GNOME fête ses 20 ans !

49
24
mai
2017
Gnome

Du 28 juillet au 2 août 2017 se tiendra le GUADEC, un évènement qui chaque année rassemble développeurs et Libristes de tout poil autour de l’environnement de bureau GNOME. Cette mouture aura une saveur toute particulière, puisque le projet fête ses 20 ans.

À cette occasion, nous reviendrons sur quelques avancées apportées par GNOME 3.24 (nom de code Portland) que la communauté a eu le plaisir de nous annoncer le 22 mars dernier. La gestion de l’affichage a connu quelques améliorations significatives. C’est également le cas de GNOME Games, alors nous en avons profité pour poser quelques questions au mainteneur. Enfin, nous verrons que malgré son âge vénérable (20 ans c’est long à l’échelle de l’informatique !), ça bouge pas mal autour de GNOME.

GNOME

Sommaire

Gestion de l’affichage

Retour sur la nouveauté principale de GNOME 3.22 : Wayland

L’arrivée à maturité de la version Wayland de GNOME était sans doute la grande nouveauté de la mouture précédente comme nous l’exprimions alors dans ces colonnes.

La configuration « Wayland par défaut » de GNOME 3.22 est déjà utilisée par quelques distributions comme Fedora 25 (novembre 2016). Les distributions dites sécurisées comme PureOS 3.0 vont aussi l’utiliser.

Attention, certaines applications peuvent ne plus fonctionner correctement avec le protocole Wayland, notamment les applications de :

Espionner l’affichage des autres applications est considéré comme une faille de sécurité : « it’s not a bug, it’s a feature ». En revanche, les développeurs n’ont pas conçu ces applications avec Wayland en tête et cela risque de prendre du temps pour implémenter la demande de permission à l’utilisateur via de nouvelles API…

D’autres applications arrivent même à figer (freeze) l’affichage de GNOME ! Comme VLC en mode lecture d’un flux vidéo quand l’utilisateur passe à un autre horodatage (voir les rapports de bogue Ubuntu GNOME et Fedora).

Rappelons que le célèbre gestionnaire de paquets Synaptics est incompatible avec une session Wayland de GNOME puisqu’il requiert actuellement les privilèges d’administrateur pour se lancer (au lieu de s’appuyer sur Polkit), ce que Wayland ne permet délibérément pas pour raison de sécurité. L’outil graphique dédié Logiciels ou un gestionnaire de paquets en ligne de commande (par exemple apt sous Debian) sont donc les possibilités qui vous sont offertes actuellement avec une session Wayland.

Prise en charge améliorée des systèmes à deux processeurs graphiques

Depuis sa version  3.24, GNOME Shell prend en charge les systèmes avec deux cartes graphiques. On peut lancer une application sur une des deux cartes, choisie directement depuis l’interface graphique, le centre de configuration (GNOME Control Center) est capable de montrer toutes les puces graphiques à disposition.

L’idée derrière cette technologie (dont les implémentations les plus connues sont NVIDIA Optimus et AMD Hybrid Graphics) est de pouvoir profiter d’une puce graphique peu gourmande en énergie pour une charge de travail légère, comme les tâches de bureau et la navigation sur le Web. Lorsque le besoin se présente, la seconde puce plus énergivore et plus efficace, peut être activée pour des charges plus importantes, comme les jeux vidéo et la lecture vidéo haute qualité.

Malheureusement, dès le début de l’arrivée de cette technologie vers 2010, NVIDIA avait annoncé clairement qu’il ne lui offrirait aucun support pour le système d’exploitation GNU/Linux. Après plusieurs années de développement, la communauté Linux/FreeDestkop a apporté une prise en charge presque native avec KMS, DRI 3 et le pilote libre Nouveau. Cependant, pour démarrer une application avec la carte graphique véloce, il fallait encore l’exécuter depuis un terminal avec la variable d’environnement DRI_PRIME=1.

Aujourd’hui, GNOME la prend en charge directement depuis un clic droit sur l’icône de lancement d’une application, ce qui représente une réelle plus‐value pour cette technologie qui est enfin facilement accessible pour les utilisateurs non avancés.

Pour autant, l’intégration n’est pas terminée, car les développeurs souhaiteraient encore pouvoir :

  • ajouter la gestion du pilote propriétaire de NVIDIA ;
  • ajouter la gestion de changement de processeur graphique durant l’exécution d’une application ;
  • permettre aux applications d’annoncer elles‐mêmes leur préférence de puce à utiliser ;
  • si le matériel devient populaire, peut‐être ajouter la prise en charge de l’ajout à chaud de carte graphique (hot‐pluggable).

En attendant la suite, on n’imagine pas le boulot que cela a déjà représenté !

Entretien avec Adrien Plazas

Adrien Plazas (alias kekun ici‐même) est le mainteneur de GNOME Games. À l’occasion de la sortie de la nouvelle mouture, il a présenté sur son blog les évolutions du logiciel. Pour LinuxFr.org, antistress l’a sollicité et Adrien s’est prêté au jeu des questions‐réponses.

LinuxFr.org : Bonjour, peux‐tu te présenter en quelques mots ?

Adrien : Je suis Adrien Plazas, 29 ans et de Montpellier, j’aime les logiciels libres, les jeux vidéo et plein d’autres trucs !

LinuxFr.org : Comment définirais‐tu ton rapport au logiciel libre, et comment es‐tu entré en contact avec lui ?

Adrien : Mon père a toujours été bidouilleur et quand j’étais adolescent, il y a un peu plus de dix ans, il s’était intéressé à [GNU/]Linux. À l’époque Windows XP commençait à me sortir par les oreilles et j’ai voulu essayer [GNU/]Linux. Je crois que ma première distro était Ubuntu 7.10.
À force de l’utiliser, j’ai fini par trouver la liberté offerte par le système sur tous les plans grisante et en cherchant à en savoir plus j’ai fini par connaître les concepts des logiciels libres. Leurs concepts d’ouverture et de partage me paraissaient tellement sains que j’ai fini par arrêter les petits boulots à répétition pour prendre des cours d’informatique à la Faculté de Sciences de Montpellier dans le but de contribuer activement au logiciel libre en en faisant mon métier. Aujourd’hui je vis à Nuremberg en Allemagne et je travaille sur GNOME chez SUSE.
Les logiciels libres ont changé ma vie du tout au tout. :)

LinuxFr.org : Quelles sont tes contributions à la future version 3.24 de GNOME Games ?

