Ça peut être tout à fait stratégique aussi d'envoyer des messages contradictoires à des communautés ou des groupes d'intérêt différents.
Ceci dit, ils ne sont pas fous chez Microsoft. Ils ont bien compris que c'est mal barré pour que dans les années qui viennent, les box Internet, les télés, les téléphones, les tablettes, et les millions de trucs inutiles connectés embarquent du Windows… De manière pragmatique, faire attention à rendre son système compatible avec la concurrence dans un contexte où la concurrence est bien présente est assez censé.
utiliser une vitesse ou puissance élevée peut dans certains cas être préférable (notamment pour éviter un accident).
Portnawak. C'est un choix politique dû au lobbying des constructeurs automobiles autour du thème de la liberté du conduecteur. Cette histoire d'accélérer pour éviter un accident est une profonde débilité relayée par les adeptes du "vroum vroum", ça n'a aucune base scientifique (perte de contrôle + gain d'énergie cinétique + moins de temps avant impact), et je n'ai jamais entendu personne de sérieux le soutenir (et certainement pas des pilotes professionnels, qui font comme tout le monde : ils freinent en disant "merde merde merde").
Personne n'a jamais dit: j'ai le choix entre créer un système où la loi ne peut pas être violée et faire une loi adaptée au système
Ah si, pour internet, c'est exactement la question. Tu veux être libre et traçable par l'État, ou bien contraint par l'infrastructure et la modération des hébergeurs (et traçable par les GAFAM, mais c'est un problème indépendant)?
Attention, quand je dis "un système où ces lois ne peuvent plus être violées", c'est exactement "un système qui permette de faire les enquêtes et de trouver les coupables, lorsque la loi est violée" que j'ai en tête.
Bah comme ces deux vues sont assez antagonistes, ça pose un réel problème pour comprendre ton point de vue…
C'est par exemple la différence entre brider le moteur des bagnoles et faire des contrôles routiers. Dans un cas tu bricoles l'outil pour qu'il soit plus difficile de violer une loi (sans pour autant que cette mesure se doive d'être totalement incontournable, bien sûr), dans l'autre cas tu sanctionnes les contrevenants.
Bien sûr, il existe des solutions intermédiaires, pour des raisons pragmatiques, techniques, ou sociétales. Mais bon, tu as toujours ces deux tendances qui s'opposent, et l'objectif est de trouver une solution efficace sur cet axe.
Ce qu'on n'aime pas forcément entendre ici, c'est qu'on peut accepter pour des raisons pragmatiques d'interdire des choses qui pourtant auraient des applications légales et légitimes. Étonamment, c'est déja le cas pour un certain nombre de choses dans la vie réelle, et en général ça ne pose pas plus de problèmes que ça. Par exemple, on n'a pas le droit de régler de grosses sommes en liquide, ni d'en transporter dans des valises. C'est exactement le même principe que d'interdire Tor, par exemple : ça permet la traçabilité des transactions, et ça met une limite sur la liberté de chacun. Mais c'est acceptable parce que c'est une histoire de coût/bénéfices; on ne va pas se battre pour un droit dont la plupart des gens se foutent absolument, et qui permet de mettre des bâtons dans les roues de gens à qui on veut pourrir la vie. Personne ne va pleurer parce qu'il existe des moyens de passer outre, ni parce qu'on peut avoir des raisons réelles d'avoir des valises de biftons.
La démocratisation d'Internet, ça revient aussi à le faire rentrer dans la société, et de le réglementer de manière à ce que le droit s'y applique comme partout ailleurs. Ton droit de télécharger du warez se heurte au droit de pouvoir porter plainte contre quelqu'un et espérer qu'une enquête de police trouve des preuves d'un délit, par exemple. Je ne vois pas pour quelle raison supérieure l'expertise technique donnerait l'exclusivité du débat autour d'un problème de société, surtout que l'argumentation "geekienne" tourne systématiquement autour de "c'est pas possible", "foutez-nous la paix brideurs de liberté", etc. Pourtant, les solutions techniques existent, au moins si tout se passe sur le territoire français (ou européen si on arrive à se mettre d'accord).
Déja, il existe un grand nombre de lois qui ne peuvent pas être appliquées strictement, faute de contrôle, de possibilité technologique de contrôler, ou de volonté politique de le faire. Est-ce que ces lois sont inutiles pour autant? Pas du tout. Elle définissent ce qui est légal de ce qui ne l'est pas, et offrent un outil à la société (c'est à dire, nous) pour empêcher les abus.
Par exemple, il est interdit d'aller déposer ses poubelles en forêt. Cependant, à part à mettre des caméras dans les sous-bois, il est quasiment impossible de faire des contrôles et de punir les coupables. Est-ce qu'une telle loi est inutile pour autant? Certainement pas, parce qu'elle va permettre de condamner celui qui va tous les jours déposer un camion-benne entier de merdier. C'est pareil pour le copyright. La loi est inapplicable à la lettre, pourtant, si un directeur de cinéma décide de passer des films sans ouvrir le tiroir-caisse, il va prendre cher.
Par ailleurs, "libre" et "intraçable" n'ont rien à voir. La liberté c'est de pouvoir faire ce qu'on veut. Or, à part une poignée de sites bloqués par l'État pour des raisons plus ou moins discutables et efficaces, on vit dans un pays où on a le roit d'aller à peu près n'importe où sur internet, où on peut s'autohéberger, etc. Dans ce contexte, je ne vois pas trop comment on peut prétendre ne pas être libres.
La volonté d'être intraçable, c'est un problème très différent, qui n'a pas grand chose à voir avec la liberté. En particulier, la liberté s'accompagne forcément du principe de responsabilité : je suis libre de faire ce que je veux, y compris des choses illégales, mais en contrepartie je suis sous la menace permanente d'être poursuivi et condamné si je me fais prendre. Sans la possibilité de condamner les auteurs d'actions illégales, la liberté ne peut pas coexister avec un État de droit : on tombe dans une sorte d'anarchie ou tout est de facto légal, toléré, et impuni. Personnellement, ça n'a rien à voir avec le monde dans lequel j'aimerais vivre.
Bref, en tant que citoyens, il nous faut choisir un modèle : soit on a accès à un internet contrôlé, policé, et autorisé, dans lequel toutes les actions sont a priori légales—et dans ce cas, pas besoin de contrôler ; soit on a un accès libre à internet, mais on a en contrepartie une mise de place de moyens d'identifier et d'inquiéter les auteurs d'actions illégales. Trop souvent on mélange les deux, en prétendant que l'un entraine l'autre, mais pas du tout.
Je n'ai pas décelé de sarcasmes dans les commentaires, et en tout cas ça n'était pas du tout mon intention dans les miens.
Comme je l'ai déja écrit ici et à maintes reprises ailleurs, et notamment sur Wikipédia, on n'a aucun moyen de savoir si la personne avec qui on discute est adulte ou adolescente, si elle a des problèmes médicaux ou psychiatriques, si elle a eu accès à une éducation "occidentale" ou non. On réagit par défaut comme si on avait en face de nous quelqu'un qui vit à peu près dans les mêmes conditions sociales, mais c'est évident qu'on ne peut pas savoir.
