sobriquet a écrit 284 commentaires

  • [^] # Re: La source

    Posté par  . En réponse au lien Électricité : le solaire supplante enfin le charbon dans l'UE. Évalué à 8.

    Si nous voulons réduire significativement nos émissions de CO2, il faudra un jour ou l'autre admettre qu'il nous faudra vivre comme avant la Révolution industrielle, c'est-à-dire comme des habitants sous Napoléon Ier : maladies, problèmes de nourriture, eau non potable, pas de chauffage, et de jolis sabots en bois.

    Pas vraiment : voir l'historique de nos émissions depuis l'ère pré-industrielle.

    Revenir aux émissions de 1990 serait déjà pas mal. 1950 ou 1900 serait encore mieux. Mais si on se pose la période pré-industrielle comme objectif, on bénéficiera de quelques avantages par rapport à ceux qui vivaient à cette époque :

    • On n'est pas obligés d'avoir un roi, un empereur, ou de vivre sous la Terreur
    • On a inventé et développé l'hygiène, qui permet raisonnablement d'espérer vivre jusqu'à 70 ans
    • On a fait des progrès significatifs en agronomie, en particulier en comprenant l'importance des NPK
    • On se chauffe (ah, on me fait signe qu'on se chauffait déjà à l'époque). Mais on utilise des foyers fermés, plus performants et moins polluants
    • On a domestiqué l'électricité, qui permet des trucs sympas comme internet, même si c'est à un débit à peine supérieur à celui d'un télégraphe
    • etc.

    Et les sabots en bois, c'est les chaussures de sécurité de l'époque, c'est pas pour tout le monde, tout le temps :)

  • [^] # Re: déjà tu n'es plus à la page

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 3.

    Il concerne la mousse polyuréthane expansive projetée

    Oui, j'ai pris ce lien car il décrit bien le phénomène mais, à ma connaissance, c'est valable pour tous les isolants en polyuréthane. Tu peux chercher 'polyuréthane "dérive thermique"' pour davantage de documentation.

    Ceci pourrait expliquer la rapide dégradation des performances.

    Comme, dans ce document, ils parlent de mousse polyuréthane, les conditions ne sont pas les mêmes que pour des plaques d'isolant. Avec des plaques d'isolant, il y aura normalement un pare-vapeur, une lame d'air et, comme l'épaisseur de la plaque sera a priori plus importante, la pénétration complète de l'air sera plus lente. Donc effectivement, la perte de performance ne se fera pas en 3 ans, mais plutôt en 10-15 ans, d'après les infos que j'ai glanées deci-delà.

    Quoi qu'il en soit, cette histoire de tassements m'a fortement intrigué

    D'expérience personnelle :

    • Placo + polystyrène : idem, pas bougé en 50 ans
    • Laine de verre : 20 cm posés il y a 20 ans, le tassement n'est vraiment pas flagrant
    • Pour de la ouate de cellulose projetée, c'est un risque qui me semble crédible, surtout sur une surface verticale. Je ne vois pas trop quel autre isolant serait sujet au tassement, hors malfaçon.
  • [^] # Re: déjà tu n'es plus à la page

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 4.

    L'estimation de la durée de vie de 50 ans est correcte. Je présume qu'il s'agit de la durée au bout de laquelle le polyuréthane s'est tellement fissuré qu'il a perdu l'essentiel de ses qualités isolantes.

    Voilà une source qui décrit le mécanisme de dérive thermique et propose une explication entre la performance annoncée et la performance de long terme :

    La norme ULC-S770 définit la résistance thermique à long terme (RTLT) d’un produit à mousse comme la valeur mesurée dans des conditions standard de laboratoire après cinq ans de stockage dans un tel local. Cette valeur, déterminée à l’aide d’un essai accéléré en laboratoire, est utilisée au lieu de celle qui serait obtenue après cinq ans.

