lasher a écrit 2738 commentaires

  • [^] # Re: Sceptique…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Kalray un processeur massivement parallèle très impressionnant : Qu’il est loin le temps de mon ZX81. Évalué à 10.

    Personnellement, je me demande comment ça se fait que, de nos jours, on n'imagine pas le processeur en même temps que le logiciel qui va tourner dessus.

    Oui enfin c'est un peu facile comme remarque. Pendant environ 20 ans, on a eu droit à la loi de Moore « facile », celle qui transformait « pour une surface donnée, on va doubler le nombre de transistors tous les 18 ou 24 mois » en « on va doubler la fréquence d'horloge des microprocesseurs tous les 18 à 24 mois ». Maintenant qu'on ne peut plus faire ça, on (re)passe au parallélisme (qu'on croyait être la panacée dans les années 70 et 80, et qui avait été déclaré mort et enterré pour l'usage générique dans les années 90 jusqu'en 2005). Donc pendant 20 ans, le hardware grand public accélérait plus ou moins automatiquement l'exécution d'applications, parfois sans même avoir besoin de recompiler. Bien sûr il y avait quelques trucs supplémentaires ici et là (AltiVec, 3dNow!, MMX, puis SSE, AVX) pour écrire des applications qui pouvaient spécifiquement viser certains types de codes (comme les instructions AES pour SSE4), mais globalement tout était pépère pour des applications « grand public ».

    Pour les gens qui écrivent des applications dans un environnement où les ressources sont très limitées (en gros les applications de calcul scientifique/calcul intensif et les applications embarquées), chaque nouvelle version d'un processeur a tendance à rajouter son lot de comportements qui perturbent fortement les performances. Comme les compilateurs ont tendance à évoluer relativement lentement, on se retrouve à faire des optimisations à la main, et qui souvent devront être refaites/modifiées pour la prochaine génération de processeurs.

    Et la raison pour tout ça, c'est qu'il y a deux facteurs de ralentissement pour l'optimisation automatique de code (en utilisant un compilateur) :

    1. Entre le moment où une technique/un algorithme/etc. pour l'optimisation de code est publiée quelque part et le moment où elle est mise en œuvre dans des compilateurs en production, il se passe environ 10 ans. Le hardware n'y est pour rien. Par exemple, une version efficace de la représentation de programmes sous forme SSA (Static Single Assignment) a été proposée en 1989. Elle a été mise en œuvre dans des compilateurs de prod' vers 1997 si je ne me trompe pas (dans open64 de SGI), et dans GCC pas avant la v3.5, soit vers 2003-2004.
    2. Entre le moment où le hardware expose de nouvelles fonctionnalités, que ce soit des instructions vectorielles (MMX/SSE/AVX), l'utilisation de prédicats pour exécuter du code spéculativement (sur processeurs Itanium ou ARM), les instructions de préchargement mémoire, ou même comme plus récemment, une version limitée de mécanismes de mémoire transactionnelle (sur certains modèles du Haswell d'Intel, ou bien pour les processeurs de Blue Gene Q), et le moment où elle peut être exploitée automatiquement, il se passe entre 5 et 10 ans. Par exemple, la génération automatique d'instructions vectorielles sur GCC a été considérée comme expérimentale jusque vers GCC v4.3 je crois bien (je peux me tromper). Pire, elle reste extrêmement restreinte comparée à l'implémentation d'Intel dans ICC.
    3. Bref, le temps qu'un compilateur exploite correctement les features d'une archi, celle-ci a le temps de devenir dépassée (c'est quasiment le cas avec l'Itanium 2 par exemple).

    Et oui, il y a un gros effort à faire pour faire communiquer les architectes et les développeurs de compilateurs et autres bibliothèques haute performance. D'ailleurs, un bon moyen d'obtenir des sous pour la recherche aux USA et en UE depuis environ 2009-2010, c'est de parler de co-design, en montrant qu'on associe des mecs du hardware et des mecs du software pour faire un système informatique avec un modèle d'exécution parallèle qui tient la route (càd : une vraie sémantique parallèle, un modèle mémoire qui permette les optimisations tout en assurant que les programmes s'exécutent correctement, et un modèle de synchronisation qui relie modèle de concurrence et modèle mémoire de façon cohérente).

  • [^] # Re: Sceptique…

    Posté par  . En réponse à la dépêche Kalray un processeur massivement parallèle très impressionnant : Qu’il est loin le temps de mon ZX81. Évalué à 6.

    Déjà, il est bon de noter que du à l’architecture, les OS conventionnels ne peuvent tourner sur les 256 cores (l’interconnect ne le supporterai pas).

