lasher a écrit 2744 commentaires

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 3.

    je suis 100% juif — donc j'ai de claires origines sémites.

    Ça c'est intéressant. Tu penses que le judaïsme est une race. Ce qui est proprement raciste, en plus d'être délirant, parce qu'une religion et un système de valeurs ne se transmet pas par le sang !

    C'est dommage, tu as tronqué la partie où je disais que ceux que ça intéressaient, c'étaient ceux qui se considèrent comme juifs et les néo-nazis, et qui donc pensent que « juif », ça « s'attrape » par la mère. Par contre, effectivement, le judaïsme ayant ses origines dans les tribus sémites, ma mère ayant été élevée en Afrique du Nord, et de façon générale étant séfarade; mon père étant hongrois et étant donc ashkénaze au niveau de la « classification » que les juifs font entre eux, oui, il est clairement établi que j'ai des origine sémitiques. Et oui, ceux « que ça intéressent » sont ceux qui pensent qu'avoir une mère qui a eu des parents/ancêtres qui suivaient la religion juive détermine encore aujourd'hui la « nature » de cette dernière — et de moi-même par la même occasion.

    Je n'accepte pas la notion de « race », car elle implique (comme on te l'a déjà expliqué) une notion de hiérarchie. Au début du XXè siècle, la notion de race incluait non-seulement les origines biologiques, mais aussi géographiques des individus. On parlait du coup de « race allemande » ou de « race française ». Depuis (si je ne me trompe pas, peu après la fin de la 2nde GM), on parle d'éthnie pour parler du groupement « culture, société, géographie » (donc pays de naissance, possible religion, et potentiellement « sous-culture » dans le cadre du pays ou de la région concernée).

    Tu dis que tu sais reconnaître un chinois d'un vietnamien au premier coup d'œil. Tu dois être très observateur, sachant que la Chine, vaste comme elle l'est, propose énormément de phénotypes différents. Je ne nie pas qu'il existe des phénotypes différents, mais du coup je me demande si tu es capable de reconnaître un Breton d'un Orléanais. Le Vietnam (tu sais, qui fait partie de l'Indochine) propose lui aussi tout un tas de phénotypes spécifiques, certes, mais en plus de cela, la Chine et le Vietnam n'ont pas attendu la mondialisation pour mêler leurs populations. En ce qui concerne « Japonais vs. Coréen », les japonais descendent des coréens.

    D'ailleurs, c'est curieux, ceux qui nient l'existence des races au sein de l'espèce humaine, parlent souvent de métissage…Un métis c'est un mélange de quoi si ce n'est de races différentes ?

    Je ne parle jamais de métissage. Il faut dire que je suis un peu « 1er degré » sur les bords : si on me demande la couleur de quelqu'un, je vais souvent dire « marron », « doré », etc. On nous formate pour penser que « foncé == noir », que « pas tout à fait blanc, mais un peu bronzé quand même » == maghrébin (ou pire, arabe, alors qu'en fait, ils pourraient être berbères, etc.) ou bien s'ils ont les yeux un peu bridés, « asiatiques¹ », etc. Évidemment, les phénotypes prennent en compte plus que la couleur de peau (la forme des yeux, du nez, de la bouche, etc., font partie de l'ensemble des phénotypes qui sont utilisés pour essayer de définir une « race »). Sauf que si tu prends quelqu'un dont les parents sont originaires du Cameroun (par exemple), et qui sont donc « noirs-noirs² », il n'en reste pas moins qu'ils ont été élevés dans un environnement non seulement francophone (ça, à la limite, ça aurait pu arriver aussi en étant élevé au Cameroun), mais aussi avec une culture, une histoire, des références culturelles (TV, radio, théâtre, littérature, contes de fées, etc.) du lieu où ils ont été élevés. Les phénotypes généralement associés aux noirs africains (lesquels ? Un éthiopien ne ressemble pas trop à un camerounais pour ce qui est des traits du visage…) ne vont rien changer. Lire par exemple, l'excellent Je suis noir et je n'aime pas le manioc, de Gaston Kelman. Il y décrit une anecdote où sa fille (de 4 ans à l'époque) lui demande de quelle couleur elle est. Lui, embarrassé, ne sachant pas trop comment répondre, finit par dire « noir ». Elle lui répond joyeusement « Perdu ! Je suis marron ! » (en substance, hein). On nous « éduque » à penser/voir les couleurs d'une certaine manière.

