Est-ce qu'un procureur, ou un juge ne devrait pas être saisi s'il y a bien violation du droit ? Ou au moins une plainte déposée ?
Chez-nous, pour une bien plus petite école, une démarche similaire avait été entamée visant à passer tous les comptes à du MS (La procédure pour migrer les comptes imposait même de cliquer sur un lien aboutissant à une url en microsoft.com/… et à y saisir les identifiants internes de l'école — je ne connais pas la suite, ça ressemblait trop à du phishing). Au final, je ne sais quelle autorité supérieure avait fini par s'émouvoir de cette violation flagrante des règles de sécurité, et une partie des comptes a dû être traité différemment. Mais du point de vue utilisateur rien n'avait changé : il fallait toujours transmettre ses identifiants de l'école à billou et trumpy.
Est-ce qu'un procureur, ou un juge ne devrait pas être saisi s'il y a bien violation du droit ? Ou au moins une plainte déposée ?
Ça implique d'avoir violation du droit en premier lieu et de savoir l'exprimer. Poster un article de blog, c'est plus simple, tu as pas besoin d'une violation du droit, juste d'un sentiment d'injustice que tu peux créer de nulle part.
Par exemple, l'article parle d'une migration "sans aucune concertation", comme si c'était un fait nouveau et/ou un droit d'avoir une concertation avant qu'une DSI change des choses.
C'est d'autant plus riche qu'on parle du CNLL, ou LL qui veut dire logiciel libre, un domaine ou les utilisateurs ont grosso modo juste le droit de devenir codeurs et d'utiliser ce qu'on donne, où l'idée même que la base utilisatrice soit interrogé n'est pas envisageable de part la sacralité du travail volontaire des codeurs tout puissants (sauf quand il s'agit d’élever une nuisance personnel au rang de problèmes plus larges auquel cas, comment les dits codeurs osent t'ils ignorer le use case des autres).
Et au fond, il faut bien voir que contrairement à ce qu'implique le nom, le CNLL est une structure commerciale dans le sens ou c'est un regroupement d'entreprises (c'est sur le site web en première page). Donc c'est avant tout une dispute commerciale entre d'un coté des entrants sur un marché, et de l'autre, un de leur concurrent.
Curieusement, la question de l'argent est totalement absente du discours, alors que c'est clairement au cœur de la dispute.
« Et au fond, il faut bien voir que contrairement à ce qu'implique le nom, le CNLL est une structure commerciale dans le sens ou c'est un regroupement d'entreprises (c'est sur le site web en première page). »
En quoi leur nom implique-t-il qu'ils ne seraient pas une structure commercial ? Le libre n'interdit surtout pas le commerce ; il empêche simplement l'usage de certaines des entourloupes que savent si bien déployer les pires escrocs mauvais commerçants (clin d'œil à billou au passage). Qui l'ignorerai ici ?
Je reste curieux de l'avis de juristes sur ces questions. L'article du CNLL cite pas mal de textes de lois. Et je suis étonné qu'il n'y en ait aucun de spécifique au statut de ZRR de polytechnique. Chez nous, de mémoire, c'est ce statut qui avait fait vriller (très modérément) les choses. Et avec l'arrivée de Trump, certains des plus féroces fanatiques de la tyrannie microsot, ont presque été tenté de se remettre en question une seconde ou deux avant de reprendre leurs bonnes vieilles habitudes.
Mon point de vue est peut-être biaisé, mais je m'étonne vraiment de l'absence criante de réaction politique sur un tel sujet. Normalement, avec la rupture de canaux de corruption en provenance des États-Unis d'Amérique, n'aurait-on pas été en droit d'attendre une petite réaction de nos fameuses zélites politique ? Un peu comme l'appel de ses vœux C. Doctorow par exemple. Ou pourquoi pas en un peu plus radical et violent. Genre « promouvont le travail, et le développement de compétences dans nos pays avec les marchés publics. » Un vraie folie de terroriste décérébré en quelque sorte.
Par ailleurs, le côté le plus troublant pour moi de ces deals — ce barbarisme et tout ce qu'il implique me séduit beaucoup ces jours-ci — c'est la transmission gratuite, unilatérale, et sans condition des informations confidentielles les plus importantes à un acteur dont on sait qu'il n'est absolument pas de confiance. Et je ne parle pas là des recherches confidentielles qui pourraient se faire, mais plutôt des informations sur les personnes (qui, et en lien avec qui). Ça me laisse pantois.
