oao a écrit 960 commentaires

  • [^] # Re: Le graphique

    Posté par  . En réponse au journal Quizz spécial moules. Évalué à 1.

    On s'éparpille un peu, car on est sur des problèmes très divers (pardon pour la forme très scolaire des problématiques). Je fais deux posts pour la clarté et car j'adore la petite bd.

    1. Qu'est-ce que la richesse ?
    2. Consommation et investissements.
    3. Le marché aide-t-il à créer de la richesse, et si oui comment ?
    4. La fluidité est-elle nécessaire pour un marché ?
    5. La taxe dite Tobin diminuerait-elle la fluidité ?
    6. La spéculation favorise-t-elle les crises ?
    7. investissements : État VS marché.
    8. Qu'est-ce qu'un travail ? Le problème du chômage.
    9. Les assurances implicites de l'État à certains secteurs. À cause de la difficulté à légiférer ?
    10. Des discussions annexes, le bilan de la course à la Lune.

    On est partis du 4-, puis on est passés par les autres branches. Pour qu'on puisse avancer, il faut des points d'accords, au moins à minima, es-tu d'accord avec les sentences suivantes ? Sinon, propose un patch ;)

    1. Les richesses sont des biens matériels et immatériels qui améliorent les commodités ou qui permet de fabriquer d'autres richesses. Ce n'est pas l'argent, cf sophisme de la vitre cassée.
    2. Les richesses sont soit consommées, soit investies. Ces actes sont pour la plupart des biens matériels incompatibles au même instant. Tant que l'on ne consomme pas une richesse, elle ne sert pas son possesseur.
    3. Le marché est un mécanisme d'allocation de ressources, sans préjuger de son efficience.
    4. Toutes choses égales par ailleurs, la fluidité augmente les incitations à investir.
    5. La taxe Tobin diminuerait la fluidité, sans préjuger de son intérêt final.
    6. Le rôle de la spéculation dans les crises est difficile à déterminer, il semble pouvoir être cause de crise, élément aggravant, élément déclencheur (effet négatif ou positif ?) ou rien de tout cela, selon les cas.
    7. Selon les cas, l'État ou le marché sont les meilleurs investisseurs. Toute la question est la limite.
    8. Ce qui est recherché sauf exception, ce n'est pas le travail, c'est le salaire, à niveau d'efforts donnés.
    9. Les assurances implicites de l'État à certains secteurs sont néfastes car elles entraîne des incitations à prendre des risques, ou à ne pas les réduire. Cependant il n'est pas évident qu'il soit possible de les supprimer.
    10. C'est annexe, pour moi c'est un concours de kikalaplusgrosse entre peuples et politiques, qui a coûté très cher (quelques pourcents du PIB américain), alors que ce qui a stabilisé les actions militaires c'est d'abord l'équilibre de la terreur. Mais passons, c'est bien qu'intéressant HS.
  • [^] # Re: Le graphique

    Posté par  . En réponse au journal Quizz spécial moules. Évalué à 1.

    Ce qui est marrant avec ton raisonnement c'est que théoriquement, vu qu'on a aucune viscosité dans l'échange de marché, on ne devrai pas avoir de problème de chômage, puisque l'argent investit va automatiquement créer quelque chose. C'est une très mauvaise observation de ce qui se passe en bourse où des titres montent sans aucun rapport avec la réalité, sans correspondre à rien, n'alimentant qu'une bulle finissant par éclater tôt ou tard.

    Correction : si il n'y avait aucune viscosité, ni autres contraintes (informations cachées, salaire minimal, …), ce serait effectivement vrai, modulo un chômage de friction de quelques pourcents. Or on est dans une situation où il y a des viscosités et d'autres contraintes. Cela n'infirme pas mon propos. Au contraire, si on regarde le taux de chômage en fonction des contraintes sur le marché de l'emploi, on observe que plus le marché de l'emploi est libéralisé, moins il y a de chômage. La France se trouve bien sûr du côté forte réglementation, à coté par exemple… des grecs.

    Le chômage de masse est une hérésie économique : on a des ressources disponibles, des personnes qui veulent travailler, du travail à faire, mais on ne fait rien de tout ça ! C'est une des pires choses qui peuvent arriver, et qui trouble même les raisonnements, on se met à vouloir créer de l'emploi, alors que ce qu'il faut c'est créer de la richesse ! Un emploi qui ne crée pas de richesse, c'est juste quelqu'un qui perd son temps.

