Comment aurais-t-on pu s'en douter sans au moins une commission d'enquête ? suivie de l'indispensable rapport ad hoc ? Alors qu'il s'agit, depuis des décennies, d'une des expressions les plus manifestes et éhontées de la mauvaises volonté, voire de la trahison sans vergogne, de toute une classe (anti)sociale envers la nation — du strict point de vue légal — mais bien plus encore qu'envers la nation, à l'égard de l'humanité toute entière d'un point de vue moral ?
Le côté truisme du sujet de l'article ayant été souligné, il n'en reste pas moins quelques points qui interpellent :
« [Les É]tats-Unis apparaissent comme un modèle d’irrigation du secteur privé par la commande publique. »
C'est d'ailleurs le modèle mis en place par les élites françaises ces dernières décennies. À un détail près : eux arrosent chez eux, et nous chez les autres :-). Peut-être faudrait-il qu'une nouvelle commission d'enquête en informe un jour les gouvernements.
« Les firmes américaines démarrent leurs offres plus bas, mais elles génèrent des surcoûts une fois que vous êtes captifs de leurs offres. »
Belle découverte. Sinon, on a inventé le logiciel libre (version AGPL au hasard puisqu'il est question de cloud). Comme ça vous pouvez toujours devenir captif, mais uniquement de la compétence unique de votre fournisseur, pas d'une stratégie commerciale débile appuyée sur des lois biscornues à faire pâlir de jalousie Ubu.
Le passage sur le Health data hub (sic, ça rappelle la loi « AllGood ») est particulièrement savoureux. Fallait-il vraiment attendre que le pouvoir politique soit si affaibli, et le Trump au pouvoir si profondément vicieux pour commencer à se rendre compte de ce que tout le monde leur hurlait depuis le départ :
« Compte tenu de l’extraterritorialité du droit américain, le gouvernement américain peut exiger ces données […] »
Jusque là tout va bien avec l'article. Ce qui m'intrigue vraiment c'est l'un des éléments de solution proposé. Je cite encore :
« […] l’exclusion des méconnaissances du droit de la commande publique dans le délit de favoritisme. »
N'est pas là un contre-sens ?
Avant : le décideur fait son marché public en réclamant une solution mirosoft ou bezos explicitement, au mépris de la réglementation de la commande publique. Surprise, Redmond, ou Amazon remporte le marché. Pas de problème, tout le monde à compris qu'en France la commande public doit irriguer le secteur privé (US).
Après : Idem, sauf qu'on s'est dit en haut lieu qu'il fallait stopper de jeter l'argent par les fenêtres. Donc le même salaud est cette fois coupable d'une réelle infraction, mais punissable. STOP : il peut prétendre ne rien connaître à son métier — ben oui, son poste il l'a eu par copinage — et ne pas être puni.
Il y a, pour moi, dans cette proposition un mystère parfaitement insondable.
# Fallait bien ça
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 5 (+3/-0).
Comment aurais-t-on pu s'en douter sans au moins une commission d'enquête ? suivie de l'indispensable rapport ad hoc ? Alors qu'il s'agit, depuis des décennies, d'une des expressions les plus manifestes et éhontées de la mauvaises volonté, voire de la trahison sans vergogne, de toute une classe (anti)sociale envers la nation — du strict point de vue légal — mais bien plus encore qu'envers la nation, à l'égard de l'humanité toute entière d'un point de vue moral ?
Le côté truisme du sujet de l'article ayant été souligné, il n'en reste pas moins quelques points qui interpellent :
C'est d'ailleurs le modèle mis en place par les élites françaises ces dernières décennies. À un détail près : eux arrosent chez eux, et nous chez les autres :-). Peut-être faudrait-il qu'une nouvelle commission d'enquête en informe un jour les gouvernements.
Belle découverte. Sinon, on a inventé le logiciel libre (version AGPL au hasard puisqu'il est question de cloud). Comme ça vous pouvez toujours devenir captif, mais uniquement de la compétence unique de votre fournisseur, pas d'une stratégie commerciale débile appuyée sur des lois biscornues à faire pâlir de jalousie Ubu.
Le passage sur le Health data hub (sic, ça rappelle la loi « AllGood ») est particulièrement savoureux. Fallait-il vraiment attendre que le pouvoir politique soit si affaibli, et le Trump au pouvoir si profondément vicieux pour commencer à se rendre compte de ce que tout le monde leur hurlait depuis le départ :
Jusque là tout va bien avec l'article. Ce qui m'intrigue vraiment c'est l'un des éléments de solution proposé. Je cite encore :
N'est pas là un contre-sens ?
Avant : le décideur fait son marché public en réclamant une solution mirosoft ou bezos explicitement, au mépris de la réglementation de la commande publique. Surprise, Redmond, ou Amazon remporte le marché. Pas de problème, tout le monde à compris qu'en France la commande public doit irriguer le secteur privé (US).
Après : Idem, sauf qu'on s'est dit en haut lieu qu'il fallait stopper de jeter l'argent par les fenêtres. Donc le même salaud est cette fois coupable d'une réelle infraction, mais punissable. STOP : il peut prétendre ne rien connaître à son métier — ben oui, son poste il l'a eu par copinage — et ne pas être puni.
Il y a, pour moi, dans cette proposition un mystère parfaitement insondable.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
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