cette entreprise est dans une zone tres tres floues legalement parlant
Mouais, et alors? Faire quelque chose d'illégal (ou de pas très clair) n'entraine pas de déchéance de droits, normalement. Par exemple, un texte qui incite à la haine raciale est toujours couvert par des droits d'auteur. J'ai l'impression qu'on est largement au-delà de la protection légitime du lanceur d'alerte ; on voudrait que cette entreprise perde immédiatement tous ses droits parce qu'on la soupçonne d'avoir peut-être fait quelque chose qui pourrait être illégal dans certains pays. Tout ça me semble nettement excessif.
Sans compter que cette boîte n'existe virtuellement plus. Elle a dû perdre 99% de sa valeur en quelques heures, et s'est suicidée en expliquant à ses clients qu'il fallait immédiatement cesser d'utiliser ses produits. On peut passer à autre chose, peut-être?
L'honneur est sauf. Ça confirme qu'il ne faut jamais faire confiance à du code non-auditable pour les questions de sécurité. Il ne faut jamais compter sur la sécurité par le secret car les secrets finissent tous par être dévoilés. Ça confirme que beaucoup de logiciels sont truffés de backdoors et qu'il ne faut pas les utiliser. Bref, ça confirme ce que beaucoup de partisans du logiciel libre affirment depuis longtemps, et c'est très bien. S'il y a de l'énergie à eépenser, c'est bien sur les solutions libres alternatives et sur les arguments à affiner pour convaincre nos dirigeants de ne jamais confier quoi que ce soit à de telles entreprises. Continuer à balancer en ricanant des graviers sur la bête morte, je ne vois pas l'intérêt.
"Censure", ouais, n'importe quoi. Envoyer un email pour dissuader quelqu'un de faire quelque chose de manifestement illégal n'a rien à voir avec de la censure.
1) Les données ont été obtenues par une intrusion dans un serveur informatique. Fournir ces données s'apparente à du recel.
2) Visiblement, le gars n'a pas été baillonné par des barbouzes officieux. Il a reçu un email lui demandant de cesser de faire quelque chose, avec probablement la mention de poursuites judiciaires probables s'il ne le faisait pas. Or, il faut bien se mettre dans la tête que la mention de poursuites judiciaires, ça n'est pas une menace. C'est pareil que de dire "j'appelle les flics", "on se retrouve aux Prud'hommes", ou "je raconte ton histoire au Canard Enchaîné". On ne peut pas menacer quelqu'un d'exercer un droit.
Le problème avec une telle utilisation excessive, c'est qu'au final on a l'impression qu'il n'y a plus de différences entre les démocraties occidentales et les dictatures. Nos pays ont clairement des problèmes, ces problèmes sont parfois graves, mais c'est insulter les gens qui vivent dans de vraies dictatures que de prétendre qu'on subit la censure, les procédures arbitraires, la torture, l'esclavage, ou je ne sais quoi.
Questionnaire débile, il n'y a aucune définition, et je n'ai pas passé la page 2 (il semble que certaines questions soient obligatoires, aucun intérêt). Je me demande bien comment il va être possible de tirer quelque chose de pertinent d'un tel sondage biaisé dans tous les sens.
Je suis totalement d'accord, mais note que l'horrible anglicisme "digital" figure dans beaucoup de dictionnaires. Ce qui n'est pas une raison pour l'utiliser.
L'étymologie du truc est d'ailleurs assez marrante, puisque les "digits" correspondent bien aux chiffres (de 1 à 10, du coup) que l'on compte sur les doigts. Je trouve que "numérique" est intrinsèquement supérieur à "digital", puisqu'il évite la confusion chiffre/nombre.
Ce que les gens semblent ignorer, c'est que la plupart des anglicismes sont le fait de gens qui parlent très mal anglais, et qui utilisent ce genre de trucs pour compenser. Quand on maitrise correctement les deux langues, on sait très bien quels mots sont français et quels mots sont anglais.
si demain les flics contrôlaient systématiquement l'identité (et noter leur passage) des personnes se rendant à une antenne "Les Républicains", il me semble que ça râlerai sévère.
Jusqu'à preuve du contraire, les flics ne contrôlent pas l'identité de tous les gens qui vont sur linuxfr, par exemple. Je ne comprends pas où tu veux en venir, ni surtout en quoi le problème est différent de la vie de tous les jours. On ne se ballade pas avec nos noms dans les paquets. On est identifiés par une adresse IP, qui identifie éventuellement un ordinateur ou une adresse, mais certainement pas un individu. Je trouve que c'est très similaire au type d'identification possible avec une plaque d'immatriculation : il faut consulter une base de données pour avoir l'association avec un nom, et il n'y a aucune preuve formelle que le nom qui sorte soit celui de la personne. Or, les plaques d'immatriculation sont déja contrôlées et relevées très régulièrement, ne serait-ce qu'aux péages, aux stations service, etc. Et si tu penses que les renseignements intérieurs se privent de relever les immatriculations sur les parkings ou lors des manifs, haha. Donc bon, c'est pareil.
En ayant les moyens de suivre une personne sur la toile, elle permet de voire ses centres d'intérêt, ce qui facilite la corruption ou les pression à exercer sur cette personne.
Comme quand on suit une personne dans la rue avec un détective privé. Si l'objectif est de corrompre ou de faire pression, ça n'est pas le coût de la collecte des renseignements qui va faire une différence.
Il ne s'agit pas de se protéger des dérives de son propre pays, mais aussi des pays prétendument ami.
Bah vas-y, protège-toi de la NSA. Bon courage. Si tu veux mon avis, si la NSA veut savoir quelque chose sur toi, elle le sait déja. Et éventuellement, utiliser Tor pour aller lire tes emails sur Google t'a fait passer dans une catégorie plus surveillée que la moyenne.
[…] es gars qui voulaient récupérer son nom sont juste allé porté plainte au commissariat.
J'ai pas tout compris, mais de toutes manières, il n'y a aucun rapport entre utiliser Tor et utiliser son vrai nom sur Facebook. Quant à la possibilité de porter plainte contre quelqu'un pour insulte, diffamation, ou n'importe quoi, c'est garanti par la constitution et la déclaration des droits de l'Homme. Tu n'as pas le droit d'essayer de te soustraire à la justice de ton pays ; si tu essayes de faire ça, c'est toi qui commences à partir en vrille. En tant que citoyen, je trouve ça inacceptable que des gens puissent décider, parce qu'ils le veulent, qu'ils s'arrogent le droit d'être inaccessibles à la justice. Ça n'est pas comme ça que ça marche, et surtout, ce n'est pas à toi de décider.
Et on pourrait encore parler des chinois qui ont besoins de passer par tor pour pouvoir s'informer ou s'exprimer…
Bah oui, et les bagnoles de série qui montent à 250 km/h sont utilisées par les gens qui respectent les limites de vitesse, les armes sont utilisées par les honnêtes citoyens pour se défendre, et les armoires à UV pour faire germer les courgettes. Trouver une utilisation marginale d'un truc massivement conçu pour une utilisation illicite ne peut pas justifier sérieusement son existence et son accès libre. Vu le débit quotidien sur Tor, les dissidents chinois devrait être bien bavards pour utiliser ne serait-ce que 1% du réseau…
De toutes manières, je n'ai jamais pensé qu'il fallait fermer Tor. Mon argument, c'est juste que si on est sérieux et qu'on veut permettre aux dissidents et aux utilisateurs légitimes du service de l'employer dans de bonnes conditions, on a le devoir de faire en sorte de contrôler très rigoureusement l'utilisation du dispositif en sortie (par exemple, avec une whitelist de sites utiles à un dissident) et en entrée (ne prendre que les IP de pays où la liberté d'expression est compromise, par exemple).
