lasher a écrit 2738 commentaires

  • [^] # Re: réponse + facebook et défauts de JRO

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 7.

    En réalité, c'est mon expérience professionnelle qui est problématique, puisque entre début 2007 et fin 2012

    Bon, soit dit en passant, quelqu'un qui a fait ses classes prépa, puis a fait 2 années sur 3 d'une école d'ingénieur plus que prestigieuse, je t'avoue que ça me rend suspicieux. Au début, je me dis « bon OK, il est allé dans une fac allemande, bon, pourquoi pas ». Mais ensuite, comme tu n'expliques pas du tout ce que tu y as fait de façon intelligible, ben j'estime qu'en fait, tu t'es doré la pilule pendant trois ans. J'ai bon ?¹ Tu aurais pu finir l'ENSIMAG, et postuler ensuite pour cette fac. Là l'image que ça me donne, c'est un mec qui ne suit que des coups de tête, qui est inconstant, pas fiable quoi.

    Pour citer ton CV :

    Arriver à écouter les gens normaux n'est pas quelque chose d'évident quand on a une mentalité d'ingénieur.

    Ça va les chevilles ? Tu te rends compte de ce que tu racontes ? C'est quoi, « les gens normaux » ? Même entre eux, les ingénieurs n'ont pas la même mentalité. Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

    Mais il se trouve que j'ai fini par accepter le fait que ces gens normaux avaient, quoi qu’ils fussent tout aussi intelligents que moi par ailleurs, des difficultés sérieures avec l’informatique.

    « Tout petit, j'ai su que j'avais un don. Je pouvais voir des choses que les autres ne pouvaient pas. Je pouvais faire des choses que le commun des mortels ne pouvait pas. C'est là que j'ai appris que mes parents m'avaient adopté : ils me montrèrent le paquet dans lequel j'étais arrivé, et à ma plus grande stupeur j'appris que je venais de la planète Python² ! » C'est ça ?

    Plus sérieusement, le choix des mots, la formulation, la sémantique sont importants, car ils reflètent ta façon de penser. Ton CV fait plutôt penser à un truc genre « stream of consciousness » qu'à un truc structuré et réfléchi. Le mec qui lit ton CV, c'est pas (encore) ton pote, il est pas là pour blaguer ou faire de l'esprit avec toi. Comme Ckyl te faisait remarquer, le recruteur (DSI/CTO, RH, etc.) a pas que ton CV à lire, et surtout, il a autre chose à fiche que de suivre ton délire psychédélique et tes déambulation pseudo-philosophiques. Ce qu'il veut savoir, c'est s'il peut bosser avec toi.

    Très honnêtement, ce truc ne pourrait « passer » qu'après avoir déjà parlé à quelqu'un que tu aurais intéressé. En l'état, si on demande mon avis sur ce truc, je dis qu'il faut jeter.

    [1] J'exagère hein, mais ta façon désinvolte de décrire ton parcours universitaire a tendance à mettre le flag « branleur » à 1.
    [2] Pourquoi Python ? Parce que ça rime avec « Krypton », œuf corse !

  • [^] # Re: réponse + facebook et défauts de JRO

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 4.

    Je sais bien que mon boulot idéal n'existe pas dans le secteur informatique français,

    Dans le secteur info tout court. Sauf, comme on te le disait avant, si tu es dans une petite entreprise. Dans ce cas, le dév fait aussi un peu d'admin, il doit aussi jongler avec 12 langages en fonction des projets en cours, etc. Soit la TPE externalise son système d'info, et elle a un contrat avec une boite (sans doute SSII en France), soit elle fait presque tout toute seule, et fait appel à des externes/consultants/experts pour des problèmes précis (par exemple : il faut quelques personnes de plus pour un projet en Perl/C/Java/PHP/blah, parce qu'un des ingés est parti, ou bien c'est un gros projet, etc.).

  • [^] # Re: réponse + facebook et défauts de JRO

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 5.

