Tristramg a écrit 58 commentaires

  • [^] # Re: J'ai tout compris

    Posté par  . En réponse à la dépêche Développer du logiciel libre dans l’administration française : appel à candidatures EIG !. Évalué à 7.

    En fait l’esprit du programme c’est le contraire : convaincre les différentes administrations qu’avoir des internes ça marche mieux que des énormes projets de sous-traitance.

    C’est pour ça que le salaire des EIG est (en partie maintenant) financé par l’État directement et non pas par les administrations pour réduire les freins à cette expérimentation.

    Évidemment, une ou deux personnes, même avec la meilleure volonté du monde ne feront pas quelque chose de parfait qui roule en production, sans bugs. Mais si à la fin des 10 mois, des utilisateurs finaux auront été écoutés, qu’un prototype a été a vu le jour et a permis de mieux comprendre les besoins concrets, et si l’administration se rend compte qui finalement embaucher 3 profils concrets ça coute finalement pas si cher par rapport à faire de la sous-traitance dans une méga-SSII, le programme aura réussi.

  • [^] # Re: Profil restreint? Emploi précaire?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Développer du logiciel libre dans l’administration française : appel à candidatures EIG !. Évalué à 4.

    Je vais répondre sur le volet des licences sur les 3 projets cités :

    Les trois exemples cités sont des licences parfaitement reconnues comme libres.

    Ça me semble un peu exagéré de dire que dans les fait c’est « merde à l’open-source » Et pour pinailler, vous reprochez que ce soit open-source mais pas libre ;) ce serait plus juste d’accuser de dire « merde au libre, et de seulement faire de l’open-source ».

    Pour ce qui est des profils passés, allez voir sur https://entrepreneur-interet-general.etalab.gouv.fr/communaute.html et vous faire votre propre opinion. Il y a des parents, des personnes hors de Paris, et tout le monde n’a pas 30 ans, même si effectivement il y a un biais.

    Comme dit dans un autre commentaire, le but c’est d’avoir des personnes au profil entrepreneur, qui ont envie de faire une parenthèse pour contribuer à l’intérêt général. Peut-être que cette forme ne vous convient pas, mais c’est une des tentatives de Etalab pour amener plus de variété dans la manière de piloter un projet informatique dans l’administration. Ça ne vous convient pas nécessairement, et ce n’est nullement une réponse miracle, mais pour certaines administrations, avec certains profils, ça marche très bien :)

  • [^] # Re: J'ai pas tout compris.

    Posté par  . En réponse à la dépêche Développer du logiciel libre dans l’administration française : appel à candidatures EIG !. Évalué à 4.

    À la rigueur le site peut être vu comme un dépôt d’offre d’emplois. Mais le nombre d’offres est fixe sur une promotion. C’est pas la BIEP quoi (https://www.fonction-publique.gouv.fr/biep)

    L’idée du programme c’est de faire venir des profils entrepreneurs au sein de l’administration pour montrer par un exemple concret qu’on peut gérer un projet de manière différente (par opposition à prendre une AMOA pour écrire le cahier des charge, prendre un autre prestataire en MOE et se rendre compte au bout de 2 ans que le projet respecte le cahier des charges mais pas les besoins des citoyens).

    Ça s’adresse donc à des personne qui ont fibre de faire changer les choses, même quand c’est aller contre la culture habituelle (le côté entrepreneur) au sein d’une administration pour travailler sur un projet auquel on croit (côté intérêt général).

    J’ai été de la promotion 2017, et c’était très chouette. Jamais je ne me serais engagé en tant que fonctionnaire, jamais je n’aurais voulu participé au travers d’une énorme SSII. J’ai participé à l’intérêt général et j’en suis très content. Et je suis content de la grande liberté qui m’a été donné car je n’avais pas à défendre mon poste/promotion ni à faire en sorte ma SSII ait un avenant au contrat pour rester plus longtemps.

  • [^] # Re: Circuit court et baratin

    Posté par  . En réponse au journal Enercoop, aussi pourri que les autres. Évalué à 5.

    Non, c’est faux.

    Enercoop achète directement aux producteurs. Essentiellement des petits producteurs hydrauliques et un peu d’éolien qui ont dépassé la durée du contrat de rachat.

