lasher a écrit 2732 commentaires

  • [^] # Re: Mouais…

    Posté par  . En réponse au journal "Pussy Riot. Lettre du camp 14 de Mordovie". Évalué à 3.

    Je dit que les communistes et les socialistes ferait bien de balayer devant leur porte. Marx et Engels promouvaient le massacre des opposants.

    Tu détournes la citation que tu copies ensuite. Il y a une différence entre dire que la prochaine guerre va sans doute voir une certaine extinction (même si parfois violente et sanglante) et dire qu'au final ce sera un progrès pour le peuple entier, et dire « il faut exterminer la bourgeoisie, cette sale race ».

    De plus, tu mets Marx et Engels dans le même sac, et c'est une erreur grossière : qu'ils aient écrit des choses ensemble n'en font pas une unité indivisible.

  • [^] # Re: Facile

    Posté par  . En réponse au journal "Pussy Riot. Lettre du camp 14 de Mordovie". Évalué à 2.

    De nouveau, je ne comprends pas: QUAND est-ce que Desproges n'a pas ri ? Il a ri et s'est amusé en présence de LePen (pourtant le cas "notoire").

    Lors du réquisitoire de Régaud pour « défendre » Le Pen (« la journée d'un fasciste »), Le Pen est mort de rire. Desproges ne rit pas une seule fois, malgré le génie de « l'avocat de la défense le plus bas d'Inter » pour ce réquisitoire précis.

    Lorsque Desproges fait son propre réquisitoire, ce dernier est plus fin que celui de Régaud, il fait sourire et parfois rire, mais au final c'est l'un des plus « sérieux » qu'il m'ait été donné d'entendre dans toute la série. De plus, Le Pen rit toujours et sourit, mais beaucoup moins que pour Régaud. Desproges, lorsqu'il rit pendant son réquisitoire, c'est surtout pour se moquer de Le Pen (« avec un 'H', comme dans un HHHHalimi »).

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 1.

    Je ne comprends pas bien.

    D’après les infos entendues à la radio, et dans le cas des magasins de bricolage de la région parisienne, il semblerait qu'il y ait pas mal d'étudiant dans ces "volontaires". Si tel était le cas pourquoi ne manifestent-ils pas plutôt pour avoir des bourses suffisantes pour faire leurs études sans avoir besoin d'un travail salarié à coté.

    D'une part, un étudiant peut vouloir bosser non pas parce qu'il a « besoin » de le faire pour vivre tous les jours, mais aussi pour pouvoir se permettre de se payer un PC, de partir en vacances, etc.

    Ensuite, soit tu es suffisamment pauvre pour pouvoir être boursier, et dans ce cas tu as bien souvent ce qu'il faut pour vivre en cité U (car subventionné par l'État ou la région), ainsi que pour payer les frais d'inscription; soit tu ne l'es pas¹. Dans ce dernier cas, ben tu as encore des possibilités de te rattraper :

    1. Tes parents peuvent aider financièrement, soit en sacrifiant un peu (et dans ce cas t'as intérêt à assurer, parce que c'est du pognon qu'ils auraient pu mettre de côté)
    2. Tes parents ne peuvent pas assurer, mais tu fais des études qui te mèneront à un métier qui rapporte² (par ex ingénieur) : tu peux prendre un prêt étudiant, ne rembourser que les intérêts durant tes études, et ensuite commencer à rembourser une fois diplômé (j'ai des camarades de promo qui ont fait ainsi).
    3. Tes parents ne peuvent aider financièrement, et tu fais des études pas très « utiles » professionnellement parlant³; ou bien tu ne veux pas t'endetter avant d'avoir trouvé un job (ce qui est parfaitement compréhensible). Ben il te reste plus qu'à trouver un boulot pour pouvoir payer tes 300-600€ de frais d'inscription annuels à la fac, et les ~150€ de frais annuels de mutuelle étudiante. Si tu ne vis pas chez tes parents et que tu es issu d'un milieu plutôt modeste, il y a de fortes chances que tu puisses postuler pour la CAF (ça c'est quasi-sûr), que tu sois à plus de 40 km du foyer familial, etc., — bref que tu sois prioritaire pour avoir une chambre en cité U (quand j'y étais il y a ~10 ans, ça coûtait ~130-150€/mois).