Je ne comprends pas l'objectif de ton message (c'est toujours le problème avec les citations hors-contexte) : je comprends que la déclaration des droits de l'Homme me donne raison, en insistant sur le fait que la liberté d'expression du citoyen est garantie, ainsi que le respect de sa vie privée, mais qu'il n'existe pas de droit à l'anonymat (au contraire d'ailleurs, il est explicitement dit que le Citoyen doit répondre de l'abus de la liberté d'expression).
Après, ça me gênerait pas mal que les pseudos soient interdits sur les forums et autres espaces de discussion, mais quand on voit parfois la liste de commentaires manifestement illégaux sur de nombreux sites web (injures publiques, insultes, incitation à la haine, diffammation, menaces de mort), je trouverais tout à fait normal qu'il y ait significativement plus de poursuites judiciaires, mais pour ça, il faut pouvoir retrouver les auteurs de manière à ce qu'ils répondent de leurs actes, conformément à la déclaration des droits de l'Homme.
Tu peux acheter des livres, envoyer du courier, faire tes courses, aller à l'hôtel, être interrogé par un journaliste de façon anonyme,
En pratique, c'est vrai, mais pour certains cas, je ne pense pas que ça soit un droit. Quand tu achètes un livre, tu conclus un contrat de vente tacite avec le vendeur ; il faudrait demander l'avis d'un juriste, mais j'imagine que le vendeur est en droit de te demander ton identité (un contrat est conclu entre des personnes identifiées). D'ailleurs, si tu veux une facture (par exemple pour la ganrantie, etc), tu dois parfois donner ton nom. J'ai un exemple en tête, celui de l'histoire du téléphone que Nicolas Sarkozy avait acheté sous un faux nom. Le premier problème est évidemment celui de l'usurpation d'identité, mais il y avait aussi la question de la légalité du contrat de vente. D'après ce que j'ai compris, le fait de refiler un faux nom à ton opérateur télécom n'est pas illégal en soi (tu ne risques pas la prison), mais il annulle le contrat de vente (autrement dit, quand un commerçant te demande ton nom, en donner un faux annulle le contrat et donne tous les droits au commerçant).
Du coup, les exemples que tu cites prouve qu'en pratique, il reste possible de faire des petites choses de manière anonyme, mais ce n'est pas un droit. Typiquement, prend l'exemple du courrier : si tu postes une lettre anonyme et que le destinataire porte plainte contre X, la police va chercher l'auteur de la lettre, et tu risques des poursuites si on te retrouve (par exemple, par une caméra de surveillance près de la boite aux lettres). Autrement dit, la loi ne protège pas ton anonymat, et ne le garantit pas. J'imagine que La Poste pourrait très bien demander à ses clients de s'identifier d'une manière où d'une autre, mais que pour l'instant ça n'a que peu d'intérêt par rapport aux coûts financiers et d'image.
Je deviens peut-être un vieux con, mais je ne comprend pas cette fixation sur l'anonymat. On est tous d'accord ici qu'il existe de vrais problèmes de respect de la vie privée sur Internet, à la fois du côté des acteurs privés (pour lesquels le danger viens de la quantité d'informations qui peuvent être inférées à partir de l'analyse en masse de données individuellement insignifiantes), et du côté des pouvoirs publics, qui s'arrogent plus ou moins légalement des capacités à surveiller les communications des citoyens.
Cependant, dans une démocratie et dans un état de droit, l'anonymat n'est pas du tout un droit. L'anonymat est même quelque chose de nuisible, parce qu'une société ne peut fonctionner que si tous les citoyens sont susceptibles de rendre des comptes. Si on veut conduire une voiture, on ne peut pas rester anonyme, si on veut signer un contrat de travail, on ne peut pas rester anonyme, si on veut se faire soigner, on ne peut pas rester anonyme, etc. On a d'ailleurs le devoir de s'identifier quand les forces de l'ordre le demandent, et de toutes manières, on passe notre vie à donner notre nom, date de naissance, ou adresse, dès qu'on demande un service à l'État ou à une entreprise.
Je ne vois donc pas par quel miracle Internet serait un endroit magique dans lequel l'anonymat serait un droit inaliénable. La loi devrait nous garantir le respect de notre vie privée, l'accès aux données personnelles nous concernant, elle devrait aussi garantir que l'administration ne puisse nous surveiller que dans des conditions strictes, sous le contrôle d'un juge, etc. Mais la loi devrait aussi faire en sorte que tout citoyen soit en mesure de rendre des comptes : de la même manière que la police peut retrouver l'identité d'un individu suspecté d'un délit de fuite à partir de sa plaque d'immatriculation, il me semble tout à fait légitime de retrouver l'identité d'un individu suspecté d'un délit quelconque (intrusion dans un serveur informatique par exemple) à partir de son adresse IP. Dans un tel contexte, l'utilisation d'un subterfuge pour masquer son adresse IP revient à circuler avec une fausse plaque, et est passible de poursuites judiciaires.
À mon avis, le seul truc que les utilisateurs de Tor vont réussir à faire, c'est de rendre son utilisation illégale. Il me semble totalement irresponsable de mettre en place des noeuds de sortie Tor sans mettre en place des systèmes destinés à limiter les utilisations douteuses, voire franchement dégueulasses, du réseau. Et ça ne me choquerait pas du tout que les propriétaires des noeuds de sortie doivent répondre devant la justice : dans la plupart des pays démocratiques, quand on fournit un soutien logistique, financier, ou matériel à un crime ou un délit, on peut être accusé de complicité.
Quand les députés ont indiqué que "une fois qu'ils ont été élus, ils n'ont aucun compte à rendre, et aucun devoir d'écouter ceux qui les ont élus", cela se positionne dans "dictature" ou "démocratie"
En tout cas, c'est carrément l'esprit de la constitution. Nous vivons dans une démocratie représentative, les élus ne sont pas des délégués. En particulier, le mandat impératif est interdit.
Non, c'est même un gros défaut de oolite à mon avis, la physique est même franchement débile (pas de gravité, pas d'inertie, ça se comporte comme un avion, en gros : on coupe les moteurs et ça ralentit, on remet les moteurs et on accèlère jusqu'à une vitesse max). On a une sorte d'hyperdrive qui ne fonctionne qu'à distance des autres vaisseaux, et qui n'arrête pas de se couper quand on en croise un, c'est assez énervant.
Ça serait vraiment bien qu'il puisse exister un mode à la physique un tout petit peu plus réaliste, même éventuellement sans la gravité : au moins que le vaisseau respecte les règles de base de l'inertie, par exemple…
Si tu connaissais un peu le projet LibreOffice, tu n'aurais pas besoin de demander un lien pour accéder aux archives des listes de discussion et du bug-tracker et tu saurais ce qui s'est déjà dit sur le sujet qui t'intéresse.