    À propos de l'Anglais :

    • Bilingue : évidemment, si ça fait partie de ta langue maternelle, ça simplifie le problème. Mais si tu as vécu pendant (disons) 10 ans dans le pays en question, dire que tu es « bilingue » n'est pas une exagération selon moi. À titre personnel, même si je vis aux USA depuis plus de 3 ans je ne me considère pas encore comme bilingue, mais j'ai des amis (non-français) qui me disent que j'ai tort.
    • Dire que je parle couramment Anglais, ça veut dire que je peux soutenir une conversation avec un autre « anglophone¹ ». C'est ce que j'écris sur mon CV, perso. Comme j'ai une expérience en pays Anglophone de longue durée, je ne me fais pas trop de souci pour un recruteur quelconque.
    • Dire « lu-écrit-parlé » est pour moi moins « fort » que « courant » : ça veut dire que tu te débrouilles pour te faire comprendre, mais pas forcément que tu pourrais rédiger un mémoire en Anglais par exemple.
    • TOEIC/TOEFL : ça n'indique pas exactement ton niveau réel, mais ces exams sont connus, on sait ce qu'on teste quand on y va, et donc ton score a une réelle valeur du point de vue d'un recruteur — surtout si tu n'as pas d'expérience à l'étranger ou dans un milieu anglophone. De plus, TOEIC et TOEFL ne sont valables que pour une durée limitée. Avoir eu 700 au TOEIC en 98 ne dit rien de tes capacités actuelles, mais indique au recruteur que tu pourrais sans doute retrouver ce niveau avec de la pratique.
    • Intermédiaire : ce que tu trouves « honnête », je trouve justement que c'est du baratin : c'est intermédiaire par rapport à quoi ? Par rapport à qui ?

    Je sais, je pourrais baratiner et metre "Bilingue" comme tout le monde.

    Je ne connais personne qui mette bilingue si ce n'est pas vrai, surtout dans le domaine informatique : c'est trop facile de vérifier que c'est un mensonge.

    […] je ne cherche pas à être employé par une […] SII classique qui va me vendre comme un expert de machin alors que je ne le suis pas, expert

    En pratique, c'est un secret de Polichinelle ces histoires d'expertise depuis une SSII : on sait bien que le mec n'est souvent pas un expert de la technologie. De plus, souvent les boites font passer un entretien au « consultant », histoire de vérifier la prétendue expertise.

    [1] petit rappel : 80% des échanges professionnels en Anglais le sont avec des non-natifs (càd : pas US, UK, AU).

  • [^] # Re: réponse + facebook et défauts de JRO

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 7.

    En médecine, « généraliste » est une spécialité en soi, tu sais… :-)

  • [^] # Re: Problème de capacité des gens

    Posté par  . En réponse au journal Haro sur le financement participatif. Évalué à 2.

    Les sites de financement participatif utilisent deux autres approches:
    - la charité (donner sans contrepartie), ce qui me semble une bêtise monumentale de la part des donateurs pour des projets qui ont un potentiel commercial

    J'ai donné $50 sur kickstarter à SMBC pour qu'ils puissent faire leur épisode de 30 minutes. J'étais dans la catégorie « je veux juste filer un coup de pouce, je demande rien en retour. » J'ai bêtement estimé qu'ayant lu toutes les BD et vu une bonne partie de leurs vidéos, je pouvais bien les aider à financer un projet qui leur tenait à cœur. Bref, j'ai donné en retour. Je ne pense pas que ce soit une bêtise.

    • acheter sans garantie de livraison un produit/service (le reward), ce qui est une prise de risque qui ne se justifie que par un fort taux de réduction supposé

    J'ai investi (toujours sur kickstarter) dans quelques projets (notamment Parallela et Cartes Infernales). À partir du moment où j'ai mis des sous dans ces projets (et même le précédent d'ailleurs), je me suis dit que

    1. C'est de l'argent que je ne reverrai plus : je ne dois pas voir besoin de celui-ci pour vivre.
    2. Le projet, même financé, peut capoter (par exemple, même si apparemment ça va mieux, les gens de Parallela ont eu des soucis car l'un de leurs ingénieurs s'était barré, et donc ça a retardé leur boulot).

