psychoslave__ a écrit 5873 commentaires

  • [^] # Re: Utilité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Unicode. Évalué à 3.

    Non, si on te dit goat.cx et si on te balance l'image de goat.cx, ça te fait pas le même effet. Le signifiant à bien plus d'influence que le signifié sur la signification.

    Je ne dit pas qu'inclure tout et n'importe quoi dans unicode c'est bien, mais il faut pas raconter n'importe quoi pour autant.

    Un texte dont les glyphes permettent de retrouver le son qu'on rattache à un concept, c'est fort différent d'un symbole qui représente directement le concept.

  • [^] # Re: Utilité

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Unicode. Évalué à 8.

    Oui mais :

    1. une police est pas obligé de gérer tous les caractères unicode ;
    2. la police tu la télécharges qu'une fois sur ton système ;
    3. même quand tu embarques la police dans le document (pdf) tu n'embarques généralement que les glyphes utilisés.

    Donc non, tes polices de caractères ne pèseront pas plus lourd à mesure qu'unicode grandira. À la limite, tu peux dire que l'ASCII est moins lourd que l'UTF-8, qui est lui même moins lourd que l'UTF-16.

    Maintenant personne t'obliges à utiliser une police qui t'affiche quelque chose de significatif pour tous les caractères unicode. Si ASCII te suffit, tu peux virer les autres polices de ton système.

  • [^] # Re: Bon, si c'est comme ça

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Unicode. Évalué à 5.

    Ah oui, et aussi de quoi faire des machines de Turing aussi !

  • # Bon, si c'est comme ça

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Unicode. Évalué à 4.

    Qui se dévoue pour faire une fonte qui comprends :

    • les symboles nécessaires pour faire des graphes d'automates
    • les symboles pour faire des arbres en V ( branches /\ et \/)

    Parce que pour faire des arbres carrés, je sais faire :

     ( id + id ) * id 
     │  │ │  │ │ │ │
     │  F │  F │ │ F 
     │  │ │  │ │ │ │
     │  T │  T │ │ │
     │  │ │  │ │ │ │
     │  E │  │ │ │ │    
     │  └─┼──┘ │ │ │
     │    │    │ │ │
     │    E    │ │ │
     └────┼────┘ │ │
          │      │ │
          F      │ │ 
          │      │ │
          T      │ │
          └──────┼─┘
                 │
                 T
                 │
                 E
    

    Bon pour l'accessibilité c'est pas génial, mais d'un autre coté, je ne sais pas comment on fait un graphe d'arbre accessible à des personnes aveugles, même avec une image, je met quoi dans le alt ?

  • [^] # Re: Propriété intellectuelle, brevets, droits d'auteurs et droits voisins

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 3.

    Bah, disons que tu pourrait pas interdire l’ingénierie inverse, mais fermer le code au sens ou tu ne distribues pas les sources de modifications que tu fais serait légal.

  • [^] # Re: Héritage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 6.

    Bah quelqu'un qui à tenté quelque chose à déjà eu plus que quelqu'un qui n'a rien tenté. Pour tenter quelque chose plutôt que rien, il faut plus de ressources.

    Faut-il récompenser ceux qui consomment plus de ressources en leur donnant plus de ressources encore ?

  • [^] # Re: Héritage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 6.

    Notons que même si il hérite d'aucun avantage financier, l’individu qui grandi dans un milieu de nanti à toute les chances de développer un réseau social avec plein de nantis, sans parler du niveau d'éducation qu'il aura reçu, autant de biens non financiers qui favoriseront tout autant les « monarchies héréditaires ».

  • [^] # Re: Héritage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 4.

    Si on ne veut pas que qui ce soit crève de faim et de froid dans la rue, on met en place un revenu universel.

    Les gens qui « risquent » des capitales, c'est d'abord des gens qui ont monopolisé le capital en question.

    Que la personne qui détruit sa santé dans un job d'utilité publique est une compensation rémunéré, ça peut se justifier par de l'empathie.

    Que la personne qui dégrade la société en monopolisant inutilement des ressources se voie promettre la possibilité d'en monopoliser d'avantage si elle en fait circuler un peu, ça ne peut pas se justifier par de l'empathie.

  • [^] # Re: Héritage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 2.

