arnaudus a écrit 5378 commentaires

  • [^] # Re: Pas de meilleur violon

    Posté par  . En réponse au journal Le violon et son contexte. Évalué à 0.

    J'aimerais bien que tu m'expliques en quoi cette imprécision expérimentale biase le test. Tu sais que ça eut dire, "biaiser"?

  • [^] # Re: Web de liens

    Posté par  . En réponse au journal Réflexion sur le concept d' « influence » et des réseaux sociaux. Évalué à 4.

    Je ne suis pas certain d'être d'accord. Il est assez facile de vérifier que grâce aux moteurs de recherche, les pages comportant du contenu sont souvent mises en avant par rapport aux pages sans contenu -- ce n'est pas un hasard si Wikipedia sort si souvent en tête. Au contraire, les sites de fermes de liens doivent lutter de toutes leurs forces, voire "tricher", pour ne pas disparaitre des moteurs de recherche. Je n'ai jamais vu une page Facebook ou un lien Twitter apparaitre dans Google après une requête sérieuse -- j'irais même jusqu'à dire que les réseaux de liens facilitent grandement le travail des moteurs de recherche, en faisant converger les réseaux vers les page possédant du contenu. Ceci dit, je ne pense pas que ceci soit une raison suffisante pour justifier ces réseaux de liens sans contenu.

  • # Web de liens

    Posté par  . En réponse au journal Réflexion sur le concept d' « influence » et des réseaux sociaux. Évalué à 10.

    En fait, le web 2.0 est surtout un web de liens. Tous les internautes participent, mais peu d'entre eux sont réellement capables de créer du contenu. Du coup, tout le monde a son bloc, son fesse-bouc, son twitter, et passe son temps à créer des réseaux de liens à coups de j'aime/j'aime pas ou de posts-bookmarks. Regardez même les sites de la presse en ligne : il y a finalement très peu de contenu, on retrouve principalement des copier-coller de dépêches AFP, et des pages de "news" reprenant telle ou telle info. Les magazines web sont des liens vers des sites intéressants (donc zéro contenu) ; les forums de discussion sont souvent des collections de liens ("tel site ou tel site peut donner l'info que tu cherches", "voici un lien vers un ancien post qui contient ta réponse", etc). Et très souvent, en remontant tous ces liens, on finit par tomber sur une info datée, peu fiable, parfois vraiment merdique, ou vers une erreur 404.

  • [^] # Re: LaTeX

    Posté par  . En réponse au journal Pour une disponibilité des articles de revues scientifiques au format Epub. Évalué à 3.

    A nouveau réduire les sciences à un caractère quantitatif ou de capacité de prédiction est réducteur.

    J'ai bien compris que, de votre point de vue, ma définition est réductrice, et que, par conséquent, de mon point de vue, votre définition est élastique. On n'est pas plus avancés.

    Pour moi, une discipline qui n'a ni modèle formel, ni capacité de prédiction, n'est pas une science. Une hypothèse, ce n'est pas pareil qu'une explication, et c'est justement le problème de beaucoup des disciplines que j'ai citées. "L'auteur a voulu dire ci ou ça", "La dépression du patient X est attribuable à un traumatisme dans sa jeunesse", "la personnalité de Napoléon le pousse à se lancer dans une campagne militaire perdue d'avance" : on peut arriver à de telles explications par un raisonnement rationnel, probabiliste et logique, mais pas scientifique : le raisonnement scientifique va au-delà du raisonnement logique, c'est ce qui fait sa puissance et ses limites : certaines questions sont hors du champ scientifique, et il faut l'accepter. Ca ne remet pas en cause l'intérêt des disciplines, mais ça n'est pas une raison pour coller "sciences" partout.

    utiliser le qualificatif de "dure" est vraiment repoussant.

    Waouh, quand c'est pas ignoble, c'est repoussant ; un peu d'excès dans les métaphores vomitives, non? La distinction sciences dures/sciences sociales existe officiellement dans toutes les universités, c'est vous qui surinterprétez en affublant les autres sciences du qualificatif de "molles". D'ailleurs, la discussion n'a jamais porté là dessus, il existe évidemment des disciplines qui sont réellement des sciences sociales.

