Y'a pas à dire, ,ca doit être super bon ce qui pousse là dedans. Du plastique, du substrat neutre, de l'eau avec des engrais dedans.
Si je fais pousser des trucs, c'est pour manger des machins différents des trucs industriels qui n'ont jamais vu le soleil. Si c'est pour bouffer la même chose, je ne vois pas l'intérêt de suspendre des bouteilles en plastique du plus bel effet à mes fenêtres…
Parmi les brevets (même pas) libres, il n'y a pas des techniques pour faire grossir des poulets nyctalopes en 15 jours dans sa cave? Leur non-goût va très bien avec les légumes hydroponiques.
Normalement, on parle de "commercial" à partir du moment où il y a échange d'argent. C'est au moins la définition de CC pour les CC-NC. Donc pas de vente possible.
Non, parce que quitte à pleurer dans le vide sur l'utilisation inappropriée d'un logiciel de bureautique, je pense qu'Excel est un bien meilleur candidat. Une base de données? Une calculatrice? Quelques scripts simples? De la mise en forme? Hop, Excel-Couteau suisse, je te joins un document de 10 Mo pour que tu dises si oui ou non tu pourras participer à une réunion.
C'est exactement ce que j'ai été faire avant de poster mon commentaire. Le Monsieur explique clairement que les formats MS Office sont tellement dégueulasses qu'il est virtuellement impossible d'être interopérable avec eux. Il explique aussi les raisons historiques pour lesquelles ces formats sont ignobles, mais je le trouve extrêmement indulgent avec MS en les déresponsabilisant : une entreprise reste responsable de la qualité de ses produits, et c'est à elle de fournir les solutions pour maintenir cette qualité. En pratique par exemple, MS aurait très bien pu redéfinir proprement les formats à chaque nouvelle version de la suite, et d'assurer la compatibilité ascendante et descendante par des convertisseurs, potentiellement disponibles en ligne ou gratuitement.
De facto, on sait tous que ces formats merdiques ont nui à MS autant qu'à ses concurrents, vu les problèmes récurrents de compatibilité entre versions et entre systèmes des produits MS. J'admets donc volontiers qu'il n'y a jamais eu de volonté d'obfuscation des formats (les formats étaient déja peu clairs à l'arrivé de StarOffice sur le marché), mais il n'y a jamais eu non plus de volonté de clarification ; et la publication des spécification n'a eu lieu que tardivement et sous contrainte.
Dans tous les cas, ton commentaire
C'est surtout parce que les gens ne suivent pas correctement la doc qui decrit les .doc et les .ppt et qui est dispo publiquement sur le net.
est fallacieux : les suites concurrentes galèrent à importer les documents MS Office parce que le format est immonde, que la doc est incomplète, et qu'elle n'a été rendue disponible que tardivement, après que les formats aient été réverse-ingénieurés. C'est un peu facile de voir l'incompétence chez les autres quand on les met dans une situation ingérable.
Bref je pense qu'il faudrait responsabiliser les politiques par rapport à leurs actes, ça rendrait leurs décisions probablement plus mesurées.
Les politiques ont un mandat, ils sont responsables de la légalité de leurs actes. Ils ont le droit de prendre de mauvaises décisions, on ne peut pas les poursuivre pour ça.
On peut comparer au PDG d'une entreprise ; s'il la fait couler, il ne doit rien aux actionnaires. On ne peut pas demander aux politiques d'être responsables financièrement (et encore moins pénalement!) de leur mauvaise gestion (et puis, on fait quoi, on leur demande de rembourser 100 milliards d'un coup, ou on étale le payement?).
C'est surtout parce que les gens ne suivent pas correctement la doc qui decrit les .doc et les .ppt et qui est dispo publiquement sur le net.
Factuellement, c'est faux. D'après Wikipédia (sources à l'appui):
Some specifications for Microsoft Office 97 binary file formats were published in 1997 under a restrictive license, but these specifications were removed from online download in 1999.[2][3][4][5] Specifications of later versions of Microsoft Office binary file formats were not publicly available. The DOC format specification was available from Microsoft on request[6] since 2006[7] under restrictive RAND-Z terms until February 2008. After Sun Microsystems and OpenOffice.org reverse engineered the file format,[8] Microsoft released a .DOC format specification[9] under the Microsoft Open Specification Promise.[10][11] However, this specification does not describe all of the features used by DOC format and reverse engineered work remains necessary.[12]
Je te trouve gonflé de venir raconter que les spécifications des formats MS Office sont disponibles alors qu'il est de notoriété publique que ça fait 20 ans qu'on joue à colin-maillard avec ces p*** de formats : MS publie la doc, la retire, en publie une autre, qui ne correspond pas à l'implémentation réelle dans MS Office, etc. Enfin, la doc de 2008 semble honnête, mais il s'avère que, pour de multiples raisons, il est quasiment impossible d'implémenter ces formats correctement, vu la complexité du système. Bref, la responsabilité revient uniquement aux developpeurs de MS Office qui n'ont pas voulu, ni su, utiliser un format interopérable, ni fournir les outils pour permettre aux autres logiciels de lire et d'écrire des documents au même format.
quel est l'intérêt d'avoir plus de monde ? plus de support à faire ? la satisfaction d'avoir converti quelques personnes ?
Non, c'est surtout d'ouvrir le marché. C'était pareil pour Internet Explorer, c'est la concurrence qui a forcé les webmaster à écrire de l'HTML correct, et à respecter les standards. Si on galère encore tous les jours à ouvrir des .doc et des .ppt pourris, c'est parce que les standards ne sont pas respectés. Et la diversité du logiciel apporte un plus sur le fonctionnement des systèmes : ralentissement de la propagation des virus, etc.
Une autre raison est que le monopole, ça pue, qu'on soit communiste ou libéral pur jus (pas de concurrence non-faussée, abus de position dominante, etc). On ne peut pas trouver satisfaisante une situation de monopole, surtout que ça peut avoir des conséquences désastreuses pour nous : si M$ impose le verrouillage des machines par exemple, toutes les machines seront verrouillées, y compris les nôtres.
