paladar a écrit 377 commentaires

  • [^] # Re: CDS

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe a (enfin) interdit les CDS à nu. Évalué à 1.

    Sans compter, de manière générale, tous les packages qui vendent du risque mais qui sont aussi très abstraits et ne paraissent pas très compréhensibles/lisibles pour l'acheteur moyen.

  • [^] # Re: A quand l'arrêt de la vente à découvert

    Posté par  . En réponse au journal L'Europe a (enfin) interdit les CDS à nu. Évalué à 3.

    Ce n'est pas tant le THF qui gêne que l'absence de régulations sur ce qu'il est permis de vendre ou non sur un marché. Si les subprimes ont éclaté, c'est parce que ce sont des emprunts très risqués (ça fait partie de la définition).

    S'étonner que la finance déconne aujourd'hui, c'est avant tout s'étonner de l'absence de régulations du marché. Et l'article de Quatremer le met en évidence dans le cas de la Grèce. Ceci dit, c'est pas comme si ça ne faisait pas plus de deux décennies que quelques économistes dissidents poussaient des cris d'orfraies face à cette absence éhontée de régulation.

    Mais bon, même quand on est passé par l'X et Sciences Po, vouloir réglementer plus strictement le marché, c'est souvent passer pour un gaucho irréductible qui n'a toujours pas enterré Marx… Or, pour récupérer Rousseau : «Quoi ! la liberté ne se maintient qu’à l’appui de la servitude ? Peut-être. Les deux excès se touchent.»

  • [^] # Re: Je ne peux pas....

    Posté par  . En réponse au journal Ubuntu 11.10 et GNOME 3.2. Évalué à 7.

    Bon, heu, moi, Unity j'aime bien.

    J'ai bien pesté au début quand j'ai vu le bordel que c'est quand même à la souris. Mais quand j'ai vu que http://doc.ubuntu-fr.org/_detail/doc/ubuntu_unity-tricks_fr_v3.png?id=unity existait, j'ai trouvé les raccourcis clavier très pratiques au quotidien.

    En particulier, ils sont arrivés à faire quelque chose d'intelligent de la touche super, ils ont aussi réussi à faire une barre des tâches minces mais qui comprend toutes les infos importantes (j'aime le fait d'accéder au menu quand j'arrive dessus, sinon c'est le titre). Avoir tout mon écran occupé par l'appli et le minimum dédié aux infos d'arrière-plan, je trouve ça très bien.

    Les indicateurs sont sinon pas si mal foutus que ça. C'est très facile d'envoyer un truc sur Twitter ou de changer les chansons ou de se connecter à un réseau, pour moi. Je trouve ça assez pratique que le dash permette de chercher dans les derniers documents par le nom.

    Sinon, il y a toujours quelques gros défauts. Le premier est que je ne suis pas arrivé à retrouver le thème épuré à base de lignes rouges et d'aplats beiges que j'utilisai avant sous Xfce. Le deuxième que ça manque régulièrement d'options dans le panneau de contrôle, ou alors que je ne les trouve plus. Le troisième est que les applis sont pas bien organisées, et qu'il vaut mieux connaître leur nom pour les appeler rapidement. Je préférerais pouvoir avoir une vue d'ensemble des applis et de la catégorie à laquelle elles sont reliées. C'est un peu chiant de pas avoir une vue globale et organisée de tous les bazars qu'on a installé.

    Évolution et Thunderbird sont aussi beaucoup trop lourds à se lancer à mes yeux, et pas vraiment ergonomiques pour moi. J'utilise toujours Claws-mail, qui a de très bons filtres , est complet et rapide, mais n'est pas intégré dans Unity. Il y a aussi le curseur de défilement qui se rajoute de temps en temps là où il faut pas, ou Unity qui se déclenche alors qu'on en veut pas quand on va vers la gauche.

    Mais dans l'ensemble Unity c'est un bon progrès par rapport à avant. Ça m'a fait quitté Xfce, principalement parce que l'interface est discrète et que j'aime les gros boutons.

  • [^] # Re: Autre méthode.

    Posté par  . En réponse au journal Bug dans l'interface chaise clavier. Évalué à 1.

    Ceci dit, même l'informatique c'est important, ce n'est toujours l'enjeu principal de la formation continue de M Tout le monde.