    Si j’ai du photovoltaïque sur mon toit, j’ai droit au tarif de rachat de 13 centimes. Jusqu’en 2015, il n’y a que EdF qui avait droit au tarif de rachat (financé par la facture de tout le monde, pas que les clients EdF). C’est pour ça qu’il y avait extrèmement peu de fournisseurs photovoltaïques à Enercoop.

    La situation devrait changer, car Enercoop a gagné le droit d’avoir également cette aide au rachat à partir de qui compense l’écart entre le prix du marché le prix de rachat permettant de développer de nouvelles installations.

    Mais Enercoop n’a jamais acheté à EdF (mais à des assez gros producteurs Suisse au début, quand ils n’avaient pas assez de contrats avec des petits producteurs. Situation qui a changé depuis).

    Ce document du membre d’attac est très connu. Et comme je disais, c’est surtout une question de fond : est-ce l’état ou les citoyens qui doivent porter l’appropriation énergétique. Je suis du camp de Enercoop, mais je comprends parfaitement qu’on préfère un monde où ça soit porté par l’état.

    La situation est encore jeune en France, et bouge beaucoup. Enercoop a eu du mal à se stabiliser, d’où des phases de transition. Voici un autre document d’attac: http://attac78sud.free.fr/public/PDF/2011/csattac_reponse_oct2011.pdf

  • [^] # Re: Circuit court et baratin

    Posté par  . En réponse au journal Enercoop, aussi pourri que les autres. Évalué à 4.

    Par contre on peut utiliser le circuit-court comme métaphore. Évidemment qu’au final ce ne sont que des flux financiers.

    Mais sur mes 16 centimes de mon kWh payé, 6 iront dans la poche d’une coopérative éolienne, un agriculteur ayant un torrent avec une turbine, d’un particulier ayant investit dans des panneaux sur son toit.
    Ils n’iront pas dans la poche des actionnaires du CAC40, ne financeront pas une centrale au charbon à l’étranger, etc.

  • [^] # Re: Titre inutilement racoleur

    Posté par  . En réponse au journal Enercoop, aussi pourri que les autres. Évalué à 10.

    Enercoop est une coopérative, regroupant producteurs et consommateurs.

    La liste des producteurs associés est visible là : http://www.enercoop.fr/nos-producteurs

    Il est vrai que pour se lancer, Enercoop achetait de l’électricité à des producteurs tiers. Depuis ça a changé.

    La situation initiale était aggravée, car Enercoop n’avait pas le droit d’utiliser le pot commun destiné à financer la transition énergétique (la CSPE) pour acheter de l’électricité telle que du photovoltaïque, alors que les clients Enercoop la payaient.
    Les quelques fournisseurs de photovoltaïque à Enercoop étaient donc des militants prêts à vendre leur électricité moins chère que s’il la vendaient à EdF, et Enercoop la payait plus cher que EdF.
    La loi a récemment changé là dessus. Du coup on se rapproche du plan initial de rapprocher consommateurs et producteurs (qui avant vendaient tout à EdF, car c’était le seul à avoir le droit de piocher dans la CSPE)

    Maintenant, pourquoi Enercoop est radicalement différent:
    EdF produit environ 10% de son énergie renouvelable. Supposons qu’avec un bon pricing, 10% des clients EdF souscrivent à l’offre verte, et 90% à l’offre normale. On ne change donc rien.
    Il est donc absolument indispensable d’aller chez un fournisseur qui ne propose pas d’offre classique.

    Mais il est également important d’aller chez un fournisseur où l’argent permet d’investir, et pas un distributeur qui se contente d’acheter des certificats. Je comprends que Enercoop semble un peu opaque vu de l’extérieur. C’est par définition un réseau diffus de citoyens, entreprises, agriculteurs, etc.
    Le pendant investissement de Enercoop est http://energie-partagee.org/ ainsi que les sous-coopératives locales telles que http://enercoop-ardennes-champagne.fr/

    En effet, la philosophie de Enercoop (à laquelle Attac n’adhère pas) est que les moyens de production doivent appartenir aux citoyens, pas à des grosses entreprises (production sur son toit, achat de parts sociales dans une éoliennne). Cette vision-là, on y croit, ou pas, mais ça dépasse largement le cadre de la simple question de l’électricité.

