Journal Vous êtes plutôt applications web ou applications desktop/native ?

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nov.
2009
Salut journal,

Quand on regarde autour de nous, on se retrouve avec de plus en plus d'applications web.

Comme tout le monde le sait, Google à décider de sortir son Chromium OS, pour faire simple : un terminal web. Comme le code source est libre, on peut même imaginer s'en servir pour en faire un terminal web généraliste et ainsi s'affranchir de stocker ça vie chez Google, Bref.

De plus, tout un ensemble de nouvelles technos standards arrivent sur le marché (HTML5, CSS3, WebGL etc.). Au fil du temps, Webkit et Gecko implémentent ces nouvelles fonctionnalités. A la limite si Internet Explorer ne suit pas on s'en fou, il deviendra minoritaire, disparaîtra et se sera une grande joie pour les développeurs web.

D'autre part, sur les plate-formes mobiles modernes, on se retrouve avec les mêmes navigateurs web que sur nos ordis classiques (Webkit pour Android et iPhone, Fennec arrive bientôt, etc...). Et donc on peut utiliser les mêmes technos partout.

On peut donc imaginer, que dans notre futur proche, la quasi totalité de nos applications seront des applications web. Déjà aujourd'hui, on peut considérer le navigateur web comme le logiciel le plus important d'un système d'exploitation sur une station de travail.

Alors, selon vous :

  • Pensez-vous que les applications web sont meilleurs que les applications natives traditionnelles développées en QT/GTK/etc. ?

  • Faut-il arrêter de développer des applications natives et pousser le développement d'applications web pour que celles-ci remplaçent a terme nos applis desktop ? Par exemple, allons-nous voir émerger un openoffice version web sous licence libre...

  • Si les applis web doivent être majoritaires, pourquoi des technos comme XUL pour concevoir l'IHM ne sont pas standarisées ? Développer une appli web cross-browsers ayant l'apparence d'une appli desktop relève pour le moment du bricolage, on se retrouve avec une soupe de HTML et de Javascript qui devient une usine a gaz super lente, il suffit de regarder avec firebug le code généré par des librairies comme ExtJS. Avoir du XUL partout serait beaucoup plus propre. On me dit que XBL2 est en cours de normalisation, patience donc.

  • Utiliser des technos du web pour faire une appli desktop, est-il le meilleur choix sachant que l'on peut déjà le faire avec Xulrunner ?

  • Pensez-vous qu'il serait intéressant de voir émerger à l'image de Chrome OS, une sorte de Mozilla OS mais qui reprends toutes les technos de la plate-forme Mozilla ?


Bref, vous Linuxiens, que préférez-vous utiliser, une application web ou une application traditionnelle ?
  • # Le tout connecté

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    Il est vrai que l'émergence des applications Web pour des tâches à l'origine dévolues à des applications natives coïncide avec le tout-connecté. Le tout-connecté afin de pouvoir accéder où que l'on soit à nos données personnelles ou partagées.
    C'est ainsi que l'on a des applications Web dédiées à la retouche photo et qui, pour certaines, n'ont rien à envier à un photoshop dans ce domaine. Et il semble qu'elles sont de plus en plus utilisées, ceci malgré leur lenteur effective. Le cloud-computing est un pas en avant là dessus puisqu'il facilite l'externalisation des applications Web et donc aussi, indirectement, des données. Un jour viendra où le desktop et le navigateur Web ne fera plus qu'un.

    Et ceci me gène : les données sont crées, voir gérées par nous, mais qui les contrôlent, qui les possèdent réellement ? A mon avis, plus du tout nous. Et lorsque ces données concernent des événements de notre vie (texte, photos, vidéos, autres), j'ai comme l'impression qu'on les laisser filer, se perdre ... Comme si elles ne nous appartenaient plus.
    • [^] # Propriété intellectuelle

      Posté par  . Évalué à 2.

      Un peu HS, mais pas tant que ça, je viens de lire juste avant ce commentaire un autre de Matthieu Stumph ( http://linuxfr.org/comments/1083975.html#1083975 ) que je me permet de citer et que je vais rapprocher de ta phrase, ça me semble frappant :

      Le terme de «propriété intellectuelle», ne décrit par une réalité tangible comme guerre, violence, conflit et épinard.
      vs.
      Et lorsque ces données concernent des événements de notre vie (texte, photos, vidéos, autres), j'ai comme l'impression qu'on les laisser filer, se perdre ... Comme si elles ne nous appartenaient plus.

      Les sujets sont pas exactement les mêmes, mais quand même, c'est à verser au débat.
      • [^] # Re: Propriété intellectuelle

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        Oui, intéressant. Ça ne m'inspire pas trop pour le moment, on verra si la discussion se développe.

        Sinon, mon nom c'est Mathieu (avec un seul t) Stumpf (avec un f). Bon d'un autre coté tu me vois déjà flatté que tu retiennes phonétiquement mon nom.
        • [^] # Re: Propriété intellectuelle

          Posté par  . Évalué à 5.

          Cher Mattéieu Stouff, Ici, tu es une star. Comme l'est MSUA, nhervé2, Amaurique, un farvadet ou Monsieur pinceau.
          • [^] # Re: Propriété intellectuelle

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

            :)

            Moi perso je fait pas trop gaffe aux personnes qui écrivent quoi, je m'intéresse plus aux propos. Du coups je suis étonné de voir des gens qui retiennent le nom de qui à écrit quoi.
            • [^] # Re: Propriété intellectuelle

              Posté par  . Évalué à 4.

              Je n'avais pas trop ce réflexe au début. Après, quand un propos est intéressant, j'essaye de retenir l'auteur. À force, ça rentre (ça marche aussi pour l'inverse : les gros chiants).

              Tu postes quand même pas mal ici, et surtout autour de certains sujets précis, et ça se remarque.
    • [^] # Re: Le tout connecté

      Posté par  . Évalué à 2.

      Un jour viendra où le desktop et le navigateur Web ne fera plus qu'un.

