arnaudus a écrit 4646 commentaires

  • [^] # Re: Terminologie

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 9.

    Je prévois des hurlements de la "base" qui hurlera à la trahison…

    Sans vouloir être sarcastique, ça risque quand même de ne pas faire énormément de bruit…

  • [^] # Re: Un peu fort...

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 1.

    Bah, d'un autre côté, je pense qu'on peut légitimement être gêné en découvrant qu'une personne envers qui on avait un certain respect était en fait instable et incohérente… Le gars, son point de vue, c'est "allez-y, prenez ce que vous voulez et faites-en ce que vous voulez… ah ouais, j'ai oublié, mais si j'aime pas votre gueule, je vous défoncerai". Quand tu découvres la deuxième partie de la phrase, il y a de quoi transformer l'Abbé Pierre en Jacques Crozemarie…

    Je pense que c'est un peu comme si un copain te prêtait sa maison depuis plusieurs années quand il partait en vacances, et qu'un jour, il t'explique qu'il va porter plainte pour vol parce que tu y as amené un ami communiste. Il ne te dit pas "désolé, je ne te la prêterai plus", il te dit "tu me l'as volée". C'est quand même vachement violent, parce que ça témoigne bien que dans sa tête, il ne te la prêtait pas vraiment, contrairement à ce que tu croyais.

  • [^] # Re: Hum

    Posté par  . En réponse au journal Hypocrisie de Nvidia envers le libre : le pilote graphique Linux volontairement dégradé ?. Évalué à 4. Dernière modification le 09 octobre 2013 à 17:19.

    On est d'accord que, sur le coup, ni toi ni moi n'avons de données quantitatives (c'est ce qui rend l'exercice intéressant). On a quand même quelques indications : 1) il existe des gens qui ont plus d'un écran, au moins jusqu'à 4, et 2) les gens qui ont deux écrans sont assez rares, les gens qui en ont plus de deux existent, mais à trop faible proportion pour que nous en connaissions.

    Et à partir de là, tu pars sur une distribution log-normale discrétisée. Ce que je voulais te montrer, c'est que c'était un choix absurde, qui n'était absolument pas adapté à la situation. Si tu ne crois pas à l'histoire de budget, pars juste du principe qu'il existe une probabilité p pour avoir besoin d'un écran supplémentaire, ça marche aussi. En tout cas, la loi log-normale discrétisée est absurde du point de vue de la modélisation, alors qu'une loi géométrique a beaucoup plus de sens. En particulier, visiblement, tu ne connaissais pas les propriétés "heavy-tail" de la log-normale, qui prédisent une grosse proportion d'utilisateurs de nombreux multi-écrans, chose qui est peu vraisemblable.

    J'ai essayé sur un ton un peu humouristique d'élaborer autour du commentaire de oao, qui essayait de t'expliquer qu'il n'est pas forcément utile de balancer "log-normal" parce que c'est la seule distribution asymétrique que tu connaisses. Il existe tout plein de distributions discrètes qui seraient adaptées au problème ; j'ai proposé la distribution géométrique en première approximation, mais ça pourait très bien être une autre, je m'en balance.

    non, je ne m'aventure pas à affirmer le pourquoi du comment en modélisant la probabilité d'avoir N écrans.

    OK, alors en fait, ce qui s'est passé, c'est que je t'ai vu en train d'essayer d'enfoncer une vis avec un marteau. Je t'apporte un tournevis et t'explique comment on s'en sert, et tu me réponds "ah ah, t'es naze, ça ne sert à rien de visser ce truc". La prochaine fois, je m'abstiendrai. Continue à croire qu'il est pertinent de voir des lois log-normales partout, moi je m'en fous un peu…

  • [^] # Re: Quel esprit d'ouverture et de dialogue ...

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 9.

    Le relativisme admet des limites. Ici, on compare un avis "éclairé" (un point de vue élaboré, issu d'une réflexion collective autour du concept de droit d'auteur, dans le cadre d'un mouvement qui vise à modifier la conception de la propriété intellectuelle par les politiques et par la société) avec l'avis du pochetron du bistro du coin, qui écrit son commentaire d'une ligne bourré de fautes en capitales d'imprimerie, qui ne lit même pas les autres commentaires, et assaisonne son truc de "m'en fou de koi ke dit le dico" et de "dégaj les bobo intello".