    C'est vrai. En même temps, je ne vois pas pourquoi je voudrais forcément que l'OS tourne sur l'intégralité des cœurs.

    Linux tourne sur seulement 4 cœurs, et les autres sont accessibles via une interface particulière, un peu comme on enverrai des shaders sur un gp-gpu ou un firmware sur un microcontrolleur.

    Oui, car les quatre cœurs en question sont les seuls à pouvoir gérer les I/O (entre autres).

    Donc déjà ça veut dire que vos applications traditionnelles (erlang, go, openmp…) ne vont pas profiter du cluster sans effort.

    Oui, il faut utiliser une sorte de dialecte de C/C++ fournit avec le processeur. De ce qu'on m'a dit, programmer efficacement avec n'est pas sans peine. Cependant pour être honnête, c'est aussi vrai pour Cuda/OpenCL/OpenACC/HMPP/ etc. C'est même vrai pour les processeurs Intel/AMD/etc., où sans qu'on sache vraiment quand ni comment, certains aspects micro-architecturaux font qu'une série d'instructions assembleur vont se révéler très efficaces, mais avec la nouvelle version du Core i7 (par exemple), on se retrouve avec une performance unicœur plus pourrie. Pourtant, sur le papier y'a les mêmes specs : 32Kio de L1D, 256Kio de L2, 8Mio de L3 partagé… Sauf que non, le L3 n'est plus un cache avec une file d'attente, il s'agit désormais d'un cache de type NUCA (Non-Uniform Cache Access), donc segmenté, et que désormais la file d'attente est elle aussi segmentée, et … Bref. CUDA est encore pire, car même si on a accès au jeu d'instruction assembleur (PTX), il s'agit d'un langage « virtuel », et d'une carte Nvidia à l'autre la performance d'une séquence d'instructions PTX « optimisante » peut se retrouver « pénalisante ».

  • [^] # Re: Merci pour cet article!

    Posté par  . En réponse à la dépêche Kalray un processeur massivement parallèle très impressionnant : Qu’il est loin le temps de mon ZX81. Évalué à 2.

    Ben en l'occurrence, le Xeon Phi, c'est Larrabee qui arrête de se prendre pour un GPU. :-)

    Il y a 50 cœurs sur une carte dédiée pour la première génération (Knight Corner si je me souviens bien), mais la prochaine génération (Knight Landing) devrait être intégrée à un processeur multicœur classique, ce qui réduira évidemment tous les problèmes de latences dus aux transferts sur port PCI. Après, reste à savoir si le premier essai d'Intel sera mieux fichu que celui d'AMD avec le fusion (apparemment ça va mieux avec l'archi utilisée pour la PS4 et la Xbox One).

  • [^] # Re: Le prix du Kalray

    Posté par  . En réponse à la dépêche Kalray un processeur massivement parallèle très impressionnant : Qu’il est loin le temps de mon ZX81. Évalué à 7.

    Le prix est relativement élevé, mais c'est quelque chose d'attendu. Un autre processeur manycore, Tile64 (produit par Tilera, une boite fondée par un prof au MIT), coûte dans les ~12000$ (ça inclut la chaîne de compilation basée sur gcc, la carte d'extension, etc.). Le MPPA est plus ou moins dans le même ordre de prix si je me souviens bien. Il ne faut pas oublier que les processeurs type Alpha étaient aussi très très chers comparés aux x86 dans les années 90.

    Le problème est évidemment lié au volume de production. Au début seuls les gens qui ont un réel besoin de ce genre de processeurs (effectivement, les organismes de type CEA/DAM, DCRI, l'armée en règle générale, etc.) peuvent se permettre d'acheter ces trucs. Mais si ces processeurs ont un succès « significatif » dans ces niches, on peut espérer voir des versions plus « grand public » et plus faciles à produire en masse.

  • [^] # Re: Et les compilateurs?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Kalray un processeur massivement parallèle très impressionnant : Qu’il est loin le temps de mon ZX81. Évalué à 8.

    Pour aller dans ton sens : je l'ai déjà dit ailleurs, mais les deux « gros » compilateurs pour Itanium 2 sont icc et gcc. Le premier a mis deux ou trois générations avant de générer du code ultra optimisé (à partir d'icc v9.1 en gros, le code devient vraiment bon, avec une bonne exploitation des techniques de pipeline logiciel, la if-conversion, etc.). Le deuxième (gcc donc) génère du code entre deux et dix fois plus lent qu'icc. Pourtant, le modèle machine est bien mieux décrit pour IA64 que pour x64 ou ia32 (c'est nécessaire, vu que le compilateur doit générer tout le code statiquement).