  • [^] # Re: Ah zut

    Posté par  . En réponse au journal Enercoop, aussi pourri que les autres. Évalué à 10.

    Et quel est donc le gros actionnaire qui gagne plein de sous ? Ils n’ont pas versé de dividende : Exercice 2015

    Il n’y a pas d’actionnaire qui aurait pu faire de plus-value sur la valeur des actions, car celle-ci est fixée en AG est restée constante à 100€ depuis toujours.

    Je ne vois donc vraiment pas quel est l’intérêt d’un gros actionnaire.

    Quand au fait d’inscrire le facteur 7, c’est pour respecter la loi, et s’assurer qu’il n’y a pas d’abus dans le futur. Dans la pratique, ils font considérablement mieux, puisque le ratio entre le salaire le plus et le plus élevé est de… 2,27 Bilan Social 2015.

    Donc oui, ils abusent sur la prospective. Mais avez-vous seulement essayé de les contacter pour savoir ce qu’ils en pensent ? Et si jamais ils vous envoient bouler, il reste la possibilité de porter le sujet en assemblée générale. Pour y avoir assisté, je pense que la majorité des actionnaires y seront très sensibles.

  • [^] # Re: Dijkstra ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Libération de navitia : un calculateur d’itinéraire pour les transports en communs. Évalué à 4.

    Si le but est de faire un calcul d’itinéaire point à point, il y a considérablement plus performant que ce genre de vieilleries (on parle de plusieurs facteurs 1000) : on peut calcul un trajet sur les routes de n’importe quel point de la planète à n’importe que point en une milliseconde sur un desktop. Le plus lent est de générer le flux de sortie :)

    J’avais tenté de vulgarisé un peu ce qui s’est fait dans un article de blog : http://blog.tristramg.eu/petit-historique-du-calcul-ditineraire.html

    La grande différence c’est que dans le cas de Navitia, il cherche tous les arrêts à ~15 min de marche (paramétrable bien sur) et envisage cet arrêt comme point de départ. Il faut donc une recherche concentrique autour du point de départ, là où une heuristique vise juste à éviter d’étudier ce qu’il y a à gauche si on veut aller à droite.

    Il y a une deuxième différence : le rayon de recherche est très restreint. On parle de 5 km à vélo, à la rigeur 20km en voiture, jamais de trajet qui traverse la France.

    La performance du composant Dijkstra n’est donc absolument pas un problème et la simplicité du code prévaut :)

  • [^] # Re: Route de montagne

    Posté par  . En réponse à la dépêche Libération de navitia : un calculateur d’itinéraire pour les transports en communs. Évalué à 6.

    Le cœur est le calcul pour transports en communs, dont on les grilles horaires sont fournies et considérées comme exactes. Comment ces grilles horaires sont gérées, c’est un problème des transporteurs (il existe des éditeurs spécialisés dans ce genre d’outils).

    La partie « routière » c’est essentiellement de l’approche à pied ou à vélo sur de courtes distances où la durée varie peu.

    Dans tous les cas, même si navitia est capable de calculer la durée d’un trajet routier, ça n’a pas l’ambition d’être aussi bon que les outils spécialisés.

    Après, lorsqu’on sait qu’à Paris c’est rarement un bus toutes les 3 minutes, mais plutôt trois bus toutes les 9 minutes, c’est un aspect qui n’est pas encore pris en compte (du moins pas de manière très fine, actuellement il y a juste un temps de battement pour les correspondance pour réduire le risque).

  • [^] # Re: Multimodal et autres questions

    Posté par  . En réponse à la dépêche Libération de navitia : un calculateur d’itinéraire pour les transports en communs. Évalué à 9.