    Bien entendu, si tu es dans une filière sélective (prépa, IUT, STS, école d'ingé, etc.), le problème est que tu as 30-35h de cours / semaine, et du coup bosser en semaine est difficile. Du coup si tu es d'un milieu modeste, mais pas assez pour toucher une bourse, l'option de bosser à côté des études est souvent difficile à saisir, et c'est un réel problème, mais qui n'est pas insoluble (voir points 1 et 2 évoqués précédemment).

    [1] Ou bien tu l'étais, mais tu as doublé, et du coup tu as perdu ta bourse.
    [2] Je dis « qui rapporte » parce qu'il est plus simple de convaincre un banquier si on est élève ingénieur plutôt que si on est étudiant en histoire de l'art.
    [3] Note bien les guillemets. Je pense que 80% des métiers actuels ne nécessitent pas une formation particulière, et que 3 mois passés dans une boite suffiraient sans doute à être formé pour bosser comme il faut. Les 20% restant concernent des métiers extrêmement techniques/technologiques/scientifiques.

  • [^] # Re: Le libre choix

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 6.

    Toute la société s'est organisée autour du repos dominical le dimanche. Tu fais comment pour tout ce qui est école & Co si chaque religion (et les athées, ils ont quel droit) peut choisir un jour à elle?

    Pour moi au contraire, les arguments que tu donnes à propos de la société qui s'est organisée autour du dimanche font que justement on n'est pas prêts d'avoir une « dérégulation » complète des jours de repos : que ce soit le dimanche ou un autre jour, on aura énormément de gens qui vont s'entendre pour se voir un jour donné dans la semaine. Les familles avec enfants vont naturellement privilégier le samedi et le dimanche, pour pouvoir suivre les rhythmes scolaires. Ça tombe bien, ça fait un TRÈS grand nombre de gens. Mais effectivement, les célibataires, les étudiants, bref, la plupart des gens qui ont relativement peu de contraintes personnelles seront plus flexibles, et rempliront un « vide » commercial.

    Pour résumer : nous sommes des animaux prévisibles, et nous avons tendance à nous organiser de façon régulière. Je ne pense pas que le dimanche sorte globalement de son rôle de jour de repos hebdomadaire, surtout si on décide de forcer les boites à payer double ce jour-là.

    À titre personnel, j'ai déjà dit que j'étais plutôt favorable à une législation qui permettrait à l'employé et au patron de négocier le ou les jours non travaillés. Mais je comprends parfaitement qu'un gouvernement, au nom d'une certaine unité nationale, veuille forcer un jour précis pour le repos hebdomadaire. Dans les deux cas, il faut garantir que l'employé recevra une compensation significative s'il accepte (ou est « forcé », car les clauses de son contrat le demandent) de bosser lors de ce jour de repos.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 2.

    Est-ce légal ? Existe-t-il une compensation en nombre de jours de repos équivalent + compensatoires ? Si oui, je suppose que c'est inscrit dans le contrat. Bref, si quelqu'un fait les « 5×8 », sans jour fixe, et donc bosse 40h/semaine en moyenne, je serais surpris que la loi ne prévoie pas une compensation financière ou une compensation sur les congés.

    Enfin, si quelqu'un choisit de bosser en « 5×8 » plutôt que dans un autre boulot qui lui permettrait d'avoir samedi et dimanche (ou même deux jours) fixes, je suppose que c'est parce qu'il y a un intérêt financier plus important.

    Perso, je suis pour que la loi force les boites à avoir au moins un jour de repos (et si possible 2) qui soient toujours chômés. Idéalement, j'aimerais bien l'idée que ces jours ne soient pas étendus à toute la boite, mais uniquement au cas par cas après discussion avec le futur employé : la boite qui embauche l'employé le fait parce qu'ils se sont entendus sur le salaire et les jours de repos fixes. Ensuite, si la boite veut faire bosser l'employé lors d'un des jours de repos prédéfinis (parce que par exemple un autre employé est malade), alors elle passe à la caisse et le paie double.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 4.

