lasher a écrit 2732 commentaires

  • [^] # Re: Et MPI ?

    Posté par  . En réponse au journal Petit tour d’horizon de la haute performance et du parallélisme. Évalué à 1.

    Je n’étais pas à cette conférence, donc je ne vois pas bien de quoi tu veux parler. Par contre le memory wall, comme le dit bien le slide "page 4", est un truc "connu" depuis 95, qui est devenu bien plus important depuis que les processeurs sont devenus multi-cœur. Je ne dis pas que la mémoire (latence, bande passante) n'est pas un facteur limitant. C'est un fait.

    Je dis par contre que dire que les I/O ne sont pas limitants, c'est de la blague. Lors de la simulation proprement dite, c'est plus ou moins vrai : on tente au maximum de tout mettre en mémoire (parce que si on arrive à un point où le programme va en swap, alors tout est fichu). Et évidemment, on cherche absolument à limiter les communications : malgré les avancées en termes de réseaux d'interconnexion et de latences, ces dernières coûtent énormément a l'application en termes de temps d'exécution si elles ne sont pas correctement orchestrées (d'où, par exemple, l'emphase sur l'utilisation de primitives MPI asynchrones, mais qui rendent les applications bien plus compliquées a débugger).

    Dans la présentation que tu pointes, il est dit qu'en 1989 on collectait 10 Gio de données; qu'en 2010 on monte à 1 Tio, etc. Moi je te dis que dans pas mal de simulations faites dans les labos du DOE, 1 Tio, c'est le minimum généré. Je suis presque certain que dans pas mal de labos du CEA c'est vrai aussi.

    Un autre exemple : je bosse pas mal avec des simulateurs de processeurs dans le cadre de mes recherches. Simuler environ 10 secondes de calcul, avec toutes les traces à fond, ça représente plusieurs heures de simulation (entre 2 et 4 minimum), et plusieurs dizaines voire centaines de gigaoctets.

  • [^] # Re: Et MPI ?

    Posté par  . En réponse au journal Petit tour d’horizon de la haute performance et du parallélisme. Évalué à 5.

    Demande à n'importe qui faisant du HPC sur des calculateurs nationaux ou internationaux tu comprendras que les IO sont loin d'être limitant.

    Ça c'est faux. Les entrées-sorties SONT limitantes, car de plus en plus de simulations HPC ont l'une ou l'autre de ces caractéristiques:

    • Elles ont des modèles physiques de plus en plus détaillés (conséquence de la capacité à faire du weak scaling, i.e. à augmenter la part de parallélisme à mesure que tu augmentes la tailles des entrées)
    • Elles commencent à proposer pas mal de d'options d'interactions, sans nécessairement aller jusqu'au temps réel, et donc de changer certains paramètres au fur et à mesure de l'exécution du programme
    • Elles proposent des framework de visualisation de plus en plus complexes, qui nécessitent énormément d'informations en sortie → on parle de Pio (peta-octets), voire plus dans certains cas.

    J'oublie sans doute d'autres aspects. Dans tous les cas, les I/O, ce n'est pas que dumper des données sur le disque, c'est aussi un problème de contention sur les réseaux spécialisés (Infiniband, Quadrics, etc.). Le memory wall reste un vrai problème, mais le nouveau qui fait bien chier, c'est le power wall/_heat wall_ : l'énergie consommée par les nouveaux calculateurs est bien trop importante, et il faut absolument changer notre façon de faire des supercalculateurs.

    J'étais à un workshop il y a 2 ans, qui parlait des modèles d'exécutions/de programmation pour le HPC, ce qui implique aussi entre autres les innovations pour la matériel. Vers la fin de la journée, tout le monde avait parlé. L'une des remarques qui a été faite par deux responsables du département de l'énergie US, c'est « Vous nous avez parlé d'exprimer le parallélisme, de correctement gérer la mémoire, de parfaitement occuper tous les milliers/millions de cœurs d'une machine, et c'est effectivement très important. Pour autant, n'oubliez pas les I/O. »

    Le DOE, le DOD, le CEA, etc., ont des processus qui accumulent de plus en plus de données, et les systèmes de fichiers (même Lustre) ne sont pas forcément très très doués pour gérer la quantité de données produites.

