arnaudus a écrit 4812 commentaires

  • [^] # Re: Légitimité?

    Posté par  . En réponse à la dépêche « Appel au Conseil de l'UE », communiqué de Linus Torvalds, Michael Widenius et Rasmus Lerdorf. Évalué à 8.

    Là n'était pas vraiment la question. Bien sûr qu'il soit s'inquiéter, il doit même donner son avis, faire du lobbying, tout ça. Maintenant, de là à lancer un appel solennel... En fait (ça m'apprendra un peu à mettre moins de sous-entendu dans mes questions), je me demandais si Linus était connu en dehors du monde des logiciels libres, et si cet appel pouvait toucher d'autres gens que les déja convaincus. Est-ce qu'au conseil européen, on le connait? Si ce n'est pas le cas, ils vont considérer que ce n'est qu'un gugusse de plus qui s'agite.

    Bref, même si ces trois personnes sont légitimes à nos yeux, simplement parce qu'ils ont acquis notre respect par la qualité de leur travail (les politiques pourraient d'ailleurs s'en inspirer), ils ne représentent pas grand chose en dehors de la communauté du libre, n'ont pas été élus, nommés, ou quoi que ce soit d'autre, dans une association ou organisation équivalente... Je doute donc des retombées de cette action en dehors du monde du libre...
  • # Légitimité?

    Posté par  . En réponse à la dépêche « Appel au Conseil de l'UE », communiqué de Linus Torvalds, Michael Widenius et Rasmus Lerdorf. Évalué à 3.

    Je n'y avais jamais pensé, mais en fait quelle est la légitimité de Linus et des autres dans cette histoire? Je veux dire, à part être des citoyens européens?

    Autant je comprendrais la légitimité d'un communiqué de la Free Software Fundation, comme quelque chose qui émanerait de la communauté du logiciel libre, autant j'ai du mal à avoir une idée sur la perception de ce type d'action par les politiques, puisqu'à part leur charismes, ces personnes ne sont représentatives que d'elles-mêmes, non? (on peut à la limite les considérer comme des experts dans le domaine de l'informatique libre, donc leur avis est certainement plus valide que celui de madame Michu).
  • # Loading kernel?

    Posté par  . En réponse au message Démarrage bien long. Évalué à 2.

    J'avais un problème comme ça sur ma debian, j'avais "loading kernel...." et les petits points avancaient à 2 à l'heure.

    En ajoutant une ligne "compact" dans le /etc/lilo.conf, ça a résolu le problème.

    Ca n'a peut-être (certainement?) rien à voir, mais sait-on jamais;..
  • [^] # Re: paquet virtuel

    Posté par  . En réponse au message apt-get, debian, comprend pas.. Évalué à 3.

    Ca ne change pas grand chose : tu avais deux noyaux sur ton système, soit un kernel-image-2.6, soit un kernel-image-2.6.8 qui s'est mis à jour tout seul.

    Même si tu n'as rien installé par toi-même, il y a forcément un kernel-image qui traîne (celui qui t'a servi à démarrer) et qui se met à jour lors des dist-upgrade...

    apt-get remove kernel-image-xxx, et hop.
  • [^] # Re: Jugement vraiment incohérent? pas sur...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Pas de Windows ? Alors pas d'ordinateur !. Évalué à 4.

    En plus, si ça n'a pas été souligné, je pense que ce n'est pas à ce brave juge de proximité de trancher une affaire aussi complexe. Je ne sais pas si la justice de proximité peut faire jurisprudence, mais ça m'étonnerait qu'un juge à la retraite s'amuse à se mettre en même temps Microsoft, les lobbies informatiques, le gouvernement américain et la grande distribution à dos... Même moi je ne le ferais pas, je pense (pas envie de retrouver les chinois du FBI chez moi).

    Bref, on ne peut pas demander à un juge de proximité de régler un problème qui effraye déja les politiques...
  • # Désinformation ou loi ambigüe?

    Posté par  . En réponse au message Passer d'une licence GPL à du code fermé : qu'est-ce que ça donne ?. Évalué à 3.