    Et puis je doute fortement que l'argent investit par Tom ira servir à construire une usine dans son pays, mais plutôt à en financer une toute neuve en Thaïlande (la Chine devient trop chère ), pour pouvoir fermer celle qui reste encore dans son pays.

    1- J'aime bien les thaïlandais, je préfère qu'ils bossent chez un foxconn-like à 100$/mois plutôt que dans les champs à crever de faim.
    2- J'aime bien les bien pas cher, les personnes du pays de départ seront contents de payer moins cher leurs bonbons.
    3- Je suis content de pouvoir faire des choses plus productives que de la couture par exemple. On appelle ça la productivité, et c'est très bien, c'est grâce à cela qu'on ne vit plus comme au moyen-âge.

    Si c'est O,O1% qui le perturbe va falloir qu'il aille dans un pays ou l'inflation n'existe pas…

    Le problème ce n'est pas le taux, ni la personne, c'est que c'est prit au mauvais moment. Une même personne peut être taxée des milliers de fois par mois, sur le même argent, si elle achète et revend beaucoup. Non, ce n'est pas mal d'acheter et de revendre beaucoup, cela augmente la fluidité et cela permet à M. Cruise de construire son usine. Ce qui bloquera M. Cruise, ce n'est pas les 0.01% d'impôts, c'est la baisse de la fluidité du marché.

    Le problème n'est pas du tout que l'État ai plus de sous (au contraire), mais que cette manière de récupérer des sous a d'énormes effets négatifs. Le bon moment pour taxer, c'est quand la personne consomme, et cela, que l'on soit M. Cruise ou Mme Michu, arrive tôt ou tard. L'argent non consommé n'a pas encore été utilisé par la personne, pas la peine de l'embêter, cet argent crée de la valeur et des emplois en attendant. Que ce soit le plan épargne retraite de Mme Michu ou les parts de Carlyle de M. Cruise.

    visiblement il est difficile de prévoir tout dans la loi, (…), mais rien oblige BP à payer les réparation de ses dégâts

    Mauvaise loi, changer de loi. Non une loi par cas particulier, mais de justes dommages et intérêts pour dommages environnementaux, avec obligation de s'assurer, pour les usines chimiques, les pétroliers, les centrales nucléaires.

  • [^] # Re: Le graphique

    Posté par  . En réponse au journal Quizz spécial moules. Évalué à 1.

    Il est consommé mais pas consumé, l'argent dépensé reste dans l'économie. Si machin construit une villa, ça fait une demande d'emploi, une entreprise fait du boulot, et si elle n'a pas assez de main d’œuvre elle va embaucher, je ne vois pas en quoi ce serait néfaste.

    Non, non, non. C'est Ce qui compte ce n'est pas l'argent, c'est les biens physiques. Ici M. Cruise avait le choix entre

    • construire sa maison, qui lui apporte de l'utilité, mais qui rapporte peu aux ouvriers, qui sont payés autant que si ils bossaient sur le chantier d'à coté.
    • faire une usine de sucettes, qui rapporte d'avantage aux ouvriers de l'usine, car ils ont un travail sur le long terme, et qui rapporte également aux clients de l'usine, qui ont des biens qu'ils n'auraient pu avoir dans le premier cas, et qui lui rapporte également à terme d'avantage que ce qu'il a investit (ou du moins statistiquement). Gagnant-gagnant-gagnant.

    Avec des lois stupides, M. Cruise va, au lieu de mettre ses 300M€ en bourse, ce qui entrainerait des investissements pour un total cumulé de 300M€, ce qui créerait de la richesse, faire sa maison. M. Cruise n'aura pas ses intérêts sur investissement, qui lui aurait permis de faire dix chambres supplémentaires pour ses amis scientologistes. Les ouvriers de l'usine iront à la place faire des bonbons Haribos, où ils seront moins bien payés. Et les petits enfants du monde entier n'auront pas de bonnes sucettes, mais de mauvais bonbons (c'est la touche de sentimentalisme). Que des perdants.

    Parmi ces lois stupides qui peuvent décourager M. Cruise, il y a celles qui diminuent la fluidité, car il pourra moins facilement revendre son usine quand il le voudra. Autrement dis, il aura un coffre fermé à clef, et il n'aura la clef que dans X années. Or M. Cruise veut sa maison avant que ses enfants ne soient vieux. Il ne va donc pas bloquer son argent, donc ne pas investir.