  • [^] # Re: Quel est le problème ?

    Posté par  . En réponse au journal Bye bye Feedly. Évalué à 1.

    Et pour Stéphane ? Certes, 99% de ceux-ci sont des hommes. Mais il existe des Stéphane femmes.

    Dans tous les cas, ton argument ressemble beaucoup à un "si tu n'as rien à te reprocher, pourquoi le caches-tu ?"

  • [^] # Re: Intérêt

    Posté par  . En réponse à la dépêche Haiku est vivant. Évalué à 4.

    Tu as essayé de lancer FF dans une VM Windows? C'est qu'à moitié une blague en fait. On avait déjà eu des surprises, du genre FF-Win-dans-VM (ou p'tet Wine ?) qui va plus vite que FF-natif-Linux (y'avaient de « bonnes » raisons, telles que la profile-guided optim activée dans la version MSVC++, mais quand même). Et apparemment ils avaient mieux optimisés FF-Linux. J'aimerais bien savoir sur FF-Win-dans-Linux a le même comportement RAMophage.

  • [^] # Re: Précision qui m'intérroge

    Posté par  . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 4.

    Jésus a ressuscité Lazare & co. Il est allé trop loin ? :) Bref t'es en train de dire « bouh, les comics de super-héros¹ font des trucs façon space opera et mélangent aussi la SF avec des histoires de magie et de monde contemporain, au bûcher² ! »

    Pour faire bref, je trouve que ton commentaire est le même genre que ceux que j'entends à propos du hard rock/du métal, du rap, du space opera ou de la SF, etc., bref de tout ce qui a trait à un genre : bien que le support ait 70 ans, tu ne vois que les stéréotypes, et pas tout ce qui est créé autour,

    Je trouve au contraire que le format comics/super-héros permet plein de choses, du fait que plusieurs scénaristes et dessinateurs peuvent travailler sur les mêmes personnages. Par exemple :

    1. Alan Moore (From Hell, Watchmen, The League of Extraordinary Gentlemen³, V for Vendetta pour les œuvres les plus connues) a repris les personnages de WildC.A.T.s, une BD créée par Jim Lee et Brandon Choi qui était, disons, jolie, mais avec un scénar pas forcément super intelligent. Après le passage de Moore, les personnages sont tous transformés, traumatisés, etc., et acquièrent une profondeur peu commune⁴.
    2. Au début des années 80, Frank Miller (300, Sin City, Batman: Year One, The Dark Knight Returns, pour ne citer que les plus connus) a transformé un super-héros moribond, et dont la série allait sans doute être annulée, Daredevil, en un héros torturé par le bien et le mal. Il en a profité pour inventer Elektra, montrer comment un homme profondément marqué par une éducation religieuse, et par le besoin de faire le bien, pouvait être attiré par quelqu'un qui visiblement avait une part d'ombre, était dangereuse, etc. C'est aussi sans doute le premier super-héros vraiment « gentil » qui, suite à un événement traumatisant, décide de ne pas laisser le meurtrier de l'amour de sa vie s'en sortir en allant « juste » en prison.
    3. Warren Ellis (The Authority, Transmetropolitan, Planetary) a incorporé tout un tas de personnages fictifs du domaine public pour renforcer une certaine ambiance pour certains de ses projets (par exemple, Elijah Snow a étudié l'art de la « détection » avec Sherlock Holmes dans Planetary). Il a aussi montré comment réinventer des personnages qui auraient pu être de véritables catastrophes. Ainsi, Norman Osborn, super-villain notoire (Green Goblin), avait été tué en 1973. Ils l'ont « ressuscité » à la fin des années 90, ce qui était bien évidemment un gros coup commercial. Le personnage aurait pu rester dans son stéréotype de savant fou obsédé par Spiderman. Lorsqu'Ellis reprend la série Thunderbolts vers 2007, il fait évoluer Osborn en un personnage toujours cynique, toujours fou, mais qui se soigne (même s'il a clairement toujours un problème avec Spiderman). Quelqu'un de finalement assez abject, mais qui malgré tout veut bien faire.
    4. Bill Willingham initié une longue histoire, appelée Fables, où l'on apprend que les personnages de contes de fées sont tous réels. Bigby (a.k.a. le grand méchant loup) a pris forme humaine, et est le shérif de Fable Town, une sorte de village composé de ces personnages en plein cœur de Manhattan. L'un des trois petits cochons (qui depuis a bien grandi) squatte régulièrement chez lui, parce qu'après l'incident des trois chaumières (paille, bois, brique, tout ça), Bigby a dû aller là où il pouvait. En résulte un mélange de magie et de technologie contemporaine, grâce à la réutilisation de personnages tous issus du domaine public.
    5. Brad Meltzer a écrit Identity Crisis, qui se passe dans l'univers DC, et où les héros tentent de comprendre qui a pu tuer la femme d'un héros relativement mineur (mais malgré tout l'un des plus anciens de la bande) : Elongated Man.

