RMS a toujours considéré que le logiciel était un cas particulier, il ne s'est jamais opposé à l'utilisation de licences plus restrictives pour les œuvres d'art, y compris pour les artwork de jeux vidéo, par exemple. La discussion tournerait plutôt autour de la durée de protection excessive des lois existantes sur le droit d'auteur.
Historiquement, le logiciel libre et l'art libre ont donc des bases différentes ; l'art libre est arrivé après le logiciel libre, et pour d'autres raisons. Je pense que le premier rapprochement a été par l'intermédiaire de la GFDL, qui était la licence couvrant les doc de logiciels. Des projets libres (comme Wikipédia par exemple) ont alors été construits autour de la GFDL, qui était un outil inadapté. Les CC sont arrivées en parallèle, indépendamment du logiciel libre, et elles ont peu à peu été adoptées, y compris par la possibilité exceptionnelle de transformer "magiquement" la GFDL en CC pendant une petite période, motivée par un changement de licence de Wikipédia.
Bref, tout ça pour dire que prétendre que la FSF ne comprend rien au libre, c'est un peu ridicule. La FSF ne s'intéresse qu'au logiciel libre, a conçu des licences pour les logiciels libres, et seulement pour les logiciels. D'autres projets plus ou moins flous se sont consuits autour de la généralisation du concept de "libre" au delà du logiciel, généralisation qui n'a jamais été soutenue par la FSF ou ses fondateurs pour tout un tas de raisons. J'aurais donc tendance à dire que c'est les tenants de l'art libre qui n'ont rien compris au logiciel libre, plutôt que l'inverse. Pas étonnant que peu de gens comprennent ou appuient le mouvement "art libre", c'est un mouvement qui n'a pas été "pensé". Il s'est inspiré du logiciel libre par une tentative de translation, en espérant un peu magiquement que ce qui fonctionne pour le logiciel fonctionnerait aussi pour l'art. À mon avis, c'est peine perdue, ça fonctionne pour les œuvres collectives (comme Wikipédia), qui correspondent aussi à des outils, mais la démarche artistique est bien trop personnelle et complexe pour que pouf, le partage d'outils et de méthodes informatique conçu par et pour des ingénieurs puisse avoir une quelconque utilité pour le partage d'œuvres artistiques. On peut par exemple citer des projets comme Battle for Wesnoth, qui a arrêté de lutter et qui a assoupli ses critères de licence pour les parties artistiques.
Si par "boîte" tu entends "entreprise", alors je ne vois même pas pourquoi tu te poses la question. À part dans des cas très atypiques liés à du mécénat par exemple, l'activité d'une entreprise est par essence une activité commerciale.
Si par "clients" ou "fournisseurs", tu entends "personnes morales juridiquement distinctes", alors je ne vois pas non plus pourquoi tu te poses la question. Si tu leur met à disposition une œuvre en en respectant la licence, et que tu leur transmet cette licence en même temps que l'œuvre, alors c'est à eux de se débrouiller avec la licence, et pas à toi. Encore une fois, je ne comprends pas pourquoi tu te poses la question.
Les situations compliquées se trouvent plutôt dans les domaines où l'activité principale n'est pas commerciale (association, EPIC…), mais où on peut ponctuellement facturer des biens ou des services. Ceci dit, il ne faut pas non plus surinterpréter la clause NC, si de l'argent est échangé contre une copie de l'œuvre, alors c'est clairement une utilisation commerciale (commerciale != lucrative).
Sur le fond, je suis d'accord pour dire que la clause NC peut être difficile à interpréter, mais pas du tout dans les cas que tu mentionnes. En tout état de cause, ces licences conseillent en général de contacter les auteurs en cas de situation ambigüe, ce qui est une bonne idée puisque seuls les auteurs pourraient engager des poursuites. Et par ailleurs, on sait quand une situation est ambigüe—on peut légitimement se demander «est-ce que ça rentrerait dans la licence ou non», mais on peut beaucoup moins se demander «est-ce que la situation est ambigüe», puisque c'est presque par définition que si on se pose la question, alors la situation est nécessairement ambigüe.
Non, une traduction est un travail dérivé. Rien à voir, d'un point de vue juridique.
Rien avoir avec quoi? Depuis le début, on ne parle que de travail dérivé. Orgueuil et préjujés et zombies, c'est un travail dérivé d'orgueil et préjugés. Une reprise de chanson, c'est un travail dérivé (pour l'enregistrement, pas pour le texte s'il n'a pas été modifié). Du point de vue juridique, il n'y a pas 50 notions ; en droit français, il s'agit dans tous les cas de contrefaçon, et s'il y a travail dérivé, les droits du copiste s'ajoutent aux droits de l'auteur initial (il y a plusieurs auteurs à l'œuvre), alors que s'il ne s'agit que d'une simple copie, le copiste n'a ajouté aucun droit supplémentaire.
Mais qu'est-ce que tu entends pas «cela marche»? Il n'y a pas d'algorithme dans ton code qui l'empêche de fonctionner dans certaines boîtes. «Cela marche» n'a pas beaucoup de sens. Si tu veux dire «comment avoir la certitude qu'une utilisation contraire aux clauses de la licence me vaudrait une victoire au tribunal», alors c'est clair : tu n'en as aucune. Non seulement les licences un peu folkloriques (style «interdit aux terroristes ou aux marchands d'armes») n'ont à ma connaissance jamais été testées dans un quelconque tribunal, mais en plus les circonstances risquent d'être tellement différentes d'une affaire à l'autre que non, de manière générale, en droit, tu n'as jamais la certiture que «cela marche». Et comme je l'ai écrit plus haut, qu'est-ce que tu espères en échange, même si tu gagnes au tribunal? Des sous pour compenser la contrefaçon? Un préjudice moral? La certitude que la boîte n'utilisera plus le logiciel à partir de la date de la décision du tribunal? Tu irais dépenser des fortunes et des années de ta vie pour si peu de choses, avec le risque qu'un juge (sensé, à mon avis) considère ces clauses comme abusives? (parce que oui, il y a des limites à ce qu'on peut demander dans une licence. Si tu publies un logiciel sous une licence qui interdit son utilisation aux communistes et aux unijambistes, cette clause est illégale et sera considérée comme nulle).
C'est le même principe pour les clauses non-commerciales ; si l'utilisation qui en est faite est clairement commerciale, alors la discussion va traiter de la validité de la licence ; si tu es dans un entre-deux et que le débat est une différence d'appréciation sur ce qui est commercial ou non, bah il faudra demander à un juge de trancher. Mais est-ce que tu irais en justice dans un cas qui n'est pas clair et où il pourrait être légitimement considéré que l'utilisation n'est pas commerciale? Il faudrait être un peu allumé pour pousser jusqu'à l'action en justice, non?