    Dans le cas de Cartes Infernales, le projet était limité à la production en fonction des gens qui finançaient. Et oui, j'ai laissé tous ses droits à la dame qui a tout fait : c'est elle qui a fait tout le boulot, alors que moi je n'ai fait que filer des sous pour lui permettre de tenter l'aventure. Elle a récemment trouvé un éditeur, qui lui a demandé de changer un peu la présentation, de changer le titre, etc. Ça fait qu'au final mes « cartes infernales » sont collector : il n'y a qu'une édition, celle du kickstarter. Ça me convient.

    Si j'avais mis des milliers de dollars dans le projet, alors j'aurais attendu une « récompense » à la hauteur : un pourcentage, ou bien une garantie d'avoir des trucs nouveaux régulièrement, etc. Mais j'ai mis $80 pour payer quelqu'un pour

    • Restaurer le Dictionnaire infernal et ses illustrations (travail « purement » perso, avec une personne armée de Photoshop je suppose)
    • Mettre chacune des illustrations sur une carte de tarot (nécessite de parler avec des éditeurs, plus de photoshopping, créer un certain design pour les cartes elles-mêmes, etc.)
    • Acheter des cahiers, récolter les vœux des backers pour que l'imprimeur sache combien d'illustrations de chaque type doivent être mises sur la couverture desdits cahiers
    • Assurer l'acheminement des biens à bon port

    Oui, elle va potentiellement faire du blé à partir de ce qu'elle a créé avec ce projet. Ça ne me dérange pas — j'ai eu un service personnalisé (elle est réactive, elle a fait des « goodies » qui donc sont collectors, etc.), bref j'ai pas à me plaindre.

    Idem avec Daniel Mustard (ancien clochard avec une voix d'or) : goodies personnalisés (disques signés, photo dédicacée, etc.). Bien entendu, il y a une part de « charité » dans le sens où ces personnes s'en remettent à des inconnues pour les financer, mais contrairement au type « file-moi des sous je suis malheureux, cul de jatte, divorcé, et mon chien me pisse dessus », là le mec produit quelque chose en retour, bref qui n'a pas l'impression de parasiter ceux à qui il prend de l'argent¹.

    Dans le cas de Parallella, on pourrait se dire que merde, là ils cherchent à produire des processeurs, que c'est plus trop de l'artisanat, etc. Ce serait en partie vrai. Mais ils proposent de mettre toute la toolchain en libre (normal, une bonne partie était déjà libre de toute manière), les fichiers de spec du processeur Epiphany eux aussi sont dispo, etc. Bref, en investissant dans le projet, certes je leur donne des sous et je n'ai aucun retour (si ce n'est les 2 boards pour lesquelless j'ai payé), mais en fait si : ils distribuent aussi tout le soft et une partie du hard (en termes de specs). J'estime que le retour sur investissement vaut mes 200$.

    [1] Ça explique aussi pourquoi plein de gens sont mécontents de voir les gros poissons se servir de kickstarter : même si techniquement rien ne l'empêche, ils trouvent que c'est détourner l'esprit de l'initiative. J'ai pas d'opinion à ce sujet.

  • [^] # Re: Facile

    Posté par  . En réponse au journal "Pussy Riot. Lettre du camp 14 de Mordovie". Évalué à 3.

    Desproges ne dit pas qu'il ne peut pas rire en présence d'un fasciste (puisqu'il le fait en se moquant de lui), il dit qu'il ne peut pas rire en sachant que des gens qui ont des idées fascistes vont trouver que la blague entérine d'une certaine façon leurs idées fascistes ("c'est rigolo, mais dans le fond, il a raison").

    Pendant son réquisitoire : « Devant un fasciste convaincu, je pouffe à peine. » Il ne peut pas rire avec les gens clairement affichés comme extrêmistes (« La présence d'un communiste convaincu me met rarement en joie. »). Par contre, il n'avait absolument aucun problème à faire de l'humoir ultra-noir en règle générale, devant un public composé — sans doute — en partie du genre de personnes qu'il dénonce. Pourquoi ? Parce qu'il est impossible de savoir qui est ou n'est pas extrêmiste dans un auditoire. C'est aussi le cas ici, et je trouve moi aussi qu'on a fait un procès d'intention pour une blague clairement ironique.