    Et en fait, si on regarde les techniques proposées pour accélérer le code sur VLIW, on trouve tout un tas de « contournements » de l'aspect statique pour la génération de code. On peut citer par exemple les techniques de « trace scheduling » (trop complexe à implémenter la plupart du temps) et surtout de « superblocks » et « hyperblocks ». L'idée derrière tout ça est de faire de la compilation guidée par profilage (profile guided optimization) :

    1. On compile une première version du binaire et on l'exécute sur un petit jeu d'entrées représentatives.
    2. Après avoir instrumenté l'exécution de ce mini-run, on recompile le code en y ajoutant des annotations.
    3. Durant la compilation, on va générer plusieurs versions du « chemin chaud » (hou, je préfère la V.O. : « hot path »), ou si on préfère un autre terme, du « chemin critique » en termes de temps passé à calculer. L'idée est de profiter des capacités de spéculation sur les données et sur le contrôle de l'Itanium pour statiquement prédire « prise » l'une ou l'autre branche d'un if/else. La plupart du temps, si le code n'est pas trop irrégulier niveau contrôle, la spéculation sera une chose positive. Pour les rares cas où ça ne l'est pas, on doit rebrancher sur le code original, et « rejouer » toute la partie de code qui avait été spéculée. Évidemment, si on ne se trompe que de temps en temps, le surcoût est négligeable. Si on a mal effectué le profilage, ou si le code est trop irrégulier (ce qui est le cas des codes type compression de donnée, dont le comportement dépend fortement des entrées par exemple), cette optimisation va ruiner les performances.
    4. La techniques des hyperblocks est similaire à celle des superblocks, mais rajoute en plus la if-conversion (et là, je renvoie à un truc que j'avais écrit cet été en promettant une suite pour « bientôt » — haha, la bonne blague).

    Bref, bien qu'il existe tout un tas de techniques de compilations pour statiquement utiliser au maximum les unités fonctionnelles d'un processeur (VLIW ou pas), ces dernières ont toutes des désavantages liés au fait qu'il faut faire du profilage de code sur tout un tas d'entrées différentes pour avoir une optimisation qui marche « au mieux » dans le cas moyen. Les gens de Firefox (ou Chrome, ou…) peuvent le faire en partie grâce aux informations remontées par les PC d'utilisateurs qui indiquent quel genre de pages ils visitent, etc., ce qui fait que les fermes de compilation peuvent prendre en compte ce genre de trucs, et effectuer de la PGO (profile-guided optimization). À moins de faire de même pour tous les softs utilisés (avec les risques liés à la vie privée que cela comporte, sans parler du flux constant d'information qui ira vers le net et qui accompagnera toute exécution de n'importe quel soft — y compris ls ? ;-) ), ça risque d'être un peu compliqué.

  • [^] # Re: Et les compilateurs?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Kalray un processeur massivement parallèle très impressionnant : Qu’il est loin le temps de mon ZX81. Évalué à 1.

    Hum, je suis d'accord avec tes réponses, mais je trouve le « problème » attribué aux VLIW un peu bizarre. Je veux dire, tant que le codage des instructions est le même (en gros, tant que ton VLIW prend le même nombre d'instructions dans une instruction longue), je ne vois pas en quoi il y a un problème de compatibilité binaire. Il y a eu au moins 3 versions de l'Itanium 2, et toutes ont été compatibles au niveau binaire.

  • [^] # Re: Et les cartes graphiques ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Kalray un processeur massivement parallèle très impressionnant : Qu’il est loin le temps de mon ZX81. Évalué à 6.

    Ça dépend pas mal du constructeur. Les cartes Nvidia sont « SIMT » (Single Instruction, Multiple Threads), divisés en blocs de (par exemple) 32 threads. Il y a pas mal de limites (avec des contournements à la con pour les éviter). Par exemple, si j'ai le code d'un thread qui dit :

    if (condition) {
        // code
    } else {
        // code
    }

    Tous les threads d'un warp (d'un bloc) vont devoir passer par le if et le else. Donc même si un seul thread doit traiter le else, tous les autres threads doivent l'attendre. Le contournement est de récrire le code de cette manière (approximativement):

    if (condition) {
        // code
    }
    
    if (!condition) {
        // code
    }

    Ainsi on procède successivement à l'appel de deux if et là, ça marche. Oui, c'est couillon, mais c'est comme ça (ou en tout cas ça l'était jusqu'à il y a 2 ans …).

    Les GPU de Nvidia ont aussi des mécanismes qui favorisent les accès séquentiels à la mémoire (en gros, si les accès sont tous séquentiels en VRAM, alors la performance est maximale car en gros les données sont « cachées »; sinon, il faut effectuer une sorte d'opération de « gather/scatter », ce qui ralentit considérablement l'exécution des threads).

