arnaudus a écrit 5316 commentaires

  • # Pas sûr de tout comprendre

    Posté par  . En réponse au journal Pourquoi Windows. Évalué à 10.

    Personnellement, je trouve ce texte assez cohérent, cependant je peux me tromper.

    Cohérent, peut être. Pertinent, je reste assez dubitatif, surtout que je ne suis pas certain de comprendre où il veut en venir.

    Parmi les ~ 40000 interfaces qu'il cite, par exemple, il y en a qui permettent de faire des appels système, d'autres qui permettent de faire de l'affichage, d'autre qui permettent d'appeler une macro Excel… C'est justement ce bordel "intégré" qui donne de l'urticaire quand on est Linuxien. Un système est composé de plusieurs couches, qui ont chacune leurs spécificités ; on peut avoir Linux avec ou sans GNU, avec ou sans serveur X, avec tel ou tel bureau… Les choses sont modulaires, et à chaque niveau on a éventuellement plusieurs choix. Évidemment, ça veut dire qu'on n'est pas sûr de retrouver toutes les couches sur toutes les machines, et que si on met en place un logiciel complexe qui a besoin de Linux, systemd, et Gnome, alors le porter sur un smartphone va être coton.

    Le seul point où je lui donnerais raison, c'est l'histoire des parties qui se chevauchent et qui ne cohabitent pas forcément bien. Sur le papier, c'est génial de se dire qu'on a une indépendance entre le noyau, le serveur X, le bureau, le système d'init, etc. Le problème, c'est qu'en pratique, ça ne fonctionne pas, parce que ces parties ne sont pas interchangeables et que leurs interfaces et leurs interactions ne sont pas standardisées. Si on change de bureau, tout va être réinitialisé : le fond d'écran, les icones, la taille des polices, etc. On dirait les chargeurs de téléphone d'il y a 10 ans : 50 modèles sur le marché, 50 fois le même besoin, 50 connecteurs différents. Et ça, c'est à tous les niveaux ; on a bien vu par exemple les débats autour de systemd, avec le problème majeur soulevé par un logiciel monolithique qui dépasse du cadre : il faut adapter l'ensemble de l'écosystème à ce nouveau fonctionnement, ce qui limite en pratique fortement la concurrence.

  • # ça dépend

    Posté par  . En réponse au message Installer linux (ubuntu ou autres) VS rester avec windows 10. Évalué à 6.

    -Pouvoir accéder à des réseaux Wifi multiples sans problèmes…

    Ça dépend de ta carte wifi, mais avec des distributions Linux (comme Ubuntu) qui intègrent des pilotes pas très libres et/ou pas très propres, ça pose rarement de problèmes

    Microsoft WORD avec toutes les fonctionnalités

    Quasiment impossible, Microsoft ne vend pas de version de Word pour Linux. Là, pour le coup, ça n'est pas de la faute de Linux. Tu peux essayer de faire tourner Word sous Linux avec des solutions qui fonctionnent plus ou bien, parfois payantes. Tu peux aussi utiliser d'autres logiciels de traitement de texte, certains étant même capables de lire et enregistrer les .doc et .docx de manière convaincantes. Par contre, aucune chance d'avoir une compatibilité 100%. De toutes manières, les versions différentes de Word posent problème, et parfois même la même version de Word pour Windows vs Mac. Si Word lui-même est infoutu de lire ses propres documents, comment un autre logiciel pourrait le faire?

    L'erreur c'est d'accepter de se faire enfermer par un format propriétaire et d'être incapable d'en sortir.

    Un navigateur internet compatible avec linux

    Chrome ou Firefox fonctionnent bien sous Linux.

    -Accès à Google Docs

    Aucun problème, c'est dans un navigateur.

    -Facebook (évidemment)

    Pareil

    -Possibilité d'installer mon imprimante HP 6600

    Ça devrait marcher

    -Google Earth et Mapsource compatibles avec Linux, pour faire mes cartes GPS personnalisées (superposition d'images, frontières spécifiques, etc).