On peut aussi invoquer des raisons purement altruistes : nous on est libres, on teste plusieurs environnements de bureaux, on peut les modifier, les recompiler ; on n'est pas obligés de payer pour les mises à jour ou de dépendre d'un seul fournisseur central. Bref, on bénéficie du logiciel libre, et on peut penser qu'il est bien de "libérer" les autres, comme on pense que ça serait bien qu'il y ait la démocratie en Chine ou en Corée du Nord.
Ce n'est pas comme ça que ça marche : je n'ai pas de circuit de distribution ni de légitimité. Si je n'ai pas de volume, je n'arriverai jamais à compenser par le logiciel ce que je perds sur le matériel. Il me parait évident que tout seul, il est impossible de sortir du marché de niche (je me rappelle des portables Mobilix ou des assembleurs spécialisés en PC sans OS qui n'existent certainement même plus).
Par ailleurs, même si ça pourrait sembler incompréhensible aux partisans de notre plus-pour-longtemps président, faire fortune ne fait pas partie de mes intentions. C'est probablement bien trop stressant, ça demande d'exploiter la force de travail humaine, et le remplissage de la déclaration d'impôts se révèlera encore plus difficile. Franchement, si un lutin venait et me demandait "je peux exaucer un vœu, soit je te donne la fortune, soit je fais que 90% des ordinateurs soient vendus avec un système libre", j'aurais réellement besoin d'y réfléchir à deux fois avant de choisir.
Par contre, gagner deux fois plus d'argent, je ne suis pas contre :-) Même si ça serait largement immérité, vu le temps que je passe à mouler :-)
Ah oui, autant pour moi, je n'avais pas suivi l'évolution du produit. Du coup, je ne peux pas démoinsser le premier commentaire : c'est tout à fait pertinent, il est inutile d'installer un paquet wine + appli.
Par contre, c'est clair que ça les obligeait à vérifier que le bouzin tournait sous Wine, ce qui ne sera plus le cas.
D'un autre côté, Linux pour le bureau, ça marche. J'ai Linux au boulot et sur mon portable, et les seuls problèmes que je recontre, c'est souvent à cause de ces c*** de logiciels Micro$soft à la c***. Ce n'est clairement pas un problème de fonctionalités, de performances, ou de difficultés d'installation. S'il n'y a pas de Linux sur le bureau, c'est parce que toutes les machines sont vendues avec Windows, avec ou sans le consentement de l'acheteur.
Perso, je n'ai jamais compris pourquoi aucun distributeur sérieux n'avait orienté sa politique vers une distro Linux. On n'arrête pas de raconter qu'ils ont peur de Microsoft, mais franchement, si Auchan ou Carrefour décidait de vendre ses PC 50€ moins cher avec une Ubuntu installée dessus, en quoi est-ce que la colère de M$ peut les affecter? J'ai vraiment l'impression de louper quelque chose dans cette histoire, même si on est de mauvaise foi, et même si Linux était inférieur techniquement (ce dont je doute fortement), la vente de trucs cheap et de mauvaise qualité n'a jamais arrêté les distributeurs. J'ai l'impression qu'il y a une niche gigantesque, plein de pognon à se faire, et personne ne le prend : ni les assembleurs classiques, ni la grande distribution, ni les boîtes dont le business model est basé sur Linux. Qu'est-ce qui empêche Canonical de vendre des PC, des tablettes?
C'est quand même dingue comme raisonnement : maintenant, c'est les développeurs de weboob qu'il faut convaincre? Je croyais justement que les devs essayaient de convaincre le monde que leurs noms d'applis débiles cachaient un logiciel utileset sérieux.
En ce qui me concerne, les noms d'appli "ado de 14 ans" ne me "choquent" pas. Par contre, je n'arrive pas à m'identifier au projet : autant je n'ai aucun problème avec libcaca, autant je déteste voir "flatboob" ou "havesex" dans ma liste d'applis disponibles. Vu que les devs de weboob semblent ne pas comprendre pourquoi leurs blagues n'amusent qu'eux et font fuir les gens, en plus de poser des problèmes pour l'intégration dans les distribs, je pense qu'on arrive à un blocage : personne ne comprend personne, et la communauté weboob semble prête à s'isoler en s'arc-boutant sur leurs noms puérils et leur page web stupide avec les logos "ANAL+" et un "Crédit Mutuel" avec une bite. Voila, c'est comme ça, je ne vais pas consulter mes comptes en cliquant sur une bite, et quelques devs Debian semblent penser qu'un site de rencontres ne doit pas s'appeler "havesex". C'est quand même fou que les gens doivent se justifier à ne pas adhérer à ça… Après, ça dépend de ce que vous voulez, si vous préférez rester confidentiels et continuer vos délires pré-adolescents, ça ne regarde personne.
Te serait-il venu à l'esprit de vouloir voter à des élections nationales d'une nation sans avoir à l'esprit de demander la nationalité
Bien sûr que non, mais par contre j'avais le droit de vote aux élections locales et européennes, et j'ai trouvé ça normal.
Ceci dit, ça n'était pas la question. La remarque était "ça fait 10 ans que tu vis dans un pays et tu ne demandes pas la nationalité, c'est qu'il y a un problème", et ma réponse, c'était "oui, le problème est dans la tête du crétin qui y voit un problème".
Ceci dit, si j'ai bien compris, le système a le mérite d'être élégant (basé sur des clés publiques et privées ; le résultat du vote ne peut être décodé que par un ensemble de gens ; typiquement, les assesseurs du vote). Ceci dit, je ne vois pas ce qui empêche la machine d'être vérolée, et surtout, cet échafaudage mathématique complexe est une réponse à un problème qui n'existe pas!
10 ans, si ils ne veulent pas demander la nationalité française, ne serait-ce pas signe qu'il y a un "léger" soucis?
Alors là, désolé, mais je trouve cette remarque complètement crétine. J'ai vécu 4 ans à l'étranger, je m'y sentais bien, mais il ne me serait jamais venu à l'esprit de demander une nationalité qui n'était pas la mienne.
L'électeur dispose de deux façons d'assurer le secret de son vote :
soit prendre, sur la table du bureau de vote, un nombre de bulletins compatible avec le respect du secret du vote, c'est à dire au moins deux bulletins différents avant de se rendre dans l'isoloir ;
soit apporter (sans le montrer) un des bulletins de vote reçus à son domicile et, une fois rendu dans l'isoloir, l'insérer dans l'enveloppe
Donc il reste possible de manipuler le vote de quelqu'un. Je trouve ça franchement idiot.