    C'est pourtant simple : si tu es né en France, que tu as été à l'école en France, etc., alors tu es français. Ta couleur de peau ne changera rien. J'ai des origines hongroises, mais je ne partage ni la langue hongroise³, ni sa culture (mis à part quelques auteurs que mon père affectionne beaucoup—mais il adore aussi Tolstoï, Ionesco, Voltaire, Shakespeare, Joyce, et Prévert). Je suis né en France, j'ai appris le français comme langue, j'ai appris l'histoire de France en primaire, au collège et au lycée. Ma couleur de peau est complètement accidentelle : j'aurais très bien pu l'avoir bien plus mate (mais j'ai hérité des gênes « cachet d'aspirine » de mon père).

    [1] Et alors quoi, un mec qui a la peau noire ou très foncée, ou bien un peu dorée ne pourrait pas être, je sais pas moi, moyen-oriental d'origine par exemple ?
    [2] À lire avec l'intonation de Muriel Robin.
    [3] Je sais à peine dire bonjour/au revoir/merci, parce que j'y ai voyagé il y a bientôt dix ans, pas parce que mon père m'a appris la langue.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 4.

    Il y a tout plein de villes du Sud des USA où la langue utilisée est l'espagnol, y compris à l'école. D'ailleurs, l'espagnol est tellement en houppe, que les candidats aux primaires des grands partis ou à la mairie de grandes villes (par exemple récemment : New-York City) font un point d'honneur de s'exprimer en espagnol (même si parfois ça devient comico-tragique).

    Comme groumly l'a expliqué, il est tout à fait possible de demander la plupart des documents rédigés dans ta langue. Et en fait, sur la plupart des trucs que j'achète niveau électronique par exemple, il y a trois langues : anglais, espagnol, français, sur la jaquette.

    Après le passage des agents d'entretien, le sol est jonché de signes proclamant « piso mojado ». Et j'habite sur la côte Est, pas au Sud.

    Enfin, pour encore répéter ce que disait groumly, il existe des pans entiers de villes où tout est écrit dans la langue « locale » : sinogrammes, espagnol, anglais, etc.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 4.

    Une race ne se définit pas sur un seul critère. mais je suppose que tu sais faire immédiatement la différence entre un suédois et un pygmée, non ?

    T'es rigolo. Lorsque j'étais au lycée en 2nde, on m'avait souvent demandé si j'étais portugais d'origine (rapport au duvet de mec-qui-se-rase-pas-encore). Manque de bol, je suis moitié français (mère née en Algérie « française » de parents français) et moitié hongrois. Et, pour ceux que ça intéresse¹, je suis 100% juif — donc j'ai de claires origines sémites.

    Est-ce que tu sais reconnaître un coréen d'un japonais ? Un chinois d'un vietnamien² ?

    Enfin, quelle est la « race » d'une personne dont l'un des grands-parents est indien, les parents vietnamiens, et née en France ? Indice : tout le monde la croit malgache…

    [1] Les néo-nazis et les autres Juifs.
    [2] Je fais exprès de mettre en paire ces deux nationalités car géographiquement et historiquement (et quelque part, génétiquement) il y a un rapport.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 3.

    « tout un tas », c'est quoi ? 1% de la population pauvre que tu considères ? 10% ? 20% ? 50% ?