    D'après ce que j'ai cru comprendre (je me trompe certainement), le seul point qui irait dans le sens de ce que cet individu raconte, c'est qu'on peut dénoncer dans certains cas seulement une cessation abusive du droit d'auteur. Par exemple, je suis écrivain, je signe un contrat avec l'éditeur X, qui m'impose de lui laisser éternellement les droit d'auteur de l'oeuvre courante et de toutes les oeuvres que j'écrirai. C'est illégal en France, et je peux dénoncer le contrat: malgré la signature, l'éditeur X n'a alors plus le droit de s'approprier mon oeuvre pour la diffuser.

    Cela reste bien bien loin du problème de la licence GPL. Notemment parce qu'il me semble bien difficile de justifier qu'on ne savait pas ce que l'on faisait quand on a placé du code en GPL (encore plus pour une entreprise). Bref, ce type doit aimer les cas difficiles, parce qu'il y a fort à parier qu'il se cassera les dents sur le premier cas plaidé.

    En plus, il est particulièrement mal informé, car pour tout changement de licence, il faut que tous les auteurs soient d'accord. Or, un logiciel libre a en général de nombreux auteurs (certainement des milliers pour le noyau Linux), dont certains sont morts, d'autres injoignables... Bref, il est en pratique quasiment impossible que le noyau Linux change un jour de licence (c'est d'ailleurs voulu par Linus qui, je crois, a volontairement "anonymisé" certaines contributions pour ne pas pouvoir retrouver les auteurs).

    Un seul point me chiffonne : c'est ce fameux "version 2 ou supérieure" qu'on ajoute très souvent dans la mention de la licence GPL. Bien entendu, c'est pour pouvoir utiliser une licence future avec des corrections de failles de sécurité, mais finalement, rien ne garantit que l'évolution de la GPL ira dans le sens que l'auteur prévoit... Bref, ça ressemble un peu à un chèque en blanc, cette histoire. Qu'en pensez-vous?
  • # Stratégie?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le revirement de la Pologne sur les brevets Logiciels. Évalué à 7.

    En fait, est-ce que ce revirement n'était pas prévisible? Pas par nous, en tout cas, parce qu'on était à peu près tous persuadés que la directive allait passer telle quelle ("tous pourris", ce genre de raisonnement, quoi). Maintenant, la réalité est peut-être plus complexe, et ce gros coup de force de la part des lobbies du logiciel propriétaire américain aura certainement des conséquences : on ne reviendra pas à 100% au texte amendé par le parlement, et comme ça tout le monde est content : les anti-brevets, parce que ouf, on a eu chaud, et les pro-brevets, parce que la situation aura quand même évolué dans leur sens.

    Encore une fois, quel dommage que la France ait encore brillé par son absence à ce sujet... Je vais finir par me demander si au lieu de râler contre les américains, on ne ferait pas mieux de tenter de regagner notre prestige international en redevenant un moteur de progrès idéologique...
  • # Fromages qui puent grillés par des petits suisses?

    Posté par  . En réponse à la dépêche L'État de Genève (Suisse) se tourne à son tour vers les logiciels libres. Évalué à 4.

    Désolé pour le titre "rayon laitages", mais j'ai l'impression que ça bouge un peu partout autour du pays des droits de l'homme et de la liberté d'expression, sans vraiment que le logiciel libre ne perce en France... Ahlala, le siècle des lumières, c'était mieux avant...
  • [^] # Re: Afin d'équilibre le site

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mandrakelinux 10.1 Officielle pour x86-64. Évalué à 5.

    Et dans 10 ans vous allez encore dire ça seulement à cause de Yast ?
    Bah je pense que oui. Disons que c'est plus idéologique que pragmatique. Voici une boîte qui vend du logiciel libre (pas de problème, elle a le droit), qui l'enrobe avec 1% (et je suis gentil) de logiciel, et que ce logiciel n'est pas libre. Je pense que c'est ça qui a gêné le plus, c'est que sans Linux, GNU et autres myriades de logiciels libres, YAST ne vaut rien.