  • [^] # Re: LaTeX

    Posté par  . En réponse au journal Pour une disponibilité des articles de revues scientifiques au format Epub. Évalué à 7. Dernière modification le 04 janvier 2012 à 14:10.

    "ignoble", rien que ça? :-)

    Depuis une trentaine d'années, pour une raison assez obscure et probablement irrationnelle, on valorise démesurément les "sciences", et par voie de conséquence, on dévalorise tout ce qui n'est pas scientifique. Les disciplines non scientifiques, comme l'histoire, la littérature, la psychologie, etc., se sont alors "magiquement" converties en "sciences humaines". Mais ce n'est pas en ajoutant le mot "science" qu'on crée une discipline scientifique ; il me parait tout à fait légitime de mettre en doute le caractère scientifique de plusieurs disciplines en "sciences humaines" ; certaines d'entre elles ne peuvent pas, par nature, être expérimentales (l'histoire); d'autres le pourraient mais souffrent de graves problèmes méthodologiques qui ne sont résolus que progressivement (je pense à la psychologie ou à l'étude du comportement); d'autres sont très fortement confondues avec un support technologique (les sciences de l'information) ou avec une application unique (l'économie, qui n'est peut-être que de l'ingénierie) ; et d'autres naviguent en eaux troubles par leur lien historique avec des pseudosciences (la psychologie encore, ou l'histoire des religions).

    Autant il serait stupide de classifier science/pas science sur un critère idiot comme la présence d'équations, autant il serait encore plus stupide de ne pas s'interroger sur le caractère scientifique de disciplines qui ne sont pas quantitatives et qui n'ont pas de caractère prédictif -- ce qui suppose l'absence de modélisation formelle.

    Ah, et au fait, en sciences "dures", il est très fréquent de citer des articles vieux de plusieurs décennies (mon record c'est 153 ans).

  • [^] # Re: LaTeX vers Epub ?

    Posté par  . En réponse au journal Pour une disponibilité des articles de revues scientifiques au format Epub. Évalué à 1.

    Non, ça peut dépanner, mais il faut à tout prix gérer la superposition des symboles. Par contre, la stratégie adoptée par exemple par Wikipedia (insertion dans le document d'un .png compilé par Latex) rend parfois de grands services, au prix d'une typographie désastreuse.

  • [^] # Re: Dites NON...

    Posté par  . En réponse au journal HADOPI : le problème n'est pas que technique. Évalué à 10.

    Pour moi, le problème est réellement celui du manque de contenu. Ça n'est pas seulement un problème avec Linuxfr, c'est une tendance générale du "web 2.0": tout le monde participe, mais tout le monde n'a pas le temps, la compétence, l'intelligence, le talent, la patience, etc. de créer du contenu. De fait, je ne suis pas convaincu que la quantité de contenu qualitatif augmente avec le temps : on se retrouve toujours à lier vers des articles de presse écrits par des journalistes pressés et souvent pas forcément compétents dans le domaine, ou vers Wikipédia (avec la multiplication des syntaxes permettant de lier facilement vers WP à partir des forums, suivez mon regard).

    J'ai un peu peur qu'on finisse avec un web de liens, au lieu d'un web de contenu. Les forums de discussion vont se transformer en fermes de liens, et les recherches dans les moteurs vont être de plus en plus laborieuses, on va cliquer, tomber sur un lien twitter, qui pointe vers un journal linuxfr, qui lie vers un commentaire sur slashdot, qui réfère à un article de presse qui a disparu des serveurs depuis. Au final, on a un réseau de liens qui ne débouchent sur aucun contenu.

    Pourtant, il n'est pas si compliqué de créer du contenu : il suffit de synthétiser les idées qu'on a au moment où on crée le journal. On lit un article, il suffit d'en faire un résumé, d'expliquer pourquoi on pense que le sujet est intéressant, de résumer le contexte actuel (dans 5 ans le journal aura une toute autre saveur...), et voila : on a pu répondre au besoin d'un lecteur qui voulait comprendre un truc précis.

