Oui, enfin, 150 ou 250 millions, ça ne fait pas une grosse différence pour le raisonnement (malheureusement). Par contre, en effet, si une partie de ces 150 millions, c'est des trop perçus, évidemment, c'est no limit. Si le logiciel augmente tout le monde de 50%, en effet, c'est un sacré coût. Par contre, je ne sais pas si ça dépend des ministères, mais pour la plupart des fonctionnaires, les trop-perçus sont repris de manière hyper-violente et systématique, en déduisant la somme des payes à venir (ça ne les dérange pas de verser 0€ pour plusieurs mois). Peut-être qu'ils font plus attention quand les fonctionnaires en question sont armés…
250 millions sur 10 ans pour développer un logiciel, ça fait quoi, 300 ou 400 personnes en permanence. Désolé, mais ça me parait toujours dément. Tu peux mettre 100 développeurs, 50 formateurs (!), 100 admin sys (!), 50 managers (!) et 50 juristes sur le projet, j'ai l'impression qu'on pourrait développer un OS ou un programme spatial avec une équipe comme ça.
Justement, je ne vois pas ce qui est tangible. Il ne peut pas y avoir 5000 personnes qui bossent en permanence sur la correction des erreurs des payes. Développer un logiciel comptable ne peut pas coûter des centaines de millions d'euros. C'est juste impossible de consacrer de telles sommes à des projets aussi ciblés ; soit les chiffres sont farfelus, soit c'est signe de dysfonctionnements majeurs dans l'administration.
Je peux reformuler ma remarque : je te mets à la tête d'un budget de 250 M€/an, ton job est de dépenser cette somme pour gérer les payes de l'armée. Comment tu fais, en pratique? Comment tu peux dépenser cette somme, dans les faits? Tu fais faire quoi aux gens?
C'est ça qui parait totalement délirant dans les chiffres donnés : les payes sont complexes? Certes. Les ingénieurs sont trop payés? Peut-être. Les boites qui ont eu le marché ont surfacturé? Probable. Les décideurs sont totalement incompétents? ça ne fait aucun doute. Mais en prenant tout ça en compte et en surévaluant toutes les composantes, on arrive encore à plusieurs ordres de grandeur sous les montants disponibles dans la presse. Non, mais sans blague, gérer les payes dans l'armée couterait plus ou moins le budget de l'INRIA? (230M€/an). Quelle que soit la complexité du logiciel, du contexte légal, des contraintes de sécurité, de l'architecture des réseaux qui vont héberger le truc, les montants affichés restent 100 fois trop élevés pour être crédibles. Ça serait 10 fois, on dirait qu'il y a eu des surfacturations et des détournements de fonds, mais là, on est au-delà de l'imaginable.
Mais les députés se foutent complètement du jargon du DPI, et ils ont bien raison. Visiblement, la "promesse" qui est faite est que les boites noires vont regarder le contexte du message et pas le contenu du message. Je n'ai aucune idée de la manière dont ça va être réglé, mais il est assez évident que le sujet et le corps du message sont exclus.
Honnêtement, je ne pense pas que le problème soit technique : qui se fout de savoir si les services secrets vont considérer que Content-Transfer-Encoding est une métadonnée ou non? Ce qui m'intéresse, c'est de savoir 1) quelles données sont analysées, 2) sont-elles stockées, si oui, pendant combien de temps, 3) sont-elles anonymisées, 4) qui peut les consulter?
D'une manière générale, j'ai toujours trouvé qu'il y avait une différence fondamentale entre la possibilité qu'un robot lise mes mails, et la possibilité qu'un humain lise mes mails. Un robot peut lire ce qu'il veut, ça ne me fait ni chaud ni froid. Il peut même m'envoyer de la pub ciblée, c'est chiant, mais personne ne viole ma vie privée. Le point important, c'est qui a accès aux données stockées et traitées.
les "métadonnées" dont tu parles concerne uniquement l'enveloppe du message.
Sauf que cedric, juste au dessus, considérait que l'enveloppe du message, c'était port/IP source/destinataire. J'ai l'impression qu'il y a un décalage entre les définitions qu'on peut faire sur le plan technique, et la distinction que fait le législateur entre données et métadonnées.
Tu sais que sur ton traffic internet, les "meta-data", c'est juste des IP/ports source/destination.
Selon quelle définition? Regarde le protocole SMTP, tu as une série de métadonnées (destinataire, source, serveur, etc), et une partie qui s'appelle "DATA" (ça ne s'invente pas) qui contient l'email. Bah voila, les metadata, c'est tout sauf les data, ça ne me semble pas débile comme définition.
Ce qui m'étonne est qu'il y ait si peu de réaction, pourquoi n'y a-t-il pas ou peu de manifestations pour soutenir la liberté, comme après les attentats ?
Parce qu'il y a quand même une différence entre des meurtres à la Kalash et une loi votée par des représentants élus, même si cette loi est contestable?
Les gens accordent peut-être encore un peu de crédit à la légitimité démocratique?
