arnaudus a écrit 5317 commentaires

  • [^] # Re: Voitures électriques

    Posté par  . En réponse au journal Le Bitcoin va-t-il détruire la planète ? Contre‐point. Évalué à 3.

    On pourrait te demander pourquoi avoir deux crèches différentes

    Parce que dans la vraie vie, ça fait partie des choses qu'on ne choisit pas.

    De plus pourquoi n'y t-il pas de crèche tans ta ville.

    Parce qu'il n'y a que deux crèches publiques pour 12 communes dans la communauté de commune.

    ou proche de ton entreprise

    Parce qu'on ne peut pas demander une place en dehors de la communauté de communes de son domicile (financement local, les gens ne veulent pas payer pour les autres).

    plutôt que d'offrir 8500€ aux gens qui achètent une voiture électrique

    De toutes manières, les suventions ne peuvent pas compenser l'éloignement des centres urbains. Dans beaucoup de centre villes, les logements sont devenus tellement chers que l'éloignement + voiture est devenu une nécessité économique. D'ailleurs, pour les plus pauvres, c'est éloignement et pas de voiture.

    C'est d'ailleurs assez paradoxal de demander aux gens de se rapprocher des grands centres urbains et de laisser tomber leur bagnole, parce que c'est exactement ce qu'ils essayent de faire et en sont empêchés par le déséquilibre de l'offre et de la demande.

  • [^] # Re: Voitures électriques

    Posté par  . En réponse au journal Le Bitcoin va-t-il détruire la planète ? Contre‐point. Évalué à 1.

    Moins de perte de temps dans les transport (plus de temps pour soi, moins de fatigue) ;

    En moyenne, le trajet domicile-travail c'est 25 minutes. Bon, c'est toujours ça de gagné, hein, mais ça veut aussi dire que tu ne sors pas de chez toi de la journée. Tu peux toujours aller faire une ballade de 25 minutes en forêt, ça compense :()

    réduction de la consommation énergétique

    Pour le transport, peut-être, mais autrement, pas sûr. Typiquement, tu vas être obligé de chauffer chez toi 24/24, alors que maintenant c'est courant de réguler la température…

    Meilleur aménagement du territoire

    C'est douteux, la densification des centres urbains au détriment de l'étalement est plutôt la solution privilégiée maintenant.

    Plus de flexibilité

    Ouais, alors là ça pose quand même problème. En fonction de ton boulot, ça n'est pas forcément possible de bosser à n'importe quelle heure, et puis ça veut aussi dire que si tu compenses le soir ou le week-end les heures passées à faire les courses ou autres démarches, bah c'est la vie privée qui s'en prend un gros coup dans la tronche.

    Je pense qu'il faut arrêter les clichés sur le télétravail.

    Je trouve que les clichés sur le télétravail ont tendance à être positifs, et personne ne semble réaliser les problèmes. L'argument courant, c'est "si l'employeur et l'employé sont d'accord et que tous deux font des économies, où est le problème?", mais c'est quand même ignorer les changements de société et de paradigme que ça implique. Rien que l'injustice entre ceux qui peuvent télétravailler et ceux qui ne peuvent pas, sur le fond, est problématique.

  • [^] # Re: Voitures électriques

    Posté par  . En réponse au journal Le Bitcoin va-t-il détruire la planète ? Contre‐point. Évalué à 4.

    Ton raisonnement se tiendrait si les transports en voiture étaient une solution de confort uniquement, mais ça n'est pas le cas. C'est aussi et surtout une question de temps. Le plus facile, c'est de regarder pour soi. J'habite dans une petite ville de grande banlieue, avec 15km à faire pour aller au taf sur des routes de campagnes, et deux gamins à amener/récupérer à deux crèches différentes. Il me faudrait 20 minutes de marche pour le premier gamin, puis prendre une navette qui passe toutes les 30 minutes, puis 15 minutes de bus, déposer le deuxième gamin, puis 15 minutes de bus, puis 5 minutes de RER et 10 minutes de marche pour aller au boulot. Résultat, une heure de transport "pur", et 4 correspondances, qui peuvent aller jusqu'à 30 minutes chacune si ça se goupille mal (et descendre du bus, déposer un gamin, et attendre le prochain bus, par définition, ça se goupille toujours mal). Je ne peux pas mettre 2h le matin pour aller au boulot qui est à 15 bornes de chez moi, c'est ridicule. Même chose le soir? Tes 6k€/an, tu les exploses en frais de garde, en taxi, en location de véhicule pour faire la moindre chose (aller à la déchetterie? aller récupérer un gamin malade à l'école en pleine journée quand il n'y a pas de bus?). Comment tu fais tes courses quand le supermarché est à 2km? Comment tu vas au marché quand c'est à 4km? Il faut n'avoir que ça à faire de sa vie. Ton truc, ça fonctionne pour les urbains sans gamins, avec un réseau de transport en commun dense, et surtout en acceptant de dépendre des autres (tu te fais livrer tes courses, tes meubles, tu te fais retirer tes encombrants, tu te fais prêter une bagnole quand tu en as besoin). Super, tu peux prétendre ne pas utiliser de bagnole, mais en fait, ton mode de vie repose sur le fait que tout un tas d'autres gens l'utilisent pour toi.