Complètement d'accord : le vote électronique serait tout à fait valide pour un vote qui n'est pas à bulletin secret.
Le but du vote à bulletin secret est (au moins) double : il assure l'indépendance du vote (certaines personnes n'iraient pas voter ou voteraient autre chose si le vote n'était pas secret), mais à mon avis, ce n'est pas le point principal. L'avantage principal du vote à bulletin secret est qu'il est très difficile d'acheter un vote. Une fois dans l'isoloir, on met ce qu'on veut dans l'enveloppe, et il est très difficile de prouver a posteriori pour qui on a voté (1).
(1) Sauf qu'en pratique, ça devient possible à cause de cette stupide idée de fournir les bulletins par la Poste en avance. Du coup, on peut envoyer Mamie Machin voter avec un seul bulletin, et vérifier qu'elle n'en prend pas d'autre dans la pile. Je trouve ça vraiment absurde ; ça encourage vraiment la possibilité d'influencer les gens, surtout les gens un peu faibles, les personnes agées, les femmes soumises, etc. Dans tous les cas, on ne peut pas vraiment empêcher la personne de se filmer dans l'isoloir.
Et les seules manière que je vois pour pouvoir éviter la triche avec une urne papier compliquent tellement le vote que c'est pas la peine.
Et surtout, elles sont hyper-dangereuses (présence physique indispensable), et faciles à détecter: 3 bulletins rayés de la même manière à une table? Louche ; surtout que les bulletins nuls sont très rarement rayés (ils portent souvent des moys doux à destination d'un candidat). Mais le point le plus important, c'est qu'elles sont limitées par la nature même de l'intervention physique : même si on imagine un bureau de vote complètement vérolé (assesseurs corrompus, dépouillement "entre amis", etc), ce n'est qu'un bureau de vote : le risque de fraudes massives est très fortement limité.
Risque de fraude faible. En effet, il est plus facile de bourrer une urne de vote papiers, de faire tomber des votes derrières les radiateurs ou de rendre des bulletins nuls avec une mine de crayon sous l'ongle que de hacker le support électronique
Désolé, mais ça, c'est totalement faux, et c'est dangereux de colporter des erreurs aussi grossières, voire manipulatrices. Le risque de fraude massive avec les ordinateurs de vote est très, très élevé par rapport au risque de fraude massive avec des bulletins papier.
Comme de nombreuses personnes ici, je pense que le vote électronique est une réponse inutile et dangereuse à un problème qui n'existe pas. J'utilise un ordinateur plus de 10 heures par jour entre mon boulot et mes loisirs, je sais à peu près comment ça marche, je maitrise l'outil, je n'en ai pas peur, et je n'ai pas d'idées irrationnelles ni favorables ni défavorables envers de telles machines. J'affirme juste que je détesterais sincèrement l'idée de voter par ordinateur. C'est une idée qui me semble absurde et incompatible avec la démocratie. J'irais même plus loin, au risque de passer pour quelqu'un de prétentieux : je pense que les gens qui sont favorables au vote électronique sont soit des incompétents, soit des imbéciles, soit des gens malhonnêtes (ces possibilités ne sont pas exclusives).
Les incompétents sont ceux qui pensent, comme vous par exemple, que le vote papier pose des "problèmes", et que les risques de fraude sont plus faibles avec un ordinateur de vote. Ça dénote, à mon avis, d'une compréhension naïve et extrêmement superficielle de ce qu'est la sécurité électronique.
Les imbéciles sont ceux qui ne comprennent pas les problèmes que poserait le vote électronique en terme de contrôle citoyen, et qui suivent bêtement une idée générale sans jamais s'être penchés sur ses conséquences.
Les malhonnêtes sont soit ceux qui souhaitent vendre les machines, soit ceux qui pensent en profiter d'une manière ou d'une autre.
Redescend sur terre, Debian est très riche et diversifiée. Ça tombe bien, leur idée et de faire un OS universel, mais tu dois pas être au courant…
Sur la PAQ, ils disent "The Debian Project is an association of individuals who have made common cause to create a free operating system." Ils ne parlent pas du tout d'OS universel (quoi que ça puisse vouloir dire). Il n'est pas dit non plus que l'inclusion dans Debian était un droit : s'ils ne veulent pas de ton package, bah il ne sera pas dans Debian, et puis c'est tout.
Ouais, enfin il y a aussi un autre point de vue : Weboob c'est des ados attardés. Les paquets Debian apparaissent dans les listes d'applications à installer, et j'avoue que si tu installes une Ubuntu chez ta grand-mère et que dans le gestionnaire de paquets apparaissent des trucs comme ça, c'est pas super-classe. Le boulot de la distribution est de fournir un produit à ses utilisateurs, et ils ont le droit de changer des trucs en fonction de l'image qu'ils souhaitent véhiculer. Debien, c'est sérieux, en partie à destination des professionnels, et je trouve assez légitime qu'ils souhaitent éviter les noms d'applis basés sur des jeux de mots bite-caca-nichons.
Perso, j'aimerais bien que Weboob essaye de fournir des trucs un peu moins buggués et des interfaces graphiques utilisables avant de faire beaucoup, beaucoup de com un peu partout, et dans un contexte pas forcément sain. Si Libreoffice s'appellait "grossebite", je pense que Debian ferait plus facilement un effort que pour un truc vaguement blaguesque et pas franchement fonctionnel…
Je suis défenseur de la liberté de modèle économique (donc la liberté du capitalisme, bref ce que tu appelles "adepte du capitalisme") et d'un revenu minimum / dividende universel, suis-je donc opposant contre moi-même?
Ouhla, je pense surtout que tu es un socio-libéral (en gros, un mec de droite tendance centriste), mais aussi que tu mélanges pas mal de concepts. Être capitaliste, c'est pas une opinion politique, c'est un fait. On est capitaliste quand on tire son revenu de la fructification de son capital en «exploitant» le travail d'autrui. Souvent, les grands capitalistes disent qu'eux aussi travaillent, mais là n'est pas la question : d'une part, ils travaillent pour eux, et d'autre part, leur capital est bien trop grand pour que leur seul travail suffise à l'exploiter. Il y a aussi beaucoup de capitalistes cryptiques dans le monde actuel ; tous ces gens qui pensent n'exploiter personne et vivent des revenus de leurs placements ; ça revient simplement à laisser aux autres la responsabilité de l'exploitation du travail.
