Salica a écrit 68 commentaires

  • [^] # Re: Emmerich en cinéaste engagé? Wow.

    Posté par  . En réponse à la dépêche tempus fugit & apocalypse. Évalué à 4.

    L'article n'était pas à prendre au premier degré. Son auteur n'aime visiblement pas les production de Roland Emmerich.

    J'ai été voir son dernier film et j'ose proclamer haut et fort que ce film m'a bien plu.

    Quand je vais voir un film catastrophe, je m'attends à en prendre plein la figure pendant deux heures, à voir des immeubles s'effondrer, des mouvements de foule en pagaille, des centaines de personnes disparaître emportées par un coup de tornade/neige/tsunami/lave et voir un petit groupe de personnes essayer de survivre face aux éléments déchaînés.

    Si vous aussi vous allez voir un film catastrophe pour passer deux heures dans un autre monde et bien, allez voir The Day After Tomorrow, vous ne serez pas déçus.

    Et oui, c'est toujours la même chose.

    Première partie :
    D'un côté vous avez l'expert qui vous dit que :
    - l'avalanche est imminente et qu'on aurait jamais du construire un complexe hôtelier à cet endroit là
    - la tornade est imminente et qu'on devrait evacuer la ville
    - l'éruption est imminente et qu'on devrait évacuer le centre de vacances (qu'on aurait jamais du construire là)
    - l'innondation est imminente et qu'on devrait évacuer le camping (qu'on aurait jamais du placer là)
    - l'invasion des abeilles tueuses est imminente
    - l'invasion des aliens est imminente et qu'on aurait jamais du créer un réseau de satellites compatibles avec les virus powerbook

    De l'autre, le chef d'état/responsable du centre de vacance/promoteur immobilier répond que l'expert est un fou et que d'ailleurs il avait annoncé ça il y a quelques années et que rien ne s'était produit et que donc sa théorie ne tient pas debout.

    Deuxième partie :
    Ensuite le cataclysme se déroule, emportant avec lui 98% de la population du lieu concerné mais épargnant l'expert et ses amis ainsi que le président-promoteur-responsable. Par contre, la petite amie du président-promoteur-responsable est tuée sur le coup et la petite amie de l'expert est gravement blessée.

    Un groupe se forme pour survivre dans l'environnement post-catastrophe. L'expert est bien évidemment le leader jusqu'au moment où se pose un choix vital. Faut-il remonter vers le haut du bateau coulé ou bien redescendre ? Faut-il sortir alors que la tempête à l'air de se calmer ou bien faut il rester dans l'abris qui commence à se montrer de plus en plus vétuste ? Le responsable-promoteur-président reprend la parole et parvient à convaincre la majorité du groupe à prendre la mauvaise décision.

    Les seuls sauvés étant alors l'expert, sa petite amie en train de mourir et ses potes, dont l'un vient de mourir car il s'est sacrifié pour permettre à la petite amie de l'autre en question de travserser la lave/l'éboulis/le syphon/... qui bloquait le passage.

    Dernière partie :
    Les secours arrivent, la petite amie est soignée, tout le monde contemple les ruines laissées par la catastrophe et se tourne vers l'expert en lui disant : tu avais raison, on aurait du t'écouter depuis le début.

    Oui le scénar est classique, oui il y a plein de clichés. Mais on prend du bon temps en allant le voir et c'est tout ce que je demande quand je vais voir un film catastrophe.
  • [^] # Re: Brevets?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Début de l'initiative EuroLUG. Évalué à 4.

    Qu'en est il des moyens de riposte à la directive européenne sur les brevets??


    On pourrait effectivement espérer que EuroLUG devienne un lobby à part entière ! Bonne idée !
  • [^] # Re: Petite précision

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Conseil européen valide les brevets logiciels. Évalué à 2.

    Une extorsion de voix aussi flagrante, c'est pas un motif suffisant pour casser la décision du Conseil ?
    A moins bien sûr qu'on ne puisse pas faire appel ou qu'il n'y ait pas de "cassation" possible (enfin je suppose que le terme utilisé est différent dans ce cas ci).
  • [^] # Re: Les lois européennes, comment ca se passe...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Conseil de l'UE s'apprête à balayer le vote du Parlement sans discussion. Évalué à 2.

    Houlà ! Merci beaucoup pour cette information !

    Donc, on sait que l'OEB ne respecte pas l'esprit de la convention de Munich, on sait que le fait qu'elle se rétribue sur les brevets qu'elle accorde est quelque peu ... préjudiciable à son intégrité ( ;-) ).