Inversement, les personnes qui postent sur Linuxfr doivent aussi s'adapter à l'ambiance du site. Personnellement, je trouve que le site perdrait de l'intérêt si les commentaires étaient de type "Facebook" (trop cool, Like, love love love) ou de type Youtube (insultes, la plupart du temps). Là, c'est vrai qu'il a eu des remarques dures, mais à mon avis objectives. Après, on peut dire qu'on est des cons malpolis, mais c'est l'ambiance du logiciel libre qui est comme ça, sur la plupart des mailing lists, tu vas te prendre quelques RTFM et STFW avant de savoir poser une question.
Et puis, on ne peut pas nier que c'est lui qui a amené les problèmes de forme. C'est lui qui a commencé à envoyer des mails insultants à une entreprises, à tenir un discours bizarre sur sa compréhension du logiciel libre, et à asséner de manière péremptoire des trucs stupides sur les bonnes pratiques en programmation. Tu veux qu'on fasse quoi, qu'on répondre "OK, les goto en C++ c'est bien si tu sais les maitriser?"?
DSK aurait dû réellement se présenter malgré son procès la dernière fois, cela aurait finalement pu être moins pire qu'avec le flanby actuel
Je pense que personne n'a jamais remis en doute les compétences de DSK, du moins pour appliquer un programme socio-démocrate sans coller le pays dans la panade.
Ce qui m'a toujours surpris, c'est quand même sa capacité surhumaine à mener de front un boulot hyper-chronophage de très haut fonctionnaire, et une vie nocturne débridée.
sous celui de la déficience mentale des gens qui sont en désaccord avec lui.
Tu n'as décidément rien compris à ce que j'essaye de dire, mais bon, j'abandonne.
Décidément, l'idée que les gens ont peut-être voté en fonction de leurs intérêts propres a du mal à passer.
Ah ouais, leur intérêt, peut être. Si tu es blanc, mâle, que tu as quitté l'école à 12 ans, que tes loisirs c'est d'aller tirer au colt et de regarder les pubs à la télé, oui, certains américains ont peut-être voté en fonction de leurs intérêts propres. J'espère que certains pensent aussi à autre chose que leur gueule quand ils votent, parce qu'autrement ça risque de ne pas être rigolo de vivre quand on n'est pas "comme les autres".
Visiblement, ça te fait plaisir de soutenir l'élection d'un mec incompétent, malhonnête, mythomane, sorti de nulle part, grossier, mysogyne, homophobe, et j'en passe. Le fameux mec qui dit "tout haut ce que les gens pensent tout bas", qui rend respectable les sentiments les plus moisis que les gens bien élevés gardent pour eux.
Soutiens qui tu veux. Soutiens tous les gens qui trouvent ça marrant de foutre la merde juste pour jouer, parce qu'ils trouvent ça nul de ne pas pouvoir se payer un nouvel iPhone tous les mois, parce qu'ils trouvent ça nul de ne rien comprendre à l'économie, aux ordinateurs, au monde qui les entoure, et que ça doit être de la faute des Mexicains, des intellectuels ou des communistes.
Mais au moins, avance à visage découvert. Parce que là, la seule chose que tu prouves, c'est que tu ne souhaites pas discuter, tu veux juste te réjouir de la victoire du populisme. Ne t'inquiète pas, ça va arriver en France aussi, et on pourra te remercier d'avoir contribué à la tâche ô tellement importante de rendre respectable la discussion de bistro.
Tu te fiches de moi? Depuis quand le parti Républicain est d'extrême droite?
Le titre dit que Trump est d'extrême droite (le terme de néo-fascisme a été proposé récemment), pas que le parti républicain l'est. D'ailleurs, l'investitute de Trump a été très problématique.
Au bout d'un moment, il a un discours d'extrême droite, il a un programme d'extrême droite, il est soutenu par des mouvements d'extrême droite, il est fécilité par les partis d'extrême droite européens. La seule chose qui le rattache encore à le droite traditionnaliste, c'est la nécessité de mettre en place une alliance politique (son boulot était de battre Clinton, et le parti lui fournit le soutien dont il a besoin au congrès). Mais combien de temps ça va durer s'il applique son programme? Le parti Républicain sera d'accord pour faire copain-copain avec les Russes? Pour abaondonner la politique extérieure interventionniste? Pour stopper l'expansionnisme économique libéral et la mondialisation?
Est-ce « voter comme un con » que d'envoyer un message ?
Si pour ça il faut prendre le risque d'élire un bouffon, oui, c'est justement «voter comme un con». Pareil que de voter n'importe quoi à un référendum pour protester contre le pouvoir en place. C'est un cercle vicieux sans fin : les électeurs demandent au politiques d'être responsables, d'arrêter de magouiller et d'œuvrer pour la collectivité, mais en même temps à chaque élection c'est le même merdier, et les gens votent n'importe quoi pour punir machin ou pour protester contre quelque chose qui n'a rien à voir avec l'élection en cours.
Typiquement, d'ailleurs, souvent, ces votes sont vite regrettés. Typiquement, le Brexit a pété tous les scores de "regret" après le vote. Les gens ont voté pour passer un message, et c'est seulement après qu'ils ont réalisé qu'ils s'étaient probablement tiré une balle dans le pied. Un exemple plus français est la présidentielle de 2007, où une large partie de l'électorat de gauche avait voulu passer un message à Lionel Jospin, message qu'il a bien compris, d'ailleurs. Si à chaque fois qu'on passe un message, on se tire une balle dans le pied, on ne va plus avoir beaucoup d'orteils.
Donc oui, à de nombreuses reprises, les gens votent comme des cons. Et c'est quand même tant pis pour eux, mais c'est quand même triste qu'il n'y ait pas d'autre moyen de tester son libre arbitre que d'envoyer son pays dans des directions aléatoires.
Il reste à prouver que l'anti-intellectualisme explique le vote Trump
C'est très compliqué de prouver ça. Trump tient clairement un discours anti-intellectuel, voire totalement fantaisiste. Sur le réchauffement, il prétend par exemple que c'est «un concept inventé par les Chinois pour empêcher l’industrie américaine d’être compétitive». C'est totalement délirant, plus c'est gros plus ça lui sert.
Est-ce que les gens ont voté pour lui uniquement à cause de son anti-intellectualisme? C'est une question insoluble, l'anti-intellectualisme fait partie du "paquet" qu'il vend à l'amérique profonde (blanche, conservatrice, au chômage, peu éduquée).
une déception plus générale vis-à-vis des politiques d'Obama.