C'est le même problème qu'avec les licences non-commerciales : en pratique, c'est compliqué
Ça n'est pas si compliqué que ça, c'est juste qu'il faut être prêt à faire ce qu'il faut pour faire valoir ses droits, et c'est ça en général que les gens sous-estiment. Si tu diffuses ton code sous licence machin truc qui empêche de faire des armes et qu'une grosse entreprise qui fabrique des armes l'utilise, tu fais quoi? Il n'existe pas de police universelle des licences qui va faire valoir tes droits à ta place, tu es seul et tu te débrouilles, avec comme seule arme ta vague compréhension des termes d'une licence que tu n'as probablement même pas lue. Tu vas te retrouver dans une situation où, en tant que particulier, tu devras attaquer une grosse boîte munie d'une armée d'avocats et des ressources quasiment illimitées, pour faire valoir un préjudice moral qui pourra sembler bien futile à un juge. Si tu vas au bout de la procédure, si tu ne meurs pas de vieillesse avant la fin des recours, si tu as réussi à t'entourer de gens super-compétents, et si tu as choisi par chance une licence qui miraculeusement tient la route dans le pays où le cas est jugé, alors oui, tu vas gagner. Mais tu vas gagner quoi? Un euro symbolique et le remboursement de tes frais d'avocats? Ou bien tu vas opter pour l'option «contrefaçon», et tu vas vendre ta licence à l'entreprise pour quelques dizaines de milliers d'euros?
Les licences, c'est important parce que ça représente des moyens de pression sur les boîtes qui développent et qui distribuent du logiciel, notamment parce que le préjudice est quantifiable plus facilement (on peut te dédommager au pro-rata du chiffre d'affaire sur les ventes de logiciel proprio par exemple), avec aussi le risque qui plane toujours de devoir libérer des bouts de code proprio pour se conformer à la licence. Mais par contre des licences qui sont censées empêcher leurs utilisateurs de faire quelque chose (des armes, du commerce, etc) restent quand même très naïves, dans le sens où elles sont motivées par des considérations morales, et qu'il semble très difficile pour l'auteur du logiciel de faire valoir ses droits de toutes manières.
'est pas parce que c'est possible de le faire avec un SEPA que ca ne te coutera rien de la faire et encore moins que ce soit une bonne idée.
Bah, si tu bloques un prélèvement légitime, tu risques de te retrouver hors-délai et de payer une majoration, comme si tu n'avais pas payé ou que le prélèvement était refusé pour d'autres raisons (manque de provision, par exemple). Je ne vois pas la différence avec le fait de ne pas envoyer le chèque à la date requise…
Bah si, quand même. Wesnoth intègre un certain nombre de mécanismes qui peuvent amplifier les effets du hasard sur un combat : quand une unité passe au niveau supérieur, elle reprend tous ses points de vie ; un coup qui ne touche pas peut faire perdre un tour, et donc mettre les unités dans une position (terrain découvert, mauvaise période de la journée…) défavorable ; Certains unités peuvent influencer les autres (par exemple, la présence d'une unité charismatique va "booster" les unités voisines), et s'il s'agit du gros méchant qu'il faut tuer et qu'on l'attaque avec son leader, eh bien la chance va faire basculer la victoire finale d'un côté à l'autre. D'une manière générale, quand les forces engagées dans une bataille sont équilibrées, la victoire dépend souvent d'un petit déséquilibre créé au cours des tous premiers combats.
Une manière de gérer efficacement le hasard dans Wesnoth est de faire les bons compromis moyenne/variance; engager certains combats risqués qui peuvent rapporter gros (gain d'un niveau pour une unité jusque là isolée et mal en point), et ne pas engager des combats qui sont gagnants en espérance mais dont l'issue est trop incertaine (attaque avec un leader isolé par exemple). Les meilleurs joueurs ont toujours des alternatives intéressantes quelle que soit l'issue d'un combat…
Et puis, le hasard ne joue pas toujours contre nous non plus. Lancer une charge de cavalerie est parfois la solution la plus efficace pour gagner une bataille en position défavorable; c'est le genre de stratégies qui peut s'avérer dévastatrice.
En général, les jeux faisant intervenir le hasard sont considérés comme plus difficiles que les jeux déterministes, parce que ça gêne l'apprentissage : on peut perdre en jouant bien et gagner en jouant mal, et notre cerveau a beaucoup de mal à intégrer de telles situations.
Renseigne-toi sur le principe et le fonctionnement du mandat SEPA, c'est très loin d'être une autorisation de piocher dans ton compte à volonté. Tu peux voir ça comme une demande automatique de virement, qui est validée si tu ne la conteste pas.
Sur le fond, je trouve qu'il suffirait d'offrir des moyens de payement alternatifs (chèque, virement, espèces…) en facturant le surcoût effectif (puisqu'il n'y a pas de raison que les contribuables payent pour les gens qui font semblant de ne pas comprendre le principe des moyens de payement automatisés).
En France, ce que tu dis, c'est que "c'est compliqué alors c'est normal si ça marche mal!".
Ben non, c'est pas une bonne excuse! Surtout si on parle de rendre la déclaration en ligne obligatoire. Encore un truc pas prêt expédié en prod!
Désolé si je me suis mal exprimé, mais j'ai l'impression que tu ne comprends pas qu'il y a des situations qui ne sont pas gérables automatiquement. Aucun logiciel au monde ne pourra te calculer tes impôts s'il n'existe pas d'algorithme pour les calculer. Dans ce cas, tu fais une déclaration papier, et un fonctionnaire des impôts va calculer ton dossier et va gérer les ambiguités ou les contradictions des textes grâce à son cerveau.
Vu l'exemple dont on parle, le logiciel fonctionne parfaitement bien. Quand il détecte une situation qu'il ne sait pas gérer, il te demande à faire une déclaration papier, ce qui doit d'ailleurs être explicitement indiqué dans un quelconque décret d'application.
Tu veux dire, tu penses qu'indiquer aux contribuables de faire une déclaration papier en cas de problème informatique avec la déclaration en ligne n'est pas quelque chose de réfléchi?
Je pense que tu confonds l'incompétence des concepteurs des sites web de l'administration (qui sont la plupart du temps des prestataires) et l'incompétence de l'administration (qui, pour le cas dont on parle, est quelque chose d'extrêmement improbable).
Je suis toujours surpris de voir ce genre de choses faites en python quand le shell est plus simple
Je ne trouve pas si surprenant que ça de réaliser une opération dans un langage qu'on maitrise (sans qu'il soit nécessairement le plus adapté) plutôt que de se former et de produire un code bancal dans un langage qu'on ne maitrise pas. Au niveau individuel, c'est assez rationnel.
Par contre, je suis bien d'accord qu'au niveau collectif (communauté du logiciel libre), c'est plus délicat. Publier et faire vivre une communauté autour d'un logiciel qui n'est pas conçu «dans les règles de l'art» dès le départ, c'est toujours assez compliqué. Est-ce que l'autocensure doit être une limite au partage? Parce qu'au fond, il y a fort à parier que la plupart des utilisateurs ne relira pas le code, et ne sera même pas capable de juger si les outils et les méthodes sont pertinentes.
J'ai bien compris, mais c'est bien la modification qui n'avait pas de sens. Soit on considère que le lien pointe illicitement ou illégitimement sur un article protégé, auquel cas il fallait carrément supprimer l'item, soit on ne modifiait pas. Modifier le lien, ça revient à admettre du spam commercial, et c'est cet «entre-deux» qui me semble totalement illogique.
Je soupçonne fortement que ce message ait plusieurs années et ne soit pas applicable cette année.