      C'est déjà le cas avec Google Chrome OS.
    • [^] # Re: Le tout connecté

      Posté par  . Évalué à 6.

      c'est comme tout rien ne t'oblige a les utiliser
      bref une utilisation de la fibre ce serait d'avoir tout ça sur un ordi a la maison et de lancer le prog d'ou on veut mais sur l'ordianteur de la maison
      on pourrait creer des espaces pour les amis et la ce serait pas le minitel 2 que l'on nous annonce
      ça doit deja etre possible
      • [^] # Re: Le tout connecté

        Posté par  . Évalué à 2.

        Ce que tu dis et vrai et faux.
        Pour l'instant rien ne t'oblige à l'utiliser, si demain ça deviens la règle, ça risque d'être plus dur de ne plus le faire.
        Un peu comme l'informatique. Il y a quelques années tu pouvez dire ça. Aujourd'hui ne pas savoir utiliser un ordinateur dans un pays moderne revient presque à de l'illettrisme.

        En réalité, c'est aujourd'hui que les gens doivent choisir, et sans même en avoir conscience, où ils veulent aller.
        Pour l'instant tout semble aller dans le sens de la dématérialisation la plus total pour l'utilisateur final, simplement parce que les gens ne se soucis que peu de leur vie privée et de qui la protège et la route semble toute tracée.
        Si demain, il arrivait quelque chose de grave et improbable et que les gens se voient privées de leurs données "personnelles", la masse ferai machine arrière et le traumatisme du tout dématérialisé serait immense.
        • [^] # Re: Le tout connecté

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Du grave mais pas si improbable que ça, c'est facile il suffit de regarder pas très loin derrière nous. Imaginez comme ça faciliterais la traque des «races inférieurs» sous un gouvernement du genre nazi.

          Alors, plus jamais ça, oui je l'espère sincèrement, mais les barbus pensez pareil, et à l'époque, les gens avaient sans doute tout autant de mal à se figurer l'horreur de la réalité. Il faut voir aussi que l'assencion d'Hitler et ses macabres projets à été possible largement à cause de problèmes économico-politique, et je n'ai pas l'impression qu'on soit à l'abri de tels catastrophes aujourd'hui.

          Bref, personellement, je suis plutôt inquiet que là où des EDVIGE se voient hués, on assiste à des acclamations quand on enrobe ça dans une couche de marketing.
          • [^] # Re: Le tout connecté

            Posté par  . Évalué à 3.

            Mon Godwinoscope a fondu !
            Il était pourtant tout neuf.

            BeOS le faisait il y a 20 ans !

            • [^] # Re: Le tout connecté

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

              Je ne suis pas d'accord, ici on parle de considérations sociologiques tout à fait envisageable. Je ne suis pas entrain de traiter mon interlocuteur de nazi, où d'assimiler ses propos comme des propos nazi.

              Ce n'est pas parce qu'on fait une référence au nazisme qu'on franchi automatiquement le point godwin.

              Les conséquences de la politique nazi forment une réalité historique qu'il serait bon de ne pas oublier. Certes ce n'est pas une raison pour l'évoquer à tout bout de champs pour assimiler des arguments adverses à une représentation du mal absolu. Mais je pense légitime de l'utiliser comme point de comparaison aux possibles dérives des réalités sociales modernes.

              Avoir des bases de données dans la nature qui stockent des informations personnelles d'individus (origine ethnique, croyances religieuses, orientation sexuelle, etc.) cela n'est pas anodin.

              Est-on certain d'être à l'abri de la monté au pouvoir de tels idéologie dans le futur de l'humanité ?
              • [^] # Re: Le tout connecté

                Posté par  . Évalué à 4.

                Il suffit de voir le débat actuel sur l'identité nationale pour se poser des questions.
              • [^] # Re: Le tout connecté

                Posté par  . Évalué à 2.

                « Plus une discussion sur Usenet dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Hitler s'approche de 1. »
                loi_de_godwin

                N'était-ce pas précisément le genre de comparaison que l'on trouvait dans ton commentaire ?

                BeOS le faisait il y a 20 ans !

                • [^] # Re: Le tout connecté

                  Posté par  . Évalué à 6.

                  Non, car si je prends la définition :

                  Cette « loi » s'appuie sur l'hypothèse selon laquelle une discussion Usenet qui dure dans le temps amène peu à peu les esprits à s'échauffer et à remplacer les arguments par des insultes, ou à utiliser des arguments ou des analogies extrêmes. L'exemple le plus courant consiste soit à comparer le thème de la discussion avec une opinion nazie, soit à traiter son interlocuteur de nazi — en l'absence de précision de Mike Godwin sur les extensions possibles, on hésite à parler de point Godwin pour une comparaison avec tout système dictatorial autre que le nazisme. Si le sujet de la discussion était très éloigné d'un quelconque débat d'idéologies, une comparaison inappropriée de ce genre est considérée comme le signe de l'échec de la discussion. On estime alors qu'il est temps de clore le débat, dont il ne sortira plus rien de pertinent, pour repartir sur des bases saines : on dit que l'on a atteint le « point Godwin » de la discussion[2].

                  Là il n'y a pas d'insulte, pas d'esprit échaffé, et la discussion n'est pas bloquée. A l'origine si je me rappelle bien, le point godwin est atteint lorsque la discussion est bloquée. Là il s'agit d'une ouverture et d'une analyse de ce qui aurait pu se passer sous le régime nazi avec les technos d'aujourd'hui, nous ne somes pas vraiment dans un troll ni dans l'insulte.
                  • [^] # Re: Le tout connecté

                    Posté par  . Évalué à 3.

                    Oui, d'ailleurs ca serait pas mal de créer un point Godwin++ pour ceux qui abusent du point Godwin pour couper court à toute discussion.
                • [^] # Re: Le tout connecté

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  Tu n'as pas l'air de saisir la nuance. Ce n'est pas parcequ'on parle de nazisme qu'on atteint le point godwin, c'est à dire un seuil où la conversation n'est plus régi par des arguments pertinents mais par des tentatives d'amalgames des arguments adverses avec des propos/faits reconnus unanimement comme moralement intolérable.