Adrien : J’ai principalement fait du travail de maintenance : revue de code, réusinage de ci de là… ce sont des candidats au Google Summer of Code dont principalement Abhinav Singh qui ont introduit les fonctionnalités les plus intéressantes. De mon côté, j’ai corrigé divers bogues, j’ai changé la façon dont l’application détecte les cœurs Libretro, j’ai ajouté la prise en charge des jeux Libretro, j’ai permis aux émulateurs d’utiliser des ROM de firmwares de la machine émulée, j’ai amélioré les messages d’erreur présentés à l’utilisateur si l’on ne parvient pas à démarrer un jeu, et j’ai fait en sorte que l’état de la fenêtre et le choix du plein écran soient conservés d’une session à l’autre.

LinuxFr.org : Comment es‐tu devenu développeur sur ce projet ?

Adrien : En écrivant les prototypes et les premières lignes de code. :-) J’en suis l’auteur initial.

LinuxFr.org : Quelles sont les autres personnes derrière GNOME Games ?

Adrien : Il y a Laurent Pointecouteau, qui travaille principalement sur la présentation et la documentation et qui fait office de gestionnaire de communauté, Bastien Nocera qui aide pour plein de détails de ci de là grâce à sa grande expertise de GNOME et Mathieu Bridon qui travaille principalement à maintenir la version Flatpak du projet.

LinuxFr.org : Comment vois‐tu l’évolution de GNOME ces dernières années ?

Adrien : Excellente, même si ça ne s’est pas fait sans heurts, je trouve que GNOME est devenu un environnement de bureau novateur, unique et très bien conçu qui met l’utilisateur au centre de son design. Je suis particulièrement intéressé par les gros chantiers qui ont démarré ces dernières années sur le bureau [GNU/]Linux et qui se peaufinent ou commencent tout juste à voir le jour (Builder, Wayland, Flatpak…), c’est une période excitante pour le bureau [GNU/]Linux. :)

LinuxFr.org : Qu’est‐ce que tu aimerais (voir) changer ou améliorer dans GNOME ou son développement, quels sont les prochains sujets et même les futurs enjeux pour GNOME selon toi ?

Adrien : Je ne suis pas sûr que ce soit pertinent, mais j’aimerais réfléchir à l’intégration des manettes dans GNOME, notamment pour une utilisation HTPC. J’aimerais qu’on puisse dire au revoir une bonne fois pour toutes au system tray, c’est une relique des années 2000 dont on a du mal à se défaire.
GNOME travaille dur pour permettre aux nouveaux de s’intégrer à la communauté, Builder et Flatpak sont des projets clefs pour ça et il y a des idées très intéressantes qui émergent comme ce concept d’Endless permettant d’éditer les applications qui sont installées sur le système par la pression d’un bouton.
Je suis aussi très curieux de voir ce que peut donner le rapprochement en cours des communautés GNOME et Rust.

LinuxFr.org : Quel est ton avis sur GTK+ comme boîte à outils pour interface graphique et ses évolutions ?

Adrien : Je connais assez peu la concurrence mais j’en suis très satisfait.

LinuxFr.org : Contribues‐tu également à d’autres logiciels ? As‐tu des projets en rapport avec le logiciel libre dans un futur proche ?

Adrien : Maintenir Games prend déjà beaucoup de mon temps libre, il y a plein de choses que j’aimerais faire mais c’est compliqué sans laisser tomber Games. J’aimerais contribuer un peu à Totem et Inkscape.

LinuxFr.org : Quels distribution et environnement graphique utilises‐tu ?

Adrien : Fedora et openSUSE. Avec GNOME bien évidemment ! :p

Vitalité du projet

GTK+

Pour la 3.22, Emmanuele Bassi avait présenté quelques statistiques de développement de GTK+. Il avait déjà fait le point à l’occasion des versions 3.20 et 3.18.

GTK Scene Kit (GSK) n’a pas fait l’objet de beaucoup de comm’, comme en atteste le blog d’Emmanuele Bassi. Rappelons que le but principal de GSK – dans un premier temps – est de profiter de l’accélération matérielle (processeur graphique) avec OpenGL, pour les applications utilisant GTK+. Ça permettra aussi à GTK+ d’implémenter des animations 3D. Il n’est en revanche pas prévu de porter GNOME Shell à GSK, ça demanderait une réécriture quasi complète, car GNOME Shell est basé sur Clutter et non GTK+.

Le travail parallèle sur GTK 4 avance en revanche très bien, avec déjà la possibilité d’obtenir le rendu des widgets du toolkit via l’API Vulkan, le tout sous Wayland !

Faut‐il abandonner Vala ?

Eh bien récemment, un tweet d’Emmanuel Bassi a suscité de vives réactions. Ça l’a amené à s’expliquer sur son blog, dans un billet qui a dû aussi faire grincer quelques dents… Comparant notamment l’activité autour des langages Go et Rust d’un côté et celle autour du projet Vala de l’autre, il recommande désormais de prendre ses distances avec Vala.