    Créer des réseaux de liens ne crée aucun contenu exploitable, et risque de participer encore plus à la centralisation de l'information sur Internet : quelques sites proposant du contenu, et une myriade de trucs communautaires sans contenu.

  • [^] # Re: Dites NON...

    Posté par  . En réponse au journal HADOPI : le problème n'est pas que technique. Évalué à 9.

    Le principal problème, c'est que c'est totalement incompréhensible pour qui n'est pas focalisé à 100% sur l'actualité d'Hadopi. Un minimum serait de donner un paragraphe de contexte (Hadopi est une agence de blablabla, son mode de fonctionnement repose sur un collège de tant de membres et blablabla), un paragraphe qui précise le problème (depuis telle date, il n'y a plus que 6 membres...) et ses conséquences (dans l'état actuel, tel ou tel truc ne peut pas fonctionner), puis un paragraphe un peu éditorial (depuis le début, la haute institution accumule les problèmes de fonctionnement, aucun avenir, argent gaspillé, but irrationnel, blablabla).

    Pour moi, c'est une histoire de respect du lecteur. Quelqu'un de curieux va cliquer sur le lien, et le texte n'est qu'un gloubiboulga sans contexte. On peut tomber sur ce genre de pages à partir d'une requête dans Google ou d'une recherche sur le site, et ça nuit à la réputation de linuxfr.

  • [^] # Re: utilitaires Unity

    Posté par  . En réponse à la dépêche Petites brèves du Logiciel Libre. Évalué à 5.

    Mouais, c'est toujours le même problème : où situer la limite entre les besoins des utilisateurs et les contraintes d'un développement efficace. Clairement, Ubuntu insiste sur le concept de "user experience", l'idée étant de casser l'image d'un Linux difficile à administrer, avec plein de choses imparfaites. Ubuntu vise à produire un Linux qui marche, et a l'ambition de conquérir de nouveaux marchés (typiquement, vu la tronche d'Unity, les tablettes sont un objectif principal).

    Le pépin quand tu fournis une foultitude d'options de configuration, c'est que tu vas ramener (i) une foultitude de bugs qui apparaissent quand on combine 3 options avec une résolution inhabituelle, et (ii) des demandes d'options supplémentaires, car le besoin de configuration est illimité. En plus de ça, tu vas permettre à l'utilisateur de se créer une interface personalisée sous-optimisée, qu'il va installer sur l'ordinateur familial ou sur des PC en libre service, avec le risque de nuire à la fameuse "user experience" ("tiens, j'ai essayé Ubuntu chez Jean-Mi, il faut cliquer en bas pour que les applications s'affichent en haut, c'est bizarre").

    Attention, je ne dis pas que la politique d'Ubuntu est la bonne, ni que j'admire Unity (je l'ai installé sur le portable à la maison, et j'ai un mal fou à m'y faire), mais je pense que les raisons qui poussent Ubuntu à agir de la sorte reposent sur une reflexion solide, et pas sur le délire irrationnel d'un designer psychorigide.

    Il ne faut quand même pas perdre de vue que Linux sur le bureau, c'est quoi, 5% du marché depuis 10 ans, et ça ne bouge pas. Alors quand quelqu'un décide de changer quelque chose, même si je trouve que leur décision n'est pas vraiment habituelle dans l'écosystème du libre, je me dis aussi que les bureaux modulaires avec des milliers d'options existent depuis 20 ans et que ça n'a pas non plus exalté les foules.

    En plus, contrairement aux exemples Microsoftiens que tu cites, 1) c'est du libre, 2) du coup, il est facile de développer des trucs pour changer la configuration, et 3) si tu veux forker Ubuntu, vas-y.

  • [^] # Re: Enrichissement

    Posté par  . En réponse au journal Kino.to en prison. Évalué à 2.

    droit de citation.
    ok, j'ai fini, tu sais définitivement pas de quoi tu parles.