                  Tu peux très bien atteindre le point godwin sans parler de nazisme.

                  Et ce n'est pas parceque tu fais un exposé/livre/cours/truc-machin sur le nazisme que tu as automatiquement un discours godwinnien.

                  L'exemple le plus courant consiste soit à comparer le thème de la discussion avec une opinion nazie, soit à traiter son interlocuteur de nazi

                  Je n'ai fait ni l'un, ni l'autre.

                  Tu remarqueras d'ailleurs que ma remarque ne cherche nullement à clore le débat, mais au contraire engage à la réflexion sur les dérives possibles.
  • # Pour moi...

    Posté par  . Évalué à 10.

    Une application web fait pale figure a coté d'une application native, son seul avantage est de permettre a madame michu d'utiliser un système d'information en déplaçant la charge de travail liée a l'entretien de la machine/application/données sur un prestataire distant, madame Michu étant bien incapable de réaliser ces actions correctement.

    En tant qu'utilisateur avancé, je déteste. Mais pour madame Michu, c'est le phénomène inverse, mais elle a du coup du mal a comprendre la signification du mot internet.
    • [^] # Re: Pour moi...

      Posté par  . Évalué à 2.

      Il y a au moins un aspect qui différencie les applications natives et les applications Web et qu'on néglige trop souvent lorsqu'on les compare, c'est l'aspect communautaire et coopératif avec la valeur ajoutée qui en découle.

      Aujourd'hui, c'est tellement plus simple d'aller tagguer ses bookmarks sur del.icio.us car les autres ont déjà pré mâché le travail.

      Alors effectivement ce n'est qu'une question de protocole et des applis natives le permettent ou le permettraient mais force est de constater que ce n'est pas encore généralisé.

      Le Web a cet avantage de permettre de fédérer simplement des utilisateurs et de mettre a disposition rapidement ce type de services.
      Le fait de devoir installer un client pour un service n'aide pas sans compter les difficultés liées au support des différentes plateformes.

      Et c'est à mon avis le plus grand défi qui se posera au libre à l'avenir car aujourd'hui cette "intelligence collective" est détournée au profit de certains fournisseurs alors que sa valeur provient de l'oeuvre commune.

      Certes, c'est un deal tout à fait légitime car les conditions d'utilisation sont claires mais c'est dommage de ne pas assurer un usage complètement libre de cette information communautaire. Il faut donc adopter une attitude responsable et multiplier les initiatives pour relever ce défi.

      Certes aussi, individuellement chacun peut disposer de ses données librement mais lorsque les fournisseurs en position de force imposeront progressivement plus de contraintes pour éliminer la concurrence y compris communautaire, j'ai peur qu'un exode massif soit plus difficile.
      Ce manque de prise de conscience explique certainement le manque d'inertie pour les initiatives communautaires comme OpenStreetMap et plus on tarde plus ca sera difficile de changer les choses.
      Pensez vous que Wikipédia pourrait s'imposer aujourd'hui s'il n'avait pas été le premier sur son créneau ?
  • # L'iPhone et son app store

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    Je ne possede pas l'iPhone mais j'ai l'impression que ses utilisateurs redecouvrent les avantages des applications natives sur ce matos.
    Contrairement a Windows, l'iPhone permet de facilement installer une application native et tout s'integre bien.
    • [^] # Re: L'iPhone et son app store

      Posté par  . Évalué à 6.

      Les utilisateurs redécouvrent aussi
      - le plaisir de ne pas pouvoir choisir eux-mêmes les applis qu'il peuvent installer car on le fait a leur place.
      - le plaisir de ne pas choisir le logiciel qui leur permet de copier leur propre musique en CC ou l'enregistrement audio des premiers mots de sa "chipounette"
      ...
    • [^] # Re: L'iPhone et son app store

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

      Sur Android il y a -enfin- un lecteur gratuit de PDF parfaitement efficace et 100% natif (alors que tout les autres lecteurs, comme ceux de l'Iphone que je connais, passe par un serveur tiers dont on en connais rien, pour nous permettre de voir notre pdf ...).

      Cerise sur le gateau il supporte vraiment bien le pdf, même complexe et lourds... bien sûr "long" à l'affichage selon la complexité du pdf, puisque c'est le processeur même du téléphone qui travaille ... (en fait très rapide à l'affichage, vu que c'est le proco local qui bosse :p )
      • [^] # Re: L'iPhone et son app store

        Posté par  . Évalué à 1.

        Sur Android il y a -enfin- un lecteur gratuit de PDF parfaitement efficace et 100% natif (alors que tout les autres lecteurs, comme ceux de l'Iphone que je connais, passe par un serveur tiers dont on en connais rien, pour nous permettre de voir notre pdf ...).
        Tiens, ça m'intéresse. Quel est son nom ?

        Avant la version 4.2, la ROM de Cyanogen incluait un lecteur de PDF. Qui a disparu avec le cease&desist de google (me semble que c'était une appli proprio livrée avec certains modèles uniquement).
        Bref, cette fonctionnalité me manque depuis.
  • # Cela dépend

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à -2.

    Non.
    Non.
    Je ne sais pas.
    Non.
    Non.
    Cela dépend.

    L'association LinuxFr ne saurait être tenue responsable des propos légalement repréhensibles ou faisant allusion à l'évêque de Rome, au chef de l'Église catholique romaine ou au chef temporel de l'État du Vatican et se trouvant dans ce commentaire

  • # J'aime ça.

    Posté par  . Évalué à 2.

    J'ai un ordinateur au boulot, un autre à la fac, un troisième chez moi, et un portable. Des fois j'utilise un ordinateur public ou celui d'un ami.

    Le tout sous des système d'exploitation différents (XP, Win 7, Debian, Red Hat, Mac OS) et avec des architectures différentes (32 bits, 64 bits).

    J'ai tout juste de la chance de ne pas avoir de notebook ARM.

    Donc j'aime les applications webs. J'aime avoir toujours le même logiciel de mail sans avoir à l'installer. J'aime avoir toujours le même lecteur de flux RSS. J'aime avoir toujours le même bloc-note.