    Internet regorge de gens qui ne savent pas écrire et qui ne savent pas penser. Ça ne veut pas dire que je suis d'accord avec tous ceux qui sont capables d'écrire un commentaire argumenté de plus de deux lignes, mais je pense que certains avis sont dignes d'intérêt, alors que d'autres se doivent d'être méprisés comme il se doit.

  • [^] # Re: Hum

    Posté par  . En réponse au journal Hypocrisie de Nvidia envers le libre : le pilote graphique Linux volontairement dégradé ?. Évalué à 1.

    je pense que je peux, oui.

    Je pense surtout que tu es une quiche en stats :-)

    Une loi de probabilité peut être définie de manière empirique (sur la base de données). Mais quand on n'a pas de données, on peut essayer de la prédire de manière théorique. Une distribution normale est attendue quand la variable aléatoire est la somme de nombreuses variables inconnues (et log-normale quand c'est le produit). Or, il est assez évident que le nombre d'écrans n'est vraisemblablement pas une somme ni d'un produit, c'est probablement une discrétisation par troncation d'une variable "budget" qui pourrait être une distribution exponentielle qui commence au prix d'un seul écran : si le prix d'un écran est de 150€, le budget min est de 150; si on a 200€, on achète un écran de meilleure qualité, et si on a 300€, on achète deux écrans (c'est une première approximation). La discrétisation d'une exponentielle est la loi géométrique, prob(nb ecrans=k) = p(1-p)k-1; où 1-p pourrait être la probabilité d'obtenir une rallonge supplémentaire auprès de son boss sachant qu'on a déja au moins un écran. La grosse hypothèse, c'est que le boss soit également disposé à acheter un deuxième écran quand on en a déja un, qu'un troisième quand on en a déja deux, etc.

    Si on considère que le nombre moyen d'écrans est de 1.5 (en fait, j'en sais rien), alors p = 2/3. Ça ferait 3.7% des utilisateurs avec 4 écrans ou plus. Si on part sur une log normale de moyenne 1.5 (et de std 1 sur l'échelle log parce que je n'ai pas envie de faire les calculs), on a p(k>4) = 6.6%. Presque du simple au double! La log-normale a une queue lourde, et je ne pense pas que la distribution du nombre d'écrans ait cette caractéristique : je connais beaucoup de gens avec un seul écran, pas mal avec deux, mais presque personne avec trois, et il existe très probablement très peu de gens avec 5 ou 6 écrans, ce que permettrait la log-normale.

    Donc tout ça pour dire : ton truc avec la normale et la log-normale, c'est sorti de ton chapeau, les propriétés de la distribution ne correspondent pas à un modèle réaliste de la distrib du nombre d'écrans. Tu ne peux pas regarder vaguement la forme d'une distribution et la coller comme ça à un phénomène.

  • [^] # Re: define entreprise

    Posté par  . En réponse au message licence double. Évalué à 3.

    je m'en sert tout le temps au boulot

    Bah, et le boulot en question, ça ne l'intéresserait pas de payer pour le développement de l'outil?

  • [^] # Re: define entreprise

    Posté par  . En réponse au message licence double. Évalué à 2.

    En effet, je croyais pouvoir bosser pour de l'argent et dans le libre, cela semble impossible en effet sauf bosser chez red-hat ou similaire.

    Tu joues un peu avec les mots avec le "ou similaire", puisqu'entre les distributions, les constructeurs de matériel, les assembleurs, etc., ça fait quand même des milliers de personnes dans le monde qui contribuent au libre. Il suffit de voir la liste des boites qui contribuent à Linux, à Gnome, ou à d'autres projets, pour voir quand même qu'il existe un certain écosystème autour des gros projets libres.

    Il y a aussi la possibilité de bosser pour un employeur public, qui t'autorise à mettre le résultat de ton travail sous la licence de ton choix.

    J'ai pensé faire du libre pour qu'un source devienne populaire sous forme open-source dans une première phase.