    Césuikidikiyè.

    Lorsque l'œuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire : […] 3º Sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l'auteur et la source : a) Les analyses et courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information de l'œuvre à laquelle elles sont incorporées.

    Bref, pour invoquer le droit de citation, il faut un contexte. Un extrait sans contexte n'est pas une citation. Ta compréhension du CPI est naïve et tu ne sais pas non plus de quoi tu parles.

  • [^] # Re: Apache Lotus Symphony ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche La fondation Apache donne des nouvelles d'OpenOffice.org. Évalué à 1.

    Bah si, et en plus, techniquement, ce sont les modifications et les ajouts qui sont sous la nouvelle licence, pas l'ancien code qui, lui, reste sous la licence initiale.

    Franchement, je ne crois jamais avoir vu personne se plaindre que leur code soit réutilisé conformément à la licence. Il me semble qu'il y avait eu quelques frictions à un moment à cause d'un changement de licence abusif (passage de code BSD vers la GPL sans modification du code), mais c'était plus un problème de communication qu'autre chose. En particulier, je pense que c'est assez naturel de mettre un lien sous l'entête GPL vers une version du fichier ancestral qui n'est pas sous GPL, de manière à ca que le réutilisateur puisse choisir entre la nouvelle version sous GPL et l'ancienne sous BSD.

  • [^] # Re: Critiques en tout genre, pertinentes ou non

    Posté par  . En réponse au journal Wikimedia France: Symbiote ou parasite du libre ?. Évalué à 4.

    Merci Serein pour ces éclaircissements. Je suis également surpris, voire déçu, que quelqu'un qui ne connait rien à WP et aux associations qui le soutienne se permette de donner des leçons sur un ton péremptoire et accusateur, alors que la plupart des points qu'il soulève ne révèle que son ignorance.

    Sur le domaine wikipedia.fr, si je me souviens bien, il s'agit d'un domaine qui avait été squatté, et que la fondation française a dû récupérer en bataillant (je ne me souviens plus s'il avait fallu le racheter, il me semble que non, mais je n'en suis pas certain). L'assoc a donc occupé de nom de domaine en fournissant un portail. Toutefois, je pense aussi que le recours à un moteur de recherche externe et proprio est maladroit. Pourquoi ne pas tout simplement rediriger wikipedia.fr sur fr.wikipedia.org? Après tout, ce portail privé apparait assez inutile.

    Pour les actions de WM France, je suis surpris de l'attaque. Je n'ai jamais eu de problème avec l'action du chapitre français ; on sait tous que l'assoc est très attachée au logiciel libre et participe à de très nombreuses manifestations ; on sait aussi que son action a permis de faire remonter la question de la liberté de panorama jusqu'à l'Assemblée Nationale, et qu'une des raisons du rejet de l'amendement a été la forte influence de Wikipédia (il a été appelé l'"amendement Wikipédia"). Toutes ces actions rentrent parfaitement dans le cadre du libre, de la promotion de l'interopérabilité, et du partage des connaissances.

    La seule critique valide à mon avis est l'utilisation de logiciels privateurs en interne. À mon avis, les ressources pour installer Linux et LibreOffice sur les postes de l'association ne seraient pas difficiles à trouver, et éviteraient de publier des tableaux Microsoft Excel comme la secrétaire de base qui ignore jusqu'à l'existence d'autres logiciels.

  • [^] # Re: Beurk...

    Posté par  . En réponse au journal Les innovations qui changeront nos vies. Évalué à 2.

    Je viens de vérifier, le changement de nom date de 1991 (merci WP). Putain, 20 ans :-)

  • [^] # Re: Même popeur

    Posté par  . En réponse au journal Accord fondation Mozilla - Google. Évalué à 2.

    Bah, si on est cynique, on peut toujours dire que le plan de Google est de se débarrasser de Ms IE d'abord, et a donc besoin de FF. Une fois IE hors-jeu, il n'y a plus qu'à fermer le robinet, et couic, plus de FF.