Si les gens de Libre Office sont tous aussi ouverts que toi, ça ne m'étonne pas que les utilisateurs ne passent pas beaucoup de temps à discuter le bout de gras avec eux.
Sur le fond, je suis parfaitement d'accord avec Barret Michel: les styles tels qu'ils sont actuellement sont un outil de geek totalement contre-intuitif, pour plein de raisons : styles par défaut fantaisistes (c'est super important : on se demande "tiens, qu'est-ce que ça fait si je clique sur "titre 2", ah, c'est bleu souligné en rouge, Ctrl-Z et je passe à autre chose"), interface incompréhensible (mélange fond-forme, héritage dynamique / WTF), des dizaines de styles aux noms abscons proposés dans le styliste, etc). Honnêtement, de mon point de vue, ça passerait beaucoup mieux si tu disais "il y a eu beaucoup de travail fait sur LO, mais pour l'instant, on n'a pas eu beaucoup de temps pour s'attaquer aux styles". Au moins ça expliquerait l'ergonomie du truc. Là, quand tu écris, on a l'impression que le design actuel est issu de longues discussions et d'années de brainstorming, ça fout quand même un peu les jetons, parce que du point de vue utilisateur, c'est incompréhensible (d'ailleurs, ce n'est pas une nouveauté que peu de gens utilisent les styles, et que personne n'a l'idée de les utiliser sans une formation conséquente).
Il y a un truc qu'il ne faut jamais oublier : quand on a passé longtemps à se former à un outil non-ergonomique, on devient totalement incapable d'en voir les défauts : on sait le manipuler, contourner les bugs, prévoir ses réactions, etc. Du coup, plus le temps passe, et plus on devient réticent à l'idée de le modifier en profondeur. À mon avis, c'est exatctement ce qui se passe pour le styliste de Libre Office : les devs ne réalisent pas le gouffre qu'il y a entre les utilisateurs débutants et les utilisateurs avancés, et ne voient pas l'intérêt de changer l'interface (au risque de perturber les utilisateurs avancés) pour la rendre utilisable sans formation (en caricaturant à peine, on devient capable d'utiliser les styles de LO quand on est déja à l'aise en Latex).
Sur la forme, je trouve ça dommage d'être aussi agressif et d'utiliser l'argument fallacieux du bug tracker. Si tu as déja dans ta vie reporté un bug sur un projet que tu ne connais pas (et visiblement, tu sembles prétendre que tu le fais régulièrement), tu sais très bien que tu es souvent mal reçu, que le bug est classé sans suite, ou qu'on te demande de recompiler la version beta de GNOME avec les options de débuggage avant de valider ton bug. Entrer dans une communauté a un coût, que beaucoup de gens n'ont pas envie de payer. Si tu vas voir ton concessionnaire pour lui dire que la voiture que tu viens de lui acheter fonctionne bien, mais que tu trouves que le levier de vitesse a tendance à heurter ton genou quand tu passes la marche arrière, tu ne t'attends pas à ce qu'il te foute dehors en te gueulant d'aller te plaindre aux ingénieurs japonais. Les expériences des utilisateurs reportées sur les forums généralistes sont probablement les meilleurs témoignages, les moins biaisés, les moins influencés par la communauté. Si la communauté LO les méprise comme tu le fais et préfère se regarder le nombril parmi les élus qui ont compris comment utiliser le styliste, tant pis pour elle.
Je viens de jeter un oeil au document de 60 pages… Ce qui est convainquant, c'est que LO a beaucoup évolué tandis que OO est resté tel quel, mais l'histoire du fork et le nombre de commits aurait suffit. Je n'ai pas l'impression que la liste des "améliorations" de LO ait été rédigée de manière neutre, il ne s'agit que d'une liste de corrections de bugs mineurs, de refactoring de code, de fonctions cryptiques, ou de jugements subjectifs. Une fois qu'on a retiré les trucs du genre "Les caractères cambodgiens de clignottent plus quand on appuie sur Ctrl-Alt-Echap-M-R en même temps", "La lisibilité des paramètres des constructeurs des classes à usage interne à Impress a été améliorée", ou "la boite de dialogue affichant un message d'erreur dans les versions beta est plus élégante", il ne reste quand même pas 60 pages. Attention, je ne dis pas que LO n'est pas meilleur qu'OO ou que les devs n'ont rien glandé, c'est juste que la transformation des logs du bug tracker en document pdf ne peut pas être un document comparatif de référence.
Je n'ai pas compris ta proposition : qui va mettre à jour en temps réel ta base de données bibliographique? Des millions de refs annuelles mises à jour de manière bénévole par des gens qui sont déja occuppés à faire un vrai boulot (genre publier)? Si chaque article est cité 3 fois en moyenne la première année et que 10% des chercheurs (c'est énorme!) utilisent ta base de données, alors quelle est la probabilité que la ref que tu cherches soit déja dans la base quand tu écris ton article? Pas loin de 0. Tu vas donc devoir systématiquement remplir la base en ligne comme tu le ferais avec ton bibtex, tu vas y trouver des erreurs comme dans ton bibtex. Tu vas aussi y trouver des doublons, des homonymes, des articles qui n'existent pas… Bref, les trucs collaboratifs, ça marche quand des millions de personnes sont intéressées à travailler sur des milliers de données, pas quand 100 personnes sont intéressées par des millions de données.
Si ton système, c'est d'utiliser un identifiant unique en ref biblio et d'avoir un système te permettant de récupérer les métadonnées associées en ligne, ça existe déja : tu peux taper les DOI dans Google Scholar et récupérer les données en bibtex. Mais une telle moulinette n'a rien de révolutionnaire : plein d'articles n'ont pas de DOI (vieux articles), les livres n'ont pas de DOI, les thèses non plus, etc. Donc tu vas te taper une bdd locale de toutes manières, tu proposes juste de la remplir "automatiquement" en remplissant ton document Latex de DOI cryptiques à la place d'identifiants classiques. Comme les DOI sont en général assez chiants à trouver et à retaper, ton système tourne un peu en rond.
Attention, hein, je ne dis pas que toute amélioration est impossible. Par exemple, ça serait vraiment bien qu'il soit possible de citer les publis de manière traditionnelle (genre "Machin et al 2001") et qu'un outil logiciel cherche dans les bases de données les articles qui correspondent à ça, en proposant une liste de choix en fonction du contexte de ton article.
Mouais, pour la biblio faut quand même se taper la récupération et/ou le nettoyage des bibtex plus ou mons bien faits par exemple.
J'ai du mal à comprendre la remarque : oui, certes, il existe des erreurs dans les bases biblio, mais il en existera toujours. Et comme il est inconcevable d'avoir des bdd de références scientifiques communautaires, elles seront toujours entretenues par les journaux eux-mêmes et/ou par des boîtes qui tirent bénéfices de telles bases (Google, Reuters/Web-of-Knowledge, etc). Du coup, même si on peut réflechir à des systèmes plus pratiques, il faudra toujours téléchager les références en local sous un format spécial, corriger les erreurs, et faire des références vers ces bdd locales au moment de la compilation.