    De l'autre côté, la Commission et le Conseil essayent de légitimer les pratiques de l'OEB en autorisant explicitement le brevetage de logiciels. Ils ont également balayé les articles permettant enfin un vrai contrôle sur l'OEB.

    Si j'ai bien compris :

    Cas 1 : le conseil adopte le texte, cautionne les pratiques de l'OEB et rend autorisé le brevetage des logiciels.

    Cas 2 : le conseil refuse le texte, la situation redevient comme avant et l'OEB continue à accepter des brevets logiciels.

    On n'est pas un peu perdants dans tous les cas ????
  • [^] # Re: Les lois européennes, comment ca se passe...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Conseil de l'UE s'apprête à balayer le vote du Parlement sans discussion. Évalué à 2.

    la directive sera purement et simplement rejetée et on laisserait l'OEB continuer à accepter des brevets logiciels dans l'incertitude légale la plus floue


    Ok, mais comme je l'ai dit dans un commentaire plus haut, comment se fait-il qu'on laisse faire l'OEB ?

    Théoriquement, le Conseil d'Administration de l'Organisation Européenne des Brevets doit contrôler les actions de l'OEB. Mais si le CA ne fait pas son boulot, qui a les compétences pour blâmer l'OEB ?
  • # Il est peut-être temps de faire un résumé pour passer à un autre type de communication.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Le Conseil de l'UE s'apprête à balayer le vote du Parlement sans discussion. Évalué à 10.

    Lorsqu'on parle des brevets logiciels aux "non-initiés", j'ai remarqué qu'il faut clairement distinguer de son discours le fond de la forme du problème pour arriver à ses fins.

    Pour moi, le fond est le suivant : les logiciels sont l'expression d'une idée dans un langage formalisé (ici c'est un langage de programmation). Je pense que la frontière entre fonctions mathématiques et programmes est ténue, et que les programmes ne sont pas une mise en oeuvre technique requérant un niveau d'expertise particulier. Pour cela, je pense que les logiciels ne peuvent pas être brevetés car ils sont pour moi dans le domaine des idées.
    Mon interprétation du fond du problème est très certainement bourée d'approximations techniques et légales, mais ce n'est pas là-dessus que je veux lancer le débat.

    Ce qui m'étonne, c'est que lorsque je parle des brevets logiciels à mon entourage, ils trouvent ça normal. La réaction traditionnelle est : "oh ben oui c'est bien les brevets, tout le monde à le droit de protéger ses idées". J'essaye tant bien que mal d'expliquer qu'un brevet est sensé protéger une mise en oeuvre et pas une idée, mais en général je n'arrive pas à convaincre.

    Par contre, lorsque j'aborde la forme du problème, les gens sont tout de suite plus réceptifs. Quand j'explique que les brevets logiciels ne sont pas reconnus actuellement en Europe, mais que le Bureau Européen des Brevets a malgré tout accepté quelques milliers de brevets logiciels, là le discours a tout de suite plus d'effet. La réaction est en général : "Quoi ? Mais pourquoi il le font si c'est pas reconnu ? Et pourquoi personne ne leur a rien dit ?"

    Je pense que la clef du problème est dans la question : "mais pourquoi personne ne leur dit rien ?". Je pense que si on veut que le peuple s'intéresse à nous et surtout que les médias commencent à s'intéresser un minimum à l'affaire, il faut changer notre type de communication : il ne faut plus parler du fond du problème, mais bien de la forme, à savoir que le Bureau Européen des Brevets n'en fait qu'à sa tête, que personne n'a de contrôle sur lui, que le conseil de l'UE est lui aussi en train de n'en faire qu'à sa tête ...

    C'est malheureux à dire, mais si on veut qu'on nous écoute et qu'on fasse de la publicité sur le problème, il faut jouer au jeu du "c'est pas juste", "la justice outrepasse ses droits", "les politiques n'en font qu'à leur tête", "les grands de l'UE sont à la solde des entreprises", ...

    J'avoue me perdre sérieusement dans "qui vote quoi" et "qui a quelle compétence". Je propose donc d'entamer dans ce fil de discussion un résumé de la situation des brevets logiciels dans l'UE, mais centré sur les aspects politiques et les irrégularitées rencontrées.