  • [^] # Re: Mouais…

    Posté par  . En réponse au journal "Pussy Riot. Lettre du camp 14 de Mordovie". Évalué à 3.

    Je dit que les communistes et les socialistes ferait bien de balayer devant leur porte. Marx et Engels promouvaient le massacre des opposants.

    Tu détournes la citation que tu copies ensuite. Il y a une différence entre dire que la prochaine guerre va sans doute voir une certaine extinction (même si parfois violente et sanglante) et dire qu'au final ce sera un progrès pour le peuple entier, et dire « il faut exterminer la bourgeoisie, cette sale race ».

    De plus, tu mets Marx et Engels dans le même sac, et c'est une erreur grossière : qu'ils aient écrit des choses ensemble n'en font pas une unité indivisible.

  • [^] # Re: Facile

    Posté par  . En réponse au journal "Pussy Riot. Lettre du camp 14 de Mordovie". Évalué à 2.

    De nouveau, je ne comprends pas: QUAND est-ce que Desproges n'a pas ri ? Il a ri et s'est amusé en présence de LePen (pourtant le cas "notoire").

    Lors du réquisitoire de Régaud pour « défendre » Le Pen (« la journée d'un fasciste »), Le Pen est mort de rire. Desproges ne rit pas une seule fois, malgré le génie de « l'avocat de la défense le plus bas d'Inter » pour ce réquisitoire précis.

    Lorsque Desproges fait son propre réquisitoire, ce dernier est plus fin que celui de Régaud, il fait sourire et parfois rire, mais au final c'est l'un des plus « sérieux » qu'il m'ait été donné d'entendre dans toute la série. De plus, Le Pen rit toujours et sourit, mais beaucoup moins que pour Régaud. Desproges, lorsqu'il rit pendant son réquisitoire, c'est surtout pour se moquer de Le Pen (« avec un 'H', comme dans un HHHHalimi »).

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 1.

    Je ne comprends pas bien.

    D’après les infos entendues à la radio, et dans le cas des magasins de bricolage de la région parisienne, il semblerait qu'il y ait pas mal d'étudiant dans ces "volontaires". Si tel était le cas pourquoi ne manifestent-ils pas plutôt pour avoir des bourses suffisantes pour faire leurs études sans avoir besoin d'un travail salarié à coté.

    D'une part, un étudiant peut vouloir bosser non pas parce qu'il a « besoin » de le faire pour vivre tous les jours, mais aussi pour pouvoir se permettre de se payer un PC, de partir en vacances, etc.

    Ensuite, soit tu es suffisamment pauvre pour pouvoir être boursier, et dans ce cas tu as bien souvent ce qu'il faut pour vivre en cité U (car subventionné par l'État ou la région), ainsi que pour payer les frais d'inscription; soit tu ne l'es pas¹. Dans ce dernier cas, ben tu as encore des possibilités de te rattraper :

    1. Tes parents peuvent aider financièrement, soit en sacrifiant un peu (et dans ce cas t'as intérêt à assurer, parce que c'est du pognon qu'ils auraient pu mettre de côté)
    2. Tes parents ne peuvent pas assurer, mais tu fais des études qui te mèneront à un métier qui rapporte² (par ex ingénieur) : tu peux prendre un prêt étudiant, ne rembourser que les intérêts durant tes études, et ensuite commencer à rembourser une fois diplômé (j'ai des camarades de promo qui ont fait ainsi).
    3. Tes parents ne peuvent aider financièrement, et tu fais des études pas très « utiles » professionnellement parlant³; ou bien tu ne veux pas t'endetter avant d'avoir trouvé un job (ce qui est parfaitement compréhensible). Ben il te reste plus qu'à trouver un boulot pour pouvoir payer tes 300-600€ de frais d'inscription annuels à la fac, et les ~150€ de frais annuels de mutuelle étudiante. Si tu ne vis pas chez tes parents et que tu es issu d'un milieu plutôt modeste, il y a de fortes chances que tu puisses postuler pour la CAF (ça c'est quasi-sûr), que tu sois à plus de 40 km du foyer familial, etc., — bref que tu sois prioritaire pour avoir une chambre en cité U (quand j'y étais il y a ~10 ans, ça coûtait ~130-150€/mois).