    En page 2, le graphique montre que la résistivité thermique est divisée par 1,5 en environ 3 ans, et qu'elle se stabilise ensuite. Pour faire une comparaison, 10 cm de polyuréthane (neuf) a une résistivité d'environ 3,6 m2.K/W et a même épaisseur de polystyrène a une résistivité d'environ 2,6 m2.K/W. Si on s'en tient à ce graphique, au bout de 3 ans, la polyuréthane aura une résistivité de 2,4 m2.K/W et sera donc (légèrement) moins bon que le polystyrène.

    Une mise en œuvre soignée limitera cette dérive thermique, mais elle reste inévitable dans des conditions réalistes.

  • [^] # Re: Thermodynamique

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 2.

    Ok, mais alors, si on veut prendre en compte l'énergie dissipée qui n'est pas exploitée mais qui pourrait éventuellement l'être dans un avenir incertain, il faut le faire pour toutes les énergies, pas juste pour le nucléaire.

  • [^] # Re: Thermodynamique

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 2.

    30% de la chaleur dégagée par les réactions nucléaires sert à faire tourner la turbine qui génère l'électricité.
    Le reste de la chaleur est évacuée dans l'air ou dans l'eau, cette chaleur est perdue.

    Oui, j'ai bien compris ça, mais à quoi ça sert de prendre en compte une énergie qu'on ne sait pas exploiter ? On pourrait faire le même raisonnement pour le bois : En brûlant un kilo de bois, on peut extraire 18 000 Joules de chaleur. Cela exploite l'énergie chimique interne du bois, mais pas son énergie atomique : par la formule E=mc2, un kg de bois contient 9 x 1016 joules d'énergie. De ce point de vue, la combustion du bois a un rendement d'à peu près 0 %.

    On est bien d'accord que c'est absurde de faire un tel calcul pour le bois. Alors pourquoi le fait-on pour le nucléaire ?

  • [^] # Re: Thermodynamique

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 2.

    Je n'ai pas compris le passage que tu cites : la consommation est à la fois au réel, et conventionnelle. Bel oxymore. J'ai pas non plus compris pourquoi on ignore certaines pertes, alors qu'elles ne sont pas négligeables :

    • Un réseau de chaleur a un rendement de l'ordre de 80%,
    • Une chaudière à gaz a un rendement de l'ordre de 90%,
    • Il faut environ 5 kWh pour abattre, conditionner et transporter 100 kWh de bois,
    • La fabrication de 10 kWh de pellets nécessite 2 à 3 kWh d'énergie,
    • La production de 100 Kwh de pétrole conventionnel consomme 5 à 10 kWh d'énergie, et plus de 50 pour les pétroles non conventionnels
    • etc.

    Soit on applique des ratios pour toutes les sources d'énergie, soit pour aucune. Sinon c'est foireux. Pour le nucléaire, en particulier, c'est quoi cette mystérieuse "énergie primaire" qu'on sait calculer mais qu'on ne sait pas exploiter ? Si on calcule l'énergie primaire des sources d'énergie mentionnées plus haut à l'aide de la formule E=mc2, on divise leur rendement par 100 ou 1000…

  • [^] # Re: Thermodynamique

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 2.

    Personnellement, je prends des douches aussi en ete, donc j'ai besoin d'eau chaude toute l'annee.

    C'est pas faux !

    cette énergie est gratuite

    Si on voit les chose comme ça, le pétrole aussi est gratuit, il faut "juste" aller le chercher :) Mais non, il y a une infrastructure à amortir économiquement et à entretenir, des pompes à faire tourner, etc.

  • [^] # Re: déjà tu n'es plus à la page

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 6.

    Oui mais la durée de vie semble très courte. En 10 ans, l'isolant se tasse, il est troué par les rongeurs, moisi, etc…

    Non, ça c'est une superstition. Déjà, pour que la paille isole bien, elle doit être bien compressée, donc elle ne risque pas de se tasser spontanément.