    Je commence, à vous de compléter et de rectifier :)

    Première partie : l'Office Européen des brevets

    En allant sur :
    http://www.european-patent-office.org/epo_general_f.htm#organ(...) on apprend que :
    La gestion des brevets au niveau européen est décrite par la Convention sur la délivrance de brevets européens, appelée aussi convention de Munich. Elle date de 1973.

    La convention de Munich institue un objet juridique qui s'appelle "l'Organisation Européenne des Brevets". L'Organisation Européenne des Brevets est constituée de deux organes :
    1. le Conseil d'administration qui est le pouvoir législatif
    2. l'Office européen des brevets qui est le pouvoir exécutif

    Plus précisément, sur base de http://www.european-patent-office.org/epo/pubs/brochure/general/f/e(...) et de http://www.european-patent-office.org/epo/executive.htm(...) , je comprends que :
    - c'est l'Office Européen des Brevets qui délivre les brevets sur base de la convention de Munich.
    - le Conseil d'administration a pour but de contrôler les actions de l'Office Européen des Brevets. Le Conseil d'administration est composé de délégations des états membres.

    Le texte de la convention de Munich se trouve sur : http://www.european-patent-office.org/legal/epc/f/ma1.html(...)

    Le passage intéressant est l'article 52 "Inventions brevetables". Il se trouve ici : http://www.european-patent-office.org/legal/epc/f/ar52.html#A52(...)

    On y apprend que :

    (2) Ne sont pas considérés comme des inventions au sens du paragraphe 1 notamment :

    a) les découvertes ainsi que les théories scientifiques et les méthodes mathématiques;

    b) les créations esthétiques;

    c) les plans, principes et méthodes dans l'exercice d'activités intellectuelles, en matière de jeu ou dans le domaine des activités économiques, ainsi que les programmes d'ordinateurs;

    d) les présentations d'informations.


    mais aussi que

    (3) Les dispositions du paragraphe 2 n'excluent la brevetabilité des éléments énumérés auxdites dispositions que dans la mesure où la demande de brevet européen ou le brevet européen ne concerne que l'un de ces éléments, considéré en tant que tel.


    Je ne suis pas juriste, j'ai donc plein de questions.
    Première question : est-t-il correct de dire qu'un programme d'ordinateur, tout seul, ne peut pas être breveté tel quel ?

    Deuxième question : que faut-il ajouter à un programme d'ordinateur pour que ça forme une invention qui forme un tout et qui n'est pas rien qu'un bête programme pris tout seul ?

    On peut voir sur http://swpat.ffii.org/patents/stats/index.en.html(...) que l'Office Européen des Brevets a accordé entre 20.000 et 30.000 brevets qui couvriraient des programmes d'ordinateur en tant que tel, ce qui serait contraire à l'article 52 de la Convention de Munich.

    Je crois volontiers l'affirmation du FFII, mais il est bon de jouer de temps en temps l'avocat du Diable. Je me pose donc la question suivante : les 30.000 "brevets logiciels" sont ils indiscutablement des brevets sur des logiciels en tant que tel, ou bien sont-ils en fait des brevets sur des inventions qui contiennent une composante logicielle.

    J'ai à nouveau quelques questions :

    1. Lorsqu'un brevet porte sur une invention comportant une composante logicielle, qu'est-ce qu'un concurrent a le droit de faire sans violer le brevet ?
    Par exemple, si j'ai un brevet qui porte sur un bras mécanique contpôlé par un soft, le concurrent peut-il écrire un logiciel similaire mais indépendant de tout bars mécanique physique ? Peut-il écrire un logiciel similaire et l'utiliser pour contrôler autre chose qu'un bras mécanique ?

    2. Avez-vous un exemple de brevet portant uniquement sur un logiciel en tant que tel ?

    Bien. Si les 30.000 brevets logiciels sont effectievement contraire à l'esprit de la convention de Munich, on est en droit de se poser (encore) quelques questions :

    1. Pourquoi le Conseil d'administration n'a pas réagit ?
    2. Quel organe peut exercer un pouvoir sur l'Office Européen des Brevets ou bien sur le Conseil d'administration ?
    3. Pourquoi n'y a-t-il pas eu de blâme ?