    S'il n'y a pas de version Linux proposée, ça a peu de chances de fonctionner. Il y a toujours des émulateurs ou des "solutions" plus ou moins simples, et c'est rarement convainquant (notamment en termes de stabilité ou de performances).

    -Pour finir (mais facultatif), possibilité d'installer certains de mes vieux jeux

    Idem. Au cas par cas, beaucoup de bricolage, pas vraiment intéressant. Ceci dit, ça m'étonnerait que des vieux jeux Windows tournent aussi bien que ça sur des Windows récents…

    Et donc, comme je le mentionnais, je me demandais si vous pourriez me conseiller Linux (et une version particulière?) pour mon utilisation

    Je commencerais avec une distribution grand public comme Ubuntu bootée sur une clé USB; tu pourras voir si le wifi, l'imprimante, etc. fonctionnent. Ensuite, installation en double boot, pour éventuellement utiliser Windows quand tu ne peux pas faire autrement (utiliser Microsoft Word, par ex).

  • [^] # Re: J'ai plus de genou

    Posté par  . En réponse au journal Toujours pas convaincu d'utiliser GNU/Linux ?. Évalué à 2.

    Quand tu portes plaintes, tu peux apporter une preuve du préjudice. C'est ce qu'ils ont fait, d'une manière assez élégante et difficilement contestable.

  • # C'est payé combien?

    Posté par  . En réponse au message Création d'une commande linux. Évalué à 4.

    Je passe sur le fait que la description de l'exercice est quasiment incompréhensible, mais si tu ne souhaites pas rémunérer les gens qui t'aideraient, pour quelle raison espères-tu que des gens puissent passer du temps à te faire obtenir une note qui ne reflète pas ton niveau dans un domaine qui semble très important dans ta formation?

    Quand tu te feras payer par un patron, à qui iras-tu demander de faire ton travail à ta place? À tes collègues, à des inconnus sur Internet?

    Ceci dit, si tu dis que tu as eu une super note à ton projet de "commande en Linux", je ne suis pas sûr qu'on te croie…

  • [^] # Re: Arguments

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une année bien remplie – Groupe Transcriptions de l’April. Évalué à 10.

    Au passage, il n'y a aussi pas besoin de fibre et d'ethernet gigabit pour y accéder, ni de bourrer les tuyaux du FAI pour accéder à une toute petite info.

    Le visionnage de vidéos est une activité passive. On se fout devant son écran, et on écoute ou pas, on regarde dehors, on va pisser en montant le son. On peut dire "j'ai fait le MOOC machin truc, une formation de 37h de cours" sans pour autant s'être jamais concentré.

    Attention, hein, je ne dis pas que c'est inutile. Déja, ça permet une certaine créativité autour de la compétition atrocement féroce que se livrent les internautes qui souhaitent communiquer. Ça a permi par exemple de faire émerger une génération très prometteuse de vulgarisateurs scientifiques de "nouvelle génération", qui pourraient finalement donner à la culture scientifique une visibilité qu'elle n'a jamais connu à la télévision, par exemple, faute de bons communicants. Par ailleurs, ça permet aussi de toucher des gens qui ne seraient pas touchés par un document écrit, pour plein de raisons, y compris culturelles. En discutant avec les plus jeunes au boulot, on s'aperçoit que même ceux d'entre eux qui sont cultivés et intéressés par le monde qui les entoure n'ont pas du tout le même rapport avec les livres ou le support écrit ; ils ne savent pas lire en diagonale, ils n'ont pas l'intuition de comment on utilise un bouquin de référence (index, recherche rapide), et d'une manière générale ils ont l'habitude d'avoir l'info qui vient vers eux plutôt que d'aller chercher l'info où elle se trouve (y compris, par exemple, lire la doc d'un logiciel…).

  • [^] # Re: Arguments

    Posté par  . En réponse à la dépêche Une année bien remplie – Groupe Transcriptions de l’April. Évalué à 10.