    Depuis, on sait qu'ils ont déja franchi le pas, et ça ne m'étonne pas que ça ne soit pas la distribution commerciale préférée des modérateurs. Quelque part, SuSE a compromis sa réputation auprès de la communauté, et ça, ça met des années et des années à remonter. Ca s'appelle "payer les erreurs du passé", c'est comme ça.

    PS : Finalement linuxfr passe une news sur SuSE 9.2. Enfin....

    En première page en plus. Ahlala, il va falloir faire pression pour que Mandrake repasse en première page, ça ne va pas...
  • [^] # Re: Afin d'équilibre le site

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mandrakelinux 10.1 Officielle pour x86-64. Évalué à 10.

    Étrangement, il y a des gens qui sont rassurés par le fait de verser du pognon. Bizarre, mais c'est comme ça, et tant mieux pour Mandrake.

    De plus, Mandrake joue le jeu du tout GPL (ce qui n'a pas toujours été le cas de SuSE par exemple). Ca veut dire que Mandrake passe une sorte de compromis avec ses utilisateurs : on leur demande de ne pas diffuser la distrib pendant quelques semaines, en contrepartie, ça rend le modèle économique fiable et Mandrake continuera à faire du libre. Franchement, je trouve ça drôlement gonflé, parce que c'est quand même risqué. En contrepartie, ça garantit que la distribution pourra toujours être distribuée gratuitement un mois après sa sortie officielle, parce que le jour où Mandrake ne le fait plus, on retrouvera tout en bittorent moins de 24h après la sortie.

    Je ne comprends pas vraiment cette excitation contre le fait de payer: qui a dit que le libre était gratuit? Si des gens veulent payer, pourquoi pas? Ca m'est déja arrivé de sponsoriser un produit libre alors qu'ils ne le demandaient pas vraiment, ça s'appelle la vision à long terme : s'ils coulent, je n'aurais plus mon logiciel préféré.
  • # Différences avec la version 32 bits?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Mandrakelinux 10.1 Officielle pour x86-64. Évalué à 4.

    Mon expérience avec l'installation de la Mandrake montre que le CD 32 bits ne boote pas sur un AMD64 mais que la version 64 s'installe sans problème. Or, je croyais que les proc 64 étaient complètement compatibles, j'ai loupé un épisode? Autrement dit, faut-il à tout prix une Mandrake 64 pour réussir l'installation?

    A part ça, une question certainement très bête: en quoi consistent les efforts pour passer d'un binaire 32 bits à un binaire 64? Je pensais que si le logiciel était correctement codé (c'est à dire qu'il ne fait pas d'hypothèse sur l'architecture du processeur), il suffisait de recompiler avec les bonnes options... Alors certainement que le noyau ou gcc nécessitent pas mal de modifications pour passer le pas, mais OpenOffice ou KDE, j'en doute quand même...

    A propos, y-a-t-il vraiment un gain de performance visible?
  • [^] # Re: Pas tout à fait d'accord

    Posté par  . En réponse à la dépêche Linus Torvalds : le marché du bureau a déjà commencé. Évalué à 3.

    ''Ca marche pas chez moi donc ca marche pas sous Linux'' : je n'ai jamais dit ça! J'ai dit "ça n'a pas marché". Bien sûr que la plupart des clés USB fonctionnent sur Ubuntu, ça n'est pas le problème. Le problème, c'est plutôt qu'il manque des outils d'analyse des évémenents complexes qui se déroulent au niveau du noyau. J'aimerais par exemple voir une fenêtre "J'ai détecté que vous avez branché quelque chose sur le port USB, mais je ne sais pas ce que c'est". Au lieu de ça, on a... rien. Et il faut aller se renseigner. "J'ai pas de clé USB" "Ca fait quoi si tu la montes à la main" "Bah ça marche" "Bon, on édite la fstab, ça va" "oui, c'est ok". Bon. C'est la démonstration que quand on veut s'intéresser au problème, Linux est pédagogique. C'est aussi la démonstration que Linux n'est pas prêt pour l'utilisateur Epsilon (marre de tout mettre sur le dos de Lambda à chaque fois) s'il n'y a pas d'outils pour faire l'interface entre l'homme et la machine.