  • [^] # Re: La faute de GNOME

    Posté par  . En réponse au journal Ubuntu 11.10 et GNOME 3.2. Évalué à 3.

    Logique mais tout bêtement pas dans mes habitudes. Écrans, si mes souvenirs ne me trompent pas, servaient avant à gérer les écrans multiples, qui se retrouvent dans l'affichage, tandis que les thèmes sont (logiquement aussi) dans apparence, mais avec moins d'options qu'avant.

    Sinon, merci !

  • [^] # Re: La faute de GNOME

    Posté par  . En réponse au journal Ubuntu 11.10 et GNOME 3.2. Évalué à 1.

    Ça me permet de régler la durée de la luminosité maximale ça ? Parce que c'est quand même supra-lourd quand on regarde une vidéo que de toucher la souris toutes les trois secondes.

  • [^] # Re: Essais de trad

    Posté par  . En réponse à la dépêche Weboob 0.9. Évalué à -1.

    L'important ce n'est pas notre glorieux passé et tout le tralala. Par définition c'est passé. Ce qui est important est ce qu'on en fera demain. C'est cool que beaucoup de mots anglais soient utilisés en français et que le français soit plus facile à apprendre pour ça. Autant que ça serait cool si le monde entier parlait seulement anglais, ça serait tellement plus simple. D'ailleurs on y va doucement, pas-à-pas.

    Mais c'est encore mieux si chaque langue continue à être inventive au niveau des termes. Alors que ça soit réutiliser des termes passés par l'anglais, des termes germaniques, du latin vulgaire, ou n'importe quoi en fait, c'est toujours bon, mais quand ça reste modéré. Ce qui est grave est quand il n'y a plus aucun filtrage, quand une langue intègre passivement et massivement les termes d'une autre pour s'y fondre. On n'y est pas tout à fait, mais on y tend souvent, et c'est normal/ça se comprend vite, vue la place des américains dans le monde.

    D'où la dérision face à l'«inventivité» qui dans l'état actuel des choses est un peu inutile en fait…

  • [^] # Re: Pourquoi ce débat ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Disons que c'est un cercle vertueux/vicieux selon le point de vue…

  • [^] # Re: Pourquoi ce débat ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Ben les grosses comme Oxford, Cambridge, la LSE et le Kings College sont quand même reconnues non ? Ou le MIT et Stanford ou encore Duke aux USA : ils peuvent se permettre de sélectionner haut.

    Après, des bonnes et des mauvaises, il y en a partout, bien sûr.

  • [^] # Re: Sombres âneries

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Si quelque chose paraît certain, même sans travailler pour la commission, c'est que si ça devient l'anglais la langue la plus parlée au détriment du français, qui l'était encore il y a 30-40 ans, et au détriment de l'allemand, c'est parce que les français et les allemands ne favorisent pas toujours leur propre langue.

    D'un point de vue purement numérique, on ne manque pas de locuteurs du français en Europe de l'Ouest, ni de locuteurs de l'allemand en Europe de l'Est. C'est donc que les allemands et les français laissent tomber d'une manière ou d'une autre.

  • [^] # Re: Anglais ou novlangue

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Ça veut pas forcément dire qu'ils sont pauvres. Eux te rétorqueront qu'une langue légo c'est mieux qu'une langue où un mot=un sens.

  • [^] # Re: Pourquoi ce débat ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    L'anglais n'est pas propriétaire, il n'y a absolument rien de mal. Et puis il s'est imposé en conséquence de beaucoup de choses, il faut s'y faire et puis c'est tout. La langue n'est qu'un outil.

    C'est rêver tout haut. La langue n'est pas que un outil, mais elle véhicule des valeurs et fait tourner le commerce. Si la city est un centre boursier majeur, c'est aussi parce que Londres parle anglais. Si les universités anglaises sont très bonnes, c'est aussi parce que tout le monde veut y aller. Si les américains ont des foyers culturels importants, c'est aussi parce qu'ils ont accès à énormément d'infos dans leur propre langue.

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Sur ce forum, on a sans aucun doute un point de vue occidento-centré c'est sûr. On oublie que l'arabe est parlé par 300-400 millions de personnes de l'autre côté de la méditerranée et jusqu'en Indonésie dans les écoles coraniques, que tous les anciens pays de l'URSS parlent russe, même la présidente allemande, et que des mecs qui parlent chinois ça se trouve un peu partout en Asie.