Daniel Espinosa lui répond dans son billet Vala is not a Programming Language :

« Vala is different in many different ways to other real programming languages. Vala can’t exists without GLib and GObject. It just wraps that libraries to provide its Object Oriented syntax. […] Vala is not a Language: This is a conclusion after the On Vala article, comparing Vala’s repository’s activity with other real languages. May we need to add to Vala’s activity, all commits and developers on GLib, GObject, GTK+ and GObject Introspection. »

Ce qui se traduirait par :

« Vala est différent dans beaucoup d’aspects par rapport à un langage de programmation standard. Vala dépend de l’existence de GLib et GObject. Il fait juste quelques travaux autour de ces bibliothèques pour fournir sa propre syntaxe orientée objet. […] Vala n’est pas un langage : c’est une conclusion suite à l’article On Vala qui comparait l’activité de la forge Vala avec celle d’autres langages de programmation. Pour pouvoir comparer réellement l’activité du projet Vala, il faudrait aussi ajouter tous les travaux effectués sur GLib, GObject, GTK+ et GObject Introspection. »

D’autres articles apparus récemment à propos de Vala :

Applications

Michael Catanzaro avait fourni quelques recommandations à l’attention des distributions sur les logiciels à privilégier ou éviter. Un nouveau billet fait le point sur les logiciels pour notre environnement préféré qui ne sont pas (ou sont insuffisamment) maintenus.

On y apprend que GNOME Disks recherche un mainteneur, tout comme Bijiben (GNOME Notes) et Empathy (voir cette page du wiki officiel). Particulièrement, Empathy et Bijiben ne feront pas partie de la prochaine version de Fedora pour raison de sécurité : ces deux logiciels dépendent d’une ancienne version de WebKitGTK+ qui ne tient pas compte des corrections de sécurité intervenues depuis.

Certains projets ont récemment trouvé un mainteneur, ainsi que nous nous en étions fait écho dans ces colonnes pour une partie d’entre eux : GNOME Calculator, Shotwell, Gtranslator et Geary. À noter toutefois que ce dernier a besoin de renfort.

Ressources du projet

Si des dépôts GNOME sont hébergés sur GitHub, il ne s’agit que de miroirs des dépôts Git. Les tickets sont eux hébergés sur le bugzilla. Aussi, on reproche régulièrement à GNOME de continuer à se reposer sur une infrastructure de développement obsolète et qui coupe le projet de la masse des développeurs qui pourrait participer plus facilement depuis son compte GitHub… Une étude des alternatives a été lancée et il se pourrait bientôt que GNOME passe à GitLab.

En attendant une décision qui pourrait entraîner un petit bouleversement, le site Web de la communauté a fait l’objet d’un ravalement de façade. L’actuelle version du site est à comparer avec la précédente. Le wiki a également bénéficié d’un rafraîchissement bienvenu. Le site recensant les extensions de GNOME fait lui aussi l’objet de quelques changements.

Autour de GNOME

Pitivi

La version 0.98 de Pitivi est sortie durant ce cycle de développement (le 5 décembre 2016) — notes de version, billet de blogue. Pitivi est un logiciel de montage vidéo non linéaire, puissant et intuitif, qui partage les technologies du bureau GNOME (la boîte à outils graphiques GTK+, le moteur multimédia GStreamer) et respecte ses bonnes pratiques pour l’IHM (énoncées ici). Si votre distribution ne vous propose pas encore cette version, vous pouvez récupérer un paquet Flatpak de cette dernière version sur le site officiel du projet qui propose également un canal nightly. Signalons également que le site Web accueillant les contributeurs au projet a été refait et se trouve désormais à l’adresse developer.pitivi.org.

Bientôt GIMP 2.10 ?

Alexandre Prokoudine, un des contributeurs de GIMP, a fait le point, dans un premier billet, publié début janvier, sur le travail de développement de GIMP réalisé l’an passé, en vue de sortir la version 2.10 cette année. Un second billet, publié après que l’équipe de développement se soit réunie à Barcelone, actualise le point d’étape précédent.

Jehan Pagès, de son côté, et entre autres choses, prépare des paquets Flatpak pour GIMP, afin que ce dernier dispose d’installations à jour sur GNU/Linux.

Ubuntu

Bien sûr, le changement le plus notable autour de GNOME récemment a sans doute été l’annonce de Canonical qu’il abandonnait Unity et Mir sur le bureau. Dans sa course à la rentabilité, ce choix est surtout guidé par la nécessité de virer les salariés qui bossaient sur ces technos. À la place, il s’agirait de faire reposer Ubuntu à nouveau sur GNOME et sur Wayland. Bonne nouvelle pour GNOME ? Pour plus d’information, vous pouvez vous référer à la dépêche sur ce sujet.

LinuxFr.org

Si LinuxFr.org est totalement indépendant de GNOME, nombre de ses rédacteurs utilisent ou participent au développement de l’environnement de bureau. Grâce à l’[espace de rédaction collaborative] du site, le présent article a mobilisé 21 personnes (sans compter l’équipe de modération).

Si vous allez au GUADEC ou suivez un peu le développement de GNOME, n’hésitez pas à utiliser cet espace pour présenter les évolutions qui vous paraissent les plus intéressantes. Si en revanche vous souhaitez participer à la rédaction ou la traduction des notes de versions de GNOME, nous vous invitons à contribuer en amont.

La suite

La prochaine version aura pour nom de code Manchester, puisque c’est là‐bas que se tiendra la prochaine conférence GNOME. Rappelons qu’il n’est pas nécessaire d’être impliqué dans GNOME pour y participer. Pour vous faire une idée, vous pouvez jeter un œil au programme de l’année dernière. En plus, cette année se tiendra une soirée spéciale pour les vingt ans ! Avez‐vous réservé vos billets ?

Aller plus loin

  • # 20 ans de Gnome

    Posté par  . Évalué à 6.

    Fallait que ça arrive, KDE a fait 20 ans il n'y a pas longtemps ;-)

    ⚓ À g'Auch TOUTE! http://afdgauch.online.fr

  • # Happy new years !

    Posté par  . Évalué à 5. Dernière modification le 24 mai 2017 à 17:18.

    Bon anniversaire Gnome !

    Tu as fortement participé a mon épanouissement sur Ubuntu !

    PS: bien la dépêche ;)

    Donation Bitcoin : 1N8QGrhJGWdZNQNSspm3rSGjtXaXv9Ngat

  • # On va pas être copain

    Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 24 mai 2017 à 17:42.