    On dit usuellement que les trois risques de l'isolation en paille sont l'eau, l'eau et l'eau. C'est clairement le point d'attention principal quand on met en œuvre cet isolant. Si ça moisit, c'est qu'il y a eu malfaçon. Surtout en 10 ans, vu qu'il y a une garantie décennale pour la construction en paille

    Les rongeurs ne s'installent pas non plus dans la paille : il s'installent près des sources d'eau et de nourriture. Dans une isolation en paille, il n'y a ni l'un, ni l'autre.

    Les constructions et isolations en paille tiennent plusieurs décennies, certaines maisons en paille sont plus que centenaires alors qu'elles ont été construite à une époque où il n'y avait pas de norme.

    Si on veut parler de la durabilité des isolants, on pourrait aussi parler du polyuréthane, vendu comme l'un des meilleurs isolants du marché (et des plus chers), alors qu'il perd progressivement ses gaz de gonflage. Ceux-cis sont remplacés par de l'air, bien moins isolant. Le polyuréthane peut ainsi perdre son avantage thermique par rapport à un autre isolant moins cher, par exemple le polystyrène, en une dizaine d'années.

  • [^] # Re: Thermodynamique

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 1.

    Il faut bien distinguer la longueur du réseau de la distance entre la source et la cible. A Nantes, par exemple, le réseau de chaleur fait plus de 150 km, mais il ne doit pas y avoir plus de 20 km de tuyaux entre les sources et les cibles les plus éloignées.

    Brancher un réseau de chaleur sur une centrale nucléaire me semble peu praticable, car ces andouilles ont construit les centrales nucléaires loin des agglomérations. On se demande pourquoi :) Donc il y va y avoir un gros surcoût à l'investissement, pour la connexion, et des rendements moins importants à l'usage, par rapport à un réseau de chaleur urbain. Tout ça pour une énergie qui n'intéresse personne 6 mois par an.

    Ça me paraît donc économiquement assez hasardeux.

  • [^] # Re: Thermodynamique

    Posté par  . En réponse au journal Le DPE immobilier est mal conçu. Évalué à 1.

    Je ne comprends pas bien la logique d'appliquer un taux de cette manière. La conversion d'eau pressurisée en électricité a un rendement de 33%. Soit, admettons. J'imagine qu'on prend aussi en compte les pertes en ligne du réseau de distribution. Mais pourquoi on n'appliquerait pas aussi un taux pour le gaz ? Après tout, il faut de l'énergie pour le puiser, le rendement d'un puits est de l'ordre de 80%. Et puisqu'il faut en moyenne 2 ou 3 litres d'essence pour produire un mètre cube de bois, on pourrait appliquer un taux, là aussi.

    J'ai l'impression que ça répond juste à des questions de définitions relativement arbitraires entre énergie primaires et énergie finale. Ça aurait du sens si le consommateur avait le choix de brancher sa chaudière directement à l'eau pressurisée du réacteur nucléaire pour faire des économies d'énergie. Spoiler : non.

  • # Mode asynchrone

    Posté par  . En réponse au lien « C’est simple, je ne décroche jamais » : pourquoi les jeunes ne répondent plus au téléphone ?. Évalué à 7.

    Un mode « asynchrone », qui « permet de garder le contrôle de son temps »

    J'apprécie effectivement ce mode asynchrone dans certaines circonstances. Ça permet de prendre le temps de soupeser son avis ou son humeur du moment. Mais les jeunes (et moins jeunes) que je côtoie utilisent les messageries instantanées en mode synchrone. Si je ne réponds pas rapidement, je m'expose à des remontrances. En particulier avec cette "fonctionnalité" qui permet de savoir si le destinataire a lu le message qu'on a envoyé.

    Cela réunit ainsi le pire des deux mondes : une bande passante ridiculement faible (on n'a pas le débit de parole de l'oral, ni les intonations), et une temporalité qui limite la possibilité d'apporter une réponse pondérée.

