choix entre les versions dérivées en connaissance de cause.

    Il me semble donc parfaitement légitime de choisir l'option qui donne plus de pouvoir à l'utilisateur.

    • [^] # Re: À qui profite cela profite ?

      Posté par  . Évalué à 2.

      /* Commentaire inutile */

      Je t'ai plussé mais je voudrais "plusser plus" … Tu as posté là le commentaire le plus pertinent de ce journal : Rewind ne semble pas percevoir que ce qu'il veut faire du libre retire une liberté (pas une des 4) importante : savoir quel logiciel on utilise. Enfin bref je paraphrase ce que tu as bien dit donc salut et merci pour le poisson commentaire

  • # Un autre exemple

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 8.

    Bonjour,

    Je contribue depuis quelques années au projet Haiku (www.haiku-os.org). C'est un projet qui a fait le choix d'une license (très) libre (la license MIT), mais aussi de déposer la marque "Haiku".

    Le but n'est pas d'empêcher les gens de modifier le logiciel, bien au contraire. On fournit tous les outils pour compiler le système avec ou sans la marque (toutes les apparitions du nom et du logo de Haiku peuvent être enlevées avec une simple option du script de configuration).

    ça permet à tout le monde de faire ce qu'il veut avec le code du projet: distribuée des versions plus ou moins modifiées, récupérer des morceaux du code pour en faire complètement autre chose, etc. Par contre, le nom "Haiku" nous appartient, et c'est normal que les projets qui font des modifications aient des noms différents, simplement pour que tout le monde s'y retrouve. Je ne pense pas que ça soit une très grosse contrainte. Et dans tous les cas, n'importe qui peut demander la permission d'utiliser le nom, qui en général ne pose pas de problèmes. C'est par exemple le cas de la distribution "discover Haiku" (http://www.discoverhaiku.com/), vendue par une entreprise indépendante du projet Haiku. Tous les bénéfices de la vente de "Discover Haiku" (sous la forme d'une clé USB) n'iront pas forcément au projet Haiku. ça ne pose pas de problèmes du moment qu'ils ont demandé la permission, mais si quelqu'un le faisait sans demander et dans le but de ramasser des sous en se faisant passer pour le projet Haiku, ça serait quand même pas terrible.

    Donc, on a une protection en déposant la marque, et ensuite, on a des exceptions qui donnent à des gens le droit de l'utiliser. C'est exactement le même principe de fonctionnement que la license GPL, qui utilise le droit du copyright pour d'abord dire ce qu'on n'a pas le droit de faire, et ensuite donner des droits bien précis aux gens qui sont prêts à respecter les règles. Moi ça me semble tout à fait raisonable?

    • [^] # Re: Un autre exemple

      Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

      Belle exemple de double pensée. Tu ne fais que confirmer ce que je dis dans mon journal. Tu autorises la modification de code alors que tu interdis d'utiliser le nom par défaut. Tu utilises des arguments exactement inverse pour l'un et pour l'autre. Pour la marque, tu invoques tous les arguments traditionnels des logiciels propriétaires : le contrôle et la protection. Contre qui ? Contre des utilisateurs potentiellement malveillants. Mais le libre, ça a toujours été la liberté de l'utilisateur et en invoquant ces arguments, tu es clairement dans du non-libre, tu restreint la liberté de tes utilisateurs. Certes, ils peuvent forker et utiliser le code, mais tu leur as enlevé une liberté, celle de garder le nom.

      Avec de tels raisonnements, XChat pour Windows n'aurait pas pu exister. Pour rappel, les développeurs de XChat vendaient la version Windows, mais des gens ont compilé une version Windows à partir des sources et la distribuaient sous le même nom. Avec une marque XChat, ils auraient dû l'appeler autrement et il aurait été beaucoup plus difficile de trouver cette version pour Windows. Et pourtant, ils n'ont fait que mettre en pratique les quatre libertés du logiciel libre. Aurait-il fallu contrôler et se protéger de ces gens ? Auraient-ils eu la permission de le faire ?

      • [^] # Re: Un autre exemple

        Posté par  . Évalué à 1.

        Aurait-il fallu contrôler et se protéger de ces gens ?

        Non, puisque ce dont on parle n'a rien à voir.

        Auraient-ils eu la permission de le faire ?

        Oui, puisque ce dont on parle n'a RIEN À VOIR !

