(je suis intimement convaincu que la corruption fonctionne)
Je dois dire que je commence à être fatigué de lire, de manière répétée, ces accusations sans preuves contre Google. Faudrait pas croire non plus que la liberté d'expression, c'est le droit de dire n'importe quoi sans jamais devoir se justifier, y compris quand on vise une entreprise américaine. Juste pour remettre un peu les pendules à l'heure, Google a eu le mérite de gagner un important marché sur Internet en innovant.
Vous vous rappelez des moteurs de recherche avant Google et son système de pondération innovant? "Va chercher Lycos", vous tapiez "voiture" et vous obteniez "Pamela Andersson nude for 20$". Les concurrents n'étaient pas mieux, je devais mettre systématiquement '-$' dans Altavista pour ne pas tomber sur des sites ayant des trucs à vendre. Et quand ô miracle vous obteniez quelque chose, c'était noyé dans un portail bariolé et clignottant. Bref, Google a inventé le moteur de recherche utile et sobre. Les nouveaux concurrents de Google ont juste repris le principe du "Google ranking", mais d'après mon expérience, Google donne toujours les résultats les plus pertinents (la donne est maintenant faussée par Wikipédia, puisque Wikipédia fournit bien souvent le résultat le plus pertinent de toutes manières...).
Il faudrait être de mauvaise foi pour prétendre que le moteur de recherche est la seule innovation de Google. Parmi ce que j'utilise quotidiennement, gmail et google earth me semblent des bons condidats. Est-ce ma faute si Google me fournit un meilleur service d'hébergement email que mon employeur et mon fournisseur d'accès réunis?
Google a par ailleurs toujours été très transparent avec la pub. Il est strictement impossible de cliquer par erreur sur une pub; que ce soit dans gmail ou dans le moteur de recherche, les liens publicitaires sont clairement identifiés. Ce n'est pas le cas de la plupart de ses concurrents, qui font tout pour générer des clics, quitte à employer des méthodes vraiment "sales" (genre un pop-up avec un "look" Windows, etc).
Enfin, l'engagement (timide) de Google vers les standards ouverts et les logiciels libres est, tant qu'à faire, plutôt positif. Google est une vitrine pour le logiciel libre, et ils rendent (un peu) à la communauté ce qu'ils y ont trouvé, et je trouve ça bien dans l'esprit.
Alors oui, évidemment il s'agit de stratégies commerciales, et leur but est évidemment le maintien d'une énorme part de marché. Il est évident que Google ne fait pas de politique et suit docilement les consignes des gouvernements. Il est évident que Google ne marquera jamais des buts dans son propre camp, et qu'il ne faut pas attendre des miracles d'eux. Mais en ce qui me concerne, Google est la preuve qu'une entreprise peut gagner beaucoup d'argent honnêtement et en fournissant de réels services à ses utilisateurs et à ses clients. Sans preuves, prétendre le contraire n'est que pure paranoïa et theorie du complot. En tout cas, je préfère 1000 Google à un seul Microsoft.
Ouaip... mais quelle différence tu fais entre le système d'exploitation et le noyau du système d'exploitation alors? Disons que le SE, c'est l'ensemble logiciel qui permet à l'utilisateur d'exploiter son PC. Le problème, c'est que "exploiter son PC" ca veut pas dire grand chose. Le plus simple, c'est de considérer que tu as ton logiciel utilitaire, qui ne fait pas partie du SE, et que ce logiciel exploite le SE pour faire quelque chose. Si ce logiciel écrit des trucs sur la sortie standard et prend des options, alors le shell fait partie du SE. Si ton logiciel est Firefox, alors Xorg fait partie du SE.
Tout ça pour dire qu'il se pourrait bien que SE ne signifie pas grand chose. On voit bien tous ce qu'est un noyau de SE, on voit tous ce qu'est un serveur graphique, un bureau, ou une distribution. Mais un système d'exploitation? Si on prends Windows XP, SE = noyau + serveur graphique + bureau (+ InternetExplorer :-) ). L'équivalent sous Linux, c'est la distribution, y'a pas à tortiller. C'est peut-être une bonne idée de coller à cette dénomination majoritaire, non?
Ça ne peut être que le premier cas, sinon, ça serait déja au tribunal cette affaire, la GPL est robuste à ce sujet.
Je pense que l'idée de la phrase, c'est que les concurrents utilisent les droits de la GPL sans vraiment jouer le jeu : il est tout à fait possible de tout faire pour pourrir le principe de la GPL, par exemple en n'acceptant de ne distribuer le code qu'aux clients et que sur demande, en ayant modifié le code de manière à rendre les patches incompatibles (noms de fonctions ou de variables changés...).
On se heurte alors à ce qui est, à mon avis, le plus gros défaut du logiciel libre dans la logique économique : le seul avantage de la boite qui produit le logiciel par rapport à ses concurrents est son expertise (i) dans la formation des gusses qui vont utiliser le logiciel, et (ii) dans le développement, par exemple pour corriger un bug ou ajouter une fonctionnalité (et donc avoir un temps d'avance sur les concurrents). Or, ces deux points "fonctionnent" mieux si (i) le logiciel n'est pas trivial à utiliser (une doc un peu fainéante, un conmportement pas intuitif...), et (ii) les modifications du code ne sont pas trop faciles (s'il y a des effets de bords, des bidouilles pas très propres etc, il faut bien connaitre l'ensemble du soft avant de modifier quoi que ce soit). Il n'est donc pas vraiment utile pour une boite de produire un logiciel libre bien fignolé, car elle prend le risque de financer le gain de productivité des concurrents qui lui "piratent" le soft. Bien sûr, elle se coupe aussi des contributions de la communauté, mais je ne suis pas sûr que ce type de projet ait vraiment besoin de contributions sous forme de patches (j'imagine que ce qu'ils souhaitent, c'est plus des rapports de bugs; j'imagine mal un informaticien bosser sur les ordres de son patron pour envoyer un beau patch à la boîte qui leur vend déja du service). J'ai donc l'impression que le meilleur logiciel libre commercial est un logiciel puissant (nombreuses fonctionnalités, efficacité, rapidité...) et demandant de l'expertise à l'utilisation (vente de service derrière), et c'est un equilibre difficile à entretenir à long terme.
Á mon avis, les gens reviennent en partie à cause du statut du chercheur en France (et encore...). Mais à mon avis (qualifié, puisque je suis chercheur expat), tu reviens principalement pour des raisons non professionnelles : une grande partie de ta vie est en France, tu vois plus ta famille, tes amis, voire l'autre moitié de ton couple; tu ne reviens plus que pour les enterrements. À ajouter à ça, le problème du choc culturel (Les étrangers sont tous des cons comme dirait Desproges), la langue (il n'y a pas que les US dans la vie), le climat... Voire une petite dose de xénophobie "bien naturelle", qui fait que tu est bienvenu pour rester quelques années, mais que tu sens bien qu'avoir un poste de prof, c'est une autre paire de manches.
Bref, si les expats reviennent en France, c'est pas à cause de la France, c'est à cause du statut d'expat. Ça ne change rien aux statistiques de retour, mais ça veut dire que l'état pourri de la rehcreche en France oblige les gens à faire un choix entre leur carrière et leur vie personelle, et à accepter des postes mal payés dans des labos miteux parce qu'ils sont attachés émotionnellement au pays dans lequel il ont grandi. Je ne trouve pas ça très sain, personnellement.
... (avant de me faire moinsser : sur le site anglophone, on a des liens vers des projets externes qui proposent des paquets précompilés; ce que j'ai mis avant n'est donc pas complètement vrai... mais pas complètement faux quand même).