  • [^] # Re: inversion

    Posté par  . En réponse au journal Expressions régulières ou expressions rationnelles ?. Évalué à 1.

    Oups ! Je suppose que tu voulais mettre rationnel en premier.

    Ah oui ! Pas possible de modifier, malheureusement ! Si un modo charitable veut bien arranger ça…

  • [^] # Re: Waouh + expressions rationnelles

    Posté par  . En réponse au lien Un moteur de jeu d'échecs écrit en expressions régulières. Évalué à 4.

    "regular expression" se traduit en "expression rationnelle" en français mais je crois que c'est un combat perdu comme digital et numérique…

    Je me suis permis une réponse journal :)

  • # Red Flag

    Posté par  . En réponse au lien Analyse plus poussée de Trio Office. Évalué à 10.

    Si quelqu'un hésite encore à utiliser ce logiciel, voilà encore quelques red flag :

    • L'éditeur, "GT Office PDF Studio", n'a pas de site web, pas de Facebook, etc.
    • Il a seulement une adresse mail de contact, en @outlook.com
    • Le seul logiciel qu'il édite semble être Trio Office
    • Le logiciel n'est pas disponible ailleurs que sur Microsoft Store : on le trouve recensé sur d'autres sites, mais ils pointent tous vers Microsoft Store
    • Sur Microsoft Store, 60 000 avis, dont 90 % à 5 étoiles, c'est une statistique ridiculement élevée, clairement trafiquée
    • Bien qu'il s'agisse d'une copie retouchée de LibreOffice, probablement sans fonctionnalité additionnelle, il est deux fois plus volumineux

    Si je voulais diffuser un logiciel malveillant sans qu'on puisse remonter jusqu'à moi, je ne m'y prendrais pas autrement.

  • [^] # Re: De quoi parle-t-on ?

    Posté par  . En réponse au lien Contre les GAFAM, redécouvrir Jacques Ellul. Évalué à 2.

    Un point aveugle de cet article est l’absence de recul sur ce qu’est le progrès surtout sur QUI le définit.

    Oui, il me semble que, depuis quelques décennies, on utilise moins qu'avant le terme "progrès", et qu'on lui préfère le terme innovation. Peut-être parce que le concept de progrès a de nombreuses faiblesses : qui définit ce qu'est un progrès, quand, un progrès pour qui, un progrès dans quelle direction, etc. Alors qu'une innovation, c'est beaucoup moins prétentieux, ça dit juste que c'est nouveau. Exemple "Regardez, j'ai inventé un smartphone en beurre ! C'est complètement con, mais c'est drôlement innovant !"

    J'aime bien cet aphorisme qui qui exprime tout un pan de la pensée de Jacques Ellul sur la technologie : "la technologie n'est ni bonne, ni mauvaise, ni neutre : elle est ambivalente."

  • [^] # Re: démasqué!

    Posté par  . En réponse au lien Wikipédia, plongée dans la fabrique d’une manipulation. Évalué à 4.

    D'après le CNRTL :

    Pollution atmosphérique, pollution de l'atmosphère. ,,Présence dans l'air de particules en suspension, liquides ou solides, ou même de certains gaz constituant, à partir d'une certaine concentration, un inconvénient à titre quelconque`` (Chass. 1970)

    Comme tu le dis bien, c'est la dose qui compte. Et actuellement, la dose de CO2 dans l'atmosphère en fait un poison. Ce n'était cas le cas il y a deux siècles.

  • # Est-ce bien un problème de développeur ?

    Posté par  . En réponse au lien Software is Way Less Performant Today. Évalué à 1.

    Bien que le constat ne soit pas joyeux, il me semble économiquement inévitable.

    D'une part, à cause du rapport entre le coût de développement et le coût du matériel dans le contexte actuel. Si on doit choisir entre payer un développeur qualifié pour optimiser le code, payer pour avoir des machines plus performantes, ou laisser les utilisateurs passer une minute par jour à regarder des barres de progression, la première option sera rarement la plus avantageuse économiquement.