    En fait, ça serait vraiment bien si on avait le choix : un traitement simple des erreurs et des diagnostics efficaces, avec éventuellement des pistes pour avancer.
  • [^] # Re: Pas tout à fait d'accord

    Posté par  . En réponse à la dépêche Linus Torvalds : le marché du bureau a déjà commencé. Évalué à 4.

    Je suis un peu d'accord avec ça. Il y a encore beaucoup trop de problèmes de configuration à la noix, même avec des distributions récentes. Ma dernière tentative avec Ubuntu s'est soldée par un certain nombre de problèmes, finalement réglés, mais bon, pour un débutant... clé USB non reconnue, carte wifi non reconnue, impossibilité de configurer les imprimantes... bref, désolé, ce n'est pas réellement au point.

    Par contre, utiliser Linux tous les jours est à la portée de main de n'importe qui. C'est bien l'installation qui est problématique, pas l'utilisation. Quand ça marche et qu'on ne touche rien, alors c'est l'extase!
  • [^] # Re: Manifeste bizarre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Licence IANG pour des créations libres et équitables. Évalué à 3.

    Vous ne trouvez pas que cette licence sous-entend largement une philosophie non libre (ou semi-libre, comme vous voulez)? L'impression générale que j'ai, c'est que les auteurs de la licence n'apprécient pas le principe du libre (tout en acceptant le principe de la libre diffusion, ce n'est pas la même chose). D'après ce que j'ai compris, ils veulent 1) contrôler au moins partiellement la diffusion de l'oeuvre, 2) mélanger le principe de liberté avec celui d'égalité (alors qu'ils sont en partie antagonistes), du coup, ça fait pas mal "amateur" : on veut la liberté mais aussi une rétribution et un contrôle de la diffusion, mais c'est quand même libre enfin un peu, quoi... Bref, je trouve le principe même de cette licence confuse et incompréhensible au plus grand nombre...
  • [^] # Re: Hors sujet

    Posté par  . En réponse à la dépêche Thunderbird 0.9 est sorti. Évalué à 10.

    La correction, c'est d'ailleurs comme quand on écrit du code, c'est d'estimer le rapport "Nombre de fois écrit/Nombre de fois lu". Sur une messagerie instantannée, le rapport vaut grosso-modo 1 : le correspondant va lire une fois ce qu'on écrit. Sur un forum, comme ici, le rapport va valoir au moins 1/10 ou 1/20 : quand on fait une abbréviation SMS, ça chatouille le cerveau de 20 personnes. Je trouve simplement que c'est très impoli.

    Sans compter que le langage SMS nie volontairement l'orthographe. On peut parler en abbrégé sans faire des fautes volontaires, et personne ne t'en voudra de ponctuer tes commentaires de "par ex.", "cf post précédent", ou autres "etc". Par contre, écrire "ki" au lieu de "qui", franchement, à part une revendication vaguement rebelle ("lortograf sapu"), je ne vois vraiment pas l'intérêt...
  • [^] # Re: Piraterie et économie

    Posté par  . En réponse à la dépêche Livre : Du bon usage de la piraterie - Florent Latrive. Évalué à 2.

    Non. La redevance au titre de la copie privée est apparue dans un second temps. Elle n'est pas proportionnelle aux copies effectivement réalisées, et elle n'en est pas la contrepartie obligatoire

    Je crois que tu rêves. Dans les faits, elle est obligatoire, sinon quel intérêt d'introduire ça dans la loi? De plus, ça ne règle pas le problème du peer to peer, parce que ce qui est complètement illégal, c'est de mettre sa copie privée en téléchargement (puisque ce n'est alors plus une copie privée). La loi dit : "t'as une copie, je ne veux pas savoir comment tu l'as eue, car tu as le droit. Par contre, si tu as diffusé une copie privée, alors tu vas en taule. " Etrange, hein? Bref, copie privée ou pas, le peer to peer reste illégal, c'est la partie upload qui est illégale.
  • [^] # Re: Piraterie et économie

    Posté par  . En réponse à la dépêche Livre : Du bon usage de la piraterie - Florent Latrive. Évalué à 5.