Pour trouver les articles qui en référencent un en particulier il faut soit le faire à la main soit avec des services spécialisé genre scholar ou citeseer. Il y a moyen d'améliorer ça
Euh, genre, comment? Il faut une énorme bdd online qui a accès à des articles dont une bonne partie ne sont pas disponibles gratuitement. Il faut ensuite parser les références (dont les formats sont systématiquement différents) pour les connecter avec d'autres références dans la base, avec une tolérance aux erreurs, tout en gérant les trucs aussi complexes que de ne pas pointer vers les preprints arXive, les thèses et mémoires qui ont le même titre ; savoir gérer les "companion papers" qui ont le même titre et les mêmes auteurs, les bouquins, les chapitres de bouquins, les manuels de logiciel… Il faut qu'une telle base soit exhaustive et mise à jour très rapidement. Quand le nombre de citations devient aussi un moyen d'évaluer les chercheurs et les laboratoires, la moindre erreur peut avoir des conséquences importantes dans le monde réel!
Bref, on peut toujours améliorer l'existant, mais c'est un projet gigantesque et très coûteux.
Pour chercher les articles qui parlent d'un sujet donné on peux faire mieux aussi.
Tu veux dire, fournir un moteur de recherche plus efficace que celui de Google? Ouais ouais, passe devant, je te suis.
En parcourant la doc, je me suis demandé si ça n'était pas plutôt le genre de trucs qui pourrait être généré à partir du Latex, et pas le remplacer. Pour l'instant, ça a l'air d'une sorte de régression par rapport à Latex : les maths sont une rigolade, il y a tout à refaire pour les styles (articles et bibliographie) des journaux, je n'ai pas compris s'il existait un outil comme bibtex pour générer la liste des références à partir d'une base de données, etc. Je n'ai pas non plus compris comment le machin gérait la mise en page, ce que Latex fait très honorablement : emplacement des figures, césure des fins de ligne, espacements verticaux dans la page (et je ne parle pas des ligatures et autre détails typographiques). Bref, j'ai l'impression qu'on pourrait faire une moulinette pour tranformer du Latex en RASH (par exemple pour la publication web), mais qu'il ne semble pas très utile d'écrire directement en RASH (apprendre un nouvel outil et gérer tous les bugs de jeunesse doit être compensé par des avantages évidents).
En caricaturant, l'OTAN est une forme de mise sous tutelle de l'armée locale par l'armée américaine
Tu sais très bien que c'est faux. L'OTAN est une alliance, on y entre ou on y sort (la preuve, la France n'y était pas, et ça posait un problème politique, pas militaire). Depuis sont entrée dans l'OTAN, je n'ai pas l'impression que la France a perdu une quelconque souveraineté militaire.
les écoutes de la NSA à l'étranger, qui visaient en premier l'Europe, est une atteinte aux libertés des alliés.
Je l'interprète comme le fait que les USA considèrent leurs alliés comme des ennemis potentiels. C'est moche, mais c'est de la politique internationale. À ma connaissance, on ne sait même pas si les gouvernements européens étaient au courant, s'ils ont essayé de faciliter ou d'empêcher cet espionnage ; quel rapport avec une mise sous tutelle?
Quant à choisir des exemples, prend des cas où la coopération ne semble pas vraiment bilatérale. Par exemple, le traité TAFTA, qui, il me semble, pose une vraie question sur l'intéret de l'Europe à se plier aux pratiques commerciales US qui ne correspondent pas à notre modèle de société. L'OMC me semble aussi douteuse (disons que l'idéologie sous-jacente favorise les économies pseudo-libérales*). Mais globalement, nous avons peut-être une relation de dominant à dominé avec les US, mais certainement pas de maître à esclave.
(* Je n'ai jamais compris ce qu'il y avait de libéral dans l'édification de carcans juridiques sclérosants autour de la propriété intellectuelle et indistrielle, par exemple. L'économie US est totalement capitaliste et optimise le rendement du capital, mais elle dépend lourdement d'un cadre juridique très strict destiné à préserver les profits.)
C'est clair, mais Bluetouff n'est pas un quidam au hasard. Je n'ai pas trop compris ses motivations, mais c'était à la fois frauduleux (il s'est emmerdé à trouver un moyen détourner d'accéder à des documents pour lesquels il n'avait pas d'accès direct) et pour jouer au con. Bah voila, c'est ce qui arrive quand on joue au con, parfois ça passe, parfois ça passe pas. On peut toujours discuter de la peine et du processus juduciaire, mais sur le fond, jouer avec les limites comporte toujours un risque.
Dans les commentaires, on voit des grands mots, comme "présomption d'innocence", "justice bafouée", etc. Honnêtement, je vois surtout qu'un juge n'accepte pas qu'on se foute de lui en prétendant ne pas trop savoir. Si ça se trouve, il aurait eu moins de problèmes s'il n'avait pas essayé de faire croire en son innocence contre toute vraisemblance.
Donc il a jamais dit qu'il avait conscience d'accéder à un espace interdit. Juste que la page racine avait un login.
Clair, les juges n'ont pas du tout l'habitude de déceler quand on essaye de les prendre pour des cons. Tu te fous de lui parce qu'il prononce "gougleu", mais l'argumentaire de la mort qui tue à base de "c'est mon oncle qui a tondu la pelouse et qui en a mis dans des sachets, j'vous jure je savais pas", il a décelé l'astuce…
sinon, il y a risque de l'enfreindre par méconnaissance.
Visiblement, Bluetouff n'a pas réussi à convaincre le juge qu'il ne savait pas qu'il n'avait pas le droit d'accéder à ces documents. Je pense que le juge a très bien compris que Bluetouff pensait pouvoir profiter de ce qu'il pensait être une faille dans la loi ("la porte était grande ouverte, je ne savais pas que je n'avais pas le droit de rentrer chez les gens et de prendre des photos"), et le juge a conclu que cette faille n'existait que dans l'imagination de Bluetouff (c'est l'intention qui compte, pas la méthode).
La justice se fout des arguments techniques. Elle a estimé qu'il était clair que les mainteneurs du site n'avaient pas l'intention de rendre ces documents publics, que que Bluetouff le savait. À partir de là, le délit est constitué. Tous les trucs techniques n'ont rien à voir avec ça—c'est une vraie déformation professionnelle, les gens qui tripotent l'informatique ont tendance à confondre l'intention avec la technique, en imaginant qu'on peut contourner quelque chose de visiblement interdit en utilisant un protocole qui lui, n'est pas explicitement interdit.
Je ne suis pas certain, mais j'imagine que ça pourrait avoir à voir avec la possibilité d'utiliser les preuves accumulées par les services secrets lors d'un procès éventuel. Si tu ne fais que des trucs illégaux, tu amasses des infos, mais pas de preuves.
[^] # Re: Censure
Posté par arnaudus . En réponse au journal hacked Team : qui vit par l’épée périra par l’épée. Évalué à 8.
Mouais, et alors? Faire quelque chose d'illégal (ou de pas très clair) n'entraine pas de déchéance de droits, normalement. Par exemple, un texte qui incite à la haine raciale est toujours couvert par des droits d'auteur. J'ai l'impression qu'on est largement au-delà de la protection légitime du lanceur d'alerte ; on voudrait que cette entreprise perde immédiatement tous ses droits parce qu'on la soupçonne d'avoir peut-être fait quelque chose qui pourrait être illégal dans certains pays. Tout ça me semble nettement excessif.
Sans compter que cette boîte n'existe virtuellement plus. Elle a dû perdre 99% de sa valeur en quelques heures, et s'est suicidée en expliquant à ses clients qu'il fallait immédiatement cesser d'utiliser ses produits. On peut passer à autre chose, peut-être?