    D'autre part, à cause de la place croissante de l'informatique dans nos vies : comme on peut (et doit) faire de plus en plus de chose avec l'informatique, les utilisateurs consentent à investir de plus en plus dans leurs équipements. Et, là aussi, s'ils doivent choisir entre attendre 10 secondes que leur appli se charge, renouveler leur téléphone plus souvent, ou utiliser une appli moins populaire mais mieux optimisée, c'est rarement la dernière option qui sera favorisée.

    C'est triste et complètement contraire à mes valeurs, mais je ne pense pas qu'en général, on puisse blâmer les développeurs, car il s'agit d'un phénomène essentiellement économique.

  • [^] # Re: démasqué!

    Posté par  . En réponse au lien Wikipédia, plongée dans la fabrique d’une manipulation. Évalué à 8. Dernière modification le 17 décembre 2024 à 13:58.

    On peut discuter de la pertinence d'un tel élargissement, mais il y a quand même un écart entre les exemples que tu donnes et le discours de Sylvie Brunel qui :

    • Relativise une canicule française en disant que "Le monde tropical rigole […], c'est quand même le quotidien quand vous vivez à Dakar"
    • Publie une tribune selon laquelle que "le changement climatique n'est pas forcément une mauvaise nouvelle"
    • Prétend que le changement climatique n'est pas irréversible
    • Assure qu'il n'existe pas d'urgence climatique
    • Affirme que le CO2 n'est pas un polluant car il est naturellement présent dans l'atmosphère.

    Venant d'une personne qui a été pressentie pour entrer au gouvernement, ça fait quand même tache.

  • [^] # Re: Parole d'expert

    Posté par  . En réponse au lien Wikipédia, plongée dans la fabrique d’une manipulation. Évalué à 9.

    Pour résumer la discussion : une personne (désormais bannie) évoque l'idée de recouper les infos du Point avec d'autres sources. Les participants s'entendent pour "appliquer avec encore plus de prudence les précautions d'usage" lorsque l'on utilise Le Point comme source. Erwan Seznec proteste. La discussion s'achève sans rien de concret. Elle a duré une semaine, 35 messages, 8 intervenants.

    Erwan Seznec résume cela dans son article par "il a ainsi été sérieusement question l'an dernier de bannir Le Point des sources recevables sur Wikipédia ! La manœuvre était énorme. Des wikinautes ont protesté."

    Il y a des journalistes qui n'ont honte de rien.

  • [^] # Re: Parole d'expert

    Posté par  . En réponse au lien Wikipédia, plongée dans la fabrique d’une manipulation. Évalué à 8.

    Oui, je mentionne juste ce point parce que, à la place de "Des wikinautes ont protesté", il aurait dû écrire "J'ai protesté."

  • [^] # Re: Parole d'expert

    Posté par  . En réponse au lien Wikipédia, plongée dans la fabrique d’une manipulation. Évalué à 10.

    Qu'y a t-il de factuellement faux dans l'article cité ?

    Alors, factuellement :

    Absolument tout est permis, sans autorisation préalable et sans formation

    Non, des sanctions sont régulièrement prises, certaines actions ne peuvent être réalisées que par des personnes ayant les droits suffisants. Les lois nationales et intrnationales s'appliquent.

    L'association Wikimédia France […] supervise environ 2,65 millions d'articles

    Wikipedia France ne supervise pas la rédaction des articles, elle organise des activités de promotion de la connaissance libre, comme des conférences, des formations, etc. Elle n'a aucune responsabilité, autorité ou légitimité sur Wikipedia. 95% des contributeurs à Wikipedia en français n'ont rien à voir avec Wikimedia France.

    Lorsqu'une poignée de contributeurs militants, très organisés, rassemble une coalition de circonstance pour dévoyer totalement un article de l'encyclopédie, rien ne peut les arrêter.