Le paradoxe est qu'Obama n'est pas impopulaire du tout, et qu'il aurait été réélu. Honnêtement, je ne pense pas que l'analyse politique basée sur l'alternance fonctionne. D'une part, l'impopularité de Clinton n'était pas liée à Obama (elle était liée à des affaires personnelles ou des remises en causes de son professionalisme), et d'autre part, la bouffonnerie de Trump a troublé un certain nombre de républicains traditionnels. Preuve en est que les républicains font de bien meilleurs scores que Trump sur les autres aspects de cette élection, ça veut donc dire qu'un certain nombre de gens souhaitant l'alternance n'ont justement pas voté pour Trump.
Sur les experts en économie, c'est tout de même un exemple délicat à manier
Oui, et je suis d'accord pour contester le statut "scientifique" à un domaine tel que l'économie, en tout cas pas sur tous ses aspects. Cependant, il existe une grosse différence entre l'existence de conflits entre spécialistes (toutes les disciplines scientifiques en connaissent) et le dénigrement de cette discipline. C'est un argument anti-intellectuel très fréquent : «regardez, les spécialistes sont en désaccord, c'est donc que la discipline n'est pas fiable». Sauf que bien sûr, les désaccords portent sur des points particuliers. Quelqu'un qui demande à un candidat "comment allez-vous financer vos réformes coûteuses sans augmenter les impôts" ne peut pas s'entendre répondre que les économistes font chier.
un prof d'université, un ingénieur de la Silicon Valley, un éditorialiste n'ont pas les mêmes intérêts qu'un ouvrier
C'est évident, mais ça n'a rien à voir avec l'anti-intellectualisme. L'anti-intellectualisme, c'est de penser que la démarche intellectuelle est inutile ou nuisible. En général, ça sert à 1) justifier une idée irréaliste ou simpliste en niant la complexité d'un problème (économique, politique, scientifique), 2) rejeter des réalités scientifiques qui contredisent un programme politique (réchauffement climatique) ou religieux (intelligent design), et 3) se débarrasser par une attaque ad hominem des critiques des experts (typiquement, en économie). L'anti-intellectualisme est et a été très en vogue à la fois à l'extrême droite et à l'extrême gauche, puisque c'est une arme d'idéologue (ça permet d'éviter de discuter du réalisme de certaines propositions).
La critique systématique des médias peut être une forme d'anti-intellectualisme, mais pas systématiquement (on peut aussi reprocher aux médias de présenter des visions trop simplistes ou trop superficielles des problèmes).
critiquer la paresse intellectuelle de gens dont tu décrètes qu'ils sont idiots de ne pas avoir les mêmes opinions que toi
Ça n'a rien à voir avec les opinions, ça a à voir avec les faits. Le réchauffement climatique et ses causes anthropiques est une réalité établie avec les moyens actuels de nos connaissances scientifiques, et prétendre que c'est faux parce que ça remet en cause notre mode de vie et qu'il s'agit d'une invention de bobos scientifiques, c'est de l'anti-intellectualisme. Prétendre qu'il suffit de "kärscheriser" les banlieues pour régler les problèmes, c'est de l'anti-intellectualisme. C'est très efficace, parce que ça permet non seulement de proposer des solutions qui se basent sur le «bon sens» (c'est une marque de fabrique de Trump, par exemple), mais en plus ça valorise l'électorat largué par les questions économiques complexes («vous savez bien que l'école coûte cher et ne permet pas de trouver du boulot»). Bref, l'anti-intellectualisme n'est pas une opinion, c'est une attitude (méprisable).
On y est d'ailleurs un peu tous confrontés, et c'est difficile de ne pas plonger dedans quand c'est trop tentant. Il est par exemple de bon ton de dénigrer le palmarès des festivals cinématographiques sur l'idée que les spécialistes du cinéma qui y siègent ne connaissent rien au cinoche, ce qui est réellement ridicule quand on y pense. Mais il faut lutter et critiquer ces attitudes, parce que ça n'est rien d'autre que de la paresse intellectuelle.
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Élections américaines.
Évalué à -2.
Dernière modification le 09 novembre 2016 à 14:07.
Le problème c'est que la déclaration de Clinton était exacte : le programme de Trump est bien basé sur le racisme, l'homohobie, la bigoterie, et plus généralement l'ignorance et l'anti-intellectualisme.
On vit une époque où on commence à assumer l'homosexualité, mais beaucoup moins l'homophobie ou le racisme. Ceci dit, une grosse partie des soutiens de Trump l'assumaient, et aux US il n'y a pas de délit d'incitation à la haine. Peut-être qu'en France c'est plus compliqué, et c'est certainement très bien.
Ceci dit, l'extrême droite n'est pas à 35% dans les sondages sans raison, et même ici, sur un site plutôt squatté par des "cadres sup", on a de plus en plus d'interventions qui refoulent un peu les égoûts de l'histoire… Je suis peut-être un peu fachophobe sur les bords…
"Tu t'es conduit comme un con" est très différent de "tu es con".
Les américains ont voté comme des cons. C'est toujours plus ou moins l'idée de "faire passer un message". Les politiques ne nous écoutent pas, ils n'arrivent pas à faire baisser le chômage, j'ai peur dans les transports en commun, j'ai peur pour ma retraite, avant mon pays était un des plus importants du monde et maintenant il y a les chinois, etc. Du coup "j'envoie un message". Et les politiques passent à la télé, ils disent "on a bien compris le message", et rien ne change. Du coup au coup d'après le "message" est plus gros.
Après, c'est difficile de dire s'il y a plus ou moins de cons aux US qu'en France, on a notre lot aussi. Le mouvement anti-intellectuel est assez développé aux US et c'est là-dessus que Trump a construit son argumentaire. On a aussi ça en France, notamment avec la rhétorique Sarkozyste, mais c'est moins extrême.
Et sur le coup, je n'hésite pas à traiter les anti-intellectuels de cons. À partir du moment où tu penses que l'avis d'un ignorant vaut bien l'avis d'un expert sur son domaine d'expertise, alors tu n'es pas loin d'être objectivement con. C'est juste basé sur la paresse intellectuelle.
C’est pourtant ce que tu es censé faire quand tu votes à la présidentielle sur la base d’un programme complet.
Non non, tu ne votes pas pour un programme (pas de mandat impératif en France), mais pour un candidat. C'est comme quand tu te maries, tu prends tout d'un coup, même les défauts! En plus, la question n'est jamais "est-ce que je suis d'accord avec tous les points du programme", ce qui en effet poserait la même question, mais c'est plutôt "quel est le candidat que je souhaiterais pour représenter mon pays" (ou malheureusement plus souvent, "quel est le moins pire").
Le problème, c'est que jamais ce traité n'aurait dû être soumis à un référendum. Un référendum devrait porter sur des questions générales, comme par exemple le souhait de pousser l'intégration européenne. Mais répondre oui/non sur un texte aussi complexe, personne ne peut le faire. Même un expert ne peut pas. Personnellement, je me rappelle avoir surligné dans le document les passages qui ne me plaisaient pas et ceux que je ne comprenais pas, mais je ne me rappelle même plus si j'avais voté oui ou non. Est-ce que tu votes non quand 1% des articles ne te plaisent pas? 10% Tout ça n'avait aucun sens.