    Ceci dit, le seul objectif là-dedans, c'est de maintenir la pluralité des navigateurs, libres si possibles. Même maintenant, si un navigateur prend trop de place, on va revoir fleurir des interfaces optimisées pour tel ou tel logiciel, ce qui met en danger l'ensemble de l'écosystème.

    En arrière plan, l'hégémonie de Google sur les moteurs de recherche est aussi inquiétante. Quand Google sponsorise FF, il maintient la concurrence sur le marché des navigateurs, mais renforce son monopole sur les moteurs de recherche. Pas facile de trouver un juste milieu...

  • [^] # Re: Beurk...

    Posté par  . En réponse au journal Les innovations qui changeront nos vies. Évalué à 10.

    Ptain, ils doivent avoir passé la DLC tes raiders... :-S

  • [^] # Re: cas concret

    Posté par  . En réponse au journal Quand vous achetez certains logiciels, vous avez le droit à... Rien. Évalué à 2.

    Certes, mais dans les faits, je ne vois pas comment l'interdire.

    Le truc, c'est que le réseau, c'est pas internet, c'est le réseau privé de ton fournisseur. Même si c'est choquant, il peut t'obliger à mettre à jour ta machine, sous de vagues prétextes de sécurité, pour accéder à son réseau. Tu peux bien sûr refuser, mais un téléphone sans réseau, ce n'est pas très utile. C'est une sorte de deal, tu peux toujours aller voir ailleurs, mais il est probable que tu aies le même problème. De toutes manières, même si une décision de justice rendait les maj automatiques illégales, il suffirait de prétexter un changement de protocole quelconque pour les forcer.

    Ensuite, une application ne peut pas être garantie sans bugs. Et si la disparition de fonctionnalités était interdite, il suffirait à ton fournisseur de fournir une fonctionnalité bugguée et inutilisable pour avoir un résultat identique.

    Bref, dans tous les cas, accéder via un réseau privé à une fonction ou à un logiciel qui n'est pas sur ta machine te met à complète disposition de ce fournisseur et du fournisseur du logiciel. C'est immoral, mais tu ne peux pas y faire grand chose...

  • [^] # Re: Le 544 n'a jamais été abrogé, tout achat implique l'usage pour le quel il est fait !!!!

    Posté par  . En réponse au journal Quand vous achetez certains logiciels, vous avez le droit à... Rien. Évalué à 0.

    C'est amusant, l'idée de "l'article de loi magique" est un délire assez fréquent. En l'occurrence, la deuxième partie de la loi "pourvu qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les règlements" semble totalement compatible avec les lois anti-DRM etc.

    Par ailleurs, quand on achète un logiciel ou une œuvre culturelle, on achète deux choses : 1) un support physique, dont on fait ce qu'on veut, 2) une licence d'utilisation, généralement très restrictive (cadre familial, pas de revente, etc). On peut utiliser son DVD pour faire un dessous de tasse si on veut, on peut vendre le DVD, mais pas la licence qui va avec (par exemple, revendre des jeux vidéo d'occasion n'est qu'une tolérance, d'ailleurs remise en cause par les éditeurs). Bref, à part de passer pour un débile cosmique, je ne vois pas ce qu'on peut faire du 544 dans un tribunal...

  • [^] # Re: Ça me rappelle..

    Posté par  . En réponse au journal Canonical Ltd. est basé sur l'Île de Man: Un paradis fiscal. Évalué à 7.

    Ouais, enfin il ne faut pas non plus tomber dans une sorte de néo-colonialisme bobo et prétendre qu'ils n'ont qu'à mériter la paix et la démocratie. Le problème quand on a un régime spoliateur et corrompu, c'est qu'il faut faire une révolution. Et quand on fait une révolution (comme on a pu l'observer en Afrique du Nord récemment), il faut des armes, de la violence, des appuis politique extérieurs et intérieurs. On dégage le dictateur honni, et on se retrouve à la place avec une faction armée révolutionnaire au pouvoir. Peut-être suis-je pessimiste, mais j'ai l'impression qu'il faut nécessairement plusieurs vagues de violence successives avant de stabiliser le machin (et donc viols, meurtres, puis viols et meurtres, puis re-viol et re-meurtre, etc).