        "Quand certains râlent contre systemd, d'autres s'attaquent aux vrais problèmes." (merci Sinma !)

      • [^] # Commentaire supprimé

        Posté par  . Évalué à 5.

        Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

        • [^] # Re: Un autre exemple

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 0.

          C'est ce que tu as dis. Je n'ai fait que modifié le journal initial. En tout cas, tu as utilisé chacun de ces mots. Oh ! Et comme c'est du CC-BY-SA, il faut quand même que je cite l'auteur original : Rewind. Maintenant, est-ce que tu crois que l'utilisateur lambda il va aller voir le ChangeLog pour savoir qu'elles sont les modifications que j'ai apporté à tes propos ? Ben non. Pour lui, tu auras dis ça et c'est TON image qui sera terni.

          Tu remarqueras que cette modification n'apparaît pas dans mon journal mais dans ton message. C'est ton droit de modifier le journal, mais tu deviens un des auteurs du journal modifié (parce que contrairement à ce que tu affirmes, je ne suis plus le seul auteur et si tu appliques la licence, tu dois mettre ton nom, ce que tu as modifié et dire d'où vient l'original). Maintenant, ce que tu fais, ça ne s'appelle pas de l'application d'une licence, ça s'appelle de la diffamation et tu remarqueras que je n'ai pas besoin d'avoir une marque rewind pour m'en protéger. Enfin, faire un parallèle entre le nom d'un logiciel et le nom d'une personne me semble un peu osé. Un logiciel peut changer de nom, une personne ne peut pas. Il n'y a bien que le monde propriétaire qui est attaché aux noms des choses (les marques).

          Prends le problème dans l'autre sens. Il le recompile et le distribue sous le même nom en y ajoutant des crapware (petit clin d'oeil à SourceForge). Qui aurait été lésé ? Ceux qui le distribue ? Non ! XChat bien sur !

          Le cas que je te cite est réel, le tien est purement fictif. Mais si tu veux, on peut jouer à la fiction. Le détenteur de la marque meurt subitement, et ses héritiers ne veulent plus que le projet porte ce nom et donc, les autres développeurs légitimes sont impuissants. Ou alors, la fondation qui s'occupe de la marque oublie de la renouveler et un méchant la redépose, il interdit alors à la fondation d'utiliser la marque. On continue ? À partir du moment où on introduit des arguments de logiciels propriétaires, on s'expose à tous les dangers du logiciel propriétaire. Je préfère conserver les potentialités du libre plutôt que de m'exposer à un enfermement propriétaire.

          • [^] # Commentaire supprimé

            Posté par  . Évalué à 3.

            Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

          • [^] # Re: Un autre exemple

            Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 01 juin 2015 à 01:07.

            Il n'y a bien que le monde propriétaire qui est attaché aux noms des choses (les marques).

            Faudrait voir a pas etre plus royaliste que le roi. Meme stallman n'a pas de problemes avec le droits des marques. Et tous les gros acteurs du libre deposent leurs marques.

            Linuxfr, le portail francais du logiciel libre et du neo nazisme.

      • [^] # Re: Un autre exemple

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        Je maintiens: c'est aussi comme ça que fonctionnent n'importe quelle license libre. Elles disent:

        1) Vous n'avez le droit de rien faire (puisqu'elles reposent sur le copyright)
        2) Pour obtenir des droits supplémentaires bien précis, vous devez respecter les conditions données (diffuser les modifications, etc).

        Même si on prend une license avec aucune contrainte, comme la WTFPL ou la license CC0, ça marche comme ça. On dit "C'est moi l'auteur, donc c'est moi qui choisit ce qu'on peut faire avec mon code. Et je choisis que tout le monde puisse faire ce qu'il veut."

        ça marche pareil quand on dépose une marque:

        1) Vous n'avez pas le droit d'utiliser la marque (puisqu'elle est déposée)
        2) Sous les conditions suivantes, vous pouvez quand même l'utiliser

        Je garde l'exemple du projet Haiku, les restrictions sont définies ici:
        http://haiku-inc.org/trademark-usage-requirements.html
        http://haiku-inc.org/trademark-allowed-usage.html

        Encore une fois, elles me semblent tout à fait raisonables, et elles sont indépendantes de l'utilisation du code source.

