sobriquet a écrit 280 commentaires

  • [^] # Re: Risque de confusion / surconsommation mémoire ?

    Posté par  . En réponse au lien Firefox tab groups est déjà là, et smart tab group est à l'étude (auto-organisation par IA locale). Évalué à 2 (+0/-0).

    Je confirme ! Je suis à 1530 onglets onglet :( 95 % d'entre eux correspondent à une action que j'aimerais faire : lire l'article, faire une recherche sur une info trouvée sur la page, compléter mes notes, etc. Environ une fois par an, j'arrive à prendre les choses en main et à descendre à environ 700 onglets ouverts.

    J'ai essayé de mettre les moins prioritaires dans des marque pages à consulter. Résultat : plusieurs centaines de marques pages classés qui moisissent à un endroit où je ne vais jamais. Leur avenir le plus probable est que je les supprime progressivement au fil des années, au fur et à mesure que je réoriente mes centres d'intérêt.

    Procrastination, quand tu nous tiens…

  • [^] # Re: On peut le faire dans d'autres domaines :

    Posté par  . En réponse au lien Sauvez le climat, arrêtez d'être poli avec les chatbots de l'IA. Évalué à 4 (+2/-0).

    Mes 5 centimes : c'était davantage vrai avec les voitures anciennes, beaucoup moins depuis les années 90-2000 :

    • les moteurs modernes sont conçus pour atteindre leur température nominale en roulant ;
    • l'injection électronique ajuste automatiquement le mélange air-carburant à la température, donc pas de gain de ce côté là ;
    • Le ralenti fait chauffer moins vite le pot catalytique, qui a besoin d'être chaud pour bien fonctionner ;
    • Les huiles modernes sont formulées pour rester suffisamment fluides à basse température, en particulier si on prend de la 5W30 ;
    • La lubrification complète du moteur se fait en quelques secondes, pas plusieurs minutes ;
    • Quand on laisse tourner un moteur froid au ralenti, il y a des histoire de suie et d'encrassement qui entrent en jeu (mais là c'est trop technique pour moi).

    Donc, quand il fait froid, faire chauffer le moteur 10 à 30 seconde et rouler tranquillement les 5 premières minutes, ça suffit. D'ailleurs, sur certaines voitures, il y a un indicateur qui est allumé lorsque le moteur n'est pas assez chaud pour une conduite plus dynamique.

  • [^] # Re: Mais on dirait bien un publireportage

    Posté par  . En réponse au lien PoC d'un véhicule Renault: -90 % de CO2e sur tout le cycle de vie comparé à un modèle thermique 2019. Évalué à 5 (+3/-0).

    • Avec des photos extrêmement léchées, faites par un photographe travaillant pour Reworld Media, champion français du publi-rédactionnel et de l'uberisation des journalistes,
    • Sur un site dont 90% du contenu est rédigé par le directeur de publication et a le même style publi-rédactionnel.

    Hop, je moinsse le lien, je souhaite que LinuxFr reste un site sans pub.

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 7 (+5/-0).

    Le problème n'est pas quelle soit provisoire mais d'avoir le temps de trouver une autre solution.

    Le problème, c'est surtout de croire qu'on trouvera nécessairement une autre solution, comme d'autres croient au retour du Messie. Oui, on trouvera peut-être une autre solution. Peut-être qu'elle sera mieux, peut-être qu'elle sera beaucoup plus contraignante, peut-être que que les seules solutions qu'on trouvera sont celles qu'on employait il y a quelques siècles.

    Les réserves annoncés le sont pour un doublement du prix du marché, plus on augmente le prix, plus il y a de réserve et plus le recyclage devient rentable

    Les analyses purement économiques sont à mon sens assez creuses, ce sont les flux physiques qu'il faut évaluer. Plutôt que de parler d'une coût d'accès à une ressource, ou du coût du recyclage, il vaut mieux s'intéresser au coût énergétique, par exemple, ça permet d'éviter les analyses économiques spéculatives en restant plus proche des réalités. Ca permet aussi de comprendre qu'à moins de développer une dizaine de technologies miraculeuses dans le siècle qui vient, les réserves ne gonfleront pas comme un ballon de baudruche et que le recyclage ne sera jamais une opération neutre. Sur ce dernier point, tu peux par exemple lire Philippe Bihouix.