Tu as l'air bien soupçonneux. Je n'imagine pas une seconde que les services des impôts aient pu imaginer que tu aies à soupçonner quoi que ce soit, quel que soit le contexte. Tu n'as rien à soupçonner, tu as un message signé "La direction générale des finances publiques" qui te dit d'envoyer une déclaration papier, je ne vois pas où tu vois une quelconque ambiguité.
Surtout qu'au final, toi seul sait si tu as rencontré un vrai bug ou si tu te doutes que tu es dans une situation qui nécessite une prise en charge non-automatisée (changement d'adresse à l'étranger, situation personnelle alambiquée…).
Il faut arrêter le délire, la mauvaise foi a des limites. La dématérialisation complète est volontaire, si tu n'as pas choisi activement de ne plus recevoir de courrier, ton formulaire pré-rempli, tu l'as dans les mains. De toutes manières, le Cerfa 2042 est disponible partout ; tu vas sur le site des impôts, tu tapes "formulaire déclaration papier", et pouf, tu tombes dessus dès les premiers liens (pas le premier, il ne faut pas déconner, c'est le moteur de recherche interne au site du ministère…). Et si tu n'as pas d'imprimante, tu vas au centre des impôts.
Après, tu peux toujours tenter le rôle de composition, aller aux impôts expliquer que tu as choisi volontairement de ne plus recevoir de courrier, mais que tu es infoutu de te procurer le pdf sur le site des impôts. Je crois qu'ils adorent ce genre de personnalités, ça leur donne moins de scrupules à distribuer des pénalités de retard.
Sinon il faut maintenir l'exception papier pour les cas non-gérés.
Il me semble que c'est exactement le contenu du message d'erreur. L'obligation de déclaration électronique n'est pas absolue, il existe plein d'exceptions, et même si tu ne veux absolument pas te passer du papier sans aucune raison valable, tu n'auras qu'à t'aqquitter de 15€ supplémentaires à partir de la deuxième déclaration papier non justifiée… Ça va, c'est pas non plus insurmontable. Mais bon, le site te dit "remplissez une déclaration papier", alors tu fais une capture d'écran, tu remplis ta déclaration papier, et c'est tout.
ils se doivent de tout pouvoir gérer
Vu la complexité de la fiscalité française, ça me semble totalement illusoire. Je ne suis même pas sûr que l'ensemble soit cohérent et qu'il soit mathématiquement possible d'implémenter un logiciel qui puisse gérer l'ensemble des cas particuliers.
Je ne vois pas l'intérêt de partager dans la rubrique "Liens" un document qui est en accès réservé pour des abonnés. Pire, je ne vois pas la différence entre un lien vers une page encourageant les lecteurs à s'abonner, et une vulgaire publicité vantant la modification de la taille et/ou de la consistance de certains organes mâles…
Du coup, il n'y a que deux possibilités : soit le lien est accessible sans restriction, soit il s'agit d'un spam.
Au passage, il ne doit pas y avoir beaucoup de fournisseurs de contenu payants qui fournissent une CSS aussi… dépouillée (voire quand même presque à poil), mais qui ne néglige pas pour autant les alternances rouge / bleu souligné. Retour vers le futur du web des années 1990! :-)
C'est pas pour faire mon malin, mais dans le message d'erreur, ils te disent "Nous vous invitons à déposer une déclaration papier", et pas "Nous vous invitons à nous contacter pour régler le problème".
Ça ne justifie pas l'impossibilité de les joindre, mais ça préjuge de la réponse que tu aurais eue si tu avais pu les joindre : «Déposez une déclaration papier», en joignant une capture d'écran si tu es hors-délai.
D'après ce que j'ai compris, certains changements de situation (changement d'adresse vers/en provenance de l'étranger, changements rares dans la situation personnelle…) ne sont pas gérables par l'interface web, et nécessitent l'intervention d'un être humain (il y a peut-être des décisions à prendre ou une évaluation subjective de la situation). Il ne s'agit donc pas forcément d'un bug!
Posté par arnaudus .
En réponse au journal Radio.
Évalué à 3.
s'approprient les bandes de spectre pour faire passer les gens à la caisse
les bandes UHF qui seront mises aux enchères pour la "5G".
Ces deux affirmations me semblent relativement incompatibles. Si l'État met aux enchères des bandes du spectre électromagnétique, c'est bien que la collectivité demandent aux privés d'ouvrir le tiroir-caisse pour utiliser un bien public. Évidemment, les opérateurs privés vont forcément répercuter ce coût sur leurs clients, mais seulement sur leurs clients ; si tu n'es pas client de ces opérateurs, tu "gagnes".
La privatisation du spectre électromagnétique ne semble pas très différente de la privatisation du foncier, par exemple. Tu as un bien commun qui ne semble raisonnablement pas pouvoir être exploité par la collectivité (plusieurs agriculteurs ne peuvent pas ou ne veulent pas exploiter les mêmes parcelles, tu ne peux pas construire une maison sur une pacelle où il y a déja quelque chose de construit, etc), et du coup, la collectivité privatise. Pour le foncier, c'est pire, parce que la privatisation a eu lieu il y a très longtemps et sans compensation pour la collectivité ; pour le spectre EM, au moins, il y a une compensation, et en plus j'imagine que c'est juste l'exploitation qui est mise au enchères.
Sans connaitre réellement les spécificités du problème, j'ai l'impression que de toutes manières il est plus raisonnable que chaque opérateur privé exploite sa fréquence, plutôt que tout le monde se marche sur les pieds. Après, le système des enchères reste pernicieux ; d'une part il induit forcément une inflation, et donc une perte de pouvoir d'achat pour les clients, et d'autre part, ce genre d'enchères est sujet à la malédiction du vainqueur, qui nuit à la rentabilité de l'investissement, et donc à la bonne santé de l'économie.
un rm réversible quand tu n'as plus de place sur un filesystem n'a pas trop de sens.
Le rm pourrait rester réversible tant que tu n'as pas écrasé la zone avec d'autres données, ce qui permettrait de débloquer une très grande majorité des situations (où, quand même, tu t'aperçois très très vite que tu as perdu un fichier).
Ce que je voulais développer, c'était qu'il n'était pas raisonnable de vouloir développer des commandes alternatives ou de modifier des comportements par défaut, ça n'est pas efficace et ça ne ferait qu'encourager les contournements. Il "suffirait" de développer un moyen d'annuler les commandes sans modifier leur sémantique.
Mais de toutes manières, l'argument est purement rhétorique. Quel est le délai moyen entre la fin de la commande et l'appui sur Enter chez un admin sys? Autour de 100ms?
Le mec qui relit ses commandes une par une avant de taper entrée, il n'a un peu que ça à faire… C'est juste l'histoire de blâmer l'utilisateur, un peu comme balancer "RTFM" quand -h n'envoie pas une page d'aide.
Le constat, c'est que la baraque est faite de matériaux inflammables, et en gros, tu dis qu'il vaut mieux utiliser des allumettes qu'un briquet… Le fait est qu'il est beaucoup trop facile de faire des conneries irrattrappables en ligne de commande, ça n'a pas grand chose à voir avec les options de rm. Tu peux aussi péter un système avec chmod, ou avec plus ou moins n'importe quel utilitaire qui fait quelque chose. On ne va pas changer les options par défaut des commandes UNIX, ça n'a pas de sens. Ça n'aurait pas non plus beaucoup de sens de diminuer la puissance de ces outils ; les demandes de confirmation sont pénibles et sans aucun effet (tout le monde va taper -f automatiquement, et puis voila).
