Si je résume: quand une personne qui fait passer un test de programmation à un candidat et connait bien son métier par ailleurs, ça laisse une bonne impression au candidat. Quand elle n'y connait rien, ça laisse une mauvaise impression. Finalement, cette histoire de test, c'est un peu comme les bons chasseurs…
Perso, j'ai fait passer des tests pour recruter des stagiaires. C'est normalement entre 15 et 30 minutes et ça suffit largement pour se faire une idée des qualités de développeurs du candidat. Par contre, 3h, c'est un truc de malade! Je ferai un truc comme ça en phase 2 ou 3 du recrutement à la rigueur.
Sur un test de 15 minutes on voit immédiatement quelques paramètres objectifs:
est-ce que le candidat pose des questions lorsqu'il manque des informations pour réaliser sa tâche ?
est-ce qu'il a suffisamment écouté pour réaliser l'exercice correctement (dans 90% des cas, non).
est-ce qu'il aborde le problème de façon structurée ?
est-ce qu'il comprend ce qu'il écrit ?
est-ce qu'il arrive à écrire un programme qui marche ?
est-ce qu'il est réellement familier avec le langage qu'il prétend maitriser ?
Ensuite, on discute de son programme, on identifie ensemble des points faibles ou forts, on réfléchit à la gestion mémoire (c'est à dire, est-ce qu'il connait les concepts en dessous des outils qu'il utilise ?), à la souplesse du programme, etc.
C'est un exercice participatif, constructif et très révélateur du niveau général du candidat.
J'avais regardé et j'avais trouvé le langage plutôt plaisant. Il permet de faire ce que je fais d'habitude avec une certaine simplicité, souplesse et robustesse.
La doc est un peu minimaliste mais on s'en sort.
Par contre, je voulais en profiter pour faire un projet loisir avec une interface graphique et là, c'est la misère. C'est plus orienté système.
Et vu la structure du langage, je vois pas bien comment ils vont me faire mon binding préféré, le goqt …
J'ai longtemps pensé que l'approche à la WxWidget était la bonne, car le portage vers une nouvelle plate-forme voulait uniquement dire de faire rentrer les contrôles existants dans l'api de WxWidget. Toute la partie look devenait natif et suivait la plate-forme (ce qui faisait taire les râleurs).
A l'inverse Qt, pour un nouveau portage, doit redévelopper un système d'affichage bas-niveau. Et quand il y a des nouveaux moteurs de look (Win98 -> XP -> Vista -> Seven), il faut redévelopper le moteur de thème pour tirer partie des derniers moteurs. C'est un problème en particuliers quand une plate-forme non majeur sort un nouveau moteur, il se peut que les développeurs de Qt ne soient pas rapides à l'intégrer et on voit alors des trolls surgir sur Linuxfr.
J'ai cependant complètement changé d'avis avec le temps et à l'utilisation de Qt. Au fur à mesure que Qt a pris en maturité, les contrôles/widgets sont devenus de plus en plus élaborés, bien plus que ceux qu'on trouve en natif sur la plate-forme, battant en brèche un des avantages de WxWidget.
De plus en terme de debug, les widgets de Qt sont débuggés une fois pour toute, le code étant commun à plusieurs plate-formes, alors qu'il est régulier que Wx se traîne des bugs spécifiques à des plate-formes. Et je ne peux pas les blâmer pour ça, qui peut garantir que par exemple les ascenseurs Windows, MacOs et Gtk soient complètement "unifiables" en terme d’événements envoyés à la pile graphique.
Au final, la stratégie de Qt paye sur le long terme. Au fur à mesure que le nombre de plate-forme augmente, et le nombre de widget aussi, l'effort de développement côté Qt reste relativement linéaire avec une pente assez douce, car dès que le moteur graphique est porté, tous les widgets suivent instantanément. De même, pour un nouveau look'n feel, Qt a maintenant un moteur de style suffisamment costaud pour absorber beaucoup des dernières nouveautés.
Pour Wx, chaque nouvelle plate-forme multiple de façon exponentiel le travail de maintenance et d'évolution, car il faut gérer des nouveaux comportements des widgets natifs.
En tout cas, on constate que :
Wx utilise l'approche Qt pour un certain nombre de Widget avancés, qui ne sont pas communs à toutes les plate-formes et doivent être fait en natif.
Qt utilise l'approche de Wx pour un très petit nombre de briques, où le choix est proposé entre la version par défaut de Qt ou la version native: dialgue de fichier, system tray, et je sais plus quoi d'autre.
Tout le monde peut donc se faire des bisous, tout va bien.
Il y a vraiment deux approches différentes entre WxWidget et Qt.
Qt émule le look'n feel des contrôles des différentes environnements. Donc un ComboBox Qt par exemple, est avant-tout un combo-box écrit par Qt en C++, et un certain nombre de ses comportements sont adaptés selon la plate-forme.
WxWidget au contraire, se targue d'utiliser les contrôles natifs de la plate-forme cible. Donc en théorie, en combo-box en WxWidget sous Windows, c'est un combo-box de Windows, sous MacOs, c'est l'OS qui fourni le combo-box, etc etc.
Dans la théorie, ça crée une émulation plus fidèle des contrôles de la plate-forme, mais au risque de d'introduire des bugs qui sont spécifiques à la plate-forme à cause de comportements légèrement différents d'une plate-forme à l'autre. Un autre inconvénient, c'est qu'on se retrouve vite à faire du nivellement par le bas: telle plate-forme ne fournit pas un contrôle donné, donc soit Wx ne le fournit pas, soit Wx doit l'émuler et prend la même démarche que Qt, faire un codage interne. J'ai vu traîner dans la documentation ce genre de cas mais j'ai plus d'exemples en tête.
Au final, il me semble que WxWidget fournit pas mal de Widget maison (approche à la Qt) et des widgets natifs uniquement pour les contrôles de base. Et surtout, sur un certains nombre de plate-forme, c'est plus vraiment les widgets natifs qui sont utilisés. Les explication sur MacOs me font supposer que sous MacOs, c'est en fait le port Gtk qui est utilisé et non pas les widget natifs Cocoa mais je m'avance.
En tout cas, en Python, c'est un des GUI les plus populaires (loin devant PyQt il me semble).
Un gros problème indirect de WxWidget, c'est le fait que WxPython ne fonctionne qu'en Python 2. Ca commence à être génant pour certains projets.
Plutôt que de porter le code actuel, ce qui est prévu est une réécriture complète du générateur de binding Python, pour supporter à la fois Python 2 et Python 3, avec une syntaxe légèrement différent. Ca a pris le nom de "Projet Phoenix": http://wxpython.org/Phoenix/docs/html/
Comme tous les gros projets de réécriture, il tarde à se matérialiser…
Je suis 100% d'accord. Je rêve d'un vrai clavier orienté programmation. Le plupart des langages de programmation utilisent un jeu de caractère assez réduit qui devrait être facile d'accès.
Pour le Python, par order d'importance: ()[]:.,+-/*<>
Pour le C: ;{}()<>[].,+-/*:
En ruby, le jeu de caractères très util est plus vaste il me semble…
Pour le LISP: ()
Pour Emacs: ALT, SHIFT, ESC, META, CONTROL
Après, un clavier pour le français, un clavier pour la programmation, l'azerty quand tu es sur le PC d'un pote en France, le qwerty quand tu boot ton linux, ça commence à faire beaucoup de claviers. J'ai déjà du mal à savoir lequel j'utilise lorsque je suis en train de taper. Et à chaque fois que ma femme a besoin de mon ordi j'ai droit au "c'est où déjà pour changer de clavier ?" .
Je note le fork de console2, ça peut valoir le coup. Pour les multi-bureau, j'utilise VirtuaWin. Très sobre (rien à voir avec Compiz et autre), il me suffit amplement au quotidien.
Sinon, Windows, avec un cygwin, Thunderbird, vim, Console2, VirtuaWin, ça commence à être vivable… Je dis ça, ça doit bien faire quelques années que j'ai pas booté un linux sur mes ordi de bureau.