    Le chose dont beaucoup de gens manquent le plus, ça n'est pas l'argent, c'est le temps. Et la bagnole, ça achète du temps, beaucoup de temps. Et du confort aussi, ce qui n'est pas non plus négligeable ; dans une bagnole, tu pars quand tu veux, tu t'arrêtes où tu veux, tu prends le chemin que tu veux, tu n'as pas de voisins bruyants, malodorants, tu choisis ta station de radio, la température de l'habitacle, c'est une extention de ton domicile. Tu ne peux pas considérer que la bagnole ça n'est qu'un élément de «paraitre», si tu penses que ça n'est que ça, tu est à côté de la plaque.

    Favoriser le télétravail (une réduction d’impôt pour les entreprises le pratiquant par exemple)

    Super, comme modèle. Tu veux généraliser l'idée de se couper d'une vie sociale professionnelle, tu veux que les entreprises n'aient même plus à fournir de bureaux à ses employés, tu veux aussi que les employés maintiennent les bureaux, payent l'électricité, le papier toilette… Et si tu ne veux pas? Tu crois que ton employeur, ça va lui faire plaisir d'embaucher des gens qui ne peuvent pas travailler chez eux, parce qu'ils n'ont pas la place, parce que c'est bruyant, parce qu'ils partagent leur appart avec de la famille ou des colocataires? «Ah non, nous, monsieur, on est une entreprise moderne, on n'a pas de bureaux, chacun travaille chez soi. Comment, vous voulez un bureau? Un machine à café aussi tant que vous y êtes? Passez votre chemin!». La prochaine étape, c'est quoi? Tu reçois les clients chez toi? Les ouvriers installent leurs machines-outil à la cave?

    Le télétravail pose tellement de problèmes sur tellement de plans (en particulier, sur le plan humain et social) que je ne vois pas comment ça pourrait être la base d'un modèle de développement. Ça me semblerait beaucoup plus pertinent d'organiser la réduction des trajets domicile-travail, par exemple, en favorisant l'échange de salariés entre entreprises, et en pénalisant fortement les mobilités forcées (typiquement, les changements récurrents de sièges sociaux, qui est une technique de RH dans certaines entreprises).

  • [^] # Re: Le problème majeur du Bt est qu'il ne s'échange pas, ce n'est pas une monnaie

    Posté par  . En réponse au journal Le Bitcoin va-t-il détruire la planète ? Contre‐point. Évalué à 5.

    Les chiffres du nombre d'échanges, je les ai eus sur un site qui donne le cours du Bt. C'était pas évident, parce que c'est beaucoup plus facile d'avoir les volumes d'échange Bt/dollar, mais bien caché il y a le nombre de transcations moyen par blockchain, la taille moyenne d'une transaction, etc. Il faut noter aussi que les volumes changent beaucoup, au moment du pic du Bt à 11k$, il y avait beaucoup plus d'échanges.

    Pour l'économie mondiale, c'est quand même un peu plus facile d'obtenir des chiffres, mais le problème c'est qu'ils ne sont pas forcément récents, et que de toutes manières les volumes en circulation ne sont pas vraiment pertinents. Par exemple, pour l'euro, la balance création monétaire / remboursement des dettes détermine les volumes en circulation, mais (si j'ai bien compris) ça n'est pas quelque chose d'important en économie, parce qu'il y a de toutes manières déja trop de pognon qui circule. Le flux est beaucoup plus important que le volume total ; en europe j'ai lu environ 30k€ en circulation par habitant, mais en fait tu risques bien de toucher en une année plusieurs fois les mêmes euros. Tu touches ton salaire, tu payes ton loyer, ton bailleur paye une boîte de BTP pour refaire la peinture, qui paye ses employés, qui font leurs courses et qui payent le supermarché, qui payent les caissiers, et si tu es caissier, tu récupères une fraction des euros que tu as déja touchés le mois d'avant. Les euros tournent à plein régime ; au cours d'une séance de boursicotage ils peuvent changer de main des dizaines de fois. Comme le Bt change rarement de mains, ça veut simplement dire qu'il n'est pas utilisé comme une monnaie.