    Bien entendu, si tu es dans une filière sélective (prépa, IUT, STS, école d'ingé, etc.), le problème est que tu as 30-35h de cours / semaine, et du coup bosser en semaine est difficile. Du coup si tu es d'un milieu modeste, mais pas assez pour toucher une bourse, l'option de bosser à côté des études est souvent difficile à saisir, et c'est un réel problème, mais qui n'est pas insoluble (voir points 1 et 2 évoqués précédemment).

    [1] Ou bien tu l'étais, mais tu as doublé, et du coup tu as perdu ta bourse.
    [2] Je dis « qui rapporte » parce qu'il est plus simple de convaincre un banquier si on est élève ingénieur plutôt que si on est étudiant en histoire de l'art.
    [3] Note bien les guillemets. Je pense que 80% des métiers actuels ne nécessitent pas une formation particulière, et que 3 mois passés dans une boite suffiraient sans doute à être formé pour bosser comme il faut. Les 20% restant concernent des métiers extrêmement techniques/technologiques/scientifiques.

  • [^] # Re: Le libre choix

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 6.

    Toute la société s'est organisée autour du repos dominical le dimanche. Tu fais comment pour tout ce qui est école & Co si chaque religion (et les athées, ils ont quel droit) peut choisir un jour à elle?

    Pour moi au contraire, les arguments que tu donnes à propos de la société qui s'est organisée autour du dimanche font que justement on n'est pas prêts d'avoir une « dérégulation » complète des jours de repos : que ce soit le dimanche ou un autre jour, on aura énormément de gens qui vont s'entendre pour se voir un jour donné dans la semaine. Les familles avec enfants vont naturellement privilégier le samedi et le dimanche, pour pouvoir suivre les rhythmes scolaires. Ça tombe bien, ça fait un TRÈS grand nombre de gens. Mais effectivement, les célibataires, les étudiants, bref, la plupart des gens qui ont relativement peu de contraintes personnelles seront plus flexibles, et rempliront un « vide » commercial.

    Pour résumer : nous sommes des animaux prévisibles, et nous avons tendance à nous organiser de façon régulière. Je ne pense pas que le dimanche sorte globalement de son rôle de jour de repos hebdomadaire, surtout si on décide de forcer les boites à payer double ce jour-là.

    À titre personnel, j'ai déjà dit que j'étais plutôt favorable à une législation qui permettrait à l'employé et au patron de négocier le ou les jours non travaillés. Mais je comprends parfaitement qu'un gouvernement, au nom d'une certaine unité nationale, veuille forcer un jour précis pour le repos hebdomadaire. Dans les deux cas, il faut garantir que l'employé recevra une compensation significative s'il accepte (ou est « forcé », car les clauses de son contrat le demandent) de bosser lors de ce jour de repos.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 2.

    Est-ce légal ? Existe-t-il une compensation en nombre de jours de repos équivalent + compensatoires ? Si oui, je suppose que c'est inscrit dans le contrat. Bref, si quelqu'un fait les « 5×8 », sans jour fixe, et donc bosse 40h/semaine en moyenne, je serais surpris que la loi ne prévoie pas une compensation financière ou une compensation sur les congés.

    Enfin, si quelqu'un choisit de bosser en « 5×8 » plutôt que dans un autre boulot qui lui permettrait d'avoir samedi et dimanche (ou même deux jours) fixes, je suppose que c'est parce qu'il y a un intérêt financier plus important.

    Perso, je suis pour que la loi force les boites à avoir au moins un jour de repos (et si possible 2) qui soient toujours chômés. Idéalement, j'aimerais bien l'idée que ces jours ne soient pas étendus à toute la boite, mais uniquement au cas par cas après discussion avec le futur employé : la boite qui embauche l'employé le fait parce qu'ils se sont entendus sur le salaire et les jours de repos fixes. Ensuite, si la boite veut faire bosser l'employé lors d'un des jours de repos prédéfinis (parce que par exemple un autre employé est malade), alors elle passe à la caisse et le paie double.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 4.