    • Le principe c’est de trouver les N arrêts accessible en 15 minutes de vélo/marche/vls selon le mode choisi et les M arrêts à l’arrivée, c’est la partie Dijkstra. Ensuite entre ces N×M couples d’arrêts, on cherche les itinéraires en transports en commun. Est-ce que c’est multimodal ça ? Je ne me prononcerai pas, les avis virent vite au troll sur cette question là ;)
    • Oui, le calcul est bien à l’horaire exact (avec des temps de battements et de correspondance configurable). L’algorithme Raptor a un graphe implicite où chaque arc correspond au trajet entre deux arrêts d’un véhicule. Il n’y a donc pas de graphe au sens « plan de métro ». Si tu veux plus d’informations sur la représentation des horaires pour le calcul d’itinéraire, je vais faire un peu de mégalo, et t’orienter vers le chapitre 1 de ma thèse http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00553335
    • Flask
    • Oh ! Question tricky. Voici mon interprétation : il n’y a pas d’agrégation des base OSM et GTFS et il n’y a pas de rediffusion. Lors de la restitution de l’itinéraire avec le tracé piéton et TC, la quantité de données exposée n’est pas « substantial » http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Open_Data_License/Substantial_-_Guideline Par contre, il y a bien de l’agrégation des données GTFS de plusieurs transporteurs (sinon ça peut pas marcher). Par exemple RATP+SNCF. Dans ce cas, Canal TP rediffuse (pour l’instant de manière très amateur, mais ils m’ont promis de s’améliorer sur le process) sur http://data.navitia.io
    • Effectivement OSRM est uniquement routier. Les problématiques sont assez différentes dès qu’il y a des notions d’horaires

    J’espère pas dire trop de conneries (je ne travaille plus chez Canal TP depuis un an, mais j’ai suivi cette ouverture puisque ça me tenait à cœur).

  • [^] # Re: bashing du D

    Posté par  . En réponse à la dépêche Présentation de Rust 0.8. Évalué à 6.

    Je ne pense pas que l’intention était de basher le D. Mais les précisions sur compilateur et écosystème sont effectivement intéressantes.

    Par contre je trouve l’article terriblement creux et à charge. Il se contente d’un avis totalement subjectif sur la syntaxe (gouts et couleurs…). C’est dommage que ça n’aille pas plus loin car les deux langages sont visent à peu près la même cible.

    Comparer le D et le rust s’adresse essentiellement à des devs issus du C++. Du coup ça aurait été intéressant d’évoquer des différences sur la gestion de la mémoire, références, pointeurs, smart pointers, sémantique de move, garbage collection et voir comment les deux langages se différencient.
    De même comparer l’approche objet. D a choisi un système objet à la C++ enrichi de template à la C++ en mieux foutu, le Rust a choisi les traits. Voilà encore un sujet intéressant.
    Le fait que rust utilise des co-routines là où D utilise des traditionnels threads est vite évoqué, sans développer les avantages/différences entre les deux.

  • [^] # Re: Et go ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Présentation de Rust 0.8. Évalué à 7.

    C’est toujours une pente savoneuse de comparer des langages.

    Je dirais que la grande différence c’est la gestion de la mémoire. En Go il n’est pas possible de se passer du garbage collector, ce qui agace ceux qui veulent une gestion plus optimisée de la mémoire. La contrepartie (pour garder la sécurité de leak et d’accès mémoire auquel rust tient énormément), c’est que les notions de "boites"/pointeurs sont plus nombreuses en Rust. L’analyse de cycle de vie d’un objet en Rust peut probablement perturber un développeur débutant.

    Je dirais (avec toutes les précautions oratoires nécessaires) que Rust est surtout attendu par des développeurs C++ qui adorent le C++ mais qui sont frustrés par l’absence de langage de remplacement (même s’il y a le D). Go s’adresse plus à des développeurs Ruby/Python qui voudraient un langage plus performant et plus carré.

    Cela dit, Go et Rust ont effectivement de gros points communs : pas d’objet au sens héritage, parallélisation par co-routines.

  • [^] # Re: Seul les cons ne changent pas d'avis.

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 3.

    Tout à fait, mais dans ce cas présent, je pense que le retrait que souhaiterait Vidberg consiste à juste arrêter de diffuser le tract. Pas d’aller voir tous les habitants et leur demander de le rendre.

  • [^] # Re: Seul les cons ne changent pas d'avis.

    Posté par  . En réponse au journal D'après Vidberg, la contrefaçon c'est le vol. Évalué à 10.

    En France le droit d’auteur se compose du droit patronal et du droit moral. On a souvent tendance (sous influence anglo-saxone des questions des licences) à ne pense qu’au droit patronal.