    On a 100 ans de réserve d'Uranium pour les réacteur actuels, si on passe en Gen 4 (surgenerateur) on fait presque x100. Une central nucléaire est toujours une machine à vapeur plus besoin de charbon.

    100 ans de réserves d'uranium dans un contexte où le nucléaire fait 5% du mix énergétique mondial, ça fait 20 ans si on passe à 100 %… Quand aux surgénérateurs, ça reste une éventualité, mais il n'est pas raisonnable de miser l'avenir de l'humanité sur une éventualité.

    Par définition, le traitement d'information n'utilise pas d'énergie.

    Pas tout à fait : Principe de Landauer. Mais bon, là tu parles de techniques spéculatives, pas du monde concret. J'aime bien la SF, mais c'est là pas le sujet.

    [la croissance] est la somme des factures des entreprises en gros.

    Oui, et dans un monde un peu plus rationnel, les externalités négatives seraient facturées aux entreprises. Et on constaterait que le monde est en récession depuis au moins quelques décennies.

    Si intelligence est le moteur de la croissance (IA, science,…) tout cela a besoin de très peu de ressource comparativement à l'industrie.

    Là on peut commencer à trouver un terrain d'entente :) La manière la plus intelligente de faire, dans le contexte actuelle, consiste à ne pas s’accrocher à un mode de vie toxique, mais à engager des évolutions sociétales, culturelles et politiques. Une forme de "croissance" culturelle, quoi. Ça a effectivement besoin de peu de ressources par rapport à ce que l'on fait actuellement, et ça permet de diviser par 4 son empreinte sans diviser par 4 sa qualité de vie.

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 5 (+3/-0).

    Le libre-échange ne peut se faire sans transport efficace…

    Tout à fait, il ne s'agit pas d'ignorer le rôle de la technique, juste de le relativiser. Pour reprendre Jacques Ellul : la technique n'est ni bonne, ni mauvaise, ni neutre : elle est ambivalente.

    Tu recherche la "silver bullet", cela n'existe pas

    Je ne sais pas de quoi tu parles. Le sursit dont je parle, c'est par exemple celui consistant à améliorer nos niveaux de vie en épuisant des ressources non renouvelables. On croit avoir résolu définitivement certains problèmes de l'humanité, alors que ce n'est réglé que pour quelques décennies ou quelques siècles. Pour reprendre des exemples que tu as mentionnés, la machine à vapeur dépend du charbon, la pilule dépend de la pétrochimie etc. Peut-être qu'on pourra un jour faire des pilules sans pétrochimie mais, en attendant, on ne dispose que d'une solution provisoire.

    les pts de PIB par unité d'énergie montent chaque année

    Oui, et tu penses que ce ratio pourra monter infiniment ? Parce c'est ce qui est nécessaire pour maintenir une croissance infinie. Soulignons que le PIB subit régulièrement des redéfinitions. Initialement, il ne concernait que les échanges de marchandises, les services sont venus ensuite. Récemment, le trafic de drogue ont été intégrés dans son calcul. Alors évidemment, avec ce genre d'astuce, la croissance risque de monter encore longtemps. On y intégrera peut-être un jour les services rendus par la nature et les ressources naturelles non exploitées. Ce serait certainement plus pertinent. Mais, dans ce monde-là, le XXe et le XXIe siècles seront considérés comme des périodes de grande récession.

  • [^] # Re: L'émission de CO2 n'est qu'un indicateur parmi d'autre

    Posté par  . En réponse au journal 1 an en véhicule électrique uniquement. Évalué à 10 (+9/-0).

    La technique a apporté et continuera d'apporter énormément de bonnes choses, mais c'est illusoire de considérer que la technique va régler tous les problèmes.