    Je crois qu'il y a une incompréhension sur le terme ça marche. Pour toi, c'est un critère d'efficacité : le métro arrive à amener des millions de voyageurs du point A au point B. Avec les moyens quasi-illimités dont dispose l'État, c'est faisable, comme d'envoyer des hommes sur la Lune. Pour moi, c'est un critère d'efficience : le métro a coûté des centaines de milliers d'homme-années, de nombreuses vies, d'innombrables ressources naturelles, des nuisances considérables, etc. Aurait-on pu faire mieux avec tout cela ?

    Je suis, comme toi, contre le fait que l'État assure gratuitement BP, les centrales nucléaires privées et les banques. Ce n'est pas la question, qui est : l'État est-il meilleur entrepreneur que le privé ? C'est l'efficience qui est importante, pas l'efficacité. Si l'État arrive à faire que 100% de ses magasins de vente de sucettes survivent, c'est à quel prix ? Subventions, limitation de la concurrence ? Je m'en fout que le magasin appartienne à X, à Y, ou à l'État. Ce que je veux c'est des magasins tenu intelligement, ce qui correspond pour le client à une satisfaction maximale à niveau de prix donné, pour l'employé à un revenu maximal à effort (!= temps de travail) donné, et pour l'entrepreneur à des dividendes maximales à risque donné. Pour moi, dans le cas général, l'État est bien plus loin de la frontière efficiente que les entrepreneurs privés, et reste plus longtemps dans l'erreur que le privé, tout en explorant moins de compromis. Je préfère une entreprise qui fait faillite à une entreprise qui s'accroche à un concept qui ne marche pas.

    Certains cas particuliers existent où l'intervention mesurée de l'État est la réponse adaptée, mais il ne faut pas extrapoler à partir de ces cas, qui sont dans des secteur très circonscrits, comme les monopoles naturels ou les secteurs à très forte externalités (ex police, recherche fondamentale). Mais même dans ces secteurs, l'action de l'État doit être efficiente, donc des moyens limités et des objectifs vraiment utiles et dans la cible. Des contre-exemples sont l'homme sur la Lune et l'abus de propriété intellectuelle des organismes publiques.

  • [^] # Re: Le graphique

    Posté par  . En réponse au journal Quizz spécial moules. Évalué à 1.

    les gros financier continueront d'investir, tout simplement parce que sinon leur argent partira en fumée.

    Toute personne physique a deux possibilité pour son argent : l'investir, ou le consommer. Quand M. Cruise construit sa villa à 300M€, c'est 300M€ de moins qu'il investit. Le capital n'est pas fixe, loin de là. Il peut bouger géographiquement, entre les secteurs, ou être consommé. La réalité, c'est qu'à moyen terme le volume d'investissement varie, et diminue si la fluidité diminue.

    la recherche et l'exploitation des centrale nucléaire
    la construction des autoroutes
    le métro parisien

    Trois exemples où il est impossible de chiffrer combien cela a coûté, car la puissance publique utilise en même temps son pouvoir coercitif pour exproprier ceux qui sont sur le tracé et pour interdire la concurrence, tout en dégradant les alternatives (congestion volontaire des routes parisiennes) et en fournissant des subventions cachées, comme l'assurance gratuite implicite aux centrales nucléaires. Et les deux derniers sont des monopoles naturels. Facile dans ses conditions là de réussir.

    Bref des mauvais investissements, il y'en a des deux cotés.

    Merci Capitaine Obvious. Si on passait à la vrai question, qui est dans quel cas y en a-t'il le meilleur rapport bons investissements / mauvais investissements ?

  • [^] # Re: Le graphique

    Posté par  . En réponse au journal Quizz spécial moules. Évalué à 1.

    J'abandonne, tu as raison, la finance c'est l'ennemi, de gros méchants voleurs, les notions comme la fluidité ne servent à rien, les automates c'est des méchants car ce n'est pas des humains, de toute façon les esprits animaux feront que quelles que soit les conditions il y aura des investisseurs pour créer des emplois, et ces investisseurs n'ont besoin ni de capitaux, ni d'assurances, et de toute façon toute la théorie sur laquelle est basée la finance moderne est fausse, moi j'ai pas trop compris mais mon pote Robert me l'a dit, l'État pour investir dans l'économie il n'y a que ça de vrai, j'ai pas trop d'exemples où cela a marché mais Jean-luc parle trop bien, et puis voilà.