L'honneur est sauf. Ça confirme qu'il ne faut jamais faire confiance à du code non-auditable pour les questions de sécurité. Il ne faut jamais compter sur la sécurité par le secret car les secrets finissent tous par être dévoilés. Ça confirme que beaucoup de logiciels sont truffés de backdoors et qu'il ne faut pas les utiliser. Bref, ça confirme ce que beaucoup de partisans du logiciel libre affirment depuis longtemps, et c'est très bien. S'il y a de l'énergie à eépenser, c'est bien sur les solutions libres alternatives et sur les arguments à affiner pour convaincre nos dirigeants de ne jamais confier quoi que ce soit à de telles entreprises. Continuer à balancer en ricanant des graviers sur la bête morte, je ne vois pas l'intérêt.
[^] # Re: Censure
Posté par arnaudus . En réponse au journal hacked Team : qui vit par l’épée périra par l’épée. Évalué à 10.
"Censure", ouais, n'importe quoi. Envoyer un email pour dissuader quelqu'un de faire quelque chose de manifestement illégal n'a rien à voir avec de la censure.
1) Les données ont été obtenues par une intrusion dans un serveur informatique. Fournir ces données s'apparente à du recel.
2) Visiblement, le gars n'a pas été baillonné par des barbouzes officieux. Il a reçu un email lui demandant de cesser de faire quelque chose, avec probablement la mention de poursuites judiciaires probables s'il ne le faisait pas. Or, il faut bien se mettre dans la tête que la mention de poursuites judiciaires, ça n'est pas une menace. C'est pareil que de dire "j'appelle les flics", "on se retrouve aux Prud'hommes", ou "je raconte ton histoire au Canard Enchaîné". On ne peut pas menacer quelqu'un d'exercer un droit.
Le problème avec une telle utilisation excessive, c'est qu'au final on a l'impression qu'il n'y a plus de différences entre les démocraties occidentales et les dictatures. Nos pays ont clairement des problèmes, ces problèmes sont parfois graves, mais c'est insulter les gens qui vivent dans de vraies dictatures que de prétendre qu'on subit la censure, les procédures arbitraires, la torture, l'esclavage, ou je ne sais quoi.
[^] # Re: Méthodologie
Posté par arnaudus . En réponse au message Mémoire de fin d'études sur l'art contemporain-besoin d'aide. Évalué à 4.
Questionnaire débile, il n'y a aucune définition, et je n'ai pas passé la page 2 (il semble que certaines questions soient obligatoires, aucun intérêt). Je me demande bien comment il va être possible de tirer quelque chose de pertinent d'un tel sondage biaisé dans tous les sens.
[^] # Re: Numérique
Posté par arnaudus . En réponse au message Mémoire de fin d'études sur l'art contemporain-besoin d'aide. Évalué à 7.
Je suis totalement d'accord, mais note que l'horrible anglicisme "digital" figure dans beaucoup de dictionnaires. Ce qui n'est pas une raison pour l'utiliser.
L'étymologie du truc est d'ailleurs assez marrante, puisque les "digits" correspondent bien aux chiffres (de 1 à 10, du coup) que l'on compte sur les doigts. Je trouve que "numérique" est intrinsèquement supérieur à "digital", puisqu'il évite la confusion chiffre/nombre.
Ce que les gens semblent ignorer, c'est que la plupart des anglicismes sont le fait de gens qui parlent très mal anglais, et qui utilisent ce genre de trucs pour compenser. Quand on maitrise correctement les deux langues, on sait très bien quels mots sont français et quels mots sont anglais.
[^] # Re: Respect de la vie privée != anonymat
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le réseau Tor a besoin de vous !. Évalué à -2. Dernière modification le 25 juin 2015 à 18:43.
Jusqu'à preuve du contraire, les flics ne contrôlent pas l'identité de tous les gens qui vont sur linuxfr, par exemple. Je ne comprends pas où tu veux en venir, ni surtout en quoi le problème est différent de la vie de tous les jours. On ne se ballade pas avec nos noms dans les paquets. On est identifiés par une adresse IP, qui identifie éventuellement un ordinateur ou une adresse, mais certainement pas un individu. Je trouve que c'est très similaire au type d'identification possible avec une plaque d'immatriculation : il faut consulter une base de données pour avoir l'association avec un nom, et il n'y a aucune preuve formelle que le nom qui sorte soit celui de la personne. Or, les plaques d'immatriculation sont déja contrôlées et relevées très régulièrement, ne serait-ce qu'aux péages, aux stations service, etc. Et si tu penses que les renseignements intérieurs se privent de relever les immatriculations sur les parkings ou lors des manifs, haha. Donc bon, c'est pareil.
Comme quand on suit une personne dans la rue avec un détective privé. Si l'objectif est de corrompre ou de faire pression, ça n'est pas le coût de la collecte des renseignements qui va faire une différence.
Bah vas-y, protège-toi de la NSA. Bon courage. Si tu veux mon avis, si la NSA veut savoir quelque chose sur toi, elle le sait déja. Et éventuellement, utiliser Tor pour aller lire tes emails sur Google t'a fait passer dans une catégorie plus surveillée que la moyenne.
J'ai pas tout compris, mais de toutes manières, il n'y a aucun rapport entre utiliser Tor et utiliser son vrai nom sur Facebook. Quant à la possibilité de porter plainte contre quelqu'un pour insulte, diffamation, ou n'importe quoi, c'est garanti par la constitution et la déclaration des droits de l'Homme. Tu n'as pas le droit d'essayer de te soustraire à la justice de ton pays ; si tu essayes de faire ça, c'est toi qui commences à partir en vrille. En tant que citoyen, je trouve ça inacceptable que des gens puissent décider, parce qu'ils le veulent, qu'ils s'arrogent le droit d'être inaccessibles à la justice. Ça n'est pas comme ça que ça marche, et surtout, ce n'est pas à toi de décider.
Bah oui, et les bagnoles de série qui montent à 250 km/h sont utilisées par les gens qui respectent les limites de vitesse, les armes sont utilisées par les honnêtes citoyens pour se défendre, et les armoires à UV pour faire germer les courgettes. Trouver une utilisation marginale d'un truc massivement conçu pour une utilisation illicite ne peut pas justifier sérieusement son existence et son accès libre. Vu le débit quotidien sur Tor, les dissidents chinois devrait être bien bavards pour utiliser ne serait-ce que 1% du réseau…
De toutes manières, je n'ai jamais pensé qu'il fallait fermer Tor. Mon argument, c'est juste que si on est sérieux et qu'on veut permettre aux dissidents et aux utilisateurs légitimes du service de l'employer dans de bonnes conditions, on a le devoir de faire en sorte de contrôler très rigoureusement l'utilisation du dispositif en sortie (par exemple, avec une whitelist de sites utiles à un dissident) et en entrée (ne prendre que les IP de pays où la liberté d'expression est compromise, par exemple).
[^] # Re: Respect de la vie privée != anonymat
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le réseau Tor a besoin de vous !. Évalué à 5.