    Je ne sais franchement pas comment le peuple français civilisé réagirait si on le mettait dans une situation inhabituelle. Exemple fictif, élections présidentielles en 2012, gros bordel au moment du décompte des voix ; des bureaux de votes sont annulés, des membres de l'opposition sont mis en examen pour fraude électorale, et au final le président est réélu avec 50,1% des voix, de manière visiblement assez douteuse. Tu te retrouves avec tous les kadors de l'UMP traitant les socialistes de mauvais perdants, les socialistes disent que c'est une honte, mais l'élection est validée par le conseil constitutionnel. Tu vois franchement les français descendre dans la rue de manière apolitique pour demander une nouvelle élection? Je pense qu'on est tellement habitués au train train démocratique qu'on aurait bien du mal à se bouger le train si quelque chose tournait mal, surtout si ça consiste à aller contester la victoire de son propre camp. La morale républicaine est régulièrement bafouée ; les étrangers sont traités de manière ignoble dans notre pays, la violence reste présente significativement, et la plupart des gens sont dans une situation où leur libre arbitre est contraint de manière illégale (par un conjoint, un patron, l'administration...), et je ne vois personne dans la rue (à part des gens qui y sont tout le temps sans vraiment savoir pourquoi). Alors oui, la volonté du peuple, ça existe, et il arrive au cours de l'histoire qu'elle s'exprime, mais pas 50 fois par siècle non plus. Personnellement, je n'ai jamais eu l'occasion de me tester ; si demain des compagnies de CRS viennent violer mes voisins, je n'ai aucune idée de la manière dont je réagirais (et je me vois mal me mettre en travers de leur chemin).

  • [^] # Re: Ça me rappelle..

    Posté par  . En réponse au journal Canonical Ltd. est basé sur l'Île de Man: Un paradis fiscal. Évalué à 10.

    Je ne suis pas du genre à rejeter la responsabilité sur les autres, bien au contraire. Ce que je dénonce, c'est le raisonnement fallacieux. On ne peut pas soutenir une cause, quelle que soit sa légitimité, avec des arguments fallacieux. Ici, il y en a au moins deux:

    • La décision d'achat d'un smartphone a une influence déterministe sur le viol de gamines africaines. Le lien entre l'acte d'achat, la fabrication des appareils, l'importation des matières premières, l'activité économique des pays producteurs, et leur stabilité politique, me semble tellement ténu et complexe que je ne vois aucune raison rationnelle d'imaginer un quelconque effet, dans un sens ou dans l'autre. Un bon contre-argument pourrait être que l'économie très fragile de ces pays repose sur l'exportation de matières premières, et que la consommation occidentale est le principal moteur de croissance économique dans ces pays. Un autre argument pourrait être que les effets bénéfiques de l'acte d'achat, ne serait-ce qu'au niveau de l'activité économique dans tous les autres pays concernés par la production et la vente de l'appareil, outrepasse largement l'effet négatif sur un pays concerné par, quoi, 0.1% du prix de l'appareil?

    • La communication par l'émotion est une communication de merde, basée sur l'idée que la fin justifie les moyens. Renoncer à l'achat d'un smartphone parce qu'on a vu une fiction montrant une gamine anglaise se faire violer par des GI est un acte totalement irrationnel, qui n'est justifié que par une émotion. Attention, l'émotion est en elle-même quelque chose de normal, mais elle ne saurait être en aucun cas une raison suffisante pour justifier un acte citoyen. C'est par le même mécanisme qu'on pond une loi liberticide et inapplicable à chaque fait divers, et justement, notre rôle de citoyen, c'est de réfléchir sur des bases rationnelles, pas d'être des légumes réagissant mécaniquement aux émotions suscitées habilement par la réalisation et le montage d'une œuvre de fiction.