    [à propos du serveur …] Ben personne l'a force a etre serveur. Il peut bosser dans un bureau du lundi au vendredi s'il veut, mais ptetre qu'il a choisi, tout simplement. Plutot que de le considerer comme un pauvre decerebre qui est force a faire ca parce qu'il a mal travaille a l'ecole, ca t'as pas traverse l'esprit qu'il preferait faire ca qu'autre chose?

    J'ai pertinenté pour le contenu global de ton message, mais ça je ne suis pas d'accord, et je te trouve de mauvaise foi. Certes, il y aura des serveurs qui préféreront bosser dans un café/bar/blah car il y a un pourboire plutôt cool au final et que ça compense les horaires; ou bien que « de toute manière je fais jamais rien d'intéressant le dimanche après-midi » ou autres raisons. Oui, mille fois oui, ça existe.

    Mais si un boulot est mal payé, fatiguant, usant, etc., et que l'employé reste à ce boulot pendant plus d'un an (durée choisie arbitrairement), la raison pour laquelle l'employé reste est très certainement plus parce qu'un boulot derrière un bureau, c'est pas facile à trouver (avec ou sans qualifications), et que son boulot, là, tout de suite, maintenant, il est dispo, et il n'est pas prêt de se faire virer.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 2.

    Pas pour tout. Il y a par exemple un master HEC « création d'entreprise » qui coûte dans les 50k€ pour une année (ou p'tet deux …).

    Et surtout le problème n'est pas tant le coût de la scolarité dans une école de commerce (encore que …), mais le fait qu'avec le volume horaire qu'ils se paient entre les cours, les projets et les devoirs, il est extrêmement difficile de bosser et de maintenir un certain niveau d'excellence scolaire. Pas impossible hein, mais difficile.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 4.

    Tu sais qu'on a, en théorie, que 5 semaines de vacances par an qu'on peut disposer quand on veut.

    Non, pas quand on veut. Une boite peut forcer certaines semaines à être des semaines de congés pour tous ses employés (par exemple 2 semaines en août car pas de clients à cette période). Je crois qu'il y a malgré tout 2-3 semaines que l'employé peut poser librement, à condition que ce ne soit pas à une date clairement faste pour la boite en terme de commerce.

  • [^] # Re: travail hebdomadaire

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 3.

    Et comme ca, les prochains contrats ne prévoiront aucun jour de repos.

    Comment fais-tu pour avoir quelqu'un qui travaille à plein temps pour une boite et qui n'a pas de jour de repos ? Et surtout, qu'est-ce qui empêche la loi d'arrêter de dire que le dimanche est par défaut un jour chômé (sauf que non, car pas pour la restauration, pas pour les transports privés ou publics, pas …), mais qu'il faut un jour officiel dans la boite qui l'est ? Si la boite veut ensuite fermer le lundi au lieu du dimanche, grand bien lui fasse. Le jour où elle veut faire bosser un ou des employés le lundi, elle paie 50% de plus (ou double, ou triple, …).

    Bref, qu'est-ce qui empêche la loi de dire « toute entreprise doit avoir un jour de repos officiel par semaine. Elle peut employer du personnel pour travailler ce jour-là, mais ce dernier sera payé double. » ?

  • [^] # Re: 56%

    Posté par  . En réponse au journal Travail dominical. Évalué à 2.

    Je vois pas trop le problème à être syndiqué pour défendre tes intérêts pour être honnête. En ayant suffisamment de monde dans une mouvance syndicale donnée, on retrouve assez de besoins/requêtes communes aux gens d'un même syndicat, ce qui indique aux représentants quelle est la direction à suivre pour parler aux patrons. Où est le mal ?

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 2.

    En même temps, augmenter de ~15% le montant des bourses ministérielles après plus de 10 ans (je crois que ça faisait entre 12 et 15 ans que ça n'avait pas été augmenté), quand tu ramènes à l'inflation, c'est pas tellement énorme, et plutôt nécessaire: comment veux-tu encourager les gens à faire des thèses, si ces derniers, titulaires d'un DEA/DESS/Master sont payés 50% moins que s'ils allaient bosser ?

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 2.