Les gens (qui ne sont renseignés) savent aussi que la loi a été balancée par un certain nombre d'amendements, et qu'elle n'est pas aussi terrible et simpliste qu'on voudrait. En tout cas, honnêtement, j'ai lu beaucoup de c***ries sur les sites anti-loi, y compris celui-ci. Il faudrait peut-être commencer à faire le ménage dans nos arguments, lister les vrais problèmes, et focaliser notre attention sur ce qui est vraiment liberticide. C'est ça la politique, c'est aussi de gérer le compromis, en reconnaissant qu'il existe des gens qui ne sont pas d'accord avec nous, mais qui accepteront certainement de modifier certaines choses si on propose des arguments fondés et convainquants. Parmi les réactions possibles, il y avait (1) faire une manif à base de mégaphones et de ballons CGT, ou (2) envoyer des propositions d'amendements aux députés relues par des juristes spécialisés. Je ne comprends pas comment on peut encore imaginer que (1) peut être efficace, ça fait 50 ans que les gens font ça, et 50 ans que ça n'a absolument aucun effet. D'ailleurs, c'est bien connu, les grandes entreprises envoient leurs lobbyistes tenir des stands à merguez devant l'assemblée nationale.
une bonne action serait de prendre le courrier de ses voisins
L'analogie est foireuse : c'est les services secrets qui auront cette possibilité, pas les voisins. Par ailleurs, les boites noires ne concernent que les métadonnées. L'analogie serait donc : les services secrets campent à la Poste, scannent les enveloppes que tu reçois et font une base de données qui contient : la date, l'expéditeur (quand on trouve le nom sur l'enveloppe), le poids des enveloppes.
Essaye de faire ton sondage (correctement) et rapporte-nous les résultats.
Autant je ne suis pas d'accord avec cette loi, autant je trouve totalement contre-productif (i) de véhiculer des informations fausses sur ce que le projet de loi contient, et (ii) tenter de faire passer les gens qui soutiennent la loi pour des débiles profonds. De manière générale, c'est immoral de communiquer sur des arguments fallacieux, des analogies foireuses, et des raisonnements simplistes, même si on pense avoir raison sur le fond (la fin ne justifie pas les moyens). Par ailleurs, quand on pense qu'on a raison, autant donner des arguments réels et pas inventer des trucs.
la légalisation permettra aux assurances de connaître ton régime alimentaire à moyen-terme
On ne peut pas d'un côté critiquer un gouvernement pour utiliser des raisonnements fallacieux à des fins de manipulation politique (terrorisme + pédophilie -> surveillance), et d'un autre côté abuser d'arguments délirants pour justifier une opposition aux projets de loi sur le renseignement. Le coup des assurances et du secret médical, c'est du 100% portnawak : super combo homme de paille - argument de la pente glissante, c'est exactement du même niveau que la justification des boites noires par la lutte contre le terrorisme.
De toutes manières, sur le fond, je ne vois pas pourquoi le fait de suivre un bon régime alimentaire ne concernerait pas ta mutuelle. On t'assure en fonction d'un risque, et il me semble assez logique que si tu peux prouver que tu fais des efforts pour diminuer le risque, tu devrais avoir un bonus. Tu es adepte du wingsuit -> surprime, tu utilises ta bagnole pour des déplacements professionnels -> surprime, je ne vois pas pourquoi fumer ou se nourrir à base de charcuterie n'occasionnerait pas une surprime.
Ben j'imagine que tu ne te connectes jamais non plus à un serveur ssh sur le net alors, parce qu'à la première connexion il y a un message d'erreur te demandant d'accepter la clé.
Sauf que pour ssh, ce n'est pas un message d'erreur, et qu'il est clair. Je trouve que la manière dont Firefox gère le truc est beaucoup trop technique et cryptique. Il faudrait un message beaucoup plus simple qui explique très clairement 1) pourquoi ce message apparait (connexion sécurisée mais certificat autosigné), 2) comment accepter ce certificat (avec un seul bouton "j'accepte de prendre ce risque"), 3) une explication claire des risques pris ("on n'est pas certain que c'est bien le site cible qui est en train de communiquer avec nous), 4) une indication de la "normalité" du processus (si on se connecte à un blog ou un site associatif, c'est possible; si c'est une banque, c'est hyper-louche).
Si l'objectif est l'identification, il n'en faut pas plus. Ton argument, c'est l'argument de la pente savonneuse, qui est un argument fallacieux.
Le déséquilibre de liaison moyen chez l'Homme ne permet pas de faire grand chose avec 18 marqueurs. Tu dois pouvoir affecter éventuellement une population d'origine avec une certaine probabilité, ainsi qu'imputer les génotypes aux marqueurs proches (quelques pouillèmes de % du génome), et c'est tout.
l'unique avantage est de procéder à une sélection rapide des suspects
Je ne pense pas que le médico-légal soit la principale application. Je pense plutôt à la biométrie, en particulier pour régler définitivement les problèmes d'usurpation d'identité. Et éventuellement de paternité, mais c'est éthiquement plus complexe.
Si je comprends bien, ton hypothèse, c'est que l'État utilise une technologie qui n'existe pas encore pour remplir le fichier ADN de manière totalement illégale? Si on a 13 ans et qu'on regarde trop la télé, oui, ça pourrait être un argument. Autrement, si c'est leur seul truc contre l'idée d'ajouter un profil ADN dans la base de données des cartes d'identité, bah c'est pas très impressionnant…
Il n'y en a pas tant que ça. En particulier, les arguments sur les assurances et les secrets médicaux ne fonctionnent pas, l'identification ADN se fonde sur un barcode qui ne contient aucune info "biologique". Il faut quand même imaginer l'avantage d'une base de données ADN : fini les problèmes d'usurpation d'identité, par exemple. J'ai l'impression qu'on ne peut pas se battre sur tous les fronts en même temps ; l'ADN ne révèle rien de la vie privée, et n'est pas fondamentalement différent des empreintes qu'on donne déja pour faire une carte d'identité…
Ces histoires me font de plus en plus songer à la nécessité d'une législation condamnant de telles pratiques.