Posté par raphj .
Évalué à 3 (+1/-0).
Dernière modification le 22 mars 2025 à 16:50.
Je te rejoins sur le fait qu'un article de blog d'une entité qui n'a rien d'officiel, ça ne vaut pas grand chose.
Par contre :
logiciel libre, un domaine ou les utilisateurs ont grosso modo juste le droit de devenir codeurs et d'utiliser ce qu'on donne, où l'idée même que la base utilisatrice soit interrogé n'est pas envisageable de part la sacralité du travail volontaire des codeurs tout puissants
Qu'est-ce que tu racontes ? Sauf une incompréhension totale de ma part ou du sarcasme duquel je suis complètement passé à côté, tout est pourri dans cette phrase, d'ailleurs je salue l'exercice de style, c'était difficile d'être aussi concis et efficace. Au mieux tu généralises très largement le comportement toxique de certains à tout un écosystème qui ne repose pas du tout sur ces bases.
L'idée même du logiciel libre c'est que le "codeur" (?!) n'est pas tout puissant. L'utilisateur ou l'utilisatrice peu justement se barrer avec le code et voir ailleurs. Difficile ? Oui, peut-être, mais sans le libre ce n'est pas simplement difficile, c'est impossible. Le contrôle du codeur tout puissant, c'est justement du domaine du logiciel propriétaire. Faudrait voir à ne pas tout inverser.
On passera sur le "volontariat" (travail bénévole) probablement minoritaire aujourd'hui vu le nombre de projets maintenus par des salarié·es, et sur le fait qu'on est beaucoup à être content d'avoir des retours utilisateurs (ouais, "on". Je bosse pour une boite qui fait du logiciel libre contente d'avoir des retours utilisateurs, et j'ai des projets perso et je ne suis on ne peu plus heureux d'avoir des retours aussi).
Je ne comprends même pas la citation de cet xkcd, il n'a rien de spécifique au monde du logiciel libre.
# Violation du droit ?
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).
Est-ce qu'un procureur, ou un juge ne devrait pas être saisi s'il y a bien violation du droit ? Ou au moins une plainte déposée ?
Chez-nous, pour une bien plus petite école, une démarche similaire avait été entamée visant à passer tous les comptes à du MS (La procédure pour migrer les comptes imposait même de cliquer sur un lien aboutissant à une url en microsoft.com/… et à y saisir les identifiants internes de l'école — je ne connais pas la suite, ça ressemblait trop à du phishing). Au final, je ne sais quelle autorité supérieure avait fini par s'émouvoir de cette violation flagrante des règles de sécurité, et une partie des comptes a dû être traité différemment. Mais du point de vue utilisateur rien n'avait changé : il fallait toujours transmettre ses identifiants de l'école à billou et trumpy.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Violation du droit ?
Posté par Misc (site web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0).
Ça implique d'avoir violation du droit en premier lieu et de savoir l'exprimer. Poster un article de blog, c'est plus simple, tu as pas besoin d'une violation du droit, juste d'un sentiment d'injustice que tu peux créer de nulle part.
Par exemple, l'article parle d'une migration "sans aucune concertation", comme si c'était un fait nouveau et/ou un droit d'avoir une concertation avant qu'une DSI change des choses.
C'est d'autant plus riche qu'on parle du CNLL, ou LL qui veut dire logiciel libre, un domaine ou les utilisateurs ont grosso modo juste le droit de devenir codeurs et d'utiliser ce qu'on donne, où l'idée même que la base utilisatrice soit interrogé n'est pas envisageable de part la sacralité du travail volontaire des codeurs tout puissants (sauf quand il s'agit d’élever une nuisance personnel au rang de problèmes plus larges auquel cas, comment les dits codeurs osent t'ils ignorer le use case des autres).
Et au fond, il faut bien voir que contrairement à ce qu'implique le nom, le CNLL est une structure commerciale dans le sens ou c'est un regroupement d'entreprises (c'est sur le site web en première page). Donc c'est avant tout une dispute commerciale entre d'un coté des entrants sur un marché, et de l'autre, un de leur concurrent.
Curieusement, la question de l'argent est totalement absente du discours, alors que c'est clairement au cœur de la dispute.