    Avec Fables je me suis un peu rapproché du thème original du journal, mais écarté de celui de ce fil de discussion. Et donc non, je ne crois pas que les comics aillent « trop loin ». Au contraire, on se retrouve du coup avec des gens comme Grant Morrison qui écrivent All Star Superman, et qui finalement vont au bout de l'idée du surhomme : il s'agit bel et bien d'un nouveau messie, ou même d'un dieu (fin mythique/biblique incluse).

    L'utilisation de technologie, la manipulation de la réalité, etc. ne sont que des moyens pour raconter une histoire sur les dieux, et les hommes qui voulaient percer leurs secrets. Je ne vois pas en quoi ça change des mythologies classiques.

    [1] Parce que bon, y'a PLEIN d'autres BD US qui ne sont pas de super-héros du tout.
    [2] Je sais bien que tu ne veux pas dire ça, hein. :-)
    [3] Tiens, encore un exemple de réutilisation de personnages fictifs et/ou mythiques pour en faire quelque chose de neuf et franchement jouissif.
    [4] Notons que dans le cas des personnages de Image Comics/Wildstorm, c'est relativement plus simple, car étant très « jeunes » en terme de date de création (1992), lorsque A.Moore reprend l'écriture en 1995, il n'y a encore aucun « canon » pour les personnages, et donc il est encore possible de changer la donne. Moore est coutumier du fait : il avait fait pareil 10 ans plus tôt avec _Swamp Thing_.

  • [^] # Re: Précision qui m'intérroge

    Posté par  . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 2.

    Bon, je suis un gros gros fan de BD, notamment de comics, et si, il est parfaitement clair que les super-héros ont construit une nouvelle mythologie. De même, explique-moi comment tu peux reprocher aux protagonistes de comics d'ignorer la physique, quand (disons) Zeus peut se changer en n'importe quel animal, faire l'apologie de la zoophilie, du coup créer tout un tas de monstres, créatures, et demi-dieux de par cette union ?

    De même, les super-héros de Marvel, DC, etc., sont tous très humains au final.

    Bref, je suis complètement d'accord avec Benjamin G., la bible, les mythes grecs, scandinaves, etc., et les BD de super-héros tiennent tous de la mythologie.

  • [^] # Re: Ascencion

    Posté par  . En réponse au journal Tintin tombera-t-il un jour dans le domaine public ?. Évalué à 4.

    Hors ici […]

    « Or ici »

    Je suis déjà parti.

  • [^] # Re: Langage

    Posté par  . En réponse au journal Le HTML (epub3) peut il détrôner latex (surtout beamer) ?. Évalué à 1.

    Boarf, tu peux toujours donner des dimensions « infinies » de la page à TeX non ? :-P Du coup TOUT tiendrait sur la même page virtuelle (certes, les marges gauche-droite seraient toujours à redéfinir, mais c'est un moindre mal).

