Mon propos est de distinguer la vigne à vocation alimentaire de la vigne destinée à produire du vin. La vigne destinée à produire du raisin de consommation ne me gêne pas, le raisin est un aliment comme un autre, pas très riche, mais avec quelques qualités nutritionnelles. Pour la production de vin, on utilise d'autres variétés de vigne, puis on enlève du raisin produit une bonne partie de ses nutriments : peau, chaire, pépins. Et ensuite on l'empoisonne par fermentation.
de la pâture ? pour des chèvres ou des bouquetins, pas des vaches… :-)
En effet, rarement pour les vaches, dont l'impact environnemental n'est de toutes manières pas top. Ovins, caprins et volailles sont a priori plus adaptés.
de la sylviculture ? j'y vois mal des chênes, éventuellement des bouleaux, peux-tu préciser ?
C'est loin d'être mon domaine d'expertise ! Dans le pire des cas, les conifères sont toujours adaptés.
Il faut aussi se rendre compte que les vignerons n'ont pas particulièrement intérêt à enrichir leur sol. Mais ce n'est pas parce qu'un sol a été consacré à cette production pendant des décennies qu'il ne peut pas être travaillé pour produire des choses plus utiles. On peut améliorer sa capacité à retenir l'eau, ainsi que la mobilité de certains nutriments. La température au sol peut être rendue plus favorable via des méthodes d'agroécologie. Malheureusement, l'aggradation d'un sol est un processus lent qui s’accommode mal des logiques de rentabilité.
Par exemple comment faire pour désaltérer tous les voyageurs qui s'arrêtent sur une aire d'autoroute ?
On pourrait imaginer un dispositif d'acheminement de l'eau potable à travers des tuyaux, qui déboucherait sur une sorte de source. Pour éviter le gaspillage, il faudrait inventer un système pour que l'eau ne coule que lorsque l'on en a besoin. Les automobilistes emploieraient des sortes de bouteilles réutilisables qu'ils rempliraient à chaque étape. Là où le coût de construction d'un tel réseau a déjà été amorti, on pourrait peut-être même imaginer de rendre cette distribution d'eau gratuite.
Je précise que j'aurais dû parler de viniculture plutôt que de viticulture. Je n'ai pas de statistique, mais je dois avouer que j'ai une dent contre cette filière qui vit de l'empoisonnement de ses clients, tout en bénéficiant des bonnes grâces de l’État parce qu'elle contribue à l'équilibre de la balance commerciale :) Et sur les terres ingrates, on peut toujours faire de la pâture ou de la sylviculture.
Je suis tout à fait d'accord sur le fond, mais c'est aussi à nuancer. Si une loi contraignait les fournisseurs d'accès à produire des box de 5W au lieu de 25W, cela représenterait une économie d'électricité d'environ 30 € par an et par foyer. Sauf que dans un logement chauffé, la box contribue au chauffage de la pièce. Si on admet que le logement est chauffé 6 mois par an, il s'agit d'une économie de seulement 15 € par foyer et par an.
Bon, si le logement est en plus climatisé 2 mois par an, c'est aussi un surcroît de chaleur à évacuer. Disons donc 20 € par foyer et par an.
Je serais favorable à ce genre de loi, car cela aurait un effet symbolique. Mais très concrètement, il faut avouer que le bénéfice ne serait pas énorme.
Oh, et je vais aussi me blâmer moi-même : j'utilise un ordinateur de 60 W pour un usage essentiellement bureautique, alors qu'un Raspberry Pi de 5 W pourrait faire l'affaire.
Pourquoi ?
Je n'envisage pas de travailler sur un laptop 8h par jour,
De temps temps temps, j'ai besoin d'un peu plus de puissance (développement, jeux),
Certains sites web sont trop lourds,
A l'époque où je me suis équipé, je trouvais plus écologique d'acheter une tour que j'upgraderais moi-même au besoin (aujourd'hui, j'ai des doutes à ce sujet).
J'essaie d'améliorer le truc, mais j'ai pas encore trouvé la solution qui me convaincrait de passer à l'acte.
Merci de m'avoir fait découvrir le terme de permacomputing ! C'est un sujet qui alimente mes réflexions depuis un moment, disposer de ce mot-clé va me permettre de les approfondir davantage.