Ah, et qui es-tu pour prendre ce genre de position surplombante et expliquer aux électeurs qu'ils se sont trompés ?
Qui es-tu pour dire que les Allemands des années 30 se sont fourvoyés?
Dans Trump, il y a deux aspects. Il y a l'aspect lié à son programme nationaliste/libéral d'extrême-droite, c'est l'aspect politique, sur lequel on peut avoir des débats sans fin sans se mettre d'accord. Personnellement, je ne comprends pas comment on peut penser qu'un tel programme soit souhaitable, mais il parait que l'extrême droite est devenue respectable. Sur ce plan, je pense que j'assume mon humanisme bien-pensant, et que l'histoire nous a prouvé à maintes reprises que c'était un mauvais choix.
L'autre aspect, c'est l'aspect bouffon grossier. Et sur ce plan, on n'est plus au niveau du débat politique. Une élection présidentielle permet d'élire le représentant d'une nation, y compris au plan international, et je n'arrive pas à imaginer comment un type comme Trump, l'archétype du gros lourd que personne ne veut aux réunions de famille, puisse représenter un choix raisonnable en tant que chef d'État. Peut-être encore une fois suis-je trop bien-pensant, mais quelqu'un qui pense que les femmes aiment être attrappées par la chatte par un inconnu n'est pas à mes yeux quelqu'un à qui on peut confier un pays.
Alors oui, c'est peut-être une position "surplombante" de penser que la culture est supérieure à la grossièreté, que l'expertise est supérieure à l'ignorance, ce genre de choses.
De manière générale, même en autogestion (par exemple dans une association ou dans une Scoop), il est généralement accepté que la personne nommée à la tête de l'exécutif ait des qualités "de dirigeant" qui ne sont pas forcément universelles. Le directeur d'une Scoop n'est pas choisi parce qu'il est "comme les ouviers", et ça serait suicidaire de mettre un quidam "moyen" à ce poste. C'est pareil pour un chef d'État, nommer un beauf moyen comme représentant, ça n'a pas de sens.
D'une manière générale, ça touche aussi à la gestion fine des droits. Je pense qu'il faut vivre avec l'idée que quelque soit le soin avec lequel on a installé une machine, on n'a pas le contrôle des logiciels qui tournent dessus. Bien sûr, on pense toujours aux blobs binaires et aux drivers proprio, mais on peut aussi avoir des comportements non-souhaités dans les logiciels des dépots logiciels, ou plus simplement tout le code complexe qui tourne dans un navigateur. Bref, tout ça pour dire que la situation qui n'est peut-être pas normale, ce n'est pas que certains logiciels déloyeux essayent d'envoyer des trucs vers l'extérieur, mais c'est plutôt que nos systèmes ne sont pas capables d'analyser les actions des logiciels et de les bloquer.
Mais de toutes manières, les rédacteurs de cet article ne semblent jamais avoir pensé qu'une entreprise privée pouvait être concernée. Il ne s'agit que des limites à appliquer par les services de l'État.
Oui, mais il en aurait aussi fait douter beaucoup, donc je ne sais pas si c'était le bon choix.
Il ne faut jamais non plus oublier le fait qu'en démocratie, on a paradoxalement souvent l'impression de ne pas être maîtres de notre destin. Sur ce site on trouve souvent des diatribes mi-complotistes mi-nihilistes contre le système en place (alors que paradoxalement le système en place est maintenu par le processus démocratique, puisqu'il suffirait de ne pas voter pour eux pour qu'ils ne soient pas élus). Il faut dire que l'épisode du faux référendum a fait énormément de mal à la démocratie (et je pense que c'est le truc le plus délétère qu'a fait N. Sarkozy). De temps en temps, surtout en période de crise, les démocraties testent leur libre arbitre en votant pour quelqu'un qui n'est visibement pas le meilleur choix.
il a été démontré maintes fois que si on répète une idée et ses dérivés suffisamment souvent, et suffisamment fort, elle finira par prendre racine dans les cerveaux d'une part de la population.
Tu fais comment la différence avec la puissance de conviction d'une idée? Ce que tu décris, c'est qu'on peut convaincre les gens en communiquant autour d'un certain nombre d'arguments.
Ces histoires de "manipulation de l'électorat", c'est la négation du libre arbitre, et du principe de la démocratie. Après, on peut prétendre que la démocratie n'est pas le meilleur système, mais quand on creuse un peu, on se demande si l'alternative proposée n'est pas le "c'est-moi-qui-ai-raison-cratie".
Au passage, les militants d'idées "alternatives" ne sont pas en reste en ce qui concerne la propagande agressive.
En fait, j'ai un peu l'impression que ça dépend de ce qu'on appelle "similaire". Si l'objectif est de fournir deux images à comparer, alors oui, ça semble compliqué. Par contre, si on part sur le principe d'une sorte de confiance basée sur la mémoire (du style icone qui s'affiche pour certifier visuellement qu'on est bien sur le site web de la banque ou que l'email vient bien d'une personne qu'on connait), alors ça me semble assez facile d'imaginer de générer des images aux propriétés vaguement similaires qui pourraient tromper un utilisateur occasionnel.
Ceci dit, même si ça n'est pas très résistant en termes de sécurité, ça me semble avoir un intérêt indéniable pour tout un tas d'applications où l'on souhaite avoir une identification visuelle rapide. Y compris par exemple des petits trucs à imprimer sur des formulaires papier pour faciliter leur classement (par exemple en se basant sur le nom du client), ou pour suivre les fils de discussion où il y a beaucoup d'intervenants.
Mais bon, au passage, il y a un fichier cpp pour chaque personnage, ce qui veut dire qu'il faut recompiler pour changer la moindre config de base. Du coup, je ne pense pas réellement qu'il s'agisse d'un moteur de jeu, on ne peut pas facilement modifier un personnage par exemple, ou en ajouter un, tout est codé en dur, y compris les noms. Je pense qu'il y a un vrai problème de méthode, le logiciel ne traite pas les données, il EST les données.
Je n'avais pas l'impression, ça me semble plus "tableau de correspondance fait à la main sous les yeux au moment de coder", parce qu'il y a des commentaires qui ont l'air cohérents, mais honnêtement je ne crois pas avoir déja vu un truc aussi obscur :
add_map_kicks({95,96},14,2);// knees kick to body (front leg).add_map_kicks({153,166},15);// double foot kick to head (front leg).add_map_kicks({239,251},16);// return foot kick to body (back leg).add_map_kicks({134,142},17);// foot kick to knees on knees (front leg).add_map_kicks({130,133},18,2);// jump return foot kick to head (front leg).// Rehash and so adjust bucket count and load factor.rehash_kicks_hash_table(24-1+6+3+1);
Je ne sais pas comment on peut avoir l'idée de procéder de cette manière, ça ressemble plus à de l'obfuscation qu'à autre chose. C'est quand même saisissant qu'il se permette de répondre posément avec des arguments du style "je trouve ça plus pratique comme ça", ou quelque chose dans la même veine.