    J'aime aussi ne pas avoir à me soucier d'où sont stockées mes données (entre windows qui des fois les planque dans un répertoire semi-aléatoire dépendant de sa version, les linux qui les balancent en plein milieu d'un tas de fichiers configs plus ou moins cachés, et mac os qui me fait plus peur qu'autre chose) ou sous quelle forme elle le sont (il parait qu'en 2009 les logiciels de mails ont toujours leur propre système de fichier pour gérer eux-même leurs données).

    Beaucoup des applications que j'utilise contiennent le mot Google (mais pas toutes), beaucoup ne disposent pas de mode offline (qui ne m'a jamais servi, mais je n'ai pas de subnotebook pour frimer dans le train), beaucoup sont imparfaites et buggées, beaucoup sont lentes et toutes utilisent une interface et un thème différent.

    Mais malgré ces défauts dans les cas où je peux utiliser une web app, je préfère ça à 5 applications différentes que j'aurai du installer et configurer autant de fois.

    Malheureusement, je n'ai toujours pas trouvé de traitement de texte compilateur/editeur LaTeX web-based.
    • [^] # Re: J'aime ça.

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      J'aime aussi ne pas avoir à me soucier d'où sont stockées mes données (entre windows qui des fois les planque dans un répertoire semi-aléatoire dépendant de sa version, les linux qui les balancent en plein milieu d'un tas de fichiers configs plus ou moins cachés, et mac os qui me fait plus peur qu'autre chose) ou sous quelle forme elle le sont (il parait qu'en 2009 les logiciels de mails ont toujours leur propre système de fichier pour gérer eux-même leurs données).

      Pour l'homogénéité des applications, admettons. Pour ce qui est de savoir où sont stockées tes données, tu n'as pas besoin d'applications web.

      Exemple : un serveur de mail en IMAP. J'en utilise un, Je l'utilise avec un client natif (thunderbird) tout comme avec un webmail. Et je préfère mille fois le client natif en terme de réactivité et d'adaptation/intégration à l'environnement local de l'ordinateur sur lequel je travaille.
      • [^] # Re: J'aime ça.

        Posté par  . Évalué à 1.

        C'est ce que je fais aussi, par contre se pose le problème au boulot de l'accès internet qui se fait uniquement par un proxy HTTP, donc pas moyen de passer d'autres protocoles... A moins qu'il y ai une ruse le permettant?
    • [^] # Re: J'aime ça.

      Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 6.

      Pour ton problème, il suffirait d'utiliser des applications libres multi-plateformes. Par exemple, on retrouve tout aussi bien Firefox, Thunderbird, VLC, OpenOffice... sous Windows, Linux ou OSX. Comme ça, tu n'as plus besoin d'apprendre à configurer cinquante applications différentes.

      Après, pour le partage et la synchronisation des données (marque-pages du navigateur, courrier électronique, notes...), on trouve des services tels que Dropbox, Box.net, Mozy, Wuala ou le récent Ubuntu One, qui te permettent de retrouver tes données depuis n'importe quel poste.
      • [^] # Re: J'aime ça.

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

        Et mandriva click n backup, qui a directement inspiré ubuntu one :) (même si celui ci a réussi à sortir officiellement quelques jours avant)
    • [^] # Re: J'aime ça.

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6.

      J'aime aussi ne pas avoir à me soucier d'où sont stockées mes données

      Ouais. Pas chez toi. Libre à toi d'aimer ça, moi, mes affaires, je préfère les garder que les confier à des prestataires, surtout quand on voit les licences de certains.
  • # Toujours connécté, ça dépend ou.

    Posté par  . Évalué à 10.

    - Parce qu'il reste encore des zones ou il n'y a que le 56K qui passe
    - Parce qu'une bonne bande passante n'implique pas une bonne latence
    - Parce que le reADSL 512K, c'est vraiment pas la joie pour uploader des photos.
    - Parce que même en ile de France, il y a encore des zones ou l'on peut se brosser pour avoir plus d'un mégabit par seconde
    - Parce que quand on peut avoir plus d'un mégabit par seconde, c'est uniquement chez Numéricable, sur le papier.
    - Parce que je n'ai pas envie d'être comme un con quand ma connexion internet ne marche pas/plus, surtout quand ça presse.
    - Parce que la 3G est hors de prix, et pas beaucoup mieux que du ReADSL dans certains coins.

    J'me dis quand même que les applications lourdes, c'est bien.
  • # L'objet de l'application est important

    Posté par  . Évalué à 6.

    Je ne pense pas qu'un modèle (appli desktop) soit préférable à un autre (appli web) dans tous les cas: ça dépend fortement de l'objet de l'application.

    Perso, je n'aime pas trop savoir mes données stockées chez un fournisseur, mais pour avoir essayé 2-3 trucs du genre (Dropbox, Google Docs, p.ex.), j'avoue que l'ubiquité des données est quand même sacrément pratique. J'utilise ça pour des données dont n'importe qui pourrait prendre connaissance sans que ça me dérange vraiment.

    Mais il y a clairement des domaines où j'imagine mal que tout soit stocké sur le grand Ternet. En effet, à côté des applis généralistes du genre traitement de texte ou retouche photo, je pense par exemple à la gestion des données d'un hôpital, d'une administration communale. Ou bien les systèmes de gestion informatisés de points de vente (restaurants, pharmacies,...): je ne vois pas très bien en quoi une appli web apporterait quelque chose à ces domaines-là, mais c'est peut-être tout simplement parce que j'ai la vue trop courte.

    Maintenant, pour l'autre aspect de ta question, c'est vrai qu'une techno standardisée pour la création d'interfaces graphiques pour les applis web serait une bonne chose, mais quand on voit déjà la profusion de toolkits graphiques pour le desktop, je doute fort qu'UNE solution émerge. Bien sûr, le but serait d'être utilisable sur n'importe quel navigateur (graphique s'entend, malgré le respect dû aux fanas de Lynx) et donc on pourrait espérer que le W3C nous ponde quelque chose de bien. Mais entre-temps, le besoin précédant les specs, on voit déjà fleurir plein de trucs libres ou proprios (Flex, Silverlight), et je pense que la deuxième guerre du web se déplacera sur ce terrain.