... sauf la deuxième du marché (vous savez, le machin avec une pomme...). Par ailleurs sur le site, plusieurs paquets (dont le paquet Windows!) sont en "FixMe". Apparemment, la pub va plus vite que le développement! :-) Sans blague, on voit tous les jours des projets libres qui annoncent qu'ils ont besoin de quelques devs pour faire les différents paquets, il n'y a aucune honte; par contre je trouve ça un peu limite d'annoncer un projet qui tourne sous toutes les plateformes quand on ne peut pas fournir les paquets correspondants.
Tes virus ne m'intéressent pas. Non sans dec, un virus qui a besoin d'être double-cliqué, ce n'est pas un virus. D'ailleurs, si tu lis les posts qui correspondent au lien que tu m'as donné, tu verras que les gars de freedesktop mettent pas mal de bonne volonté pour dire qu'il y aura probablement des moyens de demander à l'utilisateur "êtes-vous sûr de...", mais que bon, hein, c'est pas vraiment une faille de sécurité.
Mais bon donc voila, imagine que ton utilisateur sous Linux clique sur ce "virus à gogos". Le virus va pouvoir faire ce qu'il veut avec les droits de l'utilisateur; supprimer ses photos de vacance etc. Le système n'est pas touché, c'est déja ça. Maintenant, le virus veut se faire rediffuser. OK, il va esayer d'utiliser sendmail... pas installé. OK, donc Thunderbird... installé, mais pas configuré. Crotte de bouc, l'utilisateur utilise Kmail. Si le virus doit contenir du code pour se répliquer à la fois sur GNOME et sur KDE, avec 5 clients mail différents, et ça dépend encore des versions de ces clients, et de la distrib qui appelle thunderbird "mozilla-thunderbird", j'aimerais pas être à la place de ton codeur de virus...
Toutes les tentatives d'uniformisation (comme freedesktop) vont avoir tendance à ouvrir des portes, mais c'est tellement le bordel dans les distribs et les versions des softs, les patches plus ou moins confidentiels, les shells, etc que, franchement, j'ai vraiment du mal à y croire. Après, attention,je ne dis pas que c'est inutile de dire "attention là il y a une faille potentielle", mais 1) la faille n'a jamais été exploitée, 2) il n'est même pas dit qu'elle soit exploitable, 3) à ma connaissance, freedesktop c'est pas encore un monopole.
Ça c'est tout à fait faisable sous linux
... ça dépend de la complexité de l'exécutable, mais le concept "d'exécutable Linux" est quand même un peu bancal... Remarque, ça serait rigolo s'il fallait compiler nous-même les virus sous Linux :-)
une énorme partie des virus se transmettent par une imprudence de l'utilisateur
Non désolé, là on n'a pas la même définition du virus. "echo 'sudo rm -rf /' > virus.sh ; email "Mode d'emploi : 1) envoyer ce mail à 50 de vos amis, 2) exécutez le programme" n'est pas un virus. Un virus (pour moi) c'est un programme malicieux qui se propage sans intervention humaine -- ou juste une intervention bégnine, comme allumer l'ordinateur ou lancer le réseau. L'OS ne peut pas protéger l'utilisateur de sa propre stupidité, c'est déja pas mal qu'il protège l'utilisateur qui ne fait rien de mal.
mais à mon avis pas parce que la sécurité est meilleure, mais du fait de sa sous représentation.
Argument irréfutable et fallacieux: ton avis est simplement irrationnel parce qu'il ne se base sur aucun fait. C'est du même niveau que la licorne rose invisible; tu es en train d'essayer de nous convaincre qu'elle est bien rose, même si personne ne l'a jamais vue. Ce que je dis, c'est que 1) quand Linux a une grande partie du marché (serveurs), on n'a pas une invasion de virus, et 2) Linux a une faible part du marché du Desktop, certes, mais n'a pas de virus non plus. Ça c'est des faits.
Après, je n'ai jamais prétendu que si tu équipes tous les bureaux du monde de la même Ubuntu --avec son lot de drivers proprio) , tu ne vas pas avoir de virus. Ce que je dis, c'est que Linux a un avantage face à Windows pour la résistance aux virus à grande échelle. 1) le polymorphisme des distributions, des versions de noyau, des serveurs X, des bureaux, des applications, 2) l'architecture Unix, 3) la plus grande culture informatique de ses utilisateurs, 4) l'ouverture des sources (même principe que Wikipédia: l'ouverture bénéficie à la fois aux gentils et aux méchants, mais comme il y a plus de gentils que de méchants, et que la compétence des gentils est plus élevée, le niveau de malignité dans le système reste beaucoup plus bas que ce qu'on aurait pu penser), 5) le moindre challenge (so...miser Microsoft, vendre des antivirus... sont des raisons qui n'existeront pas pour des virus Linux, même si les autres raisons persistent), 6) la réactivité de la communauté, 7) la disponibilité des mises à jour (combien de Windows piratés ne sont pas mis à jour et contribuent à la dissémination des virus?).
Tout ça sont des raisons qui me font penser qu'à part de marché égales, il y aurait beaucoup moins de virus pour Linux que pour Windows. Tu peux penser que mes raisons sont faibles, mais elles s'accumulent et me semblent procéder d'un raisonnement logique et argumenté, que j'estime d'une qualité meilleure que "à mon avis, y'a pas de virus pour Linux parce que c'est pas connu". Comme on reste dans le subjectif de toutes manières, on ne va pas non plus y passer des plombes hein.
On est tranquilles parce que personne ne se fait chier à écrire des virus pour Linux
Complètement hypothétique cet argument. Il faut faire attention aussi à ce qu'on raconte. Évidemment, je ne peux pas prouver que c'est faux, mais tu ne peux pas prouver que c'est vrai, et c'est dangereux de s'amener comme ça avec des arguments de bon sens qui n'en sont pas. Par exemple, la majorité du parc de serveurs sont sous Linux, et à ma connaissance, il n'est pas pourri par des virus. Linux sera aussi vulnérable que Windows quand non seulement il aura acquis des parts de marché, mais aussi qu'il sera uniformisé, par exemple par la victoire finale d'une distribution (Ubuntu?), ce qui n'est pas prévu dans le scénario du fait du côté "libre". J'aurais donc tendance à penser que Linux est plus sûr parce que 1) il est basé sur une architecture Unix, qui est par nature plus sûre (cf Windows qui a progressivement glissé vers ce type de fonctionnement), et 2) son modèle de développement libre lui garantit un certain polymorphisme, qui est l'arme absolue contre les virus.
Parce contre, à l'heure actuelle le risque de virus est infinitésimal sous Linux, et ça c'est pas hypothètique.
les interventions de ce sbire sont, et seront toujours, pitoyables et malvenues
Elles sont surtout non pertinentes, et c'est bien ça le problème. Je veux dire, ici, on n'est quand même pas tous sectaires et haineux. Le fait est que peu d'entre nous apprécient Microsoft et ses produits. Oui certes, c'est peut-être un peu parce qu'on est sur Linuxfr (ça m'étonnerait que les chiens de garde de Billou soient les bienvenus sur un forum Mac...), mais c'est aussi et surtout parce que cette entreprise et ses produits sont peu appréciables. On a donc des trolls réguliers sur:
* La politique et la stratégie commerciale de Microsoft. Beaucoup d'entreprises qui font du logiciel propriétaire ne sont pas systématiquement dénigrées ici, et Microsoft a un statut particulier. Vente liée, communication sur les brevets, sur les standards, etc; bref, tout ce que fait Microsoft est discutable dans l'intérêt du citoyen, et impensable pour nous, qui sommes par définition au courant des enjeux des choix techniologiques.