Je viens de refaire quelques essais et en moyenne, on est plutôt sur des pages à 5 Mo. Ce n'est donc pas 0,025 %, mais 0,05 % de la page qui contient du contenu journalistique. Les 3/4 des données téléchargées sont du code javascript, et 10% des données utilisent le lazy loading. Statistiques calculées par la méthode du doigt mouillé.
j'ajoute qu'ils pourraient aussi utiliser des polices standards que tout le monde a sur son ordinateur, plutôt que des polices qu'il faut télécharger et pour lesquelles moins de 1% de la population remarque une différence.
Ce qui n'est pas explicité dans leur démarche, c'est que l'apparence du site ne doit pas être affectée par l'effort d'écoconception. C'est en fait une écoconception très superficielle. Sinon, ils auraient pu améliorer au moins les points suivants :
Enlever les illustrations qui n'apportent aucune information,
Enlever la publicité de fond d'écran (je suis tombé sur "Véolia - la transformation écologique, c'est notre raison d'être", c'est comique),
Enlever les 8 écrans d'articles de pied de page, téléchargés dès l'ouverture de la page,
Sur la page d'accueil, désactiver la lecture automatique d'une vidéo Dailymotion et de sa page de pub.
J'ai pris un article au hasard : Pour 2,5 ko de contenu journalistique, la page téléchargée pèse 10 Mo, ce qui n'inclut pas les pubs. Cela fait une marge de progression considérable. Par ailleurs, je me demande comment ils comptabilisent la publicité dans le bilan carbone.
Tu as fait quelque chose de particulier pour faire tourner l'appli du Crédit Mutuel ? Sur mon LineageOS, l'appli râle parce que le smartphone est rooté. Si elle tourne sans problème sur /e/, ça pourrait me motiver à l'essayer.
Je serais intéressé par vos sources. Pour ma part, je trouve des documents concordant sur le fait que, en toute généralité, le filaire est moins énergivore que le non-filaire.
Je n'ai pas trouvé de comparaison directe et fiable, mais ce rapport de l'ARCEP me semble parlant :
- fibre optique : 5 kWh par an
- ADSL : 16 kWh par an
- RTC : 19 kWh par an
- 4g : 50 kWh par an (0,6 kWh/Go)
Pour la 5G je ne trouve que de la spéculation et des annonces motivées ou non sourcées. Selon les plus optimistes, elle pourrait à l'avenir consommer jusqu'à 10 fois moins que la 4G, ce qui la mettrait au niveau de la fibre optique aujourd'hui.
C'est aussi concordant avec mon intuition, selon laquelle balancer un signal dans un tuyau consomme moins d'énergie que de le balancer dans toutes les directions dans un milieu bruité, ou même en faisceau.
Plus précisément, une connexion filaire a un coût d'infrastructure élevé et un coût d'usage faible, soit l'inverse d'une connexion non filaire. (voir par exemple ici la comparaison fibre vs 4g), mais le bilan en zone dense est en faveur du filaire.
Cela dit, je n'ai pas trouvé d'information tangible sur la consommation énergétique comparée du Wifi et d'ethernet. Si quelqu'un a des infos à ce sujet, ça m'intéresse ! Merci en tout cas de m'avoir amené à vérifier mes préjugés, c'est toujours instructif.
Bon, j'ai pas encore vu la vidéo ni le débunk, donc je vais sans doute prendre des risques en me faisant l'avocat du diable.
Je ne suis pas sûr que réduire l'usage et le stockage des mails ait un gros impact environnemental. En valeur absolue, ça a un effet certain, mais relativement à notre impact numérique total, je parierais plutôt qu'il est minime. Comme le dit un commentateur de la vidéo, un disque dur de 10 To ne consomme que quelques watts et peut héberger des milliers de comptes mail, des dizaines de millions de mails.
Je vois au moins trois choses qui auront un impact bien plus important :
- Comme ils le disent, faire durer la vie des terminaux : ça, au moins, c'est consensuel ;
- Autant que possible, utiliser des connexions filaires plutôt que sans fil. Ici, l'enjeu est d'une dizaine de Wh par personne et par jour ;
- Réduire le débit des flux audio et vidéo : trop souvent, on reçoit en streaming des vidéo HD qu'on ne regarde pas car leur le son nous intéresse.