    Il y a une raison pour expliquer qui fréquente les grandes écoles quand même hein¹ :

    1. Toutes ces écoles nécessitent de passer par une période préparatoire de 2 ans (normalement une prépa HEC ou scientifique par exemple)
    2. Écoles de commerce (HEC, ESSEC, etc.) : elles sont toutes privées et très chères. Il faut prendre un risque énorme si on n'a pas déjà les sous. Contracter un emprunt, etc. Évidemment, si on en arrive là, c'est qu'on a été accepté (ou en tout cas qu'on a de bonnes chances de l'être) dans une de ces écoles.
    3. École d'ingénieurs: les « vraies » grandes écoles (Polytechnique, Mines, etc.) sont extrêmement difficiles d'accès. Les écoles prépa qui forment « le mieux² » sont toutes 1000 fois plus élitistes que les prépa de « type III » par exemple.

    Dans tous les cas : on constate qu'en grandes écoles, il y a une proportion écrasante d'élèves eux-mêmes enfants d'ingénieurs ou cadres en règle générale, ou d'enseignants. Bref, une proportion écrasante d'élèves dont les parents connaissent bien le système (soit pour en faire partie, soit pour l'avoir eux-même pratiqué « de la bonne façon »). Et si le nombre d'élèves enfants d'employés ou d'ouvriers reste relativement constant au fil des années, comme les promotions se sont agrandies, en proportion ils sont beaucoup moins nombreux.

    Il y a bien une reproduction des élites, certes, mais aussi une concentration des pouvoirs dans les mains de quelques uns.

    [1] Et de façon générale, l'accès au niveau master — entrer en Master revient à participer à une sélection plus ou moins implicite mais franchement presqu'aussi impitoyable que pour les concours d'entrée en école.
    [2] C'est très relatif comme qualification…

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 4.

    Tu te rends compte de l'énormité que tu sors ? Et en Australie, ils parlent « australien » ?

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 5.

    Oui, les américains parlent tous la même langue, l'américain.

    Tu dis de la merde. Aux USA, il est prévu que la population hispanique soit majoritaire dans pas mal de pays du Sud. Il s'agit déjà d'une des plus fortes minorités. Dans beaucoup d'États (pas que du Sud), il y a une double signalisation Anglais-Espagnol. Ils ne parlent pas « américain ». D'ailleurs, les USA n'ont pas de langue officielle (contrairement à la France).

    Pour la chine : il existe plusieurs dialectes, les deux plus importants étant le mandarin et le cantonnais (je crois qu'ils représentent ~95% des dialectes en Chine). Évidemment, même 5% qui ne parlent ni l'un ni l'autre, représentent une masse considérable de gens dans l'absolu…

  • [^] # Re: Rien à craindre !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 2.

    Il y a une nuance quand même : l'objectivité toute relative du monde provient du fait que sur des sujets précis, ils publient l'avis de personnes dont les idées politiques diffèrent (et donc souvent dont les opinions diffèrent aussi). Ce n'est pas vraiment le cas des autres journaux.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 1.

    … Mais il n'y a pas de parti unique. Quelque part, si je décide de voter Tartempion, membre du parti des Zozos, dans un état totalitaire il aura les pleins pouvoir pendant X années, mais ensuite, on peut décider de remettre en jeu la couronne. Alors que dans un état autoritaire, je n'ai pas ce choix.

  • [^] # Re: Que du bonheur !

    Posté par  . En réponse au journal La loi sur la programmation militaire est adoptée !. Évalué à 1.

    Tu te trompes de définition, car d'après Wikipedia, le totalitarisme, est :

    l'un des trois grands types de systèmes politiques avec la démocratie et l'autoritarisme. C'est un régime à parti unique, n'admettant aucune opposition organisée et dans lequel l'État tend à confisquer la totalité des activités de la société.

    Tiens d'ailleurs, la notion de régime autoritaire me semble plus judicieuse. Toujours d'après Wikipedia :

    Un régime politique autoritaire est un régime politique qui par divers moyens (propagande, encadrement de la population, répression) cherche la soumission et l'obéissance de la société.