    Des exemples de choses non techniques qui ont concrètement révolutionné la vie (en mieux) : le suffrage universel, le libre-échange, la compréhension de l'hygiène, l'école gratuite et obligatoire, les congés payés, la liberté d'expression, L’État de droit…

    On appelle la croyance en des solutions techniques à tous les problèmes le technosolutionnisme. On l'oppose parfois au "socio-solutionnisme", un concept encore émergent, décrivant l'idée que les solutions sont surtout de nature politique, sociale ou culturelle.

    Ce qui est trompeur avec la technique, c'est qu'on ne perçoit souvent que la partie émergée de l'iceberg : on croit avoir trouvé des solutions durables alors qu'en creusant, on trouve des externalités négatives qui peuvent surpasser les bénéfices, en particulier sur le long terme : pollutions, dépendance (aux GAFAM, …), épuisement des ressources… On s'aperçoit alors que ce qu'on croyait être une solution n'est en réalité qu'un sursit.

    C'est particulièrement vrai pour la croissance, qui est complètement dépendante de la croissance de la consommation énergétique. Personne ne peut nier que la croissance de notre consommation d'énergie nous a apporté plein de bonne choses. Mais on a tous bien compris aujourd'hui que le prix de cette croissance, c'est la "récession" environnementale, donc la destruction de notre cadre de vie sur le long terme.

    D'où l'idée de trouver des solutions sociales est culturelles pour diviser par 4 nos impacts sans diviser par 4 notre qualité de vie.

  • [^] # Re: article de piètre qualité pour un journal du même acabit

    Posté par  . En réponse au lien [Monded'Automates] Il fait quoi, derrière sa vitre, le gars de la RATP qui ne vend plus de tickets ?. Évalué à 6 (+4/-0).

    Déjà, passons outre la ligne éditoriale qui tape régulièrement sur les musulmans et sur l'écologie. Chacun a le droit d'exprimer ses idées, même lorsqu'elles sont fausses ou moisies.

    Je n'ai pas connaissance d'autre journal de cette envergure qui se fasse pincer de manière aussi régulière pour manquements à la déontologie journalistique (un échantillon ici), ou qui ait été aussi souvent condamné en diffamation.

    Et puis ce journal a pour éditorialistes Bernard-Henri Lévy et Idriss Aberkane, c'est dire tout le mépris qu'il a pour la rigueur et l'honnêteté intellectuelles.

  • [^] # Re: On a que 12 mois dans l'année.

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 1.

    Alors, penser à l'avenir, c'est un bon début parce que ça implique de penser

    Je suis content de t'avoir donné cette occasion ;)

    ce fil de discussion est un peu lunaire

    C'est depuis la Lune qu'on voit le mieux la Terre :) Et c'est important de sortir de temps en temps de l'entre-soi.

    Ton commentaire montre qu'il est temps de clore cet échange. Je suis content qu'on ait pu discuter aussi longtemps de manière constructive, ce n'était pas gagné d'avance. Merci pour ce partage d'avis.

  • [^] # Re: On a que 12 mois dans l'année.

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 1.

    Oui, je ne suis pas convaincu que la mention du sexe sur la carte d'identité (et dans les différents formulaires) ait encore du sens. Je serais bien plus favorable à l'abolition de cette mention, ce qui va un peu dans le sens de l'agenrisme proposé par refreketu.

    Et tu parles de la religion, mais l'Allemagne, malgré le passé qu'on lui connais, continue de faire payer des impôts sur la religion, donc ton employeur à l'info, et comme les impôts dépendent du gouvernement, le saut est vite fait. Et c'est pas un cas isolé, il y a un impôt sur la religion en Italie, en Autriche, etc, et sous une forme qui demande de déclarer la religion.

    Oui, je sais bien, et je ne pense pas que ce soit une bonne chose. Je ne souhaiterais pas que ça arrive dans mon pays.

  • [^] # Re: On a que 12 mois dans l'année.

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 2.

    Merci pour le lien, je n'avais pas vu passer cette évolution.