Les socio-libéraux (en gros, les seuls libéraux qu'on trouve en Europe) sont en général pour une redistribution des revenus du capital, mais pas du capital lui-même. La propriété privée est "intouchable", en quelque sorte ; c'est là un aspect concret du libéralisme. En France, on a quelques lois anticapitalistes ; l'ISF par exemple est anti-capitaliste (il impose le patrimoine, et pas les revenus du patrimoine).
Là où ta position peut sembler incohérente, c'est dans le juste équilibre entre la liberté d'entreprendre et l'égalité. La liberté d'entreprendre ne peut se comprendre que dans le cadre de l'existence de risques : on investit, on peut se planter ou réussir. Dans ce contexte, le revenu minimum apparait comme un frein à la liberté d'entreprendre, puisqu'il pénalise les entreprises efficaces au profit des inefficaces. Ça peut se défendre dans un modèle socio-démocrate, socialiste, ou humaniste (les forts doivent contribuer à la survie des faibles), mais pas dans un modèle libéral, où une telle égalisation forcée remet en cause la cohérence du système économique. C'est là toute l'ambiguité, à mon avis, du positionnement centriste : il s'agit d'un équilibre instable, ou tout changement législatif ou économique peut fait basculer le systèle d'un côté ou de l'autre, car il n'a aucune stabilité intrinsèque. Une crise économique : les entreprises qui réussissaient à survivre malgré une imposition lourde coulent, et tout se casse la figure. Une petite augmentation du revenu minimum? Un effet seuil peut être franchi, et raréfie l'offre de travail ; le coût du travail augmente déraisonnablement, et le système s'écroule.
Sans compter le fait que le dividende universelle ou la protection sociale coutent très cher, et qu'il te faut absolument garder les taux d'imposition assez bas pour que le revenu du capital dépasse significativement l'inflation pour encourager l'innovation.
Bah non, Marx n'est pas le seul à avoir travaillé là-dessus, mais il reste quand même incontournable.
Pour l'histoire des haricots semés en avance, ma compréhension de la chose est que tu investis en capital (fonds propres de l'entrepise) qui permettent de "consommer" du travail. Le retour sur investissement se fera plus tard lors de la vente des haricots, et on le considèrera comme un retour sur l'investissement en capital, pas en travail.
Mais bon, définition marxiste ou pas, le capitalisme se définit avant tout par le fait que le capital est le seul bénéficiaire légitime de la valeur ajoutée : avec le capital, on achète des produits, des machines, de l'énergie, et du travail, tout ça permet de dégager des profits, qui reviennent au capital, et au seul capital (avec bien sûr diverses ponctions de l'État). La preuve, quand on parle de redistribuer les profits vers les travailleurs, la solution "naturelle" est de le faire sous forme de participation, c'est à dire de donner aux employés un peu de capital. Même si de telles entreprises peuvent être considérées comme "sociales", les boîtes qui redistribuent fortement les profits sous forme de participation (avec les SCOP comme exemple extrême) sont en fait super-capitalistes : elles ont complètement renoncé à l'idée du partage des profits entre capital et travail.
Je n'ay avais jamais pensé avant, mais le système actuel de rémunération des auteurs est quasiment anti-capitaliste : le fait de reconnaitre des droits d'auteur permet de transformer "magiquement", à travers des lois complètement antinaturelles, le travail en pseudo-capital que l'artiste peut valoriser, transmettre à ses enfants, etc. On discute tous les jours sur ce site de l'absurdité du système dans le monde moderne, et le fait qu'il ne peut exister que grâce à un échafaudage législatif de plus en plus complexe, bancal, et liberticide.
Euh, non. Selon la définition Marxiste, on oppose le capital au travail. Le capitalisme ne peut donc pas consister à investir de la force de travail : on investit du capital et on exploite le travail : le travail est une ressource (quelque chose qu'on achète et qu'on consomme), pas un investissement. Pour un capitaliste, partager les revenus du capital avec le prolétariat (ceux qui fournissent le travail) est aussi absurde que de partager la marge sur une boîte de cassoulet avec les haricots : on peut très bien accepter de payer les haricots plus chers (meilleure qualité, rapport entre l'offre et la demande déséquilibré…), mais on ne va pas leur verser de dividendes : il n'y a donc jamais de retour sur investissement de travail (sauf dans le cas d'une autoentreprise par exemple, où on auto-exploite sa force de travail).
L'immense majorité des projets est portée majoritairement par des bénévoles
Mouais, attention, il y a plusieurs biais.
Évidement, si on compte un point par projet, il y a plus de projets menés par des bénévoles : ces milliers de petits gadgets buggués, des jeux jamais finis, des utilitaires pas fignolés, pas ou mal packagés, etc. Ce n'est pas de ça qu'on parle.
Il y a une incohérence profonde dans la séparation bénévoles / projets profitables. J'imagine que la plupart des contributions aux gros projets (noyau, LibreOffice, Gnome, GNU, Firefox…) sont le fait de professionnels, qui sont payés pour contribuer, mais dont l'employeur ne fait pas de profit sur le soft.
Tu les enlèves : plus rien. Il restera juste quelques gros projets comme le noyau Linux.
C'est clair que gcoincoin sans le noyau, ça a de la gueule… C'est pas pour cracher sur les Tetris en java, mais la très très grande majorité des petits projets bénévoles n'a aucun intérêt et aucun avenir. Ils font vivre l'écosystème du libre, mais leur poids reste minime dans le fonctionnement d'une distrib. Tu fais un ps -a, et je suis certain que ce qui tourne majoritairement, c'est des briques dont une partie au moins du développement a été réalisé par des professionnels.
# Mmmh yabon
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Recherche et bricolage : fermes de fenêtres. Évalué à 10.
Y'a pas à dire, ,ca doit être super bon ce qui pousse là dedans. Du plastique, du substrat neutre, de l'eau avec des engrais dedans.