    Si c'est ta définition de la propriété, alors personne ne possède grand chose. Par exemple, je doute qu'on puisse légalement volontairement bruler sa maison, jeter sa voiture dans un fleuve, laisser traîner son armoire au milieu d'une autoroute.

    Ce qu'on « possède », c'est un ensemble d'admissibles qui nous est laissé par des contraintes sociales.

    Quand à la propriété, chacun peut bien se rendre compte que, littéralement, rien ne nous est propre en dehors de nous-même.

  • [^] # Re: Héritage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 1.

    D'ailleurs l'amortissement pourrait être un critère supplémentaire à l'entrée dans le domaine public.

  • [^] # Re: Héritage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 1.

    L'information n'est pas immatériel. Plus exactement, les données, des quelles une information est dégagé par une interprétation, sont stockés sur un support physique. Et l'interprétation est réalisé sur un support matériel par changement successif d'états d'une mémoire, ce qui requière de l'énergie (et E=mC², il paraît…).

    Bref, la différence, c'est le coût d'une reproduction, qui a atteint un niveau qui nous semble dérisoire dans le cas de données numériques.

    Si demain arrivait sur le marché un duplicateur d'objets quelconques dont l'utilisation aurait un coût similaire à celui d'une duplication numérique, on aurait le même problème de système économique caduque pour les objets duplicables.

    Bon, j'ai déjà développé le sujet dans essai sur le vol.

  • [^] # Re: Héritage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 1.

    Bah on peut penser à une limite sur les biens que peut posséder une personne physique.

    La limite même être variable. On instaure un revenu universel minimal pour chacun. Après chacun peux gagner plus par ses activités, jusqu'à montant proportionnelle au revenu universelle, et ce qui dépasse cette limité serait reversé à tous à travers le revenu universelle. Augmentation rétroactive donc.

  • [^] # Re: Héritage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Extension de la protection des œuvres musicales. Évalué à 4.

    Bah ça c'est le problème de l'héritage en général. Pourquoi tel personne à le droit d'hériter de plein de biens immobilier alors que d'autres dont les parents n'ont pas monopolisé autant de ressources ne reçoivent rien ?

    Les privilèges (maintenant on dit droit, ça donne l'impression que ça met tout le monde à la même enseigne) sont fait par les privilégiés pour faire perdurer leur situation de privilégiés.

  • [^] # Re: Une bonne nouvelle

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de blender 2.57. Évalué à 5.

    Bah si elle était attendu depuis longtemps, y avais tout le temps de rédiger non ? Il l'ont pas pondu en une nuit une refonte aussi profonde.

  • [^] # Re: Même pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal fusion ou fission autour du nucléaire ?. Évalué à 2.

    Euh, pourquoi tu prends le risque de faire un nombre n de morts ?

    Le problème du nucléaire, c'est plutôt de pourrir durablement l'environnement sur une zone géographique étendue. Ça peut faire moins de mort, mais permettre moins de naissance, augmenter le nombre d'enfants handicapés, et de manière générale rendre la zone non-viable par l'être humain.

    Tu préfères qu'un proche parent est un accident grave, ou qu'une proche centrale est un accident grave ?

    Et même s'en parler d'accident, tôt ou tard, tout le monde meurs. La production de risques d'incidents nucléaires et de déchets nucléaires qui détruisent les environnement viables pour l'être humain n'est pour sa part pas une fatalité.

  • [^] # Re: Même pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal fusion ou fission autour du nucléaire ?. Évalué à 7.

    Hum, le principe de précaution, c'est assurément à rattacher à la philosophie, ça ne veut pas dire que c'est assimilable à de l’obscurantisme.

    Il n'y a pas besoin d'être ingénieur en nucléaire pour se dire que construire une centrale nucléaire dans une zone à forte activité sismique est une mauvaise idée. Mais quand on a le nez dans le guidon, le risque semble bien évalué. Sans parler des motifs sociaux-éconmiques qui peuvent pousser à bâcler son boulot. Et enfin, le fait que l'erreur est humaine, et donc qu'elle peut être commise à plein de moment différent dans l'énorme chaîne humaine nécessaire au fonctionnement d'une centrale.