Ton post entretient quelques confusions sur Python:
l'interpréteur par défaut s'appelle CPython. Cython est un logiciel pour compiler des bouts de Python en C pour les rendre plus rapide.
la GIL n'est pas "de merde", elle a aussi beaucoup d'autres qualités. Et il est tout à fait possible de faire du multithreading en Python (il y a un module pour cela). Le Multithreading marche bien sur des programmes io-bound (limités par les entrées-sorties). Il est moins bon sur des programmes CPU-bound où il vaut mieux faire du multi-process (et justement Python fournit un module très simple d'utilisation pour ça).
PySide, c'est la même chose que PyQt: un binding pour la bibliothèque graphique Qt.
Tu as lu le commentaire original qui dit "Python, ça rame". Je réponds juste en disant que non ça rame pas.
Bien sur, faire du Python brut pour du calculatoire, ça rame. De même que si tu ecris un framework graphique type Qt ou Gtk en pur python, ça ramera aussi. Sauf que justement, Python vient avec tout un ensemble de bibliothèque prêtes à l'emploi, dont beaucoup ont déjà résolu le problème de la performance.
Prenons le monde scientifique où le problème est plus visible. En suivant le raisonnement du commentaire, on prend pas Python parce que ça rame, et on part par exemple sur du C++. Sauf que dans les faits, en Python, le langage et les bibliothèques existantes permettront très vite d'arriver à code une appli, et numpy est suffisamment rapide pour répondre à la demande.
Il est très probable qu'à vouloir coder un calcul scientifique en C++, l'auteur passera plus de temps d'une part à écrire son appli, d'autre part, à faire des calculs qui seront au final moins rapide que Python + numpy.
C'est pour ça que j'insiste sur ce point: le langage Python a des perf inférieurs aux langages compilés, il y a pas de toute là-dessus. Mais dans la vraie vie, les applis Python marchent plutôt bien et vite, parce que des frameworks existent pour accélérer de base les parties critiques de ton application. Et quand ils ne suffisent pas, tu peux te concentrer sur les 1% qui ont besoin de perf maximale plutôt que sur la totalité de ton appli. Et au final, tu as un meilleur résultat.
Donc le racourci, Python est lent donc les applis Python sont lentes, est un raccourci à deux balles !
Les applications/fenêtres/dialogues qu'on peut pas redimensionner, c'est pas un jeu Gtk vs Qt, c'est juste le développeur qui doit utiliser les bons outils.
Techniquement, Qt savait le faire avant Gtk (on parle des version 1.0). WireShark étant très ancien, les problèmes que tu décris proviennent peut-être du fait qu'ils ont utilisé Gtk a un moment où c'était mal disponible.
C'est quoi ce préjugé sur Python ? C'est juste la répétition d'un mantra ou vous faites vraiment des applis avec ?
Je fais du python à peu près tous les jours et je n'ai jamais jamais de problème de performance. J'ai fait des applis simples et certaines moyennement complexes. Jamais je n'ai encore rencontré les limites de performances de Python.
Et j'utilise régulièrement le couple Python et Qt, et je n'ai jamais connu quelque chose d'aussi efficace.
Quant au couple Qt/C++, le confort de programmation est très loin au dessus du C++ classique. Qt a une gestion de la mémoire très bien faite qui fait que en gros, l'allocation mémoire, tu n'as pas besoin d'y songer (sauf évidemment si la problématique mémoire est au coeur de ton appli, genre tu parse un fichier de 5 millions de lignes). Pour ce qui est de maitriser le CPU, je ne vois même pas à quoi tu fais allusion.
Python n'est pas un langage élitiste et est très bien approprié pour un nombre extrèmement large d'application. Et il rame peu, pour preuve, il est en train de s'imposer comme langage de référence dans le calcul numérique scientifique.
Par contre, pour ce qui est d'autres langages, c'est vrai que … bof. Je pense que c'est du à quelques facteurs assez simples:
C++ est déjà un langage majeur et une référence dans l'industrie. Cela permet d'adresser un panel extrèmement large de développeurs. Les ajustements que permet Qt vis à vis du C++ en font en plus un langage simplifié.
pour Gtk, le C est moins facile d'approche pour une application graphique, et donc il y a un besoin plus intense de trouver une alternative.
le binding Python est extrèmement bien maintenu de sorte, que il comble à mon sens le besoin de gens qui se détournent du C++.
au final, il reste trop eu de monde qui soit à la fois repoussé par le C++ et le Python et les autres bindings sont mort-vivants.
D'ailleurs, sur Gtk, il y a force binding, mais combien contiennent 100% de la lib Gtk, sont basés sur la dernière version de Gtk, parfaitement documenté, stables ?
La réalité est qu'une caisse enregistreuse, c'est plus qu'un simple logiciel. En tout qu'outil qui manipule de l'argent, l'état veut garder un œil sur ce qui s'y fait et vérifier que les gens ne font pas n'importe quoi.
Pour prendre un exemple que je connais, on pourrait aussi dire que les certifications Visa et Carte Bleue pour les cartes à puce de paiement sont de la c******rie, et laisser les banques acheter leur cartes à n'importe quel fournisseur. Sauf que … on aurait de la fraude massive, des cartes qui se cassent facilement quand tu les tords (et surtout, on pourrait plus dégivrer son pare-brise avec sa carte bleue [1], une grande perte pour l'industrie bancaire !).
Une certification crée certes une barrière à l'entrée dans un marché mais aussi une certaine perrenité et standardisation dans les usages. Il y a du pour et du contre.
Quand je vois ce que tu écris, tu m'as l'air de rater la partie liée au pour et être plutôt en mode "c'est rien que des méchants qui veulent m'empêcher de faire mon bo logiciel".
[1]: les tests de certification des cartes prévoient toutes sortes de torsion pour les cas "carte stockée dans la poche arrière du jean", "porte-feuille tellement bourré que tout est déformé à l'intérieur". Et aussi des tests à -5 degré ou plus, un peu de trempage dans de l'eau, tout ça pour le cas "je dégivre mon pare-brise". Il me semble qu'il y a aussi des test résister de façon raisonnable à un passage en machine à laver. Tout ça pour faire un moyen de paiement… Imaginez comment les premiers fabricants de carte à puce se sont pris la tête!
J'ai entendu des esprits sceptiques dire que si on étudiant les risques liés au tabagisme comme on étudie aujourd'hui les risques liée au téléphone portable (et à la saturation d'onde en général), on en arriverait à la même conclusion: a priori pas dangereux pour un usage modéré.
Difficile sans être un expert et y consacrer beaucoup de temps de se faire une réelle opinion. Mais je reste sceptique de mon côté sur l'innocuité globale à long terme du truc.
Bah, c'est un héritage. C'est un peu comme la syntaxe des Makefile dont on parlait il y a peu, ou le format des .mailfilter , ou les autoconf, ou la syntaxe de sh pour faire des expressions booléennes. C'est pourri mais on fait avec parce que c'est ce qui est disponible partout et par défaut.
Après, aux autres de prendre la place. Apache n'est pas encore détroné mais a perdu beaucoup de terrain, le système d'init vénérable de Unix est aussi détroné, lilo est détroné. On se débarrasse de plein de vieilleries avec le temps…
C'est bien ce que je dis: un bug, quelques semaines de dev, deux fois plus les tests et lire la doc, et encore deux fois plus pour en discuter sur Python-dev. Et au final, une PEP, pour un truc où 99.99% des gens ne sauront jamais qu'il y avait eu un problème avant. Respect!
Ce que je trouve intéressant en suivant python-dev, c'est qu'on voit d'une part l'attachement très fort des développeurs à ne rien casser (j'imagine qu'ils en ont mangé pas mal par le passé), d'autre part on voit la réflexion de fond sur le long terme et l'attention à chaque détail. On arrive d'ailleurs toujours à la conclusion (sur des fonctionnalités pointues) qu'à un moment, Python ne peut pas résoudre tout et les problèmes de l'OS ou les différences de fonctionnement des OS en dessous finissent par se voir. Ca s'est vu sur la clock monotonic, sur l'unicode ou sur l'héritage des file descripteurs.
J'aime aussi beaucoup lire le travail de cette communauté: les développeurs sont globalement très moteurs, acceptent les critiques et sont prêts à se remettre en question, même quand le travail est en amont est très conséquent.
On pourrait parfois penser que Python est assez complet et très stable, mais il y a toujours des propositions d'évolutions très importantes.
Et si on rajoute en plus les PEP où Antoine contribue fortement sous forme de commentaires et revues, plus ceux où il est PEP Dictateur, plus les autres contributeurs français, on peut dire que les français font avancer Python à grand pas !