    [à propos du serveur …] Ben personne l'a force a etre serveur. Il peut bosser dans un bureau du lundi au vendredi s'il veut, mais ptetre qu'il a choisi, tout simplement. Plutot que de le considerer comme un pauvre decerebre qui est force a faire ca parce qu'il a mal travaille a l'ecole, ca t'as pas traverse l'esprit qu'il preferait faire ca qu'autre chose?

    J'ai pertinenté pour le contenu global de ton message, mais ça je ne suis pas d'accord, et je te trouve de mauvaise foi. Certes, il y aura des serveurs qui préféreront bosser dans un café/bar/blah car il y a un pourboire plutôt cool au final et que ça compense les horaires; ou bien que « de toute manière je fais jamais rien d'intéressant le dimanche après-midi » ou autres raisons. Oui, mille fois oui, ça existe.

    Mais si un boulot est mal payé, fatiguant, usant, etc., et que l'employé reste à ce boulot pendant plus d'un an (durée choisie arbitrairement), la raison pour laquelle l'employé reste est très certainement plus parce qu'un boulot derrière un bureau, c'est pas facile à trouver (avec ou sans qualifications), et que son boulot, là, tout de suite, maintenant, il est dispo, et il n'est pas prêt de se faire virer.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 2.

    Pas pour tout. Il y a par exemple un master HEC « création d'entreprise » qui coûte dans les 50k€ pour une année (ou p'tet deux …).

    Et surtout le problème n'est pas tant le coût de la scolarité dans une école de commerce (encore que …), mais le fait qu'avec le volume horaire qu'ils se paient entre les cours, les projets et les devoirs, il est extrêmement difficile de bosser et de maintenir un certain niveau d'excellence scolaire. Pas impossible hein, mais difficile.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 4.

    Tu sais qu'on a, en théorie, que 5 semaines de vacances par an qu'on peut disposer quand on veut.

    Non, pas quand on veut. Une boite peut forcer certaines semaines à être des semaines de congés pour tous ses employés (par exemple 2 semaines en août car pas de clients à cette période). Je crois qu'il y a malgré tout 2-3 semaines que l'employé peut poser librement, à condition que ce ne soit pas à une date clairement faste pour la boite en terme de commerce.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 3.

    Et comme ca, les prochains contrats ne prévoiront aucun jour de repos.

    Comment fais-tu pour avoir quelqu'un qui travaille à plein temps pour une boite et qui n'a pas de jour de repos ? Et surtout, qu'est-ce qui empêche la loi d'arrêter de dire que le dimanche est par défaut un jour chômé (sauf que non, car pas pour la restauration, pas pour les transports privés ou publics, pas …), mais qu'il faut un jour officiel dans la boite qui l'est ? Si la boite veut ensuite fermer le lundi au lieu du dimanche, grand bien lui fasse. Le jour où elle veut faire bosser un ou des employés le lundi, elle paie 50% de plus (ou double, ou triple, …).

    Bref, qu'est-ce qui empêche la loi de dire « toute entreprise doit avoir un jour de repos officiel par semaine. Elle peut employer du personnel pour travailler ce jour-là, mais ce dernier sera payé double. » ?

  • [^] # Re: 56%

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 2.

    Je vois pas trop le problème à être syndiqué pour défendre tes intérêts pour être honnête. En ayant suffisamment de monde dans une mouvance syndicale donnée, on retrouve assez de besoins/requêtes communes aux gens d'un même syndicat, ce qui indique aux représentants quelle est la direction à suivre pour parler aux patrons. Où est le mal ?

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 2.

    En même temps, augmenter de ~15% le montant des bourses ministérielles après plus de 10 ans (je crois que ça faisait entre 12 et 15 ans que ça n'avait pas été augmenté), quand tu ramènes à l'inflation, c'est pas tellement énorme, et plutôt nécessaire: comment veux-tu encourager les gens à faire des thèses, si ces derniers, titulaires d'un DEA/DESS/Master sont payés 50% moins que s'ils allaient bosser ?

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 2.