    Je ne suis pas sûr de comprendre ta phrase, mais ça pourrait presque vouloir dire que tu comptais depuis le début changer la licence dans une deuxième phase, ce qui ne te met pas particulièrement du côté des gens sympathiques… Mieux vaut faire du proprio que du faux libre, en demandant des contribs et des retours, et en utilisant une clause de transfert de droits d'auteur pour changer la licence, par exemple.

    Mais ce rêve est terminé, je vais rebosser plus sérieusement pour ma boite et moins à la maison…

    Comme tu l'as dis, si tu n'as pas de business model en tête, c'est quand même drôlement compliqué de gagner de l'argent. Ça n'a rien de propre au libre, ça vaut pour toutes les entreprises. Quand on monte une entreprise, il faut connaitre le marché, définir son modèle, définir ses prix, ses seuils de rentabilité, ses charges, etc. Il existe des moyens réels de gagner sa vie en faisant du libre, encore faut-il les connaitre avant de se lancer.

    Si j'ai un retour de passion, cloonix reviendra, pour l'instant j'ai perdu la flamme!

    Quand on te lit, on dirait quand même que la flamme en question est un peu trop liée à la monnaie. Gagner de l'argent est évidemment une nécessité, mais la très grande partie des projets libres sont partis d'une vraie passion, pas du tout d'une volonté de gagner de l'argent avec. Je doute que Torvalds ait pu créer Linux s'il avait d'abord cherché à gagner de l'argent avec—et pourtant, j'aimerais bien avoir sa fiche de paye. Bon, tout le monde comprend que parfois, on a envie de passer à autre chose, et c'est particulièrement délicat quand on n'a pas réussi à agglomérer une vraie équipe autour de soi : on ne peut transmettre le projet à personne de confiance, et les options ne sont guère encourageantes (laisser le projet mourir, continuer à s'en occupper comme une corvée, le refiler à quelqu'un qu'on connait à peine et sans aucune certitude de l'avenir…). Mais bon, c'est le lot de la plupart des logiciels : sans écosystème, sans l'élément moteur, le projet n'existe plus. C'est très Darwinien, tant d'efforts pour finalement pas grand chose! Mais c'est aussi la fragmentation qui l'explique, quand on commence un projet plutôt que de s'agglomérer à un existant, c'est un risque qu'on prend.

  • [^] # Re: define entreprise

    Posté par  . En réponse au message licence double. Évalué à 2.

    Whao, c'est violent, quand même : le commerce est en général assimilé à l'échange d'argent contre services ou biens, ce qui fait que de nombreuses associations font du commerce. Je ne pense pas qu'il existe beaucoup d'entreprises "non commerciales", donc le plus simple est d'opter pour une licence de type CC-NC.

    Ceci dit, je ne suis pas certain de bien comprendre les tenants et les aboutissants du problème, et pour être sincère, j'ai l'impression que tu ne sais pas vraiment ce que tu veux. Tu parles d'"Open Source", mais tu veux en fait pouvoir contrôler les conditions d'utilisation ou de redistribution? Si tu fournis les sources (par exemple sur ton site web), ton truc sera "open source", même pour les entreprises. Par contre, tu peux conditionner la licence à la raison sociale ; demander de l'argent aux entreprises seulement. Reste la manière de faire respecter cette licence : si tu proposes le logiciel au téléchargement, comment peux-tu savoir ce que les entreprises font en interne? Prends une entreprise familiale, le même PC peut servir pour les loisirs et pour le boulot, tu veux vraiment vérifier quand et pourquoi la personne utilise ton logiciel? Ou alors tu souhaites seulement protéger le produit du logiciel, par exemple la réutilisation des sorties dans un cadre commercial?

    Au final, j'ai un peu l'impression que ton truc, c'est la quadrature du cercle : tu voudrais avoir une sorte de label "libre" sans faire de libre. Le libre n'est pas non plus une obligation, si tu ne veux pas faire de libre, tu n'en fais pas… sauf qu'évidemment, les gens ici te diront "ton truc n'est pas libre", et ils auront raison.