    La rediffusion est encouragée, le détournement pour souligner des propos que l’auteur ne soutient pas ne l’est pas.

    On peut sortir des noms de licences etc. sauf qu’en France le droit moral est inaliénable. On peut écrire ce qu’on veut, utiliser n’importe quelle licence connue ou propriétaire, si l’auteur considère que l’œuvre dérivée va à l’encontre de l’esprit de l’œuvre initiale il peut demander le retrait.

    C’est exactement ce qui se passe là. Il ne veut pas être associé à un tract militant du PCF (et ça rentre donc dans le cadre d’un œuvre dérivée). Il a le droit et ça s’arrête là.

  • # 5 fois plus lent que le C ?

    Posté par  . En réponse au journal Sortie de Rust 0.7. Évalué à 6.

    Je m’étonne de cette affirmation.

    D’après des benchmarks, le Rust peut être très proche des performances de code C++ :

    http://pcwalton.github.io/blog/2013/04/18/performance-of-sequential-rust-programs/
    http://attractivechaos.wordpress.com/2013/04/06/performance-of-rust-and-dart-in-sudoku-solving/

    Rust a eu la grande sagesse que n’a pas eu Go de se baser sur LLVM pour les optimisations. Cela leur permet d’avoir eu très tôt d’excellentes performances avec peu de travail sur le compilateur.

    Et sinon, je pense que pour beaucoup de développeurs C++, c’est un peu le langage attendu depuis longtemps. Aller un peu plus loin sur la sécurité (pas de pointeurs nuls, pas de mémoire partagée entre threads) tout en pouvant garder un controle très bas niveau sur la mémoire. Vivement la 1.0 :)

  • [^] # Re: mékeskidi ?

    Posté par  . En réponse à la dépêche CHOUETTE logiciel de gestion de données de transport collectif. Évalué à 5. Dernière modification le 21 mai 2013 à 10:32.

    C’est plus tordu que ça.

    L’union européenne a pondu une norme conceptuelle pour tout ce qui concerne les transports en communs (ça va assez loin puisque ça reprend jusqu’aux pauses café des conducteurs).
    La France a décidé de piocher ce qui la concerne, c’est le modèle Trident.
    À partir de ce modèle, une "implémentation" en XML a été créée (Trident c’est juste un modèle conceptuel et ne suppose rien quant au format). C’est la norme Neptune.
    Enfin, arrive Chouette, un outil permettant de manipuler tout ça.

    L’outil chouette a l’ambition de permettre de saisir et d’échanger les données de transport en commun. Par contre c’est uniquement les données, il n’a pas vocation à interconnecter les sites.
    Et pour échanger les données, il faut commencer par des autorités organisatrices qui veuillent bien publier leurs données…

    PS : j’espère ne pas avoir confondu les différents formats ;)

  • # Quelques ordres de grandeur

    Posté par  . En réponse au journal Du bidouillage sur un ancien EEEpc 1005pe (solaire ?). Évalué à 8.

    Voici quelques chiffres qui permettent de dimensionner sur le pouce une installation (tout dépendra ensuite de la zone géographique, de l’emplacement, etc.).

    Considérons que le PC consomme 10W (peut-être qu’en optimisant on peut descendre à 5W). Ça fait une consommation quotidienne de 240Wh.

    Le site suivant permet de faire des simulations http://re.jrc.ec.europa.eu/pvgis/apps4/pvest.php#
    Pour produire toute l’année 240Wh par jour, il faut installer 200W de panneaux à Paris (orienté sur à 65°).

    Pour ce qui est de la batterie, on compte que pour être autonome, il faut pouvoir tenir 3 jours de production. Il faut donc une batterie de 720Wh (en terme de batteries 12V, ça fait donc du 60Ah, soit environ une batterie de voiture).

    http://www.kit-panneau-solaire.fr/kit-solaire-camping-car-12v/1139-kit-solaire-camping-car-200-w-complet-12-v.html

    Un kit complet varie entre 500 et 1000€ (un exemple ici qui inclus un onduleur ce qui est une perte de rendement. Mieux vaut rester en courant continue et ne pas utiliser le chargeur http://www.kit-panneau-solaire.fr/kit-solaire-box-electric-sun500-watts-panneau-100wc/1122-kit-solaire-200-w-box-500-watts-batterie-100-ah.html).