* La qualité des produits Microsoft. Parce qu'on utilise tous les jours un OS optimisé, efficace et performant, on doute tous de l'intérêt technique de Windows. On a tous des définitions différentes de la sécurité par exemple (pour moi, la nécessit é d'un antivirus -> poubelle), mais il me semble assez pertinent de reconnaitre que les avantages de Windows sont plutôt du côté compatibilité avec la matériel et le logiciel existant, et pas du côté des performances.
De fait, notre seul moyen d'expliquer que l'OS majoritaire est cher et médiocre alors qu'il existe des alternatives performantes et peu coûteuses, c'est d'incriminer les pratiques peu reluisantes de Microsoft en terme de lobbying politique, de contournement (ou violation délibérée) des lois et accords commerciaux, de corruption déguisée, etc etc.
C'est peut-être vrai, peut-être pas complètement; enfin bon, c'est par nature subjectif et c'est la ligne de pensée sur ce site (et sur de nombreux autres consacrés à Linux). Il me semble tout à fait raisonnable de considérer comme indésirable, voire pathologique, un type qui s'invite à répétition pour nous dire qu'on est tous des cons. Dans la vraie vie, ça se traduirait par un coup de pied au cul bien mérité, mais sur internet, on est plus poli : à ma connaissance, il a toujours son compte malgré un score de pertinence moyen qui doit frôler les -9.
Bon, voila une longue réponse pour introduire le commentaire suivant : je dis que Linux est plus performant que Windows du point de vue de la sécurité parce que j'ai des arguments techniques assortis d'une expérience très positive sur la robustesse d'un Linux "out-of-the-box", mais que j'ai pas envie de les déballer ici parce que je suis sur Linuxfr et que je n'ai rien à prouver, POINT. Si quelqu'un doit annoncer ses arguments, c'est bien celui qui veut imposer un point de vue contre celui de la majorité. Si j'allais troller sur Windowsfr, j'irais avec mes arguments. Ici on est à la maison, et c'est celui qui veut foutre le bordel qui doit être convainquant, pas le contraire.
Et puis bon, le fana de la sécurité sous Windows, ça te dirait de nous filer ton IP là, à tout le monde, pour qu'on rigole un coup? :-) J'entends déja un firewall qui commence à transpirer :-D
Si seulement c'était vrai... Ça fait 6 ou 7 ans que je suis sous Linux, et depuis le début, j'entends la même histoire : "Linux c'est que le début, d'ici quelques années ça va exploser..." et bon, bah on reste autour du 1% du parc informatique bureautique. Sur les serveurs, Linux a grillé presque tous les autres Unix en parts de marché, mais pour les PC, on reste quand même extrêmement marginaux. Seule chose qui a un peu changé à mon avis : quelques logiciels libres qui ont bien explosé, comme Firefox et dans une moindre mesure, OpenOffice.
Je veux dire que moi non plus, je ne comprends pas. Je trouve mon Linux à peu près aussi facile à installer qu'un Windows, 100 fois plus stable (au moins), plus beau, plus flexible, plus efficace, plus réactif, que l'usine à gaz de Microsoft. Et je pense que ça n'est pas subjectif : objectivement, du point de vue de l'efficacité et de la sécurité, Linux est techniquement meilleur que Windows. Et pour plein de trucs, les logiciels libres font au moins jeu égal avec les logiciel propriétaires. Objectivement, il n'y a aucune raison pour que nous soyons encore dans cette situation, où les gens qui veulent installer les meilleurs logiciels du marché restent marginalisés et se voient expliquer que "l'utilisateur lambda, machin, vous comprenez...". Mais bon, on ne comprend pas pourquoi, n'empêche qu'on y est dans cette situation, et que je ne vois pas fondamentalement ce qui pourrait nous en tirer: Firefox 3? KDE 4? Linux 3.0? La nouvelle Ubuntu? Ouais bon, on peut croire au père Noël, hein...
Pour des raisons que j'ignore, et malgré une débauche d'énergie, la communauté du libre n'arrive pas à convaincre, ni les politiques, ni les industriels, ni les particuliers. On a déja trollé sans fin sur les raisons, une d'entre elle bien sûr est que la grande distribution tire également énormément de revenus de la vente de logiciels, et qu'une culture du libre détruirait ce marché gigantesque. Mais je pense quand même que, dans l'absolu, si le modèle vente matérielle + logiciel libre était viable et plus rentable que le modèle classique, c'est certain qu'un petit malin aurait déja exploité le filon, par exemple avec des PC Carrefour avec une distribution Carrefour. Pourquoi ce n'est pas le cas? J'en sais absolument rien.
De toutes manières, tout le monde sait bien que le modèle de développement de Microsoft n'est pas fiable. L'informatique n'est pas quelque chose qui progresse linéairement. On ne peut pas espérer qu'un OS qui sort tous les 4 ans propose autant de nouveautés, parce que simplement une certaine stabilité est aussi un gage de mâturité. Le problème de Microsoft, c'est qu'ils doivent vendre, ils doivent mettre un string rouge et se trémousser devant le client, même si la marchandise n'est plus trop fraîche. Un OS fait ce qu'un OS doit faire --et ce que Windows fait mal :-) --, et pas plus. Cette innovation forcée, c'est simplement de la connerie. Elle existe évidemment aussi pour les logiciels libres : la nouvelle version de truc machin inclut des trucs qui clignottent et qui bouffent 1 Go de RAM, wahoo. Sauf qu'avec les logiciels libres, on change, on revient à l'ancienne version, ou on patche le soft pour désactiver la fonction. Rien de ça avec Windows : nouvel OS pour tous, nouveaux drivers pour tous, nouvelles habitudes pour tous, pour un progrès nul ou pas loin. J'ai l'impression que la stratégie de Microsoft est de faire le plus de pognon possible tout de suite, et pour l'avenir, on verra (on a de l'espoir, car on a mis les politiques de notre côté), au détriment même de la productivité et de la stabilité. Les français sont des veaux, on le sait bien, les gens s'en foutent et sont manipulables à souhait, mais je ne comprends toujours pas pourquoi les entreprises, qui sont censées prendre des choix rationnels et vitaux pour leur développement, jouent encore pour beaucoup d'entre elles à ce jeu idiot.
J'ai quand même du mal à comprendre pourquoi le problème du thème par défaut est aussi problématique. Le rôle de l'environnement graphique, c'est de proposer un certain nombre d'options pour la personnalisation de l'interface. Couleurs, icones, thèmes, arrière plan, etc. ne sont que des choix esthétiques, par essence subjectifs. Évidemment, il faut bien un thème par défaut, mais à mon avis, le choix du thème par défaut revient à la distribution, et pas à KDE. À vue de nez, une extrême minorité des utilisateurs vont télécharger KDE sur le site de KDE. Le bureau, c'est LE truc qu'on installe par sa distrib (À mon avis, on devrait tout installer par sa distrib, mais bon). L'esthétique, la cohérence des thèmes, etc., ce sont des choix de distribution (public débutant/averti, fluidité/décorations, etc).
Je pense qu'on peut donc se réjouir de la répartition des tâches, et que KDE ne passe pas des plombes sur le choix d'un thème par défaut qui ne sera de toutes manières que très peu utilisé.