    Disons que des profs « techniques » en France, j'en vois, c'est faisable. Alors que des profs « techniques » aux US, c'est quasi-impossible à cause du système de tenure: trop de réunions administratives, pour prouver qu'on a la niac, on organise 120 trucs, on écrit 2000 papiers (et on dirige des étudiants), etc. Si en plus on fait de la technique, ça veut dire qu'on fait ça sur son « temps libre ». Et ça dure pendant 5-6 ans. Au bout de cette période, on apprend si on devient « full professor » (tenured professor) ou si on se fait éjecter. En plus de cela, il faut trouver des financements pour les étudiants

    Le système est différent en France : si tu es maître de conférences, alors tu es déjà fonctionnaire, etc. Évidemment, si tu veux faire de la recherche sur des trucs ambitieux, il faudra postuler pour des financements, etc. (je compte ça dans le côté administratif), mais entre deux rédacs de propals, tu peux vraiment faire de la recherche (certes, pas réellement à plein temps, mais quand même plus qu'aux USA).

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 3.

    C'est un peu pour ça que la recherche en France, ce sont les thésards qui cherchent dans leur domaine de prédilection, et les permanents qui cherchent essentiellement des sous pour que les thésards aient de quoi travailler.

    C'est un peu ça en France, mais c'est complètement ça aux US. Un prof là-bas est un manager/administratif/parfois enseignant. Il ne met presque jamais les mains dans le cambouis, car tout est payé sur projets, et qu'il doit trouver des financements en permanence pour continuer à payer ses thésards.

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 6.

    Les 1450€/mois sont nets, pas bruts. Quand j'ai commencé ma thèse en 2007, j'étais payé (sur projets donc) environ 1700€ nets par mois. C'était bien au-dessus des ~1450€ nets des thésards moniteurs (qui donc avaient une bourse ministérielle et une obligation d'enseigner 64 heures par an). Deux ans plus tard, le gouvernement de l'époque a décidé de réévaluer le montant des bourses ministérielles, car il ne l'avait pas été depuis plus de 10 ans. Donc en 2009-2010, un thésard-moniteur touchait 1650€ nets/mois, ce qui est très au-dessus du SMIC.

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 4.

    Un thésard en informatique qui touche moins que le SMIC, c'est un mec qui s'est fait avoir :

    • S'il a un financement du ministère ou de la région (cas classique), alors il touche au moins 1450€ / mois
    • La plupart de ces thésards (pas tous, certes) sont aussi moniteurs: tu peux rajouter 250€ / mois
    • Même s'ils ne sont pas moniteurs, ils peuvent être vacataires: à 30-35€ / heure, si tu fais chargé de TD pour un cours par semestre (36 heures), tu obtiens donc entre 1080 et 1260€ supplémentaires en fin de semestre (considère ça comme un « 7è mois »).
    • Il y a aussi des gens (dont je faisais partie) qui touchent un salaire directement via les projets sur lesquels ils bossent (la fac reste l'employeur, mais le salaire dépend en partie du financement via les projets) : généralement, le thésard est payé au moins autant que s'il avait eu une bourse du ministère, parfois plus.

    Je parle uniquement pour les thésards infoteux bien entendu.

  • [^] # Re: des détails

    Posté par  . En réponse au journal C(++) ?. Évalué à 7.

    Ça c'est un commentaire idiot. Faire du modulaire est toujours une bonne idée. Même si on parle assembleur.

  • [^] # Re: gta5

    Posté par  . En réponse au journal SteamOS annoncé. Évalué à 5.

    Je ne vois pas pourquoi on t'as moinsé. C'est exactement le genre d'orthographe qu'un Juif pratiquant utiliserait pour écrire « dieu », car il est interdit d'écrire son nom. Une copine prof remplaçante dans un lycée religieux juif l'a découvert à ses dépends lorsqu'elle enseignait la philo (qui nécessairement doit tout d'abord se démarquer de la religion, et donc on cherche à les comparer). Résultat: 25 paires d'yeux sortant de leurs orbites…

  • [^] # Re: Bon courage !

    Posté par  . En réponse au journal prise de note en cours. Évalué à 5. Dernière modification le 24 septembre 2013 à 00:33.