Victor, je voulais d'ailleurs te dire mon respect pour plonger dans les sujets aussi tordus que ceux que tu abordes (unicode à tous les étages, héritage des descripteurs, etc), qui demandent vraiment d'aller creuser tous les cas tordus dans toutes les plate-formes. C'est un travail de fourmi, avec très peu de retombées visibles, qui rendent pourtant Python beaucoup plus solide.
Bon, j'ai tenté, le résultat était prévisible: j'ai perdu. Je n'ai pas en effet d'arguments qui permette de convaincre scientifiquement qui que ce soit.
Je dois admettre, d'une part que mes croyances sont non scientifiques (mais ça, je le savais déjà), d'autre part, que le pont entre des gens comme vous et des gens comme moi sur le sujet n'existe pas pour l'instant et n'existera peut-être jamais. Je serai donc catalogué comme au mieux un naïf qui se soigne au placebo, au pire comme un illuminé qui croit à des trucs pas net.
C'est pas très agréable de ne pouvoir partager mes convictions avec cette communauté que j'apprécie beaucoup mais c'est ainsi.
Il me reste le plaisir de pouvoir me soigner avec des billes de sucres, qui coûtent 1,80 €, n'ont aucun effet secondaire et sont très efficaces sur tous les membres de ma famille.
Pour ce qui est de mes verrues, il ne s'agit pas d'une guérison spontanée car alors que elles étaient parfaitement stables pendant deux ans, elles se sont multipliées suite au démarrage du traitement homéopathique, et ont disparu ensuite. C'est un phénomène bien connu des traitements homéopathiques qui aggravent le symptôme avant d'en faire disparaître la cause.
Mais je suis tout à fait d'accord qu'un exemple ne suffit pas à valider ou invalider une théorie et rien ne permet de prouver l'absence d'effet placebo dans mon cas. Ce n'est d'ailleurs pas cette expérience-là qui m'a fait adhérer à l'homéopathie comme remède général.
Pour l'exemple du rhume de trois jours, c'est marrant car c'est exactement l'exemple que j'utilisais pour prouver l'inutilité des remèdes allopathiques pour le rhume. Comme quoi, l'inefficacité peut être des deux côtés. Je n'ai de mon côté plus de rhume de trois jours, toujours ce fameux effet placebo qui me maintient en forme !
Pour ce qui est de la mémoire de l'eau, la réponse à pourquoi l'eau ne mémorise pas tout et n'importe quoi est assez simple: il y a un processus à mettre en route pour activer cette mémoire. C'est donc une mémoire sélective.
S'ils ont un minimum d'honneteté intellectuelle, si. A moins que tu considère que tous ceux qui ne croient pas a l'homéopathie sont intelectuelement malhonnetes ?
Non, ce n'est pas le cas. En revanche, imaginons que deux études sérieuses prouvent des effets réels de l'homéopathie. Face à toutes les études qui disent que c'est du pipo, l'effet sera simplement que ces études seront critiqués sur tous les fronts possibles (méthodologies, personnes, accusation de tricherie, etc). Un tout petit petit pourcentage de gens aura peut-être un doute raisonnable en disant que s'il y a 10 études de plus, ils accepteront de dire que peut-être que l'homéopathie a un effet.
Je n'accuse pas les détracteurs de l'homéopathie, c'est simplement le fonctionnement du genre humain. Les humains ont beaucoup de difficulté à croire, même preuves scientifiques à l'appui, à des choses qui vont à l'encontre de leurs convictions profondes. De même je doute que beaucoup de gens croient à la dualité onde-corpuscule parce que c'est trop éloigné de notre expérience personnelle.
Oui, le placébo, ca marche.
C'est là où je trouve que tu manques d'honnêteté intellectuelle. Tu pars du postulat que si ce n'est pas scientifiquement prouvé, ça n'existe pas, c'est forcément du placebo.
Les faits sont les suivants:
les effets thérapeutiques de l'homéopathie ne sont pas scientifiquement prouvés.
il n'y a pas d'explication scientifique aux effets de l'homéopathie (bien qu'on s'en rapproche).
certaines personnes ressentent des effets thérapeutiques et d'autres non.
La seule chose que tu peux en déduire avec la logique, c'est que tu ne peux rien en déduire. Il faudrait prouver que les effets ressentis par les gens qui se soignent à l'homéopathie sont en fait inexistants.
Un certain nombre de médicaments ont été "inventés" par l'industrie en allant voir des populations indigènes, comprendre comment elles se soignaient, analyser les plantes, en extraire le principe actif, le reproduire en laboratoire et mener des études dessus. On est donc parti d'un effet subjectif, de l'expérience d'être humains pour ensuite avoir l'explication scientifique. Sur l'homéopathie, on fait l'inverse. C'est condamné d'avance, on ne prend même pas la peine d'aller voir si l'expérience subjective des gens peut-être objectivée par une étude.
Pour ce qui est de l'effet placebo, les études montrent (cela ne surprendra personne) qu'il marche mieux si la personne qui le prescrit a une blouse blanche, que les pilules de couleur rouge sont les plus efficaces, qu'une grosse pilule est plus efficace qu'une petite. Autre effet intéressant, si on informe la personne qu'elle prend un placebo sans aucun principe actif, cela n'affecte pas le résultat, ça guérit aussi bien.
Cela signifie notamment que les médicaments allopathiques conventionnels bénéficient d'un énorme effet placebo, qui me semble bien plus important que celui de l'homéopathie.
Mais je m'égare. Le coeur du sujet, c'est que ta certitude que l'homéopathie ne fonctionne que sur un effet placebo n'est pas fondée sur un raisonnement scientifique. Elle est fondée sur une conviction personnelle et à ce titre, elle tout aussi irrationnelle que ma conviction personnelle en un effet réel.
Qu'est ce qui est incompatible avec l'effet placébo dans ton exemple ?
Je vais voir un médecin de famille, qui me soigne avec succès depuis de nombreuses années et qui soigne aussi ma famille. Mes parents ont toute confiance en lui depuis des années. Il me prescrit un médicament sous forme de petite pilule orange, taille optimale et couleur presque optimale pour un effet placebo. Malgré cela, ça ne marche pas.
Pourquoi l'effet placebo n'a pas fonctionné dans ce cas ? Et quid de l'effet réel du médicament qui est censé fonctionner aussi ?
Ensuite, de guerre lasse au bout de deux ans et demi, on va voir un inconnu, vers qui mes parents n'ont pas spécialement confiance mais on sait jamais, vu l'échec du reste. Et là pof, effet placébo, je guéris miraculeusement ?
tu oublies de préciser que l'inconnu avait la caution de tes parents
L'inconnu avait beaucoup moins la caution de mes parents que mon médecin de famille!
Quand cette phrase arrive, c'est le signe qui dit que la personne n'a pas réfléchit pour ce qu'elle défend, mais en opposition envers les autres. Le problème est ailleurs.
C'est vraiment du procès d'intention à deux balles que tu fais.
Proposes-moi un autre mot pour décrire ce dont je parle alors ? Je n'ai posé aucun jugement sur le mot conventionnel, et il clair qu'un régime comme celui décrit par l'auteur, ou encore un régime sans lait est atypique ou bien non conventionnel.
Car c'est l'exemple classique du manque d'argument rééls
J'ai donné des arguments, certes sobres, mais rééls sur les raisons qui me font considérer que notre mode d'alimentation actuel (ou moderne ? ou conventionnel ?) est en général malsain. Retournes lire mon poste et plutôt que des les ignorer, attaque-les sur le fond plutôt que de me reprocher l'usage d'un mot pour décrire un usage !
on se doit de se dire qu'on est "différent" pour se sentir bien
J'ai donné un certain nombre de raisons subjectives pour lesquelles je me sens mieux en changeant mon régime alimentaire, et je n'ai nulle part citer le fait d'être un rebelz . C'est toi qui plaque cette image sur moi.
Tu es sur que c'est à mon message que tu as répondu ? On croirait lire un troll à deux balles ! Il me semblait que tu valais mieux que ça en terme d'argumentation. Il ne te manque plus qu'une attaque ad hominem et une référence au nazisme et tu seras au top de l'anti-conversation.