Je ne comprends pas l'objectif de ton message (c'est toujours le problème avec les citations hors-contexte) : je comprends que la déclaration des droits de l'Homme me donne raison, en insistant sur le fait que la liberté d'expression du citoyen est garantie, ainsi que le respect de sa vie privée, mais qu'il n'existe pas de droit à l'anonymat (au contraire d'ailleurs, il est explicitement dit que le Citoyen doit répondre de l'abus de la liberté d'expression).
Après, ça me gênerait pas mal que les pseudos soient interdits sur les forums et autres espaces de discussion, mais quand on voit parfois la liste de commentaires manifestement illégaux sur de nombreux sites web (injures publiques, insultes, incitation à la haine, diffammation, menaces de mort), je trouverais tout à fait normal qu'il y ait significativement plus de poursuites judiciaires, mais pour ça, il faut pouvoir retrouver les auteurs de manière à ce qu'ils répondent de leurs actes, conformément à la déclaration des droits de l'Homme.
[^] # Re: Respect de la vie privée != anonymat
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le réseau Tor a besoin de vous !. Évalué à 2.
En pratique, c'est vrai, mais pour certains cas, je ne pense pas que ça soit un droit. Quand tu achètes un livre, tu conclus un contrat de vente tacite avec le vendeur ; il faudrait demander l'avis d'un juriste, mais j'imagine que le vendeur est en droit de te demander ton identité (un contrat est conclu entre des personnes identifiées). D'ailleurs, si tu veux une facture (par exemple pour la ganrantie, etc), tu dois parfois donner ton nom. J'ai un exemple en tête, celui de l'histoire du téléphone que Nicolas Sarkozy avait acheté sous un faux nom. Le premier problème est évidemment celui de l'usurpation d'identité, mais il y avait aussi la question de la légalité du contrat de vente. D'après ce que j'ai compris, le fait de refiler un faux nom à ton opérateur télécom n'est pas illégal en soi (tu ne risques pas la prison), mais il annulle le contrat de vente (autrement dit, quand un commerçant te demande ton nom, en donner un faux annulle le contrat et donne tous les droits au commerçant).
Du coup, les exemples que tu cites prouve qu'en pratique, il reste possible de faire des petites choses de manière anonyme, mais ce n'est pas un droit. Typiquement, prend l'exemple du courrier : si tu postes une lettre anonyme et que le destinataire porte plainte contre X, la police va chercher l'auteur de la lettre, et tu risques des poursuites si on te retrouve (par exemple, par une caméra de surveillance près de la boite aux lettres). Autrement dit, la loi ne protège pas ton anonymat, et ne le garantit pas. J'imagine que La Poste pourrait très bien demander à ses clients de s'identifier d'une manière où d'une autre, mais que pour l'instant ça n'a que peu d'intérêt par rapport aux coûts financiers et d'image.
# Respect de la vie privée != anonymat
Posté par arnaudus . En réponse au journal Le réseau Tor a besoin de vous !. Évalué à 5.
Je deviens peut-être un vieux con, mais je ne comprend pas cette fixation sur l'anonymat. On est tous d'accord ici qu'il existe de vrais problèmes de respect de la vie privée sur Internet, à la fois du côté des acteurs privés (pour lesquels le danger viens de la quantité d'informations qui peuvent être inférées à partir de l'analyse en masse de données individuellement insignifiantes), et du côté des pouvoirs publics, qui s'arrogent plus ou moins légalement des capacités à surveiller les communications des citoyens.
Cependant, dans une démocratie et dans un état de droit, l'anonymat n'est pas du tout un droit. L'anonymat est même quelque chose de nuisible, parce qu'une société ne peut fonctionner que si tous les citoyens sont susceptibles de rendre des comptes. Si on veut conduire une voiture, on ne peut pas rester anonyme, si on veut signer un contrat de travail, on ne peut pas rester anonyme, si on veut se faire soigner, on ne peut pas rester anonyme, etc. On a d'ailleurs le devoir de s'identifier quand les forces de l'ordre le demandent, et de toutes manières, on passe notre vie à donner notre nom, date de naissance, ou adresse, dès qu'on demande un service à l'État ou à une entreprise.
Je ne vois donc pas par quel miracle Internet serait un endroit magique dans lequel l'anonymat serait un droit inaliénable. La loi devrait nous garantir le respect de notre vie privée, l'accès aux données personnelles nous concernant, elle devrait aussi garantir que l'administration ne puisse nous surveiller que dans des conditions strictes, sous le contrôle d'un juge, etc. Mais la loi devrait aussi faire en sorte que tout citoyen soit en mesure de rendre des comptes : de la même manière que la police peut retrouver l'identité d'un individu suspecté d'un délit de fuite à partir de sa plaque d'immatriculation, il me semble tout à fait légitime de retrouver l'identité d'un individu suspecté d'un délit quelconque (intrusion dans un serveur informatique par exemple) à partir de son adresse IP. Dans un tel contexte, l'utilisation d'un subterfuge pour masquer son adresse IP revient à circuler avec une fausse plaque, et est passible de poursuites judiciaires.
À mon avis, le seul truc que les utilisateurs de Tor vont réussir à faire, c'est de rendre son utilisation illégale. Il me semble totalement irresponsable de mettre en place des noeuds de sortie Tor sans mettre en place des systèmes destinés à limiter les utilisations douteuses, voire franchement dégueulasses, du réseau. Et ça ne me choquerait pas du tout que les propriétaires des noeuds de sortie doivent répondre devant la justice : dans la plupart des pays démocratiques, quand on fournit un soutien logistique, financier, ou matériel à un crime ou un délit, on peut être accusé de complicité.
[^] # Re: Encore ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'État français retourne sa veste sur l'Open Data dans les transports. Évalué à 2.
[Edit: je pense que c'est moi qui confond anarchisme et anarchie :-) ]
[^] # Re: Encore ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'État français retourne sa veste sur l'Open Data dans les transports. Évalué à 0.
Il y a forcément parmi nous quelqu'un qui n'a pas compris ce qu'était l'anarchie :-)
[^] # Re: Encore ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'État français retourne sa veste sur l'Open Data dans les transports. Évalué à 3.
En tout cas, c'est carrément l'esprit de la constitution. Nous vivons dans une démocratie représentative, les élus ne sont pas des délégués. En particulier, le mandat impératif est interdit.
[^] # Re: navigation spatiale et combat
Posté par arnaudus . En réponse au journal Oolite : un pare-feu dans l'espace. Évalué à 2.
Non, c'est même un gros défaut de oolite à mon avis, la physique est même franchement débile (pas de gravité, pas d'inertie, ça se comporte comme un avion, en gros : on coupe les moteurs et ça ralentit, on remet les moteurs et on accèlère jusqu'à une vitesse max). On a une sorte d'hyperdrive qui ne fonctionne qu'à distance des autres vaisseaux, et qui n'arrête pas de se couper quand on en croise un, c'est assez énervant.
Ça serait vraiment bien qu'il puisse exister un mode à la physique un tout petit peu plus réaliste, même éventuellement sans la gravité : au moins que le vaisseau respecte les règles de base de l'inertie, par exemple…
[^] # Re: OK, mais comparaison douteuse...
Posté par arnaudus . En réponse au journal LibreOffice vs Apache OpenOffice. Évalué à 4.
Si les gens de Libre Office sont tous aussi ouverts que toi, ça ne m'étonne pas que les utilisateurs ne passent pas beaucoup de temps à discuter le bout de gras avec eux.