  • [^] # Re: 94 ans

    Posté par  . En réponse à la dépêche Apollinaire dans le domaine public 94 ans et 272 jours après sa mort !. Évalué à 10.

    Évidemment. Les brevets du XXIe siècle ont un effet complètement contraire à ce qui était prévu quand ils ont été mis en place. Les offices des brevets sont payés au brevet accepté, ce qui fait que les bases de données sont remplies de brevets inutiles, sans application, redondants, voire totalement triviaux. Les portefeuilles de brevets sont négociés comme des produits boursiers, sans même se demander ce qu'ils contiennent (du vent pour la plupart). Les brevets sont utilisés par les grandes entreprises pour se menacer mutuellement, et pour empêcher des petites boites de monter.

    Le problème, c'est que ce système a permi la mise en place d'un écosystème à peu près équilibré. Malsain, mais équilibré, un peu comme les licences des taxis. Remettre en cause de manière révolutionnaire le droit des brevets serait sain, mais destabiliserait l'ensemble des acteurs du marché, qui ont forcément investi, parfois lourdement, dans le développement et l'achat de portefeuilles de brevets. Ça serait un peu comme si on décidait du jour au lendemain que l'or ne valait plus rien : il y aurait forcément des victimes, et dans le tas, probablement quelques victimes réellement innocentes.

    De toutes manières, remettre en cause le principe du brevet est probablement impossible, tant au niveau européen qu'au niveau de l'OMC. C'est un cul de sac institutionnel, qui ne peut être résolu que de manière fine, par exemple en modifiant subtilement la législation nationale pour renverser le rapport de force (fortes amendes pour la défense de brevets triviaux, barême de royalties "juste" pour encourager l'innovation, etc).

  • [^] # Re: 94 ans

    Posté par  . En réponse à la dépêche Apollinaire dans le domaine public 94 ans et 272 jours après sa mort !. Évalué à 10.

    L'arguemnt classique, c'est que l'investissement dans la production intellectuelle (brevets, œuvre artistique…) a un coût non seulement pour l'auteur mais pour sa famille. L'image généralement associée, c'est la femme de l'inventeur qui bricole des trucs dans son garage. Après 20 ans de vie misérable, l'inventeur découvre quelque chose, vend son brevet, et meurt immédiatement : la femme ne toucherait rien, les enfants non plus, alors que de nombreuses boites privées pourraient faire du pognon avec ce brevet tombé dans le domaine public.

    Pour ma part, je trouve l'argument complètement fallacieux : dans les faits, ces situations créent des rentes totalement injustifiables, parfois pour des gens qui n'ont jamais connu l'auteur, et souvent au profit d'entreprises. Elles retardent l'innovation et le partage de la culture, et la durée de 70 ans est totalement délirante.

  • [^] # Re: question con

    Posté par  . En réponse au message rsync et mode bloc. Évalué à 5.

    Bah, tu peux retourner le problème dans tous les sens, tu ne feras pas passer 120Go par jour avec ta connexion. Il faut absolument compresser. Et tu peux compresser en même temps que tu transfères, donc ça n'est absolument pas bloquant.

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 2.

    Tu peux les manger, aussi, parce que les poulets n'ont pas été tués pour leurs gésiers. Si personne ne les mange, ils seront perdus. Évidemment, ça ne fonctionne que si on n'utilise pas l'argument écologique comme un prétexte à ses superstitions alimentaires…

  • [^] # Re: régime atkins

    Posté par  . En réponse au journal Régime faible en glucide. Évalué à 10.

    Je pense que c'est surtout un régime à base de privation et de souffrance, et c'est ça qui marche : la culpabilité Judéo-Chrétienne a fait avancer le monde pendant près de 2000 ans, c'est une méthode qui a fait ses preuves…

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 2.

    Dommage que des français de souche soient végétariens, sinon ça ferait un bon slogan pour le FN

    = "Dommage que ça n'ait rien à voir avec le FN sinon j'aurais pu fais une Point Godwin"?

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 0.

    En même temps tu pars du principe qu'il faut manger de la viande pour être rationnel

    C'est une condition nécessaire, mais pas suffisante, malheureusement :-)

    tu ne considère qu'un raisonnement binaire.