    Les GPU d'AMD/ATI sont légèrement différents. Il y a bien une séparation en blocs, mais cette fois on a plutôt affaire à des CPU « VLIW » (very long instruction word), chaque instruction longue pouvant traiter jusqu'à 4 « instructions courtes » (ou peut-être 5). Et là il s'agit plus d'un « vrai » mode SIMD.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 3.

    La France a toujours commercé avec ses voisins. Aujourd'hui elle commerce moins avec l'Allemagne qu'avant l'UE d'ailleurs

    Source ? À ma connaissance, le premier partenaire européen de la France, c'est l'Allemagne.

  • [^] # Re: Que dubonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 2.

    Il n'en reste pas moins que quand tu entends "sale arabe", quelqu'un t'impose cette distinction que tu la souhaites ou non.

    Oui, bien entendu, comme quand tu entends "sale Blanc"

    Je n'ai jamais entendu « sale blanc ». Par contre, j'ai déjà entendu dire « négro », « youpin », etc.

  • [^] # Re: Que dubonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 2.

    Il faut prouver que l'étranger a des compétences ou aptitudes que les candidats Français ne pouvaient pas remplir ou pas aussi bien. Tu es au courant?

    Je ne sais pas d'où tu sors ça.

    Moi je sais : de la loi française sur le travail des étrangers en France.

    La collègue dont je parle plus haut, et dont j'ai raconté les mésaventures il y a bientôt 2 ans a été refusée pour un boulot qui demandait clairement des compétences très pointues, et difficiles à trouver. Depuis, comme le gouvernement Hollande a rétabli la liste des « métiers en tension » au niveau d'avant la circulaire Guéant de Mai 2011, elle a pu retrouver un boulot (après un bref passage par mon labo pendant 1,5 an) en France. Elle a eu un accord de principe par sa boite en Janvier 2013, mais n'a pu obtenir son permis de travail que vers Juin, à cause de la montagne de justificatifs (entre autres, montrer que les compétences demandées — très bonne connaissances en micro-architecture, mais aussi très bonnes compétences en analyse et optimisation de performance par exemple — n'étaient pas disponibles « aisément » dans la région géographique concernée, au niveau requis) que sa boite a dû fournir pour pouvoir la faire venir en France.

  • [^] # Re: Que dubonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 2.

    La plupart de l'immigration en France et dans les pays riches en règle générale s'effectue soit « très bas », soit « très haut », c'est-à-dire : soit des métiers « de merde » (parfois littéralement) que peu de gens veulent effectuer; soit des métiers qui demandent de fortes compétences (par exemple : une de mes anciennes collègues, de nationalité algérienne qui a une thèse en calcul haute performance). La plupart des métiers « entre les deux » sont bien occupés par les Français, car on n'a pas besoin de gens de l'extérieur pour les occuper.

  • [^] # Re: Que dubonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 2.

    […] La France c'est un concept auquel on adhère ou pas. […]

    C'est d'ailleurs une des composantes-clé de la définition de nation : on fait partie d'une nation donnée lorsqu'on adhère à sa culture et son histoire, son système de lois (ce qui ne veut pas dire qu'on ne va pas essayer de le changer par moments), et en général vivant sur le même territoire.

  • [^] # Re: Que dubonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 2.

    Ça me paraît évident que Mamadou qui vient de débarquer du Mali et à qui on donne des papiers français est moins français que Dupont qui l'est depuis dix-sept générations.

    Mon père, hongrois, connaissait mieux l'histoire, la littérature et la culture françaises quand il est arrivé en France à ~26-27 ans que bien des Français (« de souche ») de son âge.

    Je vis aux USA depuis quelques années. J'ai sans doute lu plus de livres sur l'histoire des USA, leur système éducatif, etc., qu'un américain « de base ». Je corrige les étudiants thésards avec qui je bosse sur leur grammaire/orthographe en anglais. Et pourtant, je ne suis pas américain de nationalité.

    Ce que je trouve rigolo, c'est que d'un point de vue culturel, je crois qu'il y a plus de chances qu'un immigrant venant du Bénin (j'en connais quelques uns) ont sans doute plus en commun culturellement avec tout un tas de français « de souche » que moi : ils sont chrétiens (catholiques); ils ont reçu une éducation héritée du passé colonial de la France (le système scolaire est calqué sur le système français); malgré un accent prononcé, ils parlent un français excellent; etc.

    Mais je rajoute tout de suite que pour l'État, il ne doit pas y avoir de distinction entre ces deux Français.

    … Et du coup, ça invalide ta formule qui dit qu'il existe des Français « plus français » que d'autres. Soit on est français, avec les mêmes droits et devoirs qu'un autre, soit pas.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 1.