Légende urbaine :-) On a retrouvé des documents du XVIIIe dans lesquels "Monsieur" était abrégé "Mr." ou "Mr" (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_%28formule_de_politess(...) La forme privilégiée par l'Académie Française est "Mr", et "M." par défaut; mais ça n'est qu'une convention, peut-être due à cette idée fausse que Mr est une abbréviation d'origine anglophone. À noter qu'il n'y a aucune raison de mettre un point après le r : r est la dernière lettre de "Monsieur".
La seule raison de ne pas utiliser Mr à mon avis, c'est qu'il y a 99% pour que notre correspondant nous prenne pour un blaireau. Je pense que c'est une raison suffisante, mais ça ne remet pas en cause le fait que Mr ou M. soient des formes toutes deux attestées en français.
D'un autre côté, c'est vrai pour tout changement de licence, pass eulement le passage GPL v2/v3. Si on utilise une bibliothèque en GPL v2 ou sup, on a tout intérêt de se mettre en GPL v2 ou sup aussi, autrement on sait très bien qu'on s'expose à ce genre de trucs. Si la bibliothèque était en GPL v2 stricte, je pense qu'un petit dialogue avec les mainteneurs peut permettre de garder une version GPL v2 avec des corrections de bugs majeurs pendant quelques temps, par exemple. Le changement de licence n'est pas la seule situation où l'on se retrouve sans support pour une bibliothèque externe : le projet peut capoter, les devs peuvent décider d'arrêter le support pour cette version, changer l'API, etc etc. Ce qui est important, c'est que le code de cette librairie reste libre. Si on veut rester à tout prix en GPL v2, et bien on reprend le projet de bibliothèque et on le maintien. C'est ça la beauté des logiciels libres :-)
Je ne vois carrément pas le rapport avec le communisme, je dois dire...
La différence entre les licences GNU et les licences plus permissives, c'est que la GPL impose la conservation de la licence libre aux travaux dérivés. Le reste n'est que subtilités juridiques pur faire coller tout ça avec les contraintes du monde réel.
Or, la GPL v2 avait été "contournée" dans l'esprit; et (surtout) elle devait être remise à jour pour coller avec le cadre juridique du début du XXIe siècle (exemple: brevets logiciels). En gros : GPL v2 et v3 sont identiques dans l'esprit (et l'esprit, c'est : un logiciel sous GPL doit être redistribué à ses utilisateurs sous la même licence).
J'ai franchement du mal à suivre les trolls du type "GPL v3: jamais". Il y a eu quelques frictions, notamment avec l'équipe du noyau Linux. Certains estiment que la GPL v3 réduit un peu les droits des utilisateurs au profit des développeurs (personnellement, je trouve qu'elle réduit les droits des utilisateurs qui ne sont pas dans l'esprit du logiciel libre, et qu'elle n'affecte absolument pas les autres, mais c'est un débat sans fin). À mon avis, les querelles GPL v2/v3 sont assez superficielles, et les différences sont minimes entre les deux. Je ne pense pas, par exemple, qu'un logiciel sous GPL v2 soit spécialement plus en danger maintenant qu'il y a deux ans. Rien de catastrophique à rester sous v2 si on ne peut pas ou vent pas changer.
Le fait est que la GPL est clairement un détournement revendiqué des lois ayant trait à la propriété intellectuelle. C'est l'idée grandiose de Stallman: puisque la propriété intellectuelle donne les droits au "propriétaire" d'un truc immatériel de faire chanter les gens intéressés par la réutilisation de son oeuvre, les mêmes droits peuvent être utilisés pour donner des droits (et des devoirs) à l'utilisateur. On y est tellement habitués maintenant qu'on a du mal à saisir toute l'ingéniosité du procédé, mais je trouve quand même l'idée fort élégante :-)
Bref, tout ça pour dire que la GPL repose essentiellement sur l'idée même de propriété intellectuelle. Parce qu'un développeur est l'unique ayant-droit de son code, il peut choisir de le distribuer sous les conditions qu'il choisit. Pas de propriété intellectuelle: pas de GPL, et pas de liberté virale. Un peu comme les licences BSD, quoi : je prends du code BSD, j'en fais un système d'exploitation propriétaire, et je le vend avec des ordinateurs blancs avec une pomme dessinée dessus. Le libre au sens de la FSF, c'est donc bien ce "copyleft", une autre manière de considérer le droit d'auteur. Conclusion : l'analogie avec le communisme (abolition de la propriété, ici ça serait un communisme intellectuel) est... complètement bidon.
Ouaip, j'ai un peu confondu. GPL v3 résoud le problème de la tivolisation/FreeBoxisation etc. Les histoires de serveur, c'est bien l'AGPL. Merci d'avoir remis les pendules à leur place :-D
Oui, mais comme le "or later" est au choix du contractant et de lui seul, pas d'embrouille : le contrat est bien selon GPL v2, et si tu veux, tu peux utiliser une licence ultérieure pour le même prix. Si tu n'aimes pas la licence ultérieure, tu restes sous v2.
Selon Wikipédia, "The free culture movement is a social movement that promotes the freedom to distribute and modify creative works". Autrement dit, on est bien dans l'optique "libre selon FSF", aucune ambiguité là dessus. je ne parlais donc pas de ce braillard-ci :-)
Mais si, c'est l'utilisation "à distance" de logiciels GPL2. Selon la FSF, c'est une faille; après, on peut discuter sans fin autour de "qu'est-ce qu'utiliser un logiciel" etc, mais même si je ne suis pas compétent pour les détails, je pense que la GPL v3 répond à une demande des développeurs. En tout cas, il apparait clairement que pour la FSF, il n'est pas dans l'esprit de la GPL de faire exécuter un soft GPL à distance sans en fournir les sources, et je ne suis pas loin de penser qu'ils ont raison.
De toutes manières, c'est bien là la faille des licences libres : l'interaction avec d'autres éléments logiciels, libres ou non libres. Il y a la distinction liaison statique/dynamique par exemple, qui est quand même vachement tirée par les cheveux; il y a l'utilisation d'un soft GPL dans un pipieline proprio; il y a les problèmes de plug-in, des modules "teintés" dans le noyau, etc etc. Franchement, je ne vois pas où est l'argument pour dire qu'une liaison dynaique, c'est OK alors qu'une liaison statique, c'est une utilisation frauduleuse d'un composant sous GPL: il s'agit juste d'une distinction technique arbitraire, qui ne change en rien la dépendance entre les composants, et qui ne résoud que le problème de la distribution des sources et des binaires. Moi je comprends bien aussi la philosophie "si tu fais quelque chose qui dépend de mon truc sous GPL, d'une manière directe ou indirecte, alors j'exige que ton truc soir sous GPL également". C'est une vision "dure" de la viralité de la GPL, mais c'est une différence de degré, et non de nature, avec la GPL v2.
Ce qu'il faut bien voir quand même, c'est que le copyright n'existe que pour les parties non triviales du code. Une correction de bug minime, un changement de valeur,la réorganisation du code ou l'ajout d'une fonction triviale ne sont pas des oeuvres uniques reflétant la peronnalité de l'auteur... Évidemment, la distinction entre un patch trivial et un patch non trivial est très compliquée et par définitition arbitraire. Donc pour éviter tout pépin, les projets considèrent en général tous les contributeurs comme détentaires du copyright. Maintenant, si les circonstances s'imposent (et là, c'est clairement le cas), les bouts de code dont les auteurs n'ont pas pu être joints vont être reconsidérés avec attention. Il est fort probable que les centaines de contributeurs injoingnables sont aussi des petits contributeurs, qui ne vont pas non plus faire un procès à KDE parce que leur petit bout de code a été passé sous GPL v3 sans leur autorisation... Ça peut très bien se faire dans la transparence et l'honnêteté.