    Disons que des profs « techniques » en France, j'en vois, c'est faisable. Alors que des profs « techniques » aux US, c'est quasi-impossible à cause du système de tenure: trop de réunions administratives, pour prouver qu'on a la niac, on organise 120 trucs, on écrit 2000 papiers (et on dirige des étudiants), etc. Si en plus on fait de la technique, ça veut dire qu'on fait ça sur son « temps libre ». Et ça dure pendant 5-6 ans. Au bout de cette période, on apprend si on devient « full professor » (tenured professor) ou si on se fait éjecter. En plus de cela, il faut trouver des financements pour les étudiants

    Le système est différent en France : si tu es maître de conférences, alors tu es déjà fonctionnaire, etc. Évidemment, si tu veux faire de la recherche sur des trucs ambitieux, il faudra postuler pour des financements, etc. (je compte ça dans le côté administratif), mais entre deux rédacs de propals, tu peux vraiment faire de la recherche (certes, pas réellement à plein temps, mais quand même plus qu'aux USA).

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 3.

    C'est un peu pour ça que la recherche en France, ce sont les thésards qui cherchent dans leur domaine de prédilection, et les permanents qui cherchent essentiellement des sous pour que les thésards aient de quoi travailler.

    C'est un peu ça en France, mais c'est complètement ça aux US. Un prof là-bas est un manager/administratif/parfois enseignant. Il ne met presque jamais les mains dans le cambouis, car tout est payé sur projets, et qu'il doit trouver des financements en permanence pour continuer à payer ses thésards.

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 6.

    Les 1450€/mois sont nets, pas bruts. Quand j'ai commencé ma thèse en 2007, j'étais payé (sur projets donc) environ 1700€ nets par mois. C'était bien au-dessus des ~1450€ nets des thésards moniteurs (qui donc avaient une bourse ministérielle et une obligation d'enseigner 64 heures par an). Deux ans plus tard, le gouvernement de l'époque a décidé de réévaluer le montant des bourses ministérielles, car il ne l'avait pas été depuis plus de 10 ans. Donc en 2009-2010, un thésard-moniteur touchait 1650€ nets/mois, ce qui est très au-dessus du SMIC.

  • [^] # Re: OSEF

    Posté par  . En réponse au journal Le mythe de la transparence réseau. Évalué à 4.

    Un thésard en informatique qui touche moins que le SMIC, c'est un mec qui s'est fait avoir :

    • S'il a un financement du ministère ou de la région (cas classique), alors il touche au moins 1450€ / mois
    • La plupart de ces thésards (pas tous, certes) sont aussi moniteurs: tu peux rajouter 250€ / mois
    • Même s'ils ne sont pas moniteurs, ils peuvent être vacataires: à 30-35€ / heure, si tu fais chargé de TD pour un cours par semestre (36 heures), tu obtiens donc entre 1080 et 1260€ supplémentaires en fin de semestre (considère ça comme un « 7è mois »).
    • Il y a aussi des gens (dont je faisais partie) qui touchent un salaire directement via les projets sur lesquels ils bossent (la fac reste l'employeur, mais le salaire dépend en partie du financement via les projets) : généralement, le thésard est payé au moins autant que s'il avait eu une bourse du ministère, parfois plus.

    Je parle uniquement pour les thésards infoteux bien entendu.

  • [^] # Re: des détails

    Posté par  . En réponse au journal C(++) ?. Évalué à 7.

    Ça c'est un commentaire idiot. Faire du modulaire est toujours une bonne idée. Même si on parle assembleur.

  • [^] # Re: gta5

    Posté par  . En réponse au journal SteamOS annoncé. Évalué à 5.

    Je ne vois pas pourquoi on t'as moinsé. C'est exactement le genre d'orthographe qu'un Juif pratiquant utiliserait pour écrire « dieu », car il est interdit d'écrire son nom. Une copine prof remplaçante dans un lycée religieux juif l'a découvert à ses dépends lorsqu'elle enseignait la philo (qui nécessairement doit tout d'abord se démarquer de la religion, et donc on cherche à les comparer). Résultat: 25 paires d'yeux sortant de leurs orbites…

  • [^] # Re: Bon courage !

    Posté par  . En réponse au journal prise de note en cours. Évalué à 5. Dernière modification le 24 septembre 2013 à 00:33.