Bien sûr, la remarque des vieux barbons, c'est que ça a toujours été comme ça, que les gens n'ont qu'à faire attention, qu'eux ne font jamais d'erreurs et/ou que quand ils font des erreurs, c'est qu'ils l'ont bien cherché, etc. Mon avis là-dessus, c'est que ces "opinions" sont sans grand intérêt. Ce genre de discours ne revient qu'à nier les problèmes, à faire porter les problèmes sur les gens plutôt que sur les logiciels, et à nier les pertes de données, d'argent, et de temps dûs à la mauvaise conception de nos interfaces.
De facto, la très grande majorité des commandes qu'on tape dans un terminal sont trivialement réversibles. D'autres, comme rm, seraient également trivialement modifiables pour être réversibles. Le coût associé à une réversibilité serait très faible; il suffirait d'avoir un historique simplifié des actions sur le système (sachant que tous les shells courants logguent déja la liste des commandes dans un fichier d'historique, la liste des effets ne serait pas bien coûteux…).
Alors oui, YAKA, FAUKON, toussa toussa. Il n'est pas non plus évident de savoir à quel niveau l'intervention doit être faite (est-ce à ln ou chmod de garder un historique d'appels systèmes, ou est-ce au shell d'interpréter les commandes usuelles?). Mais je trouve qu'on est beaucoup trop complaisants avec le statu quo ; se complaire dans une ergonomie dégueulasse n'est à l'honneur de personne.
1-Pas normal de pas avoir de sauvegardes récentes. Pour ce type de fausse manip j'ai une sauvegarde quotidienne sur un autre répertoire du même disque (ça ne protège pas de la mort du disque, mais ça protège des rm & co).
Pas normal de faire un chèque sans savoir qu'il va être encaissé entre un gros achat et le versement du salaire. Pas normal de ne pas vérifier la DLC avant de bouffer un truc qui sort du frigo. Pas normal de ne pas avoir vérifié les piles du distributeur de croquettes du chat avant de partir en vacances…
2-Sans rire tu tapes "rm -fr ~" sans te dire "~ c'est $HOME" ?!
Sans rire, tu tends le pied pour rattrapper ton marteau sans te dire «merde, je vais m'éclater les doigts de pieds»?
La négligeance, c'est la norme chez les gens qui ont une vie un peu compliquée avec des centaines de trucs à faire et à penser dans la journée. Tout le monde ne passe pas sa vie à tout faire soigneusement, tout anticiper, tout planifier… Et les accidents, c'est toujours idiot. C'est même le principe des accidents. Si on vivait dans un monde où tout le monde était prévoyant et où personne n'agirait stupidement, alors oui, il y aurait moins de conneries. Blam blam, double enfonçage de portes dégondées depuis des siècles.
Ce que ce genre de trucs cache, c'est finalement que nos systèmes informatiques sont encore très loin d'être rentrés dans un processus rationnel de mise au point d'une interface fonctionnelle. La norme d'un logiciel de bureautique est forcément d'avoir une fonction Annuler/Ctrl-Z, par contre, aucun shell n'a ça. Ça n'a pas de sens, quelque part…
En fait, pour ne pas s'étendre éternellement et laisse au lecteur de notre «débat» un petit résumé, on peut se mettre d'accord sur les choses suivantes :
* Les rédacteurs de la GPL avaient très probablement l'intention de considérer que l'interaction d'un programme avec un logiciel sous GPL imposait à ce programme de se conformer à la GPL.
* Rien n'est explicite dans la GPL, et ce lien ne peut exister que si le programme est considéré comme un travail dérivé du logiciel sous GPL.
* Cette interprétation est soutenue par le projet GNU et la FSF, comme en témoignent la FAQ du projet GNU et l'existence de la LGPL, qui lève justement cette restriction pour les bibliothèques. Il y a toutes les chances qu'il s'agisse également de l'interprétation de l'auteur d'un logiciel sous GPL, encore plus probable s'il s'agit d'une bibliothèque. Cependant, la rédaction de la GPLv3 prouve que les auteurs de la licence ne sont pas aussi sûrs d'eux, puisque la GPLv3 admet que dans un "aggregate", chaque élément garde sa licence.
* Cette interprétation est toutefois contestée ouvertement par des gens influents (comme Linus Torvalds) et compétents (comme les avocats de l'OSI ou de la commission Européenne), avec tout un tas de degrés divers sur les détails (importance de la liaison dynamique/statique ou non, importance de la distribution conjointe ou non, etc). D'après le document cité par exemple, en Europe, l'interopérabilité prévaut sur le droit d'auteur pour les logiciels, et l'interopérabilité entre composants logiciels ne peut être interdite par une clause de la licence.
* Ces interprétations n'ont apparemment jamais été testées directement devant un tribunal, et elles restent donc des interprétations. Autrement dit, mettre sous une autre licence un logiciel qui se lie à une bibliothèque GPL est dangereux (parce que l'auteur de la bibliothèque pourrait suivre l'interprétation de la FSF et considérer qu'il s'agit d'une contrefaçon), mais inversement, en tant qu'auteur d'une bibliothèque sous GPL, il ne faut pas surestimer ses chances de faire valoir ses droits, car beaucoup de gens compétents considèrent l'interprétation de la FSF comme abusive.
Merci pour cette discussion, qui m'a permis de creuser le sujet, et de sortir de l'interprétation "GNU/FSF" que j'imaginais naïvement comme universelle. Il semble en effet que l'idée qu'une simple laison, voire une inclusion dans un même binaire, ne peut raisonnablement pas être considéré comme un travail dérivé, et que le ton péremtoire de la FAQ de GNU ne reflète pas la diversité des opinions des spécialistes sur le sujet. J'espère avoir pu convaincre nos lecteurs au moins que des gens très sérieux pensent que la GPL ne protège pas de ce cas spécifique (interfaçage entre composants logiciels). Je ne souhaite pas continuer ce «débat», puisque j'ai simplement l'impression que tu ne souhaites pas considérer la possibilité que tu te puisses te tromper…
[^] # Re: Le logiciel libre est un outil pour répondre à un problème concret
Posté par arnaudus . En réponse au journal La FSF n-a-t-elle rien compris au libre ?. Évalué à 8. Dernière modification le 14 mai 2018 à 15:42.
RMS a toujours considéré que le logiciel était un cas particulier, il ne s'est jamais opposé à l'utilisation de licences plus restrictives pour les œuvres d'art, y compris pour les artwork de jeux vidéo, par exemple. La discussion tournerait plutôt autour de la durée de protection excessive des lois existantes sur le droit d'auteur.
Historiquement, le logiciel libre et l'art libre ont donc des bases différentes ; l'art libre est arrivé après le logiciel libre, et pour d'autres raisons. Je pense que le premier rapprochement a été par l'intermédiaire de la GFDL, qui était la licence couvrant les doc de logiciels. Des projets libres (comme Wikipédia par exemple) ont alors été construits autour de la GFDL, qui était un outil inadapté. Les CC sont arrivées en parallèle, indépendamment du logiciel libre, et elles ont peu à peu été adoptées, y compris par la possibilité exceptionnelle de transformer "magiquement" la GFDL en CC pendant une petite période, motivée par un changement de licence de Wikipédia.