  • [^] # Re: Langage

    Posté par  . En réponse au journal Le HTML (epub3) peut il détrôner latex (surtout beamer) ?. Évalué à 1.

    Je suis biaisé, mais dans mon domaine (recherche en info), oui. L'exercice qui consiste a expliquer sa recherche en 4, 8, 10, 12, ou 25 pages (ou 6000 mots, etc.) est important, car il force le ou les auteurs à rester suffisamment concis. Ensuite en tant que reviewer, je suis plutôt content lorsque les papiers que je relis font (en moyenne) 10-12 pages : c'est déjà parfois assez compliqué, si en plus tu laisses les auteurs décider de la longueur de leur bidule, je vais passer mon temps à relire les articles des autres…

  • [^] # Re: Comment oser?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Bar Microsoft/Défense : des documents confirment les jeux de pouvoir et la décision politique. Évalué à 3.

    Évidemment. C'est difficile d'être financièrement indépendant de l'organisme qui verse notre salaire. C'est justement ce que j'essaie d'expliquer : si un chercheur fait part de ses découvertes à sa communauté, et ce quelle que soit son affiliation, alors la communauté peut toujours¹ vérifier ses dires.

    D'autre part, il est parfaitement possible que des chercheurs bossant pour un organisme donné obtiennent des résultats qui ne sont pas en leur faveur, et plutôt en celle de leur(s) concurrent(s). Souvent ce qui se passe c'est qu'ils ne cherchent tout simplement pas à publier ces recherches tant qu'ils n'arrivent pas à être meilleurs. Et donc il n'y a pas mensonge — même pas par omission : un chercheur est libre de soumettre ce qui lui semble intéressant à soumettre. Dans tous les cas, les autres chercheurs ont le droit (et souvent le devoir même si malheureusement le travail de vérification est souvent moins bien vu que la publication de nouvelles recherches, surtout en info j'ai l'impression) de vérifier ce qui est soumis à revue.

    [1] Bon en fait, c'est pas exactement toujours, mais les limitations sont vraies pour tous les chercheurs sans exception en ce qui concerne la capacité (ou pas) à reproduire des expériences.

  • [^] # Re: Langage

    Posté par  . En réponse au journal Le HTML (epub3) peut il détrôner latex (surtout beamer) ?. Évalué à 4.

    Quiconque à écrit un article en TeX qui doit tenir en X pages, sait que l'on joue avec les \vspace{-0.5cm} et \hspace{-0.5cm} pour que ça tienne

    Oui. Maintenant, explique-moi comment tu fais avec un quelconque autre outil (y compris word/writer) pour faire tenir ton document en x pages sans passer par des « artifices » équivalents — et donc de façon automatique, je suppose. Ça m'intéresse.

  • [^] # Re: Langage

    Posté par  . En réponse au journal Le HTML (epub3) peut il détrôner latex (surtout beamer) ?. Évalué à 2.

    Si on écrit en TeX, on ne peut générer qu'un pdf (par défaut). Or ce qu'il faut c'est un langage pour décrire le contenu du fichier (et epub n'est pas trop mal) et après on peut visualiser le résultat […]

    Tu veux dire, comme le format DVI (Device Independent), qui en fait est le vrai format par défaut de (La)TeX ?

  • [^] # Re: Rhétorique

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 1.

    C'est complètement une typo. La mémoire des doigts a utilisé la touche « compose » un peu trop vite… Oups !

  • [^] # Re: Rhétorique

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 1.

    Bon en fait j'ai vu cette citation attribuée à Voltaire aussi. Mais l'un ou l'autre (on est en Français, donc le « où » est inclusif ;-)) me va très bien. :)

  • [^] # Re: Langage

    Posté par  . En réponse au journal Le HTML (epub3) peut il détrôner latex (surtout beamer) ?. Évalué à 2.