    J'allais dire exactement la même chsoe. J'ai l'impression de passer parfois pour un vieux con, mais pour les "jeunes" qui donnent leurs avis ou qui partagent leur expérience sur Youtube : Je sais lire. Et plus exactement, je sais lire 5 ou 10 fois plus vite que vous savez parler, je sais sauter un paragraphe, revenir en arrière, relire une phrase que je n'ai pas comprise.

    Bref, transcrire une vidéo en texte, ça se sert pas qu'aux handicapés, ça multiplie aussi ses chances de toucher les gens qui savent lire.

  • [^] # Re: Pas tout blanc non plus

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 10.

    Tu trouves tout à fait normal que l'ACPR ait le droit de bloquer les liquidités des clients de Morning ? Comme ça, sans décision de justice, alors que l'ACPR n'est même pas créancier ?

    Ils étaient en train de taper dedans, tes comptes client! :-) S'ils n'étaient pas bloqués, ils auraient continué à faire les vases communicants avec la dette de la boîte.

    Ça n'est même plus un syndrome de Stockholm, là. Avoir marché dans leur discours pompeux autour de l'innovation et de la néobanque ne te dispense pas d'un minimum d'esprit critique ; le principe de ta néobanque c'est de se barrer avec ton fric et tu trouves ça quand même mieux que les banques traditionnelles? J'aime bien le principe de la discussion contradictoire, mais il y a quand même des positions qui me semblent intenables sans faire preuve d'une malhonnêteté intellectuelle hors du commun…

  • [^] # Re: Pas tout blanc non plus

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 5. Dernière modification le 20 décembre 2016 à 16:02.

    Bah, visiblement je ne suis pas le seul à ne pas croire à ta version de l'histoire, donc on ne va pas éternellement discuter d'une affaire théorique sur laquelle tu nous donnes une version abracadabrantesque que tu n'arrives à expliquer que par un complot politico-économico-judiciaire.

    Une nouvelle fois, une grande banque n'a aucun intérêt à faire couler volontairement ses clients. Par contre, si l'entreprise que tu mentionnes était en grosse galère de trésorerie parce qu'elle n'arrivait pas à faire sortir l'argent d'un pays en voie de développement, j'ai du mal à voir comment on peut donner tort à la banque. «Je vais te rembourser d'ici 6 mois mais en attendant il faut que tu me prêtes 10000€ pour que j'arrive à sortir des valises de biftons du Nigéria» me semble un argument vaguement douteux :-)

    Et après la liquidation, ils ont récupéré…

    Si les actifs n'étaient pas suffisants pour couvrir les dettes une fois la somme débloquée, c'est quand même que la boîte ne fonctionnait pas aussi bien que ça, non?

    Le risque est nul pour elles

    C'est pas complètement faux, mais justement, ça rend un scénario machiavélique totalement invraisemblable. Il n'y a aucune raison pour s'asseoir sur les intérêts de prêts ou d'avances de trésorerie qui courent, à moins que la liquidation soit inéluctable.

    Et contrairement à ce que tu prétends, en cas de faillite, il y a des risques réels de pertes (fluctuations du marché immobilier, créanciers prioritaires, etc).

  • [^] # Re: Pas tout blanc non plus

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 8.

    cette pratiques consistant à bloquer les comptes pour se servir ensuite est très courante.

    Franchement, quel intérêt? Avec les frais de recouvrement et le fait que les créanciers sont les derniers servis lors d'une liquidation, la banque pop n'a pu récupérer qu'une partie de l'argent qu'elle a prêté. Si l'entreprise avait été viable, elle aurait récupéré le capital et les intérêts, c'est un mouvement complètement perdant pour elle.

    Ton histoire ressemble plus à une magouille ratée de la part d'une filiale dans un pays où le contrôle bancaire est peut-être lacunaire (voire une simple erreur), qui a entraîné des problèmes de trésorerie. Je ne connais pas les procédures en termes de transferts internationaux, mais je ne crois pas vraiment à la possibilité de faire disparaitre des fonds lors d'un transfert (par contre, il est peut-être possible que le transfert ait été bloqué du fait de règles strictes sur les transferts de fonds hors de Tunisie, il est par exemple interdit de faire sortir du liquide des frontières Tunisiennes, et il n'est peut-être pas possible de faire ce qu'on veut avec les transferts internationaux).