    il y aurait plein de portefeuilles Bitcoin perdus

    Au lancement du Bt, j'avais récupéré 1 Bt gratos d'un site qui minait les Bt par dizaines de milliers et qui en donnaient comme ça à qui le voulait (valeur d'échance inférieure à 1 centime d'euros). J'ai évidemment retourné tous mes disques durs, mais selon toute vraisemblance j'ai réinstallé le système sur mon ordinateur (pas sûr de me rappeler de la passphrase, de toutes manières).

    Ceci dit, l'argument vaut aussi pour les monnaires réelles, entre les billets et pièces perdus, stockés sous les matelas, ou les grosses sommes bloquées des années sur des comptes courants, c'est de la monnaie qui ne circule pas.

    c'est pas vraiment utilisable tel quel le Bitcoin

    C'est évident depuis le début. Le côté technique, avec la blockchain, est notaveur, mais le système ne tient pas debout.

  • # Le problème majeur du Bt est qu'il ne s'échange pas, ce n'est pas une monnaie

    Posté par  . En réponse au journal Le Bitcoin va-t-il détruire la planète ? Contre‐point. Évalué à 10. Dernière modification le 10 avril 2018 à 17:44.

    C'est assez frappant ; quand on regarde l'économie du Bt, on compte environ 100kBt qui changent de portefeuille par jour, soit environ 0.5% des Bt en circulation. Si on compare au dollar, entre 500 et 1000 Mrds de dollars en numéraire en circulation (et dix fois plus en monnaie électronique), pour 5000 Mdrs échangés par jour rien que sur les marchés financiers (du coup, l'ordre de grandeur, c'est à peu près 50%? C'est toujours compliqué d'obtenir des chiffres précis et récents là-dessus, mais comme l'économie réelle est négligeable par rapport à la finance, prendre les échanges des marchés financiers permet d'avoir un bon proxy. Pour les dollars en circulation, c'est compliqué aussi, 10 000 Mrds ça semble peu, c'est moins que la dette US, mais c'est tout à fait possible d'emprunter "plusieurs fois" les mêmes dollars…). Bref, tout ça pour dire que les Bt ne servent pas de monnaie (une monnaie s'échange), mais ne sont qu'un produit de spéculation que les gens gardent au chaud.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 3.

    mais sur au moins 4 axes

    Il y a encore plus d'axes que ça, comme l'axe écologique / économique, l'axe reflétant le rôle de l'état (fonctions régaliennes vs régulation économique).

    Je ne vois pas comment traduire cette complexité en termes de répatition d'élus. Si on est d'accord avec Mélenchon sur la gestion de la dette de l'état et avec Macron sur la gestion de l'immigration, on ne peut pas imaginer que de coller un vote à 50/50 résoudrait la question, puisque ces élus s'opposeraient sur leurs désaccords. Une manière faisable serait de compartimenter l'assemblée en collèges (par exemple qui suivent le découpage des grands ministères), chaque député n'ayant droit de vote que pour les questions le concernant.

    Mais bon, rien ne dit qu'un tel système, plus démocratique, soit efficace. Est-ce que ça ne pose pas simplement un problème de cohérence? Est-ce que ça ne pose pas un problème de responsabilité, notamment en ce qui concerne le respect de la constitution, ou simplement de la réalité de l'économie globalisée? Est-ce que si les électeurs votent pour un parti qui propose de prendre les richesses des 1% les plus riches pour les redistribuer, ou de balancer les immigrés dans des culs de basse-fosse? Dans l'absolu, plus la démocratie est directe, et moins les décisions sont discutées, théorisées, etc. Rien qu'à comparer, dans une Scop par exemple, tout le monde ne décide pas de tout tout le temps, il y a une direction qui a un plan général, et qui rend compte de son activité de temps en temps. Comme aux échecs, mieux vaut un mauvais plan que pas de plan du tout! Et j'ai peur que décortiquer la démocratie en diluant les responsabilités ne soit pas si souhaitable que ça…

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2. Dernière modification le 09 avril 2018 à 16:30.

    Et si on nous rabachait ça parce que c'était vrai, tout simplement?