    Je ne connais aucun prof qui a donné des supports de cours qui n'étaient pas au moins soit

    1. Explicitement incomplets (j'avais une prof de génie logiciel qui distribuait une version à trou de ses slides — aux élèves de compléter en amphi)
    2. Complet, mais avec juste le minimum couvert dans le poly (et le reste en cours)

    De façon générale, les polys des profs ne sont pas des manuels. Ce sont des notes qui résument ou complètent le cours. Si tu veux un truc complet, tu lis un bouquin sur le sujet. Je pense que tu ne te rends pas compte d'à quel point les profs en France sont généreux en termes de cours. Aux USA, la norme est d'acheter « le bouquin du cours » (par exemple: le Dragon Book pour la compilation). À cause de cela, il y a un prix différent dans/hors USA, ce qui est scandaleux (ce qui coûte déjà dans les ~80€ en France coûte dans les 130-160$ ici…). La façon dont les profs font souvent cours est : « pour la prochaine fois, lisez les chapitres 11 et 12 ». Le prof va faire cours magistral sur une partie de ces chapitres, et libre à l'étudiant de lire l'intégralité du chapitre pour avoir ce qui lui manque (et qui risque d'être à l'exam ou en TP noté malgré tout). En supposant qu'un étudiant s'inscrit à 4 matières par semestre, ça représente entre 1000 et 2000 € par an. Évidemment il existe une bourse aux livres, etc., mais ça reste un investissement énorme. Par contraste, en école d'ingé nous avions des polys faits par les profs (et souvent accessibles depuis leur site web en PDF), qui nous coûtaient … le prix de fabrication, soit entre 1€ et 5€ (10€ pour les gros, GROS polys). Chaque année j'avais donc à débourser la somme de 50€ en moyenne. En fac « normale » (au moins d'info) rien est payant à ma connaissance une fois que tu es inscrit.

    Bref. Comme le disait quelqu'un d'autre, à moins que le prof n'ait écrit des choses fausses volontairement dans son poly, ou bien qu'il ait dit devant de nombreux témoins que le poly était suffisant pour passer les exams, la faute en incombe à l'étudiant si lire le poly n'était pas suffisant.

  • [^] # Re: Bon courage !

    Posté par  . En réponse au journal prise de note en cours. Évalué à 4.

    Ben écoute, entre un poly qui dit « il existe un mécanisme en LISP, les p-list, dont voici un exemple d'utilisation : [blah] », et un prof qui fait un cours COMPLET sur les p-list, dans les deux cas tu as eu une information correcte. Simplement, dans le second cas, tu es mieux armé pour les partiels, car cette année-là, le prof a décidé qu'il ferait un exo qui compterait ⅕ des points sur les p-lists. L'année d'après, il va faire un exo sur quelque chose d'autre. Si tu décides que tu ne veux pas aller en cours, tu assumes. En plus t'as généralement pas juste un partiel, mais plusieurs. Si t'as pas compris après le premier partiel qu'une partie des exos du prochain ne seront visibles de façon approfondie qu'en allant en cours, on ne peut plus rien pour toi (ou alors tu te manges un bouquin complet sur le LISP et l'IA par toi-même, ce qui est très bien aussi).

    J'ai toujours dit à mes élèves (en France, parce qu'aux USA c'est un peu différent) que, s'ils voulaient sécher, ils pouvaient. Je leur ai aussi dit que s'ils avaient bon au partiel, ben j'avais rien à redire, et tant mieux pour eux. Et aussi qu'à moins de voir une erreur de correction s'ils me demandent leur copie (auquel cas évidemment je change la note), alors il fallait qu'ils assument. Mon boss actuel donne 10% « gratuitement » aux élèves qui assistent au cours, qu'ils soient bon ou pas (et oui, ça veut dire qu'il retire ~10% à ceux qui ne sont pas assidus). Perso je n'aime pas, mais je comprends la démarche : si quelqu'un a compris mais qu'il s'est (un peu) viandé pour une raison X ou Y à l'exam, au moins sa participation compense un peu. Nous avons aussi des projets/devoirs à faire faire aux étudiants bien sûr.