L’honnêteté intellectuelle voudrait qu'on présente ces médicaments sous leur vrai réalité : c'est du sucre qui coût cher et qui ne fait à priori rien de plus.
A ce niveau-là, je trouve que ça ressemble plutôt à de l'aveuglement entretenu volontairement ou si je veux rester gentil de l'étroitesse d'esprit. Que l'homéopathie ne soit pas prouvée scientifiquement, je veux bien te l'accorder. Mais cela ne prouve pas que c'est une médecine inopérante, ni que seul l'effet placebo est l'explication de son résultat.
Cela dit, je doute qu'on arrive à prouver de façon convaincante que l'homéopathie est efficace scientifiquement. D'une part, ça n'intéresse pas tant que ça les partisans de l'homéopathie (ils n'en ont pas réellement besoin pour soigner des gens), et du côté des détracteurs, il est peu probable qu'une quelconque preuve scientifique les convainque ou les incite à changer de point de vue.
L'autre aspect, c'est que la façon de soigner de l'homéopathie rentre mal dans les cases du protocole scientifique. Il y a certes quelques remèdes génériques mais très vite, le remède va être adapté très précisément au patient: 10 patients souffrant du même symptôme, par exemple une diarrhée, peuvent se retrouver avec 10 remèdes différents, suivant le tempérament du patient, le contexte dans lequel cela survient, la vision subjective du patient de son symptôme, l'état émotionnel dans lequel cela le plonge. Sur les 10, il est même assez probable que le médecin considère dans un ou deux cas qu'il est bon de laisser la diarrhée car cela correspond à un acte de nettoyage de l'organisme. Celui-là rentrera scientifiquement dans la case "l'homéopathie n'a pas soigné la diarrhée, c'est inefficace", alors que le point de vue du médecin est que la diarrhée permet de soigner le patient, et que la supprimer fera qu'un autre symptôme, plus grave, apparaîtra plus tard.
Sans préjuger de l'efficacité de l'homéopathie à apporter une meilleure santé à l'individu, tu peux constater en tout cas que l'approche thérapeutique ne rentre pas dans le protocole du test en double-aveugle.
Je connais pas mal de gens qui utilisent l'homéopathie (au sein de ma famille), les guérisons de maladies simples sont lentes quand on compare avec ceux qui utilisent des antibiotiques, antiviraux ou autres produits de ce style.
Intéressant, j'ai l'expérience exactement inverse (comme par hasard !). Depuis que je me soigne à l'homéopathie, je guéris plus vite. Par exemple, presque tous les hivers, j'avais une période de fatigue importante pendant laquelle je chopais d'abord une angine sans fièvre, qui passait au bout d'une semaine en rhume bien pénible (1 paquet de mouchoir par quart d'heure), qui passait au bout d'une semaine en toux solide et bien grasse, qui passait au bout d'une semaine en toux légère, qui disparaissait au bout de deux semaines. Bref, scenario à l'identique, et un mois de désagrément minimum. Depuis que je suis passé à l'homéopathie, j'agis au stade de l'angine avec le remède qui va bien, et au bout d'une semaine, soit tout a disparu, soit je traîne une très légère toux ou un très léger rhume pendant deux semaines.
Autre exemple, j'ai eu des verrues sur deux doigts des mains quand j'avais 7 ans. On me les a brulé consciencieusement mais elles réapparaissaient tous les six mois. Au bout de deux et demi de brûlages répétés et de prise de médoc adéquats, le résultat etait clair: ça ne marche pas ! Mes parents ont alors tenté l'homéopathie: disparition des verrues en quatre mois, avec une phase un peu effrayante au bout de deux mois où elles se sont multipliées sur quatre doigts (ça fait partie du processus, on m'avait prévenu). Va m'expliquer ça à coup d'effet placebo, je suis curieux d'entendre ton raisonnement. En particulier, comment se fait-il que l'effet placebo n'ait pas fonctionné lorsqu'un médecin de confiance m'a donné des pilules "à prendre tous les jours pour soigner les verrues dans un mois c'est parti!", mais a fonctionné quand je suis allé voir un inconnu qui m'a donné d'autre pilules ?
Par contre, j'ai des amis allopathes à fond et antibiotiques à tour de bras dont les enfants sont très souvent malades et mettent du temps à guérir.
Après, il existe des homéopathes incompétents ou charlatans (tout comme il existe des médecins charlatans et/ou incompétents). Il existe aussi des médecins soit-disant formés en homéopathie, qui en fait ont fait un mini-cursus et ne savent pas l'utiliser correctement. Ceux-là sont tout aussi nuisible que les charlatans, car ils utilisent leur aura de médecin dans une matière où ils sont incompétents. L'homéopathie, tout comme la médecine, ça s'apprend et ça prend du temps.
bla bla sur le fait que l'homéopathie est de la connerie
Et pourtant … le foncitonnement de l'homéopathie commence tout juste à être compris par la science "conventionnelle" ou "officielle". Ca arrive par deux côtés, d'une part les travaux sur la mécanique quantique (désolé, il me manque la référence à cette heure) et d'autre part, par le reprise de la réflexion sur la "mémoire de l'eau". Pour rafraichir la mémoire, ce principe analysé par Benvéniste a été ridiculisé et Benvéniste à peu près lapidé publiquement pour avoir oser imaginer un truc pareil.
Quelques années plus tard, un prix nobel de médecine (de l'année 2008, ayant coopéré à la découverte du VIH) reprend les travaux et arrive … à conclusion similaire.
En janvier 2009, Luc Montagnier publia un article avec Jamal Aïssa (ancien collaborateur de Jacques Benveniste) Stéphane Ferris, Jean-Luc Montagnier et Claude Lavallée. Cet article intitulé Electromagnetic Signals Are Produced by Aqueous Nanostructures 59 montre que certaines bactéries émettent dans des solutions aqueuses un signal électromagnétique spécifique comparable à ceux que Benveniste étudiait en 1996. Ces signaux restent présents dans ces solutions à haute dilution (10-13) alors qu'il n'existe plus la moindre molécule autre que de l'eau à de telles dilutions. Toutefois à des dilutions supérieures les résultats se sont montrés négatifs (« Positive signals were usually obtained at dilutions ranging from 10-5 to 10-8 or 10-12. Higher dilutions were again negative59 »), confirmant la non-reproductibilité des travaux de Benveniste qui travaillait régulièrement sur des dilutions entre 10-16 et 10-22, voire parfois plus de 10-40. Toutefois, l'article indique que dans une expérience des résultats positifs ont été obtenus à des hautes dilutions entre 10-9 et 10-18 (« in one experience, some very high dilutions were found positive, ranging from 10-9 to 10-18 »).
Et donc, le monde n'est pas aussi simple qu'on voudrait le croire. L'homéopathie commence à avoir une base scientifique. Mais heureusement qu'elle n'a pas attendu cela pour fonctionner, c'est utilisé avec succès depuis plus de deux siècles.
Quand à l'effet placebo, c'est vraiment dommage qu'on en tire aussi peu parti: un médicament qui est efficace à la même hauteur qu'un médicament "scientifiquement prouvé" dans 60% des cas, et qui ne coûte rien à produire ! Faut être con quand même pour le mettre à la poubelle et se concentrer uniquement sur les trucs qui coûte cher (mais j'oubliais, c'est une industrie, il faut bien dépenser tous ces millions). Et quant aux médicaments "scientifiquement efficaces", il suffirait de les distribuer en pilules rouges et plus grosses pour doubler leur efficacité (ce sont des facteurs d'améliorations de l'effet placebo, qui marchent même quand on sait qu'on est face à du placebo).
J'attends d'ailleurs de trouver le médicament "scientifiquement efficace" qui sera aussi efficace que l'homéopathie le placébo que je prends quand je suis malade… Enfin, je suis pas pressé en fait…
[^] # Re: je suis à la recherche d'un dev PHP
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Développeur, ou comment sur-évaluer ses compétences. Évalué à 3.
Si je résume: quand une personne qui fait passer un test de programmation à un candidat et connait bien son métier par ailleurs, ça laisse une bonne impression au candidat. Quand elle n'y connait rien, ça laisse une mauvaise impression. Finalement, cette histoire de test, c'est un peu comme les bons chasseurs…
Perso, j'ai fait passer des tests pour recruter des stagiaires. C'est normalement entre 15 et 30 minutes et ça suffit largement pour se faire une idée des qualités de développeurs du candidat. Par contre, 3h, c'est un truc de malade! Je ferai un truc comme ça en phase 2 ou 3 du recrutement à la rigueur.