[^] # Re: Et si c'était plus complexe?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Linux en rémission ?. Évalué à 8.
Ça peut être tout à fait stratégique aussi d'envoyer des messages contradictoires à des communautés ou des groupes d'intérêt différents.
Ceci dit, ils ne sont pas fous chez Microsoft. Ils ont bien compris que c'est mal barré pour que dans les années qui viennent, les box Internet, les télés, les téléphones, les tablettes, et les millions de trucs inutiles connectés embarquent du Windows… De manière pragmatique, faire attention à rendre son système compatible avec la concurrence dans un contexte où la concurrence est bien présente est assez censé.
[^] # Re: Euh... Foutaises.
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'Internet libre est bronsonisé. Évalué à 8. Dernière modification le 14 novembre 2016 à 18:23.
Portnawak. C'est un choix politique dû au lobbying des constructeurs automobiles autour du thème de la liberté du conduecteur. Cette histoire d'accélérer pour éviter un accident est une profonde débilité relayée par les adeptes du "vroum vroum", ça n'a aucune base scientifique (perte de contrôle + gain d'énergie cinétique + moins de temps avant impact), et je n'ai jamais entendu personne de sérieux le soutenir (et certainement pas des pilotes professionnels, qui font comme tout le monde : ils freinent en disant "merde merde merde").
Ah si, pour internet, c'est exactement la question. Tu veux être libre et traçable par l'État, ou bien contraint par l'infrastructure et la modération des hébergeurs (et traçable par les GAFAM, mais c'est un problème indépendant)?
[^] # Re: Euh... Foutaises.
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'Internet libre est bronsonisé. Évalué à 3.
Bah comme ces deux vues sont assez antagonistes, ça pose un réel problème pour comprendre ton point de vue…
C'est par exemple la différence entre brider le moteur des bagnoles et faire des contrôles routiers. Dans un cas tu bricoles l'outil pour qu'il soit plus difficile de violer une loi (sans pour autant que cette mesure se doive d'être totalement incontournable, bien sûr), dans l'autre cas tu sanctionnes les contrevenants.
Bien sûr, il existe des solutions intermédiaires, pour des raisons pragmatiques, techniques, ou sociétales. Mais bon, tu as toujours ces deux tendances qui s'opposent, et l'objectif est de trouver une solution efficace sur cet axe.
Ce qu'on n'aime pas forcément entendre ici, c'est qu'on peut accepter pour des raisons pragmatiques d'interdire des choses qui pourtant auraient des applications légales et légitimes. Étonamment, c'est déja le cas pour un certain nombre de choses dans la vie réelle, et en général ça ne pose pas plus de problèmes que ça. Par exemple, on n'a pas le droit de régler de grosses sommes en liquide, ni d'en transporter dans des valises. C'est exactement le même principe que d'interdire Tor, par exemple : ça permet la traçabilité des transactions, et ça met une limite sur la liberté de chacun. Mais c'est acceptable parce que c'est une histoire de coût/bénéfices; on ne va pas se battre pour un droit dont la plupart des gens se foutent absolument, et qui permet de mettre des bâtons dans les roues de gens à qui on veut pourrir la vie. Personne ne va pleurer parce qu'il existe des moyens de passer outre, ni parce qu'on peut avoir des raisons réelles d'avoir des valises de biftons.
La démocratisation d'Internet, ça revient aussi à le faire rentrer dans la société, et de le réglementer de manière à ce que le droit s'y applique comme partout ailleurs. Ton droit de télécharger du warez se heurte au droit de pouvoir porter plainte contre quelqu'un et espérer qu'une enquête de police trouve des preuves d'un délit, par exemple. Je ne vois pas pour quelle raison supérieure l'expertise technique donnerait l'exclusivité du débat autour d'un problème de société, surtout que l'argumentation "geekienne" tourne systématiquement autour de "c'est pas possible", "foutez-nous la paix brideurs de liberté", etc. Pourtant, les solutions techniques existent, au moins si tout se passe sur le territoire français (ou européen si on arrive à se mettre d'accord).
[^] # Re: Mes contradictions, liberté, morale, lois
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'Internet libre est bronsonisé. Évalué à 10.
Bof, pas convaincu.
Déja, il existe un grand nombre de lois qui ne peuvent pas être appliquées strictement, faute de contrôle, de possibilité technologique de contrôler, ou de volonté politique de le faire. Est-ce que ces lois sont inutiles pour autant? Pas du tout. Elle définissent ce qui est légal de ce qui ne l'est pas, et offrent un outil à la société (c'est à dire, nous) pour empêcher les abus.
Par exemple, il est interdit d'aller déposer ses poubelles en forêt. Cependant, à part à mettre des caméras dans les sous-bois, il est quasiment impossible de faire des contrôles et de punir les coupables. Est-ce qu'une telle loi est inutile pour autant? Certainement pas, parce qu'elle va permettre de condamner celui qui va tous les jours déposer un camion-benne entier de merdier. C'est pareil pour le copyright. La loi est inapplicable à la lettre, pourtant, si un directeur de cinéma décide de passer des films sans ouvrir le tiroir-caisse, il va prendre cher.
Par ailleurs, "libre" et "intraçable" n'ont rien à voir. La liberté c'est de pouvoir faire ce qu'on veut. Or, à part une poignée de sites bloqués par l'État pour des raisons plus ou moins discutables et efficaces, on vit dans un pays où on a le roit d'aller à peu près n'importe où sur internet, où on peut s'autohéberger, etc. Dans ce contexte, je ne vois pas trop comment on peut prétendre ne pas être libres.
La volonté d'être intraçable, c'est un problème très différent, qui n'a pas grand chose à voir avec la liberté. En particulier, la liberté s'accompagne forcément du principe de responsabilité : je suis libre de faire ce que je veux, y compris des choses illégales, mais en contrepartie je suis sous la menace permanente d'être poursuivi et condamné si je me fais prendre. Sans la possibilité de condamner les auteurs d'actions illégales, la liberté ne peut pas coexister avec un État de droit : on tombe dans une sorte d'anarchie ou tout est de facto légal, toléré, et impuni. Personnellement, ça n'a rien à voir avec le monde dans lequel j'aimerais vivre.
Bref, en tant que citoyens, il nous faut choisir un modèle : soit on a accès à un internet contrôlé, policé, et autorisé, dans lequel toutes les actions sont a priori légales—et dans ce cas, pas besoin de contrôler ; soit on a un accès libre à internet, mais on a en contrepartie une mise de place de moyens d'identifier et d'inquiéter les auteurs d'actions illégales. Trop souvent on mélange les deux, en prétendant que l'un entraine l'autre, mais pas du tout.
[^] # Re: JITSI
Posté par arnaudus . En réponse au message Quelques questions avant de me lancer dans linux.. Évalué à 0.
Mouais, enfin installe Skype quand même, hein, parce que c'est souvent utile en milieu pro.
[^] # Re: Merci pour vos réponses.
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de battle‐rage: un jeu de combat, dans le genre Street Fighter.. Évalué à 6.
