sobriquet a écrit 183 commentaires

  • [^] # Re: Magré toutes ces âneries, il y a du vrai

    Posté par  . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 2 (+1/-0).

    Mon proc à plus de 10 ans, 'il ne galère pas a ouvrir les sites et applis'

    Ce n'est pas l'âge d'un équipement qui le rend obsolète, c'est sa capacité à répondre au besoin. Ton proc n'est apparemment pas obsolète, mais la puissance statistique de ton expérience est plutôt faible.

    ton argument d'autorité me semble nécessiter à minima une référence autre que c'est évident.

    Dring t'a déjà donné un lien. Premier résultat de recherche sur Google : Pourquoi la taille moyenne des pages Web augmente et comment la réduire :

    • "la taille moyenne des pages Web est passée de 702 Ko en 2010 à 3422 Ko en 2017"
    • "il faut environ 33 secondes pour charger 16,3 Mo, sans bloqueur de publicité"

    N'est-ce pas plutôt du a des applis qui sont de plus en plus des bloatware ?

    Les applis sont de plus en plus des bloatwares justement parce que les capacités matérielles le permettent, que ce soit par leur puissance de calcul ou par leur débit. Quand on voit que, pour un article du Monde de 5000 caractères, il faut charger 10 Mo de données, ça fait quand même plus de 99% de bruit.

  • [^] # Re: Magré toutes ces âneries, il y a du vrai

    Posté par  . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 5 (+4/-0).

    Car jusqu'à présent j'ai jamais croisé une personne changeant son matos fixe pour l'augmentation de débit

    On ne change pas son matos pour suivre le débit, on le change parce qu'on le trouve obsolète. On le trouve obsolète parce qu'il galère à ouvrir les derniers sites et applis. Le matos galère parce que ces sites et applis sont plus gourmands en données. Et s'ils sont plus gourmands, c'est parce qu'ils sont conçus pour tirer parti de l'augmentation des débits.

    Donc oui, il existe bien un mécanisme par lequel l'augmentation des débits favorise l'obsolescence du matériel, et je ne pense pas que ce soit marginal.

  • [^] # Re: Magré toutes ces âneries, il y a du vrai

    Posté par  . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 3 (+2/-0).

    Mais pourquoi réduire les débits?

    Ralentir la fuite en avant, donner un signal de modération, responsabiliser les usages.

    Le réseau n'a peut-être pas un gros impact environnemental en lui-même, mais les serveurs et les usines en ont un. Et plus important est le débit, plus on consomme de données, et plus il faut des config musclées, qu'on soit fournisseur ou consommateur de contenu.

    Et puis, plus les pratiques évoluent vite, plus cela génère de gaspillage : Encore récemment, j'ai mis à la poubelle un stock de barrettes de mémoire vive DDR2 neuves dans leur emballage d'origine. Je renâcle à faire la même chose avec un stock de DDR3 parce que ce gaspillage m'horrifie (ça intéresse quelqu'un ?).

    Il ne s'agit pas forcément de prendre une mesure qui sera vécue par un grand nombre comme castratrice. On peut par exemple poser une limite qui soit supérieure à la consommation max de 99% de la population. Ce sera globalement imperceptible pour les usagers, mais les effets seront réels.

  • # Dans le même esprit

    Posté par  . En réponse au lien How web bloat impacts users with slow devices. Évalué à 8 (+7/-0).

    Depuis 10 ans, malgré une généralisation de la fibre, le temps de chargement des pages web n'a pas évolué, et il a été à peu près multiplié par 3 sur les mobiles : https://www.nngroup.com/articles/the-need-for-speed/

    La conclusion est intéressante :

    Instead of settling for being ‘fast enough,’ investment in performance optimization should be driven by asking, ‘how much more successful would we be if we were 1 second faster?’ Reducing page load times by even a second, will improve your users’ experience, and increase your conversion rates. The slower your website is, the more you have to gain from making it faster.

  • [^] # Re: Magré toutes ces âneries, il y a du vrai

    Posté par  . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 1 (+0/-0).

    Alors pourquoi exclure la télé du calcul ?

