Mat a écrit 161 commentaires

  • [^] # Re: Il faut (se) manifester

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche DRM : l'UFC poursuit Sony et Apple alors que l'UE enquête toujours sur Microsoft. Évalué à 2.

    J'en profite également pour tacler M. Devedjian, notre ministre de l'industrie, qui a expliqué hier sur Canal qu'on ne pouvait pas taxer de manière forfaitaire les abonnements internet pour compenser le téléchagement au motif que c'est injuste pour celui qui a plus de succès que le compositeur de base.
    Il faudra dès lors que l'on m'explique en quoi la taxe sur les supports enregistrables (cdr, dvdr, K7 audio, video, etc...) est plus juste puisqu'elle applique le même principe sans que les maisons de disques ne s'en plaignent...


    Tu as raison, c'est pas très logique.
    Mais sa réaction n'est pas complètement déraisonnée. J'ai assisté en septembre dernier à un colloque sur le P2P et la question du forfait sur les abonnements internet a été évoquée. C'est séduisant pour les utilisateurs c'est clair ! Mais pour d'autres ca représentait un intérêt aussi tel Alain Charriras (qui représentait l'ADAMI Administration des Droits d'Artistes et Musiciens Interprètes). C'est là que Devedjan fait un raccourci, le fait que c'est injuste pour l'interprète qui a du succès n'est visiblement pas la vraie raison.
    Les FAI sont néanmoins contre, c'est évident, ca tuerait en qque sorte un peu leurs stratégies sur les prix, et ce ne sont pas les seuls à y être opposé. Ce qui inquiète les détracteurs de ce système, c'est que la compensation amenée par ce forfait soit inférieure aux gains que pourraient rapporter les ventes "classiques", voire que ca les baisse encore plus.

    Donc même si la raison donnée par Devedjan n'est pas la bonne, je doute que les maisons de disque ne se plaindraient pas cette fois-ci de ce forfait.

    Là où je suis plus inquiet, c'est quant au pouvoir de l'Etat sur ce système de DRM. A ce même colloque, la question a été vaguement évoquée, et je me souviens simplement d'un "laissons le marché décider du meilleur système DRM"...
    Il faut que soit l'UFC qui réagisse ?
  • [^] # Re: GTK et Gnome n'ont plus de raison d'être !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Trolltech va publier Qt 4 pour Windows sous double licence. Évalué à 5.

    Est-ce que cela vaut réellement le coup de continuer GTK sachant que QT est libre sous Linux, Mac, Win , et que sa principale raison d'etre etait l'apparition et l'utilisation de Qt qui etait non libre a l'origine ?


    Ma réponse est oui. Les développeurs d'applications GPL seraient bien marrons si Trolltech décidait de passer les prochaines versions de QT en non libre !

    D'autre part le toolkit de GTK est somme toute assez complet, utilisable dans tous les langages de programmation ou presque, skinnable et rapide ! Pourquoi tout récrire en Qt ?
  • [^] # Re: Il faudra de toutes façons faire qque chose

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à 0.

    Un dernier post avant d'aller pioncer.

    Plusieurs choses. Je programme depuis plus de 10 ans, j'utilise linux depuis 4 avec les logiciels libres allant avec, et je fréquente linuxfr.org depuis environ 3 (mais je ne me suis inscrit que ce soir pour débattre sur ce sujet!) et je me sens très concerné par ces brevets.

    Je ne pense pas tout ce que j'ai dit, hélas ! Je ne suis pas naïf ni trolleur. Mais le consensus général sur le sujet m'exaspère un peu car il n'est pas réellement débattu. Tout le monde s'alarme, ok mais si on est tous d'accord, le débat lui, il n'avance pas.

    Alors effectivement tous mes arguments ne sont pas bétons, mais c'est pas évident d'argumenter lorsqu'on est soi-même pas convaincu.