Une partie de ces options dépend de nous, une autre dépend des prestataires ou des évolutions culturelles : je rêve de voir Youtube proposer une option "couper le flux vidéo". Ou bien de voir les vidéastes arrêter de faire le concours de la vidéo de la plus haute résolution possible pour un contenu qui n'en demande pas tant. Cela jouerait de plus sur le sentiment d'obsolescence du matériel.
J'encouragerais plutôt les gens à moins se téléphoner, moins faire de visio et moins s'échanger de photos de chats, pour s'échanger davantage de mails.
Ce n'est pas vérifiable par n'importe quel citoyen
On n'a pas besoin d'être assesseur pour avoir le droit d'assister à toute la journée électorale d'un bureau de vote et à son dépouillement. Puis pour comparer les résultats du bureau à ceux repris par le Ministère de l'Intérieur. Donc ce qui se passe dans un bureau de vote est bien vérifiable par n'importe qui. Si l'on constitue un groupe organisé, on peut de la même manière vérifier plusieurs bureaux de votes, bien que cela suppose une confiance suffisante au sein du groupe.
Les USA peuvent recompter et ça n'a pas empêché les évènements du capitole.
C'est vrai, mais on peut raisonnablement penser que la défiance serait bien plus développée si le processus n'était pas aussi vérifiable.
Oui, pour l'apprentissage, les péchés capitaux des interfaces contemporaines sont :
- Le flat design. Pour mieux comprendre ce que l'on voit, il faut des grosses lignes qui tachent ;
- L'alternance entre double-clic et simple-clic, sur des opérations qui sont souvent sémantiquement extrêmement proches. Pour les débutants, c'est la loterie à chaque clic ;
- Le manque de standardisation de l'ergonomie des sites web. Je rêve d'un web où la structure visuelle des sites serait aussi standardisée que celle des logiciel de bureau ;
- l'abondance de pubs et de popups RGPD, qui créent de la confusion et empêchent les utilisateurs de rester concentrés.
En plus, ces défauts n'apportent pas de bénéfice tangible à la productivité ou au confort de travail pour ceux qui maîtrisent davantage leurs outils.
Oui, le comportement historique est encore possible, mais :
- ça implique de faire la modif pour chaque type MIME, donc c'est hyper long
- j'évite autant que possible de toucher à la configuration des gens que j'accompagne : d'une part ça crée une relation de dépendance qui ne bénéficie à personne, et d'autre part, sur la durée, ça me donne un rôle de dépanneur d'ordinateur dont je me passe volontiers.
Ces deux bibliothèques font beaucoup plus de choses et bien mieux que ma petite preuve de concept :) Elles me donnent même l'impression de faire le café, ce qui, dans une certaine perspective, est un défaut : ma motivation était d'intégrer l'analyse dimensionnelle au langage. Pint peut permettre de parser des chaînes de caractère écrites en langage naturel, intègre des unités exotiques (enfin, le système impérial, quoi), gère la localisation, … C'est super, mais c'est bien trop pour être intégré à un langage.
Je cherchais surtout à avoir une syntaxe plus légère pour les unités composées. Avec Pint, on doit écrire des choses comme :
>>>v1=ureg.Quantity(20,'m/s')
ou bien :
>>>v1=20*ureg.m/ureg.s
De mon côté, on écrit :
>>>v1=20*SI.m.s(-1)
On peut ainsi composer ad libidem les unités :
>>>deux_farad=2*SI.m(-2).kg(-1).s(4).A(2)# Lire 2 m²·kg⁻¹·s⁴·A²>>>deux_farad==2*Si.FTrue>>>grandeur_farfelue=42*SI.hm(2).µs(-3).Gpa.mHz(-1)# Des hectomètres carrés par micromètre cube par miliHertz multipliés par des gigaPascal
L'utilisateur ne manipule jamais de chaînes de caractère pour désigner des unités : le but est faciliter la possibilité de tout contrôler à la compilation et, éventuellement, d'avoir un surcoût quasi-nul à l'exécution. Je ne suis pas allé jusque là dans mon projet, mais peut-être qu'un jour, si je me remotive…
La fonctionnalité de Pint et Turbopy que je jalouse, c'est la gestion des unités logarithmiques. Par conception, c'est impossible avec ma bibliothèque.
Ton commentaire m'interpelle : tu as des exemples de logiciels qui tournent comme ça ? Les logiciels de CAO, par exemple, n'utilisent pas les unités du Système International ? Quelles unités utilisent-ils ?