    L'idéal serait bien sûr un outil qui permette de créer une interface utilisable aussi bien par une appli web que par une appli standard. Il se peut que ça existe déjà, ce n'est pas mon domaine...
    • [^] # Re: L'objet de l'application est important

      Posté par  . Évalué à 3.

      moi aussi cela me fait un peu peur : non seulement ces applications web sont souvent bien plus pauvres que l'équivalent bureaux (qui si on choisi bien sont multiplateformes), mais souvent plus on gère cela en ligne, et plus c'est parfois fastidieux de récupérer chez soi ses propres données (par contre il faut reconnaître que google doc permet d'exporter dans un zip tous ses fichiers)

      Pour avoir mes données à disposition, et pouvoir travailler dessus facilement, je fais cela :
      - déjà j'essaye d'avoir la plupart des mes fichiers dans un format textuel, lorsque c'est possible
      - ensuite, je synchronise mes machines avec unison, et également sur clé usb
      - sur ma clé usb, j'ai également nxclient version windows, permettant de me connecter sur mon ordinateur au travail, où j'ai également déjà synchronisé mes fichiers avec chez moi: c'est plus rapide qu'une webapp, et plus pratique.

      Only wimps use tape backup: real men just upload their important stuff on megaupload, and let the rest of the world ~~mirror~~ link to it

  • # J'aime pas les plugins...

    Posté par  . Évalué à 10.

    (vous êtes pas obligés de moinsser uniquement par qu'il y a du MS inside, merci.)

    Quand dans le cadre d'un marché public, on achète une appli web et qu'on se retrouve à devoir distribuer un plugin (un OCX pour IE...), j'ai les boules parce que :

    * être obligé d'installer (puis de mettre à jour lors des patchs/màj) un plugin, c'est plus une appli web, c'est du client/serveur...

    * devoir utiliser un compte administrateur pour déployer le dit plugin alors que la base de la politique de gestion du poste de travail, c'est utilisateur NON admin local...

    * et forcément, ça ne marche (et encore pas toujours bien) que sous IE...

    Pour répondre à la question, j'aime bien les applis web, j'aime moins les clients/serveurs, et j'aime pas du tout les entre 2 qui se font passer pour l'une ou l'autre solution et se ramasser des inconvénients (et pas forcément des avantages pour autant) des 2 mondes !!!

    Oui, je sais, gékapautiliserduMSkipu, mais au taf, c'est pas moi qui choisit...
  • # C'est pas demain que les applis natives disparaîtront

    Posté par  . Évalué à 6.

    Bah oui, j'utilises beaucoup d'applis web, mais elles ne sont utilisables quand si les flux de données sont faibles. Éditer une petite image sur le web, pourquoi pas, mais si l'image fait plus de 4 Go, bah c'est pas possible. Par ailleurs, si l'objectif de l'application c'est du rendu (2D ou 3D) et bien c'est pareil, par le réseau, c'est beaucoup trop lent, parce qu'il y a un gros flux de données (cette fois de l'appli vers la machine).

    Dans mon cas, j'aime bien utiliser les applis web qui, de toute façon, sont basées sur l'utilisation d'Internet (messagerie instantanée ou non, RSS, twitter, travaux collaboratifs). Par contre, les applications de type 'bureau' sont typiquement largement inférieur dans leur version web: les temps de réponse sont moins bon, y a moins de fonctionnalités parce que c'est beaucoup plus difficile à développer, et y a plus de bugs (bugs d'applis + bug de navigateurs), on peut pas les utiliser sans être connecté (i.e. train). Et je parle même pas des applis scientifiques, qui demandent beaucoup trop de ressources (I/O, processeur, mémoire, vidéo).

    Donc bon, en conclusion, je pense qu'à terme, les deux types d'applis existeront, et tant mieux, mais je ne vois certainement pas les applis natives disparaître aux profits des applis web.
    • [^] # Re: C'est pas demain que les applis natives disparaîtront

      Posté par  . Évalué à 4.

      oui, mais non. Justement, l'idee c'est d'avoir un cache de l'appli en local pour eviter les transferts reseaux incessant, appele gear chez google.

      Bon c'est sur, le photoshop javascript, c'est pas pres d'etre envisageable, si ca l'est un jour, mais avec le cache local, tu peux bosser sans latence reseau, pour synchroniser avec le serveur quand tu veux (ou peux).

      C'est sur que chromeos ne va pas remplacer toutes les machines du monde, et n'y pretend pas.
      Mais pour une bonne part d'une utilisation personnelle d'une machine (bureautique, multimedia, triage de photos et tout ce genre de connerie), c'est tout a fait envisageable.
      Reste a voir apres si googe a reussi le pari technique, et s'il va reussir le pari marketing/commerical et si la sauce va prendre cote utilisateur. Je suis curieux de voir ce que ca va donner.

      Ce qui m'inquiete perso, c'est plutot javascript qui est un langage un peu batard, qui n'a certainement pas ete concu pour des applis moyenne/grosses, sans compter les divergences d'implem dans les differents navigateurs.
      Et aussi le html qui n'a jamais ete concu pour mettre une interface utilisateur en page, mais pour presenter des informations essentiellement textuelle, agrementee de jolies nimages autour.

      Et du coup, j'ai peur que ca devienne un enfer pour les developpeurs, tout du moins sans framework de base tres costaud pour gerer le manipulation du dom de la page web.
      Oui, parce que au final, ca reste quand meme un gros hack sans nom, ces applis web qui changent tout la page sans la modifier, et ca n'a rien de tres agreable pour un developpeur d'ui d'enlever un div d'un arbre pour le remplacer par un autre. Disons que ca manque de conteneur, de layout automagique et ce genre de choses.
      Rien que l'absence de reel bouton, qu'il faut hacker par un <a href> qui ne pointe nulle part mais qui a un onclick et ne pas oublier de lui donner un style avec les 3 images qui vont bien pour emuler le bouton qu'on appuye, ca me fait froid dans le dos.
      Un tag <mx:Button label="Click Me!! click="clicked() /> c'est pas plus simple? (toute ressemblance avec une techno semi proprio, semi libre venant d'une firme dont le nom comence par A, termine par e et contient dob au milieu est purement et totalement volontaire).
      • [^] # Re: C'est pas demain que les applis natives disparaîtront

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Tu m'as l'air de plus appuyer les arguments auxquelles tu réponds qu'autre chose.