Bref, tout ça pour dire que prétendre que la FSF ne comprend rien au libre, c'est un peu ridicule. La FSF ne s'intéresse qu'au logiciel libre, a conçu des licences pour les logiciels libres, et seulement pour les logiciels. D'autres projets plus ou moins flous se sont consuits autour de la généralisation du concept de "libre" au delà du logiciel, généralisation qui n'a jamais été soutenue par la FSF ou ses fondateurs pour tout un tas de raisons. J'aurais donc tendance à dire que c'est les tenants de l'art libre qui n'ont rien compris au logiciel libre, plutôt que l'inverse. Pas étonnant que peu de gens comprennent ou appuient le mouvement "art libre", c'est un mouvement qui n'a pas été "pensé". Il s'est inspiré du logiciel libre par une tentative de translation, en espérant un peu magiquement que ce qui fonctionne pour le logiciel fonctionnerait aussi pour l'art. À mon avis, c'est peine perdue, ça fonctionne pour les œuvres collectives (comme Wikipédia), qui correspondent aussi à des outils, mais la démarche artistique est bien trop personnelle et complexe pour que pouf, le partage d'outils et de méthodes informatique conçu par et pour des ingénieurs puisse avoir une quelconque utilité pour le partage d'œuvres artistiques. On peut par exemple citer des projets comme Battle for Wesnoth, qui a arrêté de lutter et qui a assoupli ses critères de licence pour les parties artistiques.
[^] # Re: La FSF défend le logiciel libre, pas le libre
Posté par arnaudus . En réponse au journal La FSF n-a-t-elle rien compris au libre ?. Évalué à 4.
Si par "boîte" tu entends "entreprise", alors je ne vois même pas pourquoi tu te poses la question. À part dans des cas très atypiques liés à du mécénat par exemple, l'activité d'une entreprise est par essence une activité commerciale.
Si par "clients" ou "fournisseurs", tu entends "personnes morales juridiquement distinctes", alors je ne vois pas non plus pourquoi tu te poses la question. Si tu leur met à disposition une œuvre en en respectant la licence, et que tu leur transmet cette licence en même temps que l'œuvre, alors c'est à eux de se débrouiller avec la licence, et pas à toi. Encore une fois, je ne comprends pas pourquoi tu te poses la question.
Les situations compliquées se trouvent plutôt dans les domaines où l'activité principale n'est pas commerciale (association, EPIC…), mais où on peut ponctuellement facturer des biens ou des services. Ceci dit, il ne faut pas non plus surinterpréter la clause NC, si de l'argent est échangé contre une copie de l'œuvre, alors c'est clairement une utilisation commerciale (commerciale != lucrative).
Sur le fond, je suis d'accord pour dire que la clause NC peut être difficile à interpréter, mais pas du tout dans les cas que tu mentionnes. En tout état de cause, ces licences conseillent en général de contacter les auteurs en cas de situation ambigüe, ce qui est une bonne idée puisque seuls les auteurs pourraient engager des poursuites. Et par ailleurs, on sait quand une situation est ambigüe—on peut légitimement se demander «est-ce que ça rentrerait dans la licence ou non», mais on peut beaucoup moins se demander «est-ce que la situation est ambigüe», puisque c'est presque par définition que si on se pose la question, alors la situation est nécessairement ambigüe.
[^] # Re: La FSF défend le logiciel libre, pas le libre
Posté par arnaudus . En réponse au journal La FSF n-a-t-elle rien compris au libre ?. Évalué à 4.
Rien avoir avec quoi? Depuis le début, on ne parle que de travail dérivé. Orgueuil et préjujés et zombies, c'est un travail dérivé d'orgueil et préjugés. Une reprise de chanson, c'est un travail dérivé (pour l'enregistrement, pas pour le texte s'il n'a pas été modifié). Du point de vue juridique, il n'y a pas 50 notions ; en droit français, il s'agit dans tous les cas de contrefaçon, et s'il y a travail dérivé, les droits du copiste s'ajoutent aux droits de l'auteur initial (il y a plusieurs auteurs à l'œuvre), alors que s'il ne s'agit que d'une simple copie, le copiste n'a ajouté aucun droit supplémentaire.
[^] # Re: La FSF défend le logiciel libre, pas le libre
Posté par arnaudus . En réponse au journal La FSF n-a-t-elle rien compris au libre ?. Évalué à 3.
Mais qu'est-ce que tu entends pas «cela marche»? Il n'y a pas d'algorithme dans ton code qui l'empêche de fonctionner dans certaines boîtes. «Cela marche» n'a pas beaucoup de sens. Si tu veux dire «comment avoir la certitude qu'une utilisation contraire aux clauses de la licence me vaudrait une victoire au tribunal», alors c'est clair : tu n'en as aucune. Non seulement les licences un peu folkloriques (style «interdit aux terroristes ou aux marchands d'armes») n'ont à ma connaissance jamais été testées dans un quelconque tribunal, mais en plus les circonstances risquent d'être tellement différentes d'une affaire à l'autre que non, de manière générale, en droit, tu n'as jamais la certiture que «cela marche». Et comme je l'ai écrit plus haut, qu'est-ce que tu espères en échange, même si tu gagnes au tribunal? Des sous pour compenser la contrefaçon? Un préjudice moral? La certitude que la boîte n'utilisera plus le logiciel à partir de la date de la décision du tribunal? Tu irais dépenser des fortunes et des années de ta vie pour si peu de choses, avec le risque qu'un juge (sensé, à mon avis) considère ces clauses comme abusives? (parce que oui, il y a des limites à ce qu'on peut demander dans une licence. Si tu publies un logiciel sous une licence qui interdit son utilisation aux communistes et aux unijambistes, cette clause est illégale et sera considérée comme nulle).
C'est le même principe pour les clauses non-commerciales ; si l'utilisation qui en est faite est clairement commerciale, alors la discussion va traiter de la validité de la licence ; si tu es dans un entre-deux et que le débat est une différence d'appréciation sur ce qui est commercial ou non, bah il faudra demander à un juge de trancher. Mais est-ce que tu irais en justice dans un cas qui n'est pas clair et où il pourrait être légitimement considéré que l'utilisation n'est pas commerciale? Il faudrait être un peu allumé pour pousser jusqu'à l'action en justice, non?
[^] # Re: La FSF défend le logiciel libre, pas le libre
Posté par arnaudus . En réponse au journal La FSF n-a-t-elle rien compris au libre ?. Évalué à 6.