    Quelque part, j'ai l'impression que, révolté par l'injustice du monde, tu veux faire quelque chose. Qui pourrait dire que c'est mal? Pourtant, par impuissance et par frustration, tu sembles prêt à faire n'importe quoi, sans avoir aucune preuve que cet acte puisse changer quoi que ce soit. Tu suis des raisonnements fallacieux pour te donner bonne conscience, mais je ne peux pas te suivre sur ce point là. Oui, moi aussi je me sens concerné par l'avenir de l'humanité et de la planète, et oui, moi aussi je suis conscient que mon mode de vie influence en partie tout ça. Mais je refuse de changer mon mode de vie par superstition, comme ces gens qui trient leurs ordures dans les communes ne disposant pas de centre de tri, et qui voient leurs poubelles de toutes les couleurs mélangées en arrivant à la déchetterie. Je suis conscient que je ne mérite pas mon mode de vie, mon petit confort, et ma capacité à prendre plus que ma part dans ce monde, mais si tu veux m'en priver, même en partie, il va falloir me donner des raisons.

  • [^] # Re: Ça me rappelle..

    Posté par  . En réponse au journal Canonical Ltd. est basé sur l'Île de Man: Un paradis fiscal. Évalué à 1.

    Mouais, t'es sérieux avec ton lien? Tu crois vraiment que l'achat d'un smartphone encourage le viol d'une gamine africaine? Le raisonnement fallacieux n'a jamais servi aucune cause.

  • # c

    Posté par  . En réponse au message a. Évalué à 1.

    d

  • [^] # Re: un peu de jugeote...

    Posté par  . En réponse au journal Vers le brevetage du vivant ?. Évalué à 7.

    Si c'est vrai, quel intérêt de vouloir sans cesse améliorer les rendements ?

    C'est principalement une volonté politique. Il faut bien voir que l'agriculture française est déja totalement dépassée sur le plan compétitif, et ne survit que grâce à des intraveineuses de subventions locales, nationales, et européennes. On pourrait très bien faire un pas de plus, en considérant par exemple que c'est foutu pour la compétitivité, et en interdisant l'agriculture intensive pour favoriser une démarche respectueuse de principes éthiques. Mais le saut idéologique semble trop gros; on vit encore dans l'idée dépassée d'entreprises agricoles familiales rentables, et on fait comme si les subventions n'étaient pas un pansement sur une jambe de bois.

    Alors oui, nationaliser l'agriculture, fonctionnariser les agriculteurs, rationaliser les filières et leur imposer des normes sanitaires et sociales dignes d'un pays développé est, en théorie, une solution viable. En pratique, étant donné l'idéologie dominante, c'est quand même mal barré...

  • [^] # Re: un peu de jugeote...

    Posté par  . En réponse au journal Vers le brevetage du vivant ?. Évalué à 10. Dernière modification le 08 décembre 2011 à 08:35.

    «Considérons les maladies qui parfois ravagent une variété de plantes dans l’impuissance générale vu l’uniformisation des variétés.»
    > Faux, il n'y jamais eu, en 10 000 ans d'agriculture, autant d'effort pour combattre les maladies et ravageurs des plantes.

    Le monsieur ne dit pas "l'indifférence", il dit "l'impuissance". Tu peux faire autant d'efforts que tu veux, si ça ne sert à rien, tu n'es pas plus avancé. Ceci dit, l'uniformisation des cultures a posé de graves problèmes bien avant les OGM.

    Il y a deux idées répandues qu'il faut combattre au nom de la vérité.
    1) Les OGM ne sont pas dangereux par construction. Il est absolument absurde et irrationnel d'imaginer qu'on va tous mourir en mangeant des OGM, que c'est toxique ou je ne sais pas quoi. C'est de l'obscurantisme et du réactionnisme technologique, les gens qui prétendent ça sont des trouillards ignorants, les mêmes que ceux qui pensaient que le train allait tuer les voyageurs ou autres superstitions démentes sur des technologies qui ne comprennent pas.
    2) Il est totalement impossible de survivre économiquement dans le cadre d'une agriculture productiviste sans utiliser les ressources des semanciers. Contrairement aux absurdités qu'on peut lire parfois, les gains de productivité associés aux variétés commerciales ou à l'utilisation des pesticides compensent largement le prix des semences et des substances phytosanitaires.