Si je fais pousser des trucs, c'est pour manger des machins différents des trucs industriels qui n'ont jamais vu le soleil. Si c'est pour bouffer la même chose, je ne vois pas l'intérêt de suspendre des bouteilles en plastique du plus bel effet à mes fenêtres…
Parmi les brevets (même pas) libres, il n'y a pas des techniques pour faire grossir des poulets nyctalopes en 15 jours dans sa cave? Leur non-goût va très bien avec les légumes hydroponiques.
[^] # Re: Méthode du libre mais pas l'esprit
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Recherche et bricolage : fermes de fenêtres. Évalué à 9.
Normalement, on parle de "commercial" à partir du moment où il y a échange d'argent. C'est au moins la définition de CC pour les CC-NC. Donc pas de vente possible.
Sapusépalibre.
# Le prochain, c'est sur Excel?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Un article anti-Word, mais pas pro-libre office. Évalué à 10.
Non, parce que quitte à pleurer dans le vide sur l'utilisation inappropriée d'un logiciel de bureautique, je pense qu'Excel est un bien meilleur candidat. Une base de données? Une calculatrice? Quelques scripts simples? De la mise en forme? Hop, Excel-Couteau suisse, je te joins un document de 10 Mo pour que tu dises si oui ou non tu pourras participer à une réunion.
[^] # Re: 10000 ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Picasa pour Linux, c'est bientôt fini !. Évalué à 4.
C'est exactement ce que j'ai été faire avant de poster mon commentaire. Le Monsieur explique clairement que les formats MS Office sont tellement dégueulasses qu'il est virtuellement impossible d'être interopérable avec eux. Il explique aussi les raisons historiques pour lesquelles ces formats sont ignobles, mais je le trouve extrêmement indulgent avec MS en les déresponsabilisant : une entreprise reste responsable de la qualité de ses produits, et c'est à elle de fournir les solutions pour maintenir cette qualité. En pratique par exemple, MS aurait très bien pu redéfinir proprement les formats à chaque nouvelle version de la suite, et d'assurer la compatibilité ascendante et descendante par des convertisseurs, potentiellement disponibles en ligne ou gratuitement.
De facto, on sait tous que ces formats merdiques ont nui à MS autant qu'à ses concurrents, vu les problèmes récurrents de compatibilité entre versions et entre systèmes des produits MS. J'admets donc volontiers qu'il n'y a jamais eu de volonté d'obfuscation des formats (les formats étaient déja peu clairs à l'arrivé de StarOffice sur le marché), mais il n'y a jamais eu non plus de volonté de clarification ; et la publication des spécification n'a eu lieu que tardivement et sous contrainte.
Dans tous les cas, ton commentaire
est fallacieux : les suites concurrentes galèrent à importer les documents MS Office parce que le format est immonde, que la doc est incomplète, et qu'elle n'a été rendue disponible que tardivement, après que les formats aient été réverse-ingénieurés. C'est un peu facile de voir l'incompétence chez les autres quand on les met dans une situation ingérable.
[^] # Re: ça s'appelle vivre à crédit
Posté par arnaudus . En réponse au journal Expliquer moi un peu. Évalué à 3.
Les politiques ont un mandat, ils sont responsables de la légalité de leurs actes. Ils ont le droit de prendre de mauvaises décisions, on ne peut pas les poursuivre pour ça.
On peut comparer au PDG d'une entreprise ; s'il la fait couler, il ne doit rien aux actionnaires. On ne peut pas demander aux politiques d'être responsables financièrement (et encore moins pénalement!) de leur mauvaise gestion (et puis, on fait quoi, on leur demande de rembourser 100 milliards d'un coup, ou on étale le payement?).
[^] # Re: 10000 ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Picasa pour Linux, c'est bientôt fini !. Évalué à 0.
Factuellement, c'est faux. D'après Wikipédia (sources à l'appui):
Some specifications for Microsoft Office 97 binary file formats were published in 1997 under a restrictive license, but these specifications were removed from online download in 1999.[2][3][4][5] Specifications of later versions of Microsoft Office binary file formats were not publicly available. The DOC format specification was available from Microsoft on request[6] since 2006[7] under restrictive RAND-Z terms until February 2008. After Sun Microsystems and OpenOffice.org reverse engineered the file format,[8] Microsoft released a .DOC format specification[9] under the Microsoft Open Specification Promise.[10][11] However, this specification does not describe all of the features used by DOC format and reverse engineered work remains necessary.[12]
Je te trouve gonflé de venir raconter que les spécifications des formats MS Office sont disponibles alors qu'il est de notoriété publique que ça fait 20 ans qu'on joue à colin-maillard avec ces p*** de formats : MS publie la doc, la retire, en publie une autre, qui ne correspond pas à l'implémentation réelle dans MS Office, etc. Enfin, la doc de 2008 semble honnête, mais il s'avère que, pour de multiples raisons, il est quasiment impossible d'implémenter ces formats correctement, vu la complexité du système. Bref, la responsabilité revient uniquement aux developpeurs de MS Office qui n'ont pas voulu, ni su, utiliser un format interopérable, ni fournir les outils pour permettre aux autres logiciels de lire et d'écrire des documents au même format.
[^] # Re: 10000 ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Picasa pour Linux, c'est bientôt fini !. Évalué à 4.
Non, c'est surtout d'ouvrir le marché. C'était pareil pour Internet Explorer, c'est la concurrence qui a forcé les webmaster à écrire de l'HTML correct, et à respecter les standards. Si on galère encore tous les jours à ouvrir des .doc et des .ppt pourris, c'est parce que les standards ne sont pas respectés. Et la diversité du logiciel apporte un plus sur le fonctionnement des systèmes : ralentissement de la propagation des virus, etc.
Une autre raison est que le monopole, ça pue, qu'on soit communiste ou libéral pur jus (pas de concurrence non-faussée, abus de position dominante, etc). On ne peut pas trouver satisfaisante une situation de monopole, surtout que ça peut avoir des conséquences désastreuses pour nous : si M$ impose le verrouillage des machines par exemple, toutes les machines seront verrouillées, y compris les nôtres.
On peut aussi invoquer des raisons purement altruistes : nous on est libres, on teste plusieurs environnements de bureaux, on peut les modifier, les recompiler ; on n'est pas obligés de payer pour les mises à jour ou de dépendre d'un seul fournisseur central. Bref, on bénéficie du logiciel libre, et on peut penser qu'il est bien de "libérer" les autres, comme on pense que ça serait bien qu'il y ait la démocratie en Chine ou en Corée du Nord.