    Ça et le recensement qui demande maintenant le lieu de naissance des parents, ce ne sont pas des évolutions qui vont dans le bon sens.

    L'extrême droite risque de faire un score record aux prochaines présidentielles. Si elle passe, grâce à ça, elle n'aura pas besoin de faire beaucoup d'effort pour s'en prendre davantage aux minorités : elles se mettent quasiment elles-mêmes des menottes aux poignets.

    Ça ne va pas faire ma journée tout ça. Désolé de penser à l'avenir.

  • [^] # Re: On a que 12 mois dans l'année.

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à -1.

    Une carte d'identité, ça sert à identifier : en particulier, ça permet aux représentants de l’État qu'ils ont bien en face d'eux la personne qu'elle prétend être. La photo, la taille, le sexe, l'empreinte digitale : certes, ça n'a que des connaissances sociales, mais ce ne sont pas des données sociales.

    Dans les registres militaires du XIXe siècle, on n'avait pas de photo, mais on avait une description détaillée du visage : forme du nez, couleur des yeux, couleur des cheveux, etc. Ce n'était pas pour faire des jugement au faciès. L'introduction de la photo d'identité a pendu superflue la plupart de ces informations, mais pas le sexe.

    Le jour où le Ministère de l'Intérieur enregistrera mon identité de genre, je craindra le pire : car s'il se sent légitime à enregistrer ça, qu'est-ce qui l'empêchera d'enregistrer mon identité politique ou mon identité religieuse ?

  • [^] # Re: Très simplement

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 0.

    Se sentir femme ou homme, ce n'est pas une idéologie. Défendre une cause, un système prédéfini d'idées, aussi légitime soit-il, comme l'idée que la société soit démocratique, c'est une idéologie.

  • [^] # Re: On a que 12 mois dans l'année.

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 0. Dernière modification le 29 janvier 2025 à 02:04.

    Merci pour le lien. Si je comprends bien, le daltonisme racial consiste à dire "Si on supprime les lois racistes, ça supprimera aussi les comportements racistes". C'est effectivement bien naïf.

    Je comprends que l'agenrisme proposé par refreketu est un principe social (au même titre que l'égalité des sexes), pas une politique publique (comme avoir un quota de femmes dans les partis politiques). C'est quand même assez différent.

  • [^] # Re: On a que 12 mois dans l'année.

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 6.

    Ce qui est sur la carte d'identité, c'est le sexe, pas le genre. Il est identifié par un médecin au moment de la naissance. Plus précisément, c'est le sexe phénotypique visible à la naissance. On n'a pas demandé à l'enfant comment il s'identifiait.

    si on veut absolument mapper la biologie, on est faux pour 1,7% de la population

    Ça dépend de la définition que tu donnes du sexe d'une personne. L'estimation de 1,7% d'intersexe se base sur la définition la plus large de l'intersexualité. Si on se base sur le sexe chromosomique ou sur le sexe gonadique, par exemple, ce chiffre sera beaucoup plus faible.

    Quand on entre dans ce genre de discussion ou qu'on sort ce type de chiffre, il est important de se poser quelques questions méthodologiques telles que "pourquoi je m'intéresse au genre plutôt qu'au sexe ?" Ou "quelle définition du sexe correspond le mieux au sujet dont je suis en train de discuter ?"

    Par exemple, quand il s'agit d'une question médicale, le sexe est plus déterminant que le genre. Quand il s'agit de reproduction, ce sera plutôt le sexe gonadique et, pour des activités sexuelles non reproductives, le sexe phénotypique. Pour les inégalités sociales, on s'intéressera souvent plutôt au genre social (genre attribué à un individu par la société, à distinguer de l'identité de genre).

  • [^] # Re: le règne de l'ignorance

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 3.

    Un bon nombre (la majorité ?) de femmes trans ont un corps tout ce qu'il y a de plus féminin

    Je ne suis pas sûr. Par exemple, cette étude de 2015 indique que, sur un échantillon de plus de 30 000 personnes trans, seuls 11% ont eu recours à la chirurgie. Cette autre étude déclarative de 2015 parle de 25 %.