    Ah non, c'est même le contraire. C'est le végétarisme qui est binaire, un comportement extrême absolument pas en rapport avec la complexité des choses.

    Une personne peut ne pas vouloir manger de la viande parce que ça coûte cher

    Dans ce cas, on en mange quand on est invité.

    Par ailleurs, souvent, dans les restaurants, le plat végétarien n'est pas forcément moins cher.

    pour le goût

    "La viande" a une telle variété de goûts que ça ressemble à une raison complètement foireuse.

    à cause des méthodes d'élevage

    Si c'était vrai, alors je ne verrais pas le problème à manger du poulet maison ou des bestioles chassées.

    pour des raisons de santé

    Complètement irrationnel, une consommation raisonnable de viandes diversifiées n'a jamais eu aucun effet sur la santé, contrairement à un régime végétarien, qui doit être soigneusement contrôlé pour ne pas générer de carences.

    les effets de la production sur l'environnement sont trop importants

    Jusqu'au point de ne rien bouffer quand on est invité chez quelqu'un, ou à ne pas manger les morceaux qui ne justifient pas l'élevage (abats), ni les produits de la chasse?

    Tout ça n'est qu'une liste de fausses raisons pour justifier un choix irrationnel. Ce n'est pas parce qu'un choix est irrationnel qu'il faut forcer les gens à bouffer de la viande, mais c'est une imposture intellectuelle d'essayer de faire passer une superstition pour un choix raisonné.

    Sur le fond, je suis parfaitement d'accord pour dire qu'on mange trop de viande : les apports nutritionnels ne justifient pas de manger de la viande à tous les repas ; les quantités servies sont souvent excessives, et il vaut probablement ne pas manger de la viande de mauvaise qualité. Mais tout ceci ne peut pas justifier une position dogmatique, qui peut aller jusqu'à se montrer impoli, voire outrancier, en société, à raconter n'importe quoi pour se justifier, et à émettre un jugement moralisateur sur les gens qui se comportent de manière logique.

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 2.

    Parce qu'ils promeuvent, souvent de manière prosélyte, une idéologie superstitieuse, qui en plus peut être dangereuse du point de vue nutritionnel.

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 3.

    Ce qui te dérange ce sont «les végétariens qui prétendent que …».

    Ce qui me dérange ce sont les végétariens qui ne mangent pas de viande. Ça fait quand même beaucoup de végétariens, quand même. Mon propos vise l'ensemble des gens qui ne mangent pas de viande par choix. J'aurais pu tenir des propos équivalents en parlant des croyants ou des communistes, par exemple. Dans la mesure ou je critique un choix de vie que j'estime basé sur de mauvaises raisons, je pense être dans mon droit à généraliser à l'ensemble des gens qui ont fait ce choix, non? Je ne vois rien de fallacieux là dedans.

    Après, je concède qu'il existe plusieurs discours végétariens, mais je suspecte la plupart d'entre eux d'être plusieurs faces de la même pièce. Certains prétendent par exemple ne pas aimer le goût de la viande, ce qui pourrait être crédible s'ils acceptaient de manger des préparations où la viande est présente sans qu'on en sente réellement le goût, ce qui n'est pas le cas : ces gens scrutent les étiquettes pour y détecter la barbaque honnie. D'autres dénoncent les conditions d'élevage et d'abattage, mais refusent aussi de manger les poulets "maison". Certains avancent des arguments écologiques, mais ne consomment pas les viandes qui ne tirent pas le marché (comme les abats, qui sont excédentaires et finissent dans les croquettes pour chien). Évidemment, les gens souffrant d'allergies alimentaires sont exclus de mon analyse, mais je pense qu'ils auraient compris.

    Et je ne parle pas des comportements qui sont du domaine de la maltraitance, comme les régimes végétaliens pour les enfants ou les aliments végétariens pour les chiens et les chats.

  • [^] # Re: poussons l'ouverture... des yeux

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Food Facts : que contiennent vraiment nos courses ?. Évalué à 4.