    Qui fait de la proportionnelle intégrale? L'Italie vient justement de changer pour éviter le bordel actuel. Il y a peu de pays majeurs qui ont une proportionnelle pour le parlement, la plupart du temps il y a des seuils (de 2% à 12%), et beaucoup de pays ne sont pas à la proportionnelle (France, Royaume Uni, Japon, Russie, États-Unis, Canada), il ne reste que l'Italie dans le G7, qui vient de changer ; l'Allemage est moitié proportionnelle seulement si on en croit Proportional_representation. Du coup, ton histoire de «la plupart des démocraties», bof bof, hein…

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 3.

    Je n'aime pas le discours à base de "ils", "ils" vont faire ci, "ils" vont faire ça, comme si tout le monde comprenait qui était "ils". Aux dernières élections, "ils" ont quasiment tous dégagés, tu veux dire qu'ils ont été remplacés par les mêmes "ils"? Il faudrait quoi pour que tu ne considères pas qu'"ils" décident tout pour toi et veulent te priver de ta voix? C'est qui, "ils"? C'est les riches, les bobos parisiens, les notables de province, les médecins et professions libérales, les chefs d'entreprises, les anciens élus locaux? Toutes ces catégories complètement diverses (au moins en terme d'origine géographique et sociale) convergeraient systématiquement pour trafiquer les élections?

    Le "problème" avec la proportionnelle est évidemment l'impossibilité de dégager une majorité, ne fais pas semblant de ne pas le savoir. Plus tu mets de proportionnelle et plus tu auras de compromis, d'alliances contre-natures, de gens qui bouffent leur chapeau tous les jours parce qu'ils appliquent un programme avec lequel ils sont en désaccord. Tu auras des accords sales avec des paris populistes, des petits malins qui vont "marchander" des alliances au coup par coup, et chaque vote à l'assemblée sera issu d'un compromis politique, au sens le moins glorieux ; le sens général des lois et leur applicabilité risque de baisser énormément, et après 5 ans, tout le monde sera là en train de gueuler qu'ils n'ont pas appliqué leur programme. Il ne faut pas oublier que la 5e république s'est construite sur les cendres de la quatrième, qui donnait un pouvoir considérable à un parlement sclérosé. Cette menace n'est pas à prendre à la légère, surtout quand on voit déja à quel point les pouvoirs législatifs sont emmélés dans une complexité de règles à multiples niveaux. Je ne suis pas en train de dire que nos espoirs ridicules de trouver tous les cinq ans un super-héros qui va nous sauver de tout ce qui nous menace est souhaitable, rien de ça, mais tu ne peux pas retourner à la 4e république sans argument, à part celui qui voudrait que la représentation proportionnelle soit la plus démocratique.

  • [^] # Re: refus

    Posté par  . En réponse au message Piratage compte amazon. Évalué à 2.

    Ça ne me parait pas évident, quand même. " Le fait d'usurper l'identité d'un tiers ou de faire usage d'une ou plusieurs données de toute nature permettant de l'identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d'autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende. "

    Il y a quand même l'indication d'un objectif : en vue de troubler sa tranquillité, etc. Je ne suis pas certain que l'infraction soit constituée, parce que vu l'histoire, ça peut plutôt ressembler à un script qui, d'une manière ou d'une autre, a réussi à se logguer (peut-être via les milliards de couples login/password disponibles sur le darknet), et qu'aucun être humain n'a eu le temps de prendre la main. C'est peut-être une tentative d'escroquerie, mais c'est pas facile à prouver, et je ne suis pas sûr du tout qu'un tribunal considèrerait comme une usurpation d"identité le fait de se logguer sur un site. Il faudrait demander à un juriste pour déterminer la qualification de la plainte la plus susceptible de mener à des poursuites, mais franchement, je ne vois pas comment ne pas conclure à un non-lieu dans ce cas ; il n'y a pas de préjudice, pas d'indication de tentative d'escroquerie ou d'usurpation d'identité, voire même peu de preuves de l'effraction en elle-même (pour ça, il faudrait les logs de connexion d'Amazon et du compte mail, parce que ça peut aussi ressembler à une erreur de manip ou quelque chose de similaire.)

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 7. Dernière modification le 09 avril 2018 à 13:29.

    Après ça, on nous sert un mode de scrutin qui a fait la preuve qu'il était incapable de rendre compte de l'opinion des français tant il était sensible à des biais comme le vote utile.