    Est-ce que le fait d'avoir un pénis ou de ne pas avoir de seins change quelque chose à un rapport sexuel lesbien ? Je laisse les intéressées répondre.

  • [^] # Re: Très simplement

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 3. Dernière modification le 29 janvier 2025 à 00:12.

    Tu peux dire ce que tu veux mais, en général, le label « idéologie » est péjoratif.

    C'est vrai, je ne suis pas toujours attentif à ce genre de connotation. Je comprends que ça ait soulevé des questions.

    Je suis moi même rempli de valeurs idéologiques et je suis en général tout à fait d'accord avec moi :)

    Mais c'est pas le sujet

    Si : le commentaire parlait d'intolérance. Il est important de faire la différence entre accepter une idéologie (chacun fait ce qu'il veut) et accepter les personnes (non négociable).

  • [^] # Re: Très simplement

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 1.

    Comme toute idéologie, l'idéologie transidentitaire a des contours flous. Ce qui compte, c'est d'être conscient qu'on adopte tous des idéologies. Ce n'est pas parce qu'on appelle ça une idéologie qu'on sous-entend que c'est incorrect ou illégitime.

    Ces bases étant posées, l'idéologie transidentitaire comporte les éléments suivants :

    • L'existence d'une identité de genre, éventuellement définie de manière irrévocable à la naissance,
    • La lutte pour la reconnaissance légale des identités de genre, par exemple à l’État Civil,
    • Un accès facilité aux soins médicaux pour les personnes souffrant de dysphorie de genre, parfois pendant ou avant l'adolescence,
    • La déconstruction des normes de genre,
    • L'importance de désigner les personnes telles qu'elles souhaitent être désignée,
    • La proximité du T avec le L, le G et le B,
    • etc.

    Pour les mal-comprenants, je répète que ce n'est pas parce que l'on dit que c'est une idéologie qu'on dit que c'est incorrect/illégitime/whatever.

    C'est vraiment important de faire la différence entre le rejet d'une idéologie et un comportement discriminant, si on ne veut pas d'une part, se battre contre des hommes de paille, d'autre part, encourager des comportements discriminatoires.

    Pour donner un exemple vécu, j'ai parfois l'occasion de côtoyer des cathos tradis. Idéologiquement, ils correspondent assez bien au clichés qu'on peut s'en faire : contre l'avortement, contre le mariage pour tous, etc. sans surprise, il vouent aussi aux gémonies l'idéologie transidentitaire.

    Pour autant, j'ai pu constater qu'ils sont très respectueux des personnes trans (et homo et des femmes ayant avortée, etc.) : je ne les ai jamais vu avoir des comportements discriminants (les exclure socialement, les mégenrer, les questionner de manière indiscrète…), ni rapporter de tels comportement. Lorsqu'il leur est arrivé de parler de leur "différence", c'était avec beaucoup de réserve et sans jugement.

    Je ne suis pas sûr que ce soit représentatif de tous les cathos tradi, mais je ne considère pas ces gens comme transphobes : il y a certes une différence idéologique ancrée, mais elle ne se traduit pas dans leurs actes par des comportements nuisibles aux personnes trans. Pour reprendre le dictionnaire, il n'y a pas d'"Action, fait de différencier en vue d'un traitement séparé (des éléments) les uns des autres en (les) identifiant comme distincts"

    Amalgamer l'idéologie transidentitaire aux personnes trans, c'est considérer que toutes les personnes trans y souscrivent. Spoiler alert : non. Il y en a que veulent juste qu'on les laisse être ce qui veulent, car ça ne nous regarde pas. Et je suis d'accord.

    Il y a des gens qui souhaitent s'opposer aux luttes politiques transidentitaires, parfois par des moyens objectivement illégitimes. Si, via des amalgames, on les conforte dans l'idée que toutes les personnes trans sont des militants, on encourage leur transphobie, c'est à dire des comportements discriminants contre les personnes trans.

    Donc si on ne veut pas tirer contre son camp et, incidemment, déformer la réalité, on évite ce genre d'amalgame.