    Non, je ne suis pas raciste ! Le racisme est une idéologie qui affirme la supériorité d'une race sur les autres (nazisme, judaïsme, etc.). Je ne crois pas du tout à cela.

    Le judaïsme n'affirme absolument pas qu'ils sont supérieurs aux autres, d'une part. Les juifs religieux affirment qu'ils appartiennent au peuple élu, et qu'ils prient le seul « vrai » dieu. Cependant, même si c'est difficile, il est tout à fait possible de se convertir au judaïsme. Chez les libéraux, ça va prendre une petite année je dirais, alors que chez les orthodoxes, ça peut durer cinq ans. Dans tous les cas, une fois converti, un juif fait aussi partie du peuple d'Abraham, et du coup du « peuple élu ». Il est l'égal des autres, puisqu'accepté par la communauté.

    Bref, mettre le judaïsme au même plan que le nazisme, c'est écœurant. Dans un cas, il y a tentative d'extermination systématique d'un ensemble de personnes au prétexte qu'ils sont un « peuple inférieur »; dans l'autre, on a un ensemble de personnes¹ qui affirment faire partie d'un club d'élite et très fermé de gens élus par le dieu qu'ils prient… mais qui ne cherchent pas à exterminer quiconque.

    [1] Je laisse aux enculeurs de mouches le soin de décider s'il on peut parler de « peuple juif », ou juste de « juifs » en terme de groupe de religieux, etc.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 2.

    [À propos de l'élection d'Obama] Lis les journaux de l'époque de son élection, tu verras par toi-même que la plupart des journalistes le considéraient comme noir.

    L'important pour les médias US n'était pas qu'Obama fut noir, mais bien qu'il fut « non-blanc ». Pendant les primaires des démocrates, les deux candidats en tête étaient Barack Obama et Hillary Clinton. Qu'Obama ou Clinton gagne, dans tous les cas, ça aurait été salué unanimement, soit parce que le premier homme non-blanc (avec des origines Kényanes) était élu, soit parce qu'il s'agissait d'une femme.

    Les États-Unis sont un ensemble d'états qui sont à la fois très progressistes : la présence de femmes d'influence dans les partis politiques et au gouvernement, et la mixité ethnique le démontrent bien; et aussi ultra-réactionnaires : la liberté totale d'expression¹ permet aussi d'exprimer des opinions qui cherchent à s'exprimer comme l'énoncé de faits. Il y a du profilage ethnique aux USA, à cause de ce fameux pragmatisme pratiqué par les anglo-saxons. Cependant, c'est en train de leur revenir en pleine gueule : à New-York City, il y a eu récemment une levée de boucliers sur la procédure dite de stop-and-frisk, car les policiers visaient en très grande majorité les gens dont la peau était, disons, plus foncée que celle d'autres citoyens. Ça me fait penser à la plupart de mes potes (parisiens, même pas banlieusards), nés en France, avec une culture française, mais qui ont le malheur d'avoir la peau un peu trop dorée, qui pourront témoigner qu'ils ont tous subi plusieurs contrôles d'identité au cours de leur vie, simplement à cause de leurs vêtements et de leur couleur de peau, sans autre « provocation » que de traîner … au bas leur immeuble, dans leur quartier.

    La raison pour laquelle aux USA on pose des questions sur l'ethnie à laquelle les gens appartiennent est donc (selon moi) à la base purement pragmatique : on veut savoir quelle proportion telle ou telle population occupe tel ou tel poste, a besoin de telle ou telle aide, etc. Manque de bol, si l'intention est louable, elle reste assujettie aux problèmes liés aux statistiques : elles décrivent (parfois très bien) les phénomènes sociaux, mais considèrent le tout sous une forme « comportementale » / de « boite noire ». C'est aussi entre autres ce qui a conduit à la discrimination positive (« affirmative action »), pour rééquilibrer la donne envers les populations noires et hispaniques dont on considère que le traitement par le gouvernement US (massacres, esclavage, etc.) a empêché le développement économique, culturel, etc.

    Du coup par exemple, les statistiques peuvent décrire que la majorité de la population noire vivant à New-York a déjà fait l'objet d'au moins une enquête pour des crimes et délits². Évidemment, pour reprendre le « stop-and-frisk » évoqué précédemment, c'est la raison invoquée par les flics à NYC. Dit comme ça, on pourrait croire que c'est de bonne guerre, si les noirs sont en majorité ceux qui commettent des délits, alors … Sauf que ! Si on rajoute que la plupart de ces gens vivent sous ou autour du seuil de pauvreté, dans des endroits insalubres, avec des boulots de merde, et aucune couverture santé, tout à coup, l'image change pas mal. De même qu'en France dans les années 60-70 on a parqué les immigrants dans des barres d'immeubles moches et sans réels espaces de détente, à NYC, une grande partie de la population noire vit à Harlem, dans le Bronx, etc. — bref, pas à Manhattan ou Brooklyn, respectivement occupés par les yuppies ou les bobos locaux.