    Si j'ai pas été clair, je ne sais pas ce que ça consomme, une télé. Donc j'aurais pu donner un chiffre au pif en prenant le risque qu'il soit insensé, ou prendre une précaution méthodologique et exclure la télé du calcul.

    Si c'est pas encore assez clair, en supposant qu'une télé allumée H24 consomme 3 To par mois, on pourrait mettre un quota total de l'ordre de 2 To.

  • [^] # Re: Magré toutes ces âneries, il y a du vrai

    Posté par  . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 4 (+3/-0).

    Pour paraphraser Jancovici, les mondes finis sont beaucoup plus inégalitaires que les mondes fini, mais la solution ne consiste pas à faire comme si on vivait dans un monde infini.

  • [^] # Re: Magré toutes ces âneries, il y a du vrai

    Posté par  . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 1 (+0/-0).

    Pourquoi hors télévision?

    Je ne mettrais pas la télévision en illimité, je n'ai juste pas de repère sur ce que ça consomme, donc j'ai préféré ne pas donner de chiffre.

    J'ajouterai que les fournisseurs de pubs vont râler

    J'en suis vraiment pas désolé.

    rien que pour le système ça doit dépasser le Go sur certains mois

    Oui, c'est bien mon propos : je pense aussi dépasser le Go de mises à jour certains mois. Je comprends bien que télécharger des énormes archives et n'en installer qu'une partie est très commode pour les packageur, mais je m'interroge sur l'impact que ça, sur des millions de postes, comparé à les faire travailler un peu plus les packageurs.

    La limite tu la met par membre du foyer? par abonnement ?

    Le projet de loi n'a pas encore été déposé, je suis encore ouvert à la discussion, mais fais vite :D

    Et ceux qui n'ont plus de quotas pour la mise à jour, tu les laisses sans protections ?

    Idem :) Mais : - S'il n'y a plus d'internet, il y a beaucoup moins besoin de protection. - Comment ça marche sur les smartphones ? - On peut imaginer que la connexion fonctionne en mode dégradé ou de manière surtaxée quand on est hors quota.

  • [^] # Re: Magré toutes ces âneries, il y a du vrai

    Posté par  . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à -2 (+0/-3).

    La pression ne se fera pas directement entre consommateurs et fournisseurs comme on chine sur une brocante. Elle se fera surtout par les lois du marché, qui sont encore assez opérantes sur ce marché fragmenté et concurrentiel. Si Valeurs Actuelles pompe trop ma bande passante, j'irai lire l'Huma :)

  • # Magré toutes ces âneries, il y a du vrai

    Posté par  . En réponse au journal [HS] 3 Gigas par semaine .... Évalué à 10 (+21/-11).

    Je serais favorable à ce que les FAI mettent des limites de consommation mensuelle sur leurs offres grand public. Les dépassements pourraient être surtaxés et les consommateurs pourraient acheter des augmentations de quota payantes.

    Symboliquement, déjà, ça rappellerait à l'opinion public que l'on ne vit pas dans un monde infini qu'on doit garder l'habitude de garder un œil sur notre impact. Cela nous amènerait à mesurer nos impacts individuels.

    Indirectement, ça amènerait les consommateurs à faire pression sur les fournisseurs de contenu pour faire leur part d'effort environnemental : on n'a pas besoin de regarder une conférence ou de participer à une visio en 1080p. Ni d'écouter un podcast en 256 kb/s. Ni de télécharger 15 Mo de données pour lire un article de presse de 1500 caractères. Et sans doute pas non plus de télécharger 1 Go de mises à jour chaque mois pour de l'informatique domestique.

    La limite n'a pas besoin d'être contraignante. 1 To par mois, hors télévision, par exemple, me paraît décent. S'il y a des consommations supplémentaires pour le télétravail, ce serait à la charge de l'employeur.

  • # Bof

    Posté par  . En réponse au lien "Trois gigas par semaine": Najat Vallaud-Belkacem appelle à "rationner" internet. Évalué à 3 (+4/-2).