    Mettons que l'humanité disparaisse demain (pensez a votre scénario de fin de l'humanité préférée). Les effets de la plupart de nos activités, comme la monté du CO² auront disparus, en quelques centaines, au pire quelques milliers d'années. Mais pas notre pollution nucléaire. Moi je trouve que ça donne à réfléchir, quand on pense que tout ces déchets, c'est en grande partie pour compiler des gentoo qu'ils sont produits.

  • # Mon expérience : ça ne sert à rien

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [Entretien] Intervenant de l'INPI. Évalué à 5.

    Dans un module optionnel que je pouvais prendre il y avait un cours sur la propriété industrielle (brevet donc).

    Le gars avait son discours bien rodé, avec des « je suis investisseur et je vous donne des milliard (certainement gagné durement en tant que tourneur fraiseur), à vous merveilleux auditoire, chercher une solution à un problème et comme vous êtes formidablement brillant, au bout de quelques mois vous obtenez un superbe résultat. Seulement voilà de viles êtres méchants qui ne pensent qu'à faire le mal copie votre idée, sans avoir dépensé un euro en recherche ! Et moi pauvre investisseur je ne fais pas fructifier mes milliards pour vous en redonner l'an d'après, et donc il n'y a plus de recherche, plus d'innovation, et l'humanité ne s'adapte plus et disparaît. ».

    Et de surenchérir par un « Pour ce que ça intéresse, il y a de la place à l'INPI, et sachez qu'on y gagne très bien ça vie ».

    Je suis aller le voir pour discuter un peu avec lui, notamment copie numérique : - Mais si je vous vol votre portable, cela vous plairait-il ? - Bah, non, mais si vous en faites une copie, ça ne me dérange pas, et si vous avez un moyen de le faire à un coût aussi dérisoire qu'une copie numérique, je vous y encourage. - De toute façon vous êtes trop jeune pour comprendre.

    Ah oui, là c'est de l’argumentaire de haut vol hein… Je me considère certes pas vieux, mais à mon age on ne s'attend plus à l'entendre celle-là…

    Bref y a rien à tiré de ces mecs, ils gagnent très bien leur vie en se mettant à la solde de quelques gros parasites dont l'objectif est de monopoliser le plus de ressources possibles, et ils sont content comme ça.

    Moi j'étais content de pouvoir prendre une autre option.

  • [^] # Re: Influence de l'internet et du numérique sur la société

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Un avocat en droit d'auteur, la rémunération et Google. Évalué à 2.

    Jamais un programme informatique ne sortira une des photos que j'ai prise aujourd'hui. Jamais pour plusieurs raisons, la première étant que ça n'aurait absolument aucun sens et aucun intérêt.

    Bah si on programme un ordinateur pour générer des images photo-réaliste, il se fiche bien du sens que tu attaches au fait de générer ces combinaisons de bits. Il se contente d'effectivement réaliser ces combinaisons, comme il est programmé à le faire.

    C'est comme de dire qu'une armée de singes tapant au hasard sur des claviers finiront par pondre « Les Misérables », ça n'a absolument aucun sens, et ça n'arrivera jamais, ne serait-ce que parce que l'expérience n'apporte rien et ne sert à rien.

    Le programme successeur serait sans doute bien plus efficace qu'une armée de singe. :)

    Ce n'est pas parce qu'une chose ne nous paraît pas avoir de sens qu'elle n'est pas réalisable et qu'elle ne va pas se réaliser.

    Pour pousser l'absurde de ta proposition encore plus loin, et bien voilà, je définis une méthode de cryptage des données qui fait qu'une numérisation donnée du texte intégral des Misérables est codée par le chiffre « 1 », pour le reste, rien ne change, on garde le chiffre construit par la juxtaposition de toutes les valeurs numérisées, et ce qui aurait été « 1 » devient le chiffre du texte des Misérables..

    Oui mais il faut que tu codes aussi le programme qui rend le texte pour l'entrée 1.

    Youpi, j'écris donc 1, et j'ai à une bijection près, écrit Les Misérables !

    Précisément, tu dois fournir la fonction qui à 1 associe la suite de glyphes qui forment les misérables.

    Il est techniquement possible de réduire toute œuvre numérique ou numérisable à un nombre, c'est vrai, mais la création d'une œuvre n'a rien de la découverte d'un nombre.

    C'est la découverte d'une combinaison si tu préfères.