Les unités naturelles, je vois bien que c'est génial en théorie, par exemple en cosmologie. Mais dans des problématiques à échelle humaine, ça doit amener à manipuler des nombres immensément grands ou petits, ce n'est pas gênant ?
Il s'agit d'une liste de cas d'usage, ça ne signifie pas que l'on entre toujours dans chacun de ces cas :) Parfois, le codeur peut pouvoir ajouter des km/h à des m/s, par confort. D'autres fois, il peut vouloir éviter que ça arrive, par sécurité.
Un exemple de solution pourrait être que, lors d'une telle addition, le compilateur lève un warning. Le codeur aura ensuite la liberté de dire au compilateur si ces warnings doivent être ignorés ou s'ils doivent être bloquants.
je pense que si en interne tout est en SI, le reste est de la conversion d'affichage.
Je suis d'accord, c'est juste plus confortable de laisser ce travail à la bibliothèque.
[^] # Re: Oui
Posté par sobriquet . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 3.
Mon propos est de distinguer la vigne à vocation alimentaire de la vigne destinée à produire du vin. La vigne destinée à produire du raisin de consommation ne me gêne pas, le raisin est un aliment comme un autre, pas très riche, mais avec quelques qualités nutritionnelles. Pour la production de vin, on utilise d'autres variétés de vigne, puis on enlève du raisin produit une bonne partie de ses nutriments : peau, chaire, pépins. Et ensuite on l'empoisonne par fermentation.
En effet, rarement pour les vaches, dont l'impact environnemental n'est de toutes manières pas top. Ovins, caprins et volailles sont a priori plus adaptés.
C'est loin d'être mon domaine d'expertise ! Dans le pire des cas, les conifères sont toujours adaptés.
Il faut aussi se rendre compte que les vignerons n'ont pas particulièrement intérêt à enrichir leur sol. Mais ce n'est pas parce qu'un sol a été consacré à cette production pendant des décennies qu'il ne peut pas être travaillé pour produire des choses plus utiles. On peut améliorer sa capacité à retenir l'eau, ainsi que la mobilité de certains nutriments. La température au sol peut être rendue plus favorable via des méthodes d'agroécologie. Malheureusement, l'aggradation d'un sol est un processus lent qui s’accommode mal des logiques de rentabilité.
[^] # Re: D'autres idées
Posté par sobriquet . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.
En effet. Les gens qui n'ont ni voiture, ni eau courante ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont.
[^] # Re: D'autres idées
Posté par sobriquet . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.
On pourrait imaginer un dispositif d'acheminement de l'eau potable à travers des tuyaux, qui déboucherait sur une sorte de source. Pour éviter le gaspillage, il faudrait inventer un système pour que l'eau ne coule que lorsque l'on en a besoin. Les automobilistes emploieraient des sortes de bouteilles réutilisables qu'ils rempliraient à chaque étape. Là où le coût de construction d'un tel réseau a déjà été amorti, on pourrait peut-être même imaginer de rendre cette distribution d'eau gratuite.
[^] # Re: Oui
Posté par sobriquet . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à -2.
Je précise que j'aurais dû parler de viniculture plutôt que de viticulture. Je n'ai pas de statistique, mais je dois avouer que j'ai une dent contre cette filière qui vit de l'empoisonnement de ses clients, tout en bénéficiant des bonnes grâces de l’État parce qu'elle contribue à l'équilibre de la balance commerciale :) Et sur les terres ingrates, on peut toujours faire de la pâture ou de la sylviculture.
[^] # Re: Oui
Posté par sobriquet . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 4.
Je suis tout à fait d'accord sur le fond, mais c'est aussi à nuancer. Si une loi contraignait les fournisseurs d'accès à produire des box de 5W au lieu de 25W, cela représenterait une économie d'électricité d'environ 30 € par an et par foyer. Sauf que dans un logement chauffé, la box contribue au chauffage de la pièce. Si on admet que le logement est chauffé 6 mois par an, il s'agit d'une économie de seulement 15 € par foyer et par an.
Bon, si le logement est en plus climatisé 2 mois par an, c'est aussi un surcroît de chaleur à évacuer. Disons donc 20 € par foyer et par an.
Je serais favorable à ce genre de loi, car cela aurait un effet symbolique. Mais très concrètement, il faut avouer que le bénéfice ne serait pas énorme.
[^] # Re: Oui
Posté par sobriquet . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 2.