Sur le fond, je suis parfaitement d'accord avec Barret Michel: les styles tels qu'ils sont actuellement sont un outil de geek totalement contre-intuitif, pour plein de raisons : styles par défaut fantaisistes (c'est super important : on se demande "tiens, qu'est-ce que ça fait si je clique sur "titre 2", ah, c'est bleu souligné en rouge, Ctrl-Z et je passe à autre chose"), interface incompréhensible (mélange fond-forme, héritage dynamique / WTF), des dizaines de styles aux noms abscons proposés dans le styliste, etc). Honnêtement, de mon point de vue, ça passerait beaucoup mieux si tu disais "il y a eu beaucoup de travail fait sur LO, mais pour l'instant, on n'a pas eu beaucoup de temps pour s'attaquer aux styles". Au moins ça expliquerait l'ergonomie du truc. Là, quand tu écris, on a l'impression que le design actuel est issu de longues discussions et d'années de brainstorming, ça fout quand même un peu les jetons, parce que du point de vue utilisateur, c'est incompréhensible (d'ailleurs, ce n'est pas une nouveauté que peu de gens utilisent les styles, et que personne n'a l'idée de les utiliser sans une formation conséquente).
Il y a un truc qu'il ne faut jamais oublier : quand on a passé longtemps à se former à un outil non-ergonomique, on devient totalement incapable d'en voir les défauts : on sait le manipuler, contourner les bugs, prévoir ses réactions, etc. Du coup, plus le temps passe, et plus on devient réticent à l'idée de le modifier en profondeur. À mon avis, c'est exatctement ce qui se passe pour le styliste de Libre Office : les devs ne réalisent pas le gouffre qu'il y a entre les utilisateurs débutants et les utilisateurs avancés, et ne voient pas l'intérêt de changer l'interface (au risque de perturber les utilisateurs avancés) pour la rendre utilisable sans formation (en caricaturant à peine, on devient capable d'utiliser les styles de LO quand on est déja à l'aise en Latex).
Sur la forme, je trouve ça dommage d'être aussi agressif et d'utiliser l'argument fallacieux du bug tracker. Si tu as déja dans ta vie reporté un bug sur un projet que tu ne connais pas (et visiblement, tu sembles prétendre que tu le fais régulièrement), tu sais très bien que tu es souvent mal reçu, que le bug est classé sans suite, ou qu'on te demande de recompiler la version beta de GNOME avec les options de débuggage avant de valider ton bug. Entrer dans une communauté a un coût, que beaucoup de gens n'ont pas envie de payer. Si tu vas voir ton concessionnaire pour lui dire que la voiture que tu viens de lui acheter fonctionne bien, mais que tu trouves que le levier de vitesse a tendance à heurter ton genou quand tu passes la marche arrière, tu ne t'attends pas à ce qu'il te foute dehors en te gueulant d'aller te plaindre aux ingénieurs japonais. Les expériences des utilisateurs reportées sur les forums généralistes sont probablement les meilleurs témoignages, les moins biaisés, les moins influencés par la communauté. Si la communauté LO les méprise comme tu le fais et préfère se regarder le nombril parmi les élus qui ont compris comment utiliser le styliste, tant pis pour elle.
[^] # Re: Forme de caractères
Posté par arnaudus . En réponse au journal Fonte de caractère de Firefox OS. Évalué à 7.
Non seulement c'est courant, mais c'est même le principe :-)
[^] # Re: les deux
Posté par arnaudus . En réponse au journal LibreOffice vs Apache OpenOffice. Évalué à 10.
C'est ce qu'on appelle un argument objectivement objectif. Ça change des commentaires subjectivement subjectifs des linuxiens!
# OK, mais comparaison douteuse...
Posté par arnaudus . En réponse au journal LibreOffice vs Apache OpenOffice. Évalué à 10.
Je viens de jeter un oeil au document de 60 pages… Ce qui est convainquant, c'est que LO a beaucoup évolué tandis que OO est resté tel quel, mais l'histoire du fork et le nombre de commits aurait suffit. Je n'ai pas l'impression que la liste des "améliorations" de LO ait été rédigée de manière neutre, il ne s'agit que d'une liste de corrections de bugs mineurs, de refactoring de code, de fonctions cryptiques, ou de jugements subjectifs. Une fois qu'on a retiré les trucs du genre "Les caractères cambodgiens de clignottent plus quand on appuie sur Ctrl-Alt-Echap-M-R en même temps", "La lisibilité des paramètres des constructeurs des classes à usage interne à Impress a été améliorée", ou "la boite de dialogue affichant un message d'erreur dans les versions beta est plus élégante", il ne reste quand même pas 60 pages. Attention, je ne dis pas que LO n'est pas meilleur qu'OO ou que les devs n'ont rien glandé, c'est juste que la transformation des logs du bug tracker en document pdf ne peut pas être un document comparatif de référence.
[^] # Re: Et l'inverse?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une nouvelle manière de publier des articles scientifiques ... HTML, métadonnées et linkeddata. Évalué à 4.
Je n'ai pas compris ta proposition : qui va mettre à jour en temps réel ta base de données bibliographique? Des millions de refs annuelles mises à jour de manière bénévole par des gens qui sont déja occuppés à faire un vrai boulot (genre publier)? Si chaque article est cité 3 fois en moyenne la première année et que 10% des chercheurs (c'est énorme!) utilisent ta base de données, alors quelle est la probabilité que la ref que tu cherches soit déja dans la base quand tu écris ton article? Pas loin de 0. Tu vas donc devoir systématiquement remplir la base en ligne comme tu le ferais avec ton bibtex, tu vas y trouver des erreurs comme dans ton bibtex. Tu vas aussi y trouver des doublons, des homonymes, des articles qui n'existent pas… Bref, les trucs collaboratifs, ça marche quand des millions de personnes sont intéressées à travailler sur des milliers de données, pas quand 100 personnes sont intéressées par des millions de données.
Si ton système, c'est d'utiliser un identifiant unique en ref biblio et d'avoir un système te permettant de récupérer les métadonnées associées en ligne, ça existe déja : tu peux taper les DOI dans Google Scholar et récupérer les données en bibtex. Mais une telle moulinette n'a rien de révolutionnaire : plein d'articles n'ont pas de DOI (vieux articles), les livres n'ont pas de DOI, les thèses non plus, etc. Donc tu vas te taper une bdd locale de toutes manières, tu proposes juste de la remplir "automatiquement" en remplissant ton document Latex de DOI cryptiques à la place d'identifiants classiques. Comme les DOI sont en général assez chiants à trouver et à retaper, ton système tourne un peu en rond.
Attention, hein, je ne dis pas que toute amélioration est impossible. Par exemple, ça serait vraiment bien qu'il soit possible de citer les publis de manière traditionnelle (genre "Machin et al 2001") et qu'un outil logiciel cherche dans les bases de données les articles qui correspondent à ça, en proposant une liste de choix en fonction du contexte de ton article.
[^] # Re: Et l'inverse?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une nouvelle manière de publier des articles scientifiques ... HTML, métadonnées et linkeddata. Évalué à 2.