    Vu qu'on est des francophones européens ou des québécois pour beaucoup, on est aussi complètement sidérés par les américains, qui sont sans doute aussi impérialistes qu'on le serait si on en avait les moyens. Et ce faisant on oublie qu'au niveau des commerces «locaux», style France-Brésil, France-Argentine, France-Allemagne, France-Arabie Saoudite, les français ont tout intérêt à parler la langue des autres plutôt qu'à parler anglais, qui n'est pas une langue toujours bien reçue d'ailleurs. Et ils ont pour avantage que le français est une deuxième ou troisième langue encore courante dans ces pays.

    Et pour favoriser la diversité des langues, la France a quand même du bol. Pour les arabes par exemple. Parce que vu que malgré nos lois sur le voile, on a sans doute l'air d'être un pays plus pro-arabe que les USA, et qu'on a quand même quelques gus français bilingues français-arabes de part la famille. Pour l'Amérique latine on est aussi plutôt favorisés : ça serait dommage de louper les proximités entre les langues latines pour ne pas apprendre ces langues et converser en anglais avec l'Amérique latine.

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 4.

    En français tu peux te planter sur le genre des mots, comme en allemand, mais dans le cas d'un globish c'est pas vraiment rédhibitoire. Les français comme les allemands te comprennent si tu te plantes dans les genres. Pour commander ton baguette c'est pas rédhibitoire.

    C'est pas parce que l'anglais a cette facilité que que ça en fait LA langue simple par excellence. Les prépositions qui changent tout, la prononciation, et les conjugaisons des verbes irréguliers rendent cette langue plutôt difficile quand tu t'avances un peu.

  • # Essais de trad

    Posté par  . En réponse à la dépêche Weboob 0.9. Évalué à 9.

    Dans la foulée de la dépêche prônant l'adoption de l'espéranto l'inventivité du français pour lui assurer sa renommée de langue de gens cultivés (hahaha…) et montrer que, non, ce n'est pas un patois de l'anglais, voilà quelques essais malheureux de traduction :

    bug trackeur--> chasseur/listeur/suiveur/traqueur de bug, insecticide, détecteur de grain de sable, empêcheur de coder en rond, catalogue des horreurs, petit rapporteur.

    back-end ---> tâcheron, arrière-cuisine, cuistot (par opposition au serveur), cheville ouvrière, prolo

    pastebin --> Dépose-minute, dépotoir/dépositoir/dépôt partagé, pique-note, pique-code, colle-code, presse-code, et bien sûr presse-papier.

    boobathon ---> nichathlon

    boobiser --> nichonniser, sanctifier, tétonniser.

    boobtrackeur ---> levnichon, traqusein, entomocatégorisateur, catentomo,

    traveloob --> trajichon

    Voilà pour mes intéressants deux cents…

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Oui, mais si on faisait ça en Français, alors les pays africains etc… parleraient bientôt bien plus anglais que français (et vu comment la croissance démographique africaine galope, il y a plus de francophones africains que français si ça se trouve). Le français a encore un poids à cause de la quantité de contenus «natifs» dont les contenus doublés font partie. Le ciné et la littérature par exemple. La musique on a abandonné, on chante en anglais pour s'exporter. Ça serait de ce point de vue contreproductif que de tout laisser en sous-titre ou d'arrêter de traduire les livres de l'anglais.

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 1.

    Oui, par rapport aux allemands on parle souvent nettement moins bien anglais, donc mea culpa. Mais mettons un cadre italien alors … C'était simplement pour dire que l'anglais était plus répandu dans les classes sups et que le «les Français ne savent pas parler anglais», ça pouvait être aussi une sorte de mépris de Mme Michu. Ceci dit à la poste en bas dans le coin de l'Allemagne où je ne suis ils parlent mal anglais. Je switche en Deutsch tout de suite.

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Il y a toujours moyen de traduire. Mais quand le mot a été frappé en anglais, il n'existe parfois par de traduction. Donc soit tu gardes le nouveau mot tel quel, soit tu acceptes de pervertir ta langue en la bourrant de néologismes «purs», ce qui peut paraître étrange comme démarche.