    Je ne connais aucun prof qui a donné des supports de cours qui n'étaient pas au moins soit

    1. Explicitement incomplets (j'avais une prof de génie logiciel qui distribuait une version à trou de ses slides — aux élèves de compléter en amphi)
    2. Complet, mais avec juste le minimum couvert dans le poly (et le reste en cours)

    De façon générale, les polys des profs ne sont pas des manuels. Ce sont des notes qui résument ou complètent le cours. Si tu veux un truc complet, tu lis un bouquin sur le sujet. Je pense que tu ne te rends pas compte d'à quel point les profs en France sont généreux en termes de cours. Aux USA, la norme est d'acheter « le bouquin du cours » (par exemple: le Dragon Book pour la compilation). À cause de cela, il y a un prix différent dans/hors USA, ce qui est scandaleux (ce qui coûte déjà dans les ~80€ en France coûte dans les 130-160$ ici…). La façon dont les profs font souvent cours est : « pour la prochaine fois, lisez les chapitres 11 et 12 ». Le prof va faire cours magistral sur une partie de ces chapitres, et libre à l'étudiant de lire l'intégralité du chapitre pour avoir ce qui lui manque (et qui risque d'être à l'exam ou en TP noté malgré tout). En supposant qu'un étudiant s'inscrit à 4 matières par semestre, ça représente entre 1000 et 2000 € par an. Évidemment il existe une bourse aux livres, etc., mais ça reste un investissement énorme. Par contraste, en école d'ingé nous avions des polys faits par les profs (et souvent accessibles depuis leur site web en PDF), qui nous coûtaient … le prix de fabrication, soit entre 1€ et 5€ (10€ pour les gros, GROS polys). Chaque année j'avais donc à débourser la somme de 50€ en moyenne. En fac « normale » (au moins d'info) rien est payant à ma connaissance une fois que tu es inscrit.

    Bref. Comme le disait quelqu'un d'autre, à moins que le prof n'ait écrit des choses fausses volontairement dans son poly, ou bien qu'il ait dit devant de nombreux témoins que le poly était suffisant pour passer les exams, la faute en incombe à l'étudiant si lire le poly n'était pas suffisant.

  • [^] # Re: Bon courage !

    Posté par  . En réponse au journal prise de note en cours. Évalué à 4.

    Ben écoute, entre un poly qui dit « il existe un mécanisme en LISP, les p-list, dont voici un exemple d'utilisation : [blah] », et un prof qui fait un cours COMPLET sur les p-list, dans les deux cas tu as eu une information correcte. Simplement, dans le second cas, tu es mieux armé pour les partiels, car cette année-là, le prof a décidé qu'il ferait un exo qui compterait ⅕ des points sur les p-lists. L'année d'après, il va faire un exo sur quelque chose d'autre. Si tu décides que tu ne veux pas aller en cours, tu assumes. En plus t'as généralement pas juste un partiel, mais plusieurs. Si t'as pas compris après le premier partiel qu'une partie des exos du prochain ne seront visibles de façon approfondie qu'en allant en cours, on ne peut plus rien pour toi (ou alors tu te manges un bouquin complet sur le LISP et l'IA par toi-même, ce qui est très bien aussi).

    J'ai toujours dit à mes élèves (en France, parce qu'aux USA c'est un peu différent) que, s'ils voulaient sécher, ils pouvaient. Je leur ai aussi dit que s'ils avaient bon au partiel, ben j'avais rien à redire, et tant mieux pour eux. Et aussi qu'à moins de voir une erreur de correction s'ils me demandent leur copie (auquel cas évidemment je change la note), alors il fallait qu'ils assument. Mon boss actuel donne 10% « gratuitement » aux élèves qui assistent au cours, qu'ils soient bon ou pas (et oui, ça veut dire qu'il retire ~10% à ceux qui ne sont pas assidus). Perso je n'aime pas, mais je comprends la démarche : si quelqu'un a compris mais qu'il s'est (un peu) viandé pour une raison X ou Y à l'exam, au moins sa participation compense un peu. Nous avons aussi des projets/devoirs à faire faire aux étudiants bien sûr.