    J'aimerais qu'on puisse dire au revoir une bonne fois pour toutes au "system tray", c'est une relique des années 2000 dont on a du mal à se défaire.

    En une phrase tout mon problème avec l'ergonomie de GNOME3…

    Je suis moi aussi une relique des années 90/2000 et je peux pas me passer d'un systray qui permet de voir en 1 coup d’œil si j'ai des messages non lus sur pidgin / telegram / skype.

    • [^] # Re: On va pas être copain

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Je suis moi aussi une relique des années 90/2000 et je peux pas me passer d'un systray qui permet de voir en 1 coup d’œil si j'ai des messages non lus sur pidgin / telegram / skype.

      Pour cela, tu as les notifications. Je ne vois pas trop ce que cela change de ce point de vue.

      • [^] # Re: On va pas être copain

        Posté par  . Évalué à 10.

        Justement, je pense que le systray est toujours nécessaire car le système de notifications n'est pas parfait pour le moment.

        En effet, j'ai souvent des notifications qui s'affichent puis disparaissent du menu. Si je vais afk puis reviens à mon ordinateur, je ne sais pas qu'elles se sont produites. Et cela arrive même avec des logiciels GNOME tel qu'Evolution étonnemment.

        Des logiciels ne s'intègrent pas au système de notifications et utilisent leurs propres pop-ups. Par exemple les applications in-browser de Chrome, Telegram jusqu'à récemment, mais toujours le cas par défaut. Et celles-ci exploitent leur icone de notification pour indiquer qu'il y a de nouveaux messages et non leurs notifications, qui est l'assomption faite par GNOME.

        Du coup, je dois installer Topicons. Pas un gros problème, mais l'idéal d'ergonomie GNOME n'est pas suffisant du coup.

        • [^] # Re: On va pas être copain

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

          Pour Chrome, c'est en train d'arriver.

        • [^] # Re: On va pas être copain

          Posté par  . Évalué à 1.

          En effet, j'ai souvent des notifications qui s'affichent puis disparaissent du menu. Si je vais afk puis reviens à mon ordinateur, je ne sais pas qu'elles se sont produites. Et cela arrive même avec des > logiciels GNOME tel qu'Evolution étonnemment.

          Normalement elles s'affichent sur l'écran de verrouillage (sauf si configuré pour que non)

    • [^] # Re: On va pas être copain

      Posté par  . Évalué à 10.

      Heureusement, Xfce est toujours là. ;)

      • [^] # Re: On va pas être copain

        Posté par  . Évalué à 5.

        Et Mate, et Cinnamon… les vieux croûtons comme nous ne perdront pas leurs bonnes vieilles interfaces de si tôt ;-)

        • [^] # Re: On va pas être copain

          Posté par  . Évalué à 1.

          Même pas besoin d’être un "vieux croûton" pour que ça dure : i3, awesome et les autres, sans systray c’est difficile. Mais le systray est adapté dans leurs cas.

    • [^] # Re: On va pas être copain

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

      Il fait peut être référence au tiroir de messagerie qui est, à mon sens, tout sauf intuitif. Pour remettre les icônes sur la barre supérieure, il existe bien l'extension TopIcons Plus, mais ça ne correspond donc pas à l'expérience proposée par défaut.

      • [^] # Re: On va pas être copain

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        « Il fait peut être référence au tiroir de messagerie qui est, à mon sens, tout sauf intuitif. » : un peu aux deux en fait, je trouve le sytem tray dépassé et je trouve son implémentation actuelle dans GNOME pas au point… mais j'ai pas de solution à proposer sinon se débarrasser du tiroir et basta, ce qui ne plairait pas à certains…

  • # Un environnement de bureau simple

    Posté par  . Évalué à 7.

    C'est un très bon environnement, stable et joli, pour qui n'a pas de grands besoins en informatique, et qui trouvera facilement en quelques clics les fonctionnalités qui lui intéresse. C'est une force mais également une faiblesse lorsque l'on cherche à aller plus loin. Beaucoup de projets sous gnome2 non pas été suivi, ou repartis de zero avec gtk3 ce qui fait que des applications comme contacts ou calendrier se contente du strict minimum.

    L'ayant utilisé ces dernières années, je me suis récemment migré sous kde4 (version debian stable) pour bénéficier d’avantages de personnalisation et de fonctionnalités, et accessoirement de QT par défaut. Vraiment je suis pas prêt d'en partir, précisément pour ces points là.

    Bon je râle, mais je suis quand même très admiratif de l'interfaçage qui est de plus en plus réussi, et d'une navigation simple et efficace :) Allez un bon anniversaire, et comme on dit : gnome c'est le pied !

    • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      Pour moi, le gros souci, c'est que certaines entreprises comme Red Hat vont employer un certain nombre de développeurs sur des technologies bas niveau ou certaines applications importantes pour eux (gestionnaire de fichiers, logithèque), tout en délaissant la majeure partie des applications utilisateur, qui manquent cruellement de main d’œuvre.

      Contacts a l'air a l'abandon depuis un certain temps et il aura fallu plusieurs années à quelques bénévoles pour qu'Agenda dispose enfin des trois vues attendues (la vue en semaine n'étant arrivée qu'avec GNOME 3.24). Avec un peu de chance, pour la version 3.26 on aura peut être droit à la prise en charge des événements récurrents, un éventuel panel, une possible intégration à Contacts pour inviter des gens à un événement… mais encore faut il des gens motivés (ou qui ont le temps libre nécessaire) pour implémenter tout ça.

      • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        qu'Agenda dispose enfin des trois vues attendues (la vue en semaine n'étant arrivée qu'avec GNOME 3.24)

        dans evolution (mail + agenda), cela a existé de tout temps iirc.
        l'agenda de gnome, je ne vois pas très bien où ils vont o_O réveil le matin aussi ? notifs ? autant rajouter le programme tv et la météo si c'est le délire ;-)

        • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

          Tu peux toujours jeter un œil à ce que propose la concurrence (Fantastical, Informant…) pour voir qu'il reste encore du boulot : ajout d'événements en langage naturel, gestion des fuseaux horaires, pouvoir trouver facilement des disponibilités communes entre collègues, intégration avec Cartes (il y a pourtant une case emplacement, mais ça ne me propose aucune carte pour autant)… sans parler des fonctionnalités de base, comme les événements récurrents ou le simple fait de pouvoir imprimer (ou alors, c'est bien planqué).

          • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

            J'espère que tu as pris le temps de déposer des demandes d'améliorations sur le gestionnaire de bugs d'Agenda. Sinon ça pourrait ne jamais arriver.

            "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

            • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

              Posté par  . Évalué à 8.

              S'il faut ouvrir une demande pour avoir un truc aussi standard et basique que les événements récurrents …

              • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Et ? la réalité c'est aussi ça : « je n'ai perso pas besoin d'évènement récurrents, il y a d'autres choses que je voudrai implémenter, alors si personne ne demande rien, je n'implémente pour l'instant que ce dont j'ai besoin »

                "La liberté est à l'homme ce que les ailes sont à l'oiseau" Jean-Pierre Rosnay

                • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

                  Posté par  . Évalué à 10.

                  Oui on peut aussi faire une calculatrice qui ne fait que des divisions mais il y a peu de chance quelle rencontre du succès.
                  Il me semble que l'ambition de Gnome est un poil plus grande. Donc à un moment il faut atterrir et arrêter de tout reporter sur le salop d'utilisateur qui ne rentre pas de ticket. S'il faut faire un ticket pour demander l'addition, l'utilisateur il va voir ailleurs …

                  • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

                    Posté par  . Évalué à -1.

                    S'il faut faire un ticket pour demander l'addition, l'utilisateur il va voir ailleurs

                    Et ? Ce n'est pas un problème si tu trouves ton compte ailleurs…

                    • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

                      Posté par  . Évalué à 4.

                      Très franchement je ne suis pas sûr que cette affirmation soit largement partagée.

                      Dès la page d'accueil de Gnome, il y a une demande de dons pour soutenir le projet. Est-ce que tu crois que l'attitude "moi je fais ce que je veux, c'est moi qui code!" encourage les dons?

                      Je veux bien qu'on demande aux utilisateurs ce qu'ils veulent, mais le but du projet Gnome, c'est de faire un environnement pour les dévs du projet ou pour tout le monde?
                      Parce qu'arrivé à un moment, oui, certains manques considérés élémentaires vont faire partir des utilisateurs potentiels en exploration, genre "je repasserai quand ce sera mûr".

                      Je n'envoie jamais de demande de fonctionnalité pour les applis que je n'utilise pas.
                      Je n'utilise pas d'appli qui ne répond pas un minimum à mes besoins.
                      Je me vois mal écrire un cahier des charges complet à travers N tickets sur un projet immature.

                      Donc:
                      -si, les fonctionnalités essentielles devraient être implémentées sans attendre que les utilisateurs les réclament
                      -si, c'est un problème si les utilisateurs se barrent ailleurs pour un projet comme Gnome

                      • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

                        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

                        La réalité, c'est plutôt que le projet manque cruellement de main d’œuvre. Si on prend l'exemple de Georges Stavracas, le développeur initial d'Agenda, il travail également sur GNOME To Do et en ce moment il refait le tiling de Mutter pour pouvoir mettre quatre fenêtres côte-à-côte et pouvoir les redimensionner.

                        Si Mutter avait eu plus de développeurs, il aurait pu se concentrer sur l'agenda, au lieu de devoir passer d'un projet à l'autre pour combler les manques ou corriger les bugs qui lui posent problème.

                        Et la plupart du temps, c'est juste ça. Faut pas chercher plus loin et partir dans des théories comme quoi ça serait un projet autoritaire qui refuserait toujours tout. C'est juste un manque de main d’œuvre et de temps pour les bénévoles qui bossent dessus.

                        Manque de main d’œuvre d'autant plus criant qu'il aura fallu attendre un Google Summer of Code pour qu'un étudiant se mette à implémenter les événements récurrents dans l'agenda.

                        C'est bien dommage qu'il n'y ait pas une équipe de développeurs payés à plein temps pour s'occuper des applications de base. Parce que les dons à la fondation, ça sert juste à payer les frais pour envoyer quelques développeurs lors d'événements comment le GUADEC ou GNOME.Asia, organiser un ou deux hackathons… C'est nécessaire et c'est très bien, mais ça ne remplacera jamais toute une équipe payée à plein temps, à mon avis.

                        • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

                          Posté par  . Évalué à 4.

                          Dans ce cas j'espère que la réorientation d'Ubuntu va donner un coup de fouet au projet.
                          Perso je ne suis pas utilisateur, mais Gnome, c'est un poids lourd qui doit le rester dans l'écosystème!

      • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

        Posté par  . Évalué à 1.

        Difficile de leur reprocher cela mais je suis d'accord qu'il y a un déséquilibre,et encore il y a pire qu'agenda, certaines apps sont encores à l'ergonomie Gtk2 (pas de HeaderBar par exemple). Logithèque c'est super important car c'est clairement l'avenir, Nautilus reste incontournable. Agenda ça reste utile qu'avec un compte pro configuré et le smarphone est souvent utilisé à la place.

    • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

      Posté par  . Évalué à 6.

      C'est un très bon environnement, stable et joli, pour qui n'a pas de grands besoins en informatique

      Alors explique cette information plutôt risible.

      En tant que sysadmin en environnement hétérogènes, j'estime avoir de gros besoins et pourtant, Gnome Shell me satisfait pleinement. J'utilise en tout et pour tout 3 extensions de comforts (Show IP, Pomodoro, TaskWhisperer) que je me permet d'utiliser parce qu'elles existent. Extensions qui s'installent en 2 clicks depuis le navigateur web.

      Non sérieusement explique nous.

      • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

        Posté par  . Évalué à 4.