Aucune solution n'est vraiment satisfaisante à long terme. Utiliser une version stricte (GPL v2 uniquement), c'est s'exposer à des contournements dans le furur; imaginons par exemple que les juristes de Microsoft découvrent un trou dans la GPL (cf tivolisation par exemple, ou le jeu autour de la "distribution"); un projet qui aura récupéré le code ne pourra pas changer la licence et se retrouvera complètement vulnérable. Au contraire, GPL v2 ou supérieur reste un chèque en blanc, parce que eprsonne ne peut dire à quoi ressemblera la GPL v4. La cessation des droits à un projet a le même inconvénient. Donc je ne vois pas de solution propre pour s'en sortir.
Il y a une définition de "culture libre" en tant que "culture en libre diffusion" qui tend à s'imposer et ça ne plaît pas à RMS.
Ça ne me plait pas non plus. La propriété intellectuelle libre, ça n'existe que depuis RMS. Il a lancé les bases juridiques et philosophiques du libre, et des millions de personnes ont diffusé leur travail dans ces conditions. Là dessus, deux ou trois jeunes braillards boutonneux veulent surfer sur la vague, mais sans trop se mouiller : Paf, on reprend les bénéfices d'années de communication autour du logiciel libre, on se prétend solidaire du mouvement, etc. Mais non, c'est bien la base du principe du libre que ces gens ne respectent pas. Ils font de la musique gratuite. Qui a des mérites, c'est certain, mais en quoi ça leur donne le droit de l'appeler "libre"? Il est où le "free as a beer/free as a speech"? Il est où le "donnant/donnant"? Non, désolé, je ne comprends pas comment on peut défendre l'enculage de la communauté du libre par les adeptes de la musique freeware.
Au passage, RMS, dans un récent entretien, m'a énormément surpris en défendant les oeuvres artistiques non libres (y compris dans les jeux vidéo par exemple). Il disait que les licences libres ne pouvaient pas correspondre à toutes les formes d'art, qu'il comprenait parfaitement pourquoi on pouvait mettre une oeuvre sous par exemple du CC non libre, et qu'il trouvait ça tout à fait normal. Il me semble bien loin de l'image d'allumé qu'on a tendance à lui coller! Donc je pense que ça ne le dérangerait pas du tout qu'on s'enthousiasme à l'idée de l'apparition de labels de musique gratuite. Mais évidemment, je pense que RMS te rentre dans le lard si, volontairement ou non, tui trompes le client en affichant comme "libre" des titres qui ne le sont pas.
La clause de non-rétroactivité des licences libres est illicite en France, car le code de la propriété intellectuelle donne ce droit (sous réserve de dédommagement, dédommagement probablement mineur dans le cas d'une chanson sur le site de Jamendo --manque à gagner publicitaire? Pour UNE chanson?). Il ne faut pas crier ça trop fort, par que ça peut vraiment pourrir un projet si quelqu'un fait valoir ce droit. En tout cas, bonjour pour rattrapper toutes les copies qui ont été déja diffusées...
Le fait est que les contrats SACEM ne sont absolument pas prévus pour ce cas. Donc soit la SACEM ne fait pas valoir ses droits (trop compliqué, immoral etc), soit ça va au procès, avec la définition d'une nouvelle jurisprudence (qui ne peut pas aller dans le sens des licences libres, à mon avis).
[^] # Re: Numerique + Etat -> Moins de libertés
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Remaniement : à quand une véritable politique publique du numérique ?. Évalué à 5.
Je dois dire que je commence à être fatigué de lire, de manière répétée, ces accusations sans preuves contre Google. Faudrait pas croire non plus que la liberté d'expression, c'est le droit de dire n'importe quoi sans jamais devoir se justifier, y compris quand on vise une entreprise américaine. Juste pour remettre un peu les pendules à l'heure, Google a eu le mérite de gagner un important marché sur Internet en innovant.
Vous vous rappelez des moteurs de recherche avant Google et son système de pondération innovant? "Va chercher Lycos", vous tapiez "voiture" et vous obteniez "Pamela Andersson nude for 20$". Les concurrents n'étaient pas mieux, je devais mettre systématiquement '-$' dans Altavista pour ne pas tomber sur des sites ayant des trucs à vendre. Et quand ô miracle vous obteniez quelque chose, c'était noyé dans un portail bariolé et clignottant. Bref, Google a inventé le moteur de recherche utile et sobre. Les nouveaux concurrents de Google ont juste repris le principe du "Google ranking", mais d'après mon expérience, Google donne toujours les résultats les plus pertinents (la donne est maintenant faussée par Wikipédia, puisque Wikipédia fournit bien souvent le résultat le plus pertinent de toutes manières...).
Il faudrait être de mauvaise foi pour prétendre que le moteur de recherche est la seule innovation de Google. Parmi ce que j'utilise quotidiennement, gmail et google earth me semblent des bons condidats. Est-ce ma faute si Google me fournit un meilleur service d'hébergement email que mon employeur et mon fournisseur d'accès réunis?
Google a par ailleurs toujours été très transparent avec la pub. Il est strictement impossible de cliquer par erreur sur une pub; que ce soit dans gmail ou dans le moteur de recherche, les liens publicitaires sont clairement identifiés. Ce n'est pas le cas de la plupart de ses concurrents, qui font tout pour générer des clics, quitte à employer des méthodes vraiment "sales" (genre un pop-up avec un "look" Windows, etc).
Enfin, l'engagement (timide) de Google vers les standards ouverts et les logiciels libres est, tant qu'à faire, plutôt positif. Google est une vitrine pour le logiciel libre, et ils rendent (un peu) à la communauté ce qu'ils y ont trouvé, et je trouve ça bien dans l'esprit.
Alors oui, évidemment il s'agit de stratégies commerciales, et leur but est évidemment le maintien d'une énorme part de marché. Il est évident que Google ne fait pas de politique et suit docilement les consignes des gouvernements. Il est évident que Google ne marquera jamais des buts dans son propre camp, et qu'il ne faut pas attendre des miracles d'eux. Mais en ce qui me concerne, Google est la preuve qu'une entreprise peut gagner beaucoup d'argent honnêtement et en fournissant de réels services à ses utilisateurs et à ses clients. Sans preuves, prétendre le contraire n'est que pure paranoïa et theorie du complot. En tout cas, je préfère 1000 Google à un seul Microsoft.
[^] # Re: nombreux systèmes d'exploitations...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Point sur l'EeePC, 3 semaines après son lancement. Évalué à 3.
Tout ça pour dire qu'il se pourrait bien que SE ne signifie pas grand chose. On voit bien tous ce qu'est un noyau de SE, on voit tous ce qu'est un serveur graphique, un bureau, ou une distribution. Mais un système d'exploitation? Si on prends Windows XP, SE = noyau + serveur graphique + bureau (+ InternetExplorer :-) ). L'équivalent sous Linux, c'est la distribution, y'a pas à tortiller. C'est peut-être une bonne idée de coller à cette dénomination majoritaire, non?
[^] # Re: sans vergogne
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de la première version stable d'OpenVAS (fork Nessus). Évalué à 4.
Je pense que l'idée de la phrase, c'est que les concurrents utilisent les droits de la GPL sans vraiment jouer le jeu : il est tout à fait possible de tout faire pour pourrir le principe de la GPL, par exemple en n'acceptant de ne distribuer le code qu'aux clients et que sur demande, en ayant modifié le code de manière à rendre les patches incompatibles (noms de fonctions ou de variables changés...).
