• # Dans le même esprit...

    Posté par  . Évalué à 10.

    Je me rappelle avoir vu un site de photos "juste avant l'accident", essentiellement des selfies de personnes se prenant avec leur smartphone dans une situation ultra dangereuse : devant un précipice, dos à la route, …

    Je pense que l'inconscience et la bêtise font partie de la nature humaine. Le smartphone n'est qu'un révélateur parmi d'autres. Parmi les autres : la voiture et la moto par exemple, où tu vois des jeunes adultes, entraînés par leurs poussées d'hormones, prendre des risques inconsidérés, mais aussi des adultes à l'âge avancé faire pareil "parce qu'ils sont pressés" ou "parce qu'ils ont une voiture/moto sportive, ça serait dommage de pas en profiter parfois".

    Tiens, poussons l'exemple des comportement idiots au volant. Le smartphone. La cigarette. Le café ou toute autre boisson. La recherche des clés qui sont tombées derrière le siège. Se retourner pour engueuler le p'tit dernier qui fait trop de bruit ou a fait tomber sa glace.

    On a tendance à trouver des maladies pour tout de nos jours, mais la bêtise, c'est pas une maladie. Et ça vient pas tout juste de sortir.

    • [^] # Re: Dans le même esprit...

      Posté par  . Évalué à 5.

      Ces gens ne sont pas bêtes, ils sont atteints par des obsessions qu'on encourage et qu'on normalise. Réagir à une notification, par exemple, n'est pas bête, c'est un conditionnement qui confine au trouble. C'est la société qui est bête lorsqu'elle est incapable de prévenir le problème, d'y trouver un palliatif ou une solution. Les gens, eux, ne sont que des patients volontaires.

      • [^] # Re: Dans le même esprit...

        Posté par  . Évalué à 2.

        C'est la société qui est bête […] Les gens, eux, ne sont que des patients volontaires.

        Ça devient philosophique là, la société n'est-ce pas l'ensemble des interactions "des gens" ? Est-ce que, comme l'aurait dit Aristote, « Le tout est plus que la somme de ses parties » ? Parfois l'intelligence artificielle (les algos des réseaux) amène à la bêtise collective…

  • # alors..

    Posté par  (Mastodon) . Évalué à -2.

    ca me rappelle ce docteur suture :

    https://youtu.be/eAWVDacwiy8?t=281

    et surtout la révélation s'est faite avec pokemongo pour le danger (des morts pour chopper du pokémon), tout comme fortnite pour le sommeil

    non, les réseaux sociaux ne rendent pas malade
    le numérique, internet, le contenu illimité et les écrans y sont pour quelque chose

    cela reste un outil très mal utilisé (voir son billet sur le mail, qui comme le P2P est une très belle techno, mais très mal utilisée).

    l'humanité est faite pour etre imparfaite.
    rééduquer les gens est plus compliqué que vider un océan à la petite cuillère.

    comme le disait un bloggeur du meme type que ploum, imaginant une réunion ministérielle pour sensibiliser à la vaccination :
    "-vous envisager d'éduquer les gens vous??!"

    je pense que c'est une raison : les gens ne comprennent/écoutent/font que ce qu'ils veulent entendre.
    laissons la connerie les happer au nom de la sélection naturelle : j'arrive après l'heure du départ, normal que je loup le train/vol, non?(1)

    *1: approximativ avec la sncf..

  • # Maladie mentale

    Posté par  . Évalué à 10.

    Est-ce que le besoin de décrire les choses comme étant des maladies mentales est une maladie mentale ?

    https://linuxfr.org/users/barmic/journaux/y-en-a-marre-de-ce-gros-troll

  • # Alors non.

    Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 14 mai 2023 à 11:34.

    Pas encore.

    Dans le DSM qui est la référence en psychiatrie non.

    C'est expliqué ici :

    https://www.inserm.fr/dossier/addictions/

    Les experts du DSM ne recensent comme addiction que les dépendances aux substances et celle aux jeux vidéo et d’argent. Les usages intensifs de smartphone, l’hyperactivité sexuelle ou professionnelle ne sont pas, à ce jour, considérés comme d’authentiques addictions car on ne dispose pas de données scientifiques convaincantes en ce sens

    Mais il y a de la recherche dans ce sens :

    L’addiction aux écrans, un diagnostic valide ? Qui est touché (The Conversation)

    A retenir quand même, que même lorsque l'on considère cette addiction comme pathologique (génératrice de troubles), le signal est assez faible :

    Pour qu’un trouble puisse être médicalement qualifié « d’addiction aux écrans », la personne concernée doit répondre à au moins cinq des neuf critères énoncés précédemment. En l’occurrence, premier résultat important à souligner, il est ressorti qu’une telle addiction est relativement rare parmi les adolescents et les adultes de l’échantillon : 1,7 % des 300 participants. Abaisser le seuil à quatre critères n’apporte pas de changement notable.

    Ceci dément une croyance souvent entendue que la majorité des utilisateurs des écrans auraient une « addiction ». Cette valeur était aussi cohérente avec la prévalence de l’addiction aux jeux d’argent, seule addiction comportementale reconnue à ce jour dans le DSM-5. D’autres études pilotes de SANPSY sur l’addiction aux écrans suggèrent des prévalences du même ordre de grandeur chez les adultes, et potentiellement plus élevées chez les plus jeunes (4 à 5 %), tendance qui demande à être confirmée.

    Donc, ce que l'on peut dire, c'est que c'est juste un comportement pouvant poser des problèmes, comme une mauvaise habitude, pouvant entrainer dans certains cas, une addiction qui peut être vue comme une pathologie (aka une maladie mentale), mais qui n'est pas reconnue comme telle pour le moment.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

    • [^] # Re: Alors non.

      Posté par  . Évalué à 0.

      Alors histoire de contredire (un peu) mon commentaire précédent, tout ça est sans doute directement lié à la production de dopamine.

      Toute activité qui permet de générer de la dopamine va devenir addictive. Regarder des vidéos TikTok au kilomètre ? Des torrents de dopamine. Ce que je raccourcis en « bêtise » est sans doute une addiction, en effet, et nul doute qu’on a déjà établi ça scientifiquement.

      La bêtise, à mon sens, c’est cette incapacité à prendre du recul et de dire « tiens je viens de passer 3 heures à faire du rien, c’est p’têt pas normal ».

      C’est probablement de la bêtise poussée par un cerveau qui ne veut pas se priver d’un autre shoot de dopamine.

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