    Conclusion de la première partie :
    La communication au grand public devrait donc à mon sens :

    - Expliquer très brièvement qui gère les brevets en Europe
    - Expliquer qu'un programme en tant que tel ne peut pas être breveté
    - Expliquer qu'une invention qui contient un programme peut être breveté. Donner un exemple d'une telle invention. Donner aussi les limitations d'un tel brevet (un concurrent peut-il utiliser le même logiciel pour contrôler autre chose, ...)
    - Donner quelques exemples de brevets portant sur des inventions purement logicielle et qui n'auraient jamais du être acceptés.
    - Expliquer pourquoi l'Office Européen des Brevets a fait celà, pourquoi le Conseil d'administration n'a pas réagit, pourquoi personne d'autre dans l'UE n'a réagit et pourquoi il n'y a eu aucun avertissement, blâme ou remise sur le droit chemin

    Si il n'y a pas de réponse à la dernière question, alors on peut commencer le petit jeu du "regardez, il y'a un gros dysfonctionnement au sein de l'UE, et ça dure depuis 10 ans et personne ne s'en inquiète". Si on met ce côté en avant, on a une chance que les médias grand public s'y intéressent enfin.

    Deuxième partie : la proposition de directive Européenne.

    On se retrouve donc avec un Office Européen des Brevets qui a ouvertement violé l'esprit de la convention de Munich pendant 10 ans. Il est temps de mettre de l'ordre dans tout cela. Mais surprise, plutôt que de condamner le comportement de l'Office Européen des Brevets, on propose de "régulariser" la situation et d'autoriser la brevetabilité des logiciels.

    C'est dans cette partie que je m'y perds. Je compte donc sur vous pour compléter ce résumé :

    - Qui a enclenché la procédure visant à créer une nouvelle directive autorisant la brevetabilité des logiciels ?
    - Quelles sont les étapes à suivre pour arriver à une nouvelle directive ? Quels sont les organes juridiques en jeu ? Que sont les rapporteurs ? Qui les nomme ? Qui se trouve dans quel organe juridique ? Sont-ils élus ? Par qui ?
    - Pouvez vous résumer ce qui s'est passé entre la Commision et le Parlement ? Quels sont leurs différents pouvoirs ?

    Voilà, j'espère qu'on va pouvoir arriver à un historique clair et précis afin de mettre en évidence ce qui a foiré et à quel moment afin de plus axer notre communication sur les dysfonctionnements de l'UE.
  • [^] # Re: LinuxFrench remet en cause quelques associations du libre

    Posté par  . En réponse à la dépêche LinuxFrench remet en cause quelques associations du libre. Évalué à 8.

    Tu peux demander de l'aide, mais pas avant d'avoir lu la doc. Pourquoi ce serait toujours les mêmes qui liraient les docs ? Tout le monde s'est lire (pour utiliser un PC).

    Bon Dieu que c'est vrai ! J'ai la fâcheuse tendance à être considéré comme le support technique de ma famille. Et la plupart du temps, quand on me demande de l'aide, c'est pour des problèmes pour lesquels je n'ai aucune idée de résolution à priori, mais pour lesquels je trouve la solution en 3 minutes en lisant la doc.

    Quelques exemples ? (qui ne volent pas très haut)

    - Comment on fait pour insérer une image sous Word ?
    - ... j'en sais rien, je suis pas secrétaire
    - oui mais t'as quand même fait des études d'informatique, tu as du voir ça, non ?

    Bon, je vais voir le pc et je vois un menu 'Insertion'. Tiens donc, il y a une entrée 'Image', ohhh miracle, une option 'A partir d'un fichier'.

    C'était si compliqué que ça ?

    Un autre exemple ?

    - Y'a l'imprimante qui imprime plus !
    - Euuuh mais il se passe quoi exactement ?
    - Elle imprime plus.
    - ...

    Je me déplace, et je vois la HP clignoter comme un sapin de Noël. Un petit coup d'oeil à la section dépannage du mode d'emploi m'indique que c'est un bourrage de papier et m'explique pas à pas et en image comment le résoudre.

    C'était si compliqué que ça ?

    Et bien malheureusement, OUI !

    Oui, pour quelqu'un qui n'a aucune notion technique et qui ne l'a jamais fait avant, c'est effectivement compliqué de deviner que pour connecter un appareil photo numérique il faut brancher un petit cable dessus et le connecter dans une prise qui porte le nom barbare d'USB, qu'il faut ensuite allumer l'appareil et le mettre en mode visualisation pour qu'une nouvelle "lettre de lecteur" aparaisse sous Windows.

    Ce n'est pas évident pour quelqu'un qui n'a jamais utilisé de navigateur Web de comprendre tout seul que lorsque le curseur de la souris se transforme en petite main on peut cliquer sur ce qu'on appelle un lien et que ça va appeller une autre page.