Sur un test de 15 minutes on voit immédiatement quelques paramètres objectifs:
Ensuite, on discute de son programme, on identifie ensemble des points faibles ou forts, on réfléchit à la gestion mémoire (c'est à dire, est-ce qu'il connait les concepts en dessous des outils qu'il utilise ?), à la souplesse du programme, etc.
C'est un exercice participatif, constructif et très révélateur du niveau général du candidat.
# Quid des gui
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse à la dépêche Le langage Go fête ses 4 ans. Évalué à 3.
J'avais regardé et j'avais trouvé le langage plutôt plaisant. Il permet de faire ce que je fais d'habitude avec une certaine simplicité, souplesse et robustesse.
La doc est un peu minimaliste mais on s'en sort.
Par contre, je voulais en profiter pour faire un projet loisir avec une interface graphique et là, c'est la misère. C'est plus orienté système.
Et vu la structure du langage, je vois pas bien comment ils vont me faire mon binding préféré, le goqt …
[^] # Re: je n'ai jamais utilisé wxWidgets
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse à la dépêche wxWidgets 3.0. Évalué à 10.
J'ai longtemps pensé que l'approche à la WxWidget était la bonne, car le portage vers une nouvelle plate-forme voulait uniquement dire de faire rentrer les contrôles existants dans l'api de WxWidget. Toute la partie look devenait natif et suivait la plate-forme (ce qui faisait taire les râleurs).
A l'inverse Qt, pour un nouveau portage, doit redévelopper un système d'affichage bas-niveau. Et quand il y a des nouveaux moteurs de look (Win98 -> XP -> Vista -> Seven), il faut redévelopper le moteur de thème pour tirer partie des derniers moteurs. C'est un problème en particuliers quand une plate-forme non majeur sort un nouveau moteur, il se peut que les développeurs de Qt ne soient pas rapides à l'intégrer et on voit alors des trolls surgir sur Linuxfr.
J'ai cependant complètement changé d'avis avec le temps et à l'utilisation de Qt. Au fur à mesure que Qt a pris en maturité, les contrôles/widgets sont devenus de plus en plus élaborés, bien plus que ceux qu'on trouve en natif sur la plate-forme, battant en brèche un des avantages de WxWidget.
De plus en terme de debug, les widgets de Qt sont débuggés une fois pour toute, le code étant commun à plusieurs plate-formes, alors qu'il est régulier que Wx se traîne des bugs spécifiques à des plate-formes. Et je ne peux pas les blâmer pour ça, qui peut garantir que par exemple les ascenseurs Windows, MacOs et Gtk soient complètement "unifiables" en terme d’événements envoyés à la pile graphique.
Au final, la stratégie de Qt paye sur le long terme. Au fur à mesure que le nombre de plate-forme augmente, et le nombre de widget aussi, l'effort de développement côté Qt reste relativement linéaire avec une pente assez douce, car dès que le moteur graphique est porté, tous les widgets suivent instantanément. De même, pour un nouveau look'n feel, Qt a maintenant un moteur de style suffisamment costaud pour absorber beaucoup des dernières nouveautés.
Pour Wx, chaque nouvelle plate-forme multiple de façon exponentiel le travail de maintenance et d'évolution, car il faut gérer des nouveaux comportements des widgets natifs.
En tout cas, on constate que :
Tout le monde peut donc se faire des bisous, tout va bien.
[^] # Re: je n'ai jamais utilisé wxWidgets
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse à la dépêche wxWidgets 3.0. Évalué à 2.
au temps pour moi…
[^] # Re: je n'ai jamais utilisé wxWidgets
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse à la dépêche wxWidgets 3.0. Évalué à 10.
Il y a vraiment deux approches différentes entre WxWidget et Qt.
Qt émule le look'n feel des contrôles des différentes environnements. Donc un ComboBox Qt par exemple, est avant-tout un combo-box écrit par Qt en C++, et un certain nombre de ses comportements sont adaptés selon la plate-forme.
WxWidget au contraire, se targue d'utiliser les contrôles natifs de la plate-forme cible. Donc en théorie, en combo-box en WxWidget sous Windows, c'est un combo-box de Windows, sous MacOs, c'est l'OS qui fourni le combo-box, etc etc.
Dans la théorie, ça crée une émulation plus fidèle des contrôles de la plate-forme, mais au risque de d'introduire des bugs qui sont spécifiques à la plate-forme à cause de comportements légèrement différents d'une plate-forme à l'autre. Un autre inconvénient, c'est qu'on se retrouve vite à faire du nivellement par le bas: telle plate-forme ne fournit pas un contrôle donné, donc soit Wx ne le fournit pas, soit Wx doit l'émuler et prend la même démarche que Qt, faire un codage interne. J'ai vu traîner dans la documentation ce genre de cas mais j'ai plus d'exemples en tête.
Au final, il me semble que WxWidget fournit pas mal de Widget maison (approche à la Qt) et des widgets natifs uniquement pour les contrôles de base. Et surtout, sur un certains nombre de plate-forme, c'est plus vraiment les widgets natifs qui sont utilisés. Les explication sur MacOs me font supposer que sous MacOs, c'est en fait le port Gtk qui est utilisé et non pas les widget natifs Cocoa mais je m'avance.
En tout cas, en Python, c'est un des GUI les plus populaires (loin devant PyQt il me semble).
# Et python 3 ?
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse à la dépêche wxWidgets 3.0. Évalué à 10.
Un gros problème indirect de WxWidget, c'est le fait que WxPython ne fonctionne qu'en Python 2. Ca commence à être génant pour certains projets.
Plutôt que de porter le code actuel, ce qui est prévu est une réécriture complète du générateur de binding Python, pour supporter à la fois Python 2 et Python 3, avec une syntaxe légèrement différent. Ca a pris le nom de "Projet Phoenix": http://wxpython.org/Phoenix/docs/html/
Comme tous les gros projets de réécriture, il tarde à se matérialiser…
Philippe
[^] # Re: Bepo et programmation ?
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse à la dépêche Le Bépo en console inclus de base sous GNU/Linux. Évalué à 6.
Je suis 100% d'accord. Je rêve d'un vrai clavier orienté programmation. Le plupart des langages de programmation utilisent un jeu de caractère assez réduit qui devrait être facile d'accès.
Pour le Python, par order d'importance: ()[]:.,+-/*<>
Pour le C: ;{}()<>[].,+-/*:
En ruby, le jeu de caractères très util est plus vaste il me semble…
Pour le LISP: ()
Pour Emacs: ALT, SHIFT, ESC, META, CONTROL
Après, un clavier pour le français, un clavier pour la programmation, l'azerty quand tu es sur le PC d'un pote en France, le qwerty quand tu boot ton linux, ça commence à faire beaucoup de claviers. J'ai déjà du mal à savoir lequel j'utilise lorsque je suis en train de taper. Et à chaque fois que ma femme a besoin de mon ordi j'ai droit au "c'est où déjà pour changer de clavier ?" .
# Surviving on Windows for linux freaks
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Quelques outils pour Windows. Évalué à 8.
Dans la même démarche que toi, j'avais fait une page wiki sur le sujet:
http://www.freehackers.org/Surviving_on_Windows
Je note le fork de console2, ça peut valoir le coup. Pour les multi-bureau, j'utilise VirtuaWin. Très sobre (rien à voir avec Compiz et autre), il me suffit amplement au quotidien.
Sinon, Windows, avec un cygwin, Thunderbird, vim, Console2, VirtuaWin, ça commence à être vivable… Je dis ça, ça doit bien faire quelques années que j'ai pas booté un linux sur mes ordi de bureau.
[^] # Re: python + qt
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal [Trolldi] Le langage plus approprié pour écrire des applications graphiques multiplateformes. Évalué à 2.
Attention, le nom est un peu alambiqué et difficile à trouver: multiprocessing
[^] # Re: python + qt
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal [Trolldi] Le langage plus approprié pour écrire des applications graphiques multiplateformes. Évalué à 3.