Je n'ai pas décelé de sarcasmes dans les commentaires, et en tout cas ça n'était pas du tout mon intention dans les miens.
Comme je l'ai déja écrit ici et à maintes reprises ailleurs, et notamment sur Wikipédia, on n'a aucun moyen de savoir si la personne avec qui on discute est adulte ou adolescente, si elle a des problèmes médicaux ou psychiatriques, si elle a eu accès à une éducation "occidentale" ou non. On réagit par défaut comme si on avait en face de nous quelqu'un qui vit à peu près dans les mêmes conditions sociales, mais c'est évident qu'on ne peut pas savoir.
Inversement, les personnes qui postent sur Linuxfr doivent aussi s'adapter à l'ambiance du site. Personnellement, je trouve que le site perdrait de l'intérêt si les commentaires étaient de type "Facebook" (trop cool, Like, love love love) ou de type Youtube (insultes, la plupart du temps). Là, c'est vrai qu'il a eu des remarques dures, mais à mon avis objectives. Après, on peut dire qu'on est des cons malpolis, mais c'est l'ambiance du logiciel libre qui est comme ça, sur la plupart des mailing lists, tu vas te prendre quelques RTFM et STFW avant de savoir poser une question.
Et puis, on ne peut pas nier que c'est lui qui a amené les problèmes de forme. C'est lui qui a commencé à envoyer des mails insultants à une entreprises, à tenir un discours bizarre sur sa compréhension du logiciel libre, et à asséner de manière péremptoire des trucs stupides sur les bonnes pratiques en programmation. Tu veux qu'on fasse quoi, qu'on répondre "OK, les goto en C++ c'est bien si tu sais les maitriser?"?
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 3.
"Cadre pas sup", ça te va? :-)
Et puis, il ne faut pas généraliser, je pense que dans plein d'endroits les cadres sup ont des week-ends et des jours fériés.
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 4.
Je pense que personne n'a jamais remis en doute les compétences de DSK, du moins pour appliquer un programme socio-démocrate sans coller le pays dans la panade.
Ce qui m'a toujours surpris, c'est quand même sa capacité surhumaine à mener de front un boulot hyper-chronophage de très haut fonctionnaire, et une vie nocturne débridée.
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 6.
Tu n'as décidément rien compris à ce que j'essaye de dire, mais bon, j'abandonne.
Ah ouais, leur intérêt, peut être. Si tu es blanc, mâle, que tu as quitté l'école à 12 ans, que tes loisirs c'est d'aller tirer au colt et de regarder les pubs à la télé, oui, certains américains ont peut-être voté en fonction de leurs intérêts propres. J'espère que certains pensent aussi à autre chose que leur gueule quand ils votent, parce qu'autrement ça risque de ne pas être rigolo de vivre quand on n'est pas "comme les autres".
Visiblement, ça te fait plaisir de soutenir l'élection d'un mec incompétent, malhonnête, mythomane, sorti de nulle part, grossier, mysogyne, homophobe, et j'en passe. Le fameux mec qui dit "tout haut ce que les gens pensent tout bas", qui rend respectable les sentiments les plus moisis que les gens bien élevés gardent pour eux.
Soutiens qui tu veux. Soutiens tous les gens qui trouvent ça marrant de foutre la merde juste pour jouer, parce qu'ils trouvent ça nul de ne pas pouvoir se payer un nouvel iPhone tous les mois, parce qu'ils trouvent ça nul de ne rien comprendre à l'économie, aux ordinateurs, au monde qui les entoure, et que ça doit être de la faute des Mexicains, des intellectuels ou des communistes.
Mais au moins, avance à visage découvert. Parce que là, la seule chose que tu prouves, c'est que tu ne souhaites pas discuter, tu veux juste te réjouir de la victoire du populisme. Ne t'inquiète pas, ça va arriver en France aussi, et on pourra te remercier d'avoir contribué à la tâche ô tellement importante de rendre respectable la discussion de bistro.
[^] # Re: La vraie victoire...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 8.
Le titre dit que Trump est d'extrême droite (le terme de néo-fascisme a été proposé récemment), pas que le parti républicain l'est. D'ailleurs, l'investitute de Trump a été très problématique.
Au bout d'un moment, il a un discours d'extrême droite, il a un programme d'extrême droite, il est soutenu par des mouvements d'extrême droite, il est fécilité par les partis d'extrême droite européens. La seule chose qui le rattache encore à le droite traditionnaliste, c'est la nécessité de mettre en place une alliance politique (son boulot était de battre Clinton, et le parti lui fournit le soutien dont il a besoin au congrès). Mais combien de temps ça va durer s'il applique son programme? Le parti Républicain sera d'accord pour faire copain-copain avec les Russes? Pour abaondonner la politique extérieure interventionniste? Pour stopper l'expansionnisme économique libéral et la mondialisation?
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 6.
Si pour ça il faut prendre le risque d'élire un bouffon, oui, c'est justement «voter comme un con». Pareil que de voter n'importe quoi à un référendum pour protester contre le pouvoir en place. C'est un cercle vicieux sans fin : les électeurs demandent au politiques d'être responsables, d'arrêter de magouiller et d'œuvrer pour la collectivité, mais en même temps à chaque élection c'est le même merdier, et les gens votent n'importe quoi pour punir machin ou pour protester contre quelque chose qui n'a rien à voir avec l'élection en cours.
Typiquement, d'ailleurs, souvent, ces votes sont vite regrettés. Typiquement, le Brexit a pété tous les scores de "regret" après le vote. Les gens ont voté pour passer un message, et c'est seulement après qu'ils ont réalisé qu'ils s'étaient probablement tiré une balle dans le pied. Un exemple plus français est la présidentielle de 2007, où une large partie de l'électorat de gauche avait voulu passer un message à Lionel Jospin, message qu'il a bien compris, d'ailleurs. Si à chaque fois qu'on passe un message, on se tire une balle dans le pied, on ne va plus avoir beaucoup d'orteils.
Donc oui, à de nombreuses reprises, les gens votent comme des cons. Et c'est quand même tant pis pour eux, mais c'est quand même triste qu'il n'y ait pas d'autre moyen de tester son libre arbitre que d'envoyer son pays dans des directions aléatoires.
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 5.
C'est très compliqué de prouver ça. Trump tient clairement un discours anti-intellectuel, voire totalement fantaisiste. Sur le réchauffement, il prétend par exemple que c'est «un concept inventé par les Chinois pour empêcher l’industrie américaine d’être compétitive». C'est totalement délirant, plus c'est gros plus ça lui sert.
Est-ce que les gens ont voté pour lui uniquement à cause de son anti-intellectualisme? C'est une question insoluble, l'anti-intellectualisme fait partie du "paquet" qu'il vend à l'amérique profonde (blanche, conservatrice, au chômage, peu éduquée).