[^] # Re: 10000 ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Picasa pour Linux, c'est bientôt fini !. Évalué à 8.
Ce n'est pas comme ça que ça marche : je n'ai pas de circuit de distribution ni de légitimité. Si je n'ai pas de volume, je n'arriverai jamais à compenser par le logiciel ce que je perds sur le matériel. Il me parait évident que tout seul, il est impossible de sortir du marché de niche (je me rappelle des portables Mobilix ou des assembleurs spécialisés en PC sans OS qui n'existent certainement même plus).
Par ailleurs, même si ça pourrait sembler incompréhensible aux partisans de notre plus-pour-longtemps président, faire fortune ne fait pas partie de mes intentions. C'est probablement bien trop stressant, ça demande d'exploiter la force de travail humaine, et le remplissage de la déclaration d'impôts se révèlera encore plus difficile. Franchement, si un lutin venait et me demandait "je peux exaucer un vœu, soit je te donne la fortune, soit je fais que 90% des ordinateurs soient vendus avec un système libre", j'aurais réellement besoin d'y réfléchir à deux fois avant de choisir.
Par contre, gagner deux fois plus d'argent, je ne suis pas contre :-) Même si ça serait largement immérité, vu le temps que je passe à mouler :-)
[^] # Re: Et sinon
Posté par arnaudus . En réponse au journal Picasa pour Linux, c'est bientôt fini !. Évalué à 3.
Ah oui, autant pour moi, je n'avais pas suivi l'évolution du produit. Du coup, je ne peux pas démoinsser le premier commentaire : c'est tout à fait pertinent, il est inutile d'installer un paquet wine + appli.
Par contre, c'est clair que ça les obligeait à vérifier que le bouzin tournait sous Wine, ce qui ne sera plus le cas.
[^] # Re: 10000 ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Picasa pour Linux, c'est bientôt fini !. Évalué à 9.
D'un autre côté, Linux pour le bureau, ça marche. J'ai Linux au boulot et sur mon portable, et les seuls problèmes que je recontre, c'est souvent à cause de ces c*** de logiciels Micro$soft à la c***. Ce n'est clairement pas un problème de fonctionalités, de performances, ou de difficultés d'installation. S'il n'y a pas de Linux sur le bureau, c'est parce que toutes les machines sont vendues avec Windows, avec ou sans le consentement de l'acheteur.
Perso, je n'ai jamais compris pourquoi aucun distributeur sérieux n'avait orienté sa politique vers une distro Linux. On n'arrête pas de raconter qu'ils ont peur de Microsoft, mais franchement, si Auchan ou Carrefour décidait de vendre ses PC 50€ moins cher avec une Ubuntu installée dessus, en quoi est-ce que la colère de M$ peut les affecter? J'ai vraiment l'impression de louper quelque chose dans cette histoire, même si on est de mauvaise foi, et même si Linux était inférieur techniquement (ce dont je doute fortement), la vente de trucs cheap et de mauvaise qualité n'a jamais arrêté les distributeurs. J'ai l'impression qu'il y a une niche gigantesque, plein de pognon à se faire, et personne ne le prend : ni les assembleurs classiques, ni la grande distribution, ni les boîtes dont le business model est basé sur Linux. Qu'est-ce qui empêche Canonical de vendre des PC, des tablettes?
[^] # Re: Et sinon
Posté par arnaudus . En réponse au journal Picasa pour Linux, c'est bientôt fini !. Évalué à -10.
Bof, non. Une application native et un truc qui tourne sous Wine, ce n'est pas du tout la même chose.
[^] # Re: LinuxFR
Posté par arnaudus . En réponse au message Weboob - Package officiel . Évalué à 6.
C'est quand même dingue comme raisonnement : maintenant, c'est les développeurs de weboob qu'il faut convaincre? Je croyais justement que les devs essayaient de convaincre le monde que leurs noms d'applis débiles cachaient un logiciel utileset sérieux.
En ce qui me concerne, les noms d'appli "ado de 14 ans" ne me "choquent" pas. Par contre, je n'arrive pas à m'identifier au projet : autant je n'ai aucun problème avec libcaca, autant je déteste voir "flatboob" ou "havesex" dans ma liste d'applis disponibles. Vu que les devs de weboob semblent ne pas comprendre pourquoi leurs blagues n'amusent qu'eux et font fuir les gens, en plus de poser des problèmes pour l'intégration dans les distribs, je pense qu'on arrive à un blocage : personne ne comprend personne, et la communauté weboob semble prête à s'isoler en s'arc-boutant sur leurs noms puérils et leur page web stupide avec les logos "ANAL+" et un "Crédit Mutuel" avec une bite. Voila, c'est comme ça, je ne vais pas consulter mes comptes en cliquant sur une bite, et quelques devs Debian semblent penser qu'un site de rencontres ne doit pas s'appeler "havesex". C'est quand même fou que les gens doivent se justifier à ne pas adhérer à ça… Après, ça dépend de ce que vous voulez, si vous préférez rester confidentiels et continuer vos délires pré-adolescents, ça ne regarde personne.
[^] # Re: ()
Posté par arnaudus . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à -3.
Bien sûr que non, mais par contre j'avais le droit de vote aux élections locales et européennes, et j'ai trouvé ça normal.
Ceci dit, ça n'était pas la question. La remarque était "ça fait 10 ans que tu vis dans un pays et tu ne demandes pas la nationalité, c'est qu'il y a un problème", et ma réponse, c'était "oui, le problème est dans la tête du crétin qui y voit un problème".
[^] # Re: Vous n'avez pas compris le problème
Posté par arnaudus . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 6.
Ceci dit, si j'ai bien compris, le système a le mérite d'être élégant (basé sur des clés publiques et privées ; le résultat du vote ne peut être décodé que par un ensemble de gens ; typiquement, les assesseurs du vote). Ceci dit, je ne vois pas ce qui empêche la machine d'être vérolée, et surtout, cet échafaudage mathématique complexe est une réponse à un problème qui n'existe pas!
[^] # Re: ()
Posté par arnaudus . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 3.