Ça n'est pas si compliqué que ça, c'est juste qu'il faut être prêt à faire ce qu'il faut pour faire valoir ses droits, et c'est ça en général que les gens sous-estiment. Si tu diffuses ton code sous licence machin truc qui empêche de faire des armes et qu'une grosse entreprise qui fabrique des armes l'utilise, tu fais quoi? Il n'existe pas de police universelle des licences qui va faire valoir tes droits à ta place, tu es seul et tu te débrouilles, avec comme seule arme ta vague compréhension des termes d'une licence que tu n'as probablement même pas lue. Tu vas te retrouver dans une situation où, en tant que particulier, tu devras attaquer une grosse boîte munie d'une armée d'avocats et des ressources quasiment illimitées, pour faire valoir un préjudice moral qui pourra sembler bien futile à un juge. Si tu vas au bout de la procédure, si tu ne meurs pas de vieillesse avant la fin des recours, si tu as réussi à t'entourer de gens super-compétents, et si tu as choisi par chance une licence qui miraculeusement tient la route dans le pays où le cas est jugé, alors oui, tu vas gagner. Mais tu vas gagner quoi? Un euro symbolique et le remboursement de tes frais d'avocats? Ou bien tu vas opter pour l'option «contrefaçon», et tu vas vendre ta licence à l'entreprise pour quelques dizaines de milliers d'euros?
Les licences, c'est important parce que ça représente des moyens de pression sur les boîtes qui développent et qui distribuent du logiciel, notamment parce que le préjudice est quantifiable plus facilement (on peut te dédommager au pro-rata du chiffre d'affaire sur les ventes de logiciel proprio par exemple), avec aussi le risque qui plane toujours de devoir libérer des bouts de code proprio pour se conformer à la licence. Mais par contre des licences qui sont censées empêcher leurs utilisateurs de faire quelque chose (des armes, du commerce, etc) restent quand même très naïves, dans le sens où elles sont motivées par des considérations morales, et qu'il semble très difficile pour l'auteur du logiciel de faire valoir ses droits de toutes manières.
[^] # Re: Je râle aussi, mais pour une autre raison...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 3.
Bah, si tu bloques un prélèvement légitime, tu risques de te retrouver hors-délai et de payer une majoration, comme si tu n'avais pas payé ou que le prélèvement était refusé pour d'autres raisons (manque de provision, par exemple). Je ne vois pas la différence avec le fait de ne pas envoyer le chèque à la date requise…
[^] # Re: Raaaah! Trop tard, je replonge!
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de « La bataille pour Wesnoth » 1.14. Évalué à 3.
Bah si, quand même. Wesnoth intègre un certain nombre de mécanismes qui peuvent amplifier les effets du hasard sur un combat : quand une unité passe au niveau supérieur, elle reprend tous ses points de vie ; un coup qui ne touche pas peut faire perdre un tour, et donc mettre les unités dans une position (terrain découvert, mauvaise période de la journée…) défavorable ; Certains unités peuvent influencer les autres (par exemple, la présence d'une unité charismatique va "booster" les unités voisines), et s'il s'agit du gros méchant qu'il faut tuer et qu'on l'attaque avec son leader, eh bien la chance va faire basculer la victoire finale d'un côté à l'autre. D'une manière générale, quand les forces engagées dans une bataille sont équilibrées, la victoire dépend souvent d'un petit déséquilibre créé au cours des tous premiers combats.
Une manière de gérer efficacement le hasard dans Wesnoth est de faire les bons compromis moyenne/variance; engager certains combats risqués qui peuvent rapporter gros (gain d'un niveau pour une unité jusque là isolée et mal en point), et ne pas engager des combats qui sont gagnants en espérance mais dont l'issue est trop incertaine (attaque avec un leader isolé par exemple). Les meilleurs joueurs ont toujours des alternatives intéressantes quelle que soit l'issue d'un combat…
Et puis, le hasard ne joue pas toujours contre nous non plus. Lancer une charge de cavalerie est parfois la solution la plus efficace pour gagner une bataille en position défavorable; c'est le genre de stratégies qui peut s'avérer dévastatrice.
[^] # Re: Raaaah! Trop tard, je replonge!
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Sortie de « La bataille pour Wesnoth » 1.14. Évalué à 6.
En général, les jeux faisant intervenir le hasard sont considérés comme plus difficiles que les jeux déterministes, parce que ça gêne l'apprentissage : on peut perdre en jouant bien et gagner en jouant mal, et notre cerveau a beaucoup de mal à intégrer de telles situations.
[^] # Re: Je râle aussi, mais pour une autre raison...
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 2.
Renseigne-toi sur le principe et le fonctionnement du mandat SEPA, c'est très loin d'être une autorisation de piocher dans ton compte à volonté. Tu peux voir ça comme une demande automatique de virement, qui est validée si tu ne la conteste pas.
Sur le fond, je trouve qu'il suffirait d'offrir des moyens de payement alternatifs (chèque, virement, espèces…) en facturant le surcoût effectif (puisqu'il n'y a pas de raison que les contribuables payent pour les gens qui font semblant de ne pas comprendre le principe des moyens de payement automatisés).
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 1.
Désolé si je me suis mal exprimé, mais j'ai l'impression que tu ne comprends pas qu'il y a des situations qui ne sont pas gérables automatiquement. Aucun logiciel au monde ne pourra te calculer tes impôts s'il n'existe pas d'algorithme pour les calculer. Dans ce cas, tu fais une déclaration papier, et un fonctionnaire des impôts va calculer ton dossier et va gérer les ambiguités ou les contradictions des textes grâce à son cerveau.
Vu l'exemple dont on parle, le logiciel fonctionne parfaitement bien. Quand il détecte une situation qu'il ne sait pas gérer, il te demande à faire une déclaration papier, ce qui doit d'ailleurs être explicitement indiqué dans un quelconque décret d'application.
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 2.
Tu veux dire, tu penses qu'indiquer aux contribuables de faire une déclaration papier en cas de problème informatique avec la déclaration en ligne n'est pas quelque chose de réfléchi?
Je pense que tu confonds l'incompétence des concepteurs des sites web de l'administration (qui sont la plupart du temps des prestataires) et l'incompétence de l'administration (qui, pour le cas dont on parle, est quelque chose d'extrêmement improbable).
[^] # Re: Python
Posté par arnaudus . En réponse au journal Défragmenter une partition FAT32 sous Linux …. Évalué à 10.
Je ne trouve pas si surprenant que ça de réaliser une opération dans un langage qu'on maitrise (sans qu'il soit nécessairement le plus adapté) plutôt que de se former et de produire un code bancal dans un langage qu'on ne maitrise pas. Au niveau individuel, c'est assez rationnel.
Par contre, je suis bien d'accord qu'au niveau collectif (communauté du logiciel libre), c'est plus délicat. Publier et faire vivre une communauté autour d'un logiciel qui n'est pas conçu «dans les règles de l'art» dès le départ, c'est toujours assez compliqué. Est-ce que l'autocensure doit être une limite au partage? Parce qu'au fond, il y a fort à parier que la plupart des utilisateurs ne relira pas le code, et ne sera même pas capable de juger si les outils et les méthodes sont pertinentes.
[^] # Re: Lien modifié
Posté par arnaudus . En réponse au lien glibc, RMS, les blagues dans la doc et la gestion de projet sont dans un bateau…. Évalué à 2.
J'ai bien compris, mais c'est bien la modification qui n'avait pas de sens. Soit on considère que le lien pointe illicitement ou illégitimement sur un article protégé, auquel cas il fallait carrément supprimer l'item, soit on ne modifiait pas. Modifier le lien, ça revient à admettre du spam commercial, et c'est cet «entre-deux» qui me semble totalement illogique.
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 3.