    En bref, tu arriveras à traduire de manière courte seulement si tu/vous inventes/ez les mots brefs qui te conviennent. Avis aux amateurs des greenlets etc…

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    Sinon, deuxième cliché, la prétendue incapacité des français à parler anglais. Par rapport à qui ?

    Par rapport au reste du monde, l'Europe, France compris, est le continent où on parle le plus anglais après les États-Unis.

    Alors ok c'est moins simple pour nous que pour les Nordiques aux yeux desquelles on passe parfois pour des gros nases.

    Mais pour relativiser un peu, il ne faut pas non plus oublier qu'à l'écrit, avec quelques bases de grammaire anglaise, on progresse relativement vite, parce qu'on est une des langues auquel l'anglais a le plus emprunté (vu qu'on les a envahi au Moyen-Âge), et que ce qui gêne souvent les francophones, c'est la prononciation à l'anglaise de mots latins.

    Enfin les Français parlent moins bien anglais que les autres peut aussi se comprendre : Mme Michu ne parle pas couramment anglais, à la différence du mec qui sort d'une grande école de commerce parisienne ou d'un cadre allemand en vacances en France. C'est vraiment surprenant ?

    Ceci dit, il y a des pays comme la Suède ou la Finlande où ils font pas du tout confiance à leur langue pour s'exporter, et où ils apprennent l'anglais dès le primaire. Évidemment, après, leurs Martins sont un peu meilleurs que Mme Michu.

  • [^] # Re: Anglais ou autre, une réelle différence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 7.

    De plus l'anglais est une langue relativement simple à apprendre, notamment par rapport au français ou au chinois

    Gros cliché. L'anglais est simple à apprendre parce que

    1 On est obligé de l'apprendre

    2 L'essentiel des chansons, des films, des publications scientifiques, des spécifications techniques, j'en passe et des meilleures, passent par l'anglais pour se faire connaître. Il n'y a qu'à voir comment Guetta devient riche et célèbre en allant aux USA et s'acoquinant avec les rappeurs locaux. Comme tu es encerclé de globish dès que tu sors de chez toi, ça rentre tout seul.

    3 Tu ne t'exprimes jamais que basiquement en anglais. Tu parles globish, pas anglais. La plupart du milliard de locuteurs de l'anglais sont incapables de lire Shakespeare dans le texte sans dico à côté.

    4 Tu as déjà du vocabulaire anglais dans ta propre langue. Forcément ça aide.

    Ensuite si pour nous européens de l'ouest l'anglais est plus simple que le chinois (domain=domaine cf dominus par exemple), je pense que les russes qui ont aussi une langue tonale, ou les japonais qui ont été très influencés par la Chine, soient tout à fait du même avis.

    Enfin pour la simplicité du français vs l'anglais, je pense que ni l'une ni l'autre. La notre est bordélique à l'écrit, car l'écriture n'est pas du tout phonétique, mais à l'oral, pour la vie courante, sans se soucier d'être hyper-précis ni de prononcer très correctement, elle n'est pas plus ou moins dure que l'anglais.

    Elle a même un avantage si tu veux : les règles de prononciation de l'écrit sont un peu plus simples. Certes, on est bourré de lettres muettes, ce qui alourdit l'écrit, et on écrit ain, in, un ou ein pour le même son, mais ou moins ça reste le même. En anglais, la prononciation surfe souvent allègrement à trois lieux au dessus de l'écrit. En regard, l'espagnol a une prononciation qui colle à l'écriture, lui.

  • [^] # Re: Flou, vague, implicite

    Posté par  . En réponse à la dépêche Est‐il démocratique, adapté et rentable que l’anglais soit la langue internationale ?. Évalué à 2.

    N'empêche. Reconnais que pour un français, le vocabulaire de l'espagnol ou de l'italien ou encore du portugais, c'est, heu, comment dire, la même chose. Dans les grandes lignes, le français est plus latin que l'anglais, et l'espagnol idem, et de loin.

    Donc si les français devaient apprendre en première langue l'espagnol et pas l'anglais, à part pour les r roulés, et encore (cf les maghrébins qui parlent arabe) on l'aurait beaucoup plus facile. Grâce à notre orthographe archaïsante on a une partie de l'étymologie implicite dans l'écriture même, ce qui fait qu'on maîtrise le "latin" implicitement.