    Si tu prends les réglages par défaut, alors tu auras aussi un police assez petite (10pt ?). Donc au final, tu auras pris autant de pages qu'avec Word ou Writer (je sais, j'ai fait le test pour du texte pur à l'époque où justement on se posait la question avec des potes). Ensuite, c'est si difficile d'ajouter le package geometry ? Genre \usepackage[left=2cm,right=2cm,top=2cm,bottom=2cm]{geometry} et ça y est. Ou bien tout bêtement \usepackage{fullpage} ?

  • [^] # Re: Comment oser?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Bar Microsoft/Défense : des documents confirment les jeux de pouvoir et la décision politique. Évalué à 2.

    La NSA a déjà aidé de nombreux industriels américains pour qu'ils remportent des contrats à l'étranger. Pas seulement pour des exportations d'armement, mais aussi simplement, pour des contrats commerciaux. Airbus vs Boeing est avéré, par exemple.

    T'as un lien ? Parce que perso je savais que y'avait eu baleine sous gravillon, mais pas forcément que c'était la NSA qui était en cause.

  • [^] # Re: Comment oser?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Open Bar Microsoft/Défense : des documents confirment les jeux de pouvoir et la décision politique. Évalué à 4.

    son cote douteux a ete decouvert par… 2 employes de MS qui travaillaient chez Microsoft Research,

    avec toute l'indépendance qui lui est reconnue dans le monde académique.

    Bon, excuse-moi de te demander pardon, mais ça c'est à la limite de la diffamation, et pas seulement pour MS, mais aussi pour tous les chercheurs (dont moi) qui nous faisons chier à lire des papiers, les commenter, les critiquer, et parfois les accepter quand on les estime suffisamment solides

    Ensuite plus spécifiquement vis à vis de MS Research, j'aimerais que tu me montres en quoi ils sont plus dépendants de MS que des chercheurs d'Intel, de ST Microelectronics, feu Sun Microsystems, etc. Je demande, parce qu'il se trouve qu'un des projets sur lesquels je bosse a autant de partenaires académiques qu'industriels, et que MS (Israel) en fait partie. Ben devine quoi ? Ils bossent sur … du Linux (parce que dans notre cas c'est ce qui est le plus logique). Pas d'état d'âme, on fait de la recherche, ils bossent avec des trucs libres, ils produisent des publications de la même manière que tout le monde.

    Donc j'aimerais que tu fournisses des preuves de la soit-disant dépendance de MS Research vis à vis de MS.

    1. En quoi sont-ils plus dépendants que les chercheurs d'autres grosses boites ?
    2. As-tu des preuves en général de cette dépendance ?
  • [^] # Re: Moi c'est ce que j'utilise

    Posté par  . En réponse au journal Le HTML (epub3) peut il détrôner latex (surtout beamer) ?. Évalué à 2.

    Oui enfin à ce moment-là, tu pourrais faire comme Larry Wall et ses potes, et écrire tes rapports/bouquins/bla en Perl POD (Plain Old Documentation). C'est exactement ce qu'ils ont fait pour Programming Perl. Ça marche plutôt bien.

  • [^] # Re: peigne culs

    Posté par  . En réponse au journal [Multi bookmark] Le Monde dévoile sa collaboration (indirecte) avec Snowden. Évalué à 3.

    Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. Lors de la publication des câbles avec WikiLeaks, Le Monde, El País (je crois), le Guardian, le New-York Times (je crois), etc. collaboraient tous ensemble, et « filtraient » aussi tous ensemble, histoire

    1. De ne publier que les infos pertinentes, et
    2. de ne pas révéler des informations qui pourraient mettre en danger des agents toujours en place.

    Pourquoi n'y aurait-il pas des informations du même genre dans ce cas précis ?

  • [^] # Re: réponse + facebook et défauts de JRO

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 7.