    Moi aussi je me dde ce qui va se passer si un tel texte passe, et est ce que demain je pourrai tjs utiliser ces logiciels en toute légalité, mais il faut avoir le regard de la société (politique et économique) du moment. Le droit d'auteur est dépassé pour les logiciels, faisons avec, et essayons de faire en sorte qu'il ne pénalisent pas ce pour quoi nous débattons.
  • [^] # Re: Il faudra de toutes façons faire qque chose

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à 1.

    Les brevets logiciels sont inévitables, je me suis déjà exprimé là dessus.
    Ensuite, ce qui compte, c'est le contenu. Et là, désolé de maintenir, mais les dirigeants sont les gouvernements qui sont issus de la démocratie. Bon, ok ca c'est dans la théorie, on est jamais d'accord à 100% avec nos représentants. N'empêche, même s'il y a du lobbying sur ces gens là pour faire passer des points dans cette directive qui ne sera pas du goût du logiciel libre, tout ne changera pas radicalement. Le n'importe quoi américain sur les brevets permettra déjà de définir un cadre.
    J'ai lu qu'un cabinet d'avocats américain avait déposé un brevet en 1988 sur le fait de représenter un volume en 3D sur une surface en 2D.
    Je ne crois pas que cela serve l'intérêt d'un pays, ou des entreprises de permettre ce genre de choses, et c'est pour ça que je ne crois pas que demain je jetterai ma machine sous Debian parce que je serai dans l'illégalité et que je n'ai pas envie de payer.

    Pour finir, je ne dis pas qu'il faut rester confiants les bras croisés, mais il ne faut pas non plus dire tout et n'importe quoi. Je suis néanmoins inquiet moi aussi !
  • [^] # Re: Il faudra de toutes façons faire qque chose

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à 0.

    Excuse moi, mais là je ne répondrai pas....
  • [^] # Re: Il faudra de toutes façons faire qque chose

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à -1.

    Mais bien sur que non ! L'objectif est de faire payer les brevets et donc de remplir les caisses, tout en profitant au passage de l'argent qu'amèneront inévitablement les procédures entre entreprises.

    Et le droit d'auteur n'est pas une bonne solution d'un point de vue juridique pour protéger un code source. Explique moi en quoi un tableau de Manet est proche d'un programme.

    Bien sur que ces brevets n'arrivent pas maintenant que pour la "pureté juridique", mais bien pour faire de l'argent, mais il faut arrêter ces suppositions, tous les députés ne sont pas "corrompus" par les grandes entreprises, et leur but est aussi de défendre des idées démocratiques.
  • [^] # Re: Il faudra de toutes façons faire qque chose

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à 1.

    Tu as raison sur le fond et je suis tout aussi inquiet sur ce que contiendra cette directive.

    Mais n'oublions pas que les juristes et députés qui voteront cette loi ne sont pas stupides. Même s'ils n'y entendent pas grand chose en informatique ils ne permettront pas qu'on brevette des choses si simples que les structures de données ou le calcul matriciel !

    Cela n'apporterait rien d'un point de vue financier, puisque ça limiterait le nombre de brevets (seules qques grosses entreprises pourraient se payer ces brevets et développer d'autres applications).

    Je me répète, mais nous sommes en Europe, pas aux Etats Unis !

    Et ton dernier point défend bien cette idée puisque cela ne viendrait à l'idée de personne de breveter la connaissance commune. On appelle ça le domaine public. Et d'un point de vue juridique, je suis prêt à parier que les structures de données dont tu fais référence font partie du domaine public.
  • [^] # Re: Il faudra de toutes façons faire qque chose

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à 1.

    Certes la loi européenne prend le pas sur la loi française. Mais elle ne la modifie pas radicalement, et de fréquenter qques juristes de la propriété intellectuelle, ça n'est pas à l'ordre du jour de breveter les idées.
    En cela ta comparaison avec les livres ne tient pas. On ne va pas breveter les règles grammaticales ou le vocabulaire !

    Par ailleurs tu parles surement du bureau des brevets américains puisqu'en France on ne brevette pas encore les logiciels. Et comme je le disais précédemment dans mon double post (arg) la situation n'est pas comparable.
  • [^] # Re: Il faudra de toutes façons faire qque chose

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à -3.