        Le fonctionnement des licenses libres est le même. Tu donnes l'exemple de l'auteur qui meurt, de la fondation qui change d'avis: la même chose peut se produire avec la license du code, et avec les mêmes conséquences. L'auteur peut décider de ne plus diffuser son code sous license GPL, mais sous une license propriétaire. C'est pour éviter ce genre de problèmes que la FSF demande à avoir le copyright sur tous les changements dans les projets GNU.

        Si ça ne te satisfait pas, la seule alternative, ça serait de mettre les choses dans le domaine public (aussi bien pour les noms/logos/marques que pour le code). Mais selon ton point de vue, une license comme la GPL ou la MIT est beaucoup trop restrictive et complètement inacceptable?

        • [^] # Re: Un autre exemple

          Posté par  (Mastodon) . Évalué à 1.

          ça marche pareil pour un brevet :

          1) Vous n'avez pas le droit d'utiliser l'invention (puisqu'elle est dans un brevet)
          2) Sous les conditions suivantes, vous pouvez quand même l'utiliser

          Ce que tu décris, ce n'est pas le libre, c'est le mécanisme de la propriété intellectuelle. Le libre, c'est que les conditions autorisent par défaut, pour tous les usages, plutôt que d'interdire.

          Mais selon ton point de vue, une license comme la GPL ou la MIT est beaucoup trop restrictive et complètement inacceptable?

          Rien à voir. De mon point de vue, un code source n'a besoin de rien d'autre qu'une licence, que ce soit MIT ou GPL. Tout autre ajout de propriété intellectuelle (marques, brevets) cache des restrictions qui n'ont plus rien à voir avec le libre. Quand le libre sera pourri par le droit des marques comme il est pourri par les brevets, il ne faudra pas venir se plaindre.

          • [^] # Re: Un autre exemple

            Posté par  . Évalué à 1.

            Je ne suis pas assez calé sur les questions juridiques, mais il me semble que la licence GPL (la copyleft) utilise justement les mécanismes de la propriété intellectuelle pour fonctionner. Elle dit bien que sous couvert de garder la même licence, tu peux diffuser le code en rajoutant tes modifications.

            Mais sinon, que préconises-tu ? Que le code et les noms des logiciels n'appartiennent à personne ? Dans ce cas-là, comment feras-tu pour différencier les logiciels suivant :

            -Firefox
            -Firefoox
            -Firefox_official
            -Firefox_origin
            -The True Firefox
            -The Unique Firefox

            Et encore, j'exagère car les noms sont semblables, mais différents.

            Enfin, quel avantage aurait-on à gagner à rendre complètement libre le nom d'un logiciel ? Disons que toi et moi développons tout deux notre logiciel nommé "Tata_Toto". Oui, et après, quel intérêt d'avoir deux logiciels complètement différent avec le même nom ?

          • [^] # Re: Un autre exemple

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

            Une autre question, que penses-tu de la 3ème clause de la license BSD:

            "3. Neither the name of the copyright holder nor the names of its contributors may be used to endorse or promote products derived from this software without specific prior written permission."

            Est-ce que ce n'est pas un peu la même chose que de protéger une marque?

            en ce qui concerne le dépot d'une marque, elle permet de se protéger de gens qui n'utilisent même pas le code source. Imaginons que Microsoft publie un système qui s'appelle "GNU/Windows". Et qui ne contient pas un octet de code du projet GNU. Avec juste une license, on ne peut rien faire. Avec une marque déposée, on peut faire quelque chose.

            il existe par exemple la "AGNULA Trademark License": https://fsfe.org/campaigns/agnula/license.en.html
            De la même façon que la GPL (ou n'importe quelle license) repose sur le copyright pour contrôler quels droits on donne sur le code, cette license repose sur le droit des marques. Elle autorise l'utilisation de la marque sous certaines conditions.

            Ce qui est important là dedans, ce sont les conditions qui sont posées. Le fait de déposer la marque permet de poser des conditions, c'est tout. Et oui, c'est la même chose avec les brevets: on peut poser un brevet puis mettre une license dessus qui autorise tout le monde à l'utiliser. Est-ce que ce n'est pas mieux que d'attendre que quelqu'un d'autre pose le brevet et empêche tout le monde d'utiliser l'invention?