    Je suis tout à fait favorable encourager la sobriété numérique. Mais 3 Go par semaine, c'est 430 Mo par jour. Pour se faire une idée, la page de l'article de BFMTV à elle seule fait 30 Mo, à peu près autant pour la page d'accueil de Facebook. Donc, en gros, et pour ne parler que du web, elle parle de ne pas consulter plus de 15 pages par jour. Et bien sûr, c'est sans compter les mails, la télé, le télétravail, les mises à jour de l'OS, etc.

    Donc l'intention est bonne, mais l'angle d'attaque est pour le moins discutable.

  • [^] # Re: La question que je me pose...

    Posté par  . En réponse au lien 43 millions de comptes France-Travail potentiellement compromis. Évalué à 4 (+3/-0).

    Selon cette page, dans le privé :

    "L’employeur doit quant à lui conserver un double des fiches de paie pendant au minimum cinq ans, éventuellement sur support informatique si les garanties de contrôle sont équivalentes à celles du support papier. De plus, l'employeur doit garantir la disponibilité au salarié de la fiche de paie émis sous forme électronique, pendant 50 ans ou jusqu’aux 75 ans du salarié."

    J'imagine qu'il y a des règles semblables pour France Travail.

    Pour respecter le RGPD au delà des 5 ans, l'employeur peut mettre en place un "archivage intermédiaire interne des fiches de paie" consistant à durcir les règles d'accès à ces documents. Cela peut aussi être sous-traité à moncompteactivite.gouv.fr.

  • [^] # Re: perspective

    Posté par  . En réponse au lien Amende record pour Apple, qui commence une semaine de tous les dangers - letemps.ch. Évalué à 3 (+2/-0).

    En effet, il y a manifestement une confusion entre bénéfice et chiffre d'affaire :)

  • # tellement vrai

    Posté par  . En réponse au lien In Loving Memory of Square Checkbox (via OSnews) - Nikita Prokopov. Évalué à 9 (+8/-0).

    Je dois être un vieux con, je regrette aussi l'époque où les interfaces graphiques étaient explicites et un peu moches.

    Curieusement, le site tombe aussi dans ce travers, avec le "toggle button" qui permet d'activer ou désactiver le mode nuit, en haut à droite : ce type de bouton est ambigu car on ne sait pas bien si ce qu'il affiche est l'état actuel de l'option, ou l'état dans lequel on ira si on clique dessus. Il aurait fallu mettre une case à cocher (carrée).

  • [^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?

    Posté par  . En réponse au lien la "sensibilité climatique" possiblement plus grande qu'estimée jusqu'à présent et ses conséquences . Évalué à 4 (+4/-1).

    La fable de la grenouille n'a jamais été aussi littérale qu'actuellement :(

  • [^] # Re: Le GIEC trop optimiste ?

    Posté par  . En réponse au lien la "sensibilité climatique" possiblement plus grande qu'estimée jusqu'à présent et ses conséquences . Évalué à 3 (+2/-0).

    Le GIEC prend en compte tous les paramètres envisageables, et cela inclut évidemment l'activité solaire récente. Son dernier rapport en parle en page 297. Conclusions : l'activité solaire a été relativement haute depuis la fin du XIXe siècle, mais pas exceptionnelle, et cela s'est traduit par une petite contribution dans l'accroissement de l'effet de serre. L'irradiation solaire n'a pas changé significativement entre 1986 et 2019.

    Pour les volcans, c'est page 298. Au cours du dernier siècle, la quantité d'aérosol atmosphériques (émis essentiellement par les volcans) a été 14% plus faible que la moyenne des 24 derniers siècles. L'effet de serre associé ne semble pas non plus inhabituel par rapport aux 24 derniers siècles.

    En France, il n'y a pas de module d'analyse numérique pour les grandes écoles et université

    L'enseignement supérieur s'est-il autant dégradé au cours des 15 dernières années ? Il y avait en tout cas de tels enseignements à l'époque, et une recherche rapide sur Google suggère qu'il y en a toujours. Par ailleurs, pour faire des simulations et de l'analyse numérique, on peut souvent se contenter d'un langage de haut niveau, à l'aide de bibliothèques performantes : Scipy, Matlab, R, …

    Attention aussi à bien dissocier analyse numérique et modèle numérique : l'analyse numérique, ça marche très bien pour des modèles assez théoriques, pour peu qu'il existe des solutions analytiques à ces modèles. Là, on touche entre autres aux équations de Navier-Stokes, dans un environnement très multifactoriel, c'est chaud… Alors que la puissance de calcul et la mémoire coûtent de moins en moins cher. L'analyse numérique reste très pertinente pour optimiser certains sous-calculs, mais on ne peut pas tout en attendre.