  • [^] # Re: Très simplement

    Posté par  . En réponse au journal LGB ≠ T. Évalué à 1.

    Quand pour parle de "T", il faut clarifier de quoi on parle : des personnes transgenres, ou de l'idéologie transidentitaire. Ne pas souscrire à une idéologie, ce n'est pas discriminer des personnes.

    Amalgamer l'idéologie transidentitaire aux personnes transgenres, c'est contribuer à la stigmatisation des personnes transgenres.

  • [^] # Re: La source

    Posté par  . En réponse au lien Électricité : le solaire supplante enfin le charbon dans l'UE. Évalué à 1.

    Je suis complètement d'accord. Je considère qu'il s'agit de l'option 1, mais dans laquelle ferait un gros travail sur l'acceptation sociale.

    Il s'agit certainement de l'option la plus raisonnable, mais je ne sais pas dans quelle mesure il est réaliste d'espérer convaincre tant de gens si vite.

  • [^] # Re: La source

    Posté par  . En réponse au lien Électricité : le solaire supplante enfin le charbon dans l'UE. Évalué à 1.

    Oui, malheureusement. Dans ce scénario, en 2100, il faudra sans doute choisir entre manger et importer des produits technologiques, on ne pourra plus faire d'investissement lourd sur 30 ans, les produits dérivés du pétrole coûteront un bras, et on investira moins dans l'éducation et les études parce ce que beaucoup de jeunes ne survivront peut-être pas à la prochaine pandémie.

    Dans ce scénario, il n'est donc pas irréaliste d'imaginer que, 100 ans plus tard, en 2200, les pays les plus développés auront de nombreux points communs avec les sociétés pré-industrielles.

  • [^] # Re: La source

    Posté par  . En réponse au lien Électricité : le solaire supplante enfin le charbon dans l'UE. Évalué à 1.

    J'aimerais beaucoup que tu m'expliques comment les émissions de CO2 de 55 millions de personnes en 1990 pourraient être réduites de manière réaliste pour 68 millions de personnes en 2024.

    Dans le contexte actuel, définir "réaliste" est une gageur. Je pourrai te répondre si tu éclaircis ta demande. Parce que pour l'instant, je vois 3 options :

    • On engage une politique résolument écologiste, on se prend une vague sociale monstrueuse, on perd toute cohésion sociale, le pays devient ingouvernable, on n'arrive pas à changer quoi que ce soit.
    • On applique la "transition climatique", tous les pays du monde s'unissent pour lutter contre le changement climatique, on exploite dans les 25 prochaines années 2 ou 3 fois plus de ressources minières qu'au cours des 4 millénaires passés sans consommer davantage d'énergie, on développe des technologies fabuleuses qui permettent de faire voler des avions sans énergie, d'absorber le CO2 excédentaire de l'atmosphère en moins de 50 ans, et quelques autres fantasmes techno-religieux.
    • On ne fait à peu près rien, on se prend 3,5°C de changement climatique en 2100, on doit gérer des nuées d'exilés climatiques, la productivité agricole diminue de 20%, l'économie n'est plus assurable à cause des évènements climatiques extrêmes, et on se prend quasiment une pandémie par an.

    Ton "réalisme" se positionne où, là dedans ?

  • [^] # Re: La source

    Posté par  . En réponse au lien Électricité : le solaire supplante enfin le charbon dans l'UE. Évalué à 8.

    Si nous voulons réduire significativement nos émissions de CO2, il faudra un jour ou l'autre admettre qu'il nous faudra vivre comme avant la Révolution industrielle, c'est-à-dire comme des habitants sous Napoléon Ier : maladies, problèmes de nourriture, eau non potable, pas de chauffage, et de jolis sabots en bois.

    Pas vraiment : voir l'historique de nos émissions depuis l'ère pré-industrielle.