        Je serais un peu moins brut de décoffrage, mais je ne peux que plussoyer à titre personnel en tant que développeur : Gnome est pour moi un vrai plaisir au quotidien, et ce sans extensions. Le fait de pouvoir utiliser le shell au clavier joue beaucoup. Idem pour mes stagiaires :)

        • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

          Idem pour moi, GNOME 3 sans extensions au boulot (dev/intégration) et à la maison.
          GNOMiste convaincu depuis GNOME 2.6 :)

          • [^] # Re: Un environnement de bureau simple

            Posté par  . Évalué à 6.

            Exactement pareil, j'ai très peu changé l'expérience de base, et je l'utilise pour mon travail de dev. Il correspond parfaitement à mes besoins, et je suis incapable de me passer de son ergonomie maintenant (surtout le centre de notification et le hot corner avec les fenêtres et bureaux). J'aime vraiment la direction qu'ils ont prise avec GTK3 dans la simplification des menus et le fait d'essayer de mettre sous la main ce dont on a besoin. En revanche, je suis d'accord avec le fait que l'écosystème GNOME n'est pas terminé, il manque des fonctionnalités dans les logiciels, mais c'est une question de ressources, on ne peut pas blâmer l'équipe pour ça.

            Ce commentaire est libre de droit, vous pouvez le réutiliser comme bon vous semble.

  • # GIMP

    Posté par  . Évalué à 2.

    C'est chouette d'avoir des nouvelles de GIMP et Pitivi, ces news ne passent pas sur le planet GNOME.

    Dans le second lien pour GIMP, je suis content de lire (section "Relaxing The No-New-Features Policy") :

    We decided that these features should be disabled in 2.10, but can be added later in the stable branch, if they reach the stable state. This way, we don’t block exciting new features arrival for years, while still being able to ship regular releases. This would make our blocker list much smaller, and we could work in smaller steps.

    En effet je trouve ça important de pouvoir sortir des nouvelles versions régulièrement. Pour suivre une méthodologie agile. GNOME arrive bien à sortir une nouvelle version tous les 6 mois, et Firefox toutes les 6 semaines environ. Alors pourquoi pas GIMP ?

    GIMP 2.8 est sorti en 2012 (voir l'historique des versions). J'ai l'impression que les développeurs se sont lancés dans un énorme chantier avec GEGL, tout en continuant de rajouter des fonctionnalités. Résultat, la branche master dans git n'est pas dans un état pour sortir une version stable. Est-ce qu'il n'y avait pas moyen de passer petit à petit à GEGL (ou autre chantier d'envergure) tout en gardant la branche master stable ? En ayant certains bouts de code qui utilisent toujours l'ancien système, mélangé avec des fonctionnalités qui utilisent GEGL (comme StranglerApplication expliqué par Martin Fowler).

    Jehan, si tu lis ceci, qu'est-ce que tu en penses, toi qui contribue à GIMP ?

    • [^] # Re: GIMP

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Alors pourquoi pas GIMP ?

      Manque de personnes a priori ?

      En suivant le tag gimp sur LinuxFr.org : tu verras que Jehan a déjà essayé d'améliorer la communication pour la sortie de gimp 2.10.

      • [^] # Re: GIMP

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 30 mai 2017 à 01:38.

        Oui il semble que le nombre de dev Gimp n'a rien à voir avec celui de Gnome et de Firefox …

        • [^] # Re: GIMP

          Posté par  . Évalué à 3.

          GNOME est composé de plein de modules. Certains modules sont développés que par une seule personne (plus plein de traducteurs). Il peut y avoir des très grosses différences d'activité d'un module à l'autre, et pourtant il est possible pour la plupart des modules de sortir une nouvelle version tous les 6 mois.

          La méthodologie agile est applicable pour toute taille de projet, et pour toute taille de l'équipe et du temps passé sur le projet.

          Pour pouvoir sortir une nouvelle version régulièrement, il faut « juste » garder en permanence la branche master dans un état releasable. C'est une bonne pratique en programmation agile. Ça permet de faire du CI/CD (continuous integration/continuous delivery). Et pour un logiciel libre c'est d'autant plus important s'il n'y a pas un grand bus factor, pcq si le développeur principal arrête de contribuer alors qu'il a laissé la branche master dans un état instable, bonne chance pour celui qui reprend le projet.

      • [^] # Re: GIMP

        Posté par  . Évalué à 3.

        En effet, il faudrait que je (re)vienne plus souvent sur LinuxFr. Je n'avais pas vu tous ces articles sur GIMP.

  • # Correction

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Le lien du bug Fedora dans la phrase "Ubuntu GNOME et Fedora" est cassé, le bon lien est https://bugzilla.redhat.com/show_bug.cgi?id=1415287

  • # Histoire du projet GNOME

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

    Pour la news des 20 ans, c'est le moment de faire un peu d'archéologie:

    Voici les débuts de GNOME vus par Miguel De Icaza (co-fondateur de GNOME)
    https://web.archive.org/web/20131106035732/http://primates.ximian.com/~miguel/gnome-history.html

    et des slides en vrac de Federico Mena Quintero (co-fondateur de GNOME, toujours impliqué dans le projet), datant de sa présentation au GUADEC 2012 à Á Coruña en Espagne (fouillez bien, il y a une présentation .odp dans le lot):
    https://github.com/federicomenaquintero/guadec-2012-keynote

    Et dans sa bio et d'autres ressources (malheureusement uniquement en espagnol):
    https://people.gnome.org/~federico/bio-es.html
    http://www.calcifer.org/documentos/librognome/introduccion-libro.html

    Le lien pour la traduction automatique Google de sa bio:
    https://translate.google.com/translate?hl=en&sl=es&tl=fr&u=https%3A%2F%2Fpeople.gnome.org%2F~federico%2Fbio-es.html

  • # Une version et un environnement mal positionnés dans le circuit de production...

    Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 13 juin 2017 à 13:07.

    Avant tout, bravo pour la qualité de l'article. Je ne prends jamais le temps d'écrire mais aujourd'hui j'en ai envie :).

