arnaudus a écrit 4812 commentaires

  • [^] # Re: Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse à la dépêche Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels. Évalué à -2.

    le frein, l'embrayage et l'accélerateur devrait être autre chose que des pédales placé au mileu, à gauche et à droite sous le volant

    En Angleterre, le volant est de l'autre côté ; les voitures américaines n'ont pas ces fonctionnalités puisqu'il n'y a pas d'embrayage... Et si personne ne s'était jamais amusé à remplacer les pédales par un joystick, les handicapés ne pourraient pas conduire. Les solutions adoptées sont consensuelles de part le côté "pratique" (identique aux arguments de prise en main facilitée) et par un aspect technique (il y a moins de chassis que de constructeurs, donc plusieurs partagent une partie de leurs bilbiothèques).

    Bref : tout le monde est d'accord qu'une voiture doit avoir un frein et un accélérateur ( = un traitement de texte doit savoir mettre en gras et en italique). La plupart des constructeurs de voitures implémentent ces fonctions sous la forme de pédales placées sous le volant ( = la plupart du temps, on met en italique ou en gras et sélectionnant le texte avec la souris puis en cliquant sur le bouton approprié, souvent placé au centre d'une barre de menu horizontale). Mais par contre, l'allume-cigare peut être à gauche, à droite, en dessous ou au dessus du bouton des warnings, qui, lui, peut être rouge ou orange, translucide avec une doide ou semi-sphérique et rouge en plastique FisherPrice sur les Twingo. C'est là que ça coince, parce que cette flexibilité n'apparaît pas dans les logiciels clones, et c'est juste ça que je leur reproche : une recopie quasi-totale de l'interface d'un autre logiciel pour lequel une forte somme d'argent a été consacrée (conception et sa diffusion).

    En gros, le droit d'auteur ne couvre pas ça, les brevets logiciels non plus. Les brevets sont la porte ouverte à tous les abus, le droit d'auteur n'est pas adapté aux programmes informatiques. Ce qui me fait peur, c'est que les logiciels proprio n'hésiteront pas une seconde à faire le chemin inverse : quand les LL seront bien meilleurs que les autres, ce qui est déja le cas dans certains domaines, toutes ces idées, ce fourmillement de détails si longs à peaufiner et à régler, et si déterminants dans le choix final par un utilisateur, seront pillés sans scrupules. Et là, il faudra mailbomber de nouveau les députés, en leur disant qu'en fait, il faudrait peut-être faire quelque chose...
  • [^] # Re: Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse à la dépêche Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels. Évalué à 0.

    B comme Italique comme moyen memotechnique c'est pratique comme tout....
    A peu près pareil que "B" pour "Gras", ou "U" pour "Souligné"...
  • [^] # Re: Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse à la dépêche Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels. Évalué à -2.

    J'ai entendu un jour un ingénieur-designer d'une grande marque automobile française expliquer l'air un peu gêné : "les lois de l'aérodynamisme sont les mêmes pour tous, et donc c'est vrai que les voitures se ressemblent...". Ce genre de pipeau peut marcher quelques temps, mais bon, on finit par s'en rendre compte! C'est parfaitement faux, les lois de l'aérodynamisme restent constantes, et les carrosseries évoluent avec la mode, les matériaux, etc. Donc oui, Renault copie Peugeot et vice-versa, pour tout un tas de raisons plus ou moins valables, à peu près identiques d'ailleurs à ce qu'on peut lire sur le site d'OpenOffice --prise en main plus rapide à partir d'une interface identique, possibilité de travailler sur les deux systèmes à la fois, etc --.
    Un exemple intéressant me semble être celui de Gimp, qui, lui, est une sorte de clone caché : même fonctionnalités mais interface très différente de Photoshop. Il faudrait demander à un juriste, mais le domaine de définition du plagiat doit avoir un rapport avec l'entretien d'une confusion de manière volontaire. Gimp est une sorte de Renault Velsatis ou de Fiat Multipla dans un monde uniforme : ça a 4 roues, un moteur, un volant, mais vous ne pouvez pas confondre avec autre chose, l'intéret du produit n'est pas sa conformité mais plutôt son apparent décalage. L'argument "bah il n'y a pas 50 manières de faire un traitement de texte" me semble bien faible. Bien sûr que ça consiste à afficher du texte sur une page blanche! Mais connaissez-vous un traitement de texte qui gère plusieurs documents avec des onglets? Qui propose des menus "à la Gimp" au lieu des éternelles barres qui prennent 30% de la fenêtre? Dans lesquels l'icone "Italique" est autre chose qu'un "I", l'icone "Gras" autre chose qu'un "G" ou un "B"?
    Le but de mon propos n'est pas d'affirmés que tous les LL sont des clones, ni que même "les clones, c'est pas bien", c'est plutôt de le reconnaître et de prendre ça en compte dans les réflexions sur l'évolution de la législation. Je pense que l'apparition de la navigation par onglets ou du bloquage des pop-ups dans Internet Explorer 12 fera grincer des dents, ça marche dans les deux sens...
  • [^] # Re: Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse à la dépêche Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels. Évalué à -1.