C'est vrai, j'ai sorti ce chiffre de mémoire sans revérifier. Il s'agit de la consommation de mon installation :
Je suis très intéressé par ton script pour réduire la consommation du PC !
[^] # Re: Oui
Posté par sobriquet . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 4.
Oh, et je vais aussi me blâmer moi-même : j'utilise un ordinateur de 60 W pour un usage essentiellement bureautique, alors qu'un Raspberry Pi de 5 W pourrait faire l'affaire.
Pourquoi ?
J'essaie d'améliorer le truc, mais j'ai pas encore trouvé la solution qui me convaincrait de passer à l'acte.
# Oui
Posté par sobriquet . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.
Les gaspillages de ressource qui me hérissent le poil :
# permacomputing
Posté par sobriquet . En réponse au journal Uxn : un langage assembleur axé sur la frugalité. Évalué à 9.
Merci de m'avoir fait découvrir le terme de permacomputing ! C'est un sujet qui alimente mes réflexions depuis un moment, disposer de ce mot-clé va me permettre de les approfondir davantage.
[^] # Re: Faire de grands gestes pour ne rien avoir à changer
Posté par sobriquet . En réponse au lien Réduire l'empreinte carbone d'un site web en pratique : lemonde.fr - marmelab (via le Standblog). Évalué à 5. Dernière modification le 26 juin 2022 à 17:39.
Je viens de refaire quelques essais et en moyenne, on est plutôt sur des pages à 5 Mo. Ce n'est donc pas 0,025 %, mais 0,05 % de la page qui contient du contenu journalistique. Les 3/4 des données téléchargées sont du code javascript, et 10% des données utilisent le lazy loading. Statistiques calculées par la méthode du doigt mouillé.
[^] # Re: Faire de grands gestes pour ne rien avoir à changer
Posté par sobriquet . En réponse au lien Réduire l'empreinte carbone d'un site web en pratique : lemonde.fr - marmelab (via le Standblog). Évalué à 8.
j'ajoute qu'ils pourraient aussi utiliser des polices standards que tout le monde a sur son ordinateur, plutôt que des polices qu'il faut télécharger et pour lesquelles moins de 1% de la population remarque une différence.
# Faire de grands gestes pour ne rien avoir à changer
Posté par sobriquet . En réponse au lien Réduire l'empreinte carbone d'un site web en pratique : lemonde.fr - marmelab (via le Standblog). Évalué à 10.
Ce qui n'est pas explicité dans leur démarche, c'est que l'apparence du site ne doit pas être affectée par l'effort d'écoconception. C'est en fait une écoconception très superficielle. Sinon, ils auraient pu améliorer au moins les points suivants :
J'ai pris un article au hasard : Pour 2,5 ko de contenu journalistique, la page téléchargée pèse 10 Mo, ce qui n'inclut pas les pubs. Cela fait une marge de progression considérable. Par ailleurs, je me demande comment ils comptabilisent la publicité dans le bilan carbone.
[^] # Re: Ce qui peut se résumer en deux phrases
Posté par sobriquet . En réponse au lien L’arrivée de diplômés d’écoles de commerce à la direction d’entreprises a fait baisser les salaires. Évalué à 6.
Bof, passé un certain seuil, le travail du commercial sert essentiellement à contrecarrer le travail des autres commerciaux.
[^] # Re: retours d'expérience ?
Posté par sobriquet . En réponse au lien /e/OS version 1.0. Évalué à 2.
Tu as fait quelque chose de particulier pour faire tourner l'appli du Crédit Mutuel ? Sur mon LineageOS, l'appli râle parce que le smartphone est rooté. Si elle tourne sans problème sur /e/, ça pourrait me motiver à l'essayer.
[^] # Re: Impact des mails
Posté par sobriquet . En réponse au journal Les vidéos de Devoxx fr sont disponibles. Évalué à 1.
Ça reste la réponse la plus pertinente jusqu'à présent :/
[^] # Re: Impact des mails
Posté par sobriquet . En réponse au journal Les vidéos de Devoxx fr sont disponibles. Évalué à 2.
Hormis que cette affirmation me semble assez spéculative, je ne comprends pas quel sens il y a à comparer la conso d'un smartphone à celle d'une box ?
[^] # Re: Impact des mails
Posté par sobriquet . En réponse au journal Les vidéos de Devoxx fr sont disponibles. Évalué à 3.