    Après, l’ordinateur ne consomme que 5W et pas 10, et que le but est de le faire fonctionner 9 mois par an à Perpignan, alors le prix est divisé par 4.

    Financièrement c’est pas rentable. Il va coûter environ 10€/an d’électricité. Sur 20 ans, ce sont donc 200€ d’économisés pour 1000€ de dépense (en comptant 20 ans de durée de vie – même si c’est faux, en particulier pour la batterie).

    Par contre, si le panneau injectait le courant dans la maison (en considérant qu’il y a toujours un composant pour consommer de l’électricité), avec un panneau de 100W on produira autant que ce que consomme le PC sur l’année (mais pas au même moment) et l’installation coûtera environ 300€ (et pas de batterie), c’est donc presque rentable.

  • [^] # Re: Quid de l'intermittence?

    Posté par  . En réponse à la dépêche Un projet d’éolienne sous licences libres. Évalué à 1.

    Ça s'appelle lancer la filière.

    Le tarif de rachat pour les installations de plus de 100MW en 2013 devrait être de 8cts/kWh (même si les gens du milieu solaire essayent que ce soit maintenu 10). C'est donc en dessous du prix d'achat pour Carrefour. Les nouvelles installations vont donc favoriser l'auto-consommation, et la vente ne sera que pour ce qui est produit en plus (le dimanche par exemple). De plus le prix du marché est d'environ 5cts, donc le surcout global est finalement que de 3cts pour la partie pas auto-consommée soit en pratique probablement moins de 1cts/kWh. Si un jour on atteint 10% de part de photovoltaïque, ta facture va augmenter de 0.1cts/kWh…

    Donc oui, il y a eu une phase qui a couté au consommateur (et qui continuera à couter), mais les nouvelles installations ne couteront presque plus rien.

    (bon, ok, 100MW, c'est une belle installation ;) )

  • # L'autorité de la concurrence semble défendre les FAI

    Posté par  . En réponse au journal Il y a Internet , et Internet par Free .. Évalué à 4.

    Dans l'ancien cas similaire entre Orange et Megaupload, l'autorité de la concurrence est plutôt du côté de Orange. Il n'y a pas vraiment de raison que ce soit différent pour Free/Google…

    http://www.freenews.fr/spip.php?article12536

  • [^] # Re: Meh

    Posté par  . En réponse au journal L'énergie électrique est moins cher en Allemagne qu'en France. Évalué à 1.

    Une centrale à charbon ultra-moderne a un rendement de 40%. Les 60% c'est de la chaleur non valorisée.
    Une chaudière à gaz à condensation a un rendement de pratiquement 100%, parce que l'on valorise la chaleur :)

  • [^] # Re: Pourquoi pas

    Posté par  . En réponse au journal L'énergie électrique est moins cher en Allemagne qu'en France. Évalué à 1.

    L'article ne dit pas qu'ils relancent les centrales au charbon. Ils retardent leur fermeture. La part du charbon est passée de 60% à 40% en 20 ans, et le parc a été renouvelé, avec des rendements passant (pour les cas extrêmes) de 25% à 40%. La part de CO₂ issu de la production électrique a du être divisé par 2 en 10 ans (je pense, je retrouve pas de chiffres pour étayer cela).
    Évidemment on peut faire mieux, et la France est mieux lotie niveau CO₂. Mais la tendance allemande est à la baisse, et la tendance française est à la hausse (de 8% de fossile à 12% en 10 ans).

  • [^] # Re: Allons

    Posté par  . En réponse au journal L'énergie électrique est moins cher en Allemagne qu'en France. Évalué à 1.

    Oui, parceque les normes thermiques des batiments sont considérablement plus drastiques. On ne dépense pas en Allemagne 5MWh/an pour se chauffer à l'électrique. Donc la facture au final ne pas du tout multipliée par deux.

    Oui le kWh est plus cher (et c'est en parti parce que le consommateur individuelle paye plus cher afin que les industries payent moins cher), mais est-ce un indicateur pertinent.