Le paradoxe est qu'Obama n'est pas impopulaire du tout, et qu'il aurait été réélu. Honnêtement, je ne pense pas que l'analyse politique basée sur l'alternance fonctionne. D'une part, l'impopularité de Clinton n'était pas liée à Obama (elle était liée à des affaires personnelles ou des remises en causes de son professionalisme), et d'autre part, la bouffonnerie de Trump a troublé un certain nombre de républicains traditionnels. Preuve en est que les républicains font de bien meilleurs scores que Trump sur les autres aspects de cette élection, ça veut donc dire qu'un certain nombre de gens souhaitant l'alternance n'ont justement pas voté pour Trump.
Oui, et je suis d'accord pour contester le statut "scientifique" à un domaine tel que l'économie, en tout cas pas sur tous ses aspects. Cependant, il existe une grosse différence entre l'existence de conflits entre spécialistes (toutes les disciplines scientifiques en connaissent) et le dénigrement de cette discipline. C'est un argument anti-intellectuel très fréquent : «regardez, les spécialistes sont en désaccord, c'est donc que la discipline n'est pas fiable». Sauf que bien sûr, les désaccords portent sur des points particuliers. Quelqu'un qui demande à un candidat "comment allez-vous financer vos réformes coûteuses sans augmenter les impôts" ne peut pas s'entendre répondre que les économistes font chier.
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 9.
C'est évident, mais ça n'a rien à voir avec l'anti-intellectualisme. L'anti-intellectualisme, c'est de penser que la démarche intellectuelle est inutile ou nuisible. En général, ça sert à 1) justifier une idée irréaliste ou simpliste en niant la complexité d'un problème (économique, politique, scientifique), 2) rejeter des réalités scientifiques qui contredisent un programme politique (réchauffement climatique) ou religieux (intelligent design), et 3) se débarrasser par une attaque ad hominem des critiques des experts (typiquement, en économie). L'anti-intellectualisme est et a été très en vogue à la fois à l'extrême droite et à l'extrême gauche, puisque c'est une arme d'idéologue (ça permet d'éviter de discuter du réalisme de certaines propositions).
La critique systématique des médias peut être une forme d'anti-intellectualisme, mais pas systématiquement (on peut aussi reprocher aux médias de présenter des visions trop simplistes ou trop superficielles des problèmes).
Ça n'a rien à voir avec les opinions, ça a à voir avec les faits. Le réchauffement climatique et ses causes anthropiques est une réalité établie avec les moyens actuels de nos connaissances scientifiques, et prétendre que c'est faux parce que ça remet en cause notre mode de vie et qu'il s'agit d'une invention de bobos scientifiques, c'est de l'anti-intellectualisme. Prétendre qu'il suffit de "kärscheriser" les banlieues pour régler les problèmes, c'est de l'anti-intellectualisme. C'est très efficace, parce que ça permet non seulement de proposer des solutions qui se basent sur le «bon sens» (c'est une marque de fabrique de Trump, par exemple), mais en plus ça valorise l'électorat largué par les questions économiques complexes («vous savez bien que l'école coûte cher et ne permet pas de trouver du boulot»). Bref, l'anti-intellectualisme n'est pas une opinion, c'est une attitude (méprisable).
On y est d'ailleurs un peu tous confrontés, et c'est difficile de ne pas plonger dedans quand c'est trop tentant. Il est par exemple de bon ton de dénigrer le palmarès des festivals cinématographiques sur l'idée que les spécialistes du cinéma qui y siègent ne connaissent rien au cinoche, ce qui est réellement ridicule quand on y pense. Mais il faut lutter et critiquer ces attitudes, parce que ça n'est rien d'autre que de la paresse intellectuelle.
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à -2. Dernière modification le 09 novembre 2016 à 14:07.
Le problème c'est que la déclaration de Clinton était exacte : le programme de Trump est bien basé sur le racisme, l'homohobie, la bigoterie, et plus généralement l'ignorance et l'anti-intellectualisme.
On vit une époque où on commence à assumer l'homosexualité, mais beaucoup moins l'homophobie ou le racisme. Ceci dit, une grosse partie des soutiens de Trump l'assumaient, et aux US il n'y a pas de délit d'incitation à la haine. Peut-être qu'en France c'est plus compliqué, et c'est certainement très bien.
Ceci dit, l'extrême droite n'est pas à 35% dans les sondages sans raison, et même ici, sur un site plutôt squatté par des "cadres sup", on a de plus en plus d'interventions qui refoulent un peu les égoûts de l'histoire… Je suis peut-être un peu fachophobe sur les bords…
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 3.
"Tu t'es conduit comme un con" est très différent de "tu es con".
Les américains ont voté comme des cons. C'est toujours plus ou moins l'idée de "faire passer un message". Les politiques ne nous écoutent pas, ils n'arrivent pas à faire baisser le chômage, j'ai peur dans les transports en commun, j'ai peur pour ma retraite, avant mon pays était un des plus importants du monde et maintenant il y a les chinois, etc. Du coup "j'envoie un message". Et les politiques passent à la télé, ils disent "on a bien compris le message", et rien ne change. Du coup au coup d'après le "message" est plus gros.
Après, c'est difficile de dire s'il y a plus ou moins de cons aux US qu'en France, on a notre lot aussi. Le mouvement anti-intellectuel est assez développé aux US et c'est là-dessus que Trump a construit son argumentaire. On a aussi ça en France, notamment avec la rhétorique Sarkozyste, mais c'est moins extrême.
Et sur le coup, je n'hésite pas à traiter les anti-intellectuels de cons. À partir du moment où tu penses que l'avis d'un ignorant vaut bien l'avis d'un expert sur son domaine d'expertise, alors tu n'es pas loin d'être objectivement con. C'est juste basé sur la paresse intellectuelle.
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 8.
Non non, tu ne votes pas pour un programme (pas de mandat impératif en France), mais pour un candidat. C'est comme quand tu te maries, tu prends tout d'un coup, même les défauts! En plus, la question n'est jamais "est-ce que je suis d'accord avec tous les points du programme", ce qui en effet poserait la même question, mais c'est plutôt "quel est le candidat que je souhaiterais pour représenter mon pays" (ou malheureusement plus souvent, "quel est le moins pire").
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 6.
Le problème, c'est que jamais ce traité n'aurait dû être soumis à un référendum. Un référendum devrait porter sur des questions générales, comme par exemple le souhait de pousser l'intégration européenne. Mais répondre oui/non sur un texte aussi complexe, personne ne peut le faire. Même un expert ne peut pas. Personnellement, je me rappelle avoir surligné dans le document les passages qui ne me plaisaient pas et ceux que je ne comprenais pas, mais je ne me rappelle même plus si j'avais voté oui ou non. Est-ce que tu votes non quand 1% des articles ne te plaisent pas? 10% Tout ça n'avait aucun sens.
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 8.
Qui es-tu pour dire que les Allemands des années 30 se sont fourvoyés?