    Revenir aux émissions de 1990 serait déjà pas mal. 1950 ou 1900 serait encore mieux. Mais si on se pose la période pré-industrielle comme objectif, on bénéficiera de quelques avantages par rapport à ceux qui vivaient à cette époque :

    • On n'est pas obligés d'avoir un roi, un empereur, ou de vivre sous la Terreur
    • On a inventé et développé l'hygiène, qui permet raisonnablement d'espérer vivre jusqu'à 70 ans
    • On a fait des progrès significatifs en agronomie, en particulier en comprenant l'importance des NPK
    • On se chauffe (ah, on me fait signe qu'on se chauffait déjà à l'époque). Mais on utilise des foyers fermés, plus performants et moins polluants
    • On a domestiqué l'électricité, qui permet des trucs sympas comme internet, même si c'est à un débit à peine supérieur à celui d'un télégraphe
    • etc.

    Et les sabots en bois, c'est les chaussures de sécurité de l'époque, c'est pas pour tout le monde, tout le temps :)

  • [^] # Re: déjà tu n'es plus à la page

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 3.

    Il concerne la mousse polyuréthane expansive projetée

    Oui, j'ai pris ce lien car il décrit bien le phénomène mais, à ma connaissance, c'est valable pour tous les isolants en polyuréthane. Tu peux chercher 'polyuréthane "dérive thermique"' pour davantage de documentation.

    Ceci pourrait expliquer la rapide dégradation des performances.

    Comme, dans ce document, ils parlent de mousse polyuréthane, les conditions ne sont pas les mêmes que pour des plaques d'isolant. Avec des plaques d'isolant, il y aura normalement un pare-vapeur, une lame d'air et, comme l'épaisseur de la plaque sera a priori plus importante, la pénétration complète de l'air sera plus lente. Donc effectivement, la perte de performance ne se fera pas en 3 ans, mais plutôt en 10-15 ans, d'après les infos que j'ai glanées deci-delà.

    Quoi qu'il en soit, cette histoire de tassements m'a fortement intrigué

    D'expérience personnelle :

    • Placo + polystyrène : idem, pas bougé en 50 ans
    • Laine de verre : 20 cm posés il y a 20 ans, le tassement n'est vraiment pas flagrant
    • Pour de la ouate de cellulose projetée, c'est un risque qui me semble crédible, surtout sur une surface verticale. Je ne vois pas trop quel autre isolant serait sujet au tassement, hors malfaçon.
  • [^] # Re: déjà tu n'es plus à la page

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 4.

    L'estimation de la durée de vie de 50 ans est correcte. Je présume qu'il s'agit de la durée au bout de laquelle le polyuréthane s'est tellement fissuré qu'il a perdu l'essentiel de ses qualités isolantes.

    Voilà une source qui décrit le mécanisme de dérive thermique et propose une explication entre la performance annoncée et la performance de long terme :

    La norme ULC-S770 définit la résistance thermique à long terme (RTLT) d’un produit à mousse comme la valeur mesurée dans des conditions standard de laboratoire après cinq ans de stockage dans un tel local. Cette valeur, déterminée à l’aide d’un essai accéléré en laboratoire, est utilisée au lieu de celle qui serait obtenue après cinq ans.

    En page 2, le graphique montre que la résistivité thermique est divisée par 1,5 en environ 3 ans, et qu'elle se stabilise ensuite. Pour faire une comparaison, 10 cm de polyuréthane (neuf) a une résistivité d'environ 3,6 m2.K/W et a même épaisseur de polystyrène a une résistivité d'environ 2,6 m2.K/W. Si on s'en tient à ce graphique, au bout de 3 ans, la polyuréthane aura une résistivité de 2,4 m2.K/W et sera donc (légèrement) moins bon que le polystyrène.

    Une mise en œuvre soignée limitera cette dérive thermique, mais elle reste inévitable dans des conditions réalistes.

  • [^] # Re: Thermodynamique

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 2.

    Ok, mais alors, si on veut prendre en compte l'énergie dissipée qui n'est pas exploitée mais qui pourrait éventuellement l'être dans un avenir incertain, il faut le faire pour toutes les énergies, pas juste pour le nucléaire.