    Si tu viens pour autre chose que pour troller rappelle moi.

  • [^] # Re: Le graphique

    Posté par  . En réponse au journal Quizz spécial moules. Évalué à 1.

    Le problème c'est surtout que cela décourage d'embaucher si il y a un risque. Je préfère une entreprise qui essaye d'employer quelqu'un pendant un an, puis le licencie si le carnet de commandes est vide, à une entreprise qui n'embauche pas il y a un risque de ne plus avoir assez d'activité dans un an. En France, le premier cas coûte très cher et est très mal vu, et c'est dommage.

  • [^] # Re: Le graphique

    Posté par  . En réponse au journal Quizz spécial moules. Évalué à 0.

    Pourquoi les transaction financières ne sont toujours pas taxées ?

    Imagine, je te prête un euro, que tu prêtes à une deuxième personne, qui te re prête cet euro. Tu es exactement revenu à la position initiale, la somme des prêts s'annule. Mais si l'État en prenait une partie, ces échanges deviendraient invivables. Dans la finance, ce genre de situations arrive fréquemment, une banque a un jour une position risquée si le prix du pétrole monte, donc va acheter des assurances contre la montée des prix, et le lendemain sa situation aura changé et ce sera elle qui en vendra. Au final elle prend des risques moins grands grâce aux marchés.

    Si tu taxes les transactions, tu aura des positions plus risquées, des actions moins fluide (donc moins d'investissements) et surtout un essor de salles de marché parallèle, par exemple entre les différents traders d'une même banque. Cela favorise les très gros envers les petits, qui ne peuvent vivre en autarcie.

    Donc c'est bien d'être un peu moins arrogant dans ses convictions. Les questions sont souvent compliquées, mais ça on ne peut le comprendre que si on gratte la surface, le niveau zéro c'est c'est évident, si ils ne le font pas c'est parce qu'ils sont cons / méchants / corrompus / pour leur classe sociale » .

  • [^] # Re: Travail

    Posté par  . En réponse au journal « On n’a plus le temps… ». Évalué à 6.

    Je suis resté à la gravure. J'ai des gravures qui datent de 5000 ans avant JC, elles ont quelques problèmes de conservation mais restent très lisibles. Quel support papier rivalise avec ça ?

  • [^] # Re: Le graphique

    Posté par  . En réponse au journal Quizz spécial moules. Évalué à 1.

    L'énorme avantage, c'est que ça permet de saigner rapidement la boite avant de la vendre.

    Wtf ? C'est vraiment une lubie française ça, qu'un actionnaire a tout intérêt à ce que la boite marche mal pour la revendre. C'est faux.

    Rappels d'économie de base. En première approximation (cf discounted cash flow et Modèle d'évaluation des actifs financiers , la valeur d'une entreprise, c'est la somme de ce qu'elle rapportera. Si Apple vaut 600G$, c'est parce que les actionnaires espèrent qu'elle leurs redistribuera 600G$ à terme. Si ils pensaient que c'était d'avantage, Apple vaudrait plus, et inversement. Cela fonctionne pour Apple, cela fonctionne aussi pour les PME : si tu rachètes la boulangerie du coin 50k€, c'est parce que tu penses gagner à terme au moins 50k€ de plus avec cette boulangerie que si tu avais créé la tienne.

    Si quelqu'un veut revendre une entreprise, il a tout intérêt à ce que l'entreprise aille bien. Cela peut passer par diminuer son envergure, si elle est présente là où elle ne devrait pas. Par exemple si Microsoft faisait aussi des yaourts, et que cette partie ne marchait pas bien, il faudrait la revendre ou la fermer. Mais c'est loin d'être le cas général : on ne ferme pas quelque chose qui marche et qui marchera encore.

    Bien sûr, il y a la possibilité de maquiller les comptes, et de vendre le tout à un pigeon, ou de s'enfuir avec la caisse. Mais c'est l'exception et non la règle. Ta proposition est incohérente.

  • [^] # Re: Privatisation de l'espace

    Posté par  . En réponse au journal L’aventure spatiale perd un peu de sa liberté. Évalué à 1. Dernière modification le 09 octobre 2012 à 19:24.

    Si, si la fréquence n'est intéressante que pour les villes, les autres seraient bloqués sans rien avoir.