    Les LL ne copient pas plus que Microsoft à copier Apple qui a copié Xerox.
    ... donc on a le droit de faire pareil? Pas d'accord.

    Le "clonage" au sens des LL peut se traduire simplement par une recopie de l'interface pour éviter un nouvel apprentissage. Exemple : Fichier Edition Affichage Aide. Il faut déja être beaucoup plus sadique pour aller recopier l'intérieur des menus (c'est un peu ce que fait OpenOffice, par exemple). Bien sûr qu'OpenOffice propose des solutions parfois plus avancées de M$Office (export en PDF...), mais ça n'empêche pas : si personne ne repense jamais l'interface, nos arrière-petits enfants hésiteront toujours entre Format et Insertion quand ils voudront régler la largeur d'une image.
    Le "clonage", c'est, à mes yeux, l'argument "freeware" : "vous voyez, vous pouvez avoir un truc qui ressemble à M$Machin, mais c'est gratuit". Moi, je préfère entendre : "Mais ton logiciel est mauvais! Regarde, le mien est mieux, et EN PLUS, il est libre".

    Bien sûr, il est des domaines ou le LL est loin en avance : réseau, développement. Mais ça concerne, disons, 1% des utilisateurs. Pour le reste (bureautique, jeux...), les LL ne restent que des clones, qui essayent de faire "au moins aussi bien que... ". C'est cette attitude qui me déplaît, c'est tout! Alors que les équipes de développement devraient être des milliers de petits chaudrons à idées, bien souvent, elles semblent reculer devant la peur de l'inconnu. Alors si la trouille de risquer une action judiciaire (cf freecraft) peut stimuler la créativité, au final, je n'ai rien contre!
  • [^] # Re: Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels

    Posté par  . En réponse à la dépêche Vérités, contre-vérités et manipulations sur les brevets logiciels. Évalué à 4.

    En fait, je ne suis pas sûr que l'exposé d'arguments clairs puisse faire avancer le débat dans ce domaine. Le problème des brevets logiciels est à mes yeux d'abord un problème éthique (peut-on breveter une idée?), et il a été très rapidement tranformé en débat économique (les méchants américains qui s'enrichissent sur le dos des européens) ou militant (logiciels libres). Car même étant un utilisateur convaincu des logiciels libres, je ne peux pas m'empêcher de constater que le plagiat est devenu le mode de conception des LL ; ce qui n'est ni très honnête (après tout, la réflexion sur une interface ou le mode de présentation de fonctionnalités coûte de l'argent, même pour M$), ni très rassurant pour l'avenir (puisque les LL seront toujours en retard par rapport aux modèles ; finalement, les logiciels libres les plus réussis sont des versions originales -- linux, emacs, mozilla -- et non de vulgaires copies).
    Bref, est-ce que la communauté des LL n'aurait pas peur ? Dans ces conditions, comment être sûrs que les arguments que nous développons ne sont pas aussi mesquins que ceux d'en face?
  • [^] # Re: Le futur de GCC se dévoile !

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le futur de GCC se dévoile !. Évalué à 1.

    un mot clef pour séparé définition et déclaration de template

    ... ça marche pour les fonctions inline aussi.
  • [^] # Re: Droit à la copie privée

    Posté par  . En réponse à la dépêche Droit à la copie privée. Évalué à 8.

    une marchandise, c'est matériel

    Ce qui est immatériel, c'est donc l'information : texte, musique, image, etc. Le passage "matériel -> immatériel" a dû toucher beaucoup d'autres domaines artistiques : la littérature, la photographie, etc. Pour la littérature, ce qui sauve pour l'instant l'affaire, c'est que le coût de la transition matériel -> numérique est faible, mais ce n'est pas vrai pour l'inverse : imprimer soi-même un livre de 250 pages A4 en couleur doit revenir plus cher que de l'acheter.