    Et même si sous sa forme de texte en français on a besoin de divers outils pour le comprendre (l'alphabet, la langue, la culture, un paquet de choses), un texte n'est pas un simple nombre, une référence à un index préexistant de tous les textes, que l'auteur serait juste allé piocher.

    Si par « juste », tu veux dire que ce n'est pas trivial, je suis d'accord. Cependant, il y a des glyphes et des mots français une infinité de combinaison de ces éléments restreints par une grammaire française. Est n'est-ce pas dans l'infinité de ces combinaisons qu'un auteur d'une œuvre de littérature française va piocher, aussi grandiloquent puisse-t-on considérer cet acte ?

    Moi, en changeant à chaque fois ma fonction de numérisation, je peux tout, absolument tout, réduire au chiffre « 1 », et ben me voilà vachement avancé, je n'ai rien trouvé, rien construit, rien fait, et ça ne me sert à rien.

    Oui, mais à chaque fois il faut que tu fournisses la fonction associée, sinon tu ne codes rien du tout avec ton 1. Et ça sert, ou pas, ce n'est pas important. Ça peut servir à passer le temps en définissant des fonctions, pour qui apprécie passer son temps à faire cela.

    Mais pas sur le fait de dire qu'une œuvre quelconque n'est que la découverte d'un nombre.

    La découverte d'une combinaison d'atomes si tu préfères.

    Ca n'a tout simplement pas de sens, même si ça peut être techniquement vrai, ce n'est pas ça qui donne du sens à la proposition.

    Reprocherais-tu au modèle atomiste de l'univers de ne pas fournir le sens de l'univers ? Certes il n'en fourni pas le sens, ça n'empêche que cela peut être un modèle efficace pour ce qui est de décrire l'univers que nous observons.

    Pour le coup c'est extraordinairement réducteur quant au travail nécessaire à la fabrication d'une œuvre.

    Bah dire que toute œuvre reviens en fin de compte à agencer des atomes, en quoi est-ce réducteur ? Cela n'est pas une négation de l'énergie qu'il est nécessaire d'utiliser pour former cet agencement.

    Je ne suis pas d'accord non plus avec ta rationalisation forcenée, et ton z tout est quantifiable », non tout ne répond pas à une logique, tout n'est pas quantifiable. La croyance ne se fait pas forcément sur de quelconques critères rationnels ou rationnalisables, et peut ne pas être liée du tout au bourrage de mou.

    Il ne s'agit pas de mon opinion.

    Ce qui ne répond pas à une logique, répond donc (en toute logique) de l'illogique. Le fait est qu'on n'a rien d'autre que la logique pour faire progresser un raisonnement, ou alors il faut que tu présentes cette autre chose…

    Dans la même situation, dans les mêmes circonstances, avec les mêmes paramètres, on peut prendre une décision différente. Donc ce choix lui-même n'est pas quantifiable, ni modélisable.

    Modélisable, passe encore, mais quantifiable, si. Tu vas faire un choix et donc on peut quantifier le nombre de fois où tu ferais tel choix. D'ailleurs, avec une série statistique assez grande on peut élaborer un modèle stochastique qui n'est pas forcément dénué d'intérêt. Donc même pour le pas modélisable, ça me semble difficilement argumentable.

    Dire que tout est quantifiable, c'est dire que cette décision ne pouvait avoir qu'une seule issue.

    Non, tu peux dire que cette issue avait une probabilité donnée, et que d'autres issus était possible, le totale des probabilités de ces issus faisant 1.

    Et fichtre, je ne pensais vraiment pas même en commençant ce commentaire en arriver là, mais c'est toute la question du libre-arbitre en fait ! Est-ce que la décision est prise par les paramètres, ou est-ce qu'elle est prise avec eux. C'est à dire est-ce que l'état du système à un instant t décide de façon sûre son état à un instant t+1, ou est ce qu'il se contente de l'influencer, et de présenter des états futurs plus ou moins probable.

    Tout à fait, cette approche est discrète mais non déterministe stricte.