    Si la fréquence n'est intéressante qu'en ville, pourquoi veut-tu l'utiliser à la campagne ? Une fréquence avec une forte pénétration et une forte atténuation n'a aucune raison d'être utilisée là où la densité de population est faible. Si une technologie n'est utile que dans certaines zones, aucun opérateur ne pourrait l'utiliser avec les conditions actuelles.

    Sur le fait que l'ARCEP ne retire pas les fréquences, je suis d'accord que c'est dommage, c'est un régime discrétionnaire, le fait du prince. Mais pourquoi en est-on là ? C'est parce que les règles en l'état ne fonctionnent pas, car un opérateur doit s'engager avant de savoir si la technologie va fonctionner, et qu'il est coincé par l'impossibilité de se retirer proprement. Le fait du prince est nécessaire car il y a trop de règles, et qu'il faut passer outre. Laissez plus de libertés, il n'y aura plus besoin de transgresser les lois pour ne pas être obligé de faire des choses stupides.

  • [^] # Re: Privatisation de l'espace

    Posté par  . En réponse au journal L’aventure spatiale perd un peu de sa liberté. Évalué à 1.

    Le problème est que l'on sépare actuellement la vente des licences selon les usages, le politique décide que telle bande sera pour la télévision, telle bande pour la téléphone, telle bande pour les taxis, etc. Si Bolloré et Free avaient le choix, ils pourraient faire autre chose de leurs licences Wimax. Là ils sont coincés à devoir investir dans une technologie qui ne marchera pas. Il y a actuellement des fréquences qui sont sous utilisées, et c'est à cause, et non malgré, la régulation.

    Personne n'achèterait des fréquences pour ne pas les utiliser. Il n'y a pas d'intérêt à ne pas utiliser une licence là où la densité est suffisante, et il n'y a pas de raison pour laquelle il faudrait couvrir l'intégralité du territoire français. Si la Sibérie était francaise, les opérateurs devraient-ils la couvrir à 97% ?

  • [^] # Re: Privatisation de l'espace

    Posté par  . En réponse au journal L’aventure spatiale perd un peu de sa liberté. Évalué à 4.

    Vu qu'il n'y a pas de comparaison, je me demande comment tu montre que c'est plus efficace.

    Si, avant les radios libres, au bon vieux temps de la radiophonie d'état. Je pense que tout le monde ici est d'accord pour dire que l'on a gagné à avoir des opérateurs privés plutôt que l'ORTF.

    Pour l'attribution, la forme actuelle n'est effectivement pas idéale, car le pouvoir public impose encore ses conditions. Si toutes les fréquences radios étaient attribuées aux enchères, sans dossier, avec possibilités de sous locations, Free n'aurait pas attendu aussi longtemps.

  • [^] # Re: Privatisation de l'espace

    Posté par  . En réponse au journal L’aventure spatiale perd un peu de sa liberté. Évalué à 1.

    Effectivement, c'est un autre cas particulier, les fréquences radios sont, comme les stocks de poisson, des biens communs. On a cependant trouvé plus efficace pour les fréquences de radio qu'un monopole étatique, c'est la location aux enchères du spectre par petits bouts, c'est une forme de libéralisation. Et certains bouts du spectre sont utilisables librement, et ça fonctionne pas trop mal.

    L'allocation actuel des ressources me semble tout de même sous-optimal. L'État et certaines corporations se taillent également une bonne part du gâteau, alors qu'avec le développement des télécoms je doute qu'il faille encore des fréquences dédiés aux taxis ou aux compagnie d'autoroute.

    Bref la déréglementation (qui ne signifie pas passer à une absence de réglementation) a permis le développement des télécoms sans fil, mais il y a encore du progrès à faire pour une utilisation efficace des ondes.

  • [^] # Re: Privatisation de l'espace

    Posté par  . En réponse au journal L’aventure spatiale perd un peu de sa liberté. Évalué à 2.

    À l'époque de l'URSS sans doute, en France, je doute que tu trouve aujourd'hui quelqu'un qui fait de la tôle pour avoir dénoncé un dysfonctionnement.

    Serge Humpich ? Ok, c'était du sursis, mais bon…

    Sinon fais attention au choix des exemples, autant l'électricité californienne ou les trains anglais ok, mais les vélos en libre service sont une invention des mairies, c'est uniquement de leur faute si les systèmes sont incompatibles, la compatibilité a un coût (au minimum de concertation) et ce sont les mairies qui ont refusés de le payer, en ne le demandant pas dans l'appel d'offre.