[^] # Re: Violation du droit ?
Posté par ǝpɐןƃu∀ nǝıɥʇʇɐW-ǝɹɹǝıԀ (site web personnel) . Évalué à 2 (+0/-0).
En quoi leur nom implique-t-il qu'ils ne seraient pas une structure commercial ? Le libre n'interdit surtout pas le commerce ; il empêche simplement l'usage de certaines des entourloupes que savent si bien déployer les
pires escrocsmauvais commerçants (clin d'œil à billou au passage). Qui l'ignorerai ici ?Je reste curieux de l'avis de juristes sur ces questions. L'article du CNLL cite pas mal de textes de lois. Et je suis étonné qu'il n'y en ait aucun de spécifique au statut de ZRR de polytechnique. Chez nous, de mémoire, c'est ce statut qui avait fait vriller (très modérément) les choses. Et avec l'arrivée de Trump, certains des plus féroces fanatiques de la tyrannie microsot, ont presque été tenté de se remettre en question une seconde ou deux avant de reprendre leurs bonnes vieilles habitudes.
Mon point de vue est peut-être biaisé, mais je m'étonne vraiment de l'absence criante de réaction politique sur un tel sujet. Normalement, avec la rupture de canaux de corruption en provenance des États-Unis d'Amérique, n'aurait-on pas été en droit d'attendre une petite réaction de nos fameuses zélites politique ? Un peu comme l'appel de ses vœux C. Doctorow par exemple. Ou pourquoi pas en un peu plus radical et violent. Genre « promouvont le travail, et le développement de compétences dans nos pays avec les marchés publics. » Un vraie folie de terroriste décérébré en quelque sorte.
Par ailleurs, le côté le plus troublant pour moi de ces deals — ce barbarisme et tout ce qu'il implique me séduit beaucoup ces jours-ci — c'est la transmission gratuite, unilatérale, et sans condition des informations confidentielles les plus importantes à un acteur dont on sait qu'il n'est absolument pas de confiance. Et je ne parle pas là des recherches confidentielles qui pourraient se faire, mais plutôt des informations sur les personnes (qui, et en lien avec qui). Ça me laisse pantois.
« IRAFURORBREVISESTANIMUMREGEQUINISIPARETIMPERAT » — Odes — Horace
[^] # Re: Violation du droit ?
Posté par raphj . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 22 mars 2025 à 16:54.
Bah, "conseil national", on peut avoir l'impression que ça sonne officiel.
Genre, si l'article avait été écrit par un organisme comme la CNIL (« Commission Nationale »), ça aurait été assez enthousiasmant.
[^] # Re: Violation du droit ?
Posté par raphj . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 22 mars 2025 à 16:50.
Je te rejoins sur le fait qu'un article de blog d'une entité qui n'a rien d'officiel, ça ne vaut pas grand chose.
Par contre :
Qu'est-ce que tu racontes ? Sauf une incompréhension totale de ma part ou du sarcasme duquel je suis complètement passé à côté, tout est pourri dans cette phrase, d'ailleurs je salue l'exercice de style, c'était difficile d'être aussi concis et efficace. Au mieux tu généralises très largement le comportement toxique de certains à tout un écosystème qui ne repose pas du tout sur ces bases.
L'idée même du logiciel libre c'est que le "codeur" (?!) n'est pas tout puissant. L'utilisateur ou l'utilisatrice peu justement se barrer avec le code et voir ailleurs. Difficile ? Oui, peut-être, mais sans le libre ce n'est pas simplement difficile, c'est impossible. Le contrôle du codeur tout puissant, c'est justement du domaine du logiciel propriétaire. Faudrait voir à ne pas tout inverser.
On passera sur le "volontariat" (travail bénévole) probablement minoritaire aujourd'hui vu le nombre de projets maintenus par des salarié·es, et sur le fait qu'on est beaucoup à être content d'avoir des retours utilisateurs (ouais, "on". Je bosse pour une boite qui fait du logiciel libre contente d'avoir des retours utilisateurs, et j'ai des projets perso et je ne suis on ne peu plus heureux d'avoir des retours aussi).
Je ne comprends même pas la citation de cet xkcd, il n'a rien de spécifique au monde du logiciel libre.
À mon avis, il va falloir étayer plus que ça.
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