    Quand le matin j'écoute France Info, et que j'entends que le pape est mort (ah, pas encore? désolé), c'est de l'information, qu a coûté cher à produire : il a fallu payer des journalistes, l'électricité pour faire marcher l'émetteur, etc. Pourtant, j'ai le droit d'arriver au boulot et de répéter à mes collègues l'information. C'est ça qui me choque le plus : l'industrie du disque vient de se rendre compte qu'elle produisait quelque chose qui ne valait rien mais qui coûtait cher à produire. On a beau retourner le problème dans tous les sens, à part s'adapter, toute autre tentative est vouée à l'échec, ça revient à ramer comme un fou à contre-courant dans l'espoir que la rivière s'arrête de couler...
  • [^] # Re: Responsabilité du fait des hyperliens : nouvelle recommandation du FDI

    Posté par  . En réponse à la dépêche Responsabilité du fait des hyperliens : nouvelle recommandation du FDI. Évalué à -1.

    C'est interdit de violer un bisounours?
  • [^] # Re: Cyberdocs : un système de publication XML entiérement ouvert et libre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Cyberdocs : un système de publication XML entiérement ouvert et libre. Évalué à 3.

    Je pense que pour que ça marche avec des traitements de texte classiques, il faudra quand même utiliser les styles (c'est ce que j'ai cru comprendre dans la doc). Or, finalement, 10% des gens utilisent les styles occasionnellement, encore moins systématiquement (simplement parce que c'est rigide et difficile à gérer). Comment OpenOffice pourrait savoir que ce texte est la légende de la figure 3 qui est à la page précédente parce que le passage Word -> OOo a un peu foiré? La légende va donc faire partie du texte, et il sera impossible de sortir uniquement les figures et leurs légendes, par exemple, ni le texte sans les légendes des figures en plein milieu. Quelle différence alors avec un serveur qui met à disposition des pdf?
  • # Re: Cyberdocs : un système de publication XML entiérement ouvert et libre

    Posté par  . En réponse à la dépêche Cyberdocs : un système de publication XML entiérement ouvert et libre. Évalué à 5.

    Vu que je suis en thèse, ce genre de système m'intéresse particulièrement (la diffusion des thèses étant parfois fort problématique..).
    D'après ce que j'ai compris, c'est OpenOffice qui est sensé lire le document, quel que soit son format, et le convertir en XML qui passera après dans tout un tas de moulinettes XSLT. Je suis peut-être un peu idéaliste, mais pourquoi ne pas plutôt inciter les gens à utiliser Latex? Pour structurer les documents, on ne fait rien de mieux! Je n'ose pas imaginer la tête d'une thèse rédigée avec M$ Word 98 puis la version de Word suivante, lue par OpenOffice, et transformée en XHTML! Techniquement, je ne vois vraiment pas comment faire un truc propre...
  • [^] # Re: GCC 3.3.2 dans les bacs

    Posté par  . En réponse à la dépêche GCC 3.3.2 dans les bacs. Évalué à 1.

    A ne plus s'amuser à inclure les définitions des fonctions inline et template dans les headers.

    Maintenant, on est tellement habitués à le faire que ça ne gène pratiquement personne, je pense. En plus, avant que export soit portable sur plusieurs compilos, les poules auront des dents, et je crois que nous serons tous morts avant...
  • [^] # Re: Nouvelle Revue scientifique « libre »

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nouvelle Revue scientifique « libre ». Évalué à 1.

    L'existence de revues scientifiques à l'accès libre se faisait cruellement sentir. Il suffit de penser que le contribuable paye des chercheurs, que ces derniers publient leurs travaux, et que ce contribuable n'y a même pas accès!

    Cependant, les 1500$ ont choqué beaucoup de gens, moi compris. Les PLoS resteront donc une revue élitiste destinés aux labos riches, puisque dans le labo où je bosse (CNRS), 1500$ représente le budget annuel d'un chercheur...
    A mon avis, ces frais énormes sont destinés à payer les membres de l'editorial board, qui ont été débauchés de chez Nature ou Science...