    En réalité, c'est mon expérience professionnelle qui est problématique, puisque entre début 2007 et fin 2012

    Bon, soit dit en passant, quelqu'un qui a fait ses classes prépa, puis a fait 2 années sur 3 d'une école d'ingénieur plus que prestigieuse, je t'avoue que ça me rend suspicieux. Au début, je me dis « bon OK, il est allé dans une fac allemande, bon, pourquoi pas ». Mais ensuite, comme tu n'expliques pas du tout ce que tu y as fait de façon intelligible, ben j'estime qu'en fait, tu t'es doré la pilule pendant trois ans. J'ai bon ?¹ Tu aurais pu finir l'ENSIMAG, et postuler ensuite pour cette fac. Là l'image que ça me donne, c'est un mec qui ne suit que des coups de tête, qui est inconstant, pas fiable quoi.

    Pour citer ton CV :

    Arriver à écouter les gens normaux n'est pas quelque chose d'évident quand on a une mentalité d'ingénieur.

    Ça va les chevilles ? Tu te rends compte de ce que tu racontes ? C'est quoi, « les gens normaux » ? Même entre eux, les ingénieurs n'ont pas la même mentalité. Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

    Mais il se trouve que j'ai fini par accepter le fait que ces gens normaux avaient, quoi qu’ils fussent tout aussi intelligents que moi par ailleurs, des difficultés sérieures avec l’informatique.

    « Tout petit, j'ai su que j'avais un don. Je pouvais voir des choses que les autres ne pouvaient pas. Je pouvais faire des choses que le commun des mortels ne pouvait pas. C'est là que j'ai appris que mes parents m'avaient adopté : ils me montrèrent le paquet dans lequel j'étais arrivé, et à ma plus grande stupeur j'appris que je venais de la planète Python² ! » C'est ça ?

    Plus sérieusement, le choix des mots, la formulation, la sémantique sont importants, car ils reflètent ta façon de penser. Ton CV fait plutôt penser à un truc genre « stream of consciousness » qu'à un truc structuré et réfléchi. Le mec qui lit ton CV, c'est pas (encore) ton pote, il est pas là pour blaguer ou faire de l'esprit avec toi. Comme Ckyl te faisait remarquer, le recruteur (DSI/CTO, RH, etc.) a pas que ton CV à lire, et surtout, il a autre chose à fiche que de suivre ton délire psychédélique et tes déambulation pseudo-philosophiques. Ce qu'il veut savoir, c'est s'il peut bosser avec toi.

    Très honnêtement, ce truc ne pourrait « passer » qu'après avoir déjà parlé à quelqu'un que tu aurais intéressé. En l'état, si on demande mon avis sur ce truc, je dis qu'il faut jeter.

    [1] J'exagère hein, mais ta façon désinvolte de décrire ton parcours universitaire a tendance à mettre le flag « branleur » à 1.
    [2] Pourquoi Python ? Parce que ça rime avec « Krypton », œuf corse !

  • [^] # Re: réponse + facebook et défauts de JRO

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 4.

    Je sais bien que mon boulot idéal n'existe pas dans le secteur informatique français,

    Dans le secteur info tout court. Sauf, comme on te le disait avant, si tu es dans une petite entreprise. Dans ce cas, le dév fait aussi un peu d'admin, il doit aussi jongler avec 12 langages en fonction des projets en cours, etc. Soit la TPE externalise son système d'info, et elle a un contrat avec une boite (sans doute SSII en France), soit elle fait presque tout toute seule, et fait appel à des externes/consultants/experts pour des problèmes précis (par exemple : il faut quelques personnes de plus pour un projet en Perl/C/Java/PHP/blah, parce qu'un des ingés est parti, ou bien c'est un gros projet, etc.).

  • [^] # Re: réponse + facebook et défauts de JRO

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 5.