    Le fait que la banque ait été blanchie en appel montre qu'ils avaient au moins des explications crédibles sur ce qui s'est passé. Si par ton histoire tu veux dire que les banques ne sont pas tes amies, et qu'elles sont encore moins tes amies dès que tu as un problème de trésorerie, alors je pense que tout le monde est d'accord. Que les banques fassent des erreurs et qu'elles soit particulièrement non-professionnelles dans certains cas, on est d'accord aussi. Par contre, qu'elles coulent volontairement des entreprises pour récupérer du cash, je n'y crois pas une seconde ; si elles bloquent sciemment des comptes, ça ne peut être que parce qu'elles sont convaincues de ne jamais récupérer leurs billes autrement.

  • [^] # Re: Pas tout blanc non plus

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 10.

    Portnawak. L'ordre est très strict et très bien défini pour une liquidation.

    1) les salariés
    2) le mandataire
    3) le fisc
    4) l'URSAFF et autres caisses/machins sociaux
    5) les fournisseurs sans privilèges particuliers.

  • [^] # Re: Un témoignage d'un salarié

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 2.

    Présenté ainsi, on pourrait penser à des personnes qui se réjouissent du malheur d'autrui; ce qui, assurément, est difficile à cautionner.

    Ouais, ou alors des personnes qui sont bien contentes de voir disparaitre un concurrent sans business model viable qui leur prenait des parts de marché. Il y a une différence majeure entre se réjouir du malheur des autres et se satisfaire d'une situation qui revient à son état normal.

  • [^] # Re: Pas tout blanc non plus

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 3. Dernière modification le 20 décembre 2016 à 11:05.

    Je crois que tu t'es simplement trompé sur l'idée qu'on pouvait bénéficier d'une faillite… J'imagine qu'il y a toujours des cas tordus où c'est marginalement possible, mais d'une manière générale, la faillite permet de limiter ses pertes à la hauteur de son investissement initial, mais pas de gagner de l'argent… Au pire du pire, on a bénéficié «gratuitement» de prestations qu'on ne payera pas, mais ça n'est pas au bénéfice des actionnaires.

    Si tu voulais parler de "redressement", je ne vois toujours pas en quoi ça peut être intéressant pour l'actionnaire à part pour ne pas aller jusqu'à la faillite.

  • [^] # Re: Un témoignage d'un salarié

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 6.

    Ce n'est pas très convaincant quand on compare son témoignage à la réalité.

    Bah si, c'est de manière très convaincante le discours typique des mecs qui sont en train de noyer le poisson tout en achetant un aller simple vers un pays où l'extradition est compliquée. «Tout va bien, on sait ce qu'on fait, les autres sont jaloux, le pognon est toujours là et si on ne peut pas vous le rendre tout de suite c'est de la faute de X ou de Y».

  • [^] # Re: Pas tout blanc non plus

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 3.

    Euh, je n'y connais pas grand chose dans le domaine, mais j'ai l'impression que l'actionnaire récupère sa mise en dernier, au contraire (c'est à dire, dans les faits, rien du tout). Il faudrait que les actifs soient énormes pour éponger les dettes et laisser quelque chose en plus, et si c'était le cas, l'entreprise aurait pu trouver des créanciers pour leur avancer de la trésorerie, non? (puisque les créanciers auraient eu des garanties).

  • [^] # Re: Pas tout blanc non plus

    Posté par  . En réponse au journal Morning victime des rapaces ?. Évalué à 8.

    Ils n'ont pas pu trouver en France de fonds suffisants pour rester indépendants

    C'est une ligne de défense un peu étrange qu'on lit souvent de la part des entreprises qui sont en train de mourir. Pour moi, c'est le même argument que le mec qui veut qu'on lui prête encore 1000€ pour qu'il se refasse au casino, et qui attribue sa perte de 100000€ à l'enfoiré qui n'a pas voulu lui prêter les 1000€.