Ton post entretient quelques confusions sur Python:
l'interpréteur par défaut s'appelle CPython. Cython est un logiciel pour compiler des bouts de Python en C pour les rendre plus rapide.
la GIL n'est pas "de merde", elle a aussi beaucoup d'autres qualités. Et il est tout à fait possible de faire du multithreading en Python (il y a un module pour cela). Le Multithreading marche bien sur des programmes io-bound (limités par les entrées-sorties). Il est moins bon sur des programmes CPU-bound où il vaut mieux faire du multi-process (et justement Python fournit un module très simple d'utilisation pour ça).
PySide, c'est la même chose que PyQt: un binding pour la bibliothèque graphique Qt.
[^] # Re: Déprimant
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal [Trolldi] Le langage plus approprié pour écrire des applications graphiques multiplateformes. Évalué à 9.
Merci pour ce petit cours.
Tu as lu le commentaire original qui dit "Python, ça rame". Je réponds juste en disant que non ça rame pas.
Bien sur, faire du Python brut pour du calculatoire, ça rame. De même que si tu ecris un framework graphique type Qt ou Gtk en pur python, ça ramera aussi. Sauf que justement, Python vient avec tout un ensemble de bibliothèque prêtes à l'emploi, dont beaucoup ont déjà résolu le problème de la performance.
Prenons le monde scientifique où le problème est plus visible. En suivant le raisonnement du commentaire, on prend pas Python parce que ça rame, et on part par exemple sur du C++. Sauf que dans les faits, en Python, le langage et les bibliothèques existantes permettront très vite d'arriver à code une appli, et numpy est suffisamment rapide pour répondre à la demande.
Il est très probable qu'à vouloir coder un calcul scientifique en C++, l'auteur passera plus de temps d'une part à écrire son appli, d'autre part, à faire des calculs qui seront au final moins rapide que Python + numpy.
C'est pour ça que j'insiste sur ce point: le langage Python a des perf inférieurs aux langages compilés, il y a pas de toute là-dessus. Mais dans la vraie vie, les applis Python marchent plutôt bien et vite, parce que des frameworks existent pour accélérer de base les parties critiques de ton application. Et quand ils ne suffisent pas, tu peux te concentrer sur les 1% qui ont besoin de perf maximale plutôt que sur la totalité de ton appli. Et au final, tu as un meilleur résultat.
Donc le racourci, Python est lent donc les applis Python sont lentes, est un raccourci à deux balles !
[^] # Re: Pas les premiers à changer et pas les derniers
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse à la dépêche Wireshark passe à Qt. Évalué à 5.
La grosse blague…
Les applications/fenêtres/dialogues qu'on peut pas redimensionner, c'est pas un jeu Gtk vs Qt, c'est juste le développeur qui doit utiliser les bons outils.
Techniquement, Qt savait le faire avant Gtk (on parle des version 1.0). WireShark étant très ancien, les problèmes que tu décris proviennent peut-être du fait qu'ils ont utilisé Gtk a un moment où c'était mal disponible.
[^] # Re: Déprimant
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal [Trolldi] Le langage plus approprié pour écrire des applications graphiques multiplateformes. Évalué à 8.
C'est quoi ce préjugé sur Python ? C'est juste la répétition d'un mantra ou vous faites vraiment des applis avec ?
Je fais du python à peu près tous les jours et je n'ai jamais jamais de problème de performance. J'ai fait des applis simples et certaines moyennement complexes. Jamais je n'ai encore rencontré les limites de performances de Python.
Et j'utilise régulièrement le couple Python et Qt, et je n'ai jamais connu quelque chose d'aussi efficace.
Quant au couple Qt/C++, le confort de programmation est très loin au dessus du C++ classique. Qt a une gestion de la mémoire très bien faite qui fait que en gros, l'allocation mémoire, tu n'as pas besoin d'y songer (sauf évidemment si la problématique mémoire est au coeur de ton appli, genre tu parse un fichier de 5 millions de lignes). Pour ce qui est de maitriser le CPU, je ne vois même pas à quoi tu fais allusion.
Python n'est pas un langage élitiste et est très bien approprié pour un nombre extrèmement large d'application. Et il rame peu, pour preuve, il est en train de s'imposer comme langage de référence dans le calcul numérique scientifique.
Par contre, pour ce qui est d'autres langages, c'est vrai que … bof. Je pense que c'est du à quelques facteurs assez simples:
C++ est déjà un langage majeur et une référence dans l'industrie. Cela permet d'adresser un panel extrèmement large de développeurs. Les ajustements que permet Qt vis à vis du C++ en font en plus un langage simplifié.
pour Gtk, le C est moins facile d'approche pour une application graphique, et donc il y a un besoin plus intense de trouver une alternative.
le binding Python est extrèmement bien maintenu de sorte, que il comble à mon sens le besoin de gens qui se détournent du C++.
au final, il reste trop eu de monde qui soit à la fois repoussé par le C++ et le Python et les autres bindings sont mort-vivants.
D'ailleurs, sur Gtk, il y a force binding, mais combien contiennent 100% de la lib Gtk, sont basés sur la dernière version de Gtk, parfaitement documenté, stables ?
# Et d'autres...
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal C'est au tour de Wireshark de passer à Qt. Évalué à 10.
TortoiseHG a fait la migration aussi il y a un an ou deux. Et il y a un environnement de dev Python dont le nom m'échappe qui passe aussi à Qt.
Je saute sur mon destrier à remonter le temps et je m'en vais de ce pas nourrir les trolls d'il y a 10 ans avec ces nouveaux arguments imparables !
Sinon … on vous l'avait tous dit il y a longtemps mais vous ne vouliez pas nous croire!
[^] # Re: Agrément ministériel (reste du monde)
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse à la dépêche Logiciel de caisse Pastèque, version Datte. Évalué à 2.
Que de hargne envers le monde…
La réalité est qu'une caisse enregistreuse, c'est plus qu'un simple logiciel. En tout qu'outil qui manipule de l'argent, l'état veut garder un œil sur ce qui s'y fait et vérifier que les gens ne font pas n'importe quoi.
Pour prendre un exemple que je connais, on pourrait aussi dire que les certifications Visa et Carte Bleue pour les cartes à puce de paiement sont de la c******rie, et laisser les banques acheter leur cartes à n'importe quel fournisseur. Sauf que … on aurait de la fraude massive, des cartes qui se cassent facilement quand tu les tords (et surtout, on pourrait plus dégivrer son pare-brise avec sa carte bleue [1], une grande perte pour l'industrie bancaire !).
Une certification crée certes une barrière à l'entrée dans un marché mais aussi une certaine perrenité et standardisation dans les usages. Il y a du pour et du contre.
Quand je vois ce que tu écris, tu m'as l'air de rater la partie liée au pour et être plutôt en mode "c'est rien que des méchants qui veulent m'empêcher de faire mon bo logiciel".
[1]: les tests de certification des cartes prévoient toutes sortes de torsion pour les cas "carte stockée dans la poche arrière du jean", "porte-feuille tellement bourré que tout est déformé à l'intérieur". Et aussi des tests à -5 degré ou plus, un peu de trempage dans de l'eau, tout ça pour le cas "je dégivre mon pare-brise". Il me semble qu'il y a aussi des test résister de façon raisonnable à un passage en machine à laver. Tout ça pour faire un moyen de paiement… Imaginez comment les premiers fabricants de carte à puce se sont pris la tête!
[^] # Re: rien de neuf ?
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Rapport Anses sur les effets des OEM sur la santé. Évalué à 1.
J'ai entendu des esprits sceptiques dire que si on étudiant les risques liés au tabagisme comme on étudie aujourd'hui les risques liée au téléphone portable (et à la saturation d'onde en général), on en arriverait à la même conclusion: a priori pas dangereux pour un usage modéré.
Difficile sans être un expert et y consacrer beaucoup de temps de se faire une réelle opinion. Mais je reste sceptique de mon côté sur l'innocuité globale à long terme du truc.
[^] # Re: BIND
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse à la dépêche Le programme de Google pour améliorer la sécurité des logiciels libres. Évalué à 7.
Bah, c'est un héritage. C'est un peu comme la syntaxe des Makefile dont on parlait il y a peu, ou le format des .mailfilter , ou les autoconf, ou la syntaxe de sh pour faire des expressions booléennes. C'est pourri mais on fait avec parce que c'est ce qui est disponible partout et par défaut.