    Nous, on n'a pas besoin de lire le mode d'emploi pour ce genre de choses, parce qu'on a pris l'habitude de raisonner un minimum. On a également un background technique qui nous permet d'imaginer que la connexion se fait certainement via un port USB et que ça doit sans doute être reconnu comme un disque externe.

    Mais l'utilisateur de base, n'a strictement aucune idée de ce qu'il faut faire. Pourtant, tout est dans le mode d'emploi ... qu'il ne lira jamais.

    Pourquoi ? Parce qu'on a menti à l'utilisateur de base. Parce qu'on lui a dit que c'était facile. Parce qu'on lui a montré qu'il fallait 1/brancher, 2/allumer et qu'il n'y avait pas de 3/. Parce qu'on lui a montré des "génies de 14 ans" pirater le pentagone. Parce que la dernière version de machin truc était encore plus conviviale et que son nouveau processeur allait accélérer sa connexion à Internet.

    Alors il se donne l'illusion de maitriser son ordinateur. Oh que oui il sait déplacer la souris et lancer des programmes. Et il se fait croire qu'il sait "utiliser une bonne partie de son informatique". Et que le reste, ben c'est compliqué et c'est réservé aux experts.

    Quand on dit que l'informatique devient de plus en plus grand public, c'est faux. Pour moi l'informatique n'a jamais même commencée à être grand public, mais le marketing fait croire aux consommateurs qu'elle l'est.

    Non, si vous n'avez jamais utilisé d'ordinateur avant, vous ne vous en sortirez pas sans un minimum d'effort. Si vous voyez un écran pour la première fois, vous n'allez pas vous dire magiquement que les cadres correspondent à différentes applications : vous ne voyez même pas les fenêtres. Tout ce que vous voyez c'est un fouillis d'informations que vous essayez de lire de haut en bas et de gauche à droite. Et non, vous ne savez pas que déplacer le curseur et cliquer sur une fenêtre la fera passer au premier plan et que cliquer sur le carré en haut à droite agrandira la fenêtre.

    D'ailleurs, il est passé où le tutoriel fourni avec Windows 3.1 ? Celui qui vous expliquait lors du premier démarrage que faire bouger la souris faisait bouger un curseur. Qu'on pouvait pointer un élément avec, qu'on pouvait cliquer un élément avec, que la vue de l'écran était organisée en fenêtres, ...

    Pourquoi on n'explique plus les bases ? Parce que tout le monde les connait ? Non : parce que tout le monde a eu un jour ou un autre un ordi entre les mains, a procédé par essais et erreurs et en a déduit un certain nombre de comportements (souvent totalement foireux) à adopter devant un pc.

    Quelques exemples ?

    L'utilisateur qui double-clique sur les liens dans un navigateur web. Ben oui, il a toujours double-cliqué pour lancer un programme. Donc il double-clique pour lancer une page web.

    L'utilisateur qui a reçu une formation accélérée Informatique+Bureautique qui, dès que le bureau de Windows apparait lance Word. Et qui bien sûr considère que Word est le programme qui gère tout. On arrive donc à des situations cocasses où cet utilisateur essaye de lire un mp3 ou un jpg avec Word.

    Mais les consommateurs suivent. Ils ont peur de réfléchir. Parce que réfléchir ça veut dire que c'est pas si facile que ça à utiliser. Et que si c'est pas facile, c'est qu'ils sont cons, parce que tout le monde a dit que c'était facile. Et donc on n'ose pas lire le mode d'emploi par peur de montrer sa soi-disante stupidité.

    Quel rapport avec Linux, la communauté et les nouveaux venus ?
    Et bien je pense qu'en général on ne commence pas à approcher l'informatique par Linux. On commence par Windows et on se choppe tout un tas de mauvaises habitudes parce qu'on a eu peur de lire le mode d'emploi.
    On débarque sous Linux avec toutes ses mauvaises habitudes, et on recommence le cercle vicieux (ouais, commence par une Mandrake c'est super facile à utiliser ==> je suis donc un con si je m'en sort pas).