  • [^] # Re: Cool la vidéo

    Posté par  . En réponse au lien Les contraintes techniques qui désavantagent les cyclistes.. Évalué à 6.

    Quand je suis piéton, je trouve même parfois cette aimable et prudente courtoisie un peu reloue. Genre, j'arrive à quelques mètres d'un passage piéton et j'ai effectivement l'intention de traverser. Une voiture arrive, à allure normale, et elle devrait arriver sur le passage piéton avant moi. Je ne suis pas pressé, je n'ai pas envie de la gêner, et j'ai envie d'épargner un cycle freinage-accélération à ma planète et au conducteur. Donc je ralentis le pas et je dissimule mon intention de traverser en regardant ostensiblement le paysage, espérant que la voiture passe devant moi.

    Hélas ! le chauffeur est prudent ! Je le regarde, il me regarde, on se regarde. Il décélère encore, je m'arrête à un mètre du passage piéton. Je lui fais aimablement signe de passer, il me retourne le signe en souriant. Et il marque l'arrêt, le sal*d ! Comme je ne veux pas en venir aux mains, je suis obligé de prendre la priorité qui me revient de droit.

    Vraiment, de nos jours, tout fout le camp :D

  • [^] # Re: Cool la vidéo

    Posté par  . En réponse au lien Les contraintes techniques qui désavantagent les cyclistes.. Évalué à 10.

    Un autre exemple, que j'ai expérimenté en tant qu'automobiliste :

    En ville, sur les routes passantes, les passages piétons sont sécurisés par un refuge central, sur lequel la voiture ne peut pas circuler, ou seulement à une vitesse très réduite. A ces endroits, la voie est moins large et, souvent, la voie cyclable et la voie automobile se chevauchent, si bien qu'il n'est pas rare que la voiture se retrouve coincée derrière le cycliste.

    Le cycliste a deux options : il a bien conscience d'avoir une automobile derrière lui, et que c'est chiant pour elle de rouler à 20 km/h, même sur seulement 15 mètres. Donc il se rabat le plus près possible du trottoir pour laisser passer la voiture. Techniquement, la voiture peut passer, mais il n'y aura pas la distance de sécurité. Voulant bien faire, le cycliste se met un peu en danger.

    Ou alors le cycliste prend de l'assurance, et il prend tout l'espace qu'il avait 20 mètre plus tôt, lorsque la voie cyclable était marquée. Dans une certaine interprétation, il est dans son droit et l'automobiliste n'a qu'à faire preuve d'un peu de patience. Mais il se retrouve alors quasiment au milieu de la voie, et ça c'est pas vraiment dans son droit. Pourtant, il se met moins en danger.

    J'avoue avoir déjà tenté de dépasser des cyclistes qui se mettaient dans la première option de cette configuration, sans doute parce que je perds la moitié de mon QI quand j'ai un volant entre les mains. Ce n'est qu'avec le recul que je me rends compte que j'ai eu tort. Je trouve donc compréhensible que le cycliste s'impose au milieu de la voie dans cette situation.

  • [^] # Re: Cool la vidéo

    Posté par  . En réponse au lien Les contraintes techniques qui désavantagent les cyclistes.. Évalué à 10.

    Voilà un exemple qui te parlera peut-être : à Nantes, à certains endroits, il y a des voies mixtes voitures-tramway. Il y a même des arrêts de tramway sur ces voies, avec des accotements d'une vingtaine de centimètres de haut.

    Naturellement, les cyclistes ne veulent pas risquer de se coincer un pneu dans le rail - tous les mois, il y a des chutes assez spectaculaires à cause de ça. Donc les cyclistes qui ne sont pas habitués roulent à droite du rail de droite. Mais quand ils arrive à hauteur d'un arrêt de tramway, l’accotement fait qu'ils n'ont plus l'espace suffisant pour circuler. Ils se retrouvent donc à choisir entre franchir le rail avec un angle très dangereux, ou tenter de circuler dans cet espace quasiment impossible.