    Enfin ta dernière phrase est fallacieusement : une situation de monopole peut être naturelle (économies d'échelle très importante, effet réseau) ou artificiel, via la réglementation. Si il faut souvent mieux un monopole d'état pour un monopole naturel, pour un monopole artificiel il faut une déréglementation, et non un nouveau monopole !

  • [^] # Re: Privatisation de l'espace

    Posté par  . En réponse au journal L’aventure spatiale perd un peu de sa liberté. Évalué à 0.

    Tous ces domaines en dépendent de manière triviale.

    Je ne trouve pas cela trivial du tout personnellement, bien au contraire. Tu pourrais détailler stp ?

    Sinon on va reprendre du début, c'est toi qui affirmait

    Il y a toujours une « bonne » excuse pour les ratés du néo-libéralisme. Cette excuse est d'ailleurs très souvent, on n'est pas allé assez loin dans cette libéralisation. Mais ce que je constate, c'est que les transports, les télécom, l'eau et l'énergie, domaines historiquement d'état, ont vachement bien fonctionné (Accès pour tous à des tarifs corrects et clairs) durant la période des entreprises nationale.

    Aujourd'hui, on constate que la privatisation a amené :
    - Un disparité importante au niveau de l'accès à tous
    - Des pratiques tarifaires indignes et incompréhensible
    - Des problèmes de fiabilité souvent niés et cachés (on ne s'occupe que de son image, le reste on s'en branle)
    et j'en passe des vertes et des pas mûres.

    Tu n'as toujours pas donné un seul argument pertinent pour appuyer cela, alors que je t'en ai donné pour t'expliquer que cela n'est pas si simple, que tes exemples ne montraient rien du tout, qu'il y avait des exemples qui allaient dans l'autre sens, et que les généralités, c'est le mal.

    Donc, tu es un troll.

    Rectificatif, sur un site de trolleur, les arguments tirés d'études ne servent à rien. Je choisis donc des arguments plus didactiques, que je préfère à une absence totale d'arguments.

    PS : effectivement, j'ai fait un léger abus de langage, j'aurai du parler de négation, mais tu es la première personne à me faire une remarque dessus. Tu es bien pointilleux sur certains points.

  • [^] # Re: Privatisation de l'espace

    Posté par  . En réponse au journal L’aventure spatiale perd un peu de sa liberté. Évalué à 3.

    On choisit la voie des anecdotes « je connais des personnes n'ayant pas accès à l'eau courante ». J'en connais aussi. D'ailleurs, c'est volontaire de leur part.

    La contraposée de "le public aide tout le monde" est "il existe au moins une personne qui n'est pas aidée par le public", et celle de "le privé ne baisse pas les coûts" et "il existe au moins un cas où le privé a fait baisser les coûts". Donc acte.

    On sélectionne des exemples qui ne sont plus du service public depuis longtemps.

    1. Ce n'est quand même pas de ma faute si le monsieur a pris les télécoms en exemple ?
    2. NameError: name 'service_public' is not defined. Ou plutôt, si on prend la définition de Wikipedia, cela nécessite un devoir de l'État envers les citoyens, donc de tous envers un seul, ce qui n'est pas le cas ici. Ce n'est pas "plus du service public depuis longtemps", c'est tout à fait hors du périmètre du service public depuis toujours, par définition du service public.
    3. Deux poids deux mesures. On ne peux pas dire un jour qu'une compagnie sous contrôle de l'État et sous capitaux de l'État travaille pour les citoyens et l'autre jour non (les méchantes entreprises publiques, eg. France Télécom, la SNCF). Il faut être cohérent : soit les citoyens contrôlent vraiment ce qui est fait de leur argent par l'État, et c'est vrai pour toutes les entreprises publiques, soit ils ne contrôlent pas vraiment, mais alors les entreprises étatiques ont une volonté différente de la volonté générale (encore un grand concept…)

    On ne fait référence à la moindre étude ou chiffre concret

    À quoi cela sert ? Dès que je cite un pdf d'étude scientifique, j'ai une note égale à 1, et je n'ai aucune réponse, signe non trompeur que tout le monde s'en fout. Tout le monde est ici pour troller, sortir une étude oblige à prendre en compte les faits, personne n'en a envie.