  • [^] # Re: Skynet et la loi de l'amour

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Top 500 de novembre 2013. Évalué à 4.

    Oui, mais pas le dernier Core i7 à 3.2GHz avec mémoire transactionnelle et 32Gio de RAM. Un « petit » Core i5 de y'a 3 ans et 4 ou 8Gio suffisent. De façon générale, c'est surtout le disque dur passé en SSD qui importe.

  • [^] # Re: GNU/SystemD/Linux

    Posté par  . En réponse au journal Systemd va gagner une console système, un bootsplash et un login-screen. Évalué à 3.

    Red Hat tourne beaucoup sur les machines Blue Gene. Cependant, c'est une version ultra-light. De plus, si RHEL "light" est utilisé sur l'un des processeurs POWER/PowerPC, ils utilisent aussi très souvent KITTEN (développé dans les labos de Sandia), ou NanOS (développé au Barcelone Supercomputing Center), un « light-weight kernel » qui reprend partiellement l'API POSIX mais avec un modèle de threading et de gestion des ressources très différent en règle générale de ce que Linux offre.

  • [^] # Re: Quand la religion bloque le progres...

    Posté par  . En réponse au journal Disséquer du binaire sous linux. Évalué à 0.

    Tu peux détailler ce que tu veux dire ? C'est juste l'expression « logiciel privateur » qui t'embête (parce que « logiciel propriétaire » est suffisante¹), ou bien c'est le côté « libre vs privateur/propriétaire » ?

    [1] Auquel cas je suis d'accord. :P

  • [^] # Re: Quand la religion bloque le progres...

    Posté par  . En réponse au journal Disséquer du binaire sous linux. Évalué à 2.

    Bon là, tu fais juste ton gros troll. Même si tu penses ce que tu écris hein. Parce que je trouve tout à fait normal et pertinent de poser ce genre de question sur un site qui s'intéresse certes à Linux et autrex UNICES libres, mais aussi aux logiciels libre en règle générale. Se contenter d'un soft propriétaire, aussi bon soit-il, alors qu'il existe peut-être un autre outil, peut-être moins bien, mais qui remplit une bonne partie du boulot, ce n'est pas être un fanatique, ni être stupide. C'est simplement avoir des priorités différentes, sur la provenance du code et son utilisation.

    Quelques bêtes analogies :

    • diras-tu à quelqu'un qui veut acheter des fruits ou légumes bio¹/« organic¹ » qu'il n'est qu'un zélote écervelé, tout ça parce que pour lui c'est important de s'assurer que ce qu'il mange n'a pas été exposé à des pesticides, qui ne sont pas issus de l'agriculture transgénique dont il se méfie² ?
    • Te moqueras-tu d'un mec qui achète du café issu du commerce équitable¹, parce qu'il aime l'idée que des petits producteurs bénéficient de tarifs corrects et ne sont pas exploités par les grandes enseignes qui leur imposent des cadences de production démentes, tout en achetant le tout à un prix ridicule ?
    • Quid des végétariens qui ne le sont qu'à cause des conditions d'élevage monstrueuses ? Beaucoup reviendraient à la viande s'ils avaient des garanties sur les conditions de vie (et de mort) des animaux qui nous nourrissent.
    • Et donc, en quoi quelqu'un qui veut avoir certaines garanties sur le code qu'il fait tourner sur sa machine (je ne sais pas moi, par exemple la possibilité d'exécuter le code, d'étudier son source, de pouvoir le modifier, et aussi le distribuer) est ridicule de chercher une alternative à un produit qui certes est excellent, mais qui n'est gratuit que sous certaines conditions, que pour une certaine version, etc. ?

    Ou bien on fait comme MS à un moment faisait : encourager officieusement les versions copiées (illégalement dans 90% des cas) pour une utilisation personnelle, comme ça, paf, quand l'individu ira bosser dans une boite, il voudra le même outil, et cette fois si elle paie pas, la boite devra tout plein de sous aux éditeurs de IDA ?