    Techniquement, l'argument est recevable. C'est juste que s'il est vrai, ses conséquences sont exactement contraires à ce que tu voudrais. Sauf cas discutable, les systèmes de vote alternatifs au scrutin majoritaire (type scrutin par approbation, par jugement majoritaire, ou de type Condorcet) avantage les candidats consensuels (ce qui est évidemment souhaitable, le but d'un système démocratique étant d'être le moins en désaccord les uns avec les autres). Or, dans le paysage politique actuel en France, les candidats consensuels sont toujours les centristes (dans une ligne Giscard - Barre - Bayrou - Macron), qui sont aussi les candidats les plus libéraux, les plus européens, et les moins interventionnistes. Je trouve donc ça paradoxal de raconter que la tendance vers la libéralisation est associée au système de vote, puisque la seule chose qu'a été capable de faire le système de vote de la Ve république, c'est de maintenir un semblant d'opposition avec une alternance gauche-droite plutôt que de favoriser un programme commun.

    La discussion politique, c'est toujours intéressant. Par contre, je ne suis pas d'accord avec l'accumulation d'arguments incohérents. De facto, il existe dans l'électorat un mouvement anti-libéral, mais ce mouvement est hétéroclite et reste incapable depuis 40 ans de converger vers un programme commun; ce programme reste minoritaire dans l'expression des votes à toutes les élections, y compris celles pour qui le vote utile a peu de sens; c'est par contre un mouvement qui communique très bien et dont les thèses sont sur-représentées dans les médias par rapport aux intentions de vote. Non, parce qu'évidemment, il y a probablement des sbires du capitalisme qui vont piquer l'exemplaire de l'Humanité posé pour décorer chez les marchands de journaux pour y substituer le Figaro…

    L'étape d'après, c'est quoi? C'est de dire que si la plupart des gens sont en désaccord avec toi, c'est parce qu'ils ont été influencés par des médias manipulateur, et que seuls quelques citoyens peu influencés connaissent la vérité vraie et devraient seuls être en mesure de décider de l'avenir du pays? Les gens n'ont jamais eu accès à autant de sources d'informations diverses, étranges, rocambolesques, ou purement débiles ; jamais les théories "alternatives" sur la conquête spatiale, la terre plate, les complots politiques, les franc-maçon, n'ont été aussi populaires chez tout un tas de gens. Dans l'histoire de l'humanité, je me demande même s'il a existé une époque où les citoyens ont été aussi informés et aussi encouragés à participer à la vie politique et au débat public, y compris à travers les insultes et invectives classiques sur les forums de discussion. Donc non, je ne crois pas du tout, mais alors pas du tout, à l'idée de la société sclérosée par une mainmise des médias, à l'époque où les journaux ne se vendent plus et où justement les médias passent leur énergie à essayer de remettre la main sur le «temps de cerveau disponible» qui s'éparpille un peu partout plutôt que de regarder la première chaine de télé. Il faut revenir à la réalité, la société française dans son ensemble et dans sa diversité n'est pas, et n'a probablement jamais été de gauche (et je dirais, malheureusement, qu'elle n'a jamais non plus été humaniste et universaliste), et ça n'a rien à voir avec les médias ou l'époque, ça a toujours été comme ça. Cette réalité fait chier l'intellectuel parisien, mais c'est comme ça ; en France, il y a peu de bobos, et pas mal d'agriculteurs, chasseurs, retraités, chefs de petites entreprises, radins, paranos, xénophobes, et conservateurs. Si on ne vit pas avec cette réalité, alors on doit imaginer que notre opinion doit valoir plus que celles-là.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

    Ça permet aussi de t'imposer un peu sur les niches fiscales dont tu bénéficies, et d'une manière générale, ça a l'avantage de toutes les taxes à assiète large (beaucoup plus difficile de s'y soustraire, complexité moindre pour l'imposition, modulation peu douloureuse et très efficace).

  • [^] # Re: Ne pas tirer sur le messager

    Posté par  . En réponse au journal Thunderbird, mon premier contact est une déception !. Évalué à 5.

    Merci de prendre ma défense ! À vrai dire peu m'importe cette note, je ne sais même pas pourquoi j'ai posté ce compte-rendu.

    Il est repassé dans une fourchette de notation plus raisonnable. Mais ça donne quand même l'impression qu'il y a quelque chose d'intrinsèquement dérangeant à critiquer un logiciel libre, que je ne comprends pas vraiment. La critique était très documentée, très constructive, et en plus elle correspondait tout à fait à mon expérience avec TB, donc c'est vrai que je n'ai pas compris pourquoi ton journal avait suscité de telles réactions épidermiques.

    On peut bien sûr conclure que TB a de réelles qualités (sans quoi je ne l'utiliserais pas). Mais TB, ça ne 'juste marche' pas tout le temps, et qu'à la longue, des choses super visibles (comme la recherche inutilisable) finissent par donner l'impression d'un abandon total.