Alors là, désolé, mais je trouve cette remarque complètement crétine. J'ai vécu 4 ans à l'étranger, je m'y sentais bien, mais il ne me serait jamais venu à l'esprit de demander une nationalité qui n'était pas la mienne.
[^] # Re: Sources?
Posté par arnaudus . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 4.
D'après le site du conseil constitutionnel:
Donc il reste possible de manipuler le vote de quelqu'un. Je trouve ça franchement idiot.
[^] # Re: Sources?
Posté par arnaudus . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 4.
Complètement d'accord : le vote électronique serait tout à fait valide pour un vote qui n'est pas à bulletin secret.
Le but du vote à bulletin secret est (au moins) double : il assure l'indépendance du vote (certaines personnes n'iraient pas voter ou voteraient autre chose si le vote n'était pas secret), mais à mon avis, ce n'est pas le point principal. L'avantage principal du vote à bulletin secret est qu'il est très difficile d'acheter un vote. Une fois dans l'isoloir, on met ce qu'on veut dans l'enveloppe, et il est très difficile de prouver a posteriori pour qui on a voté (1).
(1) Sauf qu'en pratique, ça devient possible à cause de cette stupide idée de fournir les bulletins par la Poste en avance. Du coup, on peut envoyer Mamie Machin voter avec un seul bulletin, et vérifier qu'elle n'en prend pas d'autre dans la pile. Je trouve ça vraiment absurde ; ça encourage vraiment la possibilité d'influencer les gens, surtout les gens un peu faibles, les personnes agées, les femmes soumises, etc. Dans tous les cas, on ne peut pas vraiment empêcher la personne de se filmer dans l'isoloir.
[^] # Re: Sources?
Posté par arnaudus . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 5.
Et surtout, elles sont hyper-dangereuses (présence physique indispensable), et faciles à détecter: 3 bulletins rayés de la même manière à une table? Louche ; surtout que les bulletins nuls sont très rarement rayés (ils portent souvent des moys doux à destination d'un candidat). Mais le point le plus important, c'est qu'elles sont limitées par la nature même de l'intervention physique : même si on imagine un bureau de vote complètement vérolé (assesseurs corrompus, dépouillement "entre amis", etc), ce n'est qu'un bureau de vote : le risque de fraudes massives est très fortement limité.
[^] # Re: Sources?
Posté par arnaudus . En réponse au journal [présidentielles] 1 million d'électeurs. Évalué à 10.
Désolé, mais ça, c'est totalement faux, et c'est dangereux de colporter des erreurs aussi grossières, voire manipulatrices. Le risque de fraude massive avec les ordinateurs de vote est très, très élevé par rapport au risque de fraude massive avec des bulletins papier.
Comme de nombreuses personnes ici, je pense que le vote électronique est une réponse inutile et dangereuse à un problème qui n'existe pas. J'utilise un ordinateur plus de 10 heures par jour entre mon boulot et mes loisirs, je sais à peu près comment ça marche, je maitrise l'outil, je n'en ai pas peur, et je n'ai pas d'idées irrationnelles ni favorables ni défavorables envers de telles machines. J'affirme juste que je détesterais sincèrement l'idée de voter par ordinateur. C'est une idée qui me semble absurde et incompatible avec la démocratie. J'irais même plus loin, au risque de passer pour quelqu'un de prétentieux : je pense que les gens qui sont favorables au vote électronique sont soit des incompétents, soit des imbéciles, soit des gens malhonnêtes (ces possibilités ne sont pas exclusives).
Les incompétents sont ceux qui pensent, comme vous par exemple, que le vote papier pose des "problèmes", et que les risques de fraude sont plus faibles avec un ordinateur de vote. Ça dénote, à mon avis, d'une compréhension naïve et extrêmement superficielle de ce qu'est la sécurité électronique.
Les imbéciles sont ceux qui ne comprennent pas les problèmes que poserait le vote électronique en terme de contrôle citoyen, et qui suivent bêtement une idée générale sans jamais s'être penchés sur ses conséquences.
Les malhonnêtes sont soit ceux qui souhaitent vendre les machines, soit ceux qui pensent en profiter d'une manière ou d'une autre.
[^] # Re: LinuxFR
Posté par arnaudus . En réponse au message Weboob - Package officiel . Évalué à -2.
Sur la PAQ, ils disent "The Debian Project is an association of individuals who have made common cause to create a free operating system." Ils ne parlent pas du tout d'OS universel (quoi que ça puisse vouloir dire). Il n'est pas dit non plus que l'inclusion dans Debian était un droit : s'ils ne veulent pas de ton package, bah il ne sera pas dans Debian, et puis c'est tout.
[^] # Re: LinuxFR
Posté par arnaudus . En réponse au message Weboob - Package officiel . Évalué à 7.
Ouais, enfin il y a aussi un autre point de vue : Weboob c'est des ados attardés. Les paquets Debian apparaissent dans les listes d'applications à installer, et j'avoue que si tu installes une Ubuntu chez ta grand-mère et que dans le gestionnaire de paquets apparaissent des trucs comme ça, c'est pas super-classe. Le boulot de la distribution est de fournir un produit à ses utilisateurs, et ils ont le droit de changer des trucs en fonction de l'image qu'ils souhaitent véhiculer. Debien, c'est sérieux, en partie à destination des professionnels, et je trouve assez légitime qu'ils souhaitent éviter les noms d'applis basés sur des jeux de mots bite-caca-nichons.
Perso, j'aimerais bien que Weboob essaye de fournir des trucs un peu moins buggués et des interfaces graphiques utilisables avant de faire beaucoup, beaucoup de com un peu partout, et dans un contexte pas forcément sain. Si Libreoffice s'appellait "grossebite", je pense que Debian ferait plus facilement un effort que pour un truc vaguement blaguesque et pas franchement fonctionnel…
[^] # Re: Euh...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche La fédération FDN lance sa campagne Objectif 1000. Évalué à 4.