    Ça peut être complexe et prendre du temps, mais de tels réseaux de désorganisation de l'encyclopédie ont déjà été démantelés : je pense en particulier à des lobbyistes d'Eric Zemmour ou à des réseaux de production de contenu promotionnel contre rémunération.

    Le glyphosate, un cas d'école

    L'article anglophone met l'emphase sur l'aspect réglementaire et donc, à la base de cette réglementation, sur l'avis des agences réglementaires : EFSA et compagnie. L'article francophone met l'emphase sur l'aspect scientifique, et ainsi sur la principale autorité en matière de cancérologie, le CIRC. Il est fallacieux de mettre des agences réglementaires et une un réseau scientifique sur le même plan.
    Par ailleurs, l'article anglophone dit clairement "pas de preuve de caractère cancérigène… mais probablement cancérigène".

    […] développant avec un luxe de détails extravagants les suspicions terribles qui pèsent sur le produit

    Absolument pas orienté… Seznec n'attend manifestement pas d'une encylcopédie qu'elle soit complète.

    « Factsory », est responsable de 22 % des modifications faites sur la page du glyphosate

    Chiffre fantaisiste, il n'y a qu'à voir l'historique de la page

    Contre l'avis de l'écrasante majorité des scientifiques, il pense que le produit est une catastrophe sanitaire

    En 2019, 70 % des études académiques trouvent une toxicité significative au glyphosate. 99 % des études règlementaires (études commandées par les industries phytosanitaires pour obtenir l'autorisation de mise sur le marché) n'en trouvent aucune.

    l'Association française pour l'information scientifique (Afis), qu'il injurie copieusement sur son blog

    Voir les articles de l'intéressé sur l'AFIS sur son blog. beaucoup de critiques, sourcées, mais je n'ai pas vu d'injure. A chacun d'en juger. Pour info, Erwan Seznec était administrateur de l'AFIS.

    Le CDJM, au nom ronflant, est en réalité une simple association

    […] Contexte : le Conseil de déontologie journalistique et de médiation a déjà épinglé au moins à deux reprises Seznec et Le Point pour non respect des règles déontologiques 1, 2

    Depuis plusieurs mois, une poignée de radicalisés 2.0 ont ainsi entrepris de donner du Point une image calamiteuse, notre magazine étant présenté sur Wikipédia comme « islamophobe », « d'extrême droite », d'une déontologie et d'une fiabilité douteuses.

    Le Point se débrouille très bien pour arriver à ce résultat sans Wikipedia. L'existence d'une "organisation" (pour reprendre ses terme) n'est pas établie.

    La géographe Sylvie Brunel est frappée du sceau infamant de « climatosceptique » (ce qu'elle n'est pas)

    La section est bien sourcée. Apparemment, son livre "Toutes ces idées qui nous gâchent la vie" (2019) contient aussi de bons passages climatosceptiques.

    il a ainsi été sérieusement question l'an dernier de bannir Le Point des sources recevables sur Wikipédia ! La manœuvre était énorme. Des wikinautes ont protesté.

    Non, l'Observatoire des Sources a vocation à évaluer la fiabilité des sources. Des centaines de sources sont ainsi évaluées. Il ne prend pas de décision, il centralise les avis exprimés. effectivement, un contributeur y a pris la défense du Point. Son pseudo est… Erwan Seznec.

  • [^] # Re: Règlement de comptes

    Posté par  . En réponse au lien Wikipédia, plongée dans la fabrique d’une manipulation. Évalué à 4.

    En creusant un peu, on retrouve l'historique des échanges entre Erwan Seznec et les personnes qu'il incrimine dans l'article, en particulier ici.

  • # Règlement de comptes

    Posté par  . En réponse au lien Wikipédia, plongée dans la fabrique d’une manipulation. Évalué à 6.