    À propos de l'Anglais :

    • Bilingue : évidemment, si ça fait partie de ta langue maternelle, ça simplifie le problème. Mais si tu as vécu pendant (disons) 10 ans dans le pays en question, dire que tu es « bilingue » n'est pas une exagération selon moi. À titre personnel, même si je vis aux USA depuis plus de 3 ans je ne me considère pas encore comme bilingue, mais j'ai des amis (non-français) qui me disent que j'ai tort.
    • Dire que je parle couramment Anglais, ça veut dire que je peux soutenir une conversation avec un autre « anglophone¹ ». C'est ce que j'écris sur mon CV, perso. Comme j'ai une expérience en pays Anglophone de longue durée, je ne me fais pas trop de souci pour un recruteur quelconque.
    • Dire « lu-écrit-parlé » est pour moi moins « fort » que « courant » : ça veut dire que tu te débrouilles pour te faire comprendre, mais pas forcément que tu pourrais rédiger un mémoire en Anglais par exemple.
    • TOEIC/TOEFL : ça n'indique pas exactement ton niveau réel, mais ces exams sont connus, on sait ce qu'on teste quand on y va, et donc ton score a une réelle valeur du point de vue d'un recruteur — surtout si tu n'as pas d'expérience à l'étranger ou dans un milieu anglophone. De plus, TOEIC et TOEFL ne sont valables que pour une durée limitée. Avoir eu 700 au TOEIC en 98 ne dit rien de tes capacités actuelles, mais indique au recruteur que tu pourrais sans doute retrouver ce niveau avec de la pratique.
    • Intermédiaire : ce que tu trouves « honnête », je trouve justement que c'est du baratin : c'est intermédiaire par rapport à quoi ? Par rapport à qui ?

    Je sais, je pourrais baratiner et metre "Bilingue" comme tout le monde.

    Je ne connais personne qui mette bilingue si ce n'est pas vrai, surtout dans le domaine informatique : c'est trop facile de vérifier que c'est un mensonge.

    […] je ne cherche pas à être employé par une […] SII classique qui va me vendre comme un expert de machin alors que je ne le suis pas, expert

    En pratique, c'est un secret de Polichinelle ces histoires d'expertise depuis une SSII : on sait bien que le mec n'est souvent pas un expert de la technologie. De plus, souvent les boites font passer un entretien au « consultant », histoire de vérifier la prétendue expertise.

    [1] petit rappel : 80% des échanges professionnels en Anglais le sont avec des non-natifs (càd : pas US, UK, AU).

  • [^] # Re: réponse + facebook et défauts de JRO

    Posté par  . En réponse au journal JRO, le système d'exploitation n°1 en 2013. Évalué à 7.

    En médecine, « généraliste » est une spécialité en soi, tu sais… :-)

  • [^] # Re: Problème de capacité des gens

    Posté par  . En réponse au journal Haro sur le financement participatif. Évalué à 2.

    Les sites de financement participatif utilisent deux autres approches:
    - la charité (donner sans contrepartie), ce qui me semble une bêtise monumentale de la part des donateurs pour des projets qui ont un potentiel commercial

    J'ai donné $50 sur kickstarter à SMBC pour qu'ils puissent faire leur épisode de 30 minutes. J'étais dans la catégorie « je veux juste filer un coup de pouce, je demande rien en retour. » J'ai bêtement estimé qu'ayant lu toutes les BD et vu une bonne partie de leurs vidéos, je pouvais bien les aider à financer un projet qui leur tenait à cœur. Bref, j'ai donné en retour. Je ne pense pas que ce soit une bêtise.

    • acheter sans garantie de livraison un produit/service (le reward), ce qui est une prise de risque qui ne se justifie que par un fort taux de réduction supposé

    J'ai investi (toujours sur kickstarter) dans quelques projets (notamment Parallela et Cartes Infernales). À partir du moment où j'ai mis des sous dans ces projets (et même le précédent d'ailleurs), je me suis dit que

    1. C'est de l'argent que je ne reverrai plus : je ne dois pas voir besoin de celui-ci pour vivre.
    2. Le projet, même financé, peut capoter (par exemple, même si apparemment ça va mieux, les gens de Parallela ont eu des soucis car l'un de leurs ingénieurs s'était barré, et donc ça a retardé leur boulot).