    De même, concernant l'_affirmative action_, il serait sans doute préférable de réformer cette dernière sur des critères purement économiques (niveau de revenus, etc.), ce qui permettrait d'inclure toutes les ethnies, quelle que soit l'origine de la personne qui bénéficie de ces aides — au moins pour ce qui est des bourses d'études³.

    [1] Que j'apprécie beaucoup, soit dit en passant, malgré les défauts que je dénonce.
    [2] Je dis ça au pif, je n'ai aucun chiffre.
    [3] Cependant à ma connaissance, la plupart sont offertes sur des initiatives privées, et donc l'état US n'a pas vraiment de contrôle sur comment elles sont attribuées.

  • [^] # Re: PEBKAC

    Posté par  . En réponse au journal Informatique de confiance et Android. Évalué à 2.

    Pourquoi ne pas faire comme pour PLEIN d'applications sous Linux/Windows/Mac, à savoir : avoir une option réglages avancés et réglages de base ?

  • [^] # Re: PEBKAC

    Posté par  . En réponse au journal Informatique de confiance et Android. Évalué à 2.

    C'est si compliqué de tester avant de raconter n'importe quoi ?

    Potentiellement oui. :-) Tu as testé avec une application ou bien en tentant de programmer toi-même ? Dans le premier cas, il faut trouver une application qui ne demande pas d'accès au tél met en pause en cas de réception d'appel; dans l'autre il faut programmer le machin. :)

  • [^] # Re: Que dubonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 1.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 4.

    C'est tout naturellement que les gens recherchent des voisins qui leur ressemble, c'est humain et universel. On ne peut donc pas le leur reprocher. Et tes voisins, ils sont comment ?

    C'est rigolo ça. Mes voisins quand j'étais en Île de France, dans le 93, c'était d'un côté un collège privé catho, de l'autre une station essence. Les gens que j'avais en primaire et maternelle, puis plus tard au collège avaient des origines en Afrique (Cameroun, Algérie, Maroc, etc.), en Europe de l'est (Espagne, Pologne, Italie, etc.), et avaient aussi TOUS un point commun : ils étaient nés en France, et étaient donc — comment dire, ah, oui ! — français. Lorsque j'ai bougé à Paris pour le lycée, c'était à peu près la même population, dans des proportions différentes. Les voisins qui « me ressemblaient » avec qui je trainais étaient des français dont les parents étaient des immigrés algériens, ou des enfants d'immigrés portugais, ou immigrés vietnamiens, etc. Pourquoi ? Parce que nous partagions tous le même goût des comics/manga/bédés, des jeux vidéos, et de certains types de musique. Point.

    Aujourd'hui, aux USA, mes voisins sont principalement chinois, pour certains français, beaucoup sont aussi colombiens, d'autres américains, etc. Et pour le coup, je ne parle pas d'origines, mais bien de nationalités : je vis dans une ville universitaire, où la diversité est énorme.

    Tu as l'air de parler comme si les gens choisissaient tous d'habiter à côté des gens qui leur ressemblent. En pratique c'est évidemment faux : les gens vont d'abord là où ils peuvent se le permettre (vis à vis du boulot, du temps de transport, de l'école, etc.). Ensuite, oui, il y a des histoires d'affinités, et avoir une certaine culture en commun fait qu'on peut vouloir se rapprocher de certains types de population. Mais tu crois vraiment qu'un « noir catholique » a plus en commun avec un « noir musulman » plutôt qu'avec un « blanc catholique » ?

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 3.

    je suis 100% juif — donc j'ai de claires origines sémites.

    Ça c'est intéressant. Tu penses que le judaïsme est une race. Ce qui est proprement raciste, en plus d'être délirant, parce qu'une religion et un système de valeurs ne se transmet pas par le sang !

    C'est dommage, tu as tronqué la partie où je disais que ceux que ça intéressaient, c'étaient ceux qui se considèrent comme juifs et les néo-nazis, et qui donc pensent que « juif », ça « s'attrape » par la mère. Par contre, effectivement, le judaïsme ayant ses origines dans les tribus sémites, ma mère ayant été élevée en Afrique du Nord, et de façon générale étant séfarade; mon père étant hongrois et étant donc ashkénaze au niveau de la « classification » que les juifs font entre eux, oui, il est clairement établi que j'ai des origine sémitiques. Et oui, ceux « que ça intéressent » sont ceux qui pensent qu'avoir une mère qui a eu des parents/ancêtres qui suivaient la religion juive détermine encore aujourd'hui la « nature » de cette dernière — et de moi-même par la même occasion.