    C'est une veille histoire d'amour entre Erwan Seznec, l'auteur de l'article, et l'une des personnes ciblées par l'article, Factsory. Déjà, en 2019, sur Causeur : Glyphosate sur Wikipédia: dangereux en France, inoffensif partout ailleurs. Puis, en 2022, sur le blog de Factsory : Les arrangements peu éthiques d’Erwan Seznec.

  • # my 2 cents

    Posté par  . En réponse au lien Apprendre la programmation en Python n'est pas plus facile qu'en Java ou en C++. Évalué à 4.

    Dans les tâches évaluées, les étudiants n'ont qu'à acquérir la syntaxe de base du langage et à faire preuve de compétences minimales en logique. Ils n'ont même pas besoin de la leçon sur la compilation, puisque celle-ci est rendue transparente par l'IDE. Sur ces critères, je ne m'attends effectivement pas à voir de différence entre C++, Java et Python.

    C'est à un niveau un peu supérieur que je m'attendrais à voir une différence, par exemple pour manipuler des types élaborés, pour bien gérer la mémoire, ou pour utiliser l'API intégrée au langage.

    Méthodologiquement, je suis intrigué par le passage :

    Le programme précisait que le cours était destiné à la fois aux étudiants en informatique et aux non-spécialistes (comprendre : étudiants dans une autre discipline).
    Le critère final a été inclus car de nombreux cours Python s'adressent uniquement aux non-spécialistes, et on pourrait donc s'attendre à ce que ces cours demandent aux étudiants de passer plus de temps et d'avoir plus de difficultés sur ces exemples de laboratoires.

    Est-ce qu'ils sont en train de dire qu'ils ont ajouté un critère spécifiquement pour avoir des résultats défavorables à Python ?

  • [^] # Re: Les articles de cet auteur font parler sur Wikipédia

    Posté par  . En réponse au lien Wikipédia gangrené par le militantisme… jusqu'au conflit d'intérêts ?. Évalué à 6. Dernière modification le 05 décembre 2024 à 23:19.

    Par pitié, évite d'interpréter mes propos. Par exemple, je n'ai pas parlé de secret concernant la destination des dons à la WMF.

    Tu évoques des choses qui sont intéressantes pour Wikipedia. On pourrait en évoquer d'autres dont l'utilité pour Wikipedia est plus discuté. Dans la sphère francophone, par exemple, la finalité de LSP a fait l'objet de nombreux débats. Le lobbying pour faire évoluer le droit d'auteur dans le bon sens, c'est aussi très bien. Mais il ne s'agit plus de soutenir Wikipedia, à moins d'amalgamer vessies et lanternes. La constitution d'un fonds de dotation pour pérenniser la WMF, dont la vocation initiale était de pérenniser Wikipedia, c'est aussi rationnel. Ensuite, on aura peut-être le fonds de dotation de pérennisation du fonds de dotation ?

    Au passage, un fonds de dotation, c'est fondamentalement un système capitaliste : on place de l'argent dans un secteur rentable et on utilise les 2-3 % de revenus annuels pour financer un truc à but non lucratif. Privatiser une forêt pour collectiviser un arbre, est-ce bien compatible avec l'esprit de partage de Wikipedia ? Est-ce que les crypto-communistes qui soutiennent Wikipedia savent qu'ils soutiennent un système capitaliste ?

    Le financement de Data for Black Lives, de Arab Reporters for Investigative Journalism, de The SeRCH Foundation, Inc., ce sont encore des projets très nobles. Mais c'est quoi le rapport avec la choucroute ? Et quand on prend le temps de creuser, on trouve un certain nombre de bizarreries de ce genre.

    Mais tous les donateurs que j'entends croient sincèrement soutenir Wikipedia en finançant les serveurs. Et la WMF ne fait rien pour dissiper la confusion. As-tu essayé de lire les rapports financiers ? Il n'y a rien à en tirer, il faut se taper des heures de recherche pour savoir ce qui est réellement fait des dons.