Quelles pratioques? Il n'y a manifestement rien d'illégal là-dedans. On te dit "À moins que la loi de votre pays prévoie le contraire, cette clause s'applique". Je ne vois rien de particulièrement choquant, il est strictement impossible d'écrire un texte dans toutes les langues valable dans tous les pays du monde, à moins de l'adapter (et dans ce cas, les utilisateurs de différents pays auront des conditions différentes, ce qui est en pratique ingérable (tu voyages aux US, tu lis tes mails sur Google, quelles loi sur la conservation des données s'applique? Celles des US ou celles de la France, où tu as ouvert ton compte et accepté les conditions?)
Rendre les textes courts dans un monde juridique aussi complexe, c'est impossible. Déja, essayer d'écrire des licences susceptibles de tenir dans la plupart des cas, c'est un défi assez costaud. Là, tu es simplement en train de dire "ouhlala, la relativité restreinte est bien complexe, il faudrait rendre les bouquins de physique plus courts et intelligibles". C'est la quadrature du cercle :
* Soit tu rends les textes courts et intelligibles, et ils restent très génériques. En particulier, ils ne peuvent pas être contractuels ; on pourrait rendre par exemple obligatoire un tableau avec des pictogrammes : "L'entreprise peut stocker vos données personnelles oui/non, l'entreprise peut revendre vos données personnelles oui/non", etc. Mais tous les détails et les nuances seront reportées dans des pages techniques, parce que la réalité est toujours plus complexe que oui/non.
* Soit tu rends les textes précis, opposables, et exempts de clauses illégales : ça t'impose d'écrire des documents de plusieurs pages dans plusieurs langues pour chaque pays, à réviser à chaque changement de législation. Ça représenterait un coût assez faramineux, un risque pour les entreprises (failles dans certaines versions), et un casse-tête logistique (comment gérer des pratiques différentes sur l'utilisation des données avec des serveurs centralisés?).
J'ai du mal à y voir quelque chose d'inadmissible. Il faudrait contacter un juriste pour plus de détails, mais:
un droit non exclusif : ça c'est ok pour l'utilisateur, on garde le droit de faire ce qu'on veut avec le contenu publié
mondial : difficile à trouver à redire, de part sa nature, internet est mondial
perpétuel, irrévocable : c'est la différence classique entre le droit Anglo-saxon et le droit Français, une telle cession est impossible en France, l'auteur peut toujours revenir sur sa décision de publier son œuvre, il faut cependant qu'il offre un dédommagement.
libre de redevance : pas surprenant, ils veulent le contenu gratuitement
cessible : c'est peut-être le plus gênant, c'est comme une licence libre, tu perds le contrôle de ton contenu, qui devient "libre" pour tous les partenaires de PayPal.
dans toute la mesure autorisée de la loi applicable, vous renoncez à vos droits moraux : les droits moraux étant incessibles en droit Français, pas vraiment d'inquiétude sur ce plan. En gros, ils ne veulent pas être poursuivis pour ce qu'ils auront fait des contenus, même si ça ne te plait pas.
C'est pas spécialement propre, mais j'ai peur que ça soit à peu près standard.
GNU Hurd peut s’exécuter sur les processeurs 32 bits de la famille x86. Une version 64 bits (x86_64) est en cours de développement.
À mon avis, ils devraient plutôt commencer à développer la version 256 bits, histoire d'être sûrs qu'il existe encore quelques processeurs fonctionnels dans les musées qui peuvent faire tourner la version beta…
Posté par arnaudus .
En réponse au message ubuntu.
Évalué à 5.
Dernière modification le 23 avril 2015 à 13:13.
Il doit manquer un lien ou une information quelque part, parce que je ne comprends pas vraiment de quoi il s'agit. Si on a un accès physique à la machine, il est évident qu'on peut récupérer les fichiers qui ne sont pas chiffrés, il suffit de booter avec un live CD ou de démonter le disque pour le lire sur une autre machine… Jusqu'ici, rien de particulier, c'est le principe des fichiers sur un disque dur.
Mais peut-être la question fait-elle référence au fait que sous Ubuntu, par défaut, les /home sont en 662 par défaut, lisibles du "monde entier". Ce n'est pas forcément un super idée du point de vue de la confidentialité, surtout s'il y a un compte "guest", mais c'est un choix qui se défend, le système pouvant servir à une utilisation familiale ou professionnelle. Cependant, par défaut, on ne peut pas faire grand chose de l'extérieur (pas de serveur ssh installé, par exemple). Encore une fois, il faut donc un accès physique à la machine pour pouvoir lire les fichiers.