    [1] Oui, je sais, il y a plein de « trucs » qui permettent d'avoir le bon label tout en restant parfois d'une qualité douteuse. Malgré tout, tout un tas de règles additionnelles doivent être respectées.
    [2] Sans doute à tort, mais c'est la faute aux scientifiques et aux gouvernements de n'avoir pas su correctement nous vendre la soupe.

  • [^] # Re: À propos d'opterons

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Top 500 de novembre 2013. Évalué à 7.

    Mmmh, dans le cadre du HPC, si t'es pas capable de faire tourner les BLAS (Basic Linear Algebra Subroutines) de façon efficace, tu n'iras pas très loin avec ton cluster. Je suis d'accord pour dire que LINPACK n'est pas suffisant pour réellement évaluer la puissance de calcul d'une machine, mais ça fait partie du type de benchmark important. Disons qu'avec LINPACK + Graph500, on commence à avoir quelque chose d'intéressant : d'un côté le calcul intensif pur, avec très peu de communications. De l'autre, un bench qui teste plus les accès au réseau d'interconnexion que le calcul proprement dit, y compris l'efficacité/la latence des opérations atomiques.

  • [^] # Re: Pourquoi les gens comprennent aussi bien l'économie que les (pseudo-)experts ?

    Posté par  . En réponse au journal L'économie cette méconnue. Évalué à 3.

    Concernant les enjeux de pouvoirs, je me rappelle d'un prof (en socio économie) qui racontait que l'école de chicago s'était imposée face au Keynesianisme en jouant sur les mathématiques.

    C'est rigolo, parce que dit comme ça, on pourrait presque croire que Keynes n'était pas matheux, alors qu'il a écrit une thèse en éco ET une en maths… :)

  • [^] # Re: Pourquoi les gens comprennent aussi bien l'économie que les (pseudo-)experts ?

    Posté par  . En réponse au journal L'économie cette méconnue. Évalué à 4.

    Et oui effectivement, la théorie des jeux nous montre, grâce au équilibre de Nash, (et en particulier la sous classe dont j'ai donné la définition) que la coopération peut naître d'intérêt égoïste.

    Ce n'est pas juste ça. Une situation où, disons, 1% de la population possède la majorité des biens et 99% n'a presque rien est aussi un équilibre de Nash. L'important est la stabilité de la situation finale. Voir le bouquin de B. Marris, Lettre ouverte aux gourous de l'économie qui nous prennent pour des imbéciles, par exemple.

  • [^] # Re: Pourquoi les gens comprennent aussi bien l'économie que les (pseudo-)experts ?

    Posté par  . En réponse au journal L'économie cette méconnue. Évalué à 3.

    […] les appareils volants à ailes fixes n'existent pas dans la nature.

    Pour un certain temps, un oiseau qui plane peut parfaitement être assimilé à un « appareil volant à ailes fixes ».

  • [^] # Re: qui sait

    Posté par  . En réponse au journal Développeur, ou comment sur-évaluer ses compétences. Évalué à 3.

    Oui, et tant que tu n'as pas de problèmes de santé ni de gosses, tout se passe bien. Pour tout le reste, il y a master card: crèche (pas toutes les boites proposent quelque chose, loin de là), maternelle (souvent — toujours ? — privées), fac, santé en règle générale, etc.

    Exemple à la con : une amie ingénieur en génie des procédés (elle a un bachelor of science, pas un master) bosse dans le New Hampshire. Tous les ans il faut renouveler l'enregistrement de sa voiture : 600$. On pourrait dire, « boah, c'est pas grand chose », et c'est vrai. Mais il y a aussi les impôts locaux, le loyer (elle paie ~900$/mois pour un ~50-55m²). Dans son domaine, un Master n'apporte pas grand chose, et il faut tenter le Ph.D pour voir un vrai changement dans le salaire (incidemment, c'est aussi vrai pour l'informatique dans plein de boites aux US, de nos jours — enfin de ce que je vois). Du coup quand je vois les gens parler de « tu touches Xk$ / an », souvent je pense qu'on oublie le nombre d'années passées en école doctorale, payé ~24k$/an (ici, la plupart des thésards restent au moins 5 ans).