    Je n'accepte pas la notion de « race », car elle implique (comme on te l'a déjà expliqué) une notion de hiérarchie. Au début du XXè siècle, la notion de race incluait non-seulement les origines biologiques, mais aussi géographiques des individus. On parlait du coup de « race allemande » ou de « race française ». Depuis (si je ne me trompe pas, peu après la fin de la 2nde GM), on parle d'éthnie pour parler du groupement « culture, société, géographie » (donc pays de naissance, possible religion, et potentiellement « sous-culture » dans le cadre du pays ou de la région concernée).

    Tu dis que tu sais reconnaître un chinois d'un vietnamien au premier coup d'œil. Tu dois être très observateur, sachant que la Chine, vaste comme elle l'est, propose énormément de phénotypes différents. Je ne nie pas qu'il existe des phénotypes différents, mais du coup je me demande si tu es capable de reconnaître un Breton d'un Orléanais. Le Vietnam (tu sais, qui fait partie de l'Indochine) propose lui aussi tout un tas de phénotypes spécifiques, certes, mais en plus de cela, la Chine et le Vietnam n'ont pas attendu la mondialisation pour mêler leurs populations. En ce qui concerne « Japonais vs. Coréen », les japonais descendent des coréens.

    D'ailleurs, c'est curieux, ceux qui nient l'existence des races au sein de l'espèce humaine, parlent souvent de métissage…Un métis c'est un mélange de quoi si ce n'est de races différentes ?

    Je ne parle jamais de métissage. Il faut dire que je suis un peu « 1er degré » sur les bords : si on me demande la couleur de quelqu'un, je vais souvent dire « marron », « doré », etc. On nous formate pour penser que « foncé == noir », que « pas tout à fait blanc, mais un peu bronzé quand même » == maghrébin (ou pire, arabe, alors qu'en fait, ils pourraient être berbères, etc.) ou bien s'ils ont les yeux un peu bridés, « asiatiques¹ », etc. Évidemment, les phénotypes prennent en compte plus que la couleur de peau (la forme des yeux, du nez, de la bouche, etc., font partie de l'ensemble des phénotypes qui sont utilisés pour essayer de définir une « race »). Sauf que si tu prends quelqu'un dont les parents sont originaires du Cameroun (par exemple), et qui sont donc « noirs-noirs² », il n'en reste pas moins qu'ils ont été élevés dans un environnement non seulement francophone (ça, à la limite, ça aurait pu arriver aussi en étant élevé au Cameroun), mais aussi avec une culture, une histoire, des références culturelles (TV, radio, théâtre, littérature, contes de fées, etc.) du lieu où ils ont été élevés. Les phénotypes généralement associés aux noirs africains (lesquels ? Un éthiopien ne ressemble pas trop à un camerounais pour ce qui est des traits du visage…) ne vont rien changer. Lire par exemple, l'excellent Je suis noir et je n'aime pas le manioc, de Gaston Kelman. Il y décrit une anecdote où sa fille (de 4 ans à l'époque) lui demande de quelle couleur elle est. Lui, embarrassé, ne sachant pas trop comment répondre, finit par dire « noir ». Elle lui répond joyeusement « Perdu ! Je suis marron ! » (en substance, hein). On nous « éduque » à penser/voir les couleurs d'une certaine manière.

    C'est pourtant simple : si tu es né en France, que tu as été à l'école en France, etc., alors tu es français. Ta couleur de peau ne changera rien. J'ai des origines hongroises, mais je ne partage ni la langue hongroise³, ni sa culture (mis à part quelques auteurs que mon père affectionne beaucoup—mais il adore aussi Tolstoï, Ionesco, Voltaire, Shakespeare, Joyce, et Prévert). Je suis né en France, j'ai appris le français comme langue, j'ai appris l'histoire de France en primaire, au collège et au lycée. Ma couleur de peau est complètement accidentelle : j'aurais très bien pu l'avoir bien plus mate (mais j'ai hérité des gênes « cachet d'aspirine » de mon père).

    [1] Et alors quoi, un mec qui a la peau noire ou très foncée, ou bien un peu dorée ne pourrait pas être, je sais pas moi, moyen-oriental d'origine par exemple ?
    [2] À lire avec l'intonation de Muriel Robin.
    [3] Je sais à peine dire bonjour/au revoir/merci, parce que j'y ai voyagé il y a bientôt dix ans, pas parce que mon père m'a appris la langue.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 4.