    Dans le cas de Cartes Infernales, le projet était limité à la production en fonction des gens qui finançaient. Et oui, j'ai laissé tous ses droits à la dame qui a tout fait : c'est elle qui a fait tout le boulot, alors que moi je n'ai fait que filer des sous pour lui permettre de tenter l'aventure. Elle a récemment trouvé un éditeur, qui lui a demandé de changer un peu la présentation, de changer le titre, etc. Ça fait qu'au final mes « cartes infernales » sont collector : il n'y a qu'une édition, celle du kickstarter. Ça me convient.

    Si j'avais mis des milliers de dollars dans le projet, alors j'aurais attendu une « récompense » à la hauteur : un pourcentage, ou bien une garantie d'avoir des trucs nouveaux régulièrement, etc. Mais j'ai mis $80 pour payer quelqu'un pour

    • Restaurer le Dictionnaire infernal et ses illustrations (travail « purement » perso, avec une personne armée de Photoshop je suppose)
    • Mettre chacune des illustrations sur une carte de tarot (nécessite de parler avec des éditeurs, plus de photoshopping, créer un certain design pour les cartes elles-mêmes, etc.)
    • Acheter des cahiers, récolter les vœux des backers pour que l'imprimeur sache combien d'illustrations de chaque type doivent être mises sur la couverture desdits cahiers
    • Assurer l'acheminement des biens à bon port

    Oui, elle va potentiellement faire du blé à partir de ce qu'elle a créé avec ce projet. Ça ne me dérange pas — j'ai eu un service personnalisé (elle est réactive, elle a fait des « goodies » qui donc sont collectors, etc.), bref j'ai pas à me plaindre.

    Idem avec Daniel Mustard (ancien clochard avec une voix d'or) : goodies personnalisés (disques signés, photo dédicacée, etc.). Bien entendu, il y a une part de « charité » dans le sens où ces personnes s'en remettent à des inconnues pour les financer, mais contrairement au type « file-moi des sous je suis malheureux, cul de jatte, divorcé, et mon chien me pisse dessus », là le mec produit quelque chose en retour, bref qui n'a pas l'impression de parasiter ceux à qui il prend de l'argent¹.

    Dans le cas de Parallella, on pourrait se dire que merde, là ils cherchent à produire des processeurs, que c'est plus trop de l'artisanat, etc. Ce serait en partie vrai. Mais ils proposent de mettre toute la toolchain en libre (normal, une bonne partie était déjà libre de toute manière), les fichiers de spec du processeur Epiphany eux aussi sont dispo, etc. Bref, en investissant dans le projet, certes je leur donne des sous et je n'ai aucun retour (si ce n'est les 2 boards pour lesquelless j'ai payé), mais en fait si : ils distribuent aussi tout le soft et une partie du hard (en termes de specs). J'estime que le retour sur investissement vaut mes 200$.

    [1] Ça explique aussi pourquoi plein de gens sont mécontents de voir les gros poissons se servir de kickstarter : même si techniquement rien ne l'empêche, ils trouvent que c'est détourner l'esprit de l'initiative. J'ai pas d'opinion à ce sujet.

  • [^] # Re: Facile

    Posté par  . En réponse au journal "Pussy Riot. Lettre du camp 14 de Mordovie". Évalué à 3.

    Desproges ne dit pas qu'il ne peut pas rire en présence d'un fasciste (puisqu'il le fait en se moquant de lui), il dit qu'il ne peut pas rire en sachant que des gens qui ont des idées fascistes vont trouver que la blague entérine d'une certaine façon leurs idées fascistes ("c'est rigolo, mais dans le fond, il a raison").

    Pendant son réquisitoire : « Devant un fasciste convaincu, je pouffe à peine. » Il ne peut pas rire avec les gens clairement affichés comme extrêmistes (« La présence d'un communiste convaincu me met rarement en joie. »). Par contre, il n'avait absolument aucun problème à faire de l'humoir ultra-noir en règle générale, devant un public composé — sans doute — en partie du genre de personnes qu'il dénonce. Pourquoi ? Parce qu'il est impossible de savoir qui est ou n'est pas extrêmiste dans un auditoire. C'est aussi le cas ici, et je trouve moi aussi qu'on a fait un procès d'intention pour une blague clairement ironique.