    J'entends bien pour la situation aux Etats Unis. Et à mon avis s'il y a autant de dépôts de brevets là bas, c'est qu'on peut y déposer les idées, et que comme tu dis, ca fait un tas de boulot de vérifier qu'il y en avait pas une autre déposée qque peu similaire, voire identique.

    Mais en France on ne peut pas breveter des idées. Et même avec les brevets logiciels européens, ca ne sera tjs pas possible. Et heureusement !!!


    Autre chose, les brevets triviaux dont tu parles ne pourront pas être attribués (à moins d'une aberration dans la réforme européenne, mais cela serait tellement incompatible avec la législation française que j'en doute fort) puisqu'en France il faut aussi être l'auteur de l'invention pour pouvoir ne déposer le brevet. (et encore une fois pas aux Etats Unis). Prouver que tu es l'auteur d'une invention triviale sera très compliqué, même pour les riches entreprises.

    Tout ca pour dire que la situation sera bien loin de celle des Etats Unis dont tout le monde fait référence régulièrement. Elle sera surement désagréable pour de petites boîtes comme dans les exemples que tu donnes, voire même peut être pour le logiciel libre, mais à l'image de la LEN en France qui avait fait du rafus elle aussi, ca ne sera pas l'apocalypse.
  • [^] # Re: Il faudra de toutes façons faire qque chose

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à -1.

    J'entends bien pour la situation aux Etats Unis. Et à mon avis s'il y a autant de dépôts de brevets là bas, c'est qu'on peut y déposer les idées, et que comme tu dis, ca fait un tas de boulot de vérifier qu'il y en avait pas une autre déposée qque peu similaire, voire identique.

    Mais en France on ne peut pas breveter des idées. Et même avec les brevets logiciels européens, ca ne sera tjs pas possible. Et heureusement !!!

    Autre chose, les brevets triviaux dont tu parles ne pourront pas être attribués (à moins d'une aberration dans la réforme européenne, mais cela serait tellement incompatible avec la législation française que j'en doute fort) puisqu'en France il faut aussi être l'auteur de l'invention pour pouvoir ne déposer le brevet. (et encore une fois pas aux Etats Unis). Prouver que tu es l'auteur d'une invention triviale sera très compliqué, même pour les riches entreprises.

    Tout ca pour dire que la situation sera bien loin de celle des Etats Unis dont tout le monde fait référence régulièrement. Elle sera surement désagréable pour de petites boîtes comme dans les exemples que tu donnes, voire même peut être pour le logiciel libre, mais à l'image de la LEN en France qui avait fait du rafus elle aussi, ca ne sera pas l'apocalypse.
  • # Il faudra de toutes façons faire qque chose

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Brevets logiciels : nouvelle offensive surprise. Évalué à -5.

    Je ne veux pas reprendre entièrement le débat, mais quelle est réellement le problème posé par les brevets ?

    Je m'explique, il faut savoir que la France, (pour l'instant) ne brevète que des inventions qui apportent des nouveautés qui ne sont pas triviales par rapport à l'invention (ou aux inventions) de base dans le but d'être exploitées commercialement. D'autre part, les idées ne sont pas brevetable. (voir définition http://www.lawperationnel.com/Dictionnaire_Juridique/Brevet.htm(...) )

    Maintenant, les logiciels (y compris les libres) sont soumis "seulement" au droit d'auteur, c'est à dire qu'un logiciel et un livre sont sous le même régime. Sans être un puriste en droit (je ne suis pas juriste du tout) on voit facilement que des changements vont forcément se faire, vu ce ne sont pas des oeuvres vraiment similaires.

    Le problème est effectivement de savoir jusqu'où la législation européenne peut aller pour les brevets logiciels et dans quelle mesure ces derniers seront néfastes au logiciel libre. (notamment dans leur attribution).

    Je crois, sans être fataliste, que de toutes façons les brevets logiciels finiront un jour ou l'autre par être votés.