Après, aux autres de prendre la place. Apache n'est pas encore détroné mais a perdu beaucoup de terrain, le système d'init vénérable de Unix est aussi détroné, lilo est détroné. On se débarrasse de plein de vieilleries avec le temps…
[^] # Re: Autres PEP de développeurs français
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal L'interpréteur de Python 3.4 sera plus interactif. Évalué à 6.
C'est bien ce que je dis: un bug, quelques semaines de dev, deux fois plus les tests et lire la doc, et encore deux fois plus pour en discuter sur Python-dev. Et au final, une PEP, pour un truc où 99.99% des gens ne sauront jamais qu'il y avait eu un problème avant. Respect!
Ce que je trouve intéressant en suivant python-dev, c'est qu'on voit d'une part l'attachement très fort des développeurs à ne rien casser (j'imagine qu'ils en ont mangé pas mal par le passé), d'autre part on voit la réflexion de fond sur le long terme et l'attention à chaque détail. On arrive d'ailleurs toujours à la conclusion (sur des fonctionnalités pointues) qu'à un moment, Python ne peut pas résoudre tout et les problèmes de l'OS ou les différences de fonctionnement des OS en dessous finissent par se voir. Ca s'est vu sur la clock monotonic, sur l'unicode ou sur l'héritage des file descripteurs.
J'aime aussi beaucoup lire le travail de cette communauté: les développeurs sont globalement très moteurs, acceptent les critiques et sont prêts à se remettre en question, même quand le travail est en amont est très conséquent.
On pourrait parfois penser que Python est assez complet et très stable, mais il y a toujours des propositions d'évolutions très importantes.
Bref, du beau boulot !
[^] # Re: Autres PEP de développeurs français
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal L'interpréteur de Python 3.4 sera plus interactif. Évalué à 6.
Et si on rajoute en plus les PEP où Antoine contribue fortement sous forme de commentaires et revues, plus ceux où il est PEP Dictateur, plus les autres contributeurs français, on peut dire que les français font avancer Python à grand pas !
Victor, je voulais d'ailleurs te dire mon respect pour plonger dans les sujets aussi tordus que ceux que tu abordes (unicode à tous les étages, héritage des descripteurs, etc), qui demandent vraiment d'aller creuser tous les cas tordus dans toutes les plate-formes. C'est un travail de fourmi, avec très peu de retombées visibles, qui rendent pourtant Python beaucoup plus solide.
Un merci à toi et autres contributeurs.
Philippe (fan de python-dev)
[^] # Re: Merci pour ce peu de fraîcheur
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Régime faible en glucide. Évalué à 0.
Tout à fait. Je répondais à la question de façon factuelle.
[^] # Re: Merci pour ce peu de fraîcheur
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Régime faible en glucide. Évalué à -3.
Bon, j'ai tenté, le résultat était prévisible: j'ai perdu. Je n'ai pas en effet d'arguments qui permette de convaincre scientifiquement qui que ce soit.
Je dois admettre, d'une part que mes croyances sont non scientifiques (mais ça, je le savais déjà), d'autre part, que le pont entre des gens comme vous et des gens comme moi sur le sujet n'existe pas pour l'instant et n'existera peut-être jamais. Je serai donc catalogué comme au mieux un naïf qui se soigne au placebo, au pire comme un illuminé qui croit à des trucs pas net.
C'est pas très agréable de ne pouvoir partager mes convictions avec cette communauté que j'apprécie beaucoup mais c'est ainsi.
Il me reste le plaisir de pouvoir me soigner avec des billes de sucres, qui coûtent 1,80 €, n'ont aucun effet secondaire et sont très efficaces sur tous les membres de ma famille.
Pour ce qui est de mes verrues, il ne s'agit pas d'une guérison spontanée car alors que elles étaient parfaitement stables pendant deux ans, elles se sont multipliées suite au démarrage du traitement homéopathique, et ont disparu ensuite. C'est un phénomène bien connu des traitements homéopathiques qui aggravent le symptôme avant d'en faire disparaître la cause.
Mais je suis tout à fait d'accord qu'un exemple ne suffit pas à valider ou invalider une théorie et rien ne permet de prouver l'absence d'effet placebo dans mon cas. Ce n'est d'ailleurs pas cette expérience-là qui m'a fait adhérer à l'homéopathie comme remède général.
Pour l'exemple du rhume de trois jours, c'est marrant car c'est exactement l'exemple que j'utilisais pour prouver l'inutilité des remèdes allopathiques pour le rhume. Comme quoi, l'inefficacité peut être des deux côtés. Je n'ai de mon côté plus de rhume de trois jours, toujours ce fameux effet placebo qui me maintient en forme !
Pour ce qui est de la mémoire de l'eau, la réponse à pourquoi l'eau ne mémorise pas tout et n'importe quoi est assez simple: il y a un processus à mettre en route pour activer cette mémoire. C'est donc une mémoire sélective.
[^] # Re: Merci pour ce peu de fraîcheur
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Régime faible en glucide. Évalué à 0.
Non, ce n'est pas le cas. En revanche, imaginons que deux études sérieuses prouvent des effets réels de l'homéopathie. Face à toutes les études qui disent que c'est du pipo, l'effet sera simplement que ces études seront critiqués sur tous les fronts possibles (méthodologies, personnes, accusation de tricherie, etc). Un tout petit petit pourcentage de gens aura peut-être un doute raisonnable en disant que s'il y a 10 études de plus, ils accepteront de dire que peut-être que l'homéopathie a un effet.
Je n'accuse pas les détracteurs de l'homéopathie, c'est simplement le fonctionnement du genre humain. Les humains ont beaucoup de difficulté à croire, même preuves scientifiques à l'appui, à des choses qui vont à l'encontre de leurs convictions profondes. De même je doute que beaucoup de gens croient à la dualité onde-corpuscule parce que c'est trop éloigné de notre expérience personnelle.
C'est là où je trouve que tu manques d'honnêteté intellectuelle. Tu pars du postulat que si ce n'est pas scientifiquement prouvé, ça n'existe pas, c'est forcément du placebo.
Les faits sont les suivants:
les effets thérapeutiques de l'homéopathie ne sont pas scientifiquement prouvés.
il n'y a pas d'explication scientifique aux effets de l'homéopathie (bien qu'on s'en rapproche).
certaines personnes ressentent des effets thérapeutiques et d'autres non.
La seule chose que tu peux en déduire avec la logique, c'est que tu ne peux rien en déduire. Il faudrait prouver que les effets ressentis par les gens qui se soignent à l'homéopathie sont en fait inexistants.
Un certain nombre de médicaments ont été "inventés" par l'industrie en allant voir des populations indigènes, comprendre comment elles se soignaient, analyser les plantes, en extraire le principe actif, le reproduire en laboratoire et mener des études dessus. On est donc parti d'un effet subjectif, de l'expérience d'être humains pour ensuite avoir l'explication scientifique. Sur l'homéopathie, on fait l'inverse. C'est condamné d'avance, on ne prend même pas la peine d'aller voir si l'expérience subjective des gens peut-être objectivée par une étude.
Pour ce qui est de l'effet placebo, les études montrent (cela ne surprendra personne) qu'il marche mieux si la personne qui le prescrit a une blouse blanche, que les pilules de couleur rouge sont les plus efficaces, qu'une grosse pilule est plus efficace qu'une petite. Autre effet intéressant, si on informe la personne qu'elle prend un placebo sans aucun principe actif, cela n'affecte pas le résultat, ça guérit aussi bien.
Cela signifie notamment que les médicaments allopathiques conventionnels bénéficient d'un énorme effet placebo, qui me semble bien plus important que celui de l'homéopathie.
Mais je m'égare. Le coeur du sujet, c'est que ta certitude que l'homéopathie ne fonctionne que sur un effet placebo n'est pas fondée sur un raisonnement scientifique. Elle est fondée sur une conviction personnelle et à ce titre, elle tout aussi irrationnelle que ma conviction personnelle en un effet réel.
Je vais voir un médecin de famille, qui me soigne avec succès depuis de nombreuses années et qui soigne aussi ma famille. Mes parents ont toute confiance en lui depuis des années. Il me prescrit un médicament sous forme de petite pilule orange, taille optimale et couleur presque optimale pour un effet placebo. Malgré cela, ça ne marche pas.