  • [^] # Re: qui sait

    Posté par  . En réponse au journal Développeur, ou comment sur-évaluer ses compétences. Évalué à 2.

    Il a toujours le droit de souscrire à l'assurance en question, mais sa boite ne paie plus sa part. Heureusement pour lui, il bénéficie de celle de sa femme (médecin). Quelqu'un d'autre aurait pu se retrouver dans la merde juste à cause du prix à payer par mois pour avoir les mêmes bénéfices que procure cette assurance. Comme il était déjà client, mon pote n'a pas de problème, tant que quelqu'un paie (s'il avait tenté de contracter une assurance avec comme condition pré-existante « leucémie », il n'est pas dit qu'il eut réussi…).

  • [^] # Re: qui sait

    Posté par  . En réponse au journal Développeur, ou comment sur-évaluer ses compétences. Évalué à 3.

    Oui, j'allais dire que quand t'es en Californie et que tu gagnes (disons) 200k$/an, mais que tu paies ~2000k$/mois (le cas d'un pote qui vient d'être embauché chez Apple, à Cupertino — sauf que lui gagne ~150k$ en tant que « junior »), après les taxes et tout, il reste quand même beaucoup moins… Petit calcul : 2000 × 12 = 24k$. Il reste donc ~116k$/an à mon pote; sauf qu'en fait, il faut mettre une partie de son salaire de côté pour le 401k dont parlait PbPG plus tôt (hé oui dans son cas, y'a un plan 401K, mais il faut le soustraire de sa paie…); les impôts locaux sont très élevés; etc. Bref, la paie est bien plus élevée aux US, mais pour avoir le même niveau de « services » que ce qui est proposé en France (retraite, santé, éducation) il faut souvent payer presqu'autant que ce qui est prélevé sur le salaire côté patron. Malgré tout, un ingénieur compétent gagne plus au final que « le même » en France. Juste pas tant que ça.

  • [^] # Re: qui sait

    Posté par  . En réponse au journal Développeur, ou comment sur-évaluer ses compétences. Évalué à 6.

    Même avec une bonne mutuelle, ça ne suffit pas forcément. J'ai un pote parti à Seattle, qui a eu la malchance d'avoir une leucémie, mais qui, dans sa malchance a quand même eu le bol d'avoir une femme qui bosse dans le meilleur hôpital pour traiter son type de leucémie particulier. Il bossait aussi pour une boite qui couvrait déjà énormément les frais médicaux… Mais pas complètement (il y a des plafonds au-delà desquels les individus doivent y mettre de leur poche). Bref. Il est en ce moment en rémission, mais a du coup perdu son job (car malade plus de X mois¹).

    De façon générale, à cause de la façon dont le système US de santé fonctionne, ce qui en France (et en général dans le reste de l'Europe) coûte très peu et est le plus souvent couvert par la sécu ou une mutuelle, peut se révéler extrêmement coûteux aux USA. Une amie devait passer une radio. On lui a réclamé 1000$. Soit le prix d'un A/R en France depuis les USA. Truc qu'elle aurait pu faire: puisqu'elle était encore couverte par la sécu, au final cela aurait eu le double effet kisscool de lui permettre de revoir sa famille pendant un jour ou deux²… Les plafonds des assurances maladies sont vite atteints. En règle générale, oui, le système US favorise les plus riches : plus on est élevé dans la hiérarchie d'une boite, meilleure est la couverture pour tout. Mais il y a aussi des plafonds pour tout, et étant donné les prix bien plus élevés qu'en France pour tout ce qui est médical, on y arrive assez vite dès qu'on dépasse le simple rhume (j'exagère, je sais).