    Il y a tout plein de villes du Sud des USA où la langue utilisée est l'espagnol, y compris à l'école. D'ailleurs, l'espagnol est tellement en houppe, que les candidats aux primaires des grands partis ou à la mairie de grandes villes (par exemple récemment : New-York City) font un point d'honneur de s'exprimer en espagnol (même si parfois ça devient comico-tragique).

    Comme groumly l'a expliqué, il est tout à fait possible de demander la plupart des documents rédigés dans ta langue. Et en fait, sur la plupart des trucs que j'achète niveau électronique par exemple, il y a trois langues : anglais, espagnol, français, sur la jaquette.

    Après le passage des agents d'entretien, le sol est jonché de signes proclamant « piso mojado ». Et j'habite sur la côte Est, pas au Sud.

    Enfin, pour encore répéter ce que disait groumly, il existe des pans entiers de villes où tout est écrit dans la langue « locale » : sinogrammes, espagnol, anglais, etc.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 4.

    Une race ne se définit pas sur un seul critère. mais je suppose que tu sais faire immédiatement la différence entre un suédois et un pygmée, non ?

    T'es rigolo. Lorsque j'étais au lycée en 2nde, on m'avait souvent demandé si j'étais portugais d'origine (rapport au duvet de mec-qui-se-rase-pas-encore). Manque de bol, je suis moitié français (mère née en Algérie « française » de parents français) et moitié hongrois. Et, pour ceux que ça intéresse¹, je suis 100% juif — donc j'ai de claires origines sémites.

    Est-ce que tu sais reconnaître un coréen d'un japonais ? Un chinois d'un vietnamien² ?

    Enfin, quelle est la « race » d'une personne dont l'un des grands-parents est indien, les parents vietnamiens, et née en France ? Indice : tout le monde la croit malgache…

    [1] Les néo-nazis et les autres Juifs.
    [2] Je fais exprès de mettre en paire ces deux nationalités car géographiquement et historiquement (et quelque part, génétiquement) il y a un rapport.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 3.

    « tout un tas », c'est quoi ? 1% de la population pauvre que tu considères ? 10% ? 20% ? 50% ?

    Il y a une raison pour expliquer qui fréquente les grandes écoles quand même hein¹ :

    1. Toutes ces écoles nécessitent de passer par une période préparatoire de 2 ans (normalement une prépa HEC ou scientifique par exemple)
    2. Écoles de commerce (HEC, ESSEC, etc.) : elles sont toutes privées et très chères. Il faut prendre un risque énorme si on n'a pas déjà les sous. Contracter un emprunt, etc. Évidemment, si on en arrive là, c'est qu'on a été accepté (ou en tout cas qu'on a de bonnes chances de l'être) dans une de ces écoles.
    3. École d'ingénieurs: les « vraies » grandes écoles (Polytechnique, Mines, etc.) sont extrêmement difficiles d'accès. Les écoles prépa qui forment « le mieux² » sont toutes 1000 fois plus élitistes que les prépa de « type III » par exemple.

    Dans tous les cas : on constate qu'en grandes écoles, il y a une proportion écrasante d'élèves eux-mêmes enfants d'ingénieurs ou cadres en règle générale, ou d'enseignants. Bref, une proportion écrasante d'élèves dont les parents connaissent bien le système (soit pour en faire partie, soit pour l'avoir eux-même pratiqué « de la bonne façon »). Et si le nombre d'élèves enfants d'employés ou d'ouvriers reste relativement constant au fil des années, comme les promotions se sont agrandies, en proportion ils sont beaucoup moins nombreux.

    Il y a bien une reproduction des élites, certes, mais aussi une concentration des pouvoirs dans les mains de quelques uns.

    [1] Et de façon générale, l'accès au niveau master — entrer en Master revient à participer à une sélection plus ou moins implicite mais franchement presqu'aussi impitoyable que pour les concours d'entrée en école.
    [2] C'est très relatif comme qualification…

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 4.

    Tu te rends compte de l'énormité que tu sors ? Et en Australie, ils parlent « australien » ?

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 5.

    Oui, les américains parlent tous la même langue, l'américain.

    Tu dis de la merde. Aux USA, il est prévu que la population hispanique soit majoritaire dans pas mal de pays du Sud. Il s'agit déjà d'une des plus fortes minorités. Dans beaucoup d'États (pas que du Sud), il y a une double signalisation Anglais-Espagnol. Ils ne parlent pas « américain ». D'ailleurs, les USA n'ont pas de langue officielle (contrairement à la France).

    Pour la chine : il existe plusieurs dialectes, les deux plus importants étant le mandarin et le cantonnais (je crois qu'ils représentent ~95% des dialectes en Chine). Évidemment, même 5% qui ne parlent ni l'un ni l'autre, représentent une masse considérable de gens dans l'absolu…