    Il ne faut pas (trop) en vouloir à l'utilisateur. Il n'a jamais pris l'habitude de chercher ou de réfléchir. Par contre il faut l'éduquer.
    Il doit se rendre compte que peut-être il devrait essayer de comprendre ce qu'il fait, plutôt que d'essayer de retenir par coeur la séquence de touches à actionner.
    Il faut lui dire que c'est normal de poser des questions, mais qu'il faut les poser correctement.
    Et il faut lui dire que non, nous ne possèdons pas la connaissance ultime, mais qu'on a assez de connaissances pour savoir où chercher et commencer à se débrouiller tout seul. Et que oui, lui aussi est capable d'apprendre et d'accumuler ces connaissances qui lui permettront un jour de se débrouiller tout seul.

    En résumé, il faut lui enlever deux idées qu'il a en tête et qui sont bizarrement contradictoires :
    - non, l'informatique ce n'est pas inné, et non si on ne fait pas un minimum d'efforts pour comprendre ce qui se passe, on ne saura jamais se débrouiller
    - non, l'informatique ce n'est pas réservé aux êtres suprêmes et oui, lui aussi peut y arriver
  • [^] # Re: Nouveau memo Halloween - SCO attaque

    Posté par  . En réponse à la dépêche Nouveau memo Halloween - SCO attaque. Évalué à 5.

    C'est marrant, le mot terrorisme m'est aussi venu à l'esprit en lisant l'article.

    Mon Micro Robert me dit que le terrorisme est l'emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique. Certes, on ne parle pas de bombes ni de prise d'otage dans ce cas-ci. Mais je trouve que c'est fort proche de la violence psychologique. Le but est clairement de mettre monsieur-tout-le-monde dans un état de peur constante de se voir infliger un procès.

    Bon, je pense que tout le monde est d'accord pour dire que c'est Pas Bien (tm), la question que je me pose est : qu'est-ce qu'on fait maintenant ?
    Parce qu'en attendant, leur stratégie fonctionne : il y a des groupes qui achètent des "licences" et leur FUD à l'air de bien fonctionner dans les milieux non-informatiques.

    Quelqu'un à 3 millions d'euros de trop histoire de faire une campagne de pub remettant SCO à sa place ? ;-)
  • [^] # Re: Sortie de Psi 0.9.1

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Psi 0.9.1. Évalué à 1.

    Il y a une liste de serveurs avec les passerelles qu'ils supportent sur :
    http://www.jabber.org/user/publicservers.php(...)

    Visiblement jabber.org ne supporte que le protocole jabber.
    Pour ma part je suis sur myjabber.net, qui support ICQ et MSN. Cependant, leur passerelle saute une ou deux fois pas mois ce qui est parfois gênant.
  • [^] # Re: Sortie de Psi 0.9.1

    Posté par  . En réponse à la dépêche Sortie de Psi 0.9.1. Évalué à 2.

    C'est normal, PSI est un client jabber pur et dur. La gestion des contacts msn/icq/... se fait au niveau du serveur jabber.

    Quand ton serveur jabber supporte d'autres protocoles, tu peux les voir dans le menu "browse services".

    Ensuite, dans le menu "add a contact", tu as un menu service qui te permet de choisir la passerelle à utiliser sur le serveur. Et là, tu peux choisir la passerelle icq/msn/... et ajouter des contacts venant d'autres protocoles

    C'est valable sur la 0.9, je n'ai pas encore testé la 0.9.1
  • [^] # Re: Directive sur les brevets logiciels adoptée

    Posté par  . En réponse à la dépêche Directive sur les brevets logiciels adoptée. Évalué à 0.

    Je me réponds à moi-même : j'ai retrouvé où j'avais entendu que la Suisse "n'avait pas de brevets". C'est ici même sur DLFP, sur une dépêche pointant vers un article de The Guardian :-)

    Voir : http://linuxfr.org/2002/03/14/7525.html(...) et
    http://www.guardian.co.uk/comment/story/0,3604,665861,00.html(...)

    L'article parle de sociétés qui se sont installées en Suisse et aux Pays-Bas alors qu'ils n'avaient pas de législation sur le brevets. Ce qui n'est pas clair c'est : est-ce que ces pays n'ont toujours pas de législation ? Visiblement la réponse est non, mais ça serait intéressant de retracer l'historique de ce changement.
  • [^] # Re: Mauvaise nouvelle : brevets logiciels adoptés

    Posté par  . En réponse à la dépêche Directive sur les brevets logiciels adoptée. Évalué à 2.


    Le premier problème que je vois c'est que peu importe les amendements, l'OEB risque d'accepter n'importe quoi. Dans ce cas, il faudra recourir au procès pour casser les brevets qui tombent sous le coup des amendements.