        Y a des applis qui définitivement ne peuvent structurellement pas être envisagés autrement qu'en appli «lourde». Faire de la MAO ou du rendu de jeu vidéo dans le nuage, ça risque d'être folklo.

        Typiquement les logiciels qui traitent des données lourdes, ou qui ont des contraintes de temps réel n'auront pas intérêt à utiliser le modèle nuageux.
        • [^] # Re: C'est pas demain que les applis natives disparaîtront

          Posté par  . Évalué à 2.

          c'est sur, et j'ai jamais pretendu le contraire.

          Apres, ya des ports de doom en appli web, et vu l'evolution des VM javascript ces derniers temps, sur le marche des petits jeux a la con, javascript et flex ont tres largement leur place.
  • # Mon avis :-)

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8.

    Pensez-vous que les applications web sont meilleurs que les applications natives traditionnelles développées en QT/GTK/etc. ?

    Pour ce qu'elles sont actuellement, non, sauf dans des cas très particuliers, les applications web sont franchement en-dessous des applications natives.

    Faut-il arrêter de développer des applications natives et pousser le développement d'applications web pour que celles-ci remplaçent a terme nos applis desktop ? Par exemple, allons-nous voir émerger un openoffice version web sous licence libre...

    Non, parce que le développement web, ça consiste souvent à se battre contre les navigateurs, donc c'est plus compliqué.

    Pensez-vous qu'il serait intéressant de voir émerger à l'image de Chrome OS, une sorte de Mozilla OS mais qui reprends toutes les technos de la plate-forme Mozilla ?

    Surtout pas. Tout mettre à tout prix sur le web me semble une mauvaise idée, autant la laisser à des sociétés privées et rester libres de notre côté.

    Au passage, j'en profite pour m'insurger contre le terme d'application lourde qu'on utilise parfois pour désigner une application native. Une application native, c'est plus léger que son équivalent web.
  • # Mon avis

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Les applications natives ne disparaitront pas pour une seule raison (selon moi).

    Les problèmes réseaux ou les pannes de service vont faire peur aux gens.

    Déjà maintenant lorsque GMail est en panne, tous les médias en parlent et c'est la grosse galère. Alors imaginez que TOUS vos logiciels soient inaccessibles à cause d'un problème réseau quelconque.
    Vous voulez tapez une simple lettre ? Pas possible car panne de réseau.
    Vous voulez retrouvez une numéro de téléphone ? Zut, votre fichier texte est inaccessible.
    Etc.

    Les gens peuvent être totalement bloqué dans leur tâches de tous les jours à cause d'un simple problème réseau ou plus grave, un problème du service en lui-même.


    Donc les applications natives resteront, par contre les applications web seront un très bon complément pour certaines choses. Par ex., J'utilise Google Agenda car c'est le seul service que je connaisse qui soit gratuit et qui m'envoie des SMS ; mais ma vie ne se trouve pas sur Google Agenda, je l'utilise comme complément uniquement.
    • [^] # Re: Mon avis

      Posté par  . Évalué à 4.

      Pas si sur ...

      Aujourd'hui un micro-ordinateur n'a pratiquement plus de sens s'il est déconnecté.

      Dans une entreprise, quand le réseau est mort, les gens vont au café du coin parcequ'ils se retrouvent rapidement à ne plus pouvoir travailler (plus d'email, plus de travail collaboratif, plus de dossiers partagés, etc.).

      A la maison, quand il n'y a plus de connexion Internet, le PC est vite délaissé (sauf pour jouer au démineur) : il suffit de faire le test après un déménagement quand on n'a plus d'ADSL.


      Utiliser des applications en mode SaaS ne fait que mettre la touche finale à une dépendance au réseau qui est déjà là. Et ce n'est même pas si pire que ça, puisqu'avec les caches offline (type Google Gears), on peut tout de même continuer à travailler un peu en déconnecté.

      BeOS le faisait il y a 20 ans !

      • [^] # Re: Mon avis

        Posté par  . Évalué à 6.

        Aujourd'hui un micro-ordinateur n'a pratiquement plus de sens s'il est déconnecté.

        Mais carrément! On faisait comment, avant?

        THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

        • [^] # Re: Mon avis

          Posté par  . Évalué à 2.

          On écoutais le doux cliquetis des disquettes ;)

          Et surtout, on se servait beaucoup moins des ordinateurs à part au boulot en usage de super machines à écrire et à la maison pour jouer à Ultima.

          BeOS le faisait il y a 20 ans !

  • # Logiciel libre

    Posté par  . Évalué à 10.

    Il n'y a pas que nos données personnelles qui échapent à notre controle, mais aussi les applications elles memes.
    Bien trop souvent complétement propriétaires, les applications web sont pires que les logiciels propriétaires, puisqu'elles ne sont meme pas "stockables". Rien de garantie que votre application préférée ne disparaitra pas du jour ou lendemain, ou évoluera d'une façon qui ne vous convienne plus.
  • # Les applications Web, c'est bien, mais..

    Posté par  . Évalué à 6.

    - Il reste du boulot avant d'arriver à la qualité d'un logiciel natif. Que ce soit en terme de performances, de compatibilité/intégration, ou d'indépendance vis-à-vis de la plateforme d'accueil:

    Les "applications Web" basées sur Flash posent comme problème le fait de nécessiter un plugin propriétaire. On perd une grande partie de l'avantage du "Web", qui est censé offrir une accessibilité à tous (y compris aux handicapés, aux utilisateurs d'architectures exotiques..).
    Les applications Web sont encore trop souvent "optimisées" pour tel ou tel navigateur, surtout si elles sont complexes. Les applications Web de Google affichent un message d'avertissement avec Konqueror, alors que (pour prendre un exemple de logiciels natifs) Gajim (GTK) fonctionne parfaitement sous KDE (Qt). Les applications Web ont encore du chemin à faire.
    Même sans parler de plugins propriétaires, les applications Web présentent un rapport fonctionnalités/performances qui serait inadmissible pour des applications en local. Et de loin.