  • [^] # Re: Ne pas tirer sur le messager

    Posté par  . En réponse au journal Thunderbird, mon premier contact est une déception !. Évalué à 4.

    Alors, certes, c'est moins à la mode que les interfaces web, mais je ne vois pas d'ou viennent les qualités que tu mentionnes.

    Je connais surtout gmail pour les mails perso, et il a quand même de gros avantages : boîte de taille virtuellement illimitée (15Go, c'est beaucoup plus que ce que m'offre mon employeur…), recherche instantanée et très pertinente (Google a quand même une expérience certaine dans les moteurs de recherche…), filtre anti-spam pertinent, gestion automatique des désinscriptions…

    On peut ajouter aussi la pré-visualisation de certaines pièces jointes dans l'interface (plus ou moins foireux en fonction du format de fichier).

    contre des clients lourds légers (heu…) type claws ou mutt, je suis curieux de voir en quoi.

    Si le navgateur est déja ouvert, c'est quand même rapide. Le moteur de recherche tourne sur le serveur, donc pas besoin de faire ramer ton notebook (en fait, tout tourne sur le serveur). Pas besoin non plus de rapatrier les PJ dont tu te moques (c'est possible de configurer pop ou imap pour ne télécharger que les en-têtes, mais c'est galère, et de toutes manières si tu veux le texte du message il faut télécharger l'ensemble. Sur un webmail tu peux lire le mail tranquillement pendant qu'il télécharge la PJ en arrière-plan).

  • [^] # Re: Je comprends pas

    Posté par  . En réponse au journal Thunderbird, mon premier contact est une déception !. Évalué à 3.

    j'ai jamais eu un seul de ces problème

    Tu l'utilises en Imap? J'ai renoncé à Imap pour des raisons de bugs multiples avec Thunderbird, avec perte irrémédiable des emails.

    Pour la lenteur, il suffit d'avoir une Inbox archi-pleine (genre > 10k messages) et il met plusieurs dizaines de secondes à se charger. Évidemment, on peut trouver les raisons techniques à ça, mais la pratique sur les webmails grand public est de tout laisser dans l'Inbox et rechercher dans un moteur de recherche ; la page n'affiche que les derniers messages et c'est instantané.

    la méthode de recherche est difficile (voir très difficile) à prendre en main.

    C'est un euphémisme. La méthode de recherche rapide est à peu près utilisable, la recherche détaillée donne franchement n'importe quoi après avoir patiné 5 minutes dans la choucroute.

  • # Ne pas tirer sur le messager

    Posté par  . En réponse au journal Thunderbird, mon premier contact est une déception !. Évalué à 4.

    Je ne sais pas pourquoi ton journal est mal noté ; peut-être parce qu'il ne s'agit pas vraiment d'un journal, mais bon…. Sur le fond, ce que tu dis est parfaitement juste, Thunderbird rend des services parce que c'est un des derniers clients lourds du marché, mais il n'évolue quasiment plus, et il va finir par tomber dans les oubliettes.

    Il faut avouer qu'il est raisonnable de ne pas parier à long terme sur les clients lourds, puisque les webmails offrent maintenant une rapidité et une ergonomie difficile à égaler, en particulier quand on lit ses emails avec plusieurs appareils (*). Mais le logiciel libre a souvent réussi à occupper des marchés de niche, chose que Thunderbird a fait pendant un moment.

    (*) Un des intérets majeurs des webmails type "GAFAM-centralisés", comme Gmail, c'est de partager les bases de données de spam et indésirables entre utilisateurs. Du coup, le filtre antispam fonctionne correctement, même sans entrainement.

  • [^] # Re: refus

    Posté par  . En réponse au message Piratage compte amazon. Évalué à 3. Dernière modification le 08 avril 2018 à 23:02.

    pour le refus de dépôt de plainte, il faut demander le numéro d immatriculation du dit gendarme/policier et de luis signaler que tu va faire une demande ultérieure en signalant sont refus explicite. ça refroidit les ardeurs.

    Je ne vois pas l'intérêt de jouer à zorro - juriste bac moins deux. Il suffit de porter plainte auprès du procureur.