On se heurte alors à ce qui est, à mon avis, le plus gros défaut du logiciel libre dans la logique économique : le seul avantage de la boite qui produit le logiciel par rapport à ses concurrents est son expertise (i) dans la formation des gusses qui vont utiliser le logiciel, et (ii) dans le développement, par exemple pour corriger un bug ou ajouter une fonctionnalité (et donc avoir un temps d'avance sur les concurrents). Or, ces deux points "fonctionnent" mieux si (i) le logiciel n'est pas trivial à utiliser (une doc un peu fainéante, un conmportement pas intuitif...), et (ii) les modifications du code ne sont pas trop faciles (s'il y a des effets de bords, des bidouilles pas très propres etc, il faut bien connaitre l'ensemble du soft avant de modifier quoi que ce soit). Il n'est donc pas vraiment utile pour une boite de produire un logiciel libre bien fignolé, car elle prend le risque de financer le gain de productivité des concurrents qui lui "piratent" le soft. Bien sûr, elle se coupe aussi des contributions de la communauté, mais je ne suis pas sûr que ce type de projet ait vraiment besoin de contributions sous forme de patches (j'imagine que ce qu'ils souhaitent, c'est plus des rapports de bugs; j'imagine mal un informaticien bosser sur les ordres de son patron pour envoyer un beau patch à la boîte qui leur vend déja du service). J'ai donc l'impression que le meilleur logiciel libre commercial est un logiciel puissant (nombreuses fonctionnalités, efficacité, rapidité...) et demandant de l'expertise à l'utilisation (vente de service derrière), et c'est un equilibre difficile à entretenir à long terme.
[^] # Re: Et après ça ..
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Prix Turing 2007 pour la vérification de modèles. Évalué à 10.
Bref, si les expats reviennent en France, c'est pas à cause de la France, c'est à cause du statut d'expat. Ça ne change rien aux statistiques de retour, mais ça veut dire que l'état pourri de la rehcreche en France oblige les gens à faire un choix entre leur carrière et leur vie personelle, et à accepter des postes mal payés dans des labos miteux parce qu'ils sont attachés émotionnellement au pays dans lequel il ont grandi. Je ne trouve pas ça très sain, personnellement.
# un pingouin?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche La Chambre 1408. Évalué à 6.
S'il n'est pas possible de voir qu'il s'agit d'un manchot, et pas d'un pingouin, en effet, le jeu ne doit pas être très joli...
[^] # Re: Presque toutes les plateformes...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Flightgear 1.0 est sorti. Évalué à 3.
# Presque toutes les plateformes...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Flightgear 1.0 est sorti. Évalué à 3.
[^] # Re: Il est grand temps que le scandale de la vente liée cesse enfin ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Trois associations s'attaquent aux propos fallacieux de Luc Chatel. Évalué à 1.
Mais bon donc voila, imagine que ton utilisateur sous Linux clique sur ce "virus à gogos". Le virus va pouvoir faire ce qu'il veut avec les droits de l'utilisateur; supprimer ses photos de vacance etc. Le système n'est pas touché, c'est déja ça. Maintenant, le virus veut se faire rediffuser. OK, il va esayer d'utiliser sendmail... pas installé. OK, donc Thunderbird... installé, mais pas configuré. Crotte de bouc, l'utilisateur utilise Kmail. Si le virus doit contenir du code pour se répliquer à la fois sur GNOME et sur KDE, avec 5 clients mail différents, et ça dépend encore des versions de ces clients, et de la distrib qui appelle thunderbird "mozilla-thunderbird", j'aimerais pas être à la place de ton codeur de virus...
Toutes les tentatives d'uniformisation (comme freedesktop) vont avoir tendance à ouvrir des portes, mais c'est tellement le bordel dans les distribs et les versions des softs, les patches plus ou moins confidentiels, les shells, etc que, franchement, j'ai vraiment du mal à y croire. Après, attention,je ne dis pas que c'est inutile de dire "attention là il y a une faille potentielle", mais 1) la faille n'a jamais été exploitée, 2) il n'est même pas dit qu'elle soit exploitable, 3) à ma connaissance, freedesktop c'est pas encore un monopole.
Ça c'est tout à fait faisable sous linux
... ça dépend de la complexité de l'exécutable, mais le concept "d'exécutable Linux" est quand même un peu bancal... Remarque, ça serait rigolo s'il fallait compiler nous-même les virus sous Linux :-)
[^] # Re: Il est grand temps que le scandale de la vente liée cesse enfin ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Trois associations s'attaquent aux propos fallacieux de Luc Chatel. Évalué à 2.
Non désolé, là on n'a pas la même définition du virus. "echo 'sudo rm -rf /' > virus.sh ; email "Mode d'emploi : 1) envoyer ce mail à 50 de vos amis, 2) exécutez le programme" n'est pas un virus. Un virus (pour moi) c'est un programme malicieux qui se propage sans intervention humaine -- ou juste une intervention bégnine, comme allumer l'ordinateur ou lancer le réseau. L'OS ne peut pas protéger l'utilisateur de sa propre stupidité, c'est déja pas mal qu'il protège l'utilisateur qui ne fait rien de mal.
mais à mon avis pas parce que la sécurité est meilleure, mais du fait de sa sous représentation.
Argument irréfutable et fallacieux: ton avis est simplement irrationnel parce qu'il ne se base sur aucun fait. C'est du même niveau que la licorne rose invisible; tu es en train d'essayer de nous convaincre qu'elle est bien rose, même si personne ne l'a jamais vue. Ce que je dis, c'est que 1) quand Linux a une grande partie du marché (serveurs), on n'a pas une invasion de virus, et 2) Linux a une faible part du marché du Desktop, certes, mais n'a pas de virus non plus. Ça c'est des faits.
Après, je n'ai jamais prétendu que si tu équipes tous les bureaux du monde de la même Ubuntu --avec son lot de drivers proprio) , tu ne vas pas avoir de virus. Ce que je dis, c'est que Linux a un avantage face à Windows pour la résistance aux virus à grande échelle. 1) le polymorphisme des distributions, des versions de noyau, des serveurs X, des bureaux, des applications, 2) l'architecture Unix, 3) la plus grande culture informatique de ses utilisateurs, 4) l'ouverture des sources (même principe que Wikipédia: l'ouverture bénéficie à la fois aux gentils et aux méchants, mais comme il y a plus de gentils que de méchants, et que la compétence des gentils est plus élevée, le niveau de malignité dans le système reste beaucoup plus bas que ce qu'on aurait pu penser), 5) le moindre challenge (so...miser Microsoft, vendre des antivirus... sont des raisons qui n'existeront pas pour des virus Linux, même si les autres raisons persistent), 6) la réactivité de la communauté, 7) la disponibilité des mises à jour (combien de Windows piratés ne sont pas mis à jour et contribuent à la dissémination des virus?).
Tout ça sont des raisons qui me font penser qu'à part de marché égales, il y aurait beaucoup moins de virus pour Linux que pour Windows. Tu peux penser que mes raisons sont faibles, mais elles s'accumulent et me semblent procéder d'un raisonnement logique et argumenté, que j'estime d'une qualité meilleure que "à mon avis, y'a pas de virus pour Linux parce que c'est pas connu". Comme on reste dans le subjectif de toutes manières, on ne va pas non plus y passer des plombes hein.
[^] # Re: Il est grand temps que le scandale de la vente liée cesse enfin ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Trois associations s'attaquent aux propos fallacieux de Luc Chatel. Évalué à 4.