    Si on continue dans les analyses naïves, on peut se demander si le droit d'auteur (ou le droit de copie dans d'autres pays) ne sont pas des archaïsmes qui disparaîtront au XXIe siècle. A mes yeux, le véritable problème que n'ont pas compris les industriels et les politiques, c'est la dissociation entre le support de l'information et l'information elle-même. Jusqu'à une époque récente, acquérir l'information revenait à acquérir son support : on achetait un disque pour avoir la musique, on achetait un livre pour avoir le texte, un tableau pour avoir l'image etc. Or, avec la technologie, il est apparu des moyens de reproduire l'information en réduisant le coût du support : la photographie par exemple, puis les cassettes audio et vidéo, et aujourd'hui l'informatique. Bref, dans le prix d'un CD, il y a 5% de support et 95% de "vent". Parce que si le support a un coût intrinsèque, l'information n'en a pas. L'information "les alliés vont débarquer en Normandie" aurait valu des millions de Marks pour Hitler, pour nous, elle ne vaut pas un kopeck.

    Bref, les industriels essayent encore de nous vendre du support, et c'est là leur erreur monumentale, car ils ne peuvent plus justifier leurs prix quand le support disparaît. Il me paraît probable que l'avenir nous réserve la dissociation totale du support et de l'information, ce qui va forcément entraîner une liberté de circulation de cette information : on va acheter des DVD mais pas les films qu'il y a dessus, puisqu'on peut les télécharger sur Internet.

    Le financement des artistes peut très bien être assuré par les distributeurs de CD ou de DVD, puisque sans artistes ils ne peuvent plus rien distribuer. Tu veux vendre des CD? Bah paye un artiste pour qu'il chante, sinon tu ne vendras jamais de CD vides. Un peu comme un vendeur de logiciels libres, qui peut ou non financer le logiciel libre. De plus, un artiste n'a qu'à travailler pour gagner sa vie, de nos jours beaucoup de nos compatriotes font ça : faire des concerts, par exemple. C'est fatiguant de travailler, je sais, mais les acteurs de théatre le font bien, hein...

    Tout ça pour dire qu'au lieu de traîner les pieds à mettre au point des lois de plus en plus complexes et contraignantes, autant aller vers l'avenir, et décider que la propriété intellectuelle n'est plus synonyme de contrôle de la diffusion. Le modèle économique suivra les réformes idéologiques, comme ça devrait être toujours le cas et que ça ne l'est presque jamais.
  • [^] # Re: Piraterie et économie

    Posté par  . En réponse à la dépêche Livre : Du bon usage de la piraterie - Florent Latrive. Évalué à 3.

    Sources ? La copie privée n'est pas permise en tant que telle pour les logiciels, en effet. Mais pour la musique, elle est parfaitement autorisée, c'est d'ailleurs la raison d'être des redevances relatives, et le point faible des attaques actuelles contre les téléchargeurs.

    Pour l'audiovisuel, la copie privée est autorisée sous condition de rémunération des auteurs, ce n'est donc pas ce qu'on appelle habituellement une "copie", puisque c'est la démarche équivalente à l'achat d'un droit de copie privée. Je ne vois donc pas de différence majeure avec un logiciel.

    Art. L. 311-1. Les auteurs et les artistes-interprètes des oeuvres fixées sur phonogrammes ou vidéogrammes, ainsi que les producteurs de ces phonogrammes ou vidéogrammes, ont droit à une rémunération au titre de la reproduction desdites oeuvres, réalisées dans les conditions mentionnées au 2° de l'article L. 122-5 et au 20 de l'article L. 211-3.
    Art. L. 311-3. La rémunération pour copie privée est, dans les conditions ci-après définies, évaluée selon le mode forfaitaire prévu au deuxième alinéa de l'article L. 131-4.