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 4.

    À propos du système à deux tours : je ne voulais pas forcément dire que les autres systèmes étaient mieux (le système US est bien pire par ex), juste que lorsqu'on est « trop » habitué à un système, certains fonctionnements « déviants » deviennent la norme (par exemple : penser le 1er tour en termes de 2è tour, alors que l'un est censé être celui du choix, et l'autre celui de l'élimination). Peut-être que la solution est de changer de système d'élection tous les 20 ans, histoire de garder les gens sur leurs gardes. :-)

    [à propos du départ de Généreux et MélEnchon ;-)] Désolé de pas y croire du tout.
    C'est surtout que Mélenchon (avec un "e" ;-) ) ne pouvait pas être chef, ça le faisait chier, il a fait le nécessaire pour être petit chef plutôt que pas chef du tout. Le côté "je veux plus d'égalité anti-UE" c'est pour choper les électeurs. Et encore une fois, on a l'UE voulue par les peuple (avec 25 pays "à droite", il faut arrêter de fantasmer que le peuple européen veut plus de social, l'UE est même bien plus sociale que ce que voudraient les peuples qui la composent… Mais ça, il ne faut surtout pas que les gens le comprennent)

    Mélenchon n'a jamais été « majoritaire » parmi les courants du PS, et ne l'aurait sans doute jamais été. Le « gros à gauche du PS, bien visible » à l'époque en 2005-2007, c'était Fabius (c'te bonne blague). C'est lui qui a décidé de rester au PS tout en appelant les électeurs (notamment PS) à voter non au TECE alors qu'en interne le PS avait voté oui. Mélenchon & Généreux, eux, ont été cohérents : ils ont estimé que ce traité était merdique, et qu'ils avaient atteints le point de rupture. Note que je n'aime pas spécialement Mélenchon, mais j'ai vu une manœuvre politique bien plus visible de la part de Fabius (qui a sans doute eu le nez creux et bien compris que le référendum ne passerait pas), qui a assuré ses arrières.

    Le PC de nos jours ressemble au PS du début des années 1980. Le PdG est clairement plus à droite, et se trouve quelque part presque « au centre » de la gauche (toujours comparé aux années 80).

    ce qui, certes, avait résulté en « aucune sécu »,

    Ben oui, il faut assumer sa connerie. Désolé, mais je déteste cette politique du pire (façon Mélenchon mais il y en avait d'autres avant au PC comme ça).

    et

    Presque rien est toujours beaucoup mieux que rien.

    Il y a plusieurs problèmes qui se sont superposés pour la proposition de « sécu » aux US dans les années 90. Certains aspects sont purement électoraux/politiques : accepter la contre-proposition des républicains alors que Clinton était au pouvoir aurait été perçu comme une défaite des démocrates, et si jamais ça avait « marché », les républicains auraient récupéré les lauriers en disant qu'il s'agissait de leur idée, et je suis d'accord pour dire que c'est dégueulasse de faire passer le peuple après le pouvoir. Il y avait aussi la peur que rien d'autre ne serait ajouté ensuite. « Obamacare » permet juste aux employés d'être assurés, même avec des conditions pré-existantes (ça, c'est important), mais le prix des soins médicaux reste monstrueusement élevé, et ça ne signifie pas que tout le monde va souscrire à une assurance, tout simplement parce que même lorsqu'on a le droit, on n'a pas forcément l'argent pour le faire.

    Ce que j'essaie de dire c'est que parfois, si le changement incrémental est trop petit, en pratique ça n'aide que (trop) peu de gens, et ça ralentit voire empêche toute possibilité d'aller plus loin, car « on a déjà fait quelque chose, ça va quoi ».

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 3.

    le raisonnement tenu fait l’impasse sur les abstentionnistes.

    Ben vu qu'ils s'abstiennent, forcément…

    En 2000, on a accusé le Green party aux US d'avoir « volé » les voix des démocrates (et donc d'avoir précipité la victoire de Bush). Sauf qu'en pratique, il est désormais quasi certain que la plupart des gens qui avaient voté pour les verts étaient des gens qui s'abstenaient d'habitude. Donc oui, lorsque tout à coup un nombre significatif de votants se réveille parce qu'il existe une alternative séduisante (les verts avaient récupéré 5% aux US en 2000), certains décident de sortir de leur torpeur électorale.