Tu as l'air bien soupçonneux. Je n'imagine pas une seconde que les services des impôts aient pu imaginer que tu aies à soupçonner quoi que ce soit, quel que soit le contexte. Tu n'as rien à soupçonner, tu as un message signé "La direction générale des finances publiques" qui te dit d'envoyer une déclaration papier, je ne vois pas où tu vois une quelconque ambiguité.
Surtout qu'au final, toi seul sait si tu as rencontré un vrai bug ou si tu te doutes que tu es dans une situation qui nécessite une prise en charge non-automatisée (changement d'adresse à l'étranger, situation personnelle alambiquée…).
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à -8.
Il faut arrêter le délire, la mauvaise foi a des limites. La dématérialisation complète est volontaire, si tu n'as pas choisi activement de ne plus recevoir de courrier, ton formulaire pré-rempli, tu l'as dans les mains. De toutes manières, le Cerfa 2042 est disponible partout ; tu vas sur le site des impôts, tu tapes "formulaire déclaration papier", et pouf, tu tombes dessus dès les premiers liens (pas le premier, il ne faut pas déconner, c'est le moteur de recherche interne au site du ministère…). Et si tu n'as pas d'imprimante, tu vas au centre des impôts.
Après, tu peux toujours tenter le rôle de composition, aller aux impôts expliquer que tu as choisi volontairement de ne plus recevoir de courrier, mais que tu es infoutu de te procurer le pdf sur le site des impôts. Je crois qu'ils adorent ce genre de personnalités, ça leur donne moins de scrupules à distribuer des pénalités de retard.
[^] # Re: Lien modifié
Posté par arnaudus . En réponse au lien glibc, RMS, les blagues dans la doc et la gestion de projet sont dans un bateau…. Évalué à 3.
Ça n'était pas le cas hier.
[^] # Re: Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 5.
Il me semble que c'est exactement le contenu du message d'erreur. L'obligation de déclaration électronique n'est pas absolue, il existe plein d'exceptions, et même si tu ne veux absolument pas te passer du papier sans aucune raison valable, tu n'auras qu'à t'aqquitter de 15€ supplémentaires à partir de la deuxième déclaration papier non justifiée… Ça va, c'est pas non plus insurmontable. Mais bon, le site te dit "remplissez une déclaration papier", alors tu fais une capture d'écran, tu remplis ta déclaration papier, et c'est tout.
Vu la complexité de la fiscalité française, ça me semble totalement illusoire. Je ne suis même pas sûr que l'ensemble soit cohérent et qu'il soit mathématiquement possible d'implémenter un logiciel qui puisse gérer l'ensemble des cas particuliers.
[^] # Re: Lien modifié
Posté par arnaudus . En réponse au lien glibc, RMS, les blagues dans la doc et la gestion de projet sont dans un bateau…. Évalué à -1.
Je ne vois pas l'intérêt de partager dans la rubrique "Liens" un document qui est en accès réservé pour des abonnés. Pire, je ne vois pas la différence entre un lien vers une page encourageant les lecteurs à s'abonner, et une vulgaire publicité vantant la modification de la taille et/ou de la consistance de certains organes mâles…
Du coup, il n'y a que deux possibilités : soit le lien est accessible sans restriction, soit il s'agit d'un spam.
Au passage, il ne doit pas y avoir beaucoup de fournisseurs de contenu payants qui fournissent une CSS aussi… dépouillée (voire quand même presque à poil), mais qui ne néglige pas pour autant les alternances rouge / bleu souligné. Retour vers le futur du web des années 1990! :-)
# Avocat du diable
Posté par arnaudus . En réponse au journal Ma déclaration d'impots. Évalué à 7.
C'est pas pour faire mon malin, mais dans le message d'erreur, ils te disent "Nous vous invitons à déposer une déclaration papier", et pas "Nous vous invitons à nous contacter pour régler le problème".
Ça ne justifie pas l'impossibilité de les joindre, mais ça préjuge de la réponse que tu aurais eue si tu avais pu les joindre : «Déposez une déclaration papier», en joignant une capture d'écran si tu es hors-délai.
D'après ce que j'ai compris, certains changements de situation (changement d'adresse vers/en provenance de l'étranger, changements rares dans la situation personnelle…) ne sont pas gérables par l'interface web, et nécessitent l'intervention d'un être humain (il y a peut-être des décisions à prendre ou une évaluation subjective de la situation). Il ne s'agit donc pas forcément d'un bug!
[^] # Re: nos lois
Posté par arnaudus . En réponse au journal Radio. Évalué à 3.
Ces deux affirmations me semblent relativement incompatibles. Si l'État met aux enchères des bandes du spectre électromagnétique, c'est bien que la collectivité demandent aux privés d'ouvrir le tiroir-caisse pour utiliser un bien public. Évidemment, les opérateurs privés vont forcément répercuter ce coût sur leurs clients, mais seulement sur leurs clients ; si tu n'es pas client de ces opérateurs, tu "gagnes".
La privatisation du spectre électromagnétique ne semble pas très différente de la privatisation du foncier, par exemple. Tu as un bien commun qui ne semble raisonnablement pas pouvoir être exploité par la collectivité (plusieurs agriculteurs ne peuvent pas ou ne veulent pas exploiter les mêmes parcelles, tu ne peux pas construire une maison sur une pacelle où il y a déja quelque chose de construit, etc), et du coup, la collectivité privatise. Pour le foncier, c'est pire, parce que la privatisation a eu lieu il y a très longtemps et sans compensation pour la collectivité ; pour le spectre EM, au moins, il y a une compensation, et en plus j'imagine que c'est juste l'exploitation qui est mise au enchères.
Sans connaitre réellement les spécificités du problème, j'ai l'impression que de toutes manières il est plus raisonnable que chaque opérateur privé exploite sa fréquence, plutôt que tout le monde se marche sur les pieds. Après, le système des enchères reste pernicieux ; d'une part il induit forcément une inflation, et donc une perte de pouvoir d'achat pour les clients, et d'autre part, ce genre d'enchères est sujet à la malédiction du vainqueur, qui nuit à la rentabilité de l'investissement, et donc à la bonne santé de l'économie.
[^] # Re: Blame the victim
Posté par arnaudus . En réponse au journal [MaVie] La grosse gaffe du jour ..... Évalué à 4.
Le rm pourrait rester réversible tant que tu n'as pas écrasé la zone avec d'autres données, ce qui permettrait de débloquer une très grande majorité des situations (où, quand même, tu t'aperçois très très vite que tu as perdu un fichier).
Ce que je voulais développer, c'était qu'il n'était pas raisonnable de vouloir développer des commandes alternatives ou de modifier des comportements par défaut, ça n'est pas efficace et ça ne ferait qu'encourager les contournements. Il "suffirait" de développer un moyen d'annuler les commandes sans modifier leur sémantique.
[^] # Re: Blame the victim
Posté par arnaudus . En réponse au journal [MaVie] La grosse gaffe du jour ..... Évalué à 2.
Mais de toutes manières, l'argument est purement rhétorique. Quel est le délai moyen entre la fin de la commande et l'appui sur Enter chez un admin sys? Autour de 100ms?
Le mec qui relit ses commandes une par une avant de taper entrée, il n'a un peu que ça à faire… C'est juste l'histoire de blâmer l'utilisateur, un peu comme balancer "RTFM" quand -h n'envoie pas une page d'aide.