Oui, donc on est bien d'accord : si on a le choix, il vaut mieux favoriser le filaire au non filaire, pour amortir le coût d'infrastructure.
[^] # Re: Impact des mails
Posté par sobriquet . En réponse au journal Les vidéos de Devoxx fr sont disponibles. Évalué à 9.
Je serais intéressé par vos sources. Pour ma part, je trouve des documents concordant sur le fait que, en toute généralité, le filaire est moins énergivore que le non-filaire.
Je n'ai pas trouvé de comparaison directe et fiable, mais ce rapport de l'ARCEP me semble parlant :
- fibre optique : 5 kWh par an
- ADSL : 16 kWh par an
- RTC : 19 kWh par an
- 4g : 50 kWh par an (0,6 kWh/Go)
Pour la 5G je ne trouve que de la spéculation et des annonces motivées ou non sourcées. Selon les plus optimistes, elle pourrait à l'avenir consommer jusqu'à 10 fois moins que la 4G, ce qui la mettrait au niveau de la fibre optique aujourd'hui.
C'est aussi concordant avec mon intuition, selon laquelle balancer un signal dans un tuyau consomme moins d'énergie que de le balancer dans toutes les directions dans un milieu bruité, ou même en faisceau.
Plus précisément, une connexion filaire a un coût d'infrastructure élevé et un coût d'usage faible, soit l'inverse d'une connexion non filaire. (voir par exemple ici la comparaison fibre vs 4g), mais le bilan en zone dense est en faveur du filaire.
Cela dit, je n'ai pas trouvé d'information tangible sur la consommation énergétique comparée du Wifi et d'ethernet. Si quelqu'un a des infos à ce sujet, ça m'intéresse ! Merci en tout cas de m'avoir amené à vérifier mes préjugés, c'est toujours instructif.
# Impact des mails
Posté par sobriquet . En réponse au journal Les vidéos de Devoxx fr sont disponibles. Évalué à 10.
Bon, j'ai pas encore vu la vidéo ni le débunk, donc je vais sans doute prendre des risques en me faisant l'avocat du diable.
Je ne suis pas sûr que réduire l'usage et le stockage des mails ait un gros impact environnemental. En valeur absolue, ça a un effet certain, mais relativement à notre impact numérique total, je parierais plutôt qu'il est minime. Comme le dit un commentateur de la vidéo, un disque dur de 10 To ne consomme que quelques watts et peut héberger des milliers de comptes mail, des dizaines de millions de mails.
Je vois au moins trois choses qui auront un impact bien plus important :
- Comme ils le disent, faire durer la vie des terminaux : ça, au moins, c'est consensuel ;
- Autant que possible, utiliser des connexions filaires plutôt que sans fil. Ici, l'enjeu est d'une dizaine de Wh par personne et par jour ;
- Réduire le débit des flux audio et vidéo : trop souvent, on reçoit en streaming des vidéo HD qu'on ne regarde pas car leur le son nous intéresse.
Une partie de ces options dépend de nous, une autre dépend des prestataires ou des évolutions culturelles : je rêve de voir Youtube proposer une option "couper le flux vidéo". Ou bien de voir les vidéastes arrêter de faire le concours de la vidéo de la plus haute résolution possible pour un contenu qui n'en demande pas tant. Cela jouerait de plus sur le sentiment d'obsolescence du matériel.
J'encouragerais plutôt les gens à moins se téléphoner, moins faire de visio et moins s'échanger de photos de chats, pour s'échanger davantage de mails.
[^] # Re: Processus fiable ?
Posté par sobriquet . En réponse au lien Sécurité, vieillissement, peur : quel futur pour les machines à voter ? . Évalué à 1.
On n'a pas besoin d'être assesseur pour avoir le droit d'assister à toute la journée électorale d'un bureau de vote et à son dépouillement. Puis pour comparer les résultats du bureau à ceux repris par le Ministère de l'Intérieur. Donc ce qui se passe dans un bureau de vote est bien vérifiable par n'importe qui. Si l'on constitue un groupe organisé, on peut de la même manière vérifier plusieurs bureaux de votes, bien que cela suppose une confiance suffisante au sein du groupe.
C'est vrai, mais on peut raisonnablement penser que la défiance serait bien plus développée si le processus n'était pas aussi vérifiable.