    Ce qui signifie que pour une analyse, critique, scientifique ou pédagogique, des extraits (de texte, d'audio comme d'image) peuvent être cités. Il n'y a pas, dans le texte de loi, quoi que ce soit qui exclue les citations audio, par exemple, de ce champs.

    Pourtant, elles le sont. La jusrisprudence établit clairement qu'il ne peut pas y avoir de citation d'images ou de sons. Je ne sais pas du tout pourquoi, il paraît que "ça se plaide, mais ça ne se gagne pas". Il n'y a pas que les textes, il y a la manière dont ils sont interprétés, et là, l'interprétation est clairement défavorable à la citation d'images et de films.

    En fait, le code de la propriété intellectuelle est très favorable au consommateur: on a le droit de faire des copies privées, de citer, de caricaturer, etc. Cependant, son application l'est beaucoup moins, le droit à la copie privée est marginal par exemple, et beaucoup d'entreprises ou de particuliers prennent de très larges libertés vis-à-vis de ces lois qu'ils ne trouvent pas assez protectrices pour eux (par exemple les musées qui interdissent les photos sans flash d'oeuvres tombées dans le domaine public, ou la tentative de protection par copyright de données publiques, etc.). Enfin, il reste très flou sur certains points : par exemple, est-ce que j'ai le droit de diffuser un scan d'une photo de la Joconde que j'ai pris dans un livre? Qui est l'auteur? Léonard de Vinci? Le photographe (qui va certainement dire qu'il y a un aspect artistique et créatif dans sa photo, à cause des lumières, des choix techniques etc), la personne qui a scanné la photo? Bref, c'est ce genre de cas qui me font dire que la loi est définitivement mal faite et ouverte à toutes les interprétations.
  • # Piraterie et économie

    Posté par  . En réponse à la dépêche Livre : Du bon usage de la piraterie - Florent Latrive. Évalué à 10.

    Sans avoir lu le bouquin, j'imagine qu'il prône des solutions raisonnables que nous avons tous dans l'esprit ici. Maintenant, j'ai peur que ces solutions soient complètement incompatibles avec l'économie de marché.

    La législation sur le droit d'auteur est floue et inadaptée. En France, l'exception de la "copie privée" est contredite par tout un tas d'amendements, qui disent qu'elle n'est pas valable pour les logiciels, la musique, etc. Le droit de citation n'est pas applicable pour les oeuvres non "textuelles" : il est impossible de citer une partie d'image, un extrait de musique ou de film, etc. Du coup, la seule manière "logique" de résoudre tout ces problèmes, et sous la pression des industries du livre, de l'audiovisuel et du logiciel, c'est de durcir la loi pour éliminer ces exceptions. Et ça se comprend un peu dans la logique actuelle: chacun défend ses intérêts, et le plus fort gagne. Le droit du consommateur reste très nébuleux, et le seul droit qu'on lui accorde actuellement, c'est le droit de se taire et de payer.

    Dans ce contexte, ça me paraît inimaginable de redonner des droits au consommateur sans repartir à la base: à quoi servent les brevets, à quoi sert la propriété intellectuelle. Ils n'ont en tout cas pas été conçus pour être des sources de revenus directs à travers des procès. Ca ne plairait pas à l'OMC, ni aux industriels de rediscuter de ces notions, mais il faudra bien un jour repasser par là. Maintenant, le carcan est tellement énorme que ça me paraît impossible, mais on peut toujours rêver. A mon avis, la seule solution, c'est de créer des législations extrêmement permissives dans certains pays (ce n'est certainement pas possible en France, je penserais plutôt aux futurs grands pays de demain, Chine et Inde), de manière à laisser aux autres le choix d'arrêter tous les échanges industriels ou de revoir leur propre législation.... C'est pas gagné...
  • [^] # Re: Avancée du Libre ou du "gratuit" ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le ministère de la défense de Singapour choisit OpenOffice.org. Évalué à 1.