Il y a actuellement en première page une dépèche sur les correcteurs de grammaire, j'encourage notre poseur de question à y jeter un œil :-)
J'imagine qu'on est un peu à la frontière entre la recherche et les solutions vraiment fonctionnelles, et je suis conscient que, dans une certaine mesure, certaines solutions peuvent être inapplicables. Cependant, je ne pense pas qu'une base de données d'expressions prenne forcément beaucoup de place: une fois le vocabulaire indexé, il suffit de construire une base de données d'enchainements de mots, et ça fait beaucoup, beaucoup moins de combinaisons qu'on pourrait estimer par une analyse mathématique. Un correcteur basé sur des constructions grammaticales comme le tien doit déja, j'imagine, avoir une telle base, histoire de ne pas mettre du rouge partout sur les expressions non-grammaticales ("il faut raison garder", "autant que faire se peut", "entre quatre-z-yeux", etc). Il est clair que "est aller" n'est pas une expression correcte, alors que "est conseiller" l'est ; plutôt que d'essayer de construire une bdd hyper-complexe sur les catégories grammaticales des mots (verbe transitif sauf au passé simple dans l'expression xxx, sauf s'il y a un attribut du sujet), ma flemmardise naturelle me pousserait à concevoir une bdd automatiquement en analysant des textes, quitte à éventuellement limiter la taille de la base quand on la distribue. Rien que la liste des doublets de mots possibles corrigerait, à mon avis pifométrique, une majorité des erreurs de grammaire. D'ailleurs, tous les exemples que tu as cités seraient corrigés avec une bdd de doublets de mots corrects : le coup des "erreurs materiels", le coup de "est aller", etc. Et une telle base prendrait que dalle en espace disque (probablement moins que l'index des mots).
Pour les plannigs, j'imagine quand même que l'idéal serait de pouvoir éditer les factures à partir du planning (qui a occuppé combien de chambres pour combien de jours…), ce qui nécessite une solution intégrée…
J'imagine que des millions de personnes y ont pensé avant, mais au vu des problèmes très difficiles que posent les correcteurs de grammaire "algorithmiques", est-ce qu'il ne serait pas plus efficace d'utiliser des IA connectées à des bases de données et entrainées sur un corpus lexical représentatif de la langue (des milliers de livres, par exemple) pour détecter les erreurs, indiquer les tournures douteuses, et lever les ambiguités? La différence entre "Il est conseiller à la mairie" et "Il est aller à la mairie", c'est surtout un rapport de 10000:1 sur Google, par exemple. C'est comme ça que notre cerveau fonctionne, les bouts de phrase semblent "naturels" quand on les a lus des centaines de fois. Si, au moment de l'analyse syntaxique de la phrase, il était possible de se concentrer sur les tournures inhabituelles, ça permettrait de réduire énormément le taux de faux positifs.
Grâce aux boîtes noires installées chez le FAI, on saura qu'à 13h37, l'IP xxx.xxx.xxx.xxx qui correspond à l'abonnement de Monsieur Tartempion habitant au 36 rue du bambou qui fuit a voté pour notre très aimé Président depuis son smartphone sous Android, associé à l'adresse gerard.tartempion@gmail.com . On peut donc vérifier très facilement que le vote n'a pas été acheté et que c'est bien Monsieur Tartempion qui a voté.
D'ailleurs, jacqueline.tartempion@gmail.com a voté depuis sa tablette à 17h23, mais pas pour le même candidat que Monsieur. Quelle cachottière, elle avait "liké" sur Facebook la page du parti de notre président!
En même temps, les lois antitrust et autres machins du même genre me semblent assez contradictoires avec le principe de l'économie de marché. En Europe, on pleurniche parce qu'on n'arrive pas à faire émerger des grandes entreprises, et en même temps, on envoie un signal fort pour expliquer que quand une entreprise a trop de succès, il faut la démanteler ou l'obliger à maintenir les parts de marché de ses concurrents, ce qui est profondément débile pour une entreprise.
Si on veut être cohérent, il faut empêcher la création de grandes entreprises multiactivités. Mais là, ça ressemble vraiment à une sorte de vengeance : on aimerait bien faire comme les ricains, mais on n'y arrive pas, donc on va essayer de trouver un moyen d'em*** les boites américaines pour faire de la place pour les notres.
Non, le port d'arme est justifié par la constitution américaine par le fait qu'il faut que les citoyens puissent se défendre contre l'état
Absolument pas. La constitution consacre le droit à constituer des milices armées. L'objectif de ces milices n'est pas précisé, et la jurisprudence a confirmé à de multiples reprises que c'est l'auto-défense qui justifie ce droit.
Et si on trouve que les armurerie, ça fait jolie et qu'il faut adapter les lois pour les préserver ?
Non, tu n'as pas compris mon argument, ou tu ne sais pas ce qu'est un raisonnement scientifique (ou tu ne considères pas que les sciences sociales font partie des sciences).
[^] # Re: Intérêts économiques du pays
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'Armée Française et ses logiciels, bis repetita.... Évalué à 10.
Oui, enfin, 150 ou 250 millions, ça ne fait pas une grosse différence pour le raisonnement (malheureusement). Par contre, en effet, si une partie de ces 150 millions, c'est des trop perçus, évidemment, c'est no limit. Si le logiciel augmente tout le monde de 50%, en effet, c'est un sacré coût. Par contre, je ne sais pas si ça dépend des ministères, mais pour la plupart des fonctionnaires, les trop-perçus sont repris de manière hyper-violente et systématique, en déduisant la somme des payes à venir (ça ne les dérange pas de verser 0€ pour plusieurs mois). Peut-être qu'ils font plus attention quand les fonctionnaires en question sont armés…
250 millions sur 10 ans pour développer un logiciel, ça fait quoi, 300 ou 400 personnes en permanence. Désolé, mais ça me parait toujours dément. Tu peux mettre 100 développeurs, 50 formateurs (!), 100 admin sys (!), 50 managers (!) et 50 juristes sur le projet, j'ai l'impression qu'on pourrait développer un OS ou un programme spatial avec une équipe comme ça.