    Ceci dit, il est bien sûr légitime de critiquer les politites économiques démentes de l'industrie agroalimentaire, sur les mêmes bases que les critiques contre Microsoft par exemple. Ces boites, par leur agressivité et leur cynisme, sont dangereuses pour l'humanité, et elles doivent être combattues sur des bases éthiques, légales, et scientifiques. Par exemple, on doit critiquer les semances non-libres. On doit critiquer l'enfermement du "client". On doit critiquer des politiques d'amélioration des plantes dans des directions stupides (résistance aux pesticices, production de toxines potentiellement dangereuses, etc). On doit aussi faire toute la lumière sur l'utilisation de molécules dégueulasses qui tuent les agriculteurs, leurs enfants, les abeilles, et les gens qui bouffent toutes ces cochonneries. On peut aussi remettre en cause le modèle productiviste et encourager les filières parallèles (type Bio) qui peuvent être économiquement rentables (prix de vente plus élevé contre une qualité différente).

    Mais toutes ces bonnes raisons ne justifient pas l'obscurantisme et l'utilisation d'arguments fallacieux. Il existe des possibilités d'utilisation légitimes des OGM, et il existe des possibilités de faire ployer les semenciers par le contrôle démocratique et l'instauration d'un cadre légal adapté. Bien sûr, ce n'est pas avec le gouvernement actuel qu'on peut espérer quoi que ce soit...

  • [^] # Re: C'est dur

    Posté par  . En réponse au journal Vers le brevetage du vivant ?. Évalué à 10.

    Le génome ce serait l'ensemble du code source

    Faut virer le développeur alors : code dupliqué, pas commenté, pas de respect des standards, plein de fonctions qui ne marchent plus suite à un changement d'API, plein de caca qui ne sert à rien entre les fonctions...

  • [^] # Re: localisation lat, long gps

    Posté par  . En réponse à la dépêche La plateforme française des données publiques est ouverte. Évalué à 6.

    Tu vas me faire croire que tu utilises et stockes tes données sans aucune méta-données ?

    Bah aussi étonnant que ça puisse paraitre, oui. Ça m'arrive d'avoir très souvent les méta-données dans le nom de fichier, avec un contenu standardisé (1ere colonne = quelque chose, 2e colonne = quelque chose d'autre, etc). Mieux, les noms de fichier peuvent être tous identiques, la différence se faisant au niveau du nom de répertoire. J'ai souvent des répertoires "modelA", "modelB", "modelC", avec dedans des data.txt et des plot.pdf, qui rendent le scriptage très facile. Et moi, je sais ce que c'est, modelA. Au pire, si je ne sais plus comment j'obtiens plot32.pdf, je vais voir dans mon script, qui lui est documenté (ou auto-documenté par les noms des variables). Ce n'est pas pérenne? Qu'est-ce que je m'en fous, c'est pour moi, et je m'y retrouve très bien.

    Dans un sens, je trouve abérrant de stocker des données dans un .csv. Mais je trouve encore plus abérrant de laisser trainer tout un tas de cochonneries dedans (la date ou on a reçu telle donnée, une remarque du style "peu fiable", ou une référence bibliographique). Quand il s'agit de projets sur lesquels on est seul à bosser, qu'il n'a jamais été prévu de partager ces données, qu'on croit que Microsoft Excel est un logiciel adapté pour les stocker et que le processus pour les collecter est de recevoir des fichiers Excel fabriqués indépendamment par des services différents et de tout copier-coller dans un nouveau fichier, je ne suis pas étonné du résultat. Alors oui, on peut crier au manque de professionnalisme quand le fichier de données est censé être le résultat publiable d'un boulot de collecte, mais quand il s'agit d'un truc interne et perso, les gens font avec les moyens du bord.