    Je rêve qu'un organisme prenne les brevets logiciels (existants et à venir) un par un et les fasse déclarer nuls par voie de justice si il y'a le moindre écart par rapport à la loi. Mais bien évidemment, ça ne se réalisera jamais : encore une histoire de manque de moyens et de manque d'accès à la justice.
  • [^] # Re: Directive sur les brevets logiciels adoptée

    Posté par  . En réponse à la dépêche Directive sur les brevets logiciels adoptée. Évalué à 0.

    J'ai entendu plusieurs fois que les brevets (en général) n'avaient aucune existence en Suisse ?
    Si quelqu'un a un pointeur vers plus d'explications ça m'intéresse. Notemment au niveau de l'impact de la non-existence des brevets "classiques".
  • [^] # Re: Un cadeaux bonus dans ScummVM 0.5

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un cadeaux bonus dans ScummVM 0.5. Évalué à 4.

    C'est MONSTER.SOU et il fait 268.965.339 octets :-)
    Voilà, ça c'est de l'information utile :) Comme ça, si jamais on pose la question à "qui veut gagner des millions", le public de LinuxFR pourra briller en société ;-)
  • [^] # Re: Ale

    Posté par  . En réponse à la dépêche Atteinte aux libertés individuelles. Évalué à 1.

    et c'est CARL dans la version française. Encore une traduction foireuse de plus ...
  • [^] # Re: Plex86 (ex-FreeMWare) sort en v0.1

    Posté par  . En réponse à la dépêche Plex86 (ex-FreeMWare) sort en v0.1. Évalué à 5.

    Mhhh je n'aime pas trop le terme de simulateur pour désigner mame et consorts.
    Pour moi, un simulateur est quelque chose qui reproduit le comportement externe, le comportement visible d'une autre chose, sans reproduire le comportement de "tout ce qu'il y a en dessous".

    L'exemple qui me vient à l'esprit sont les "simulateurs" des vieux jeux portables Game&Watch : ce ne sont pas des émulateurs puisque ils n'utilisent pas la ROM originale et n'exécutent pas instruction par instruction un programme (d'ailleurs, y avait-il un CPU là-dedans ?). Ces simulateurs sont juste des programmes qui reproduisent le comportement d'un jeu sans reproduire tout son fonctionnement interne. C'est une réimplémentation si on veux :-)

    Un simulateur est ... similaire à l'original. Un émulateur est tellement identique à l'original qu'il en devient son ... émule.

    Maintenant, je sais bien que dans le monde de l'électronique les émulateurs "physiques" qui se branchent sur un socket sont appellés émulateurs et les émulateurs logiciels sont appelés simulateurs. Simplement, c'est un autre niveau de granularité que dans l'informatique : pour eux, le "fonctionnement interner à reproduire" va jusque dans la production réelle de signaux électriques.

    Enfin, cest mon avis et je le partage :-) Par contre, ça ne reste qu'un avis, donc si quelqu'un a une définition "officielle", qu'il la donne :-)
  • [^] # Re: Carte de developpement ARM7 pour moins de 150 euros

    Posté par  . En réponse à la dépêche Carte de developpement ARM7 pour moins de 150 euros. Évalué à 1.

    Elle a un defaut bien plus important aussi, elle a une autonomie de merde. Si le CPU tourne a 80-100% a paine 2-3 heure, contre 6-8 heure pour une GBA.

    On doit pas avoir la même console alors : je tiens environ 10 heures avec deux piles recharchables. Evidemment, c'est en utilisation normale, à savoir avec des jeux commerciaux faisant tourner la console à 66Mhz. Les émulateurs overclokent la console à 99Mhz (ou parfois à 133Mhz, mais c'est instable) et là, évidemment, l'autonomie en est divisée par 2.

    Snes par exemple est loin d'étre utilisable ( pas de son pour, une emulation a 80% de la vitesse d'origine)
    Snes9xGP émule effectivement les jeux à +/- 80% de la vitesse originale mais c'est AVEC le son. Peut-être avais-tu testé une ancienne version.
  • [^] # Re: Carte de developpement ARM7 pour moins de 150 euros

    Posté par  . En réponse à la dépêche Carte de developpement ARM7 pour moins de 150 euros. Évalué à 1.

    Wep, comme c'est de l'importation, elle est assez chère. Bon, j'ai eu la chance d'en gagner une donc j'en profite :-)

    Sinon, la sortie européenne est annoncée, donc la console devrait être beaucoup plus abordable.