J'ai du mal à comprendre la remarque : oui, certes, il existe des erreurs dans les bases biblio, mais il en existera toujours. Et comme il est inconcevable d'avoir des bdd de références scientifiques communautaires, elles seront toujours entretenues par les journaux eux-mêmes et/ou par des boîtes qui tirent bénéfices de telles bases (Google, Reuters/Web-of-Knowledge, etc). Du coup, même si on peut réflechir à des systèmes plus pratiques, il faudra toujours téléchager les références en local sous un format spécial, corriger les erreurs, et faire des références vers ces bdd locales au moment de la compilation.
Euh, genre, comment? Il faut une énorme bdd online qui a accès à des articles dont une bonne partie ne sont pas disponibles gratuitement. Il faut ensuite parser les références (dont les formats sont systématiquement différents) pour les connecter avec d'autres références dans la base, avec une tolérance aux erreurs, tout en gérant les trucs aussi complexes que de ne pas pointer vers les preprints arXive, les thèses et mémoires qui ont le même titre ; savoir gérer les "companion papers" qui ont le même titre et les mêmes auteurs, les bouquins, les chapitres de bouquins, les manuels de logiciel… Il faut qu'une telle base soit exhaustive et mise à jour très rapidement. Quand le nombre de citations devient aussi un moyen d'évaluer les chercheurs et les laboratoires, la moindre erreur peut avoir des conséquences importantes dans le monde réel!
Bref, on peut toujours améliorer l'existant, mais c'est un projet gigantesque et très coûteux.
Tu veux dire, fournir un moteur de recherche plus efficace que celui de Google? Ouais ouais, passe devant, je te suis.
# Et l'inverse?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Une nouvelle manière de publier des articles scientifiques ... HTML, métadonnées et linkeddata. Évalué à 5.
En parcourant la doc, je me suis demandé si ça n'était pas plutôt le genre de trucs qui pourrait être généré à partir du Latex, et pas le remplacer. Pour l'instant, ça a l'air d'une sorte de régression par rapport à Latex : les maths sont une rigolade, il y a tout à refaire pour les styles (articles et bibliographie) des journaux, je n'ai pas compris s'il existait un outil comme bibtex pour générer la liste des références à partir d'une base de données, etc. Je n'ai pas non plus compris comment le machin gérait la mise en page, ce que Latex fait très honorablement : emplacement des figures, césure des fins de ligne, espacements verticaux dans la page (et je ne parle pas des ligatures et autre détails typographiques). Bref, j'ai l'impression qu'on pourrait faire une moulinette pour tranformer du Latex en RASH (par exemple pour la publication web), mais qu'il ne semble pas très utile d'écrire directement en RASH (apprendre un nouvel outil et gérer tous les bugs de jeunesse doit être compensé par des avantages évidents).
[^] # Re: Géopolitique
Posté par arnaudus . En réponse au journal Des nouvelles de Nokia et de Sailfish. Évalué à 1.
Tu sais très bien que c'est faux. L'OTAN est une alliance, on y entre ou on y sort (la preuve, la France n'y était pas, et ça posait un problème politique, pas militaire). Depuis sont entrée dans l'OTAN, je n'ai pas l'impression que la France a perdu une quelconque souveraineté militaire.
Je l'interprète comme le fait que les USA considèrent leurs alliés comme des ennemis potentiels. C'est moche, mais c'est de la politique internationale. À ma connaissance, on ne sait même pas si les gouvernements européens étaient au courant, s'ils ont essayé de faciliter ou d'empêcher cet espionnage ; quel rapport avec une mise sous tutelle?
Quant à choisir des exemples, prend des cas où la coopération ne semble pas vraiment bilatérale. Par exemple, le traité TAFTA, qui, il me semble, pose une vraie question sur l'intéret de l'Europe à se plier aux pratiques commerciales US qui ne correspondent pas à notre modèle de société. L'OMC me semble aussi douteuse (disons que l'idéologie sous-jacente favorise les économies pseudo-libérales*). Mais globalement, nous avons peut-être une relation de dominant à dominé avec les US, mais certainement pas de maître à esclave.
(* Je n'ai jamais compris ce qu'il y avait de libéral dans l'édification de carcans juridiques sclérosants autour de la propriété intellectuelle et indistrielle, par exemple. L'économie US est totalement capitaliste et optimise le rendement du capital, mais elle dépend lourdement d'un cadre juridique très strict destiné à préserver les profits.)
[^] # Re: Je suis ahuris...
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'affaire Bluetouff. Évalué à -2.
C'est clair, mais Bluetouff n'est pas un quidam au hasard. Je n'ai pas trop compris ses motivations, mais c'était à la fois frauduleux (il s'est emmerdé à trouver un moyen détourner d'accéder à des documents pour lesquels il n'avait pas d'accès direct) et pour jouer au con. Bah voila, c'est ce qui arrive quand on joue au con, parfois ça passe, parfois ça passe pas. On peut toujours discuter de la peine et du processus juduciaire, mais sur le fond, jouer avec les limites comporte toujours un risque.
Dans les commentaires, on voit des grands mots, comme "présomption d'innocence", "justice bafouée", etc. Honnêtement, je vois surtout qu'un juge n'accepte pas qu'on se foute de lui en prétendant ne pas trop savoir. Si ça se trouve, il aurait eu moins de problèmes s'il n'avait pas essayé de faire croire en son innocence contre toute vraisemblance.
[^] # Re: Relaxé en première instance
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'affaire Bluetouff. Évalué à 8.
Clair, les juges n'ont pas du tout l'habitude de déceler quand on essaye de les prendre pour des cons. Tu te fous de lui parce qu'il prononce "gougleu", mais l'argumentaire de la mort qui tue à base de "c'est mon oncle qui a tondu la pelouse et qui en a mis dans des sachets, j'vous jure je savais pas", il a décelé l'astuce…
[^] # Re: Et vice et versa
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'affaire Bluetouff. Évalué à 3.
Visiblement, Bluetouff n'a pas réussi à convaincre le juge qu'il ne savait pas qu'il n'avait pas le droit d'accéder à ces documents. Je pense que le juge a très bien compris que Bluetouff pensait pouvoir profiter de ce qu'il pensait être une faille dans la loi ("la porte était grande ouverte, je ne savais pas que je n'avais pas le droit de rentrer chez les gens et de prendre des photos"), et le juge a conclu que cette faille n'existait que dans l'imagination de Bluetouff (c'est l'intention qui compte, pas la méthode).
[^] # Re: Relaxé en première instance
Posté par arnaudus . En réponse au journal L'affaire Bluetouff. Évalué à 10.
La justice se fout des arguments techniques. Elle a estimé qu'il était clair que les mainteneurs du site n'avaient pas l'intention de rendre ces documents publics, que que Bluetouff le savait. À partir de là, le délit est constitué. Tous les trucs techniques n'ont rien à voir avec ça—c'est une vraie déformation professionnelle, les gens qui tripotent l'informatique ont tendance à confondre l'intention avec la technique, en imaginant qu'on peut contourner quelque chose de visiblement interdit en utilisant un protocole qui lui, n'est pas explicitement interdit.
[^] # Re: Si même l'Etat se complait dans l'illégalité, où va la France?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les douanes ont acheté des IMSI catchers. Évalué à 2.
Je ne suis pas certain, mais j'imagine que ça pourrait avoir à voir avec la possibilité d'utiliser les preuves accumulées par les services secrets lors d'un procès éventuel. Si tu ne fais que des trucs illégaux, tu amasses des infos, mais pas de preuves.