[^] # Re: Malheureusement, ça va plus loin que les fichiers
Posté par sobriquet . En réponse au message Comment évitez-vous le capharnaüm des documents téléchargés sur le web ?. Évalué à 7.
Oui, pour l'apprentissage, les péchés capitaux des interfaces contemporaines sont :
- Le flat design. Pour mieux comprendre ce que l'on voit, il faut des grosses lignes qui tachent ;
- L'alternance entre double-clic et simple-clic, sur des opérations qui sont souvent sémantiquement extrêmement proches. Pour les débutants, c'est la loterie à chaque clic ;
- Le manque de standardisation de l'ergonomie des sites web. Je rêve d'un web où la structure visuelle des sites serait aussi standardisée que celle des logiciel de bureau ;
- l'abondance de pubs et de popups RGPD, qui créent de la confusion et empêchent les utilisateurs de rester concentrés.
En plus, ces défauts n'apportent pas de bénéfice tangible à la productivité ou au confort de travail pour ceux qui maîtrisent davantage leurs outils.
[^] # Re: À tester ...
Posté par sobriquet . En réponse au message Comment évitez-vous le capharnaüm des documents téléchargés sur le web ?. Évalué à 3.
Oui, le comportement historique est encore possible, mais :
- ça implique de faire la modif pour chaque type MIME, donc c'est hyper long
- j'évite autant que possible de toucher à la configuration des gens que j'accompagne : d'une part ça crée une relation de dépendance qui ne bénéficie à personne, et d'autre part, sur la durée, ça me donne un rôle de dépanneur d'ordinateur dont je me passe volontiers.
[^] # Re: Angle mort des langages de programmation
Posté par sobriquet . En réponse au journal [Letlang] Faire la différence entre un nombre et une quantité. Évalué à 2.
Je ne connaissais pas Astropy, merci !
Ces deux bibliothèques font beaucoup plus de choses et bien mieux que ma petite preuve de concept :) Elles me donnent même l'impression de faire le café, ce qui, dans une certaine perspective, est un défaut : ma motivation était d'intégrer l'analyse dimensionnelle au langage. Pint peut permettre de parser des chaînes de caractère écrites en langage naturel, intègre des unités exotiques (enfin, le système impérial, quoi), gère la localisation, … C'est super, mais c'est bien trop pour être intégré à un langage.
Je cherchais surtout à avoir une syntaxe plus légère pour les unités composées. Avec Pint, on doit écrire des choses comme :
ou bien :
De mon côté, on écrit :
On peut ainsi composer ad libidem les unités :
L'utilisateur ne manipule jamais de chaînes de caractère pour désigner des unités : le but est faciliter la possibilité de tout contrôler à la compilation et, éventuellement, d'avoir un surcoût quasi-nul à l'exécution. Je ne suis pas allé jusque là dans mon projet, mais peut-être qu'un jour, si je me remotive…
La fonctionnalité de Pint et Turbopy que je jalouse, c'est la gestion des unités logarithmiques. Par conception, c'est impossible avec ma bibliothèque.
[^] # Re: Angle mort des langages de programmation
Posté par sobriquet . En réponse au journal [Letlang] Faire la différence entre un nombre et une quantité. Évalué à 1.
Ton commentaire m'interpelle : tu as des exemples de logiciels qui tournent comme ça ? Les logiciels de CAO, par exemple, n'utilisent pas les unités du Système International ? Quelles unités utilisent-ils ?
Les unités naturelles, je vois bien que c'est génial en théorie, par exemple en cosmologie. Mais dans des problématiques à échelle humaine, ça doit amener à manipuler des nombres immensément grands ou petits, ce n'est pas gênant ?
[^] # Re: Angle mort des langages de programmation
Posté par sobriquet . En réponse au journal [Letlang] Faire la différence entre un nombre et une quantité. Évalué à 1.
Il s'agit d'une liste de cas d'usage, ça ne signifie pas que l'on entre toujours dans chacun de ces cas :) Parfois, le codeur peut pouvoir ajouter des km/h à des m/s, par confort. D'autres fois, il peut vouloir éviter que ça arrive, par sécurité.
Un exemple de solution pourrait être que, lors d'une telle addition, le compilateur lève un warning. Le codeur aura ensuite la liberté de dire au compilateur si ces warnings doivent être ignorés ou s'ils doivent être bloquants.
Je suis d'accord, c'est juste plus confortable de laisser ce travail à la bibliothèque.