Pourquoi l'effet placebo n'a pas fonctionné dans ce cas ? Et quid de l'effet réel du médicament qui est censé fonctionner aussi ?
Ensuite, de guerre lasse au bout de deux ans et demi, on va voir un inconnu, vers qui mes parents n'ont pas spécialement confiance mais on sait jamais, vu l'échec du reste. Et là pof, effet placébo, je guéris miraculeusement ?
L'inconnu avait beaucoup moins la caution de mes parents que mon médecin de famille!
[^] # Re: Merci pour ce peu de fraîcheur
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Régime faible en glucide. Évalué à 4.
C'est vraiment du procès d'intention à deux balles que tu fais.
Proposes-moi un autre mot pour décrire ce dont je parle alors ? Je n'ai posé aucun jugement sur le mot conventionnel, et il clair qu'un régime comme celui décrit par l'auteur, ou encore un régime sans lait est atypique ou bien non conventionnel.
J'ai donné des arguments, certes sobres, mais rééls sur les raisons qui me font considérer que notre mode d'alimentation actuel (ou moderne ? ou conventionnel ?) est en général malsain. Retournes lire mon poste et plutôt que des les ignorer, attaque-les sur le fond plutôt que de me reprocher l'usage d'un mot pour décrire un usage !
J'ai donné un certain nombre de raisons subjectives pour lesquelles je me sens mieux en changeant mon régime alimentaire, et je n'ai nulle part citer le fait d'être un rebelz . C'est toi qui plaque cette image sur moi.
Tu es sur que c'est à mon message que tu as répondu ? On croirait lire un troll à deux balles ! Il me semblait que tu valais mieux que ça en terme d'argumentation. Il ne te manque plus qu'une attaque ad hominem et une référence au nazisme et tu seras au top de l'anti-conversation.
[^] # Re: Merci pour ce peu de fraîcheur
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Régime faible en glucide. Évalué à -9.
A ce niveau-là, je trouve que ça ressemble plutôt à de l'aveuglement entretenu volontairement ou si je veux rester gentil de l'étroitesse d'esprit. Que l'homéopathie ne soit pas prouvée scientifiquement, je veux bien te l'accorder. Mais cela ne prouve pas que c'est une médecine inopérante, ni que seul l'effet placebo est l'explication de son résultat.
Cela dit, je doute qu'on arrive à prouver de façon convaincante que l'homéopathie est efficace scientifiquement. D'une part, ça n'intéresse pas tant que ça les partisans de l'homéopathie (ils n'en ont pas réellement besoin pour soigner des gens), et du côté des détracteurs, il est peu probable qu'une quelconque preuve scientifique les convainque ou les incite à changer de point de vue.
L'autre aspect, c'est que la façon de soigner de l'homéopathie rentre mal dans les cases du protocole scientifique. Il y a certes quelques remèdes génériques mais très vite, le remède va être adapté très précisément au patient: 10 patients souffrant du même symptôme, par exemple une diarrhée, peuvent se retrouver avec 10 remèdes différents, suivant le tempérament du patient, le contexte dans lequel cela survient, la vision subjective du patient de son symptôme, l'état émotionnel dans lequel cela le plonge. Sur les 10, il est même assez probable que le médecin considère dans un ou deux cas qu'il est bon de laisser la diarrhée car cela correspond à un acte de nettoyage de l'organisme. Celui-là rentrera scientifiquement dans la case "l'homéopathie n'a pas soigné la diarrhée, c'est inefficace", alors que le point de vue du médecin est que la diarrhée permet de soigner le patient, et que la supprimer fera qu'un autre symptôme, plus grave, apparaîtra plus tard.
Sans préjuger de l'efficacité de l'homéopathie à apporter une meilleure santé à l'individu, tu peux constater en tout cas que l'approche thérapeutique ne rentre pas dans le protocole du test en double-aveugle.
Intéressant, j'ai l'expérience exactement inverse (comme par hasard !). Depuis que je me soigne à l'homéopathie, je guéris plus vite. Par exemple, presque tous les hivers, j'avais une période de fatigue importante pendant laquelle je chopais d'abord une angine sans fièvre, qui passait au bout d'une semaine en rhume bien pénible (1 paquet de mouchoir par quart d'heure), qui passait au bout d'une semaine en toux solide et bien grasse, qui passait au bout d'une semaine en toux légère, qui disparaissait au bout de deux semaines. Bref, scenario à l'identique, et un mois de désagrément minimum. Depuis que je suis passé à l'homéopathie, j'agis au stade de l'angine avec le remède qui va bien, et au bout d'une semaine, soit tout a disparu, soit je traîne une très légère toux ou un très léger rhume pendant deux semaines.
Autre exemple, j'ai eu des verrues sur deux doigts des mains quand j'avais 7 ans. On me les a brulé consciencieusement mais elles réapparaissaient tous les six mois. Au bout de deux et demi de brûlages répétés et de prise de médoc adéquats, le résultat etait clair: ça ne marche pas ! Mes parents ont alors tenté l'homéopathie: disparition des verrues en quatre mois, avec une phase un peu effrayante au bout de deux mois où elles se sont multipliées sur quatre doigts (ça fait partie du processus, on m'avait prévenu). Va m'expliquer ça à coup d'effet placebo, je suis curieux d'entendre ton raisonnement. En particulier, comment se fait-il que l'effet placebo n'ait pas fonctionné lorsqu'un médecin de confiance m'a donné des pilules "à prendre tous les jours pour soigner les verrues dans un mois c'est parti!", mais a fonctionné quand je suis allé voir un inconnu qui m'a donné d'autre pilules ?
Par contre, j'ai des amis allopathes à fond et antibiotiques à tour de bras dont les enfants sont très souvent malades et mettent du temps à guérir.
Après, il existe des homéopathes incompétents ou charlatans (tout comme il existe des médecins charlatans et/ou incompétents). Il existe aussi des médecins soit-disant formés en homéopathie, qui en fait ont fait un mini-cursus et ne savent pas l'utiliser correctement. Ceux-là sont tout aussi nuisible que les charlatans, car ils utilisent leur aura de médecin dans une matière où ils sont incompétents. L'homéopathie, tout comme la médecine, ça s'apprend et ça prend du temps.
[^] # Re: Merci pour ce peu de fraîcheur
Posté par Philippe F (site web personnel) . En réponse au journal Régime faible en glucide. Évalué à -5.
Et pourtant … le foncitonnement de l'homéopathie commence tout juste à être compris par la science "conventionnelle" ou "officielle". Ca arrive par deux côtés, d'une part les travaux sur la mécanique quantique (désolé, il me manque la référence à cette heure) et d'autre part, par le reprise de la réflexion sur la "mémoire de l'eau". Pour rafraichir la mémoire, ce principe analysé par Benvéniste a été ridiculisé et Benvéniste à peu près lapidé publiquement pour avoir oser imaginer un truc pareil.
Quelques années plus tard, un prix nobel de médecine (de l'année 2008, ayant coopéré à la découverte du VIH) reprend les travaux et arrive … à conclusion similaire.
Pour citer l'article de Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9moire_de_l%27eau#Les_travaux_de_Luc_Montagnier
Et donc, le monde n'est pas aussi simple qu'on voudrait le croire. L'homéopathie commence à avoir une base scientifique. Mais heureusement qu'elle n'a pas attendu cela pour fonctionner, c'est utilisé avec succès depuis plus de deux siècles.
Quand à l'effet placebo, c'est vraiment dommage qu'on en tire aussi peu parti: un médicament qui est efficace à la même hauteur qu'un médicament "scientifiquement prouvé" dans 60% des cas, et qui ne coûte rien à produire ! Faut être con quand même pour le mettre à la poubelle et se concentrer uniquement sur les trucs qui coûte cher (mais j'oubliais, c'est une industrie, il faut bien dépenser tous ces millions). Et quant aux médicaments "scientifiquement efficaces", il suffirait de les distribuer en pilules rouges et plus grosses pour doubler leur efficacité (ce sont des facteurs d'améliorations de l'effet placebo, qui marchent même quand on sait qu'on est face à du placebo).
J'attends d'ailleurs de trouver le médicament "scientifiquement efficace" qui sera aussi efficace que
l'homéopathiele placébo que je prends quand je suis malade… Enfin, je suis pas pressé en fait…