[^] # Re: Blame the victim
Posté par arnaudus . En réponse au journal [MaVie] La grosse gaffe du jour ..... Évalué à 2.
Le constat, c'est que la baraque est faite de matériaux inflammables, et en gros, tu dis qu'il vaut mieux utiliser des allumettes qu'un briquet… Le fait est qu'il est beaucoup trop facile de faire des conneries irrattrappables en ligne de commande, ça n'a pas grand chose à voir avec les options de rm. Tu peux aussi péter un système avec chmod, ou avec plus ou moins n'importe quel utilitaire qui fait quelque chose. On ne va pas changer les options par défaut des commandes UNIX, ça n'a pas de sens. Ça n'aurait pas non plus beaucoup de sens de diminuer la puissance de ces outils ; les demandes de confirmation sont pénibles et sans aucun effet (tout le monde va taper -f automatiquement, et puis voila).
Bien sûr, la remarque des vieux barbons, c'est que ça a toujours été comme ça, que les gens n'ont qu'à faire attention, qu'eux ne font jamais d'erreurs et/ou que quand ils font des erreurs, c'est qu'ils l'ont bien cherché, etc. Mon avis là-dessus, c'est que ces "opinions" sont sans grand intérêt. Ce genre de discours ne revient qu'à nier les problèmes, à faire porter les problèmes sur les gens plutôt que sur les logiciels, et à nier les pertes de données, d'argent, et de temps dûs à la mauvaise conception de nos interfaces.
De facto, la très grande majorité des commandes qu'on tape dans un terminal sont trivialement réversibles. D'autres, comme rm, seraient également trivialement modifiables pour être réversibles. Le coût associé à une réversibilité serait très faible; il suffirait d'avoir un historique simplifié des actions sur le système (sachant que tous les shells courants logguent déja la liste des commandes dans un fichier d'historique, la liste des effets ne serait pas bien coûteux…).
Alors oui, YAKA, FAUKON, toussa toussa. Il n'est pas non plus évident de savoir à quel niveau l'intervention doit être faite (est-ce à ln ou chmod de garder un historique d'appels systèmes, ou est-ce au shell d'interpréter les commandes usuelles?). Mais je trouve qu'on est beaucoup trop complaisants avec le statu quo ; se complaire dans une ergonomie dégueulasse n'est à l'honneur de personne.
[^] # Re: Blame the victim
Posté par arnaudus . En réponse au journal [MaVie] La grosse gaffe du jour ..... Évalué à 10.
Pas normal de faire un chèque sans savoir qu'il va être encaissé entre un gros achat et le versement du salaire. Pas normal de ne pas vérifier la DLC avant de bouffer un truc qui sort du frigo. Pas normal de ne pas avoir vérifié les piles du distributeur de croquettes du chat avant de partir en vacances…
Sans rire, tu tends le pied pour rattrapper ton marteau sans te dire «merde, je vais m'éclater les doigts de pieds»?
La négligeance, c'est la norme chez les gens qui ont une vie un peu compliquée avec des centaines de trucs à faire et à penser dans la journée. Tout le monde ne passe pas sa vie à tout faire soigneusement, tout anticiper, tout planifier… Et les accidents, c'est toujours idiot. C'est même le principe des accidents. Si on vivait dans un monde où tout le monde était prévoyant et où personne n'agirait stupidement, alors oui, il y aurait moins de conneries. Blam blam, double enfonçage de portes dégondées depuis des siècles.
Ce que ce genre de trucs cache, c'est finalement que nos systèmes informatiques sont encore très loin d'être rentrés dans un processus rationnel de mise au point d'une interface fonctionnelle. La norme d'un logiciel de bureautique est forcément d'avoir une fonction Annuler/Ctrl-Z, par contre, aucun shell n'a ça. Ça n'a pas de sens, quelque part…
[^] # Re: Contacter les auteurs de Geogebra?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Du respect de la licence des logiciels libres : GeoGebra - SimulaMaths. Évalué à 5. Dernière modification le 02 mai 2018 à 14:19.
Quelques liens supplémentaires, pour enrichir la réflexion :
Il semble que la position officielle de la commisson européenne est que l'interprétation de la FSF est au mieux douteuse, au pire invalide. C'est une lecture très utile :
* https://joinup.ec.europa.eu/collection/eupl/eupl-compatible-open-source-licences#section-3
* https://joinup.ec.europa.eu/news/why-viral-licensing-ghost
En fait, pour ne pas s'étendre éternellement et laisse au lecteur de notre «débat» un petit résumé, on peut se mettre d'accord sur les choses suivantes :
* Les rédacteurs de la GPL avaient très probablement l'intention de considérer que l'interaction d'un programme avec un logiciel sous GPL imposait à ce programme de se conformer à la GPL.
* Rien n'est explicite dans la GPL, et ce lien ne peut exister que si le programme est considéré comme un travail dérivé du logiciel sous GPL.
* Cette interprétation est soutenue par le projet GNU et la FSF, comme en témoignent la FAQ du projet GNU et l'existence de la LGPL, qui lève justement cette restriction pour les bibliothèques. Il y a toutes les chances qu'il s'agisse également de l'interprétation de l'auteur d'un logiciel sous GPL, encore plus probable s'il s'agit d'une bibliothèque. Cependant, la rédaction de la GPLv3 prouve que les auteurs de la licence ne sont pas aussi sûrs d'eux, puisque la GPLv3 admet que dans un "aggregate", chaque élément garde sa licence.
* Cette interprétation est toutefois contestée ouvertement par des gens influents (comme Linus Torvalds) et compétents (comme les avocats de l'OSI ou de la commission Européenne), avec tout un tas de degrés divers sur les détails (importance de la liaison dynamique/statique ou non, importance de la distribution conjointe ou non, etc). D'après le document cité par exemple, en Europe, l'interopérabilité prévaut sur le droit d'auteur pour les logiciels, et l'interopérabilité entre composants logiciels ne peut être interdite par une clause de la licence.
* Ces interprétations n'ont apparemment jamais été testées directement devant un tribunal, et elles restent donc des interprétations. Autrement dit, mettre sous une autre licence un logiciel qui se lie à une bibliothèque GPL est dangereux (parce que l'auteur de la bibliothèque pourrait suivre l'interprétation de la FSF et considérer qu'il s'agit d'une contrefaçon), mais inversement, en tant qu'auteur d'une bibliothèque sous GPL, il ne faut pas surestimer ses chances de faire valoir ses droits, car beaucoup de gens compétents considèrent l'interprétation de la FSF comme abusive.
Merci pour cette discussion, qui m'a permis de creuser le sujet, et de sortir de l'interprétation "GNU/FSF" que j'imaginais naïvement comme universelle. Il semble en effet que l'idée qu'une simple laison, voire une inclusion dans un même binaire, ne peut raisonnablement pas être considéré comme un travail dérivé, et que le ton péremtoire de la FAQ de GNU ne reflète pas la diversité des opinions des spécialistes sur le sujet. J'espère avoir pu convaincre nos lecteurs au moins que des gens très sérieux pensent que la GPL ne protège pas de ce cas spécifique (interfaçage entre composants logiciels). Je ne souhaite pas continuer ce «débat», puisque j'ai simplement l'impression que tu ne souhaites pas considérer la possibilité que tu te puisses te tromper…