    Mais si tu cherches un peu, des études montrant les effets bénéfiques de la libéralisation de tel ou tel domaine, il y en a à la pelle. Des études montrant le contraire aussi, certes, mais cela se concentre sur des domaines où un monopole naturel existe et où l'État a vendu les infrastructures avec le reste.

    Donc, revenons dans le sujet, sans manipulation. Elinor Ostrom (Prix Nobel) exprime très bien la chose sur base de la métaphore tragédie des biens communs popularisée par Garrett Hardin (Mais interprétée abusivement en bon néo-libéral). Tous les domaines cités rentrent clairement dans le cadre de cette métaphore. Je t'invite à lire http://notesbrokensociety.wordpress.com/2012/06/14/the-triumph-of-the-commons-why-elinor-ostrom-matters/ pour une vulgarisation du pourquoi du comment qu'il est un mauvais plan de mettre des ressources qui sont en quantité limitée dans les mains du privé.

    Enfin, pour la tragédie des biens communs, cela ne concerne pas les domaines dont on parle. Cela concerne la diminution catastrophique des populations de poissons ou la pollution des nappes phréatiques. Il y a plusieurs solutions à cette tragédie, comme le monopole étatique, réglementations, vente de la ressource à une personne particulière. Elles ont toutes les trois des arguments en leur faveur, et doivent être toutes les trois étudiés pour chaque cas, mais on ne peut pas décréter que la première est la meilleure, surtout quand on n'est pas face au même problème.

  • [^] # Re: Privatisation de l'espace

    Posté par  . En réponse au journal L’aventure spatiale perd un peu de sa liberté. Évalué à 7.

    Un gros FUD. Tu mélanges tout, des arguments vrai et faux, pour faire passer la pilule en force. D'ailleurs tout tes exemples sont des situations où un réseau à tendance monopolistique est présent, ce qui ne représente pas la majeure partie des situations économiques. Dans le détail :

    transports

    Ça dépend lesquels, les autoroutes ont été bradés à des conditions scandaleuses, mais le secteur aérien a été formidablement aidé par la libéralisation.

    télécom

    Les prix des télécoms ont plongés après la libéralisation. Le téléphone portable n'est pas vraiment libéralisé, car les fréquences ne sont attribués que de façon très politique, avec des appels d'offres fait pour aider tel ou tel groupe. À plus long terme, tu te souviens des prix des années 80/90 pour les appels internationaux ?

    l'eau

    Beaucoup de municipalités ont réalisés d'importants gains en privilégiant le privé, certaines en ont fait en revenant à une gestion publique. Ce n'est pas du tout évident que le privé ne baisse pas les coûts, mais il est évident que dans le client (qui est ici la municipalité, et non directement ceux qui payent) doit contrôler son fournisseur et faire jouer la concurrence, ce qui n'est pas toujours fait.

    l'énergie

    Trop tôt pour le dire. C'est un secteur compliqué, où il y a non deux, ni trois, mais quatre genres d'acteurs : le producteur, le consommateur, le distributeur, le vendeur. Se greffe des obligations parfois stupides (rachat à des prix très élevé de l'électricité verte (si on oublie les conditions de fabrications des panneaux solaires), une hausse du coût des matières premières, une subvention implicite du gouvernement au nucléaire via une assurance implicite gratuite, entre autres.

    Un disparité importante au niveau de l'accès à tous

    "le public aide tout le monde" c'est
    1) faux. Je connais des personnes n'ayant pas accès à l'eau courante, ils ont fait creusés un puit et remplissent des bouteilles à la fontaine publique (et vivent bien comme ça)
    2) inefficace quand cela est vrai, car cela encourage les gens à se mettre dans des situations confortables pour eux mais couteu pour l'état, comme un joli chalet à la montagne loin de tout mais il faut l'eau, l'électricité et l'ADSL, cf les nombreux post de Zenitram à ce sujet.
    3) Source potentielle de clientélisme.

    Des pratiques tarifaires indignes et incompréhensible

    C'est vrai que Free a une ligne tarifaire incompréhensible, au contraire de l'opérateur semi-public. Si le privé a parfois des contrats compliqués, c'est pour ne pas pénaliser les clients qui ne coûtent que peu envers ceux qui coûtent cher, via des appels nombreux à la hotline par exemple.

    Des problèmes de fiabilité souvent niés et cachés

    Un pur FUD pour finir, il n'y a qu'une succession de cas particulier. Tu aurais une quelconque étude montrant que c'est une caractéristique du privé ?