    Quelque chose me dérange depuis un bout de temps avec Gnome (j'insiste sur le fait que j'ai utilisé Gnome (et pratiquement tous les "bureaux" disponibles (tant environnement que window manager)) et je ne suis donc pas prêt de retourner sous cet environnement.

    Mon ultime plaisir est la personnalisation de l'interface et de mon point de vue Gnome est dôté d'une interface particulière, certe!, mais cette interface renferme l'utilisateur dans une bulle bloquante à ce niveau. Attention, je ne parle pas du tunning profond de celui-ci, soyons sérieux mais l'agencement d'une partie de l'interface ou une alternative à certaines choses me semble indispensable à l'heure actuelle.

    Après tout, le monde Linux en général est la porte ouverte à l'évolution mais également à la réappropriation de tout ce qui compose un ordinateur en règle générale.

    De ce fait, et encore une fois de mon point de vue unique, rien que le menu m'indispose à cause du peu de possibilité de l'agencer à sa convenance.
    Cette présentation "tout venant" n'a rien d'agréable et de clair.
    Le bureau propre sans icone me plait beaucoup mais pas cette obligation de recourrir à un autre menu.
    Quand on regarde Gnome2 on est quand même plus libre à ce niveau (sans devoir être programmeur - exagératon inside mais c'est pour l'image) comme sous XFCE par exemple.

    Cette enfermement dans une bulle va à l'encontre de ce que j'attends d'un environnement de bureau sous Linux.
    Je vais aller jusqu'à troller en disant qu'on se rapporche d'un windows à ce sujet, tant l'effet d'encapsulation est présent.

    L'autre côté qui me dérange et qui est lié à l'ère actuelle (pas uniquement lié à l'informatique), c'est cette envie de passer à ce qui sort et donc dans le cas présent à Wayland.
    Quand la moitié (pour ne pas dire plus) des applications qui composent Gnome3 ne sont pas fonctionnelles, ça fait légèrement foutage de figure.
    C'est un non sens. Il s'agit d'une vitrine finalement mais pas d'une évolution fonctionnelle.

    Ce genre de modification n'a pas lieu d'être dans une phase de production mais plutôt dans une version parallèle à celle complètement fonctionnelle.
    Gnome3, de par son poids parmi les desktop environment, peut se permettre des innovations mais pas au point de déranger les personnes qui souhaitent l'utiliser.
    Après, me direz-vous, on ne m'oblige pas à l'utiliser (ce n'est d'ailleurs plus le cas), mais les commentaires sont là aussi pour afficher les idées, les réactions et les divergences d'opinions.

    Belle journée à toutes et tous

    • [^] # Re: Une version et un environnement mal positionnés dans le circuit de production...

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      Personnellement, je vois plutôt GNOME comme une feuille vierge que l'on peut personnaliser à l'envie. À l'aide d'extensions, on peut par exemple ajouter un dock à la macOS, un panel à la Windows, un menu principal plus traditionnel… Il existe même des scripts, tels que GNOME Layout Manager, pour radicalement changer l'expérience utilisateur d'un simple clique.

      Puis maintenant qu'Ubuntu revient vers GNOME, je pense que le projet est prêt à faire quelques efforts et accepter d'ajouter quelques options, voir quelques clés dconf supplémentaires, histoire de rendre l'environnement un peu plus personnalisable par les utilisateurs et les distributions.

      • [^] # Re: Une version et un environnement mal positionnés dans le circuit de production...

        Posté par  . Évalué à 1.

        Hello Okki,
        Oui en effet, et saches que j'ai beaucoup passé mon temps à rajouter tel panel ou autre extensions etc… mais la gêne à mes yeux est que le 3rd party est pratiquement une obligation et ce que j'aurais aimé c 'est une belle possibilités via checkboxes ou open values d'agi sur l'interface d'origine.
        Il est certain que mettre à disposition l'entièreté des possibilités est impossible mais quelques tweaks de base (plus prononcé que ceux présents) serait agréable me concernant.

        Là où je ne peux rebondir de manière objective et sans exagération c'est vis-à-vis d'Ubuntu. Je fais l'impasse à ce sujet :).

        Après, encore une fois, ce n'est qu'un simple avis mais merci d'avoir partagé ta vision Okki et d'avoir su comparer sans imposer :).

        Belle soirée à toi :)

        • [^] # Re: Une version et un environnement mal positionnés dans le circuit de production...

          Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

          Faudrait voir ce qu'il te manque exactement.

          Jeremy Bicha, de l'équipe desktop d'Ubuntu, a repris la maintenance de l'Outil de personnalisation. Avec d'autres développeurs, ils ont déjà ajouté la possibilité de désactiver le pavé tactile lors de la saisie, celle d’afficher le niveau de charge de la batterie dans la barre supérieure ou de pouvoir choisir l’emplacement des boutons de la barre de titre. Cette possibilité existait déjà, mais il fallait autrefois passer par l'éditeur dconf. À n'en pas douter, d'ici septembre, ils ajouteront sans doute de nouvelles possibilités de configuration.

          À côté de ça, avec un peu de chance, on aura peut être droit au tout nouveau Centre de contrôle. Ça fait déjà quelques temps que les développeurs travaillent à sa refonte, ce qui devrait faciliter l'ajout de nouvelles options, ainsi que sa maintenance (ce qui signifie plus de temps consacrable à d'autres tâches).

    • [^] # Re: Une version et un environnement mal positionnés dans le circuit de production...

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Attention, je ne parle pas du tunning profond de celui-ci, soyons sérieux mais l'agencement d'une partie de l'interface ou une alternative à certaines choses me semble indispensable à l'heure actuelle.

      Gnome-tweak-tools et les extensions permettent pas mal de possibilités, tu as quand même des bureaux GNOME 3 radicalement différents. Tu en as même une officielle pour avoir une ergonomie de base plus proche de GNOME 2 avec les deux barres de base.

      Cette enfermement dans une bulle va à l'encontre de ce que j'attends d'un environnement de bureau sous Linux.