    Pour ce qui est des enfants, il faut tout de même compter entre 50k$ et 150k$ minimum (en fonction de la fac, et suivant si l'on paie le tarif « in-state » ou « out-of-state ») par enfant pour tout ce qui est éducation supérieure, rien qu'en frais d'inscription pour obtenir une licence (qui dure 4 ans aux US — ensuite le plus souvent au niveau master/thèse, le directeur/mentor se charge de payer les frais pour l'étudiant). En règle générale, l'étudiant travaille pendant ses études pour se payer la chambre étudiante ou l'appart, la bouffe, l'assurance maladie qui n'est pas trop chère — dans la fac où je bosse, je crois qu'ils paient ~250$ / an pour l'équivalent d'une assurance qui couvre façon LMDE. Tous les étudiants américains que je côtoie ici, y compris ceux qui sont en « grad school » (c'est-à-dire en master/thèse, avec une orientation de recherche, et qui bossent dans mon labo) ont toujours une partie de leur crédit à rembourser. Les frais d'inscriptions des facs augmentent largement plus que l'inflation chaque année. Par exemple, l'université où je bosse est passée l'an dernier de ~7000$/an pour un in-state à ~11000$ de frais d'inscription. Similairement, les out-of-state devaient auparavant payer ~20000$/an, et désormais ~30000$/an. Cette bulle explosera sans doute à terme, mais je pense qu'elle va encore enfler quelques années.

    Concernant la bouffe, oui, elle est moins chère — à condition de ne pas trop chercher à faire gaffe à comment elle a été produite. Si on veut de la bouffe avec à peu près les mêmes garanties qu'en France, on se retrouve avec un prix relativement comparable (ça reste tout de même moins cher aux USA). En règle générale, les besoins de base (bouffe, loyer, vêtement) sont moins chers qu'en France, tant qu'on est pas regardant sur la provenance/la qualité (les murs sont en papier dans la plupart des complexes d'appartements).

    Par contre, je trouve qu'on oublie un peu facilement d'autres trucs vachement plus chers aux USA. Les câblo-opérateurs règnent en maîtres, et le font payer très cher : pour avoir un débit plus ou moins équivalent à ce qu'on a avec l'ADSL en France, je paie ~75$ tous les mois. Le téléphone, c'est encore pire : je paie ~95$ / mois. Ça comprend voix et SMS illimités, data 4G (Web) jusqu'à 2Gio de téléchargement (montant et descendant cumulés), puis bande-passante limitée au-delà. Je paie aussi ~10$/mois supplémentaire pour avoir le droit de téléphoner sur des lignes fixes sans autre surcoût à l'étranger. Le tethering est possible si on paie ~15$/mois supplémentaire, et faire office de routeur wifi est aussi possible si on paie le prix (~10$/mois je crois). Bien entendu, si je réinstalle une version « vanilla » d'Android sur le smartphone, les logiciels de mon opérateur ne bloqueront plus les deux dernières options… Ce que je vais faire d'ici 2 mois, quand la garantie aura expiré. En France on ne paie que si on appelle (en national), alors qu'aux US on paie quand on émet et quand on reçoit — et c'est aussi valable pour les SMS³.

    Bref, ce qui en France coûte en cumulé (en prenant Free comme exemple, mais on pourrait prendre d'autres opérateurs) ~50€ (abo internet + mobile) coûte ~150$ ici aux USA. Même en faisant la conversion Euro-Dollar, on y perd clairement. Il y a d'autres exemples du même genre que je n'ai pas en tête en ce moment; je les retrouverai sans doute plus tard…

    [1] En pratique, ils auraient préféré le garder car il était bientôt remis, et chercher un remplaçant prend du temps et en règle générale coûte des sous. Mais la politique de la (grosse) boite en question fait qu'au bout de X mois en congé maladie, un employé est automatiquement viré.
    [2] Elle a réussi à se débrouiller autrement, et à faire baisser le prix, par je ne sais plus quelle magouille.
    [3] Autant pour la voix sur mobile je peux comprendre le principe ­— on paie pour le droit d'être joint n'importe où — autant pour les SMS ça m'énerve un chouïa: même si le SMS n'est pas sollicité, on paie quand même : avec un coup de téléphone, j'ai le choix de ne pas décrocher…

  • [^] # Re: qui sait

    Posté par  . En réponse au journal Développeur, ou comment sur-évaluer ses compétences. Évalué à 3.