    Pan, en plein dans la mécanique quantique ! Et la réponse de la mécanique quantique, c'est que non, on ne peut pas prévoir l'état futur du système, uniquement une répartition de probabilités. Donc l'état d'un système à un instant donné ne détermine pas son état futur, donc une prise de décision n'est pas une fonction déterministe, et dans une situation strictement identique, on peut faire un choix différent. Le bourrage de mou n'est pas quantifiable, ou s'il l'est il ne fait qu'influencer mes croyances mais ne les déterminent pas, et donc le résultat de mes croyances n'est pas mesurable.

    Je vois mal comment tu passes de tes prémices à ta conclusion ici. Tu vois bien que tu t'appuies ici sur les modèles de la physique quantique, dont l'intitulée même fait ressortir le caractère central de la mesure d'événements discrets de cette théorie.

    Ce qui est vrai pour moi n'est pas le fruit direct et mesurable de mon passé, ni même de mon état présent. Donc j'ai personnellement mon mot à dire lorsque je crée, ou que je construit, et ce qui sort de mon esprit n'est pas déterminé par le reste de l'univers, il n'est qu'influencer, c'est donc très personnel, et non pré-existant par essence.

    Qu'appels-tu pré-existant, essence et personnel ?

    De fait ma photo de cet aprèm n'est pas la découverte d'un nombre indexant cette photo précise dans le grand catalogue des possibles.

    C'est un instantané d'une configuration d'espace-temps codé dans une configuration d'espace-temps, qui à une échelle humaine peut paraître figé.

    Et une œuvre n'est pas réductible à un simple nombre.

    Dans le carde d'un modèle discret de l'univers, toute œuvre est « réductible » à une combinaison d'atomes.

    Un monopole temporaire sur une création n'est donc pas un monopole sur un nombre. Et si tu croyais réussir à abattre le système du droit d'auteur tel qu'il existe avec cet argument là, cherches-en un autre qui tienne mieux la route, un argument socio-économique aurait probablement plus de poids, et serait moins sujet à être démonté rationnellement.

    Hof, abattre un système, c'est ne pas dépenser son énergie dans la construction d'autre chose.

  • [^] # Re: Influence de l'internet et du numérique sur la société

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Un avocat en droit d'auteur, la rémunération et Google. Évalué à 2.

    La seconde définition est plus adapté à notre cas :

    Nombre plus ou moins grand, proportion plus ou moins grande de personnes ou de choses.

    Mon constat résulte d'une analyse d'un modèle discret de l'univers, c'est à dire dont les fondements sont des atomes (au sens premier d'éléments insécables), et dont toute autre chose existante dérive (par composition).

  • [^] # Re: Influence de l'internet et du numérique sur la société

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Un avocat en droit d'auteur, la rémunération et Google. Évalué à 2.

    Mais c'est très faux aussi. Même quand je code un programme, je ne crée pas un nombre, et pourtant c'est 100% numérique : fait par et pour un ordinateur, conçu pour être transformé en binaire et interprété par un processeur qui ne comprend que des nombres, etc. Mais je n'ai pas créé un nombre, nulle part, mon code n'est pas un nombre : c'est du texte.

    Non, le texte c'est une façon d'interpréter les données que tu saisies, stockes, lis… Mais ce n'est pas un sens intrinsèque aux données, c'est toi qui est déterminé à les interpréter comme ça.

    Et le fait qu'on ait une bijection entre l'espace des textes possible à écrire avec un jeu de caractère donné, et l'ensemble des entiers ne transforme pas l'Iliade en chiffres.

    Idem, que ce soit un fichier numérique ou un tas de papier noirci, ces données n'ont pas de sens. C'est celui qui lit qui y attache du sens. Je peux parfaitement attacher une valeur numérique à chaque caractère du grec ancien et interprété l’iliade comme un nombre. Dans l'absolue ça n'est pas plus absurde que l'infinité d'autres interprétations possible. D'ailleurs même avec cette même méthode on vois bien que si je recommence en donnant une valeur numérique différente à chaque caractère, on obtiendra un résultat différent.

    La vue on peut à la manière de ta transformation de toute œuvre numérique en simple nombre, la transformer en mesure chiffrée. Mais par exemple, si je viens chez toi et que t'as des carreaux sales, je vais te le dire, je l'aurai vu, mais je n'aurai rien mesuré du tout. Et si tu passes un coup de chiffon, je te dirai qu'ils sont propres, mais là aussi rien à mesurer, la mesure ne sert à rien, il n'y a même pas de frontière entre propre et sale. On s'en fout, c'est vu, purement vu et ressenti, sans mesure où que ce soit dans le processus.