    - C'est propriétaire. Ben oui, télécharger une page Web générée par du PHP dont on ne sait rien, blindée de javascript obfusqué, et interpréter gentiment ce javascript c'est ni plus ni moins télécharger un logiciel propriétaire et l'utiliser. On n'a pratiquement jamais le code source de la plupart des applications Web. Enfin bref, des applis Web pourquoi pas, mais libres du point de vue de l'utilisateur, c'est mieux.

    - C'est du Minitel. Le passage aux "applications Web" signifie très souvent "utiliser les applications Web d'un tiers" donc "lui confier ses données". On peut débattre et troller sur ce point pendant longtemps, mais du point de vue d'un libriste c'est un peu absurde de pester sur (par exemple) les méchants logiciels propriétaires qui enferment nos données dans des formats obscurs et font rien qu'à nous espionner discrètement, si on utilise en même temps des applications Web qui stockent les données "sur le nuage". Je suis plus libre avec Microsoft Office sur ma machine, et mes documents en .doc chez moi, qu'en utilisant Google Docs et en stockant des .odt je ne sais où.

    À part ça, les applications Web sont une nouveauté intéressante. Et si le libre veut proposer des "applications Web", pourquoi pas, mais:

    - pour les développeurs qui utilisent la licence GPL afin de protéger leur code contre la "propriétarisation", il faut se souvenir qu'une application Web sous licence GPL est aussi peu protégée qu'une application native sous licence BSD. Un copyleft solide est garanti par la licence aGPL, la GPL ne suffit plus.

    - les problèmes de performance sont en grande partie du à la volonté de "tout" faire passer par le Web, alors qu'il n'a clairement pas été conçu pour ça. On peut parfaitement faire du "Cloud Computing" sans se poser comme contrainte d'utiliser HTTP et HTML. Par exemple, IMAP permet d'avoir un accès synchronisé à ses mails depuis plusieurs endroits.. mais nécessite de configurer à chaque fois un client. On pourrait imaginer de télécharger un client déjà configuré, autrement dit de télécharger son "Thunderbird + ses paramètres" et de pouvoir les utiliser sur n'importe quelle machine, à l'image des applications Web, le côté "Web bidouillé sous forme d'application" en moins.

    Autrement dit, le webmail Google, bof. Par contre, un "webmail" (qui reste à inventer) dont je puisse héberger le code (libre, bien sûr) chez moi, qui soit téléchargeable comme une application portable (donc léger) sur n'importe quelle machine sous n'importe quelle architecture, sans pour autant ramer de la mort parce que je suis tombé sur un poste sous IE6, et qui me permette d'aller lire mes mails, pourquoi pas? Pour l'instant, le langage magique qui s'éloigne le moins de cette idée, c'est Java..

    THIS IS JUST A PLACEHOLDER. YOU SHOULD NEVER SEE THIS STRING.

  • # opposition ?

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Vous êtes plutôt applications web ou applications desktop/native ?

    L'un ET l'autre.
    Je ne comprends pas bien cette opposition, ni même cette comparaison, à vrai dire. La comparaison ne tiens pas vraiment, aujourdhui les web-apps sont sans commune mesure avec les applications natives en terme de fonctionnalités, d'ergonomie, de rapidité, de richesses, de diversité.

    L'émergence d'OS "full web" ne remet pas, et ne remettra pas, en cause les applications natives. Il me semble qu'il y a là une peur quelque peu injustifié, peut être par l'incompréhension de ce que sont les 'web os' ? Pourtant google a été clair : il s'agit d'un concept plus proche de la télé que de l'ordinateur. Que ma tablette internet soit "full web" ne me dérange pas outre mesure, c'est même mieux : je lui demande pas grand chose à ma tablette internet, à part d'accéder à mon contenu et au contenu web ensuite. Mon frigo non plus n'a pas besoin d'avoir en local une masse d'information, il peux très bien accéder au "grand livre de cuisine de Mr x" en ligne, pour m'afficher des recettes, tout comme son moteur de recherches de recettes peut se trouver en ligne... A contrario d'autres, je trouve plutôt rassurant que Google ai été bien clair là dessus : il ne s'agit pas d'ordinateur à proprement parler.

    D'autre part, je trouve plutôt pratique que mes documents, mes mails, et autres ne se trouvent plus en local sur mon ordinateur : ça m'évite des sueurs froides à chaque update de Cooker / Rawhide, et me fait gagner un sacré paquet de temps. Et ceci, quelque soit le service d'hébergement : sur mon propre serveur, sur un service en ligne, avec des backups par un autre service... Cela me permet aussi de "casser" facilement mon linux pour installer une FreeBSD par exemple : après l'install, rien à faire : mes mails et documents sont instantanéments accessibles.

    Je n'oppose donc pas les deux, ils sont pour moi totalement complémentaires et rendent des services différents. Je reste majoritairement attaché aux applications natives, et je prends avec plaisir le déport des documents. Finalement à la question Vous êtes plutôt applications web ou applications desktop/native ? je répondrais quant même plutôt "natives" car les web apps ne sont que des addons sympathiques à la principale fonction intéressante pour moi du web : le déport des informations de "chez moi" (comprenez mon ordi principal) vers ailleurs (comprenez un service chez moi ou ailleurs, d'accès aux docs). Car finalement, les web-apps, c'est juste une remise au goût du jour des services de type nfs (partage de docs et centralisation), mariés avec le concept de terminaux (dépot de stockage : os et docs) , et soupoudré de ce que la techno d'aujourdhui peux proposer (interfaces javascript). Donc je n'y vois aucune opposition, mais un complément utile.
  • # euh Joker.