    C'est super facile d'investir avec le pognon des autres. C'est aussi facile d'accuser les autres quand on ne sait pas ramener du cash.

    Sur un plan purement rationnel, un investisseur n'a en général aucun intérêt à laisser couler une boite dont il est actionnaire. S'il ne veut plus remettre du pognon, c'est qu'il considère que la situation est foutue et qu'il ne reverra jamais son investissement initial. Bien sûr, il peut se tromper, mais il n'a aucune raison de le faire volontairement.

  • [^] # Re: PPA pour Debian?

    Posté par  . En réponse au journal Owncloud viré de Debian. Évalué à 9.

    Ces application évoluent rapidement et doivent être très fréquemment mises à jour pour corriger des failles de sécurité.

    Là je suis un peu paumé. N'est-ce pas l'intérêt majeur d'un système de paquets que de faire reposer la veille technologique et l'intégration des patches au mainteneur du paquet?

  • [^] # Re: Franche camaraderie

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie du noyau Linux 4.8. Évalué à 0.

    Mouais, je trouve quand même ça déplacé de faire ça devant tout le monde. Il peut très bien lui dire ce qu'il pense en mail privé, et officiellement dire qu'il s'est expliqué avec Andrew et qu'ils s'étaient assurés que ce genre de choses n'arriveraient plus.

    Honnêtement, je ne trouve pas ça digne d'un chef, de dénoncer nommément les responsables de conneries. C'est des méthodes de management à la Cyril Hanouna, c'est ça? Si une telle chose a pu arriver, c'est à cause d'un problème d'organisation, puisque le système est censé être fait pour que ça n'arrive pas. Peut-être qu'Andrew a fait comme Linus, qu'il a laissé passé un truc dans l'urgence sans le voir.

  • # Franche camaraderie

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie du noyau Linux 4.8. Évalué à 1.

    j'avais des attentes bien plus grandes de choses pouvant venir de la part d'Andrew.

    Dites donc, l'ambiance est toujours autant au beau fixe…

  • [^] # Re: Script sieve

    Posté par  . En réponse au journal Chiffrement, chiche ?. Évalué à 8.

    Non, je crois que ça ne marche pas du tout. En termes de droit d'auteur, tu ne transmets absolument rien au destinataire, ça reste ta lettre, tu lui donnes le droit de la lire, et c'est tout. Quand tu reçois un CD d'installation d'Ubuntu par la Poste, tu crois que tu récupères les droits d'auteur dessus? C'est absurde.

    Si j'ai bien compris le texte de Maitre Eolas, le problème est que beaucoup de gens ne comprennent pas ce qu'est le secret de la correspondance. Le secret de la correspondance, ça protège l'auteur et le destinaire d'un courrier dans le sens où les intermédiaires n'ont pas le droit de l'ouvrir pour le lire. Ça n'empêche absolument pas le destinataire de le lire (ce qui est quand même implicite quand tu envoies un courrier) ni d'en faire usage comme il le souhaite (par exemple, en dévoiler le contenu ou en parler à qui on veut). Bref, c'est exactement la même chose que pour une conversation privée : si quelqu'un te confie un secret, tu as le droit d'en parler à tout le monde ou de le dévoiler dans les journaux (tant qu'il n'y a pas de diffammation) ; c'est impoli mais ça n'est pas illégal. La seule limite, c'est le respect du droit d'auteur, puisque tu n'as pas les droits pour diffuser une œuvre de l'esprit (mais c'est pareil que si on te récite un poëme ou qu'on te chante une chanson originale par téléphone). Ceci étant dit, s'il s'agit d'un SMS ou d'une info succinte, difficile de faire valoir son statut d'œuvre de l'esprit…

    Bref, quand tu envoies une lettre à quelqu'un, c'est exactement comme quand tu racontes quelque chose à quelqu'un : il est libre de le raconter à qui il veut, la seule manière de protéger une information est de ne pas la dévoiler à n'importe qui. Après, ça peut être malvenu, impoli, mal élevé, ou relever de la goujaterie de dévoiler le contenu d'une correspondance privée, mais il n'est pas illégal d'être un goujat…

  • [^] # Re: Styles

    Posté par  . En réponse au journal LibreOffice fait évoluer son interface. Évalué à 7.