[^] # Re: Intérêts économiques du pays
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'Armée Française et ses logiciels, bis repetita.... Évalué à 10. Dernière modification le 11 mai 2015 à 17:58.
Justement, je ne vois pas ce qui est tangible. Il ne peut pas y avoir 5000 personnes qui bossent en permanence sur la correction des erreurs des payes. Développer un logiciel comptable ne peut pas coûter des centaines de millions d'euros. C'est juste impossible de consacrer de telles sommes à des projets aussi ciblés ; soit les chiffres sont farfelus, soit c'est signe de dysfonctionnements majeurs dans l'administration.
Je peux reformuler ma remarque : je te mets à la tête d'un budget de 250 M€/an, ton job est de dépenser cette somme pour gérer les payes de l'armée. Comment tu fais, en pratique? Comment tu peux dépenser cette somme, dans les faits? Tu fais faire quoi aux gens?
[^] # Re: Intérêts économiques du pays
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'Armée Française et ses logiciels, bis repetita.... Évalué à 10. Dernière modification le 11 mai 2015 à 15:58.
C'est ça qui parait totalement délirant dans les chiffres donnés : les payes sont complexes? Certes. Les ingénieurs sont trop payés? Peut-être. Les boites qui ont eu le marché ont surfacturé? Probable. Les décideurs sont totalement incompétents? ça ne fait aucun doute. Mais en prenant tout ça en compte et en surévaluant toutes les composantes, on arrive encore à plusieurs ordres de grandeur sous les montants disponibles dans la presse. Non, mais sans blague, gérer les payes dans l'armée couterait plus ou moins le budget de l'INRIA? (230M€/an). Quelle que soit la complexité du logiciel, du contexte légal, des contraintes de sécurité, de l'architecture des réseaux qui vont héberger le truc, les montants affichés restent 100 fois trop élevés pour être crédibles. Ça serait 10 fois, on dirait qu'il y a eu des surfacturations et des détournements de fonds, mais là, on est au-delà de l'imaginable.
[^] # Re: YakaFokon : ouvrir le courrier du voisin
Posté par arnaudus . En réponse au journal Adoption du projet de loi relatif au renseignement en première lecture. Évalué à 0.
Mais les députés se foutent complètement du jargon du DPI, et ils ont bien raison. Visiblement, la "promesse" qui est faite est que les boites noires vont regarder le contexte du message et pas le contenu du message. Je n'ai aucune idée de la manière dont ça va être réglé, mais il est assez évident que le sujet et le corps du message sont exclus.
Honnêtement, je ne pense pas que le problème soit technique : qui se fout de savoir si les services secrets vont considérer que Content-Transfer-Encoding est une métadonnée ou non? Ce qui m'intéresse, c'est de savoir 1) quelles données sont analysées, 2) sont-elles stockées, si oui, pendant combien de temps, 3) sont-elles anonymisées, 4) qui peut les consulter?
D'une manière générale, j'ai toujours trouvé qu'il y avait une différence fondamentale entre la possibilité qu'un robot lise mes mails, et la possibilité qu'un humain lise mes mails. Un robot peut lire ce qu'il veut, ça ne me fait ni chaud ni froid. Il peut même m'envoyer de la pub ciblée, c'est chiant, mais personne ne viole ma vie privée. Le point important, c'est qui a accès aux données stockées et traitées.
[^] # Re: YakaFokon : ouvrir le courrier du voisin
Posté par arnaudus . En réponse au journal Adoption du projet de loi relatif au renseignement en première lecture. Évalué à 2.
Sauf que cedric, juste au dessus, considérait que l'enveloppe du message, c'était port/IP source/destinataire. J'ai l'impression qu'il y a un décalage entre les définitions qu'on peut faire sur le plan technique, et la distinction que fait le législateur entre données et métadonnées.
[^] # Re: YakaFokon : ouvrir le courrier du voisin
Posté par arnaudus . En réponse au journal Adoption du projet de loi relatif au renseignement en première lecture. Évalué à 2.
Selon quelle définition? Regarde le protocole SMTP, tu as une série de métadonnées (destinataire, source, serveur, etc), et une partie qui s'appelle "DATA" (ça ne s'invente pas) qui contient l'email. Bah voila, les metadata, c'est tout sauf les data, ça ne me semble pas débile comme définition.
[^] # Re: Réaction ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Adoption du projet de loi relatif au renseignement en première lecture. Évalué à 1.
Parce qu'il y a quand même une différence entre des meurtres à la Kalash et une loi votée par des représentants élus, même si cette loi est contestable?
Les gens accordent peut-être encore un peu de crédit à la légitimité démocratique?
Les gens (qui ne sont renseignés) savent aussi que la loi a été balancée par un certain nombre d'amendements, et qu'elle n'est pas aussi terrible et simpliste qu'on voudrait. En tout cas, honnêtement, j'ai lu beaucoup de c***ries sur les sites anti-loi, y compris celui-ci. Il faudrait peut-être commencer à faire le ménage dans nos arguments, lister les vrais problèmes, et focaliser notre attention sur ce qui est vraiment liberticide. C'est ça la politique, c'est aussi de gérer le compromis, en reconnaissant qu'il existe des gens qui ne sont pas d'accord avec nous, mais qui accepteront certainement de modifier certaines choses si on propose des arguments fondés et convainquants. Parmi les réactions possibles, il y avait (1) faire une manif à base de mégaphones et de ballons CGT, ou (2) envoyer des propositions d'amendements aux députés relues par des juristes spécialisés. Je ne comprends pas comment on peut encore imaginer que (1) peut être efficace, ça fait 50 ans que les gens font ça, et 50 ans que ça n'a absolument aucun effet. D'ailleurs, c'est bien connu, les grandes entreprises envoient leurs lobbyistes tenir des stands à merguez devant l'assemblée nationale.