    En l'occurrence, le gendarme ne savait probablement pas comment qualifier la plainte. Il est évident que ce n'est pas un vol ni une usurpation d'identité, quelqu'un s'est introduit frauduleusement sur un site internet, a changé le mot de passe d'un utilisateur, et apparemment c'est tout. Je ne suis même pas sûr que ce n'est pas à Amazon de porter plainte, puisque la victime de l'intrusion, c'est techniquement le site piraté, pas l'utilisateur…

    tu peux également lui signaler que son refus sera signalé a ton assurance qui se fera un plaisir de lui renvoyer les préjudicie si besoin (même si pas sur que ça soit possible)

    Non seulement c'est profondément débile, mais en plus tu proposes de menacer un officier de police judiciaire dans l'exercice de ses fonctions? Super conseil, il va trembler de peur.

    c est facile de regarder la carte de de noter les numéros

    La caissière du supermarché? Il faut quand même une sacré mémoire visuelle, parce qu'en une seconde, il faut noter les 16 chiffres, la date de validité, le nom du titulaire, et le code de trois chiffres au dos…

    La généralisation de méthodes d'identification à plusieurs facteurs (sms ou e-mail de confirmation) permet quand même de limiter ce genre de pratiques.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 3.

    Mouais. Une fois qu'on a admis qu'il n'existait pas de système parfait, le jugement majoritaire accumule quand même tout un tas de propriétés intéressantes qui en font un excellent candidat pour fonder un système démpocratique. En particulier, l'existence théorique d'un vainqueur qui n'est pas le vainqueur de Condorcet dans un jugement majoritaire est en pratique très improbable (il faudrait des configurations extrêmes avec plusieurs candidats très proches mais des comportements des électeurs très différents en fonction du candidat préféré), ce qui évacue en pratique le problème.

  • [^] # Re: Anglais

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 5.

    Merci pour la démonstration éloquante de ton utilisation des nuances en français.

  • [^] # Re: Anglais

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 3.

    J'imagine qu'en politique, c'est comme dans le monde de l'entreprise, dans l'informatique, ou dans le monde de la recherche. Les gens qui sont focalisés sur l'efficacité, qui se sentent intégrés à une communauté internationale et qui ont la volonté de communiquer directement sans intermédiaires (et se sont donnés les moyens de le faire en acquiétant les compétences linguistiques pour le faire) communiquent en anglais ; pas parce que c'est «hype», mais parce que c'est la norme et qu'ils veulent juste échanger des informations en utilisant le moyen le plus efficace pour le faire.

    Je ne connais que de mauvaises raisons de ne pas communiquer dans l'espèce de Globish qui sert de langue internationale actuellement. La plupart du temps, c'est simplement de l'incompétence (on se sent incapable de le faire, donc on critique ceux qui le font). Souvent, c'est aussi de l'idéologie (stupide, puisque beaucoup de pays très anglophiles—type pays scandinaves, Allemagne—ont bien plus d'influence internationale que les pays recroquevillés sur leur langue), et d'une manière générale, de la xénophobie. Parler deux langues c'est une richesse, et quand Macron parle en anglais avec Trump, il ne fait que montrer qu'il a plus de culture. De toutes manières, c'est évident, quand on change de langue pour parler avec quelqu'un, c'est nous qui nous mettons à son niveau, pas l'inverse—et en plus, c'est un signe de politesse.

  • [^] # Re: moi j'adore

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 0.

    A Paris intra muros, où les transports en commun sont performants, la majorité des gens n'ont pas de voiture.

    1. Dans quelle mesure ça n'est pas dû aux galères et aux coûts liés à la possession d'une voiture dans Paris (stationnement, bouchons…).
    2. On parle d'une zone de 10 km de large, hyper-dense, peu centralisée, avec des infrastructures très anciennes qui ont été mises en place dans un sous-sol relativement libre (et déja largement amorties), avec des vitesses moyennes très faibles (métro : < 20km/h, bus/tram encore moins). Ce type de modèle n'est pas extensible à des zones plus larges, où la vitesse moyenne va devoir augmenter (et mécaniquement la densité du réseau diminuer), et où la centralisation va faire diminuer les fréquences des rames sur les branches extérieures.
  • [^] # Re: Commentaire bookmark

    Posté par  . En réponse au journal "Intelligence artificielle", vraiment?. Évalué à 2.

    Pourtant, les gens possèdent des chiens, et si ton chien tue quelqu'un pendant ton absence, tu es considéré comme responsable mais tu ne peux rien y faire. Je pense juste que ce qui est acceptable pour un animal ou un autre être humain (capacité à prendre des décisions de manière indépendante) est simplement inconcevable pour un outil conçu par des ingénieurs. Il est évident qu'on n'accepterait pas qu'un chien artificiel puisse mordre des enfants par accident, alors qu'un vrai chien peut le faire.

  • [^] # Re: moi j'adore

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à -1.

    Je t'assure qu'un TER Marseille-Toulon ça a plus de débits pour transporter les gens que la voiture.