Complètement hypothétique cet argument. Il faut faire attention aussi à ce qu'on raconte. Évidemment, je ne peux pas prouver que c'est faux, mais tu ne peux pas prouver que c'est vrai, et c'est dangereux de s'amener comme ça avec des arguments de bon sens qui n'en sont pas. Par exemple, la majorité du parc de serveurs sont sous Linux, et à ma connaissance, il n'est pas pourri par des virus. Linux sera aussi vulnérable que Windows quand non seulement il aura acquis des parts de marché, mais aussi qu'il sera uniformisé, par exemple par la victoire finale d'une distribution (Ubuntu?), ce qui n'est pas prévu dans le scénario du fait du côté "libre". J'aurais donc tendance à penser que Linux est plus sûr parce que 1) il est basé sur une architecture Unix, qui est par nature plus sûre (cf Windows qui a progressivement glissé vers ce type de fonctionnement), et 2) son modèle de développement libre lui garantit un certain polymorphisme, qui est l'arme absolue contre les virus.
Parce contre, à l'heure actuelle le risque de virus est infinitésimal sous Linux, et ça c'est pas hypothètique.
[^] # Re: Il est grand temps que le scandale de la vente liée cesse enfin ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Trois associations s'attaquent aux propos fallacieux de Luc Chatel. Évalué à 7.
Elles sont surtout non pertinentes, et c'est bien ça le problème. Je veux dire, ici, on n'est quand même pas tous sectaires et haineux. Le fait est que peu d'entre nous apprécient Microsoft et ses produits. Oui certes, c'est peut-être un peu parce qu'on est sur Linuxfr (ça m'étonnerait que les chiens de garde de Billou soient les bienvenus sur un forum Mac...), mais c'est aussi et surtout parce que cette entreprise et ses produits sont peu appréciables. On a donc des trolls réguliers sur:
* La politique et la stratégie commerciale de Microsoft. Beaucoup d'entreprises qui font du logiciel propriétaire ne sont pas systématiquement dénigrées ici, et Microsoft a un statut particulier. Vente liée, communication sur les brevets, sur les standards, etc; bref, tout ce que fait Microsoft est discutable dans l'intérêt du citoyen, et impensable pour nous, qui sommes par définition au courant des enjeux des choix techniologiques.
* La qualité des produits Microsoft. Parce qu'on utilise tous les jours un OS optimisé, efficace et performant, on doute tous de l'intérêt technique de Windows. On a tous des définitions différentes de la sécurité par exemple (pour moi, la nécessit é d'un antivirus -> poubelle), mais il me semble assez pertinent de reconnaitre que les avantages de Windows sont plutôt du côté compatibilité avec la matériel et le logiciel existant, et pas du côté des performances.
De fait, notre seul moyen d'expliquer que l'OS majoritaire est cher et médiocre alors qu'il existe des alternatives performantes et peu coûteuses, c'est d'incriminer les pratiques peu reluisantes de Microsoft en terme de lobbying politique, de contournement (ou violation délibérée) des lois et accords commerciaux, de corruption déguisée, etc etc.
C'est peut-être vrai, peut-être pas complètement; enfin bon, c'est par nature subjectif et c'est la ligne de pensée sur ce site (et sur de nombreux autres consacrés à Linux). Il me semble tout à fait raisonnable de considérer comme indésirable, voire pathologique, un type qui s'invite à répétition pour nous dire qu'on est tous des cons. Dans la vraie vie, ça se traduirait par un coup de pied au cul bien mérité, mais sur internet, on est plus poli : à ma connaissance, il a toujours son compte malgré un score de pertinence moyen qui doit frôler les -9.
Bon, voila une longue réponse pour introduire le commentaire suivant : je dis que Linux est plus performant que Windows du point de vue de la sécurité parce que j'ai des arguments techniques assortis d'une expérience très positive sur la robustesse d'un Linux "out-of-the-box", mais que j'ai pas envie de les déballer ici parce que je suis sur Linuxfr et que je n'ai rien à prouver, POINT. Si quelqu'un doit annoncer ses arguments, c'est bien celui qui veut imposer un point de vue contre celui de la majorité. Si j'allais troller sur Windowsfr, j'irais avec mes arguments. Ici on est à la maison, et c'est celui qui veut foutre le bordel qui doit être convainquant, pas le contraire.
Et puis bon, le fana de la sécurité sous Windows, ça te dirait de nous filer ton IP là, à tout le monde, pour qu'on rigole un coup? :-) J'entends déja un firewall qui commence à transpirer :-D
[^] # Re: Il est grand temps que le scandale de la vente liée cesse enfin ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Trois associations s'attaquent aux propos fallacieux de Luc Chatel. Évalué à 8.
Je veux dire que moi non plus, je ne comprends pas. Je trouve mon Linux à peu près aussi facile à installer qu'un Windows, 100 fois plus stable (au moins), plus beau, plus flexible, plus efficace, plus réactif, que l'usine à gaz de Microsoft. Et je pense que ça n'est pas subjectif : objectivement, du point de vue de l'efficacité et de la sécurité, Linux est techniquement meilleur que Windows. Et pour plein de trucs, les logiciels libres font au moins jeu égal avec les logiciel propriétaires. Objectivement, il n'y a aucune raison pour que nous soyons encore dans cette situation, où les gens qui veulent installer les meilleurs logiciels du marché restent marginalisés et se voient expliquer que "l'utilisateur lambda, machin, vous comprenez...". Mais bon, on ne comprend pas pourquoi, n'empêche qu'on y est dans cette situation, et que je ne vois pas fondamentalement ce qui pourrait nous en tirer: Firefox 3? KDE 4? Linux 3.0? La nouvelle Ubuntu? Ouais bon, on peut croire au père Noël, hein...
Pour des raisons que j'ignore, et malgré une débauche d'énergie, la communauté du libre n'arrive pas à convaincre, ni les politiques, ni les industriels, ni les particuliers. On a déja trollé sans fin sur les raisons, une d'entre elle bien sûr est que la grande distribution tire également énormément de revenus de la vente de logiciels, et qu'une culture du libre détruirait ce marché gigantesque. Mais je pense quand même que, dans l'absolu, si le modèle vente matérielle + logiciel libre était viable et plus rentable que le modèle classique, c'est certain qu'un petit malin aurait déja exploité le filon, par exemple avec des PC Carrefour avec une distribution Carrefour. Pourquoi ce n'est pas le cas? J'en sais absolument rien.
[^] # Re: Il est grand temps que le scandale de la vente liée cesse enfin ?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Trois associations s'attaquent aux propos fallacieux de Luc Chatel. Évalué à 6.
[^] # Re: KDE4, plus Gnomiste que le Gnome?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche KDE4 déchaîne les passions. Évalué à 5.
Je pense qu'on peut donc se réjouir de la répartition des tâches, et que KDE ne passe pas des plombes sur le choix d'un thème par défaut qui ne sera de toutes manières que très peu utilisé.
[^] # Re: Voici l'email que j'ai envoyé a Luc Chatel
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nouveaux débats à l'Assemblée autour de la vente liée. Évalué à 3.
[^] # Re: Voici l'email que j'ai envoyé a Luc Chatel
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Nouveaux débats à l'Assemblée autour de la vente liée. Évalué à 7.
La seule raison de ne pas utiliser Mr à mon avis, c'est qu'il y a 99% pour que notre correspondant nous prenne pour un blaireau. Je pense que c'est une raison suffisante, mais ça ne remet pas en cause le fait que Mr ou M. soient des formes toutes deux attestées en français.
[^] # Re: Balkanisation des licences
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 2.