[^] # Re: YakaFokon : ouvrir le courrier du voisin
Posté par arnaudus . En réponse au journal Adoption du projet de loi relatif au renseignement en première lecture. Évalué à 5.
L'analogie est foireuse : c'est les services secrets qui auront cette possibilité, pas les voisins. Par ailleurs, les boites noires ne concernent que les métadonnées. L'analogie serait donc : les services secrets campent à la Poste, scannent les enveloppes que tu reçois et font une base de données qui contient : la date, l'expéditeur (quand on trouve le nom sur l'enveloppe), le poids des enveloppes.
Essaye de faire ton sondage (correctement) et rapporte-nous les résultats.
Autant je ne suis pas d'accord avec cette loi, autant je trouve totalement contre-productif (i) de véhiculer des informations fausses sur ce que le projet de loi contient, et (ii) tenter de faire passer les gens qui soutiennent la loi pour des débiles profonds. De manière générale, c'est immoral de communiquer sur des arguments fallacieux, des analogies foireuses, et des raisonnements simplistes, même si on pense avoir raison sur le fond (la fin ne justifie pas les moyens). Par ailleurs, quand on pense qu'on a raison, autant donner des arguments réels et pas inventer des trucs.
[^] # Re: Mouai
Posté par arnaudus . En réponse au journal Adoption du projet de loi relatif au renseignement en première lecture. Évalué à -2.
On ne peut pas d'un côté critiquer un gouvernement pour utiliser des raisonnements fallacieux à des fins de manipulation politique (terrorisme + pédophilie -> surveillance), et d'un autre côté abuser d'arguments délirants pour justifier une opposition aux projets de loi sur le renseignement. Le coup des assurances et du secret médical, c'est du 100% portnawak : super combo homme de paille - argument de la pente glissante, c'est exactement du même niveau que la justification des boites noires par la lutte contre le terrorisme.
De toutes manières, sur le fond, je ne vois pas pourquoi le fait de suivre un bon régime alimentaire ne concernerait pas ta mutuelle. On t'assure en fonction d'un risque, et il me semble assez logique que si tu peux prouver que tu fais des efforts pour diminuer le risque, tu devrais avoir un bonus. Tu es adepte du wingsuit -> surprime, tu utilises ta bagnole pour des déplacements professionnels -> surprime, je ne vois pas pourquoi fumer ou se nourrir à base de charcuterie n'occasionnerait pas une surprime.
[^] # Re: Mélange
Posté par arnaudus . En réponse au journal HTTP poussé vers la sortie ?. Évalué à 10.
Sauf que pour ssh, ce n'est pas un message d'erreur, et qu'il est clair. Je trouve que la manière dont Firefox gère le truc est beaucoup trop technique et cryptique. Il faudrait un message beaucoup plus simple qui explique très clairement 1) pourquoi ce message apparait (connexion sécurisée mais certificat autosigné), 2) comment accepter ce certificat (avec un seul bouton "j'accepte de prendre ce risque"), 3) une explication claire des risques pris ("on n'est pas certain que c'est bien le site cible qui est en train de communiquer avec nous), 4) une indication de la "normalité" du processus (si on se connecte à un blog ou un site associatif, c'est possible; si c'est une banque, c'est hyper-louche).
[^] # Re: Arguments
Posté par arnaudus . En réponse au journal Finalement, la loi renseignement, c'est du pipi de chat.... Évalué à 3.
Si l'objectif est l'identification, il n'en faut pas plus. Ton argument, c'est l'argument de la pente savonneuse, qui est un argument fallacieux.
Le déséquilibre de liaison moyen chez l'Homme ne permet pas de faire grand chose avec 18 marqueurs. Tu dois pouvoir affecter éventuellement une population d'origine avec une certaine probabilité, ainsi qu'imputer les génotypes aux marqueurs proches (quelques pouillèmes de % du génome), et c'est tout.
Je ne pense pas que le médico-légal soit la principale application. Je pense plutôt à la biométrie, en particulier pour régler définitivement les problèmes d'usurpation d'identité. Et éventuellement de paternité, mais c'est éthiquement plus complexe.
[^] # Re: Arguments
Posté par arnaudus . En réponse au journal Finalement, la loi renseignement, c'est du pipi de chat.... Évalué à 3.
Si je comprends bien, ton hypothèse, c'est que l'État utilise une technologie qui n'existe pas encore pour remplir le fichier ADN de manière totalement illégale? Si on a 13 ans et qu'on regarde trop la télé, oui, ça pourrait être un argument. Autrement, si c'est leur seul truc contre l'idée d'ajouter un profil ADN dans la base de données des cartes d'identité, bah c'est pas très impressionnant…
[^] # Re: Arguments
Posté par arnaudus . En réponse au journal Finalement, la loi renseignement, c'est du pipi de chat.... Évalué à 2.