    … me semble complètement con. On pourrait faire une photo avec des tas de légumes qui pourrissent dans un coin, et un étalage de boucher avec de la viande bien appétissante, et ça serait censé dire que la viande est plus sympa?

    Ce qui me gène avec les végétariens, ce n'est pas forcément qu'ils ont des interdits alimentaires irrationnels (ça, ils le partagent avec plein d'autres gens), c'est qu'ils prétendent que ces interdits sont basés sur une réflexion. Quand on voit le niveau des arguments, on se demande bien où ils ont été chercher ça. Perso, je crois que je préfère un musulman qui explique que ses interdits alimentaires sont culturels et qu'il les respecte par superstition, plutôt qu'un végétarien qui essaye de me faire croire que ce n'est pas son cas.

  • [^] # Re: UE et pétitions

    Posté par  . En réponse au journal Initiative citoyenne pour le revenu de base. Évalué à 3.

    Tiens, voila, je google "être invité administratif obligatoire", et je tombe sur un texte officiel qui précise les conditions d'accueil des français dans les pays de l'union :

    Vous pouvez résider dans votre pays d'accueil en qualité de retraité ou d'inactif tant que vous
    continuez à remplir les conditions précitées (ressources et assurance maladie). Si ce n'est plus
    le cas, vous pouvez être invité à quitter le pays.

    Je te laisse aller expliquer aux autorités locales que tu les remercies de leur invitation, mais que tu ne comptes pas l'honorer :-)

    Non, sans blague, il n'y a aucune ambiguité. Quand X est invité à faire quelquechose, ça n'a pas du tout le même sens que quand X est invité à un barbecue.

  • [^] # Re: UE et pétitions

    Posté par  . En réponse au journal Initiative citoyenne pour le revenu de base. Évalué à 4.

    Il ne faut pas exagérer non plus.

    "d'inviter la Commission européenne" : surtout pas la forcer,

    Ton interprétation est franchement n'importe quoi. Dans un texte officiel, quand X est invité à faire quelque chose, il est obligé de le faire. Quand je reçois un email de l'administration qui m'emploie qui m'indique que je suis invité à remplir un formulaire, je t'assure que ça n'est pas facultatif.

    "une proposition appropriée" : appropriée selon les critère de la CE

    Je pense que ça ne veut dire que ce que ça ne veut dire : il n'est pas question de reprendre texto le texte de la pétition, il faut les mettre dans les formes indispensable à l'analyse d'un texte dans la commission.

    "dans le cadre de ses attributions" et "* "aux fins de l'application des traités"

    Au contraire, ça me parait extrêmement clair : la pétition ne peut pas porter sur des sujets pour lesquelles la commission n'a pas vocation à traiter. Les États ont encore des "chasses gardées", négociées dans les traités. Le texte permet donc d'éviter d'imposer à la commission de discuter du contenu des traités, chose pour laquelle elle n'est en théorie pas compétente.

    Ceci dit, je suis bien d'accord pour dire que le droit de pétition dans l'UE n'est pas très puissant, mais il ne faut pas faire dire aux textes ce qu'ils ne disent pas. En gros, le texte que tu cites confirme que la commission est forcée de "soumettre une proposition" (je ne sais pas ce que ça veut dire, par contre) qui va dans le sens de la pétition, si la question posée dans la pétition rentre dans le cadre des attributions de ladite commission.

    Dans le cas présent, il suffit de voir que le texte consiste à inviter les États membres à discuter. Je ne suis pas certain qu'on puisse aller plus loin que ça, étant donné qu'il n'est pas du tout prouvé qu'il existe une volonté d'un État au moins de mettre en place le revenu universel, ni que les règlements européens bloqueraient sa réalisation. Je pense que la commission pourrait donc répondre, en gros, de passer par la voie démocratique habituelle.

  • # Attention à la qualité de l'argumentation

    Posté par  . En réponse au journal Initiative citoyenne pour le revenu de base. Évalué à 10.

    Ma version des choses (attention, c'est mon blog) : http://ploum.net/pourquoi-vous-etes-sans-le-savoir-favorable-au-revenu-de-base/

    Sur le fond du problème, je suis d'accord, mais je trouve l'argumentation du blog profondément fallacieuse par moments.