Dans Trump, il y a deux aspects. Il y a l'aspect lié à son programme nationaliste/libéral d'extrême-droite, c'est l'aspect politique, sur lequel on peut avoir des débats sans fin sans se mettre d'accord. Personnellement, je ne comprends pas comment on peut penser qu'un tel programme soit souhaitable, mais il parait que l'extrême droite est devenue respectable. Sur ce plan, je pense que j'assume mon humanisme bien-pensant, et que l'histoire nous a prouvé à maintes reprises que c'était un mauvais choix.
L'autre aspect, c'est l'aspect bouffon grossier. Et sur ce plan, on n'est plus au niveau du débat politique. Une élection présidentielle permet d'élire le représentant d'une nation, y compris au plan international, et je n'arrive pas à imaginer comment un type comme Trump, l'archétype du gros lourd que personne ne veut aux réunions de famille, puisse représenter un choix raisonnable en tant que chef d'État. Peut-être encore une fois suis-je trop bien-pensant, mais quelqu'un qui pense que les femmes aiment être attrappées par la chatte par un inconnu n'est pas à mes yeux quelqu'un à qui on peut confier un pays.
Alors oui, c'est peut-être une position "surplombante" de penser que la culture est supérieure à la grossièreté, que l'expertise est supérieure à l'ignorance, ce genre de choses.
De manière générale, même en autogestion (par exemple dans une association ou dans une Scoop), il est généralement accepté que la personne nommée à la tête de l'exécutif ait des qualités "de dirigeant" qui ne sont pas forcément universelles. Le directeur d'une Scoop n'est pas choisi parce qu'il est "comme les ouviers", et ça serait suicidaire de mettre un quidam "moyen" à ce poste. C'est pareil pour un chef d'État, nommer un beauf moyen comme représentant, ça n'a pas de sens.
[^] # Re: N’installer que le nécessaire
Posté par arnaudus . En réponse au journal Nvidia espionne ses clients par défaut. Évalué à 1.
D'une manière générale, ça touche aussi à la gestion fine des droits. Je pense qu'il faut vivre avec l'idée que quelque soit le soin avec lequel on a installé une machine, on n'a pas le contrôle des logiciels qui tournent dessus. Bien sûr, on pense toujours aux blobs binaires et aux drivers proprio, mais on peut aussi avoir des comportements non-souhaités dans les logiciels des dépots logiciels, ou plus simplement tout le code complexe qui tourne dans un navigateur. Bref, tout ça pour dire que la situation qui n'est peut-être pas normale, ce n'est pas que certains logiciels déloyeux essayent d'envoyer des trucs vers l'extérieur, mais c'est plutôt que nos systèmes ne sont pas capables d'analyser les actions des logiciels et de les bloquer.
[^] # Re: convention des droits de l'homme ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Nvidia espionne ses clients par défaut. Évalué à 10.
Mais de toutes manières, les rédacteurs de cet article ne semblent jamais avoir pensé qu'une entreprise privée pouvait être concernée. Il ne s'agit que des limites à appliquer par les services de l'État.
[^] # Re: Lémédia
Posté par arnaudus . En réponse au journal Élections américaines. Évalué à 4.
Oui, mais il en aurait aussi fait douter beaucoup, donc je ne sais pas si c'était le bon choix.
Il ne faut jamais non plus oublier le fait qu'en démocratie, on a paradoxalement souvent l'impression de ne pas être maîtres de notre destin. Sur ce site on trouve souvent des diatribes mi-complotistes mi-nihilistes contre le système en place (alors que paradoxalement le système en place est maintenu par le processus démocratique, puisqu'il suffirait de ne pas voter pour eux pour qu'ils ne soient pas élus). Il faut dire que l'épisode du faux référendum a fait énormément de mal à la démocratie (et je pense que c'est le truc le plus délétère qu'a fait N. Sarkozy). De temps en temps, surtout en période de crise, les démocraties testent leur libre arbitre en votant pour quelqu'un qui n'est visibement pas le meilleur choix.
[^] # Re: Comme d'habitude, l'UMP l'a voulu, le PS l'a fait, et vice versa
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comme d'habitude, l'UMP l'a voulu, le PS l'a fait, et vice versa. Évalué à 2.
Tu fais comment la différence avec la puissance de conviction d'une idée? Ce que tu décris, c'est qu'on peut convaincre les gens en communiquant autour d'un certain nombre d'arguments.
Ces histoires de "manipulation de l'électorat", c'est la négation du libre arbitre, et du principe de la démocratie. Après, on peut prétendre que la démocratie n'est pas le meilleur système, mais quand on creuse un peu, on se demande si l'alternative proposée n'est pas le "c'est-moi-qui-ai-raison-cratie".
Au passage, les militants d'idées "alternatives" ne sont pas en reste en ce qui concerne la propagande agressive.
[^] # Re: Les différences
Posté par arnaudus . En réponse au journal ghash: génération d'image à partir d'un hash. Évalué à 2.
En fait, j'ai un peu l'impression que ça dépend de ce qu'on appelle "similaire". Si l'objectif est de fournir deux images à comparer, alors oui, ça semble compliqué. Par contre, si on part sur le principe d'une sorte de confiance basée sur la mémoire (du style icone qui s'affiche pour certifier visuellement qu'on est bien sur le site web de la banque ou que l'email vient bien d'une personne qu'on connait), alors ça me semble assez facile d'imaginer de générer des images aux propriétés vaguement similaires qui pourraient tromper un utilisateur occasionnel.
Ceci dit, même si ça n'est pas très résistant en termes de sécurité, ça me semble avoir un intérêt indéniable pour tout un tas d'applications où l'on souhaite avoir une identification visuelle rapide. Y compris par exemple des petits trucs à imprimer sur des formulaires papier pour faciliter leur classement (par exemple en se basant sur le nom du client), ou pour suivre les fils de discussion où il y a beaucoup d'intervenants.
[^] # Re: Merci pour vos réponses.
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de battle‐rage: un jeu de combat, dans le genre Street Fighter.. Évalué à 8.
Mais bon, au passage, il y a un fichier cpp pour chaque personnage, ce qui veut dire qu'il faut recompiler pour changer la moindre config de base. Du coup, je ne pense pas réellement qu'il s'agisse d'un moteur de jeu, on ne peut pas facilement modifier un personnage par exemple, ou en ajouter un, tout est codé en dur, y compris les noms. Je pense qu'il y a un vrai problème de méthode, le logiciel ne traite pas les données, il EST les données.
[^] # Re: Merci pour vos réponses.
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de battle‐rage: un jeu de combat, dans le genre Street Fighter.. Évalué à 4. Dernière modification le 07 novembre 2016 à 15:55.
Je n'avais pas l'impression, ça me semble plus "tableau de correspondance fait à la main sous les yeux au moment de coder", parce qu'il y a des commentaires qui ont l'air cohérents, mais honnêtement je ne crois pas avoir déja vu un truc aussi obscur :
Je ne sais pas comment on peut avoir l'idée de procéder de cette manière, ça ressemble plus à de l'obfuscation qu'à autre chose. C'est quand même saisissant qu'il se permette de répondre posément avec des arguments du style "je trouve ça plus pratique comme ça", ou quelque chose dans la même veine.