    Les cyclistes habitués savent ce qu'il convient de faire : rouler entre les deux rails, au milieu de la voie, quitte à empêcher leur dépassement par les voitures. Les automobilistes habitués savent aussi que c'est dans leur intérêt, car ils ne veulent pas se retrouver derrière un cycliste qui fait une manœuvre dangereuse. Pour autant, cette pratique n'est pas dans le code de la route.

  • [^] # Re: Cool la vidéo

    Posté par  . En réponse au lien Les contraintes techniques qui désavantagent les cyclistes.. Évalué à 4.

    Notons également qu'en Suisse, les cyclistes doivent rouler au milieu de la voie dans les rond-points

    En France, ce n'est pas une règle, mais c'est aussi recommandé par la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (voir p.43).

  • [^] # Re: Le terme « draguer »

    Posté par  . En réponse au lien Des hommes draguent un bot parce qu’il a un nom féminin . Évalué à 1.

    C'est vrai ! Mais quand même, la métaphore consiste à apparenter l'autre à un gibier. On n'est toujours pas très loin du tableau de chasse.

  • # Notation des moules : face aux faits, LinuxFr s’enferme dans le déni et la mauvaise foi

    Posté par  . En réponse au lien Notation des allocataires : face aux faits, la CAF s’enferme dans le déni et la mauvaise foi. Évalué à 8.

    « Nous n’avons pas à rougir ou à nous excuser ». Voilà comment @Oumph — dans un « Message au sujet du karma » à destination des 300 000 moules de LinuxFr — a réagi à la publication du principe de fonctionnement du karma.

    À peine quelques décennies après la publication de la page d'aide — et alors qu’il était possible pour chacun·e de vérifier que la valeur du score de suspicion alloué par l’algorithme augmente avec le fait d’être en situation de complotisme — le directeur de publication de LinuxFr affirmait publiquement que son algorithme n’était « pas discriminatoire ».

    Devant une telle dénégation, on se demande comment le directeur de publication définit une politique « discriminatoire ». Voici en tout cas celle donnée par le Wiktionnaire : « Traitement défavorable de certains groupes humains via la réduction arbitraire de leurs droits et contraire au principe de l’égalité en droit. » Rappelons en outre, au cas où subsisterait un doute, qu’un repli de commentaire est en soi un moment extrêmement difficile à vivre.

    Dans le même message, il ajoutait que l’algorithme n’est pas utilisé pour « surveiller les moules » ou « les suspecter », mais simplement pour les « classer ». Rappelons que les deux ne sont pas contradictoires mais complémentaires. La surveillance de masse — que ce soit dans la rue ou sur LinuxFr — est un préalable au tri de la population.

    S’agissant enfin de savoir si l’utilisation de cet algorithme a vocation à « suspecter » les moules ou non, rappelons que, de l’aveu d’un autre administrateur, les « techniques de datamining » sont « des outils de lutte contre les spammeurs et les complotistes ».

    À ces problèmes sémantiques s’ajoutent un désaccord mathématique. Le directeur de publication avance que l’objectif de l’algorithme serait de « détecter rapidement » des trolls afin « d’éviter des flamewars postérieurs trop importants ». Ce raisonnement est un non-sens technique visant à faire croire aux personnes ciblées par l’algorithme que ce dernier… les servirait.

    Il existe cependant une chose sur laquelle tout le monde est d’accord : si les moinsages se concentrent sur les plus bavards, c’est parce que leurs notes sont données par des lecteurs complexes et susceptibles et que l'ironie génère incompréhensions et erreurs involontaires.

    Efficacité, rendement, modernité : voici les maîtres-mots utilisés par les dirigeant·es de LinuxFr pour asseoir une politique de communication construite autour de pratiques numériques de moinsage des plus bavards dont ils et elles récoltent les bénéfices à travers la valorisation de leur savoir-faire gestionnaire. « Vous êtes souvent cités comme le “bon élève” ou “le chef de file” [en termes de politique de contrôle] » déclarera un Ministre de l'Intérieur à une administratrice tandis que la moulosphère louera l’amélioration de « l’efficience de l’emploi des ressources affectées à la détection d’énormités » opérée grâce à l’algorithme.