    Par exemple, il semble admis que les employés de Pôle Emploi sont des fonctionnaires inutiles, c'est doublement faux : 1) ils ne sont pas fonctionnaires, et 2) ils sont productifs, au moins en partie (quand ils ne font pas de paperasserie), puisqu'ils donnent des conseils aux chômeurs et qu'ils les mettent en relation avec les employeurs. Dans un monde avec un revenu de base, en gros, les fonctions de l'ancienne ANPE seraient toujours utiles, c'est juste les ASSEDIC qui sauteraient.

    Par ailleurs, focaliser sur le chômage est, à mon avis, très très loin d'une vision d'ensemble du revenu de base. L'assurance chômage est justement un des services de l'État qui fonctionnent plutôt pas mal : c'est globalement à l'équilibre quand on fait une moyenne crise/non crise, la paperasserie n'est pas franchement insurmontable (puisqu'on ne travaille pas, il n'y a aucun coût direct à remplir les papiers, on peut considérer que c'est presque un "bullshit job" en échange des allocations, ce n'est pas très différent de beaucoup d'autres boulots). Il me semble évident que le problème n'est pas le chômage, mais les autres périodes d'inactivité : enfance, maladie, vieillesse, bénévolat. Ces périodes sont financées par le travail des autres, et c'est ça qui est impossible à gérer, puisque les changements démographiques, culturels, etc. vont sans arrêt bouger les lignes, et on n'est jamais à l'équilibre.

    Mais bon, le truc que je trouve le plus maladroit, c'est l'argument du "situation réelle que je tiens de première main". D'une part, je dirais "refnec". D'autre part, je dirais "argument fallacieux, biais cognitif". En gros, tu connais un non-fumeur souffrant d'un cancer du poumon, et tu en conclus que la clope n'est pas dangereuse. C'est vraiment ça ton argument : il est évident que les formateurs de Pôle Emploi ne sont pas nés comme ça, ils sont embauchés à un moment. Il est aussi évident que certains sont chômeurs avant d'être recrutés, comme c'est le cas de beaucoup de gens. Il est donc totalement logique qu'il existe des formateurs qui sont d'anciens chômeurs. Le fait que tu en connaisses un n'est donc absolument pas surprenant, tu ne fais que prouver qu'il en existe au moins un, ce que personne n'aurait probablement contesté. Bref, tu es dans l'argumentation fallacieuse la plus totale, la généralisation à partir d'un cas spécifique. Je ne pense pas qu'il soit légitime d'essayer de convaincre avec de tels arguments. Au contraire, il faut citer des vraies études universitaires, dire que c'est soutenu par des économistes sérieux, y compris par le prix Nobel d'économie Maurice Allais, etc. Le fait que le beau-frère de ta voisine ait fait ci ou ça ne me semble pas particulièrement pertinent pour la démonstration.

  • [^] # Re: lol --

    Posté par  . En réponse au journal OVH, rupture de stock sur les serveurs dédiés. Évalué à 8. Dernière modification le 19 septembre 2013 à 18:41.

    Certes, mais il faut qu'il puissent survivre à une déferlante de low-cost agressifs, et c'est bien le problème de la concurrence "libre et non-faussée". L'artisan qui pratique le juste prix, il va avoir un mal fou à se faire une clientèle. Les gens, quand ils manquent d'information sur la qualité du boulot, naturellement se tournent vers les offres les moins chères : ils ont moins à perdre en cas de problème. Les artisans low-cost vont donc attirer (et escroquer) tout un tas de clients. Ils vont bien sûr faire faillite, mais ça ne résoud pas le problème, car ils vont être immédiatement remplacés par une nouvelle génération.