    La théorie veut que le sérif trace une ligne de base qui facilite la lecture sur papier. De fait, c'est un peu dur à dire si ça fait une différence, parce qu'il y a très peu de bouquins en sans serif. Par contre, du fait de la résolution limitée des écrans, le sans serif est censé moins baver et ne pas mettre l'anti-aliasing à l'agonie.

    Mais bon, si la seule critique typographique qu'on pouvait faire aux gens qui produisent des documents sous traitement de texte étaient le choix des polices serif/sans, ça serait miraculeux.

  • [^] # Re: Styles

    Posté par  . En réponse au journal LibreOffice fait évoluer son interface. Évalué à 10. Dernière modification le 13 décembre 2016 à 17:31.

    Pas style de titre souligné?

    Encore heureux, c'est typographiquement hideux. D'une manière générale, le souligné n'existe pas en typographie. Tu ouvres n'importe quel livre composé par un professionnel, et tu n'as jamais de style souligné.

    Le corps de texte en serif et les titres en sans serif

    C'est pourtant une mise en forme assez standard. Je viens de vérifier sur ma pile de livres sur mon bureau (bouquins scientifiques), et sur 7 livres, j'en ai 3 en serif/serif, 3 en sans serif pour les headers /serif pour le texte, et un tout mélangé (texte en serif, titres de sections en sans serif, titres de chapitres en serif, et hauts/pieds de pages en sans serif). Pourtant ce dernier date de 1970 et sort de chez Harper & Row, donc a priori des gens qui savaient composer un bouquin.

    Du coup, j'aurais tendance à penser que les titres en sans serif gras et le corps du texte en serif, pour un choix par défaut, ça n'est pas délirant.

  • [^] # Re: 0xB16B00B5p0

    Posté par  . En réponse à la dépêche C++17 exprime la virgule flottante en hexadécimal et offre des cadeaux aux lecteurs de LinuxFr.org. Évalué à 4.

    N'importe qui peut utiliser le logiciel, mais n'importe qui ne peut pas le développer

    Ça a toujours été comme ça. Personne n'est obligé d'accepter tes patchs, ni même d'argumenter pour expliquer pourquoi tes patchs ou tes rapports de bugs sont ignorés. En fait j'ai l'impression que tu ne sais pas trop comment fonctionnent les différentes communautés, certaines sont très ouvertes, certaines sont très fermées, et pour certains logiciels il n'y a même pas de communauté.

    Dans tous les cas, tu es libre de développer, et si tu n'es pas content, tu forkes. Et si tu ne veux pas forker, tu n'envoies plus tes correctifs si tu n'es pas content.

    C'est pas trop ma vision du libre.

    Ta vision du libre, tu peux l'imposer dans le fonctionnement de la communauté qui s'est formée autour du logiciel que tu développes, et c'est déja bien. Avec une telle vision, tu devrais attirer des milliers de contributeurs dégoûtés de l'ambiance pourrie des autres communautés. Y'a plus qu'à.

  • [^] # Re: 0xB16B00B5p0

    Posté par  . En réponse à la dépêche C++17 exprime la virgule flottante en hexadécimal et offre des cadeaux aux lecteurs de LinuxFr.org. Évalué à 10.

    Et au final, ça fait partie des petits trucs qui donnent l’impression que le noyau Linux est club de mecs et aide pas à se sentir à l’aise là-bas.