    De plus, EdF voulait augmenter les prix de 30%. Pendant ce temps, en Allemagne, les subventions pour les premiers déploiements massifs d'éoliennes il y a 8 ans vont disparaître. Dans 10 ans, ça sera le tour des subvention du photovoltaïque. Donc le prix du kWh Allemand est stable (même s'il y a encore des investissement pour l'éolien off-shore qui empêchera une baisse des prix). En France, il faut faire des investissements colossaux pour, a minima, réhabiliter le parc nucléaire ancien.

  • [^] # Re: Meh

    Posté par  . En réponse au journal L'énergie électrique est moins cher en Allemagne qu'en France. Évalué à 2.

    Pour être tout à fait exact, c'est la France qui utilise l'Allemagne comme variable d'ajustements. Mais la réputation des années 90 reste terriblement tenace (soit avant l'élection de Schröder en 2000 et le développement extrêmement massif de nouvelles sources d'énergies).

    L'Allemagne a produit en 2011 (donc avec l'arrêt des 8 réacteurs après Fukushima) 57% de son électricité avec du fossile (et non pas plus de 70%), contre seulement 12% en France.
    Mais en 2000 c'était 60%. Donc une baisse de 3%, avec en même temps une baisse du nucléaire de 12%. http://www.ag-energiebilanzen.de/viewpage.php?idpage=65

    Évidemment que la lutte contre les gaz à effet de serre est une priorité. Mais dans ce cas, il faut s'attaquer à l'automobile et à l'habitat (en particulier aux radiateurs électriques qui fonctionnent en parti au charbon allemand !). L'électricité c'est même pas 1/5e de l'énergie consommée, donc c'est pas là qu'il y a les plus gros gains niveau CO₂ à faire.

    La surgénération, elle serait prête quand ? Il y a une 30-aine de réacteurs à remplacer dans 30 ans à venir. On pourra les remplacer par ça ?
    En fait la véritable urgence c'est décider comment on remplace tous ces réacteurs, et personne ne veut se mouiller. C'est pas un 2e EPR qui va changer la donne. Il faudrait décider aujourd'hui d'en construire une dizaine (vu qu'il faut 10 ans pour en construire un). Et comme un EPR n'est rentable que sur une durée de vie de 60 ans, ça veut dire que dans 70ans on tournera encore à l'uranium…

  • [^] # Re: Allons

    Posté par  . En réponse au journal L'énergie électrique est moins cher en Allemagne qu'en France. Évalué à 1.

    Je ne sais pas à quoi correspondent les produits dérivés cités. Mais vu les volumes, je doute très fortement que ce soit les volumes à terme.

    Par contre, si on regarde le cours du jour, suffit de 5 minutes pour confirmer l'article…

    Germany/Austria (Phelix) 43.17 48.09
    France 44.733 51.391

  • [^] # Re: Meh

    Posté par  . En réponse au journal L'énergie électrique est moins cher en Allemagne qu'en France. Évalué à 3.

    La démarche allemande est de ne pas subventionner directement la recherche : on garantit juste des prix de rachat pour que les entreprises puisse se développer et travailler sur l'industrialisation.
    Ça permet à plein de PME de se créer, avec plusieurs technologies possibles, différentes solutions d'intégration, au lieu de passer des années à chercher la cellule photovoltaïque révolutionnaire au meilleur rendement qui fera que « ça y est ! on a atteint le point de rentabilité ».

    Une technologie a besoin de la recherche fondamentale, de recherche appliquée,de l'industrialisation, de l'innovation, du savoir faire pour installer et une prise de conscience progressive par les populations. Tout cela se fait de manière itérative. Il n'y a pas une étape à atteindre avant l'autre.

    L'allemagne a pris une avance considérable : ils ont installé 7GW en 2010 et à nouveau en 2011. En France il n'y a que 2GW en tout et pour tout. Pourtant le prix de rachat est plus faible en Allemagne. C'est avant tout une histoire de filière à développer, pas de technologie où il faut faire de la recherche.
    Le prix du rachat est de 19cts, alors que de nombreuses offres montent jusqu'à 25cts. Produire du photovoltaïque pour l'auto-consommation est donc devenu rentable en Allemagne (pour les particuliers). Le coût des subventions va donc s'écraser. Le réseau de PME est bouillant pour exporter son savoir faire vers la France le jour où elle se réveillera.