    Posté par  . Évalué à 1.

    - Pensez-vous que les applications web sont meilleurs que les applications natives traditionnelles développées en QT/GTK/etc. ?
    non, mais elles peuvent être équivallentes.
    Par exemple en utilisant la norme SWAP et les Web Services, on peut faire fonctionner à distances des WebMéthodes.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Service_Web
    En gros, tout ce dont n'a pas accès à priori le Web Service, c'est la définition des ressources locales ( et encore ! ). Tout le reste peut être traité de façon identique à distance et localement.
    Et le pire, c'est que le Web Service peut être appelé à partir d'un navigateur via une page Oueb, comme à partir d'un exécutable local.
    Donc Joker pour ta question 1 .

    - Faut-il arrêter de développer des applications natives et pousser le développement d'applications web pour que celles-ci remplaçent a terme nos applis desktop ? Par exemple, allons-nous voir émerger un openoffice version web sous licence libre...
    Ben faudra se poser la question le jour où on n'aura plus besoin de développer de gestionnaires de connexion , il sera accessible via le réseau, typiquement le genre d'application très utile, uniquement locale, permettant d'accéder au net. :)

    - Si les applis web doivent être majoritaires, pourquoi des technos comme XUL pour concevoir l'IHM ne sont pas standarisées ?
    Avec les Web Services, l'IHM peut être faite avec Glade3 ou QTcreator ou KDevelop ou NetBeans ou vi ou Emacs, ou Lazarus.
    En C, C++, Java, FreePascal, Qt, Vala, Objective-C, ...
    Donc ... Joker.


    - Développer une appli web cross-browsers ayant l'apparence d'une appli desktop relève pour le moment du bricolage, on se retrouve avec une soupe de HTML et de Javascript qui devient une usine a gaz super lente,
    Ben, là dessus, je dirais non.
    Toujours avec l'exemple du WebService.
    On accède aux objets par le protocole SOAP de façon extrêmement rapide.
    HTML et Javascript, c'est un peu le dinosaure des " Web Apps "
    Donc réponse Non :)

    - il suffit de regarder avec firebug le code généré par des librairies comme ExtJS. Avoir du XUL partout serait beaucoup plus propre. On me dit que XBL2 est en cours de normalisation, patience donc.
    C'est pour ça que je pense que la démarche que tu décris pour les applis Web ( en dehors des Pages Webs ) n'est pas appropriée à la réalité ni à l'avenir des Web Apps.

    Par contre, le gros avantage des Web Services, c'est qu'on peut appeler les WebMethodes dans un executable local, et ne pas pouvoir faire d'exécutable local ( se borner à une page Web ) , c'est dommage , compte tenu des possibilités.
    Je dirais, c'est le seul frein au développement de ChromeOS à mon goût. :)

    Sedullus dux et princeps Lemovicum occiditur

  • # Applications natives

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

    Des raisons simples en premier:
    - les applications natives fonctionnent déconnectées d'Internet
    - les applications natives peuvent être compilées en code machine et ne sont pas obligées d'être interprétées comme Javascript
    - les applications natives peuvent être libres. on peut modifier le code source et exécuter l'application modifiée. Pour une application web, on a pas accès au serveur.

    maintenant, les applications web ont aussi des avantages, come par exemple le fait qu'elles soient confinées au navigateur. Elle ne peux pas faire n'importe quoi sur mon ordinateur, et c'est rassurant.

    La meilleure évolution que je puisse voir c'est d'avoir des applications qu'on puisse télécharger et qui soient portables. C'est la voie qui est prise par Google Gears il me semble, mais il faudrait faire un pas de plus et réformer le HTML (et peut être le Javascript aussi, ou en tout cas proposer d'autres langages). Le HTML n'est pas prévu pour des applications (je pense de plus en plus que l'introduction des formulaires dans HTML était une mauvaise idée).

    Et si en prime, les applications téléchargées par Google Gear sont libres, et qu'on peut remplacer la version du cache par sa propre version, je crois que ça commencera a me plaire.
    • [^] # Re: Applications natives

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

      Tu peux tout à fait compiler du javascript, comme n'importe quel langage. Si c'est ton serveur qui héberge l'application web, tu y accède sans soucis.
      • [^] # Re: Applications natives

        Posté par  . Évalué à 1.

        mmmmh
        compiler du JS comme n'importe quel langage, je suis pas si sur que ca, vu la nature hautement dynamique du langage, qui requiert une VM.

        Genre, comment tu compiles ca?
        eval("x=10;y=20;document.write(x*y)");
        document.write("br /" + eval("2+2"));
        document.write("br /" + eval(x+17));

        ou encore un truc plus rigolo:
        var min(a, b):int
        {
        // return min
        }
        var max(a,b):int
        {
        // return max
        }

        function getFunctionName(param:Object):String
        {
        return httpRequest.getFunctionName(param);
        }
        var z;
        var evalString = "x="+getFunctionName(param)+"(a,b,c)";
        eval("x == 42");
        eval("z = x");
        trace(z);

        Sachant que nulle part X n'est defini dans le code, et que donc tu vas devoir faire une allocation qq part et garder tout ca en memoire en passer de ton espace "eval" a ton espace compile (affectation de x a z dans le dernier eval).

        Apres, on peut rentrer dans le debat de ce que veut dire compiler un langage.
        On parle bien de compilation pour java ou c#, mais c'est vers un bytecode inexecutable sans VM et les compilations natives de ces langages retirent un certain nombre de feature, qui ne sont generalement accessibles qu'en se trimballant un gros runtime (donc t'es plus vraiment en langage compile).

        Bref, sans etre fausse, c'est dur de qualifier ton assertion de vraie.
        • [^] # Re: Applications natives

          Posté par  . Évalué à 1.

          oups
          vous pouvez zapper min et max dans mon exemple precedent, j'etais parti pour une fonction qui retourne un nom de fonction, mais je me suis dit que ca serait encore plus rigolo et parlant si le nom de la fonction etait calcule a partir d'une requete http.

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