    Bah si, tu mesures l'opacité de la fenêtre qui est fonction de la quantité de saleté dessus, ou tout effet que tu percevoir visuellement engendré par la quantité de dépôts sur la fenêtre. Si il n'y a pas une quantité dépassant ton seuil de perception visuelle, tu ne vois rien et tu en conclus que c'est propre.

    La croyance elle n'a strictement rien de mesurable. Et je ne parle pas ici uniquement de foi ou de religion, mais simple exemple trivial, si je te demande combien il y a d'habitants en France, tu vas me répondre quelque chose entre soixante et soixante dix millions, et tu y crois, parce que tu l'as lu, ou qu'on te l'a dis. Mais tu n'as rien mesuré du tout, tu n'en sais rien, tu fais confiance à ce que des gens que tu ne connais pas t'ont racontés !

    Donc on mesure bien la fiabilité de l'information par rapport à la proportion de personnes qui y croient, ou par rapport au nombre de fois ou on nous a bourré le mou avec. Tu peux aussi accorder plus de crédit à une personne donné parce qu'elle c'est avéré fiable par le passé (ie : ce qu'elle à dit par le passé c'est statiquement avéré plus souvent correct qu'erroné à la lueur de mesures postérieurs).

    Alors oui, on t'a raconté que des méthodes de mesure et de calcul impliquant des outils mathématiques, statistiques et sociaux, ont servi à sortir ce chiffre, avec la pyramide des âges en prime et plein d'autres stats. Mais t'en sais rien du tout au final, tu y crois, et à ton propre niveau, tu te contentes de croire sans rien mesurer. Cette croyance n'a rien de quantifiable, et ton jugement, l'outil dont tu as besoin pour décider si tu crois ou non une affirmation, n'est pas un outil de mesure chiffré.

    Oui j'y crois parce qu'on m'a bourré le mou avec cela, mais le bourrage de mou est quantifiable.

    C'est en fait, extrêmement réducteur d'assimiler toute œuvre numérique à un nombre, puisqu'on peut numériser a peu près n'importe quoi n'importe comment.

    La question ici ce n'est pas tant celle du numérique et de l'analogique que celle du discret et du continue. Si on admet que l'univers est discret, ie qu'il est composé d'atomes, alors toute chose existante est le résultat d'une combinaison d'atomes (ce qui est pour le moins tautologique).

    Maintenant tu n'es pas forcé d'admettre que l'univers est discret, et tu peux pencher pour la thèse continue. Tu peux aussi supposer que l'univers n'est pas quelque chose qui puisse être mis en adéquation avec un modèle compréhensible par un esprit humain. Mais dans ce cas tous les modèles humainement pensables sont irréalistes, et donc quoi qu'on dise nous sommes condamner à débiter des absurdités.

    Ce qui rendrait un Dali intéressant serait le choix du bon nombre ? Ben non, c'est juste faux, ça n'a même pas de sens. Et un Dali aujourd'hui pourrait très bien avoir fait des œuvres entièrement en numérique, avec un ordinateur, et sans peinture, il aurait très bien pu s'amuser avec ça aussi, son œuvre numérique serait-elle moins œuvre d'art que ses œuvres peintes ? Pourquoi ?

    Une œuvre est intéressante si elle entraîne l'intérêt de celui qui l'observe. L'intérêt peut par exemple être mesuré en terme de temps passé à l'observer.

    Je n'ai pas dit qu'une œuvre était moins œuvre d'art (ou œuvre de ce que tu veux) selon qu'elle fut numérique ou non. Mais dans le cas d'une œuvre numérique, on peut particulièrement mettre en avant l'aspect discret du support de celle-ci et de sa totale indépendance de l'auteur qui la découvre. On peut générer toutes les œuvres numériques avec la trivial fonction successeur. Qu'elles soient obtenu ainsi ou par un travail humain, ça n'influence pas nécessairement l'intérêt qu'on leur portera.

  • #  

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal journée de la procrastination. Évalué à 10.

      

  • [^] # Re: Emérite

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le mieux est l'ami du pire.. Évalué à 4.

    Knuth ?