    Mis en miroir des témoignages révélant la violence de ces replis de commentaires et des procédures de fermeture de comptes, ce type de discours laisse sans voix. Comment se souvenir qu’il provient pourtant de celles et ceux en charge de la liberté d'expression des moules ?

    Voilà donc la réalité politique de l’algorithme de notation de LinuxFr et ce pourquoi il est si compliqué pour les dirigeant·es de LinuxFr de l’abandonner. Cela leur demanderait d’accepter de renoncer à ce qu’il leur rapporte : soit le rendement de la censure.

    Avant de conclure, nous tenons à dire à toutes et tous les modos de LinuxFr que nous savons votre engagement auprès de celles et ceux qui en ont besoin et que nous vous en remercions. Course au rendement, suivi de la moindre de vos activités, surveillance informatique, pertes de moyens humains, dépossession des outils de travail : les pratiques de contrôle numériques de LinuxFr et la dégradation de vos conditions de travail ont les mêmes racines. C’est pourquoi nous vous appelons à vous mobiliser à nos côtés.

  • [^] # Re: Et la (fameuse) garantie de revue par les pairs ?

    Posté par  . En réponse au lien Vote électronique : quand une revue ne corrige pas un article factuellement et juridiquement faux. Évalué à 10.

    Il faut lire les petites lignes : l'article doit être relu ''et évalué'' par les pairs. Ici, clairement, il n'y a pas d'approbation par les pairs vu que Blanchard et al. en publient une réfutation.

    Revue = relecture (par les chercheurs missionnés par l'éditeur) + évaluation (par les autres spécialistes de la discipline)

    Et qui prétend que la revue par les pairs est infaillible ? C'est seulement ce qu'on a de mieux.

  • [^] # Re: Évolution de l'aviation

    Posté par  . En réponse au journal L'aviation a-t-elle un avenir ?. Évalué à -1.

    Il y a chaque année 1,5 millions de voyages pour motif personnel de la France vers Portugal. Aux Français, on pourrait rajouter les Allemands, les Italiens et tous les autres. D'un point de vue strictement logistique, j'ai du mal à imaginer le ferroviaire encaisser tout ce trafic aérien et routier. Ou alors il va falloir faire de sérieux investissements pour faire monter en puissance les lignes Montpellier-Barcelone et Bayonne-Bilbao.

    Et, à la question du changement climatique, on peut ajouter la question énergétique : combien de centrales nucléaires pour transporter tout ce beau monde ? Certes les questions liées au nucléaire passent aujourd'hui au second plan, à juste titre, mais elles n'en sont pas moins importantes.

  • [^] # Re: Évolution de l'aviation

    Posté par  . En réponse au journal L'aviation a-t-elle un avenir ?. Évalué à 2.

    Oui, la vraie question n'est pas de savoir comment aller au Portugal, mais comment passer de bonnes vacances sans partir si loin. En France, on a la chance de bénéficier d'une grande diversité de paysages et de pratiques culturelles variées (gastronomie, danses, …).

  • [^] # Re: Évolution de l'aviation

    Posté par  . En réponse au journal L'aviation a-t-elle un avenir ?. Évalué à 5.

    Oui, les nouvelles cultures, l'ouverture et tout ça, c'est important. Mais on peut tenter une hiérarchie dans l'importance des choses : à choisir en prendre des vacances loin et limiter le risque d'inondations/sécheresse, qu'est-ce qui est le plus important ? L'abondance énergétique nous a vraiment fait perdre l'habitude de mettre des priorités, et c'est aujourd'hui ce que nous devons réapprendre à faire.

    Et puis franchement, parmi tous ceux que je vois partir prendre des vacances à l'étranger, il y en a un paquet qui ne s'éloigne pas de l'hôtel bourré d'occidentaux et des sites touristiques de base. Pour l'ouverture à l'autre, c'est plutôt raté. On a heureusement la chance d'avoir aujourd'hui internet, une alternative bien mois énergivore.