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 2.

    Pour rappel, en 1981, ~20% des voix allaient au PC, qui était encore plus à gauche que le PS. :)

    La question idiote est alors : est-ce une volonté interne du PS, ou n'est-ce pas plutôt parce que sinon il n'aurait plus de voix?

    Je ne peux pas trop répondre à cette question, vu que je n'ai pas de micros dans les bureaux du PS. Par contre, j'ai une maman encartée PS depuis qu'elle est à la retraite. Elle a un passif d'infirmière et d'assistante sociale, donc le genre de métier où tu peux éventuellement correctement gagner ta vie sans pour autant dire qu'on roule sur l'or (loin de là). Et aussi des métiers où on peut voir la misère humaine en permanence (sous diverses formes : manque d'éducation, coups durs qui font aller tout de travers, défaillances psychologiques ou psychiatriques, …) J'ai pu voir sa façon de voter lors des primaires, ou même avant, en 2007, lorsque tout était fait purement en interne. À cause du système à deux tours qui a complètement gangréné les cerveaux des gens, elle pense systématiquement à « qui arrivera au 2nd tour », et vote le « raisonnable » plutôt que ce qu'elle croit être juste. Je pense qu'elle est relativement représentative des cellules « classiques » du PS, dans une ville « classique » de banlieue parisienne (et pour avoir rencontré certaines personnes de sa cellule, je suis conforté dans mon opinion). Bref, avant même les élections présidentielles, il y a déjà un calcul de fait. Lors des primaires, elle voulait voter Hamon (bien plus marqué à gauche que les autres candidats), mais comme il était jeune, comme ceci, comme cela, etc., elle n'a pas osé, car elle avait peur qu'il ne recueille pas assez de voix. Bref, même raisonnement que plein de gens qui votent « la sûreté » au premier tour des présidentielles. Évidemment, c'est la « faute » à Avril 2002. Sauf que cette année-là, mes parents avaient voté Jospin (j'en suis presque certain) au 1er tour, et que le « salaud » qui avait permis à Le Pen de passer au 2nd tour, c'était moi et les 5% qui avaient voté pour les Verts. :) Ah, et aussi Jospin, quand il a admis que sa politique jusqu'à présent n'était pas et ne serait sans doute pas dans le futur immédiat (roulements de tambours)… une politique de gauche. Bref, il avait été puni parce qu'il avait clairement dit au peuple « on va continuer de privatiser et libéraliser l'UE ».

    Désolé, j'en ai mis une tartine, mais voici mon essai de TL;DR: la vérité c'est qu'il y a une tentative de « deviner » qui ne va pas s'aliéner les votants en interne au PS, et donc un calcul politique. Du coup tout est biaisé dès le départ, et tout s'amplifie avec les présidentielles par peur de montée des extrêmes.

    Note que Mélanchon et son pote Généreux étaient PS jusqu'à ce qu'ils en aient marre de la dérive libérale du PS et de son adhésion quasi-aveugle aux politiques de l'UE. Ils étaient déjà dans un courant plutôt à la gauche-gauche du PS, bien entendu.

    Désolé, mais c'est factuel : ai des citoyens (électeurs ou au hasard) qui sont intéressés par plus de social, et le PS fera plus de social.

    Le clientélisme, c'est quelque chose de dangereux. Aux US c'est exactement ce qui se passe, et ils croient que le parti démocrate est de gauche à cause de ça. Sauf qu'en fait il s'agit d'un parti de centre droite (certains diraient carrément qu'avec sa politique militaire et les drones, sa façon de gérer la crise économique avec ses potes de Wall Street, etc., Obama est même carrément de droite). « Obamacare » avait été proposé en réponse au plan de « sécurité sociale » par les républicains, et refusé par l'administration Clinton par exemple, car « trop à droite » à l'époque (ce qui, certes, avait résulté en « aucune sécu », mais franchement, Obamacare c'est presque rien pour le moment comparé aux « sécus » des autres pays occidentaux).