    Tu sembles partir du principe que tous les mecs se sentiraient à l'aise là-bas, et ça n'est pas du tout le cas. Le kernel est un endroit où ça fritte, c'est une sorte de vestiaire de rugby, les mecs se mettent des grands coups de serviette mouillées et vont dans des bars à putes après les matchs. C'est tolérable parce que ça n'est pas une obligation d'aimer cette ambiance, on peut même apprécier le rugby en tant que spectateur sans pour autant imaginer aimer l'ambiance des vestiaires. S'il leur faut ça pour gagner, alors je ne vois pas vraiment le problème. Bien sûr, tu pourrais dire par exemple qu'il pourrait y avoir de bons joueurs de rugby qui ne boivent pas ou qui sont homos, et qu'ils se détournent de ce sport parce qu'ils ne supportent pas l'ambiance. C'est très certainement vrai, mais est-ce qu'un monde complètement lisse est aseptisé est réellement souhaitable? Les machos vulgaires, ça existe, et c'est très dur de les changer ; s'ils jouent bien au rugby ou contribuent au meilleur OS du marché, est-ce que ça ne revient pas à leur donner un rôle social où ils sont utiles?

    Après tout, le logiciel libre c'est surtout une histoire d'initiative, et ceux qui ont le pouvoir, c'est ceux qui se sortent les doigts du cul. Torvald a créé autour de lui une communauté à son image, il a tout monté tout seul, grâce à son énergie et sa compétence indiscutée, à la fois (ce qui est très rare) sur le plan technique et sur le plan humain (oui, parce qu'étrangement, il y a des gens qui sont particulièrement motivés par les ambiances de compétition). Si j'étais big boss du noyau, ça n'est pas du tout comme ça que ça fonctionnerait. Mais le big boss du noyau, c'est Linus, et moi je suis le boss de mes propres fesses (et c'est déja pas mal).

    Si tu trouves que certains débiles essayent de reproduire cette ambiance dans leur petits projets où deux contributeurs se battent en duel, c'est probablement vrai, et c'est un peu pathétique. Mais on s'en fout, des minables, il y en a partout, et ça n'a jamais empêché le monde de tourner.

    Je suis certain qu'il est possible de monter des communautés de développeurs autour de grands projets libres en imposant une culture différente. Il suffit que les gens qui montent le projet aient la volonté d'imposer une ambiance de travail différente, et surtout qu'ils fassent en sorte que ça soit efficace et que les contributeurs soient compétents. On ne peut pas dire que le libre manque de grands chantiers : client email moderne, traitement de données multimédia, plateformes de développement, traitements de texte de nouvelle génération, jeux, IA… tant de choses à faire. Y'a plus qu'à faire ce qu'on veut de la manière dont on voudrait qu'elles soient faites.

    Au passage, ça pourrait être intéressant d'avoir le point de vue de développeuses qui apprécient l'ambiance "kernel". Je trouve ça assez caricatural finalement d'imaginer que tous les mecs aiment se faire rabrouer et que toutes les filles sont des choses fragiles à qui il faut parler en douceur.

  • # La réponse est "non". J'ai bon?

    Posté par  . En réponse au journal Faut-il renoncer à se rétribuer quand on produit un bien commun ?. Évalué à 5.

    Beaucoup de gens sont rétribués pour des tâches communes. Les élus, par exemple. Les enseignants, les chercheurs aussi. Bref, l'État finance pas mal d'activités non-lucratives et paye des gens pour ça.

    Même les boîtes privées financent des tâches communes (syndicats interprofessionnels, comités de normalisation, organisations diverses et variées, plus ou moins éthiques ou morales). Dans une certaine mesure, beaucoup de contributeurs aux logiciels libres sont payés pour ça (il n'y a qu'à voir le poids des professionnels dans les contributeurs du kernel…).

    Ça peut prendre du temps et beaucoup d'énergie pour convaincre un État de financer une tâche collective, mais ça n'est pas impossible. Par contre, il faut un minimum d'organisation, et de bonnes raisons. Parce qu'il ne faut pas non plus imaginer qu'on va toucher son chèque parce qu'on bricole du code libre dans son garage…

  • [^] # Re: Script sieve

    Posté par  . En réponse au journal Chiffrement, chiche ?. Évalué à 4.

    en droit français du moins — ce n’est pas obligatoire.

    Pour le réutiliser dans le cadre d'une correspondance privée, peut-être pas, mais pour le publier, on tombe sous le coup du code de la propriété intellectuelle avec tout ce qui va avec (après, tout dépend du contenu de la correspondance. Il faut que ça soit une œuvre de l'esprit).