[^] # Re: Balkanisation des licences
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 6.
La différence entre les licences GNU et les licences plus permissives, c'est que la GPL impose la conservation de la licence libre aux travaux dérivés. Le reste n'est que subtilités juridiques pur faire coller tout ça avec les contraintes du monde réel.
Or, la GPL v2 avait été "contournée" dans l'esprit; et (surtout) elle devait être remise à jour pour coller avec le cadre juridique du début du XXIe siècle (exemple: brevets logiciels). En gros : GPL v2 et v3 sont identiques dans l'esprit (et l'esprit, c'est : un logiciel sous GPL doit être redistribué à ses utilisateurs sous la même licence).
J'ai franchement du mal à suivre les trolls du type "GPL v3: jamais". Il y a eu quelques frictions, notamment avec l'équipe du noyau Linux. Certains estiment que la GPL v3 réduit un peu les droits des utilisateurs au profit des développeurs (personnellement, je trouve qu'elle réduit les droits des utilisateurs qui ne sont pas dans l'esprit du logiciel libre, et qu'elle n'affecte absolument pas les autres, mais c'est un débat sans fin). À mon avis, les querelles GPL v2/v3 sont assez superficielles, et les différences sont minimes entre les deux. Je ne pense pas, par exemple, qu'un logiciel sous GPL v2 soit spécialement plus en danger maintenant qu'il y a deux ans. Rien de catastrophique à rester sous v2 si on ne peut pas ou vent pas changer.
Le fait est que la GPL est clairement un détournement revendiqué des lois ayant trait à la propriété intellectuelle. C'est l'idée grandiose de Stallman: puisque la propriété intellectuelle donne les droits au "propriétaire" d'un truc immatériel de faire chanter les gens intéressés par la réutilisation de son oeuvre, les mêmes droits peuvent être utilisés pour donner des droits (et des devoirs) à l'utilisateur. On y est tellement habitués maintenant qu'on a du mal à saisir toute l'ingéniosité du procédé, mais je trouve quand même l'idée fort élégante :-)
Bref, tout ça pour dire que la GPL repose essentiellement sur l'idée même de propriété intellectuelle. Parce qu'un développeur est l'unique ayant-droit de son code, il peut choisir de le distribuer sous les conditions qu'il choisit. Pas de propriété intellectuelle: pas de GPL, et pas de liberté virale. Un peu comme les licences BSD, quoi : je prends du code BSD, j'en fais un système d'exploitation propriétaire, et je le vend avec des ordinateurs blancs avec une pomme dessinée dessus. Le libre au sens de la FSF, c'est donc bien ce "copyleft", une autre manière de considérer le droit d'auteur. Conclusion : l'analogie avec le communisme (abolition de la propriété, ici ça serait un communisme intellectuel) est... complètement bidon.
[^] # Re: Balkanisation des licences
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 2.
[^] # Re: Balkanisation des licences
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 4.
[^] # Re: Et sinon...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Publication du rapport de la mission Olivennes. Évalué à 2.
[^] # Re: Balkanisation des licences
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 4.
Mais si, c'est l'utilisation "à distance" de logiciels GPL2. Selon la FSF, c'est une faille; après, on peut discuter sans fin autour de "qu'est-ce qu'utiliser un logiciel" etc, mais même si je ne suis pas compétent pour les détails, je pense que la GPL v3 répond à une demande des développeurs. En tout cas, il apparait clairement que pour la FSF, il n'est pas dans l'esprit de la GPL de faire exécuter un soft GPL à distance sans en fournir les sources, et je ne suis pas loin de penser qu'ils ont raison.
De toutes manières, c'est bien là la faille des licences libres : l'interaction avec d'autres éléments logiciels, libres ou non libres. Il y a la distinction liaison statique/dynamique par exemple, qui est quand même vachement tirée par les cheveux; il y a l'utilisation d'un soft GPL dans un pipieline proprio; il y a les problèmes de plug-in, des modules "teintés" dans le noyau, etc etc. Franchement, je ne vois pas où est l'argument pour dire qu'une liaison dynaique, c'est OK alors qu'une liaison statique, c'est une utilisation frauduleuse d'un composant sous GPL: il s'agit juste d'une distinction technique arbitraire, qui ne change en rien la dépendance entre les composants, et qui ne résoud que le problème de la distribution des sources et des binaires. Moi je comprends bien aussi la philosophie "si tu fais quelque chose qui dépend de mon truc sous GPL, d'une manière directe ou indirecte, alors j'exige que ton truc soir sous GPL également". C'est une vision "dure" de la viralité de la GPL, mais c'est une différence de degré, et non de nature, avec la GPL v2.
[^] # Re: Balkanisation des licences
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche KDE veut changer de licence. Évalué à 10.
Aucune solution n'est vraiment satisfaisante à long terme. Utiliser une version stricte (GPL v2 uniquement), c'est s'exposer à des contournements dans le furur; imaginons par exemple que les juristes de Microsoft découvrent un trou dans la GPL (cf tivolisation par exemple, ou le jeu autour de la "distribution"); un projet qui aura récupéré le code ne pourra pas changer la licence et se retrouvera complètement vulnérable. Au contraire, GPL v2 ou supérieur reste un chèque en blanc, parce que eprsonne ne peut dire à quoi ressemblera la GPL v4. La cessation des droits à un projet a le même inconvénient. Donc je ne vois pas de solution propre pour s'en sortir.
[^] # Re: Et sinon...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Publication du rapport de la mission Olivennes. Évalué à 4.
Ça ne me plait pas non plus. La propriété intellectuelle libre, ça n'existe que depuis RMS. Il a lancé les bases juridiques et philosophiques du libre, et des millions de personnes ont diffusé leur travail dans ces conditions. Là dessus, deux ou trois jeunes braillards boutonneux veulent surfer sur la vague, mais sans trop se mouiller : Paf, on reprend les bénéfices d'années de communication autour du logiciel libre, on se prétend solidaire du mouvement, etc. Mais non, c'est bien la base du principe du libre que ces gens ne respectent pas. Ils font de la musique gratuite. Qui a des mérites, c'est certain, mais en quoi ça leur donne le droit de l'appeler "libre"? Il est où le "free as a beer/free as a speech"? Il est où le "donnant/donnant"? Non, désolé, je ne comprends pas comment on peut défendre l'enculage de la communauté du libre par les adeptes de la musique freeware.
Au passage, RMS, dans un récent entretien, m'a énormément surpris en défendant les oeuvres artistiques non libres (y compris dans les jeux vidéo par exemple). Il disait que les licences libres ne pouvaient pas correspondre à toutes les formes d'art, qu'il comprenait parfaitement pourquoi on pouvait mettre une oeuvre sous par exemple du CC non libre, et qu'il trouvait ça tout à fait normal. Il me semble bien loin de l'image d'allumé qu'on a tendance à lui coller! Donc je pense que ça ne le dérangerait pas du tout qu'on s'enthousiasme à l'idée de l'apparition de labels de musique gratuite. Mais évidemment, je pense que RMS te rentre dans le lard si, volontairement ou non, tui trompes le client en affichant comme "libre" des titres qui ne le sont pas.
[^] # Re: Et sinon...
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Publication du rapport de la mission Olivennes. Évalué à 2.
Le fait est que les contrats SACEM ne sont absolument pas prévus pour ce cas. Donc soit la SACEM ne fait pas valoir ses droits (trop compliqué, immoral etc), soit ça va au procès, avec la définition d'une nouvelle jurisprudence (qui ne peut pas aller dans le sens des licences libres, à mon avis).