    C'est ce que prétend RFF, mais leur calcul est malhonnête (débit max théorique pour des trains pleins à 100% contre débit réel avec taux de remplissage réel pour les bagnoles). Fais un calcul simple, compare une flotte de bus (50 personnes par bus, avec 1 bus/5 secondes sur une voie, ça te fait 600 personnes à la minute ; aucun train ne te permet ça, même les métros bondés qui roulent à 20 km/h en moyenne auraient du mal à suivre).

    La route étant subventionné en France depuis le début,

    Les infrastructures, certes, mais pas le fonctionnement. D'ailleurs, le fonctionnement est fortement taxé.

    Encore une fois, je pense qu'il est illusoire de croire qu'un moyen de transport unique soit viable et pertinent

    Non, mais le train reste une solution technologique du XIXe siècle, qui repose sur des infrastructures lourdes, des couts prohibitifs, et des contraintes importantes qui limitent les débits (grandes distances de freinage, masses en mouvement très grandes, débit limité par les trains stationnés en gare…). Il n'est intéressant que par rapport aux inconvénients (notamment écologiques) des autres modes de transport, mais intrinsèquement, c'est quand même loin de ce qu'on pourrait imaginer comme solution de transport rapide, confortable, et fiable.

  • [^] # Re: Commentaire bookmark

    Posté par  . En réponse au journal "Intelligence artificielle", vraiment?. Évalué à 3.

    C'est comme pour n'importe quel outil.

    Non, justement, l'IA prend des décisions indépendamment de ta responsabilité, et c'est ça qui fait une grosse différence. Un outil peut être défectueux, mais la défectuosité n'est pas son comportement normal, c'est un accident.

    Une voiture autonome qui force à une intersection, ça n'est pas du tout pareil qu'une bagnole qui n'a plus de freins. Une voiture n'est jamais censée ne plus avoir de freins, c'est évidemment une défaillance. Par contre, si la voiture est conçue pour voler une priorité quand ça fait 30 secondes qu'elle n'arrive pas à passer, ça n'est pas une défaillance de l'IA : it's not a bug, it's a feature. Et le dilemme, il est là, est-ce que tu accepterais de monter dans une bagnole conduite par un robot créatif, qui prend ses décisions sur une base probabiliste? Genre "si je passe maintenant, il y a 999 chances sur 1000 qu'on ne se prenne pas le poids lourd dans la tronche"?

    Personne n’achèterait une voiture qui conduit comme ça.

    Mais est-ce quelqu'un achèterait une voiture qui cartonne les autres en forçant aux intersections? Je crois simplement qu'il ne faut pas que les voiture autonomes simulent les comportements humains. Il faut qu'elles restent "bêtes", dans une certaine mesure, et qu'elles soient prévisibles et précautionneuses. Sinon, elles vont foutre les jetons à tout le monde.

  • [^] # Re: moi j'adore

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à -2.

    Mouais, sauf que le débit du ferroviaire reste quand même assez faible, et qu'il repose sur l'intermodalité (changements et connexions aux gares), avec toute la merde autour (gestion des flux de voyageurs, encombrements autour des gares, nécessité de concentrer des infrastructures encombrantes (gares routières, parkings…) en plein centre ville. De même, le modèle n'est souvent viable économiquement que s'il est subventionné, et il conditionne beaucoup d'autres aspects de la société (urbanisme, horaires de travail…) ; sa tolérance aux pannes est faible… Le problème n'est pas que politique ; si le train était pratique, rapide et économique, on ne serait pas tous à s'emmerder dans les bouchons…

  • [^] # Re: moi j'adore

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 5.

    Il n'y avait pas de chômage au moyen-âge

    C'est quand même de l'argument foutage de gueule. Au moyen-âge, la plupart des gens crevaient de faim ou de maladies, n'avaient pas de logements décents, les gamins travaillaient, et le mode de travail c'était le travail journalier, ou les mecs ne savaient pas s'ils allaient manger ou pas en fonction de si on voulait bien les faire bosser de l'aube à l'aube en échange d'une misère…

    Il faut arrêter de délirer, et réaliser que l'économie se modélise et même parfois se valide empiriquement. Il y a de grands résultats assez robustes en économie et vérifiés sur plusieurs siècles, et on sait que les gains de productivité ne provoquent pas le chomage parce que les gains de productivité sont redistribués. Si un robot arrive à faire ton boulot mieux que toi, c'est moche pour toi, mais c'est mieux pour tout le monde (pour ton patron qui gagne plus d'argent, et pour les clients qui vont gagner en pouvoir d'achat et consommer plus de biens, et donc faire tourner l'économie, ce qui crée des emplois).