  • [^] # Re: Privatisation de l'espace

    Posté par  . En réponse au journal L’aventure spatiale perd un peu de sa liberté. Évalué à 3.

    Si le privé et la concurrence sont si magnifique, pourquoi n'ont-ils pas fait eux-même le nécessaire pour envoyer des gens dans l'espace ?

    Car à part faire grossir le kiki de certains politiques, cela ne sert à rien, les robots sont bien plus efficaces, moins chers, et évitent de risquer inutilement des vies humaines ? Il y a de vrais problèmes (déchets) à gérer, mais le manque d'innovation du privé dans des choses totalement inutiles ne me semble pas un soucis.

  • [^] # Re: Debug

    Posté par  . En réponse au journal Free et Google. Effets de bord. Évalué à 1. Dernière modification le 07 octobre 2012 à 17:39.

    Au niveau du pure web (hors du Web, Google est moins présent), un filtre Adblock du genre (googl|youtube|gstatic|1e100|cequetuveux) ne permettrait pas d'éliminer la majorité des requêtes, pour un coût moindre que /etc/hosts ?

  • [^] # Re: Le grand méchant…

    Posté par  . En réponse au journal Termes à maux ou termes à frost ?. Évalué à 3.

    Aux USA les exemples ne manquent pas non plus : industrie aéronautique, sauvetage des banques, aides aux groupes automobiles, protectionnisme, préférence nationale pour les PME, entre autres. Mais c'est vrai que le cas français est plus criant.

  • [^] # Re: Le grand méchant…

    Posté par  . En réponse au journal Termes à maux ou termes à frost ?. Évalué à 1.

    Ah, je croyait que c'était car ils reprenait les mêmes dépêches AFP.

  • [^] # Re: Le grand méchant…

    Posté par  . En réponse au journal Termes à maux ou termes à frost ?. Évalué à 4.

    propriétaires de grosses entreprises […] qui sont eux-même néo-libéraux.

    Source ? Les propriétaires des grandes entreprises, surtout en France, sont très content d'avoir un état interventionniste qui puisse leurs remplir les carnets de commande, les sauver quand il y a des problèmes et surtout empêcher des concurrents d'intervenir. Il suffit de voir les subventions aux grands groupes médiatiques ou agricoles, les soutiens aux banques ou les lois protégeant les commerces des installations des concurrents. Ils veulent du capitalisme d'état, ce qui est très différent du libéralisme. Le libéralisme est mauvais pour les rentes, et beaucoup de (très) riches vivent sur des rentes.

  • [^] # Re: go

    Posté par  . En réponse au journal Sleipnir : proxy quick & dirty pour bien coder. Évalué à 2.

    Les génériques sont obligatoires pour faire des bibliothèques généralistes, je n'ai pas envie de devoir recoder un arbre rouge noir dès que j'ai besoin d'un arbre un minimum performant.

    Toutes les bibliothèques fournissant des structures de base en C++ ou en Java sont impossible à implémenter de façon sûre (pas de cast) en go. C'est un grand manque.

  • [^] # Re: les questions essentielles

    Posté par  . En réponse à la dépêche Windows 8, Windows Server 2012 et Windows Phone 8. Évalué à 0.

    Vrai pour l'affichage des miniatures, fonctionnalité mineure, et qui ne devrait pas être bloquante lors de l'ouverture d'un répertoire. Faux pour l'ouverture d'un fichier, qui est la fonctionnalité majeure. Que l'explorateur de fichiers lise les X premiers caractère quand il doit l'ouvrir pour choisir l'application, ce n'est pas l'idéal, mais c'est peu important dans l'immense majorité des cas.

  • [^] # Re: les questions essentielles

    Posté par  . En réponse à la dépêche Windows 8, Windows Server 2012 et Windows Phone 8. Évalué à 4.

    quand il change le nom le fichier n'est plus lisible

    Chez moi ça marche. Les extensions sont une chose intelligente, mais elles sont pour moi faite pour aider l'humain, la machine devrait se baser sur autre chose pour déterminer de quel type est le fichier, comme le type MIME. Si img.jpg trouble l'utilisateur, il suffit de le renommer en img tout court.

    Cacher les extensions, c'est résoudre un problème qui n'aurait pas du arriver si Windows ne se basait pas dessus pour déterminer le type du fichier. Une mauvaise solution à un faux problème.