Ouhla, je pense surtout que tu es un socio-libéral (en gros, un mec de droite tendance centriste), mais aussi que tu mélanges pas mal de concepts. Être capitaliste, c'est pas une opinion politique, c'est un fait. On est capitaliste quand on tire son revenu de la fructification de son capital en «exploitant» le travail d'autrui. Souvent, les grands capitalistes disent qu'eux aussi travaillent, mais là n'est pas la question : d'une part, ils travaillent pour eux, et d'autre part, leur capital est bien trop grand pour que leur seul travail suffise à l'exploiter. Il y a aussi beaucoup de capitalistes cryptiques dans le monde actuel ; tous ces gens qui pensent n'exploiter personne et vivent des revenus de leurs placements ; ça revient simplement à laisser aux autres la responsabilité de l'exploitation du travail.
Les socio-libéraux (en gros, les seuls libéraux qu'on trouve en Europe) sont en général pour une redistribution des revenus du capital, mais pas du capital lui-même. La propriété privée est "intouchable", en quelque sorte ; c'est là un aspect concret du libéralisme. En France, on a quelques lois anticapitalistes ; l'ISF par exemple est anti-capitaliste (il impose le patrimoine, et pas les revenus du patrimoine).
Là où ta position peut sembler incohérente, c'est dans le juste équilibre entre la liberté d'entreprendre et l'égalité. La liberté d'entreprendre ne peut se comprendre que dans le cadre de l'existence de risques : on investit, on peut se planter ou réussir. Dans ce contexte, le revenu minimum apparait comme un frein à la liberté d'entreprendre, puisqu'il pénalise les entreprises efficaces au profit des inefficaces. Ça peut se défendre dans un modèle socio-démocrate, socialiste, ou humaniste (les forts doivent contribuer à la survie des faibles), mais pas dans un modèle libéral, où une telle égalisation forcée remet en cause la cohérence du système économique. C'est là toute l'ambiguité, à mon avis, du positionnement centriste : il s'agit d'un équilibre instable, ou tout changement législatif ou économique peut fait basculer le systèle d'un côté ou de l'autre, car il n'a aucune stabilité intrinsèque. Une crise économique : les entreprises qui réussissaient à survivre malgré une imposition lourde coulent, et tout se casse la figure. Une petite augmentation du revenu minimum? Un effet seuil peut être franchi, et raréfie l'offre de travail ; le coût du travail augmente déraisonnablement, et le système s'écroule.
Sans compter le fait que le dividende universelle ou la protection sociale coutent très cher, et qu'il te faut absolument garder les taux d'imposition assez bas pour que le revenu du capital dépasse significativement l'inflation pour encourager l'innovation.
[^] # Re: Euh...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche La fédération FDN lance sa campagne Objectif 1000. Évalué à 5.
Bah non, Marx n'est pas le seul à avoir travaillé là-dessus, mais il reste quand même incontournable.
Pour l'histoire des haricots semés en avance, ma compréhension de la chose est que tu investis en capital (fonds propres de l'entrepise) qui permettent de "consommer" du travail. Le retour sur investissement se fera plus tard lors de la vente des haricots, et on le considèrera comme un retour sur l'investissement en capital, pas en travail.
Mais bon, définition marxiste ou pas, le capitalisme se définit avant tout par le fait que le capital est le seul bénéficiaire légitime de la valeur ajoutée : avec le capital, on achète des produits, des machines, de l'énergie, et du travail, tout ça permet de dégager des profits, qui reviennent au capital, et au seul capital (avec bien sûr diverses ponctions de l'État). La preuve, quand on parle de redistribuer les profits vers les travailleurs, la solution "naturelle" est de le faire sous forme de participation, c'est à dire de donner aux employés un peu de capital. Même si de telles entreprises peuvent être considérées comme "sociales", les boîtes qui redistribuent fortement les profits sous forme de participation (avec les SCOP comme exemple extrême) sont en fait super-capitalistes : elles ont complètement renoncé à l'idée du partage des profits entre capital et travail.
Je n'ay avais jamais pensé avant, mais le système actuel de rémunération des auteurs est quasiment anti-capitaliste : le fait de reconnaitre des droits d'auteur permet de transformer "magiquement", à travers des lois complètement antinaturelles, le travail en pseudo-capital que l'artiste peut valoriser, transmettre à ses enfants, etc. On discute tous les jours sur ce site de l'absurdité du système dans le monde moderne, et le fait qu'il ne peut exister que grâce à un échafaudage législatif de plus en plus complexe, bancal, et liberticide.
[^] # Re: Euh...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche La fédération FDN lance sa campagne Objectif 1000. Évalué à 5.
Euh, non. Selon la définition Marxiste, on oppose le capital au travail. Le capitalisme ne peut donc pas consister à investir de la force de travail : on investit du capital et on exploite le travail : le travail est une ressource (quelque chose qu'on achète et qu'on consomme), pas un investissement. Pour un capitaliste, partager les revenus du capital avec le prolétariat (ceux qui fournissent le travail) est aussi absurde que de partager la marge sur une boîte de cassoulet avec les haricots : on peut très bien accepter de payer les haricots plus chers (meilleure qualité, rapport entre l'offre et la demande déséquilibré…), mais on ne va pas leur verser de dividendes : il n'y a donc jamais de retour sur investissement de travail (sauf dans le cas d'une autoentreprise par exemple, où on auto-exploite sa force de travail).
[^] # Re: Euh...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche La fédération FDN lance sa campagne Objectif 1000. Évalué à 2.
Mouais, attention, il y a plusieurs biais.
Évidement, si on compte un point par projet, il y a plus de projets menés par des bénévoles : ces milliers de petits gadgets buggués, des jeux jamais finis, des utilitaires pas fignolés, pas ou mal packagés, etc. Ce n'est pas de ça qu'on parle.
Il y a une incohérence profonde dans la séparation bénévoles / projets profitables. J'imagine que la plupart des contributions aux gros projets (noyau, LibreOffice, Gnome, GNU, Firefox…) sont le fait de professionnels, qui sont payés pour contribuer, mais dont l'employeur ne fait pas de profit sur le soft.
C'est clair que gcoincoin sans le noyau, ça a de la gueule… C'est pas pour cracher sur les Tetris en java, mais la très très grande majorité des petits projets bénévoles n'a aucun intérêt et aucun avenir. Ils font vivre l'écosystème du libre, mais leur poids reste minime dans le fonctionnement d'une distrib. Tu fais un ps -a, et je suis certain que ce qui tourne majoritairement, c'est des briques dont une partie au moins du développement a été réalisé par des professionnels.