    Ces migrations ne sont-elles pas trop précoces? Même s'il est utilisable de manière fiable, OpenOffice n'en est pas pour autant meilleur que M$Office. Il ne faut pas beaucoup de mauvaise foi pour lui trouver plein de défauts, et le risque c'est d'avoir un retour de bâton.

    Quoi qu'il en soit, il reste un petit goût de "c'est gratuit mais c'est moins bien, cependant le rapport qualité/prix est satisfaisant" (d'ailleurs, l'inventueur du rapport qualité/prix, sûrement un économiste, n'avait pas prévu le cas où prix == 0; ce qui montre que ce n'est pas un indicateur robuste).

    A quand les exemples de migration du type "c'est libre ET c'est mieux"?
  • [^] # Re: Pas de paquet .deb

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de KimDaBa version 2.0. Évalué à 4.

    Tu préfères que cela soit quelqu'un d'autre, pas vrai ?

    Tu as lu la debian policy? Bah faut une bonne imprimante laser et du temps. Et des compétences. Choses que je n'ai pas.

    Pose-toi la question dans l'autre sens : si tu utilises une debian, tu aimerais que les mainteneurs de paquets soient des gugusses comme moi? Sur d'autres distrib, peut-être. Sur debian, certainement pas. Je m'attends à ce que les paquets que j'installe soient faits par des gens qui savent ce qu'ils font, c'est pas des rpm, quand même...

    Donc oui, pour la qualité de ma distribution, je préfère que les paquets soient faits par quelqu'un d'autre. Ca ne m'empêche pas de faire des rapports de bugs pour améliorer la distribution...
  • [^] # Re: Pas de paquet .deb

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de KimDaBa version 2.0. Évalué à 0.

    Mhhh, faire son paquet soi-même, c'est pas très propre, quand même. Si c'est pour installer le logiciel, vaut mieux compiler le tar.gz. Si c'est pour devenir mainteneur officiel du paquet, j'imagine que ça demande beaucoup de travail, et là, je n'en serais pas capable...
  • # Pas de paquet .deb

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de KimDaBa version 2.0. Évalué à 0.

    Pas de paquet debian dans l'arbre officiel. Il va falloir attendre 6 mois pour le voir apparaître dans "unstable". Pourquoi il n'existe pas une option "debian" dans la page de préférences pour recevoir les dépêches 6 mois après leur sortie? C'est frustrant.
  • [^] # Re: Pour les modos.

    Posté par  . En réponse à la dépêche AMD64 vs Intel32 : 30% d'écart !. Évalué à 9.

    C'est la contraction de "c'est bien debian", comme quoi nous sommes tous d'accord là dessus. :-) (on est jeudi on a pas le droit de répondre, nananère)
  • [^] # Re: Question pas claire

    Posté par  . En réponse au message importer du xml dans OOo (calc). Évalué à 1.

    Il me semble y avoir pas mal de confusion avec le format de fichier XML. D'ailleurs, XML est plus une norme de formatage des données qu'un format de fichiers : il existe une infinité de formats de fichiers XML. Par exemple, OpenOffice utilise un format XML, Gnumeric aussi, mais à ma connaissance l'import de l'un à l'autre n'est pas encore possible, il faut écrire des filtres spécifiques (xsl).

    Le fichier suivant est un fichier XML: (désolé pour les espaces, j'arrive pas à afficher le code XML autrement)


     <?xml version="1.0" encoding="ISO-8859-1"?>
    < toto>
    < titi>32< /titi>
    < titi>21< /titi>
    < /toto>
    < /xml>


    Comment OpenOffice pourrait comprendre par défaut la manière d'afficher ça? OpenOffice ne pourra afficher le contenu du fichier que si quelqu'un lui explique comment interpréter les différentes balises.

    Bref, dans le cas présent, le problème est localisé. Il se situe à égale distance entre la chaise et l'écran...