  • [^] # Re: Influence de l'internet et du numérique sur la société

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Un avocat en droit d'auteur, la rémunération et Google. Évalué à 1.

    :Quand les quantités varient trop par exemple, on retient plutôt les variations...

    Et les variations, tu les mesures comment ?

    Quelques définitions pour t'éclairer :

    Vouloir à tout prix faire l'équation entre les nombres et la réalité

    Entendons-nous bien, je n’hypostasie pas les mathématiques, mais en revanche nous formulons nos descriptions de la réalité à l'aide des mathématiques. Et je n'ai pas prétendu adhérer à cette façon d'aborder le monde, j'en dresse juste le constat.

    Tu peux également lire Théorème d'incomplétude de Gödel et Théorème de complétude de Gödel, voir Calculabilité et Décidabilité pour relever le niveau au comptoir du coin de ta rue. :)

  • [^] # Re: Il a l'air de préférer qu'un livre disparaisse plutôt que l'on le diffuse !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Un avocat en droit d'auteur, la rémunération et Google. Évalué à 5.

    À mon humble avis, l'élévation dans le domaine public devrait également prendre en compte une limite sur les bénéfices qui pourrait être relative à l'investissement nécessaire pour la conception de l'œuvre.

  • # Influence de l'internet et du numérique sur la société

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Un avocat en droit d'auteur, la rémunération et Google. Évalué à 1.

    Perspective avec la réflexion sur le droit à l'oublie

    L'autre soir, sur france culture il me semble, il y avait un débat sur les conséquences sociales du développement d'internet, je crois que ça parlait surtout d'identité et de facebook.

    Entre autre ils ont évoqué le droit à l'oublie et le fait que certains sociologues réfléchissaient sur l'idée de banqueroute d'identité, en se basant sur une idée d'Eric Schmidt (toujours d'après ce qu'ils racontaient) qu'une identité aujourd'hui devait être abandonné au bout de 10-15 ans .

    Dans le droit d'auteur il y a également le droit de repentir, qui en un sens est à l'œuvre ce que le droit à l'oublie est à l'identité.

    Personnellement je ne crois pas à l'idée d'identité, nous ne sommes jamais identique à nous même mais en perpétuelle évolution. Tout au plus sommes nous semblable à ce que nous avons été et ce que nous deviendront.

    Du numérique

    Plus en rapport avec le sujet du journal, on peut s'interroger sur la légitimité de conférer des monopoles d'exploitations sur des nombres. Car si on parle de numérique à tout va, on ne s'attarde pas beaucoup sur ce que cela signifie que de conférer un monopole d'exploitation sur une œuvre numérique. Une œuvre numérique est un nombre, qui interprété d'une manière donnée, produit du son, des images, des pattés de glyphes.

    Existence et dénombrement

    En ce sens, on peut saluer la clairvoyance des pythagoriciens pour qui tout était nombre. Non pas que nous sommes entourés de nombre, mais que nous ne connaissons le monde qu'en en quantifiant les éléments que nous en captons.

    Si bien qu'on en viens à parler de quantificateur existentiel (∃) et universel (∀). Implicitement on affirme qu'une chose existe ssi on peut la mesurer.

    On retrouve cette même obsession dans la quête de popularité, comme si on existait d'autant que nos actes affecte d'autres individus.

    Du sens des nombres

    Le problème avec l'attribution de monopole sur des nombres, c'est qu'un nombre n'a pas de sens en lui même. Et une même œuvre peut être codée avec une infinité de nombre. Ce qui produit du son, des images, c'est l'interaction entre le nombre et l'agent qui l'interprète. Ce qui produit du sens, c'est l'interprétation des sons, images, pressions, gouts, etc. que perçois un esprit.

    Vous n'êtes pas entrain de lire ce que je pensais au moment où j'ai saisie ce texte. Vous êtes entrain de donner à ce texte un sens inédit. Le résultat d'une interprétation unique, fruit de l’interaction de toutes vos expériences passés avec l'expérience présente des images que produit votre écran. Probablement attachons-nous, lectrice/lecteur, un sens similaire aux mots que ici employé, mais certainement pas identique.

    Vouloir attacher à un nombre (et donc de quoi que ce soit de perceptible) une interprétation unique, c'est vouloir imposer cette interprétation à tous, vouloir que tous pensent identiquement à nous même.