Il n'y en a pas tant que ça. En particulier, les arguments sur les assurances et les secrets médicaux ne fonctionnent pas, l'identification ADN se fonde sur un barcode qui ne contient aucune info "biologique". Il faut quand même imaginer l'avantage d'une base de données ADN : fini les problèmes d'usurpation d'identité, par exemple. J'ai l'impression qu'on ne peut pas se battre sur tous les fronts en même temps ; l'ADN ne révèle rien de la vie privée, et n'est pas fondamentalement différent des empreintes qu'on donne déja pour faire une carte d'identité…
[^] # Re: Pas très propre, mais assez standard, je pense.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ayé, j'ai fermé mon compte PayPal. Évalué à 3.
Quelles pratioques? Il n'y a manifestement rien d'illégal là-dedans. On te dit "À moins que la loi de votre pays prévoie le contraire, cette clause s'applique". Je ne vois rien de particulièrement choquant, il est strictement impossible d'écrire un texte dans toutes les langues valable dans tous les pays du monde, à moins de l'adapter (et dans ce cas, les utilisateurs de différents pays auront des conditions différentes, ce qui est en pratique ingérable (tu voyages aux US, tu lis tes mails sur Google, quelles loi sur la conservation des données s'applique? Celles des US ou celles de la France, où tu as ouvert ton compte et accepté les conditions?)
Rendre les textes courts dans un monde juridique aussi complexe, c'est impossible. Déja, essayer d'écrire des licences susceptibles de tenir dans la plupart des cas, c'est un défi assez costaud. Là, tu es simplement en train de dire "ouhlala, la relativité restreinte est bien complexe, il faudrait rendre les bouquins de physique plus courts et intelligibles". C'est la quadrature du cercle :
* Soit tu rends les textes courts et intelligibles, et ils restent très génériques. En particulier, ils ne peuvent pas être contractuels ; on pourrait rendre par exemple obligatoire un tableau avec des pictogrammes : "L'entreprise peut stocker vos données personnelles oui/non, l'entreprise peut revendre vos données personnelles oui/non", etc. Mais tous les détails et les nuances seront reportées dans des pages techniques, parce que la réalité est toujours plus complexe que oui/non.
* Soit tu rends les textes précis, opposables, et exempts de clauses illégales : ça t'impose d'écrire des documents de plusieurs pages dans plusieurs langues pour chaque pays, à réviser à chaque changement de législation. Ça représenterait un coût assez faramineux, un risque pour les entreprises (failles dans certaines versions), et un casse-tête logistique (comment gérer des pratiques différentes sur l'utilisation des données avec des serveurs centralisés?).
# Pas très propre, mais assez standard, je pense.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ayé, j'ai fermé mon compte PayPal. Évalué à 8.
J'ai du mal à y voir quelque chose d'inadmissible. Il faudrait contacter un juriste pour plus de détails, mais:
cessible : c'est peut-être le plus gênant, c'est comme une licence libre, tu perds le contrôle de ton contenu, qui devient "libre" pour tous les partenaires de PayPal.
dans toute la mesure autorisée de la loi applicable, vous renoncez à vos droits moraux : les droits moraux étant incessibles en droit Français, pas vraiment d'inquiétude sur ce plan. En gros, ils ne veulent pas être poursuivis pour ce qu'ils auront fait des contenus, même si ça ne te plait pas.
C'est pas spécialement propre, mais j'ai peur que ça soit à peu près standard.
# Anticipation
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche GNU Hurd 0.6. Évalué à 10.
À mon avis, ils devraient plutôt commencer à développer la version 256 bits, histoire d'être sûrs qu'il existe encore quelques processeurs fonctionnels dans les musées qui peuvent faire tourner la version beta…
# Les fichiers du disque dur?
Posté par arnaudus . En réponse au message ubuntu. Évalué à 5. Dernière modification le 23 avril 2015 à 13:13.
Il doit manquer un lien ou une information quelque part, parce que je ne comprends pas vraiment de quoi il s'agit. Si on a un accès physique à la machine, il est évident qu'on peut récupérer les fichiers qui ne sont pas chiffrés, il suffit de booter avec un live CD ou de démonter le disque pour le lire sur une autre machine… Jusqu'ici, rien de particulier, c'est le principe des fichiers sur un disque dur.
Mais peut-être la question fait-elle référence au fait que sous Ubuntu, par défaut, les /home sont en 662 par défaut, lisibles du "monde entier". Ce n'est pas forcément un super idée du point de vue de la confidentialité, surtout s'il y a un compte "guest", mais c'est un choix qui se défend, le système pouvant servir à une utilisation familiale ou professionnelle. Cependant, par défaut, on ne peut pas faire grand chose de l'extérieur (pas de serveur ssh installé, par exemple). Encore une fois, il faut donc un accès physique à la machine pour pouvoir lire les fichiers.
Il y a actuellement en première page une dépèche sur les correcteurs de grammaire, j'encourage notre poseur de question à y jeter un œil :-)
[^] # Re: IA
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical. Évalué à 4. Dernière modification le 22 avril 2015 à 13:19.