            Le libre n'autorise pas "par défaut". Par exemple, la license MIT (et toute la famille des licenses BSD) commence comme ça:

            Permission is hereby granted, free of charge, to any person obtaining a copy of this software and associated documentation files (the “Software”), to deal in the Software without restriction, including without limitation the rights to use, copy, modify, merge, publish, distribute, sublicense, and/or sell copies of the Software, and to permit persons to whom the Software is furnished to do so, subject to the following conditions:

            Surprise, il faut d'abord respecter les conditions. Et ensuite, tu as le droit de faire tout ça. Alors, est-ce que le libre est pourri par le droit du copyright? Est-ce que ça serait mieux s'il n'y avait que du code en domaine public, partout, et que le copyright n'existait pas du tout? Peut-être. Mais ce n'est pas le cas, et donc on a trouvé des moyens d'utiliser le copyright pour faire quand même du libre. Est-ce qu'on ne peut pas faire pareil avec le droit des marques et avec les brevets?

      • [^] # Re: Un autre exemple

        Posté par  . Évalué à 2.

        Je ne suis pas d’accord avec ta vision des choses. D’empêcher d’utiliser le nom permet d’éviter que d’autres utilise la notoriété de ton projet pour installer des virus. Imagine la discussion suivante :

        « Salut tu as installer openoffice de SUN Oracle(c) ?
        — Non, j’ai installer openoffice du fork. »

        Je trouve plus simple d’avoir deux noms différents, ça aide a ce que tout le monde se comprenne rapidement. Et encore, s’il y a eu plusieurs fork, ça devient le bazar. N’es-tu pas d’accord ?

  • # Les mots ont un sens, utilisons-nous les mêmes ?

    Posté par  . Évalué à -1. Dernière modification le 02 juin 2015 à 05:04.

    Même si j'arrive après la bataille le débat, j'ajoute quelques éléments pour ne pas se limiter au Logiciel Libre.

    En regardant le titre de la dépêche, ça fait penser à un article de Stallman sur le terme « Propriété Intellectuelle » (et pourquoi il recommande d'éviter de l'utiliser): Vous avez dit « propriété intellectuelle » ? Un séduisant mirage.

    J'ai aussi sous les yeux une carte postale de Casseurs de pub, avec le titre « Rentrée sans marques », dont le texte indique:

    Au XVIème siècle, lorsque les Espagnols débarquaient en Amérique, ils marquaient au fer rouge le visage de leurs nouveaux esclaves indiens. La traduction anglaise de "marque" est "Brand", qui vient de brandon, l'outil utilisé pour marquer le bétail. Aujourd'hui, les multinationales utilisent toutes les techniques manipulatrices, via la publicité, pour graver leur emblème dans ton cerveau. Alors toi, es-tu l'esclave des marques ? Alors, démarque-toi ! Résiste à la tyrannie des marques.

    Les « droits de propriétés intellectuelles », c'est ce qui permet de brûler du riz et de la nourriture (par tonnes!) en Colombie, d'après cet article de reporterre.

    Le « droit des marques », c'est ce qui permet aux multinationales d'occident (donc, ne payant pas d'impôts) de mettre à contribution les services publics d'un État (leur polices et douanes), pour saisir et détruire des copies parce qu'elles ont un logo ou un nom de marque du premier monde dessus. C'est ce qu'on appelle la contrefaçon.

    Enfin, une entreprise utilisant son logo©®™ ou son nom reconnu©®™ apposé sur un vêtement aux matières premières de mauvaise qualité et aux procédés de fabrication douteux se permet d'augmenter ses bénéfices en le vendant à une clientèle n'ayant pas les moyens d'accéder aux articles "habituels" de cette entreprise. C'est ce qu'on appelle la vente privée (voir Le scandale des ventes privées).

    Les escrocs ne sont pas toujours ceux que l'on croit, et on aura beau multiplier la police, il en existera toujours.

    Personnellement, je préfère le terme proposé par Stallman: « colonisation législative ». Car j'ai eu beau chercher, mais je n'ai pas trouvé un seul exemple dans l'autre sens (un petit État qui imposes sa "marque" à une grande puissance économique) !

    Et sinon, il y a aussi cette page du wiki: libre, qui aborde rapidement le thème du droit des marques, et du droit d'auteur (quoi que cette dernière expression veuille dire).

    Bref, ça me paraît compliqué, ça recoupe pleins de notions de droit différentes, mais à mon avis et pour simplifier, ça reste une grande arnaque économique, criminelle à court terme et contre-productive pour tout le monde à long terme.

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