      Gnome ne te convient donc pas, et alors ?
      Nous avons tous des attentes et des besoins différents, il me semble inepte d'exiger que tous les environnements puissent plaire à tout le monde. Si tu veux la personnalisation à l'extrême, KDE existe et donne satisfaction à ceux qui souhaitent cela.

      Gnome a d'autres buts, son but est de faire un système cohérent, simple et unifié ce qui limite de fait la possibilité de personnalisation qui irait à l'encontre de ces objectifs. Gnome a un autre public que KDE et c'est très sain.

      Sinon demain je tape sur awsome car c'est inutilisable par le gars lambda et qu'il a sa propre logique aussi.

      Je vais aller jusqu'à troller en disant qu'on se rapporche d'un windows à ce sujet, tant l'effet d'encapsulation est présent.

      La différence entre Linux et Windows est que l'un t'offre le choix de plusieurs environnements, l'autre pas. Après je pense qu'il est bien que chaque environnement se spécialise et essaye d'offrir une expérience cohérente à ses utilisateurs, quitte à devoir choisir un autre environnement si les buts ne coïncident pas.

      L'autre côté qui me dérange et qui est lié à l'ère actuelle (pas uniquement lié à l'informatique), c'est cette envie de passer à ce qui sort et donc dans le cas présent à Wayland.

      Cela fait 7 ans que Wayland a débuté, je n'appelle pas ça la nouveauté de la mort qui tue avec un âge pareil. Et Wayland est très content d'être utilisé par GNOME nativement, cela a permis de progresser de manière significative le dossier. On se rend mieux comptes des fonctions qui manquent et des bogues quand c'est utilisé dans la vraie vie.

      Quand la moitié (pour ne pas dire plus) des applications qui composent Gnome3 ne sont pas fonctionnelles, ça fait légèrement foutage de figure.

      Les applications de GNOME 3 sont dans l'ensemble fonctionnelles. Tu veux peut être plus de fonctionnalités, mais ça ne les rend pas inutilisables pour autant.

      D'autant plus qu'il n'y a pas de lien, ce sont les développeurs GTK+ et de Mutter qui ont bossé sur Wayland, ce ne sont pas les mêmes développeurs qui écrivent les applications. Donc l'un n'impacte pas le développement de l'autre.

      C'est un non sens. Il s'agit d'une vitrine finalement mais pas d'une évolution fonctionnelle.

      Rien que sur la question de la sécurité Wayland est un atout majeur par rapport à X11. Peut être que tu t'en fou, mais ce n'est pas le cas de tout le monde.

      Gnome3, de par son poids parmi les desktop environment, peut se permettre des innovations mais pas au point de déranger les personnes qui souhaitent l'utiliser.

      GNOME 3 depuis la version 3.4 est assez stable dans son environnement / design, la mise à niveau se passe toujours bien, etc. Je n'ai pas vu de rupture.

      D'autant que pour la question de Wayland, X11 est encore soutenu par GNOME et tu as le choix d'utiliser l'un ou l'autre dans la plupart des distributions. D'ailleurs, à part Fedora, je ne connais aucune distribution ayant fait de Wayland la session par défaut de GNOME.

      • [^] # Re: Une version et un environnement mal positionnés dans le circuit de production...

        Posté par  . Évalué à -5.

        Oulaaaa Renaud, ca va? c'estla chaleur ou bien le Che Gevara Gnoménien est de sortie?
        Ne te sents pas obligé "d'interventionner" sur chacune de mes phrases on dirait que je t'ai visé directement à ta manière de tourner tes phrases…

        Je fais un simple constat avec mon point de vue et mes attentes. Je n'ai jamais indiqué avoir besoin de faire un affrontement mental avec quiconque…

        "Gnome a d'autres buts, son but est de faire un système cohérent, simple et unifié ce qui limite de fait la possibilité de personnalisation qui irait à l'encontre de ces objectifs. Gnome a un autre public que KDE et c'est très sain"
        -> Oui mais encore une fois, la cohérence que tu constates n'est pas celle du voisin… Contrairement a ce que tu penses je n'utilise pas KDE mais bien openbox. Tout bêtement j'aimerai repasser sur un bureau plus "complet" mais KDE est trop windowsien et Gnome trop … je ne sais pas mais ça ne me convient tout bonnement pas.

        Ce qui n'est pas juste dans ta façon de répondre, puisque c'est une critique et non une réponse sous forme de constat ou d'échange d'idée, mais clairement un affrontement de ta façon de voir et d'imposer cela, c'est de prendre une phrase à la fois en enlevant le sens de celles-ci.

        Je n'ai absolument pas envie de commenter toutes tes critiques mais il va de soit qu'à l'avenir Wayland est bien mieux. Je n'ai pas écrit pour critiquer mais donner mon avis (qui en te convient certes absolument pas).

        Idem pour la stabilité de Gnome, je n'ai pas critiqué la stabilité… je n'ai d'ailleurs rien "réellement critiqué", j'ai simplement exposé mon avis. L'idée en faisant cela était d'avoir peut-être une réponse, un avis objectif différent. Mais en aucun cas, un affrontement tel que le tiens.

        De ce fait, j'aimerais que tu évites de me répondre à l'avenir, à moins que ce ne soit dans un but constructif et/ou comparatif mais surement pas en tant que grand manitou qui impose son avis.

        Mes respects.

        • [^] # Re: Une version et un environnement mal positionnés dans le circuit de production...

          Posté par  . Évalué à 5.

          Il me semble au contraire qu'il a été parfaitement respectueux dans sa réponse.
          Il a également pris le temps de répondre à chacun des points que tu soulevais, de manière argumenté, et non pas passionnée comme tu semble le présenter.

          Je ne sais pour toi, mais perso, je trouve ça un peu facile de demander à ce qu'il n'y ait pas de réponse à tes propos, sauf si cette réponse a un but constructif et/ou comparatif (sic), et te faire dans le même temps le seul juge de ces qualités, d'autant plus quand la réponse ne semble pas aller dans ton sens. Et je ne compte même pas l'ad hominem dès la première phrase.

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