    Étant en Allemagne pour l'instant, j'ai comme preuve irréfutable de cette facilité pour les francophones qu'ayant discuté de ce sujet avec un Allemand cette aprèm (coïncidence), il m'a affirmé qu'à ses yeux l'anglais était plus simple que l'espagnol. Ce mec a déjà des notions d'italien et de français, mais l'anglais reste plus simple pour lui. Non seulement parce qu'il l'utilise plus, mais aussi parce que les sons, les mots, la grammaire lui semblent «intuitivement» simples. Les Allemands ont souvent du mal avec nos in, on, ai, en, eu. Ils font qu'à moitié la différence.


    Historiquement, s'il y a une différence entre les Français et les Allemands, c'est que les Allemands ne sont jamais fait trop d'illusions sur l'importance au niveau international de leur langue. Ici, dans le métro, les affiches pour les écoles de langue pullulent. Et l'espagnol est souvent number one avec l'anglais. Après il y a le portugais et le français, et les langues plus exotiques comme le russe, le chinois, l'arabe.

    En France, on a la facilité d'avoir une langue encore relativement parlée dans le monde. Mal, mais du Nord au Sud de l'Amérique ou de l'Afrique, ça reste une seconde ou troisième langue apprise. Apprise, mais pas pratiquée, à la grosse différence de l'anglais. Le business et la recherche, en sciences dures comme sociales, se font en anglais. D'où d'ailleurs l'invasion des terminologies anglaises dans tous les domaines spécialisés : c'est dans cette langue que se font ou se répandent les innovations.

    Parler français, en regard, ça devient plus une coquetterie de personne cultivée qu'une nécessité pour travailler. À part dans les administrations des pays où le français est langue officielle, en Afrique du Nord et de l'Ouest, en Europe occidentale, et au Québec.

    Comme notre langue est encore un peu pratiquée, mais de moins en moins, malheureusement pour nous les francophones, parce que sinon on aurait un avantage certain, on a bêtement tendance à moins forcer que les Allemands pour apprendre des langues étrangères. Les pauvres, la leur n'est à peu près pas parlée en dehors de l'Europe.

  • [^] # Re: courte vue

    Posté par  . En réponse au journal Vers la fin des offres sectorisées dans le marché commun ?. Évalué à 0.

    Pas sûr qu'on m'ait bien compris. Je dis simplement qu'il est plus rationnel pour tout le monde (ie plus pratique, facile, pragmatique, porteur de perspectives intéressantes) que tout le monde parle anglais en Europe. C'est déjà partiellement le cas, pour ceux qui ne l'ont pas remarqué. Dans les institutions européennes ou dans le business par exemple. Reste à attendre que les peuples aient bien anglicisé leurs langues et qu'ils préfèrent parler la langue de tout le monde plutôt que leur patois. Dans 50-100 ans au plus.

  • [^] # Re: courte vue

    Posté par  . En réponse au journal Vers la fin des offres sectorisées dans le marché commun ?. Évalué à -2.

    L'anglais enrichit son vocabulaire tandis que les anglophones ont accès à des ressources de divertissement ou d'éducation bien supérieures aux autres. Pour récupérer le coup, la seule solution à long terme est que l'Europe entière parle anglais. Bon les USA se seront peut-être faits bouffer par la Chine et les hispanisants d'ici-là.

    Il reste que pour l'instant, les langues européennes tendent tout doucement à ressembler à des drôles de patois de l'anglais plutôt qu'à prouver que ce sont par elles que les innovations et les nouveaux phénomènes de société passent. Si tout le monde parle de computer, c'est parce que ça a été inventé en anglais par exemple, et le reste est/sera à l'avenant.

    La rationalité d'une homogénéisation linguistique à long terme par l'anglais n'est quand même pas si réjouissante que cela.

  • [^] # Re: Euh...

    Posté par  . En réponse au journal Vers la fin des offres sectorisées dans le marché commun ?. Évalué à 2.

    Merci à tous les deux !

  • # Quand est-ce que ça passe en dépêche ?

    Posté par  . En réponse au journal Apprendre à lire et taper en chinois avec des outils libres. Évalué à 8.

    Et bravo pour le partage d'autant d'infos importantes (pour qui veut s'y mettre) !