    C'est un problème général, et une équation insoluble entre la liberté d'entreprendre et l'obtention d'un marché stable et créateur d'emplois à long terme. Les critiques sur le statut d'autoentrepreneur sont un reflet de ce phénomène : à première vue, c'est super bien de laisser tout un tas de gens créer leur entreprise : ça fait moins de chômeurs, et les entreprises qui finiront par décoller créeront de l'emploi à moyen terme. Sauf que pour percer, il faut pratiquer une politique des prix agressive. On peut d'autant plus se le permettre quand on paye moins de charges et qu'on n'a pas la prétention de se dégager un vrai salaire. Et là, catastrophe pour les professionnels déja installés. Le risque au final est donc de perdre beaucoup d'emplois de qualité (CDI) et de ne compenser que par peu d'emplois de mauvaise qualité.

    Le même processus arrive dans un marché en récession, quand certaines entreprises font faillite et "se battent pour survivre", quelque chose qu'on nous présente comme de très positif dans les médias. Baisse des prix, baisse des salaires, baisse de la qualité des services : les concurrents, pourtant en meilleure santé, des boites qui coulent vont s'en prendre plein la tronche, et l'ensemble du secteur risque d'être affecté. Au final, les faillites auront quand même lieu, et c'est la société toute entière qui va payer ce coût.

  • [^] # Re: L'idée est sympathique mais c'est loin d'être facile

    Posté par  . En réponse au journal Un smartphone fait de pièces standardes pour lutter contre le gâchis écologique. Évalué à 6.

    Mouais, enfin il faut aussi avouer que les brevets sont des freins essentiels à la standardisation. Sur les dizaines de types de chargeurs de portables existants, il doit bien en exister des moins couteux, plus fiables, et mieux conçus que d'autres. Cependant, même si certains constructeurs souhaitent ne plus s'emm* à développer de nouveaux chargeurs et trouveraient avantageux d'utiliser la techno de la concurrence, ils devraient s'aqquitter de droits qui seraient probablement supérieurs au coût de développement de leur propre techno pas terrible. On ne peut pas dire que ça encourage la standardisation…

  • [^] # Re: L'idée est sympathique mais c'est loin d'être facile

    Posté par  . En réponse au journal Un smartphone fait de pièces standardes pour lutter contre le gâchis écologique. Évalué à 4.

    Euh, j'explique mal ou tu es mal-comprenant? Ce que je dis, c'est que la normalisation, ça parait une bonne idée, mais ça résiste mal à l'évolution technologique. Au bout d'un moment, ça devient un frein, ça empêche de développer des nouvelles interfaces, et la compatibilité finit par sauter. Pire, les slots et emplacements semblent normalisés, mais les composants ne fonctionnent plus (différences de fréquences de bus, ou n'importe quoi d'autre).

    ta tablette, ton smartphone modulable gardera un emplacement de taille normal
    mais accueillera une prise plus petite, qui ira bien avec ta nouvelle clef USB
    donc aucun probleme.

    Bah non justement, c'est n'importe quoi : si ne ne peux pas brancher mon ancienne clé USB sur mon nouveau portable, et que je ne peux pas brancher ma nouvelle clé USB sur mon ancien ordinateur, y'a rien de standard. Et si la tablette (ou même un McBook, tiens) est trop fin pour accueillir une prise USB, bah le standard ne sert à rien puisque je n'ai plus d'USB.

    Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il est anormal que certaines boites font tout pour rendre tout incompatible (typiquement, les chargeurs de téléphone portable ancienne génération), mais entre les brevets, les problèmes techniques, l'innovation technologique, les différentes législations, etc., il faut bien avouer que la normalisation peut aussi avoir un coût pour les fabricants, et qu'il est rationnel de leur part de ne pas aller dans une telle direction.

  • [^] # Re: L'idée est sympathique mais c'est loin d'être facile

    Posté par  . En réponse au journal Un smartphone fait de pièces standardes pour lutter contre le gâchis écologique. Évalué à 2.

    donc on a un emplacement de taille standard depuis des années

    Oui, mais c'est bien ce que je dis : tu maintiens une contrainte de taille pour des raisons de compatibilité, alors qu'il n'y a pas de raison technologique de le faire. Au bout de plusieurs années, tu risques de te retrouver avec des problèmes idiots, du style de ne pas pouvoir brancher de périphériques USB sur une tablette, parce que la prise USB est simplement trop épaisse pour la tablette.

    Il ne faudrait pas non plus que la normalisation empêche l'évolution technique non plus.