    La logithèque officielle de la gp32 est effectivement très limitée et moins bonne que la GBA. Mais bon, la logithèque proposée par les amateurs est tentante : émulateurs nes, snes, pcengine, un portage de scummVM, un lecteur DivX ... (ah oui, la console lit les mp3 en natif :) ) Il y a même une tentative de portage de Linux dessus.

    Enfin bon, la gp32 et la gba sont assez complémentaires, mais je pense que celui qui ne connaît pas la gp32 devrait y jeter un coup d'oeil. Ce n'est pas ici que je dois rappeller l'importance de la diversité et du non monopole ;-)
  • [^] # Re: Carte de developpement ARM7 pour moins de 150 euros

    Posté par  . En réponse à la dépêche Carte de developpement ARM7 pour moins de 150 euros. Évalué à 1.

    Franchement, laisse tomber la Gameboy Advance et achète une GP32.

    Personne ne sachant ce que c'est :) voici un petit résumé :

    C'est une console portable basée sur un ARMT9 avec 8 Moctets de SDRam, un écran TFT 3.5 pouces en 320x240 et qui lit les jeux à partir de SMC (Smart Media Cards).
    La console est dotée d'un port USB permettant d'uploader ses propres créations sur la console.

    Le fait qu'elle lise les SMC, qu'elle soit dotée d'un port USB et que les specs et les SDK soient disponibles la rend particulièrement intéressante pour le développement amateur.
    Le site du constructeur http://english.gamepark.com/(...)
    Le site de développement (en coréen pour le moment ) http://www.gameparkdev.co.kr/(...)

    Un site d'infos générales : http://www.gp32news.com(...)

    C'est une merveille cette console :-)
  • [^] # Re: XFce 4.0-RC1 est disponible !

    Posté par  . En réponse à la dépêche XFce 4.0-RC1 est disponible !. Évalué à 4.

    update-menus sous Debian fait ça, non ?
  • [^] # Pétition pour porter Half-Life sous Linux

    Posté par  . En réponse à la dépêche True Combat 1.0 en beta. Évalué à 4.

    A noter la péition pour un 'port' natif de HL2 sous Linux et, dans la foulée, la libération du code de HL 1 http://cgi.riblet.plus.com/
  • [^] # Re: FreeBSD 5.1 sorti

    Posté par  . En réponse à la dépêche FreeBSD 5.1 sorti. Évalué à 1.

    Tiens, y'a-t-il un "layout" officiel pour le Dvorak français ?
  • [^] # Re: Brevetabilité du logiciel : dernière ligne droite

    Posté par  . En réponse à la dépêche Brevetabilité du logiciel : dernière ligne droite. Évalué à 2.

    Simplement prendre les brevets un par un, les amener devant un tribunal et montrer qu'ils ne sont pas valables à cause d'une publication antérieure ou tout simplement car ils ne sont pas innovants.

    Malheureusement, c'est infaisable en pratique. Même les bureaux de dépôts de brevets ne sont plus capable de faire ce boulot correctement tellement ils sont noyés.
  • # Un résumé de l'état des drivers ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche NVidia et ses pilotes Linux.. Évalué à 7.

    Quelqu'un aurait-il un résumé clair de l'état des drivers Nvidia et ATI sous Linux ?
    J'ai entendu plein de rumeurs concernant les drivers. J'aimerais donc avoir l'avis de ceux qui possèdent de telles cartes :

    - les drivers proprio Nvidia plantent-ils ? Gèrent-ils autant de fonctionnalités que ceux sous windows ?

    - les drivers libres (dans DRI) ATI sont-ils vraiment moins performants que les drivers proprio ? Quid des fonctionnalités ?

    Merci à ceux qui pourront éclairer ma lanterne.
  • # Pontis SP600

    Posté par  . En réponse à la dépêche Lecteurs Ogg Vorbis matériel de poche. Évalué à 2.

    A suivre de près également le SP600 de pontis ( http://www.pontis.de/(...) ).

    La FAQ ( http://www.pontis.de/site_e/support/faq_600_e.htm#14(...) ) indique un support Ogg/Vorbis imminent :
    Can I play Ogg Vorbis files with SP600?
    We currently work on an Ogg Vorbis decoder. There are still some technical hurdles to be overcome, but we expect it to available in Q1 2003.


    La bestiole à l'air assez intéressante : support des SD-Cards, MultimediaCards et CompactFlash, firmware 'upgradeable' et jeux stupides :-)