J'imagine qu'on est un peu à la frontière entre la recherche et les solutions vraiment fonctionnelles, et je suis conscient que, dans une certaine mesure, certaines solutions peuvent être inapplicables. Cependant, je ne pense pas qu'une base de données d'expressions prenne forcément beaucoup de place: une fois le vocabulaire indexé, il suffit de construire une base de données d'enchainements de mots, et ça fait beaucoup, beaucoup moins de combinaisons qu'on pourrait estimer par une analyse mathématique. Un correcteur basé sur des constructions grammaticales comme le tien doit déja, j'imagine, avoir une telle base, histoire de ne pas mettre du rouge partout sur les expressions non-grammaticales ("il faut raison garder", "autant que faire se peut", "entre quatre-z-yeux", etc). Il est clair que "est aller" n'est pas une expression correcte, alors que "est conseiller" l'est ; plutôt que d'essayer de construire une bdd hyper-complexe sur les catégories grammaticales des mots (verbe transitif sauf au passé simple dans l'expression xxx, sauf s'il y a un attribut du sujet), ma flemmardise naturelle me pousserait à concevoir une bdd automatiquement en analysant des textes, quitte à éventuellement limiter la taille de la base quand on la distribue. Rien que la liste des doublets de mots possibles corrigerait, à mon avis pifométrique, une majorité des erreurs de grammaire. D'ailleurs, tous les exemples que tu as cités seraient corrigés avec une bdd de doublets de mots corrects : le coup des "erreurs materiels", le coup de "est aller", etc. Et une telle base prendrait que dalle en espace disque (probablement moins que l'index des mots).
[^] # Re: c'est quoi la gestion hotelliere ?
Posté par arnaudus . En réponse au message Gestion hotellière!. Évalué à 2.
Pour les plannigs, j'imagine quand même que l'idéal serait de pouvoir éditer les factures à partir du planning (qui a occuppé combien de chambres pour combien de jours…), ce qui nécessite une solution intégrée…
# IA
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Grammalecte, correcteur grammatical. Évalué à 10.
J'imagine que des millions de personnes y ont pensé avant, mais au vu des problèmes très difficiles que posent les correcteurs de grammaire "algorithmiques", est-ce qu'il ne serait pas plus efficace d'utiliser des IA connectées à des bases de données et entrainées sur un corpus lexical représentatif de la langue (des milliers de livres, par exemple) pour détecter les erreurs, indiquer les tournures douteuses, et lever les ambiguités? La différence entre "Il est conseiller à la mairie" et "Il est aller à la mairie", c'est surtout un rapport de 10000:1 sur Google, par exemple. C'est comme ça que notre cerveau fonctionne, les bouts de phrase semblent "naturels" quand on les a lus des centaines de fois. Si, au moment de l'analyse syntaxique de la phrase, il était possible de se concentrer sur les tournures inhabituelles, ça permettrait de réduire énormément le taux de faux positifs.
[^] # Re: La réponse d
Posté par arnaudus . En réponse au message GPL. Évalué à 5.
Je pense que tu surestimes énormément la quantité de gens qui seraient susceptibles de demander les sources…
# Essayer de faire la mise à jour à la main
Posté par arnaudus . En réponse au message Probleme mise à jour. Évalué à 6.
Pour avoir un peu plus d'informations, il faudrait avoir les messages d'erreurs obtenus lors de la mise à jour.
1) ouvrir un terminal (Ctrl-T devrait faire l'affaire)
2) taper "sudo apt-get update", puis son mot de passe pour donner les droits d'admin
3) si ça s'est bien passé, "sudo apt-get upgrade"
4) si ça se passe mal, il devrait "dire" des trucs.
[^] # Re: Vote publique
Posté par arnaudus . En réponse au journal "La machine à voter que tout le monde peut tripatouiller". Évalué à 10.
Grâce aux boîtes noires installées chez le FAI, on saura qu'à 13h37, l'IP xxx.xxx.xxx.xxx qui correspond à l'abonnement de Monsieur Tartempion habitant au 36 rue du bambou qui fuit a voté pour notre très aimé Président depuis son smartphone sous Android, associé à l'adresse gerard.tartempion@gmail.com . On peut donc vérifier très facilement que le vote n'a pas été acheté et que c'est bien Monsieur Tartempion qui a voté.
D'ailleurs, jacqueline.tartempion@gmail.com a voté depuis sa tablette à 17h23, mais pas pour le même candidat que Monsieur. Quelle cachottière, elle avait "liké" sur Facebook la page du parti de notre président!
[^] # Re: Le démantelement, je n'y crois pas.
Posté par arnaudus . En réponse au journal Démantèlement du plus gros éditeur de distributions Linux pour bientôt ?. Évalué à -4.
En même temps, les lois antitrust et autres machins du même genre me semblent assez contradictoires avec le principe de l'économie de marché. En Europe, on pleurniche parce qu'on n'arrive pas à faire émerger des grandes entreprises, et en même temps, on envoie un signal fort pour expliquer que quand une entreprise a trop de succès, il faut la démanteler ou l'obliger à maintenir les parts de marché de ses concurrents, ce qui est profondément débile pour une entreprise.
Si on veut être cohérent, il faut empêcher la création de grandes entreprises multiactivités. Mais là, ça ressemble vraiment à une sorte de vengeance : on aimerait bien faire comme les ricains, mais on n'y arrive pas, donc on va essayer de trouver un moyen d'em*** les boites américaines pour faire de la place pour les notres.
[^] # Re: ça ne vous fait pas penser au livre qui a le titre d'une année ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Manifestation à Paris contre le projet de loi sur le renseignement le 13 avril 2015. Évalué à 0.
Absolument pas. La constitution consacre le droit à constituer des milices armées. L'objectif de ces milices n'est pas précisé, et la jurisprudence a confirmé à de multiples reprises que c'est l'auto-défense qui justifie ce droit.
Non, tu n'as pas compris mon argument, ou tu ne sais pas ce qu'est un raisonnement scientifique (ou tu ne considères pas que les sciences sociales font partie des sciences).