    Le clientélisme, c'est ce qui a fait dire à Sarkozy qu'il avait aucun problème à ratisser sur les terres du FN, car au moins comme ça ils votaient pour lui, et pas pour Jean-Marie/Marine. Comme si une idée nauséabonde cessait de l'être une fois qu'elle était adoptée par un parti « respectable ».

    […] si on va dans le plus réaliste les gens veulent le retour des heures sup' défiscalisée […]

    Tu as des sources pour ça  ? Parce qu'à l'époque, Enjeux/Les Échos avait fait tout un article pour montrer comment les heures sup' en question c'était souvent peanuts pour n'importe quelle boite un peu grosse qui avait déjà un système en place (pas forcément une TPE, mais des PME ou grandes entreprises), et qu'en termes d'avantages, si les entreprises s'ajustaient sur les nouvelles réglementations, ce serait au détriment de leurs employés (et du coup elles ne le faisaient pas).

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 2.

    [à propos des retraites] Donc un système de tirage au sort ne changerait pas ça car il y aurait aussi peu de partisan au sein de la population y ce type de solutions que parmi les politiques aujourd'hui.

    Là-dessus je ne suis pas d'accord. Lorsque tout le monde se rend compte du merdier qu'est une partie du système, faire accepter un changement au bout de 2-4 ans est bien plus simple. Le système de retraites pourrait sans doute être réformé (en prolongeant les années de cotisation, ou bien en essayant réellement de cartographier la pénibilité du travail), etc.

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 3.

    [partis de gauche sans PS dedans]
    Déjà le grosse merde de gens voulant faire croire que le PS n'est pas orienté gauche, parce que pas assez extrême pour eux. Ca commence bien…

    Compare le programme du PS en 1981, et le programme de nos jours. Compare le programme du FdG en 2012, et le programme du PS en 1981. Fais de même avec le programme des Verts en 2012 et dans les années 70 (si si, il y avait un parti à l'époque !). Le PS est centre-gauche. L'UMP est droite-droite, du coup il y a un gros différentiel qui fait que « relativement », le PS est bien plus à gauche que l'UMP. Cependant ça ne change pas le fait que le parti qui se réclame de Jaurès n'est plus que l'ombre de lui-même, et a lentement, mais sûrement glissé à droite depuis 20 ans : il reste à gauche, mais à peine.

  • [^] # Re: Du beau...

    Posté par  . En réponse au journal Benoît Hamon a encore frappé. Évalué à 3.

    Si les ouvrier ne cherche pas à aller en politique cela me semble être le résultat de plusieurs facteur. Le premier est qu'il est impossible pour eux de faire campagne par manque de moyen financier et par la perte de leur emploi.

    Oui alors ça, c'est raisonnablement faux. Un employé qui fait campagne, surtout s'il est prolo, aura très certainement l'appui du syndicat auquel il a adhéré (je prend le cliché du syndiqué, mais ce n'est pas vraiment tiré par les cheveux je pense). Bref : je suis certain qu'il aura un moyen d'avoir de l'aide de la part de ses collègues s'il se présente à des élections locales par exemple.

    Je pense que d'une façon générale, il y a une certaine apathie des peuples occidentaux¹, et qu'il faudrait sans doute que les gens (moi y compris) se bougent plus. Les Français on 5 semaines de congés payés par an : utiliser une de ces semaines pendant l'année pour aller voir ses représentants (députés, maires, etc.) ne serait pas du luxe, s'il existe un réel problème systémique. Si 2000 français viennent voir un député à propos d'un sujet précis, ce dernier va considérer (à juste titre, justement au nom de la loi des grands nombres qui te fait suggérer l'utilisation d'un tirage au sort pour l'AN) que sans doute beaucoup plus de gens ont le même problème. Sauf que si personne ne se bouge, alors le seul moment où la démocratie est « mise en marche » activement, directement par le peuple, ce sont les élections.

    [1] Je ne sais pas pour les peuples orientaux, africains, etc., du coup je me tais sur ce point. :)