    Je suppose que ton « tu » ne m'est pas adressé. Après tout, je suis aux USA depuis un petit bout de temps… :-P

    Sinon je suis content de savoir que ce genre d'opportunités (et de tests) existent, mais j'avoue que lorsque j'étais sorti d'école d'ingénieur, ce qu'on me montrait comme opportunités pour faire du dév, c'était quand même plutôt les boulots payés 30k€—35k€ pour des débutants, et ~40k€—45k€ pour ~5 ans d'expérience. Bref, sans forcément parler de super hauts salaires, je connaissais peu de dévs qui pouvaient se vanter de toucher 60k€, même avec de l'expérience (j'en connais quelques uns quand même).

    Pour ce qui est des entretiens d'embauche, j'ai déjà vécu le couple <entretien téléphonique technique, visite d'une journée sur place>. Durant la journée d'entretiens, j'ai eu droit à une discussion avec le VP of engineering, 4 sessions techniques, un déjeuner avec d'autres ingés… Et en effet, je n'ai pas eu à payer un centime (avion, hôtel, voiture de location, tout était aux frais de la boite). Mais j'ai l'impression que dans pas mal de boites franchouillardes, et surtout en IdF (avec les transports en commun, tout ça), souvent c'est pas trop trop le cas.

  • [^] # Re: Précisions nécessaires

    Posté par  . En réponse au journal Développeur, ou comment sur-évaluer ses compétences. Évalué à 3.

    Je bosse de temps en temps avec [Jack Dennis]. Il a 81 ans, et continue de coder. Là, il est en train de terminer un simulateur pour une architecture multi/many core, avec un langage de programmation qui cible son jeu d'instruction, etc.

    Il existe un bouquin, Coders at Work qui recueille un ensemble d'entretiens avec des « nouveaux » (Jamie Zawinski, dév. Netscape à la grande époque), des moins nouveaux (Joe Armstrong, inventeur de Erlang; Guy Steele, co-créateur de Scheme, « formalisateur » du langage Java, créateur de Fortress, et plein d'autres trucs) et des vénérables (Donald Knuth, mathématicien/informaticien, inventeur de TeX — entre autres). Beaucoup des gens interrogés ont largement passé 50 ans. Et pourtant une grande partie d'entre eux continuent de développer. Certes, je parle de gens qui sont relativement exceptionnels. Pourtant, mon expérience (statistiquement non significative, je le sais bien) me fait penser que les « vrais programmeurs¹ » n'arrêtent jamais vraiment de programmer, et ne perdent pas forcément de leur acuité…

    [1] Je ne m'inclus pas dans cette catégorie.

  • [^] # Re: qui sait

    Posté par  . En réponse au journal Développeur, ou comment sur-évaluer ses compétences. Évalué à 4.

    Juste une question bête : depuis combien de temps travailles-tu aux USA (je crois que c'est le cas en ce moment) ?

    J'ai quand même l'impression que le recrutement (surtout dans les grosses boites françaises) est très très différent de ce qui se pratique aux US…

  • [^] # Re: hint: PHP

    Posté par  . En réponse au journal Développeur, ou comment sur-évaluer ses compétences. Évalué à 3.

    Tout ce que je voulais dire, c'est que C99/C11/C3001 ne seront sans doute jamais mis en place dans Visual C++ parce que ce n'est pas ce que veut faire Microsoft…